sécurité des intervenants en santé au travail

Transcription

sécurité des intervenants en santé au travail
WA
440
B687
2002
REGIE R E G I O N A L E
D E LA S A N T É E T DES
SERVICES S O C I A U X
BAS-SAINT-LAURENT
SÉCURITÉ DES INTERVENANTS EN
SANTÉ AU TRAVAIL LORS DES INTERVENTIONS
DANS LES ÉTABLISSEMENTS
RÉGION DU BAS-SAINT-LAURENT
SEPTEMBRE 2 0 0 2
M/*
Institut national de santé publique du Québec
n s*
MQ '
4835, avenue Christophe-Colomb, bureau 200
Montréal (Québec) H2J 3G8
Tél.: (514) 597-0606
Rédigé par :
Madeleine Bourbonnais, agente planification-programmation RRSSS du Bas-Saint-Laurent.
Pierrot Pépin, hygiéniste industriel CLSC Rivières et marées.
Mise en page :
Ginette Huard, secrétaire.
Pauline Landry, secrétaire.
ISBN : 2-921342-42-1
Dépôt légal - 3ièrae trimestre 2002
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Adopté le 28 novembre 2001 par la Table professionnelle des infirmières et infirmiers en santé au
travail du Bas-Saint-Laurent et la Table professionnelle en hygiène du travail de la région du BasSaint-Laurent.
Nous remercions toux ceux qui ont commenté le texte en vue de le bonifier.
Dans ce document, le masculin et le féminin sont utilisés sans discrimination dans le but d'alléger le
texte.
Ill
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
:
4
I.
LÉGISLATION
II.
PROTECTION MINIMALE EN MILIEU DE TRAVAIL
6
III.
PROTECTION RESPIRATOIRE
7
IV.
PROTECTION DE LA PEAU
7
V.
VACCINATION
7
VI.
SITUATIONS PARTICULIÈRES
7
a)
b)
c)
d)
e)
f)
g)
h)
i)
j)
— 5
Travail en forêt
Substances toxiques préoccupantes
;
Mesure des gaz à l 'échappement
Rayonnement ultraviolet
Industries alimentaires
Milieux humides (abattoirs, dessous de machine à papier, forêt)
Prélèvements biologiques chez les travailleurs /
Travail au froid
Transport d 'équipement lourd
Risque de blessure
7
8
8
8
9
9
9
9
10
10
RÉFÉRENCE
11
BIBLIOGRAPHIE
11
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1
ANNEXE
:
2:
Secteur forêt - Sécurité des intervenants en santé au travail.
Inventaire et liste des besoins en équipements de sécurité recommandés.
INTRODUCTION
Lors de leurs activités professionnelles, les intervenants en santé au travail sont exposés à des facteurs de risque présents dans les établissements. Leurs employeurs quant à eux, sont soumis aux
obligations de la loi pour protéger la santé et assurer l'intégrité physique de leurs travailleurs.
Dans la plupart des milieux d'intervention, une protection minimale des intervenants est exigée
pour y avoir accès. Par ailleurs, des situations particulières exigeraient une plus grande protection
des intervenants. Ce document propose les moyens de protection individuelle pour faire face à la
plupart des facteurs de risque rencontrés dans les milieux d'intervention du Bas-Saint-Laurent.
Afin d'assurer la sécurité des intervenants des équipes de santé au travail lors de leurs interventions
dans les milieu de travail, ce document présente la législation encadrant la sécurité des travailleurs
et les moyens de protection personnelle de base et ceux requis par des situations particulières de
l'intervention.
I.
LÉGISLATION
La Loi sur la santé et la sécurité du travail stipule que :
Article 9
Le travailleur a droit à des conditions de travail qui respectent sa santé, sa sécurité et son intégrité physique.
Article 49
Le travailleur doit :
2. prendre les mesures nécessaires pour protéger sa santé, sa sécurité ou son intégrité
physique;
5.
participer à l'identification et à l'élimination des risques d'accidents du travail et de
maladies professionnelles sur le lieu de travail;
6. collaborer avec le comité de santé et de sécurité et, le cas échéant, avec le comité de
chantier ainsi qu'avec toute personne chargée de l'application de la présente loi et des
règlements.
Article 51
L'employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l'intégrité physique du travailleur. Il doit notamment :
3.
s'assurer que l'organisation du travail et les méthodes et techniques utilisées pour
l'accomplir sont sécuritaires et ne portent pas atteinte à la santé du travailleur;
5. utiliser les méthodes et techniques visant à identifier, contrôler et éliminer les risques
pouvant affecter la santé et la sécurité du travailleur;
7.
fournir un matériel sécuritaire et assurer son maintien en bon état;
8.
s'assurer que l'émission d'un contaminant ou l'utilisation d'une matière dangereuse ne
porte atteinte à la santé ou à la sécurité de quiconque sur un lieu de travail;
11. fournir gratuitement au travailleur tous les moyens et équipements de protection individuelle choisis [...] et s'assurer que le travailleur, à l'occasion de son travail, utilise
ces moyens et équipements.
5
II.
PROTECTION MINIMALE EN MILIEU DE TRAVAIL I
Dans la plupart des milieux d'intervention, une protection minimale des intervenants est exigée
pour avoir accès au milieu de travail.
Les équipements de protection individuelle recommandés pour les intervenants en santé au travail
qui se rendent en milieu de travail sont :
1. un casque de sécurité contre lès impacts verticaux et latéraux, certifié selon la norme,
Casques de sécurité pour l'industrie, CAN/CSA-Z94.1-92;
2.
des protecteurs auditifs conformes à la norme, Protecteurs auditifs, CAN/CSA-Z94.294-1974 si le bruit dépasse la limite permise;
3. des chaussures de sécurité conformes à la norme, Chaussures de protection,
CAN/CSA-Z195-M92 avec des semelles antidérapantes et résistantes aux chocs électriques (signe Q, sur la botte), sauf exception;
4.
des gants de travail selon la situation rencontrée.
5.
des lunettes de sécurité conformes à la norme, Protecteurs oculaires et faciaux,
CAN/CSA-Z94.3-92 lorsqu'il y a danger pour les yeux.
Afin d'assurer une vision adéquate lors d'un travail demandant une motricité fine, les
lunettes de sécurité n'étant pas conçues pour porter par-dessus des lunettes de correction de vision, il est recommandé d'avoir des verres de sécurité conformes ajustés à la
vision des individus.
Outre les lunettes de sécurité, dans certaines circonstances, les intervenants devraient
avoir à leur disposition des lunettes monocoques (goggles) adéquates lorsqu'il y a risque d'éclaboussures de substances chimiques ou encore de projection de particules selon les situations rencontrées, il y a lieu de consulter l'hygiéniste pour le choix approprié.
N.B. : Les verres de contact ne doivent pas être portés lors d'exposition à des substances chimiques, puisqu'elles peuvent se concentrer sous la lentille et vu les difficultés d'enlever une
lentille suite à une éclaboussure.
Ces équipements devraient être changés selon la date de péremption :
Casque
5 ans après sa date de fabrication.
Lorsque soumis à un coup, même si n'a pas l'air endommagé.
Si fissures de la largeur d'un cheveu.
Bottes
Au minimum 2 ans ou selon usure normale.
Lunettes
Monture :
Lorsque brisée ou au minimum 2 ans.
Verres :
Selon l'état de la vision.
6
ADDENDA
AJOUT AU DOCUMENT :
SÉCURITÉ DES INTERVENANTS EN SANTÉ A U TRAVAIL
LORS DES INTERVENTIONS D A N S LES ÉTABLISSEMENTS.
V.
Vaccination
Considérant qu'il y a un risque de piqûres accidentelles
lors de prélèvements sanguins chez des travailleurs, il est
recommandé que les infirmières et les infirmiers des
équipes terrain soient vaccinés contre l'hépatite B et
qu'une sérologie post-vaccination soit faite pour vérifier
leur immunité.
o
/
LE 2 4 OCTOBRE 2 0 0 2
III.
PROTECTION RESPIRATOIRE I
En présence d'aérosols et de solvants dans les établissements comportant des risques lors des interventions, il y a lieu de porter une protection respiratoire individuelle.
Par conséquent, chaque intervenant devrait avoir à sa disposition un demi-masque en silicone muni
de filtres contre les particules ou de cartouches appropriées aux risques chimiques présents dans les
milieux. Il y a lieu d'avoir en stock, aux deux pôles de la région Rimouski et Rivière-du-Loup des
filtres de type P-100 et des cartouches contre les vapeurs organiques. Si d'autres facteurs de risque
exigent une protection plus spécifique, l'achat pourra se faire cas par cas.
Lorsqu'une situation particulière l'exige, le port du masque complet devient obligatoire.
Selon les exigences réglementaires, le programme de protection respiratoire s'applique. D est à
prévoir entre autres un programme d'entretien et les produits d'entretien nécessaires. Afin de faciliter la gestion et le transport, une valise ou un sac pouvant contenir l'équipement nécessaire à
l'intervention en entreprise devrait être fourni à chaque équipe.
IV.
PROTECTION DE LA PEAU I
À cause des risques pour la peau présents dans certains établissements, un habit avec capuchon
devrait être porté pour protéger contre les aérosols.
Des habits jetables avec capuchons de matériel de type « Tyvex » ou autre tissu approprié, dans
différentes grandeurs, devraient être gardés en stock aux 2 pôles de la région : Rimouski / Rivièredu-Loup.
Lorsqu'une situation particulière (huile) demande une protection différente, chaque cas sera considéré individuellement.
V.
VACCINATION
Considérant les risques présents lorsque les milieux sont souillés par de la terre, les intervenants
devraient maintenir leur vaccination contre le tétanos à jour tel que recommandé dans le programme d'immunisation du Québec.
VI.
SITUATIONS PARTICULIÈRES
a) Travail en forêt
Les recommandations relatives à ce milieu sont décrites dans Secteur forêt : Sécurité des
intervenants en santé au travail, joint en annexe. À ces recommandations, le port de dossard de sécurité de couleur orangée avec bandes réfléchissantes est recommandée lors de
visites en forêt durant la saison de chasse.
7
b) Substances toxiques préoccupantes i
Exemple :
Béryllium, moisissures toxiques
Pour ce type de contaminant à risque élevé, il est recommandé que les intervenants portent
un habit jetable avec capuchon, des lunettes monocoques étanches, un respirateur jetable
de type P-100 et des gants jetables, imperméables, non allergènes.
Pour les moisissures, la protection respiratoire pourrait être supérieure selon le type de
microorganismes en cause.
Relativement au béryllium, si les concentrations dans l'air sont supérieures à la norme de
2|ig/m 3 , les intervenants exposés auront l'obligation de porter le masque complet lors de
l'intervention.
Par ailleurs, lors d'expositions à ce type de contaminant, les intervenants devraient porter
par dessus leurs bottines de travail, des couvre-chaussures jetables ou des couvrechaussures caoutchoutés lorsqu'il est possible de les décontaminer sur place.
c) Mesure des gaz à l'échappement
La mesure des gaz à l'échappement expose l'intervenant à de fortes concentrations de monoxyde de carbone (jusqu'à 70 000 ppm). Dans certaines circonstances, le technicien pourrait aussi être exposé à des concentrations importantes d'oxyde d'azote.
Afin d'assurer une qualité d'air acceptable aux intervenants, l'utilisation d'une pompe à air
ambiant ou d'une bouteille d'air comprimé de qualité respirable de petit format pourrait
être appropriée.
Il y lieu d'avoir un ensemble de l'équipement sélectionné par sous-région.
d) Rayonnement ultraviolet
Lors de présence de rayonnement ultraviolet (U.V.) les intervenants devraient avoir à leur
disposition, une protection oculaire contre ce facteur de risque.
Le casque de soudeur est une protection maximale mais qui ne permet pas la vision lors
des activités des intervenants en santé au travail. Pour cette raison, le port de lunettes de
sécurité offrant une protection contre le rayonnement ultraviolet est acceptable bien que la
protection offerte soit moindre. Des casques de soudeur sont quand même disponibles
pour les situations le permettant (CLSC Rivières et marées).
Il y a lieu de vérifier s'il est possible d'avoir des verres ajustés avec protection contre le
rayonnement U.V.
8
e) Industries alimentaires
Pour avoir accès à ces milieux de travail, il peut être obligatoire d'avoir des bottes de
caoutchouc et un sarrau.
Les intervenants qui ont de telles entreprises devraient avoir ces équipements à leur disposition lorsque non fournis par l'entreprise, même si ces équipements sont demandés pour
protéger le milieu visité.
f ) Milieux humides (abattoirs, dessous de machine à papier, forêt)
Lors d'interventions en milieu humide, les intervenants devraient avoir accès à des habits
imperméables et à des bottes de caoutchouc de sécurité.
g) Prélèvements biologiques chez les travailleurs j
En vue de prévenir une exposition aux liquides biologiques lors de prises de sang ou manipulation de liquides biologiques chez les travailleurs, les pratiques de base de prévention
des infections s'imposent.
En milieu de travail, l'infirmière doit être en mesure de se laver les mains avant de commencer les prélèvements sanguins entre chaque travailleur et lors de manipulations
d'échantillons biologiques. Sinon, elle devrait utiliser un produit de nettoyage des mains
tel les préparations alcoolisées sans eau.
Le port de gants s'impose lors de prélèvements sanguins et de manipulation d'échantillons
biologiques. Elle doit disposer de gants propres, non stériles, non allergènes. Ils doivent
aussi être bien ajustés pour, favoriser la sensibilité fine permettant de trouver facilement la
veine lors de ponctions veineuses.
Pour la disposition des aiguilles sans avoir à rengainer l'aiguille, elle doit avoir à sa disposition un contenant rigide prévu à cette fin et identifié. Des contenants prévus pour le
transport des échantillons sont nécessaires afin de prévenir le bris des tubes ou les déversements de liquides biologiques.
h) Travail au froid
Le port de vêtements appropriés est essentiel pour retenir la chaleur du corps. La protection contre le froid ne doit cependant pas entraver l'utilisation de l'équipement de protection individuelle. Le port de couvre-chaussures par dessus les bottes de sécurité est recommandé.
L'achat de manteaux d'hiver ou de couvre-manteaux
vail est recommandé.
portant le logo CLSC - Santé au tra-
9
i) Transport d 'équipement lourd
L'utilisation de chariot de transport est recommandé lors de manipulation d'équipement
lourd afin de prévenir des lésions musculo-squelettiques.
Des chariots pliables en faciliteront le transport dans les voitures. Comme leur usage est
fréquent, les intervenants de chaque point de service devraient en avoir un à leur disposition.
j)
Risque de blessure
Puisque le travail amène les intervenants loin de l'établissement de santé où ils sont logés,
une trousse de premiers secours devrait être apportée lorsque les intervenants sont sur la
route en intervention en milieu de travail. Son format devra être pratique, vu l'équipement
à transporter et le contenu correspondre aux recommandations du service en milieu de travail.
Cette trousse ne devrait pas être la même que la trousse de démonstration utilisée par les
infirmières pour leur intervention en PSPS.
10
RÉFÉRENCE
1. Afin de répondre à toute situation d'urgence et d'éviter des délais dus au transport ou à la
communication, un inventaire minimum d'équipements de protection, notamment les cartouches de rechanges, les habits jetables et les gants disposables, sera à la disposition des intervenants dans chaque point de service.
BIBLIOGRAPHIE
(1990) Ne perdez pas la tête dans Le Journal industriel du Québec. P. 128-129.
FRASER R., GAGNON R. GROLEAU L. GUAY A. SAVARD B. ET TREMBLAY C. (2001)
Sécurité dans la pratique de l'hygiène du travail. Service de santé au travail des CLSC et
Régie régionale du Saguenay - Lac-St-Jean - Chibougameau.
GOUVERNEMENT DU QUÉBEC (2001). Règlement sur la santé et la sécurité du travail Décret 885-2001. Éditeur officiel du Québec.
GOUVERNEMENT DU QUÉBEC (1995). Loi sur la santé et la sécurité du travail.
chapitre S-2.1. Éditeur officiel du Québec.
L.R.Q.,
LARA J. et VENNES M. (2000) Guide des appareils de protection respiratoire utilisés au Québec. Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail.,
LEBEL J.G. (2001) Secteur forêt Sécurité des intervenants en santé au travail. Conférence des
régies régionales de la santé et des services sociaux du Québec.
MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX (1999) Vaccin contre la diphtérie et
le tétanos dans Protocole d'immunisation du Québec, Chapitre 7, Québec, ministère de la
Santé et des Services sociaux., 3ième édition.
REGROUPEMENT DES PROFESSIONNELS EN PRÉVENTION DES INFECTIONS (1999).
Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les établissements de santé. Région -3-12 Québec et Chaudière-Appalaches,
dans Manuel de prévention des infections du Centre hospitalier régional du Grand Portage.
13
ANNEXE 1
SECTEUR FORÊT
SÉCURITÉ DES INTERVENANTS
EN SANTÉ AU TRAVAIL
CONFÉRENCE
DES
RÉGIES RÉGIONALES
DE LA SANTÉ ET DES
SERVICES SOCIAUX
DU Q U É B E C
SANTÉ PUBLIQUE
SECTEUR FORÊT
SÉCURITÉ DES INTERVENANTS
EN SANTÉ AU TRAVAIL
Préparé par
Jean-Guy LeBel, infirmier conseil
Direction de la santé publique, RRSSS de la Côte-Nord
En collaboration avec
Céline Nepton, agente de planification et de programmation sociosanitaire
Direction de la santé publique, RRSSS du Saguenay- Lac-Saint-Jean
Louise van Doesburg, conseillère en soins infirmiers et en promotion de la santé
Direction de la santé publique, RRSSS des Laurentides
Adopté par
le Comité provincial des soins infirmiers en santé au travail le 21 septembre 2000
Conférence des régies régionales de la santé et des services sociaux du Québec
Vous pouvez vous procurer des copies additionnelles de ce document au montant de 10.00 $/unité en
vous adressant à :
Conférence des régies régionales de la santé et des services sociaux du Québec
Service des communications
888, rue Saint-Jean, bureau 400
Québec (Québec)
G1R5H6
Téléphone : (418) 523-4290
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISBN : 2-921349-43-4
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Conférence des régies régionales de la santé et des services sociaux du Québec
Adopté par :
Le Comité provincial des soins infîrmiers en santé au travail,
Le 21 septembre 2000
la Table de concertation nationale en santé au travail,
le 23 novembre 2000
Auteur
Jean-Guy LeBel, infirmier conseil,
Direction régionale de la santé publique de la Côte-Nord
Collaboratrices
Céline Nepton, agente de planification et de programmation sociosanitaire
Direction de la santé publique, RRSSS du Saguenay - Lac-Saint-Jean
Louise van Doesburg, conseillère en soins infirmiers et en promotion de la santé
Direction de la santé publique, RRSSS des Laurentides
Mise en page
Odette Otis, secrétaire, santé au travail, Direction de la santé publique de la Côte-Nord.
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AVANT-PROPOS
Dans le cadre des interventions réalisées par les équipes de santé au travail, certaines entreprises sont éloignées et
isolées, entre autres, celles des exploitations forestières et des services forestiers.
En ce sens, lorsque les ressources en santé au travail exercent leurs fonctions, les employeurs des établissements
de santé sont soumis aux mêmes exigences légales que les autres établissements.
Cette situation nous interpelle quant à la protection de la santé et de la sécurité des intervenants qui se rendent
dispenser des services dans ces milieux de travail. L'ensemble des facteurs de risque auxquels sont exposés les
travailleurs forestiers visent aussi les travailleurs du réseau de la santé que l'on pense aux facteurs de risque de
nature biologique (piqûres d'insecte), physique (contrainte thermique) et à la sécurité (transport routier). Donc, afin
d'assurer leur protection, nous proposons différents moyens concernant la disponibilité d'un système de communication efficace, le choix des équipements de protection individuels ainsi que sur l'utilisation des véhicules routiers.
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LEGISLATION
La Loi sur la santé et la sécurité du travail stipule que :
Article 51
L'employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l'intégrité physique
du travailleur. Il doit notamment :
3. s'assurer que l'organisation du travail et les méthodes et techniques utilisées pour l'accomplir sont sécuritaires
et ne portent pas atteintes à la santé du travailleur;
7. fournir un matériel sécuritaire et assurer son maintien en bon état;
11. fournir gratuitement au travailleur tous les moyens et équipements de protection individuels choisis [...] et
s'assurer que le travailleur, à l'occasion de son travail, utilise ces moyens et équipements.
Article 9
Le travailleur a droit à des conditions de travail qui respectent sa santé, sa sécurité et son intégrité physique.
Article 49
Le travailleur doit :
2. prendre les mesures nécessaires pour protéger sa santé, sa sécurité ou son intégrité physique;
5. participer à l'identification et à l'élimination des risques d'accidents du travail et de maladies professionnelles
sur le lieu de travail.
Le Règlement sur les normes minimales de premiers secours et de premiers soins mentionne que :
Article 12
L'employeur doit munir son établissement et le maître d'oeuvre son chantier de construction d'un système de communication disponible immédiatement aux fins de communications avec les services de premiers soins.
La façon d'entrer en communication avec les services de premiers soins doit être clairement indiquée à proximité des
installations de ce système.
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7
Conférence des régies régionales de la santé et des services sociaux du Québec
Système de communication
Parmi les recommandations émises aux établissements quant à l'organisation adéquate d'un service de premiers
secours et de premiers soins, nous insistons sur la disponibilité d'un système de communication efficace pour rejoindre les services de premiers soins.
Type de système
Réseau de radio amateur
Inconvénient
Avantage
• Très peu dispendieux pour les walkie- •
talkie
•
• Possibilités communiquer d'un
véhicule à l'autre et à une base si
•
celle-ci est assez proche (quelques
kilomètres)
Discussions non confidentielles
Doit toujours avoir quelqu'un à une
base
Selon les régions et les tours répétitrices, le rayon d'action peut être court
• Incertitude de pouvoir entrer en communication lors d'une urgence s'il n'y
a pas de réseau préétabli ou, encore,
une surveillance permanente sur les
ondes
• Doit posséder une licence fédérale et
l'utilisateur doit suivre un cours technique d'environ 45 heures
• L'équipement peut être dispendieux et
sophistiqué selon l'efficacité désirée
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3
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Type de système
Téléphone cellulaire
Avantage
• Abonnement facile à obtenir
• Peut être utilisé à des fins autres
que les communications d'urgence
• Les communications sont confidentielles
Inconvénient
• Doit acheter les téléphones de 4 watts
(gros portatif avec bloc batterie) afin
d'avoir un rayonnement de communication maximal (plus dispendieux)
• Selon les régions, te rayon d'action
est assez court. Plus au nord, il faut
parfois se déplacer pour obtenir une
ligne
• Selon les régions, incertitude de pouvoir entrer en communication lors
d'une situation d'urgence
Radio communication FM
VHF et «Low Band»
• Peut en tout temps communiquer
avec la centrale pour une urgence
• Certains territoires ne sont pas couverts par le service d'urgence
• Pas plus dispendieux qu'un téléphone cellulaire
• Frais d'abonnement peu élevés
• Aucun achat requis pour accéder au
réseau pour des communications
d'urgence
Téléphone satellite
• Peut communiquer en tout temps
• Peut faire la location avec option
d'achat
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• Coût élevé à l'achat et à l'utilisation
Conférence des régies régionales de la santé et des services sociaux du Québec
Équipement de protection individuel
Les équipements de protection individuels recommandés pour les intervenants en santé au travail qui se rendent en
forêt pour réaliser des activités sont :
•
un casque se sécurité conforme à la norme ANSI Z89.1 ou certifié selon la norme CAN/CSA-Z94.1-92;
• des lunettes de sécurité conformes à la norme CAN/CSA-Z94.3-92 lorsqu'il y a danger pour les yeux;
• des protecteurs auditifs conformes à la norme CAN/CSA-Z94.2-94 si le bruit dépasse la limite permise;
• des chaussures de sécurité conformes à la norme CAN/CSA-Z195-M92 avec des semelles antidérapantes;
• des gants de travail.
Véhicule routier
Toujours en lien avec la sécurité des intervenants, il y a lieu d'émettre quelques recommandations sur le choix et
l'utilisation des véhicules routiers. Selon le Règlement sur les établissements industriels et commerciaux, il est mentionné à l'article 13.1.1 que : « Tout véhicule automobile utilisé pour le transport des travailleurs doit être : conforme
au Code de la route (L.R.Q., c.C-24) et à ses règlements; ».
Étant donné l'isolement de certains établissements de ce secteur d'activité, il est recommandé :
• de ne jamais se déplacer seul;
• d'informer son supérieur immédiat en indiquant le lieu précis (kilométrage) de l'intervention ainsi que l'heure prévue de retour;
•
de privilégier un moyen de transport, notamment avec un intervenant de la CSST, un représentant de
l'entreprise, un intervenant du ministère des Ressources naturelles ou si nécessaire, de procéder à la location d'un véhicule de type camionnette 4X4;
• de munir ce véhicule d'une trousse de premiers secours incluant de l'adrénaline injectable préparée et prédosée*;
• de disposer d'un système de communication d'urgence (vérification avant le départ);
• les intervenants doivent avoir reçu la formation spécifique pour administrer ce médicament.
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Conférence des régies régionales de la santé et des services sociaux du Québec
Voici quelques conseils supplémentaires :
• s'assurer d'être bien vu en tout temps (phares allumés);
• respecter les limites de vitesse permises sur ces routes (max. 70 Km/h)* et adopter un comportement préventif;
• ne pas dépasser à moins que l'on vous cède le chemin;
• en cas de panne sur la chaussée ou à moins de trois mètres de celle-ci, vous devez allumer les 2 feux clignotants;
• disposer des fusées de route pour indiquer une panne ou un accident routier.
* En vigueur au Québec depuis le 1 er avril 1999 selon le Code de la sécurité routière.
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6
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BIBLIOGRAPHIE
GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Loi sur la santé et la sécurité du travail, Éditeur officiel du Québec, 1993,85 p.
GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Règlement sur les normes minimales de premiers secours et de premiers soins,
R.R.Q., A-3, r.8.2, à jour le 2 février 1993.
GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Règlement sur les travaux forestiers, R.R.Q., S-2.1, r.22, à jour au 9 mars 1993.
GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Règlement sur les établissements industriels et commerciaux, R.R.Q., S-2.1, r.9, à
jourJe 1er mars 1994.
PICHER, Robert et collaborateurs. Abattage manuel, Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec
(Direction des communications), 1998,57 p.
PICHER, Robert (avec la collaboration de Hugues Vallée). Débroussaillage, Commission de la santé et de la sécurité
du travail du Québec (Direction des communications), 2000,74 p.
POIRIER, Sylvain. Communications d'urgence, CLSC Jean-Olivier Chénier, Saint-Eustache, mai 1998,2 p.
Conférence des régies régionales de la santé et des services sociaux du Québec 3
ANNEXE 2
11
INVENTAIRE ET LISTE DES
BESOINS EN ÉQUIPEMENTS DE SÉCURITÉ
RECOMMANDÉS
INVENTAIRE ET LISTE DES BESOINS EN ÉQUIPEMENTS DE SÉCURITÉ RECOMMANDÉS
(B) : exigence pour béryllium
REMARQUES
ITEMS
PRIORITÉ
Casque de sécurité
1 par intervenant changé aux 5 ans et avant au besoin si bris
PI
Lunettes
non prescrites
1 par intervenant ne nécessitant pas de lunettes prescrites
PI
prescrites
1 par chaque individu en ayant besoin, achat selon instructions reçues
Pi
Lunettes monocoques (B)
1 par intervenant en hygiène, rendre disponible aux autres intervenants si besoin
PL
Lunettes U.V. (soudage-coupage)
1 paire par THI
Pl
Casque de soudeur *
2 par sous-régions
P3
Prot. auditifs :
bouchons
1 boîte par équipe, prévoir les besoins pour une année
Pl
coquilles
1 paire par intervenant
Pl
Demi-masque
1 en silicone 3M série 6000 par intervenant
Pl
Masque complet
1 par équipe
Pl
Filtre à particules
2 paires par équipe
Pl
Cartouches
2 paires de cartouches vapeurs organiques par équipe, filtre Hépa
Pl
Réserve : Vapeurs organiques et formaldéhyde, ammoniac, gaz acides
Produits d'entretien des masques
1 boîte par équipe
Pl
Respirateur jetable P-100 (B)
En réserve.
Pl
Respirateur à ventilation assistée (B)
1 par sous-région : demander aux hygiénistes
P2
Gants de nitrile : N-Dex (B)
En réserve, info auprès de l'hygiéniste
Pl
Gants médicaux
Contre risques biologiques, 1 boîte par équipe, non-latex lors d'allergie
Pl
Habit avec capuchon (B)
Survêtements Proshields II, Réserve, info auprès de l'hygiéniste,
Pl
Sarrau : blanc
1 par intervenant, PI dans le domaine de l'alimentation
P3
1 par THI, non exigé pour sécurité, mais pour protection des vêtements
P3
Habits imperméables
2 par point de service
P2
Manteaux d'hiver *
brodés CLSC-Santé au travail
P2
Couvre-manteaux *
1 des deux par intervenant, au choix,
Dossard couleur orange
I par sous-région
P2
Chaussures de sécurité : bottes
1 des deux par intervenant
Pl
Bleu
souliers
À changer aux deux ans ou selon usure
Couvre-chaussures jetables (B)
Réserve, info auprès de l'hygiéniste,.
Pl
Couvre-chassures caoutchoutés
1 des deux par intervenant PI pour ceux qui interviennent dans le secteur de
l'alimentation
P2
Bottes de caoutchouc
À changer selon usure
Vaccination contre tétanos
Tous les intervenants sont responsables de garder leur vaccination de base à jour
Pl
Contenant déchets biomédicaux
1 par équipe, à changer lorsque plein, par les canaux du CLSC
Pl
Chariot de transport
1 par équipe,
Pl
Trousse de premiers secours
1 par équipe, infirmière de l'équipe responsable de garder complète,
Pl
Epipen
I par équipe, garder dans la trousse PSPS, inf. de l'équipe est resp. de sa gestion.
Pl
RÉGIE RÉGIONALE
D E LA S A N T É E T DES
SERVICES S O C I A U X
BAS-SAINT-LAURENT
• 288, RUE PIERRE-SAIN D O N , 1er ÉTAGE, R I M O U S K I (QUÉBEC) G5L 9 A 8
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