Rapport du commissaire enquêteur pour le CHU d`Angers
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Rapport du commissaire enquêteur pour le CHU d`Angers
DÉPARTEMENT DE MAINE-ET-LOIRE ______________ ARRONDISSEMENT D’ANGERS ______________ CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE D’ANGERS ______________ SOU PROJET DE CRÉATION D’UNE HÉLISTATION AU SEIN DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE D’ANGERS SOUMIS À ÉTUDE D’IMPACT AVEC DEMANDE DE PERMIS DE CONSTRUIRE ______________ ENQUÊTE PUBLIQUE DU MARDI 26 MAI AU MARDI 30 JUIN 2015 RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR Perspective de l’insertion du projet d’hélistation sur le site du CHU d’Angers Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers -2- SOMMAIRE Chapitre I - Désignation du commissaire enquêteur et prescription de l’enquête publique…………………………………………………..page 3 Chapitre II - Présentation de l’enquête publique…………………………………page II - 1 - Cadre administratif et juridique de l’enquête publique………………………page II - 2 - Généralités sur les hélistations………………………………………………...page II - 3 - Historique du projet d’hélistation du centre hospitalier universitaire……….page II - 4 - Présentation du projet d’hélistation du centre hospitalier universitaire…….page II - 5 - Fonctionnement de l’hélistation du centre hospitalier universitaire………...page 3 3 4 4 5 7 Chapitre III - Phases préalables à l’ouverture de l’enquête publique………...page III - 1 - Organisation de l’enquête publique et remise du dossier…………………..page III - 2 - Ouverture des registres d’enquête et paraphe des dossiers……………….page III - 3 - Réunion publique d’information organisée à l’initiative du centre hospitalier universitaire………………………………………………………….page III - 4 - Rencontre du directeur général du centre hospitalier universitaire et visite du site d’implantation de l’hélistation………………………………...page 7 7 8 8 8 Chapitre IV - Dossier soumis à l’enquête publique……………………………..page 10 IV - 1 - Composition du dossier d’enquête………………………………………...…page 10 IV - 2 - Etude d’impact………………………………………………………...………..page 11 IV - 3 - Avis de l’autorité environnementale…………………………………...……..page 13 IV - 4 - Appréciations sur le dossier d’enquête………………………………...…….page 13 Chapitre V - Publicité de l’enquête publique……………………………………..page 14 V - 1 - Publication de l’avis d’enquête dans la presse………………………..…….page 14 V - 2 - Publication de l’avis d’enquête par voie d’affichage……………………...…page 14 V - 3 - Publication de l’avis d’enquête par Internet………………………………….page 15 V - 4 - Réunion publique d’information du 5 mai 2015……………………………..page 15 Chapitre VI - Déroulement de l’enquête publique…...…………………………..page 15 VI - 1 - Registres d’enquête………………………………………...………………….page 15 VI - 2 - Permanences du commissaire enquêteur…………………………………...page 16 VI - 3 - Expiration du délai d’enquête et clôture des registres……………………...page 16 Chapitre VII – Une observation formulée par le public durant l’enquête……page 16 Chapitre VIII - Rencontre du porteur de projet et remise du procès-verbal de synthèse..................................................................................page 17 Chapitre IX - Analyse de l’observation recueillie durant l’enquête…………..page 17 Annexes…………………………………………………………………………...........page 19 _________________ Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers -3I - DÉSIGNATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR ET PRESCRIPTION DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE Par lettre du 30 mars 2015, Monsieur le Préfet de Maine-et-Loire a sollicité auprès du tribunal administratif de Nantes, la désignation d’un commissaire enquêteur en vue de procéder à une enquête publique relative au projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers soumis à étude d’impact avec demande de permis de construire. Par décision n° E15000098/44 du 10 avril 2015, Mons ieur le Président du tribunal administratif de Nantes a désigné d'une part, Monsieur Jacques Pasquier, directeur territorial honoraire, en qualité de commissaire enquêteur pour conduire ladite enquête, et d'autre part, Monsieur Michel Peyrot, retraité de l’armée, en qualité de commissaire enquêteur suppléant. Par arrêté DIDD - 2015 - n° 96 du 29 avril 2015, Mo nsieur le Préfet de Maine-et-Loire a prescrit l’ouverture de l’enquête publique ayant pour objet ce projet de réalisation d’une hélistation, et notamment, fixé sa durée, déterminé les règles de publicité de l’enquête, précisé les modalités de consultation du dossier et arrêté les dates de permanence du commissaire enquêteur. Cette enquête s’est déroulée en mairie d’Angers, siège de l’enquête, en mairie d’Avrillé, ainsi qu’en mairie annexe des Hauts de Saint-Aubin, du mardi 26 mai au mardi 30 juin 2015 inclus, soit 36 jours consécutifs. II - PRÉSENTATION DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE II - 1 - Cadre administratif et juridique de l’enquête publique Cette enquête s’inscrit dans le cadre de la procédure d’autorisation prévue à l’article L.122-1 du code de l’environnement. Aux termes du paragraphe IV de cet article, la décision de l’autorité compétente qui autorise le maître d’ouvrage à réaliser son projet prend en considération l’étude d’impact, l’avis de l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement et le résultat de la consultation du public. La création d’une hélistation étant assujettie aux mêmes règles que celles fixées pour les aérodromes par le code de l’aviation civile, celle-ci est en conséquence soumise à une étude d’impact en application de la rubrique 9° a de l’annexe à l’article R.122-2 du code de l’environnement. En vertu de l’article L.123-2 du code de l’environnement, font l’objet d’une enquête publique préalablement à leur autorisation, les projets d’aménagement devant comporter une étude d’impact en application de l’article L.122-1 du même code, cette étude devant comporter les éléments inscrits à l’article R.122-5 dudit code. Le 23 janvier 2015, le centre hospitalier universitaire a d’abord déposé auprès du maire d’Angers, une demande de permis de construire relative à la création d’une hélistation, enregistrée sous le numéro 49-007-15-Z0009. Le CHU étant un établissement public de l’Etat, cette demande fait l’objet d’une instruction préalable par les services de l’Etat et en application de l’article L.422-2 du code de l’urbanisme, il Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers -4appartiendra au préfet de Maine-et-Loire de délivrer ou refuser le permis de construire correspondant. L’étude d’impact constitue une pièce obligatoire du dossier de demande de permis de construire en vertu de l’article R.431-16 du code de l’urbanisme. Ce permis étant délivré au nom de l’Etat et conformément aux dispositions de l’article R.423-57 du code de l’urbanisme, l’enquête publique est de jure organisée par le préfet de Maine-et-Loire. Des dispositions combinées des articles R.423-19, R.423-20 et R.423-32 du code de l’urbanisme, il ressort que, lorsque le permis de construire ne peut être délivré qu’après enquête publique, le délai d’instruction est de deux mois à compter de la réception par l’autorité compétente du rapport du commissaire enquêteur. II - 2 - Généralités sur les hélistations La définition des hélistations ainsi que leurs modalités d’utilisation sont fournies par l’arrêté interministériel modifié du 6 mai 1995 relatif aux aérodromes et autres emplacements utilisés par les hélicoptères, ainsi que la circulaire ministérielle du 6 mai 1995 relative aux hélistations et hélisurfaces. Les hélistations sont assimilées à des aérodromes spécialement aménagés, disposant de surfaces de dégagements et destinés exclusivement aux hélicoptères, assujettis aux mêmes textes que les platesformes aéronautiques accueillant des avions. A l’inverse des hélistations, les hélisurfaces ne sont pas des aérodromes ; elles ne peuvent être utilisées qu’à titre occasionnel, le nombre de mouvements annuels devant être inférieur à 200 et celui des mouvements journaliers inférieur à 20. Les hélistations hospitalières entrent dans la catégorie des aérodromes à usage restreint. Leur création et mise en service doivent faire l’objet d’une autorisation préfectorale. II - 3 - Historique du projet d’hélistation du centre hospitalier universitaire La région des Pays de la Loire dispose depuis l’année 2003 d’un hélicoptère sanitaire hospitalier basé à Nantes et coordonné par le service d’aide médicale urgente (SAMU) de Loire-Atlantique. L’intérêt de ce premier hélismur régional (hélicoptère affecté au service mobile d’urgence et de réanimation) ayant été démontré, un second appareil a été mis en service, à titre de test, de juillet à septembre 2013, au centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon (Vendée). Ayant été jugé concluant, le bilan de cette expérimentation a conduit l’agence régionale de santé à envisager la pérennisation d’un second hélismur durant toute l’année pour la région des Pays de la Loire. C’est ainsi que, par lettre du 20 janvier 2014, l’agence régionale de santé a informé le directeur général du centre hospitalier universitaire d’Angers de la mise à disposition permanente pour la région d’un second hélicoptère, qui sera affecté à son établissement. Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers -5Le choix du CHU d’Angers résulte à la fois de l’expertise médicale de ses équipes et de sa localisation centrale idéale permettant de couvrir la quasi-totalité de la région en moins de trente minutes. Ce second hélismur sera basé durant huit mois – d’octobre à mai – au CHU d’Angers, et localisé pendant quatre mois – de juin à septembre – en Vendée pour répondre à l’afflux touristique sur le littoral atlantique. Depuis le mois d’avril 2012, le CHU d’Angers dispose d’une hélistation construite provisoirement au-dessus de la tranchée couverte de l’autoroute A 11 en limite de la commune d’Avrillé pour accueillir l’hélismur de Nantes et, depuis octobre 2014, celui d’Angers. Par contre, cet appareil est actuellement stationné sur l’aérodrome de Marcé situé à 25 kilomètres au nord d’Angers. L’éloignement des services hospitaliers constituant une évidente contrainte pour le CHU et l’actuelle hélistation ne pouvant pas être agrandie pour accueillir un hélicoptère basé, le CHU d’Angers a donc décidé de construire une nouvelle hélistation sur le site de Montéclair au sein de son établissement. L’usage de l’hélistation permettra aux malades de se faire acheminer plus rapidement qu’en ambulance au CHU d’Angers ou du CHU vers un autre centre de soins. Ce mode de transport permet en effet de s’affranchir des contraintes de circulation et ainsi gagner un temps précieux pour l’accès aux soins. II - 4 - Présentation du projet d’hélistation du centre hospitalier universitaire Le projet d’implantation d’une hélistation au cœur du CHU d’Angers entre dans le cadre de l’amélioration du service public et de l’efficacité de la prise en charge des malades et accidentés. Le CHU a envisagé cinq lieux d’implantation pour sa future hélistation et mené une étude comparative des avantages et inconvénients des différents sites eu égard aux contraintes présentées. Le choix d’implantation s’est porté sur le site de Montéclair qui réunit les meilleures conditions, notamment au plan des contraintes aéronautiques. L’assiette du projet, qui était occupée jusqu’en 2014 par un bâtiment, aujourd’hui démoli, abritant des laboratoires, s’étend sur une surface totale de 5 669 mètres carrés, dont 1 435 mètres carrés pour la plate-forme destinée aux stationnement et décollage de l’hélismur d’Angers. Afin d’assurer le niveau de service requis pour l’accueil des hélicoptères, les infrastructures suivantes seront mises en place : une aire d’approche finale et de décollage (FATO) un poste de stationnement une station d’avitaillement (stockage et distribution) un accès à la plate-forme adapté aux ambulances Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers -6 un bâtiment réservé au personnel des parkings L’aire d’approche finale et de décollage (FATO – Final approach and takeoff area), confondue avec l’aire de prise de contact et d’envol (TLOF – Touch down and lift off area), sera positionnée au sud de la plate-forme afin de limiter les obstacles dans les surfaces de dégagement. De forme carrée de 15 mètres de côté, celle-ci est dimensionnée pour accueillir des hélicoptères d’une masse maximale de quatre tonnes. Le poste de stationnement sera situé au plus près de l’aire d’approche finale et de décollage, mais de manière cependant à ne pas interdire les mouvements d’atterrissage et de décollage lorsqu’un hélicoptère s’y trouve déjà. D’un diamètre de 15,73 mètres, celui-ci est conçu afin de pouvoir recevoir l’hélicoptère du CHU de Nantes de type Bell 429, appareil le plus contraignant susceptible d’être accueilli. Le dispositif d’avitaillement sera composé des éléments suivants : - une cuve enterrée double peau de 30 mètres cubes permettant le stockage du carburant de type kérosène ; - une zone de dépotage reliée à un débourbeur séparateur à hydrocarbures ; - un poste de distribution avec flexible enrouleur de 25 mètres. Le volume de carburant distribué annuellement a été évalué à 120 mètres cubes. L’installation de distribution sera soumise à déclaration au titre de la rubrique 1435 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement. La plate-forme de l’hélistation disposera de deux rampes d’accès réservées aux ambulances et contrôlées par des portails coulissants. Un hangar préfabriqué, d’une hauteur d’environ trois mètres, destiné au personnel opérant sur l’hélistation sera réalisé à l’extrémité nord de la plate-forme. Ce bâtiment recevra, outre un bureau réservé au pilote et au mécanicien, un atelier pour le mécanicien, un local pour le stockage du matériel médical, un local technique et des sanitaires. Outre les deux places de stationnement réservées aux véhicules du pilote et du mécanicien, situées à proximité immédiate du bâtiment, le CHU a prévu de faire réaliser un parking de 27 places et un autre de 39 places aux extrémités nord et sud de la plate-forme. Eu égard à l’environnement fortement urbanisé dans lequel se trouve le site, le CHU a souhaité positionner l’hélistation sur une plate-forme surélevée de deux mètres par rapport au terrain naturel environnant ; cette hauteur de deux mètres permettra notamment de réduire les contraintes liées aux obstacles et d’atténuer les nuisances sonores. Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers -7Une palissade d’une hauteur de deux mètres sous les trouées et de trois mètres dans les zones non contraintes sera en outre installée sur la totalité du pourtour de l’hélistation afin de la protéger des regards et des intrusions. II - 5 - Fonctionnement de l’hélistation du centre hospitalier universitaire L’activité sur l’hélistation du CHU dépendra des urgences et de la dépose des malades. L’hélismur du CHU ne fonctionnera qu’en période de jour, de 8 heures à 22 heures, pendant huit mois, d’octobre à mai, durant les quatre autres mois correspondant à la période estivale l’appareil étant mis à la disposition du département de la Vendée. Le trafic ainsi généré est estimé à 700 mouvements par an, un atterrissage et un décollage constituant deux mouvements. Les rotations de l’hélismur du CHU de Nantes pourront avoir lieu de nuit et sont estimées à 126 par an en période diurne et 60 par an en période nocturne. Seul, l’hélicoptère du CHU d’Angers, de type EC 135 T2+, pourra être stationné et entretenu sur le site. Les axes de décollage et d’approche auront une direction est et ouest ; les trouées réglementaires sont positionnées dans lesdits axes. L’admission au service des urgences à partir de la future hélistation ne nécessitera plus que deux minutes pour les ambulances au lieu de dix minutes actuellement depuis l’hélistation sise au-dessus de la tranchée couverte de l’autoroute A 11. III - PHASES PRÉALABLES A L’OUVERTURE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE III - 1- Organisation de l’enquête publique et remise du dossier Après sa désignation, le 10 avril 2015, par le président du tribunal administratif de Nantes, le commissaire enquêteur a pris l’attache du bureau de l’utilité publique à la préfecture de Maine-et-Loire en vue d’arrêter les modalités de déroulement de l’enquête ainsi que le calendrier des permanences. Accompagné de son suppléant, Monsieur Michel Peyrot, le commissaire enquêteur s’est présenté en préfecture, le mercredi 22 avril 2015, à 15 heures, pour y rencontrer Madame Nelly Mussard, secrétaire administrative au bureau de l’utilité publique, en charge du suivi de ce dossier. Celle-ci leur a présenté et commenté les différents documents soumis à enquête, notamment l’étude d’impact eu égard à la nature du projet qui fait, par ailleurs, l’objet d’une demande de permis de construire instruite par les services de l’Etat. Ce permis étant délivré au nom de l’Etat, il appartient donc au préfet d’organiser cette enquête publique. Elle signale, à toutes fins utiles, que le CHU d’Angers présentera son projet d’hélistation lors d’une réunion publique qui se tiendra le mardi 5 mai 2015, à 19 heures, dans l’amphithéâtre Larrey, et à laquelle seront notamment conviés les riverains des quartiers voisins. Le compte rendu de cette réunion sera d’ailleurs joint au dossier avant l’ouverture de l’enquête. Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers -8La durée de l’enquête publique a été fixée à trente-six jours du mardi 26 mai 2015 au mardi 30 juin 2015. Après concertation avec le commissaire enquêteur, le nombre de permanences en vue d’accueillir le public et recevoir ses observations éventuelles a été fixé à cinq, tenues en des lieux différents dont une en mairie d’Avrillé. Le dossier de l’enquête, qui sera complété par l’avis de l’autorité environnementale, est remis aux commissaires enquêteurs. III - 2 - Ouverture des registres d’enquête et paraphe des dossiers Le lundi 4 mai 2015, le commissaire enquêteur s’est rendu de nouveau en préfecture afin de procéder, d’une part, à l’ouverture des trois registres d’enquête, et d’autre part, au paraphe des différentes pièces composant les dossiers d’enquête. A cette occasion, l’arrêté d’ouverture de l’enquête publique en date du 29 avril 2015 et l’avis de l’autorité environnementale sont remis au commissaire enquêteur. III - 3 - Réunion publique d’information organisée à l’initiative du centre hospitalier universitaire Le mardi 5 mai 2015, le commissaire enquêteur s’est rendu au CHU d’Angers pour assister à une réunion publique de présentation du projet d’hélistation qui s’est tenue à 19 heures dans l’amphithéâtre du bâtiment Larrey. Environ 1 000 imprimés avaient été distribués dans les boîtes aux lettres des habitants des quartiers environnants pour les inviter à cette réunion, également annoncée dans la presse locale et notamment dans le Courrier de l’Ouest de ce jour. Outre les membres de la direction générale de l’établissement, participaient à cette réunion l’équipe médicale, le représentant de la direction générale de l’aviation civile et les dirigeants de la société INAER qui affrète l’hélicoptère médicalisé. Une cinquantaine de personnes ont assisté à cette réunion, dont une trentaine de riverains et une vingtaine d’agents du CHU impliqués dans le projet. Seulement, huit questions ont été posées lors de cette réunion qui s’est achevée à 20 heures 15. III - 4 - Rencontre du directeur général du centre hospitalier universitaire et visite du site d’implantation de l’hélistation Répondant à l’invitation de Monsieur Yann Bubien, directeur général du CHU, qui souhaitait rencontrer le commissaire enquêteur avant le début de l’enquête, ce dernier a été reçu le mardi 12 mai 2015, à 16 heures 30. Celui-ci lui présente l’historique de ce projet ; il indique avoir constaté avec regret, lors de sa prise de fonctions en octobre 2011, qu’un hélicoptère n’était pas rattaché en permanence à son établissement hospitalier. Convaincu de la nécessité de doter au plus vite le CHU d’un tel appareil, il a, dès lors, engagé toutes les démarches nécessaires auprès des instances supérieures afin de faire aboutir ce projet qui lui tient particulièrement à cœur. Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers -9Ainsi, en janvier 2014, l’agence régionale de santé des Pays de la Loire a décidé de réserver une suite favorable à cette demande eu égard notamment à la localisation stratégique pour la région d’un second hélicoptère médicalisé basé au sein du CHU d’Angers. Le directeur général considère que l’attribution de cet hélicoptère représente une véritable chance pour les patients des Pays de la Loire et un atout important pour son établissement. Après s’être informé auprès du commissaire enquêteur des modalités de déroulement de l’enquête publique, il conduit ce dernier, en compagnie de Monsieur Hubert Metzger, architecte D.P.L.G. du CHU, sur l’emplacement projeté de l’hélistation. Cette visite sur place permet au commissaire enquêteur de mieux appréhender la localisation du site au sein de l’établissement hospitalier ainsi que son environnement très urbanisé. Après avoir remercié le directeur général pour sa disponibilité et l’accueil qu’il lui a réservé, le commissaire enquêteur procède, en compagnie de Monsieur Metzger, à une visite de repérage dans les différentes voies publiques entourant le CHU. Il profite ensuite de cette rencontre avec Monsieur Metzger, architecte en charge du suivi du dossier au CHU, pour lui faire part de ses observations et interrogations inspirées par l’examen de l’étude d’impact, notamment : le nombre de mouvements journaliers lui parait être plus près de trois que deux compte tenu du nombre de jours de fonctionnement de l’hélicoptère au CHU d’Angers (page 20) ; la commune d’Angers ne semble pas concernée par le plan de prévention des risques naturels prévisibles d’inondation (PPRNPi) Val de Louet, mais par celui Confluence de la Maine (page 45) ; les statistiques démographiques affichées pour la commune d’Angers lui semblent erronées et plutôt concerner la communauté d’agglomération Angers Loire Métropole (page 81) ; le terrain en projet lui semble situé dans la zone UHa du plan d’occupation des sols et non UH1 comme mentionné (page 82) ; les temps moyens de passage journaliers sur l’année méritent d’être explicités (page 128) ; l’usage de l’hélicoptère pour les personnalités afin d’éviter le transport par voie routière mérite des explications (pages 132 et 139) ; le tableau figurant à la page 140 indique que les émissions sonores constituent une “voie négligée“ compte tenu de la faible fréquence des vols ; l’étude d’impact mentionne qu’une étude de dangers est jointe au dossier, ce qui pourtant ne semble pas être le cas (page 141) ; Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers - 10 l’incidence du projet quant au risque d’atteinte à la sécurité des riverains est estimée nulle, alors que pourtant le risque zéro n’existe pas (pages 142 et 151) ; l’utilisation du mot “limité“ en ce qui concerne les rotations d’hélicoptères mérite d’être précisée, s’agissant d’un service d’urgence (pages 145, 152 et 153) ; le respect des contraintes aéronautiques mentionne l’existence d’une trouée sud très pentue donc ne présentant pas de gêne, alors que le dossier ne retient que des axes de décollage et d’approche ouest et est (page 165). Faisant suite à ces observations du commissaire enquêteur, le CHU a produit un additif à l’étude d’impact qui a été joint avant le début de l’enquête publique au dossier déposé dans les trois lieux de permanence (annexe n° 1). IV - DOSSIER SOUMIS À L’ENQUÊTE PUBLIQUE IV - 1- Composition du dossier d’enquête Conformément aux articles L.123-12 et R.123-8 du code de l’environnement, le dossier d’enquête publique comprend les pièces et avis exigés par les législation et réglementation applicables au projet et mis à la disposition du public, savoir : une ampliation de l’arrêté préfectoral du 29 avril 2015 portant mise à l’enquête publique du projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers ; l’étude d’impact (171 pages) avec son résumé non technique (41 pages) et ses plans et annexes ; un additif à l’étude d’impact ; l’avis de l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement en date du 16 avril 2015 ; le fascicule faisant mention des textes qui régissent la présente enquête publique et indiquant la façon dont ladite enquête s’insère dans la procédure administrative relative au projet ; le compte rendu de la réunion publique du 5 mai 2015 ayant pour objet la présentation du projet d’hélistation par la direction générale du centre hospitalier universitaire ; le dossier de demande de permis de construire déposé auprès du maire d’Angers et enregistré sous le n° 49-007-15-2009, a uquel est joint l’avis de l’architecte des Bâtiments de France ; le registre d’enquête publique ouvert et paraphé par le commissaire enquêteur. Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers - 11 Le dossier mentionne qu’aucune procédure de concertation préalable à l’enquête publique n’a eu lieu. IV - 2 - Etude d’impact Le dossier d’étude d’impact mis à la disposition du public a été élaboré par l’agence Socotec de Nantes, dont le siège est 5, rue du Coutelier à Saint-Herblain (Loire-Atlantique). L’étude d’impact, qui comprend une description de l’état initial du site, a pour but de rechercher l’incidence du projet sur son environnement, d’informer le public, d’une part sur les conséquences attendues du fonctionnement de l’installation, et d’autre part, sur les mesures envisagées par le pétitionnaire pour supprimer et limiter les nuisances et inconvénients. L’article R.122-5 du code de l’environnement dispose que le contenu de l’étude d’impact est proportionné à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d’être affectée par le projet, à son importance, à sa nature et à ses incidences prévisibles sur l’environnement ou la santé humaine. Accompagnée de son résumé non technique, prévu à l’article précité, celle-ci présente effectivement la description du projet, l’analyse de l’état initial du site et de son environnement ainsi que l’étude des effets du projet sur l’environnement. La présentation du projet figure au paragraphe II-4 ci-dessus. Etat initial du site Le site du projet est localisé dans un environnement fortement urbanisé au sein même du CHU, marqué par la présence avoisinante de nombreux établissements de santé ainsi que d’habitations collectives ou individuelles. Les habitations les plus proches étant situées à des distances relativement faibles du site retenu pour le projet, l’environnement humain constitue de ce fait un enjeu très important eu égard aux émissions sonores notamment. Le site n’est pas localisé sur une zone humide probable et ne traduit pas l’existence d’une faune et d’une flore remarquables ou protégées. Quoique situé à environ un kilomètre des zones naturelles d’intérêt écologique, floristique et faunistique (ZNIEFF) de type 1 et 2 des Basses Vallées Angevines et des sites Natura 2000 associés, l’emplacement retenu étant localisé au sein du CHU n’interfère pas directement avec les sites concernés qui sont : le site d’intérêt communautaire (SIC) “Basses vallées angevines, aval de la rivière Mayenne et prairies de la Baumette“ qui vise la conservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvages considérées comme rares ou menacées à l’échelle de la communauté européenne ; la zone de protection spéciale (ZPS) “Basses vallées angevines et prairies de la Baumette“ destinée à la conservation des habitats des espèces d’oiseaux définies comme d’intérêt communautaire. Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers - 12 Effets du projet sur l’environnement Si, en phase d’exploitation, les effets du projet sur la qualité de l’air devraient être faibles, l’impact des émissions sonores sur le milieu humain sera par contre important lors des phases d’envol, d’atterrissage et de vol, même si celui-ci restera limité en durée eu égard à la faible utilisation de l’équipement et au temps de passage rapide des hélicoptères. Durant la phase d’approche, d’atterrissage ou de décollage, les équipages seront tenus de respecter les procédures de conduite à moindre bruit définies dans le manuel de vol ou d’exploitation de leur aéronef, ce qui devrait cependant pouvoir atténuer les nuisances. L’hélistation n’étant pas encore mise en place, les mesures de bruit en activité ne peuvent pas être effectuées. C’est pourquoi, une modélisation en trois points a été réalisée dans les trouées de décollage et d’approche est et ouest, pour estimer l’impact acoustique qui présente un niveau sonore ambiant relativement élevé, puisque supérieur au seuil recommandé de 55 décibels A. Aucun habitat naturel de faune et flore sauvages, ni d’espèces d’oiseaux n’est présent à proximité de la future hélistation. A la différence de l’actuelle hélistation provisoire située en limite de la commune d’Avrillé dont une surface de dégagement s’étend au-dessus du site Natura 2000 de l’île Saint-Aubin, les passages de l’hélicoptère atterrissant ou décollant de la future hélistation ne se feront plus audessus de ce secteur ; ainsi, aucune nuisance sonore ne perturbera les espèces d’oiseaux définies comme d’intérêt communautaire. Compatibilité du projet avec les différents plans, schémas et programmes Eu égard aux mesures d’accompagnement proposées dans le cadre de ce projet d’hélistation, celui-ci est conforme aux orientations du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Loire Bretagne, ainsi que du schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) du bassin de la Sarthe Aval. La commune d’Angers se trouvant sur le territoire du schéma de cohérence territoriale (SCoT) du pôle métropolitain Loire Angers, le projet se doit d’être compatible avec les objectifs de ce document de planification intercommunale. Le terrain en projet est localisé en zone UHa du plan d’occupation des sols de la commune d’Angers. Il s’agit d’une zone urbaine réservée aux établissements sanitaires autorisant les constructions et les activités nécessaires à leur fonctionnement à la condition qu’elles n’entraînent aucune gêne ou nuisance pour le voisinage. Document réglementaire et obligatoire pour toutes les agglomérations de plus de 100 000 habitants, le plan de déplacements urbains a été approuvé par le conseil de la communauté d’agglomération Angers Loire Métropole le 17 mars 2005. S’inscrivant dans les orientations de ce plan, le projet d’hélistation devrait occasionner une réduction du nombre d’ambulances en circulation dans le secteur du CHU. Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers - 13 IV - 3 - Avis de l’autorité environnementale En application de l’article R.122-6-III du code de l’environnement, l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement est le préfet de la région sur le territoire de laquelle le projet d’ouvrage doit être réalisé ; les services de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) assistent celui-ci dans sa mission d’autorité environnementale. Joint au dossier d’enquête publique, afin d’être porté à la connaissance du public, cet avis n’est jamais “favorable“ ni “défavorable“ au projet, mais vise en particulier à éclairer le public sur la manière dont les enjeux environnementaux ont été pris en compte par le porteur de projet. L’avis de l’autorité environnementale, en date du 16 avril 2015, se décline en quatre parties : 1 - Présentation du projet et de son contexte 2 - Principaux enjeux au titre de l’évaluation environnementale 3 - Qualité de l’étude d’impact 4 - Analyse des effets du projet et prise en compte de l’environnement par le projet. Dans son avis, l’autorité environnementale considère que, sur la forme, l’étude d’impact est de bonne qualité et qu’elle présente de façon détaillée les motivations du projet. Cette étude aborde de façon exhaustive l’ensemble des thématiques liées aux impacts sur l’environnement humain, l’impact des émissions sonores étant prépondérant, mais cependant limité en durée, eu égard à la faible fréquence de l’utilisation de l’hélistation et du temps de passage rapide des hélicoptères. En conclusion, l’autorité environnementale estime que ce projet apporte des bénéfices indéniables dans l’amélioration de la prise en charge des malades et accidentés, malgré les contraintes imposées dans un environnement fortement urbanisé. IV - 4 - Appréciations sur le dossier d’enquête La composition du dossier d’enquête est conforme aux dispositions du code de l’environnement. Sur les différentes pièces du dossier, le commissaire enquêteur porte les appréciations suivantes : Etude d’impact D’une lecture aisée, l’étude d’impact développe clairement les différentes rubriques énumérées à l’article R.122-5 du code de l’environnement. Toutefois, plusieurs erreurs relevées par le commissaire enquêteur dans ce document ont conduit le porteur de projet à établir un additif avant le début de l’enquête. Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers - 14 Si l’étude d’impact est agrémentée de 79 figures, le commissaire enquêteur regrette cependant que certaines de ces figures soient reprises identiquement à différentes pages du document : Figures 23 et 76 : positionnement du dispositif d’avitaillement ; Figures 24 et 58 : voies de circulation d’accès au site ; Figures 25 et 74 : positionnement des accès à la plate-forme ; Figures 55, 71 et 75 : zones d’habitats proches. De même, le tableau 46 : récapitulatif des niveaux sonores et émergences, figurant à la page 128 est repris sous le numéro 48 à la page 137 avec un texte explicatif identique. En outre, il paraît délicat pour le commissaire enquêteur de souscrire à la rédaction de l’étude d’impact concluant, au plan urbanistique, que les aménagements prévus respectent les dispositions du plan d’occupation des sols de la commune d’Angers et que le projet est compatible avec l’affectation des sols définie dans ce document, alors que l’article UH 2 du règlement de la zone UHa, dans laquelle est localisé le projet, stipule expressément qu’outre les constructions destinées au logement des personnes dont la présence est indispensable au fonctionnement de ces établissements, sont autorisées les constructions et les activités, classées ou non, nécessaires au fonctionnement de ces établissements (crèches, services du personnel, chaufferie, buanderie, animalerie, ateliers, garages, serres, dépôts divers, etc.) à la condition qu’elles n’entraînent aucune gêne ou nuisance pour le voisinage. Demande de permis de construire Le commissaire enquêteur estime que, compte tenu de la nature du projet, la note de présentation aurait mérité un plus large développement. V - PUBLICITÉ DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE V - 1 - Publication de l’avis d’enquête dans la presse Conformément à l'article R.123-11-I du code de l'environnement, l’avis d’ouverture d’enquête publique a été publié dans les délais réglementaires, par insertion au titre des annonces judiciaires et légales, dans deux quotidiens régionaux : le Courrier de l’Ouest et Ouest-France du samedi 9 mai 2015, puis rappelé dans ces deux journaux le mercredi 27 mai 2015 (annexe n° 2) . V - 2 - Publication de l’avis d’enquête par voie d’affichage En application de l’article 9 de l’arrêté préfectoral portant ouverture de l’enquête publique, l’avis d’enquête a été affiché à l’extérieur des mairies des communes d’Angers et Avrillé ainsi que de la mairie annexe des Hauts de Saint-Aubin, quinze jours avant le début de l’enquête et pendant toute sa durée, comme en attestent les certificats d’affichage établis par les maires de chaque commune (annexes n° 3 et Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers - 15 4). Ledit avis a également été affiché en plusieurs endroits sur le territoire des communes d’Angers et d’Avrillé. Les services du centre hospitalier universitaire ont également procédé, dans les mêmes conditions de délai et de durée, à l’affichage de l’avis d’enquête publique, conforme aux dispositions de l’arrêté ministériel du 24 avril 2012, imprimé en caractères noirs sur fond jaune, en douze endroits différents aux abords et dans l’enceinte du CHU. Un procès-verbal de constat d’affichage établi par un huissier de justice, accompagné de photographies, authentifiant ce placardage, est joint au rapport (annexe n° 5). Le mardi 12 mai 2015, le commissaire enquêteur a procédé à la vérification de cet affichage réalisé à la porte de chacune des mairies susdites ainsi qu’à proximité immédiate du CHU. V - 3 - Publication de l’avis d’enquête par Internet L’avis d’enquête publique, l’arrêté préfectoral de mise à l’enquête et l’avis de l’autorité environnementale sur le projet ont fait l’objet d’une publication, dans les mêmes délais, sur le site internet des services de l’Etat en Maine-et-Loire. L’enquête publique a également été annoncée en temps utile sur le site internet de la commune d’Avrillé. V - 4 - Réunion publique d’information du 5 mai 2015 Annoncée pour présenter le projet aux riverains avant la mise à l’enquête, la réunion publique d’information s’est tenue le mardi 5 mai 2015, à 19 heures, dans l’amphithéâtre Larrey du centre hospitalier universitaire d’Angers sous la présidence de Monsieur Sébastien Tréguenard, secrétaire général du CHU représentant le directeur général, et a rassemblé une cinquantaine de personnes. Le compte rendu de cette réunion publique a été joint au dossier d’enquête avant le début de celle-ci. Un récapitulatif des actions engagées par le CHU à destination du public pour informer de la tenue de cette réunion est, en outre, joint au présent rapport (annexe n° 6). VI - DÉROULEMENT DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE VI - 1- Registres d’enquête Les trois registres d’enquête à feuillets non mobiles et les dossiers d’enquête ont été mis à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête, du mardi 26 mai au mardi 30 juin 2015, aux jours et heures habituels d’ouverture de la mairie d’Angers, siège de l’enquête, de la mairie annexe des Hauts de Saint-Aubin et de la mairie d’Avrillé. Le public pouvait ainsi consigner ses observations éventuelles sur les registres ouverts à cet effet, ou les adresser, par écrit, au siège de l’enquête, à l’attention du commissaire enquêteur. Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers - 16 VI - 2 - Permanences du commissaire enquêteur En application de l’arrêté préfectoral du 29 avril 2015 prescrivant l’ouverture de ladite enquête publique, le commissaire enquêteur a assuré cinq permanences : à la mairie d’Angers (direction aménagement et développement des territoires mutualisée d’Angers Loire Métropole), le mardi 26 mai 2015, de 9 heures à 12 heures ; à la mairie d’Avrillé, le mercredi 3 juin 2015, de 14 heures à 17 heures ; à la mairie annexe des Hauts de Saint-Aubin, le mercredi 10 juin 2015, de 14 heures à 17 heures ; à la mairie d’Angers (accueil central), le samedi 20 juin 2015, de 9 heures à 12 heures ; à la mairie d’Angers (direction aménagement et développement des territoires mutualisée d’Angers Loire Métropole), le mardi 30 juin 2015, de 14 heures 30 à 17 heures 30. Lors de ces permanences, des locaux facilement accessibles et librement ouverts au public, ont été mis à sa disposition en vue de pouvoir accueillir la population dans les meilleures conditions. VI - 3 - Expiration du délai d’enquête et clôture des registres A l’issue de l’enquête qui s’est terminée le mardi 30 juin 2015, le commissaire enquêteur a clos le registre d’enquête ouvert à la mairie d’Angers. Les deux autres registres ont été reçus au domicile du commissaire enquêteur les 2 et 3 juillet 2015, et clos immédiatement. VII - UNE OBSERVATION FORMULÉE PAR LE PUBLIC DURANT L’ENQUÊTE Au cours de cette enquête, une seule observation a été consignée le 24 juin 2015 sur le registre d’enquête ouvert à la mairie annexe des Hauts de Saint-Aubin, les deux autres registres étant demeurés vierges et aucun document écrit n’a été, à sa connaissance, adressé ou remis au commissaire enquêteur pour être annexé aux registres. En outre, durant les cinq permanences assurées, une seule personne, domiciliée passage Roger Amsler à Angers, est venue rencontrer le commissaire enquêteur pour obtenir des renseignements sur le projet, sans toutefois formuler d’objection même oralement. Le commissaire enquêteur ne peut que regretter ce manque manifeste de participation du public à cette enquête malgré une large publicité réalisée par le centre hospitalier universitaire, notamment auprès des riverains. Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers - 17 Le rédacteur de l’observation recueillie, qui a voulu conserver l’anonymat, a souhaité faire part de ses craintes face à ce projet d’hélistation. Celui-ci indique que l’impact sonore d’un décollage et d’un atterrissage est indiscutable, l’étude présentée dans le dossier démontrant que cet impact sera bien réel pour le voisinage et les habitations proches de l’hélistation. Il s’inquiète donc des conséquences de ce projet sur la vie quotidienne diurne et nocturne. Ainsi, demande-t-il si les passages d’hélicoptère auront un impact sur le sommeil de sa famille et notamment de ses enfants, et si les mouvements de celui-ci ne vont pas augmenter dans les prochaines années, générant ainsi un impact sonore plus important sur le quartier, et quels contrôles seront alors mis en place. En conclusion de ses remarques, il ne remet cependant pas en question la nécessité de l’hélistation, mais s’inquiète de sa localisation avec les conséquences non maîtrisables, à court et long terme sur le quartier. VIII - RENCONTRE DU PORTEUR DE PROJET ET REMISE DU PROCÈS-VERBAL DE SYNTHÈSE En exécution de l’article 11 de l’arrêté préfectoral précité (article R.123-18 du code de l’environnement), le commissaire enquêteur a invité le directeur général du centre hospitalier d’Angers à le rencontrer le mercredi 8 juillet 2015, à 11 heures, dans son établissement, afin de lui communiquer dans un procès-verbal, le contenu de la seule observation recueillie durant l’enquête publique ainsi que ses propres interrogations sur le dossier (annexe n° 7). Lors de cette entrevue, Monsieur Yann Bubien, directeur général du CHU, était assisté par Monsieur Hubert Metzger, architecte D.P.L.G. de l’établissement, en charge du suivi de ce dossier. Après sa lecture par le commissaire enquêteur et échanges sur le projet, le procès-verbal de synthèse a été remis à Monsieur Yann Bubien, qui a été invité d’une part, à le revêtir de sa signature, et d’autre part, à produire et à adresser au commissaire enquêteur, dans un délai de quinze jours, ses observations éventuelles sur les remarques et interrogations figurant dans ce document. Celui-ci a fait savoir qu’il ne voyait pas la nécessité de produire une réponse à ce document. IX - ANALYSE DE L’OBSERVATION RECUEILLIE DURANT L’ENQUÊTE Dans la seule observation recueillie, son rédacteur a souhaité faire part de ses craintes face à ce projet d’hélistation. L’opinion du commissaire enquêteur sur cette remarque apparaît avec la police de caractères Comic sans MS. Ce dernier rappelle qu’effectivement, les mouvements d’un hélicoptère, lors des phases d’atterrissage et de décollage, provoquent des émissions sonores Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers - 18 élevées, même si elles sont relativement brèves, mais qui semblent cependant difficiles à atténuer. Compte tenu que l’environnement du site retenu pour ce projet est très urbanisé, le bruit représente donc, pour les riverains, un enjeu très important. L’observation émise lui paraît en conséquence raisonnée, encore que le nombre de mouvements nocturnes d’hélicoptère devrait être limité et d’autant que son auteur ne remet pas en question la nécessité de cette hélistation. Fait à Cholet, le 17 juillet 2015 LE COMMISSAIRE ENQUÊTEUR, Jacques PASQUIER Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers - 19 - ANNEXES - Annexe n° 1 : Additif à l’étude d’impact - Annexe n° 2 : Publication de l’avis d’ouverture d’enquête publique dans la presse régionale - Annexe n° 3 : Certificat d’affichage du maire d’ Angers - Annexe n° 4 : Certificat d’affichage du maire d’ Avrillé - Annexe n° 5 : Procès-verbal de constat d’afficha ge aux abords et dans l’enceinte du CHU - Annexe n° 6 : Compte rendu de la réunion publiqu e du 5 mai 2015 - Annexe n° 7 : Procès-verbal de synthèse du 7 jui llet 2015 établi par le commissaire enquêteur __________________ Réf : E15000098/44 – Projet de création d’une hélistation par le centre hospitalier universitaire d’Angers