La douche froide - Stade Poitevin Volley Beach
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La douche froide - Stade Poitevin Volley Beach
La douche froide 09/11/2014 Après une entame parfaite, Krolis et Poitiers n'ont pas réussi à achever le travail. - (Photos cor., Mickaël Pichon) Poitiers - Cambrai : 2-3 Après avoir mené deux sets à zéro, Poitiers s’est écroulé pour céder de justesse dans le tie-break. Les difficultés se confirment. Décidément, rien n'est simple pour le retour en Ligue B. Brice Donat parle souvent d'un championnat « où tout se joue sur des détails ». En cinq matchs dans l'antichambre de l'élite, son Stade Poitevin a eu l'occasion de le constater à de multiples reprises. L'entraîneur du Stade avait évoqué en avant-saison l'importance de faire le job à la maison tout au long de ce nouvel exercice. Dès leur deuxième sortie dans un Lawson-Body à moitié plein mais toujours aussi bruyant, ses joueurs ont perdu le fil, devant un public gavé de succès depuis un bon bout de temps (lire chiffre ci-contre). Hier soir, ce qui était parti pour être une soirée à trois points s'est transformé en une autre à une unité, accompagnée d'un moral un peu plus bas au moment du réveil, ce matin. Sabljak se blesse Poitiers s'écroule Il y avait pourtant eu une première heure de jeu idéale. Ficelée avec deux sets dans la poche. Le premier plein d'autorité, malgré une grosse maladresse au service. Dans les autres domaines, le SPVB était juste : présent en défense, efficace en attaque, à l'image d'un Duhagon très propre. Une série au service de Lemaire, grâce à quelques flottants gênants, avait offert le premier éclat à son équipe (de 5-4 à 8-4). Puis Halilovic faisait le job à la passe en trouvant de la variété pour toucher un Demirovic bondissant et un Krolis qui montait en régime, après une entame difficile (12-8, puis 18-12). Poitiers ne tremblait pas pour conclure (25-16), avant de garder ses nerfs face à un Cambrai devenu plus accrocheur. Krolis touchait parfaitement les mains du contre adverse, et malgré des égalités qui duraient (9-9, 16-16, 23-23), le Stade bouclait la manche sur un contre d'Halilovic (25-23). Au passage, l'entrée de Brizola avait été décisive. Bref, tout se passait bien, sans la moindre fausse note. Mais quand la tête est fragile, il suffit de peu… En délicatesse avec son dos, Sabljak quittait les siens. Peu de temps après, Poitiers était mené pour la toute première fois du match. Un rien, on vous dit, dans lequel Cambrai s'engouffrait. Loin des deux débuts de set verrouillés pour entamer la soirée, le SPVB courait après le score. En face, Gavrilovic et Bojovic entraient en scène, bien soutenus par Ducange et Rabiller, ainsi qu'un Dillies remplaçant au départ et précieux à la passe en fin de rencontre. Tout ce petit monde ramenait le doyen de la Ligue B à hauteur de Poitiers. Deux sets partout, avantage… Poitiers, qui étouffait son adversaire en début de tie-break. Un 4-0 d'entrée, des enchaînements retrouvés, mais toujours les vieux démons qui rôdent. Revenu à 13-13, Cambrai observait Hébert faire une passe hésitante, puis Brizola envoyer une attaque près des tribunes… Rideau, accompagné de quelques sifflets dans les gradins. Pas mérités, car le mal n'est pas à chercher dans le domaine de la volonté. Plutôt dans celui du mental pour une équipe rattrapée par la pression et cherchant toujours son match référence. la fiche Les sets : 25-16 en 22', 25-23 en 28', 22-25 en 31', 21-25 en 27', 13-15 en 18'. Arbitres : Mme Paris et M. Falischia. Spectateurs : 931. > POITIERS L'équipe : Demirovic 15, Duhagon 14, Krolis 19, Halilovic 2, Sabljak 3, Lemaire 9. Libero : Hébert. Puis Brizola 3, N'Gapeth 5. 60 attaques gagnantes : Krolis 17, Demirovic 14 3 aces. 9 contres : Lemaire 4 12 fautes directes : Demirovic 4 16 fautes au service : Krolis 4 64 % en réception. > CAMBRAI L'équipe : Gavrilovic 20, Bojovic 13, Devany, Ducange 6, Felicissimo 24, Rabiller 7. Libero : Papadimitriou. Puis Rodriguez 3, Dillies 3. 63 attaques gagnantes : Felicissimo 20 5 aces : Gavrilovic 3 8 contres : Bojovic 3 15 fautes directes 17 fautes au service : Bojovic 5 72 % en réception. à chaud Brice Donat (entraîneur du SPVB) : « C'est très compliqué… On avait vraiment bien démarré, tout fonctionnait à merveille pendant deux sets… Et puis on s'est mis à faire quelques fautes en début de troisième manche. Cela a suffi pour nous plomber le moral, parce qu'on est fragiles en ce moment. Tout de suite, les joueurs se remettent la pression et deviennent timides sur le terrain. On doit le gagner avant le cinquième set, mais même au tie-break, on est devant et on a les occasions. Gagner 3-0 ou 3-2, peu importe, cela aurait permis de relancer le moral. Ce n'est pas le cas. » Cédric Dubois (entraîneur de Cambrai) : « Je suis largement satisfait, surtout au vu de la physionomie du premier set (25-16) et de notre début de tie-break (0-4). Ce n'est pas notre premier tie-break de la saison. A 2-0 contre nous, ce n'est pas évident. Mais on est très bon dans la réaction pour le moment, je le savais déjà avant de venir à Poitiers. Gagner ici, cela représente une belle victoire. » le chiffre 21 C'est la première défaite du Stade Poitevin dans sa salle, depuis plus de 21 mois.Le dernier revers du SPVB à Lawson-Body remontait au 26 janvier 2013, face aux Herbiers (31). La saison passée, Poitiers était resté invaincu dans son antre. Earvin N'Gapeth présent à Lawson-Body Joueur de Modène (Italie) et de l'équipe de France de volley, Earvin N'Gapeth était présent hier soir à Lawson-Body pour soutenir son frère, Swan. L'ancien joueur du CEP PoitiersSaint-Benoît (2002-2007) a repris le championnat et a sorti son deuxième album de rap, sous le pseudo de Klima. La réserve enchaîne Face à une faible équipe de La Roche-sur-Yon, l'équipe de Julien Gomme n'a connu aucun problème pour s'imposer hier après-midi, avant le match des pros. 3-0 à l'arrivée pour la formation emmenée par Simon Dubreuil et Artem Korovyanskyy, membres du groupe de Brice Donat. Dans sa poule de Nationale 3, le SPVB reste invaincu et en tête du classement. « En plus de l'objectif play-off avec l'équipe première, on ne cache pas notre ambition de faire monter cette réserve en Nationale 2 », dit le président Claude Berrard. Gaëtan Briard