Lire l`article

Transcription

Lire l`article
Pas de remise sur les tarifs
05/01/2015
Vincent Duhagon, comme tous les autres, s'est montré à la hauteur de la tâche. - (Photos cor., Mickaël Pichon)
Poitiers - Rennes : 3-1 L’ardoise est effacée. En prenant sa revanche sur les Bretons,
le Stade Poitevin a également effectué un rapprochement sur le leader.
On ne se lasserait pas de regarder ce classement. Poitiers deuxième à deux points de
Nancy. Il y a deux mois, le 8 novembre, le Stade Poitevin venait de se faire cueillir à LawsonBody par Cambrai (2-3). Ce soir-là, le club pointait à la 12e place à onze points du leader
nancéen. Samedi, Nancy s'est fait corriger à Orange et Alès dominé par Nice quand Poitiers
expédiait les Rennais en quatre sets. Autrement dit, entre ce 8 novembre et ce 3 janvier, il y
avait vingt-sept points à prendre et Poitiers a fait carton plein. « D'accord admet Brice
Donat. Mais il ne faut pas s'arrêter là car d'autres ont déjà fait mieux en Ligue B et je veux
battre ce record. » Ce garçon, si c'est encore possible, va donner des cheveux blancs à son
président, Claude Berrard. Car, et pour mémoire, le premier du championnat grimpe
directement en Ligue A. Compris ?
Un succès fou
Ce formidable parcours, l'entraîneur du Stade Poitevin le devinait. A aucun moment il n'a
douté de la valeur des siens, il cherchait simplement la clé d'entrée pour que chacun trouve
à la fois sa place et la confiance indispensable à toute entreprise individuelle et collective.
Curieusement, c'est arrivé au détour d'une escale de Coupe de France quand les Corses
d'Ajaccio sont venus se faire botter les fesses à Lawson-Body (3-2). Ce fut le déclic. Depuis,
la belle mécanique a roulé sur tout ce qui se présentait. Sans un seul état d'âme. Alors,
quelle est la part de Brice Donat dans tout cela ? Difficile de quantifier mais l'ex passeur est
aujourd'hui aussi stratégiquement bien placé qu'il ne l'était l'an passé à son poste. Ce petit
gabarit est d'abord doté d'une belle intelligence doublée d'une volonté farouche de tout
gagner. Rien d'autre ne l'anime plus que la victoire. A tout prix. Un exemple ? « Paris en
Coupe ? Je veux gagner. Il n'est pas question de faire de la figuration. » Un autre ?
« L'accession ? Evidemment que j'y pense. Et on ne va pas se gêner. » Gonflé le coco !
Mais… réaliste aussi. Sincèrement, qui aurait donné Poitiers gagnant face à Rennes il y a
simplement un mois ? Sur le papier, les Bretons sont supersoniques. Dotés d'une force de
frappe hors du commun et bordés d'un budget qui ferait pleurer l'agence bancaire de NotreDame. On dit que seuls les radins sont riches. Et bien Poitiers applique la formule : pas de
remise sur les tarifs. L'entraîneur rennais, Nikola Matijasevic, a eu du mal à avaler l'affront
mais c'est passé en froissant l'ego et composté par l'ensemble de la Ligue B qui se demande
d'où vient ce bolide au passé prestigieux. Mais, attention, rien n'est définitif dans ce monde
en mouvement et la petite troupe théâtrale n'est pas à l'abri d'une représentation ratée. Il ne
faut pas perdre de vue que la pièce poitevine se joue à sept titulaires plus deux, voire trois.
C'est ric-rac. Mais ça passe et ça peut devenir un succès fou.
la fiche
Les sets : 25-19 (en 24'), 24-26 (en 30'), 25-23 (en 32'), 25-22 (en 31').
Arbitres : MM. Dillies
et Gilbert.
Spectateurs : 1.253 payants.
> POITIERS
L'équipe : Demirovic 17, Brizola 5, Duhagon 9, Krolis 25, Halilovic 6, Lemaire 6. Libero :
Hébert. Puis : Korovyanskyy, N'Gapeth 7, Thaller.
63 attaques gagnantes : Krolis 23, Demirovic 16, Duhagon 9.
4 aces : Krolis, Halilovic 2.
8 contres : Lemaire 3,
Brizola 2.
12 fautes directes : Krolis 4.
10 fautes au service :
Krolis 4.
Pts sur fautes adverses : 24.
> RENNES
L'équipe : Rivera 19, Hardy-Dessources 8, Miseikis 17, Pérez 3, Monneraye 2, Linz 19.
Libero : O. Ragondet. Puis : Roulleau.
55 attaques gagnantes : Rivera 18, Miseikis 15.
4 aces : Linz 2.
9 contres :
Hardy-Dessources 4.
12 fautes directes :
Miseikis 5.
12 fautes au service : Linz 4.
Pts sur fautes adverses : 22.
Jean-Jacques Cecconi