Jean-Jacques Debout
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Jean-Jacques Debout
J ean-Jacques Debout est né le 9 mars 1940 à Paris dans le 12e arrondissement. A l’âge de sept ans il devient pensionnaire au collège de Juilly. Très vite, grâce à ses dons pour la musique, il est promu chanteur soliste de la chorale la Cigale, une branche des célèbres Petits Chanteurs A La Croix De Bois. A 15 ans, en vacances à l’île de Ré, il forme un groupe de jazz. Il fait alors la connaissance d’Olivier Despax, guitariste de premier plan avant de devenir le chanteur play-boy des années 50-60. Attiré par le théâtre, à 16 ans, Jean-Jacques s’inscrit au cours René Simon où il côtoie MarieJosé Nat, la regrettée Françoise Dorléac (sœur de Catherine Deneuve), Sami Frey, Jacques Perrin... En 1957 il fait ses débuts au Théâtre des Capucines dans une pièce de boulevard mise en scène par Jean Le Poulain, avec Micheline Dax en vedette et une autre débutante, Nicole Croisille. Passionné par la chanson, Jean-Jacques Debout fait un temps partie du Petit Conservatoire de Mireille. Il travaille également et surtout chez l’éditeur musical Raoul Breton. Là, il rencontre Charles Trenet, le Québécois Félix Leclerc, Gilbert Bécaud et surtout Charles Aznavour. Encouragé par celui-ci, il teste pour Raoul Breton ses premières chansons écrites par Jacques Datin et Maurice Vidalin. BOUTONS DORÉS En 1959, après avoir remporté un concours de chanteurs amateurs, Jean-Jacques Debout signe chez Vogue qui sort son premier super 45 tours, « Les Boutons Dorés». Ce thème très inspiré, grâce à son rythme et son texte émouvant sur le douloureux sujet des orphelinats, est dû au tandem Jacques DatinMaurice Vidalin. Tous deux offrent également «Marie La Bleue», tandis que Charles Aznavour signe «Le Musée De L’Armée» et «Gosse De Paris», ce dernier en collaboration avec Maurice Vidalin et qu’il chante la même année. Ils sont tous orchestrés par Jean Leccia. La pochette présente un portrait en noir & blanc de Jean-Jacques Debout souriant, son nom écrit au-dessus en bleu dans un cartouche blanc, comme pour les EP suivants qui eux vont privilégier le rouge. Ses débuts sur scène ont lieu Chez Patachou, le fameux cabaret dirigé par la chanteuse, sur la Butte Montmartre. Après le fantastique «Les Boutons Dorés », il poursuit sa carrière grâce à « La Corde» qu’il présente le 18 janvier 1960 au Magazine De La Chanson avec Rita Cadillac, Petula Clark, Colette Deréal, Dalida et Elvis Presley dans une scène du film «King Creole». Son deuxième super 45 tours inclut donc «La Corde», un autre titre de Jacques Datin et Maurice Vidalin, couplé avec «Le Vieux Manège » (de Bernard Lauze), « Une Fois, Deux Fois, Trois Fois» (de Verger & Rougeul) et «Le Ballon Bleu» (de Mireille, Senlis & Delécluse), arrangés par Jean Leccia. La photo de pochette le montre cette fois plus mélancolique. On le voit alors à l’Alhambra et, en tournée, en première partie de Colette Renard, partageant aussi l’affiche avec Jacques Dufilho, Henri Virlojeux, Jean-Pierre Marielle et même Guy Bedos. Les 9 et 10 mai, Jean-Jacques propose «Le Marchand D’Eau» au 3e Coq d’Or de la Chanson Française avec Hugues Aufray, José Bartel, Jacqueline Boyer, Lucie Dolène, Jean-Pierre Dolley, Rosalie Dubois, Annie Fratellini, Jean-Yves Gran, Robert Jeantal, Jocelyne Jocya, Simone Langlois, Jacqueline Néro, Jean Philippe, Basile Trap et Jean Valin. Puis, le 13 mai, Jean-Jacques Debout est au sommaire de Discorama, rendez-vous télévisuel du dimanche midi, avec Charles Trenet et Joseph Kosma. En juin «Le Marchand D’Eau», toujours de Datin-Vidalin, tout comme « L’Eté » et «Notre-Dame De La Cambriole», est le titre fort de son troisième disque avec «La Belle Au Bois» d’André Popp. La pochette fait bien sûr référence au Coq d’Or dont le logo apparaît en rose, au-dessus d’un cliché de Jean-Jacques en noir & blanc. AVEC JOHNNY Durant l’été, Jean-Jacques Debout, qui est devenu très copain avec Johnny Hallyday, étant dans la même maison de disques, fait mouche à chacun de ses galas grâce à sa chanson-fétiche « Les Boutons Dorés ». En octobre son 33 tours 25 cm regroupe tous ses premiers morceaux dont « L’Eté », « Notre-Dame De La Cambriole », « Gosse De Paris », « Le Marchand D’Eau » (sélectionné pour le Coq d’Or de la Chanson 28 La liste des succès de Jean-Jacques Debout pour les autres artistes est plus impressionnante que la sienne. « Tous Mes Copains » ou « Comme Un Garçon » par Sylvie Vartan, « Pour Moi La Vie Va Commencer»par Johnny Hallyday ou «C’Est Bien Bernard » par sa future épouse Chantal Goya ayant tendance à éclipser les très bons « Les Boutons Dorés », « Les Feux Rouges », « Nos Doigts Se Sont Croisés» ou « Les Cloches D’Ecosse » malgré Française en mai), « La Corde » et, bien sûr, le titre qui l’a révélé au public, « Les Boutons Dorés». On y trouve encore « Le Musée De L’Armée», «La Belle Au Bois », «MarieLaBleue» et « Le Vieux Manège ». Le tout est emballé dans une pochette à la maquette similaire à celle des EP, où JeanJacques pose dans une attitude très statique, à mille lieues de celles décoiffantes de Johnny Hallyday. Le 8 novembre, JeanJ a c q u e s Debout interprète « Marie La Bleue » à Télé Music. Puis, les 26 et 27 à Deauville, devant les professionnels du disque, il confirme sur scène son statut d’interprète de la nouvelle vague de la chanson française. Le 13 décembre, de retour à Télé Music, il interprète «Notre-Dame De La Cambriole ». Le 17 janvier 1961, Jean-Jacques Debout, toujours à Télé Music et en plein hiver,offre«L’Eté». Le 27 mars il propose « La Belle Au Bois » au générique de Monsieur Antoine avec Jean Constantin et Jean Ferrat. C’est alors que paraît son nouveau super 45 tours, « Midi Midinette » (adapté par Jacques Datin et Maurice Vidalin), qui contient aussi « La Première Fois Qu’On Aime » (de Henri Salvador et Maurice Pon), « Quand On S’Aimait Tant » et « Je Ne Te Dis Pas » (de Roger Valade, avec l’aide de Claude Nougaro pour la dernière). La pochette, toujours en noir & blanc, délaisse le portrait au profit d’une pose nettement plus décontractée, où il apparaît assis et de profil. Le 24 avril il reprend son tube « Les Boutons Dorés » à Toute La Chanson. Au printemps il parcourt la France dans le programme de Marcel Amont, avec Jocelyne Jocya et Claude Nougaro. En juin, Jean-Jacques Debout repart en tournée avec son ami Johnny Hallyday. Du 28 au 30 juillet il passe au Casino de Blankenberge en Belgique. A partir du 16 septembre, Jean-Jacques se produit à l’Ancienne Belgique, à Bruxelles, où il succède à Rika Zaraï, avant de laisser la place à Aïda Aznavour le 23 puis Maria Candido et Jacques Verrières le 30. AVEC MARLÈNE En février 1962, Jean-Jacques est à l’affiche du film «La Gamberge» avec Jean Poiret, Michel Serrault, Régine et Jean-Pierre Cassel. En mars il présente « O Toi La Vie » sur son nouveau disque, couplé à « Des Oiseaux », « Toi Et Moi » et « Moi Qui Avais Peur». Pour la première fois, le cliché le sa double participation triomphale à la Rose d’Or d’Antibes. Plus connu comme auteur-compositeur que comme interprète pourlui-même, Jean-Jacques Debout a pourtant effectué un parcours sixties qui mérite largement d’être remis à son juste niveau. Redécouverte. montre en quadrichromie. Le 8 avril, Jean-Jacques passe à la TV lors de la soirée du Référendum avec les Fantômes, Christiane Legrand, Orlando, Jean Renard, Rika Zaraï, etc. En avril-mai, engagé par Bruno Coquatrix, il assure, avec Suzanne Gabriello, la première partie du spectacle de Marlène Dietrich à l’Olympia. Jean-Jacques Debout devient alors son confident, profitant de ses précieux conseils. Grâce à elle, il se produit ensuite sur les plus grandes scènes d’Europe, chantant à Bruxelles, Amsterdam, Luxembourg, Monaco, Madrid, Berlin, etc. Avec Marlène Dietrich il se rend même au Québec, à Montréal. Pour elle, il compose « Cette Nuit-Là » qu’elle interprète en français, mais aussi anglais et allemand. De retour en France, le 13 juillet, il chante « Toi Et Moi » à Discorama, avec Line Andrès et Jocelyne Jocya. En septembre, Jean-Jacques propose son nouvel EP, « Sombre Dimanche », fameux thème d’avant la seconde guerre mondiale, associé à « La Voix Qui Change », de Jacques Datin et Maurice Vidalin, tout comme « Les Mariés », tandis que « Où Vont Les Fleurs » est adapté par Francis Lemarque de « Where Have The Flowers Gone » de Pete Seeger (aussi interprété par Dalida sous le titre « Que Sont Devenues Les Fleurs »). Le tout est orchestré par Raymond Le Sénéchal et illustré d’une très belle pochette en couleurs. Jean-Jacques brûle alors d’amour pour Sylvie Vartan, pour qui il compose « Tous Mes Copains », mais s’efface devant Johnny Hallyday. Du 29 octobre au 3 novembre, il participe au Milk Shake Show à l’Olympia avec les Pirates, où se succèdent Lucky Blondo, Lény