Contrat d`Avenir pour la Wallonie
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Contrat d`Avenir pour la Wallonie
Contrat d’Avenir pour la Wallonie 1999-2001 - Premières mesures mises en œuvre Présentation synthétique Issu d’une large consultation citoyenne et d’une concertation approfondie avec les partenaires sociaux, le monde universitaire et les différentes associations, le Contrat d’Avenir pour la Wallonie ambitionne de réunir les conditions d’une Wallonie active et solidaire sur la voie du développement durable. Pour y parvenir, le Gouvernement wallon s’est assigné des objectifs ambitieux : Quantitatifs : - rehausser le PIB, - relever le taux d’emploi ; - intensifier les exportations ; - augmenter le taux des investissements ; - augmenter l’investissement dans la recherche ; - diminuer les émissions polluantes Qualitatifs : - rendre la Wallonie plus entreprenante ; - améliorer le cadre de vie ; - renforcer la cohésion sociale ; - relever les niveaux de formation ; - améliorer l’image de la Wallonie pour renforcer son attractivité ; - développer les potentialités du marché endogène. Pour assurer la convergence vers ces objectifs, le Contrat d’Avenir a défini quatre priorités : Ø le développement économique durable, en particulier au travers des TPE (très petites entreprises) et des PME. Ø l'accélération du développement des arrondissements soutenus par l'Europe. Ø l'implication des jeunes dans le développement régional. Ø la société de la connaissance comme facteurs d'intégration de tous au sein de la Wallonie du XIXème siècle. Au-delà d’un programme, le Contrat d’Avenir a été conçu comme une démarche de mobilisation de l’ensemble de la société wallonne autour d’un projet commun de développement et une méthode qui a permis l’intégration à la gestion régionale de principes de nouvelle gouvernance tels que la transparence, la qualité, la transversalité, le partenariat, la prospective et l’évaluation. Cette attention particulière portée à l’évaluation est une caractéristique majeure du projet de développement territorial wallon. Jamais, en effet, à un tel niveau, une autorité politique n’avait mis en place les conditions d’une évaluation aussi complète de son action. Après deux ans de mise en œuvre de ce « business plan » établi à l’horizon de 2010, le Gouvernement wallon disposera d’un triple éclairage : le rapport de l’évaluation externe établi par un consultant indépendant ; la contribution des partenaires sociaux et le bilan de 1 l’évaluation interne des actions entreprises par le Gouvernement sur base de vingt groupes de mesures identifiées comme prioritaires dans le Contrat. Sur cette base, le Gouvernement wallon élaborera son nouveau programme d’actions pour la période 2002-2004, fait de continuité et d’innovations, de poursuite du travail accompli et d’accents nouveaux. Dans l’esprit participatif du Contrat d’Avenir, ce programme fera l’objet de discussions et d’une concertation avec l’ensemble des milieux concernés avant d’être présenté au Parlement wallon, dans le courant du premier trimestre 2002. Il servira de base à la formalisation de partenariats avec les forces vives économiques et sociales de Wallonie. Afin d’informer préalablement chacun du travail accompli jusqu’à présent, cette plaquette se veut une présentation synthétique du bilan de deux ans d’action régionale en faveur du développement de la Wallonie et du bien-être de l’ensemble des Wallonnes et des Wallons. Jean-Claude Van Cauwenberghe 2 Des finances saines et un cadre budgétaire équilibré Un préalable à la bonne mise en œuvre des actions du Contrat d’Avenir était l’établissement de finances saines et d’un cadre budgétaire équilibré. Un budget solide et responsable Lors de l’ajustement 2001, la Région wallonne a connu, pour la première fois de son histoire, l’équilibre budgétaire sans recours à l’emprunt. Pour 2002, en dépit de la conjoncture internationale dégradée, le Gouvernement wallon a établi un budget initial responsable, basé sur des paramètres prudents, qui, dans le respect absolu de la norme du Conseil supérieur des Finances, permettra de faire face aux engagements pris vis-à-vis de la Communauté française, du non-marchand, de l’AWIPH et des communes, tout en dégageant des moyens pour la mise en œuvre des priorités du Contrat d’Avenir. Une paix fiscale confortée La paix fiscale, décrétée depuis plusieurs années à tous les niveaux de pouvoir wallon, a été maintenue. Concernant les taxes régionales, le Gouvernement wallon s’est fixé comme objectif la finalisation de leur cadre réglementaire. C’est ainsi que l’arrêté d’exécution de la taxe sur les logements abandonnés a été adopté le 6 décembre 2001. Cet arrêté précise les modalités relatives à la procédure de recensement qui sera effectué sur base de constats successifs, renforçant ainsi le caractère dissuasif plutôt que répressif. La rétribution des communes du chef du recensement a été fixée à 400 euros pour la taxe de la première année et à 300 euros pour les années ultérieures. Les premières recettes sont estimées à 2,726 millions d’euros et attendues dans le premier semestre 2004. La taxe sur les automates est opérationnelle depuis le 16 novembre 2000. Les recettes de 2001 s’élèvent à 4,115 millions d’euros. Du tonus pour les communes Les 262 villes et communes de Wallonie sont par nature des partenaires actifs du redressement wallon. Leur situation financière délicate a mis en péril leur capacité à assumer au mieux cette responsabilité. Conscient de cette situation et déterminé à garantir la paix fiscale, le Gouvernement wallon, après avoir analysé tant les causes que l'ampleur des déficits annoncés, a défini une stratégie objective et pluriannuelle de refinancement massif des communes afin de leur donner souffle et tonus. D’une part, de 2001 à 2004, un refinancement de 39,7 millions d’euros annuels et indexés supplémentaires sera réparti entre toutes les communes, en fonction de critères objectifs. D’autre part, de 2001 à 2005, un plan de redressement sera établi pour chaque commune en déficit structurel, sous le contrôle de la tutelle régionale et conseillée par un réviseur d'entreprise. 3 I. Mesures concrétisant la priorité donnée au développement économique durable, en particulier au travers des TPE et des PME Le Contrat d’Avenir affirme d’emblée qu’une des conditions sine qua non pour créer durablement des emplois et améliorer le cadre et la qualité de vie des Wallons est de conforter, de diversifier et de développer l’économie. De nombreuses mesures ont été prises en ce sens. 1. Création de TPE/PME La volonté clairement affichée par le Gouvernement wallon de renforcer l’assise économique de la Wallonie est sous-tendue par une série d’actions. Il s’agit tout d’abord de la mise en place d’un système de bourses aux porteurs de projet appelées également bourses de préactivité. Ce dispositif permet, d'accorder une subvention à toute personne physique proposant un projet de création d'entreprise basé sur une idée originale en relation avec l’innovation. Dans le dossier de la rationalisation des outils publics d’aides aux PME, le projet de Coupole PME (SA SOWALFIN) est en voie d’aboutissement. La Coupole PME est destinée à devenir l’interlocuteur financier privilégié de la PME qui cherche une réponse à un besoin. Elle intégrera et/ou coordonnera les différents services rendus actuellement aux PME par divers organismes. Elle aura également pour objectifs de permettre aux entreprises d’accéder aux capitaux à risques à un taux raisonnable, en faisant également appel aux aides européennes consenties par le FEI et veillera à assurer la cohérence de tous les outils publics actifs dans le domaine financier de la vie économique. De nouveaux produits tels les micro-crédits, le préfinancement des primes à l'investissement et le financement des opérations internationales des PME wallonnes y seront développés. Autre dossier important, la réforme des lois d’expansion économique est en discussion avancée. Une concertation avec les différents partenaires sociaux est menée afin d’associer directement à la réflexion les acteurs les plus directement concernés. Ce volet important de la politique économique de la Région aboutira à une plus grande efficience des aides. Il comportera trois volets : un volet « PME/TPE », un volet « Grandes entreprises » et un volet « infrastructures ». Les objectifs de cette réforme de grande envergure sont : une réorientation des aides à l’expansion économique en vue d’en faciliter l’accès aux TPE et PME ; une accélération du processus de décision et de liquidation des aides accordées ; la suppression des aides inefficaces et/ou qui constituent un effet d'aubaine, le tout dans le cadre du respect des recommandations européennes et en visant un ciblage sectoriel et une meilleure sélectivité. Favoriser la création et/ou l’expansion des TPE/PME impose également de mettre à leur disposition un espace adéquat pour déployer leurs activités. La stratégie de développement en matière d’infrastructures d’accueil (zonings) a nécessité l’amélioration et l’équipement des zones industrielles et bâtiments-relais existants, ainsi que l’augmentation du taux d’occupation. Dans le même esprit et conformément à la volonté d’accroître l’attractivité générale de la Région, une amélioration paysagère qualitative est désormais soutenue par la 4 subsidiation de mobilier urbain, de plantations ou de trottoirs. Le Gouvernement va en outre développer de nouvelles zones économiques dites prioritaires en tenant compte d’une approche cohérente avec les zones existantes. De même, représentant de véritables pôles de développement, nos aéroports régionaux constituent un atout essentiel qu’il importe de valoriser. Leur développement raisonné s’avère hautement profitable. Trois décrets ont été proposés afin de permettre leur essor économique tout en veillant au maximum à la préservation de l'environnement. Dans le domaine de la lutte contre le bruit, la Région wallonne fait figure de pionnière. Nulle part ailleurs en Europe, l’équilibre entre les intérêts économiques et environnementaux n’a été à ce point respecté. Enfin, l’économie sociale marchande a, par ailleurs, fait l’objet d’une attention soutenue grâce notamment à la redynamisation des entreprises d’insertion et la formation spécifique des gestionnaires d’entreprises d’économie sociale. 2. Formation Le Gouvernement wallon a entrepris une réforme de fond des dispositifs d’aide à la formation des travailleurs. Dans ce cadre, le dispositif « chèque-formation » a rencontré un succès croissant (73.000 chèques émis au bénéfice de 4.300 travailleurs en 1999, 330.000 chèques en faveur du perfectionnement de 15.000 travailleurs fin 2001). Une enquête de satisfaction ayant démontré que les principaux facteurs d’attractivité du dispositif chèque-formation sont sa simplicité d’accès et la qualité des opérateurs (labellisés depuis 2000), ce système sera perpétué et élargi, dès 2002, au bénéfice des entreprises comptant jusqu’à 250 travailleurs. Par ailleurs, phénomène marquant de ces dernières années, les « goulets d’étranglement » ont déterminé une politique d’approche sectorielle et concertée de la problématique : après une phase exploratoire basée sur l’organisation de tables de concertation), il a été lancé un processus plus formalisé de conventionnement avec les fonds sectoriels, destiné à concrétiser une série d’engagements mutuels sur la gestion et l’anticipation des pénuries en qualifications. D’autres actions destinées à soutenir les PME ont été mises en œuvre, dont le développement du conseil et de la formation des chefs d’entreprises (dispositif « chèque-création » et déploiement de l’offre de l’IFPME). 3. Emploi La création d’emploi constitue évidemment une des priorités essentielles du Gouvernement wallon. Dans ce cadre, le secteur des services aux personnes occupera une place croissante dans notre société, tant parce qu’il répond à une demande sociale de plus en plus importante que parce qu’il constitue un gisement d’emplois non négligeable. Conscient de cette réalité, le Gouvernement wallon entend donner un nouveau souffle à ce secteur grâce à l’émission de titres-service. En ce qui concerne le secteur non marchand, l’importante réforme des Programmes de Résorption du Chômage (PRC), a été mise en chantier avec pour objectifs principaux de 5 garantir la stabilité des 40.000 emplois existants, en octroyant aux bénéficiaires un véritable contrat de travail tout en simplifiant les procédures (statut unique). Dans la même logique de simplification et de dynamisation, il faut évoquer la réforme entamée du Service public de l’Emploi, dans un souci constant de placer l’usager, particulier ou entreprise, au centre d’une offre de services, adéquate, de qualité et de proximité. Ainsi, parmi les nouveaux services offerts, on notera la généralisation des Espaces Ressource Emploi, la création des Maisons de l’Emploi au niveau communal, le développement de services en ligne et la mise à disposition des entreprises de Conseillers en ressources humaines. Cette réforme, en ce qu’elle traduit une nouvelle configuration du marché de l’emploi, induit d’autres réformes - dont celle du Parcours d’insertion - qui seront finalisées dans les mois à venir. Cette réforme du Parcours d’insertion s’est déjà traduite par la décision du Gouvernement d’octroyer désormais un statut financier unique à tous les demandeurs d’emploi en formation, lesquels bénéficieront, outre les indemnités de formation, du remboursement des frais de garderie. 4. Action sociale, sanitaire et médico-hospitalière En matière d’action sociale, le déficit budgétaire de l’AWIPH a conduit le Gouvernement à procéder à une expertise et à mettre en place des organes chargés du suivi de la gestion : le comité financier et la cellule de contrôle de gestion. Ce travail important a permis de chiffrer l’effort budgétaire nécessaire et d’évaluer les besoins pour les années futures, induisant un refinancement conséquent en 2001 mais aussi l’adoption d’un arrêté destiné à assurer la maîtrise à l’avenir. Parallèlement, le premier contrat de gestion de l’Awiph a été finalisé et adopté au printemps 2001 définissant des objectifs qualitatifs à atteindre selon un calendrier précis. Dans la foulée, deux arrêtés ont été présentés au Gouvernement avant la fin de l’année 2001, concernant les secteurs de l’accueil et de l’hébergement ainsi que celui des aides à l’emploi ordinaire. Ceux-ci traduisent les réorientations opérées au regard des objectifs du contrat de gestion dans des perspectives budgétaires soutenables. Un des axes essentiels qui orientent les initiatives gouvernementales dans l’ensemble des secteurs socio-sanitaires est la mise en réseau de l’ensemble des intervenants publics et privés. Dans cette vision, les séparations disciplinaires et sectorielles sont dépassées au profit d’une démarche de coordination qui se concrétise par une évaluation des actions menées, l’identification des difficultés qui touchent les usagers et les professionnels et la recherche et la mise en œuvre de solutions adaptées. Cette démarche s’est soldée par le lancement, à Liège et Charleroi, du dispositif du Relais social articulé autour de la grande précarité. Il a débouché sur la mise en place d’une coordination gérée par des représentants des différents pôles mais, surtout, sur un renforcement des services inscrits dans la démarche. Cette coordination vise aussi à favoriser la participation active des usagers dans des lieux de parole et la réservation de budgets participatifs. En 2001, les budgets mobilisés pour les relais sociaux ont été de 1,24 millions d’euros (50 millions de FB) dans chacune des deux villes. La pression toujours plus forte exercée sur les travailleurs sociaux plaidait en faveur de la revalorisation de leur statut, rémunération et conditions de travail. Dès l’automne 1999, des tables rondes intersectorielles rassemblant l’ensemble des secteurs socio-sanitaires ont été organisées avec pour objectif de dresser un état des lieux portant sur la réalité et les conditions des professions. Les négociations menées parallèlement ont permis la signature de l’« accord non marchand » organisant une harmonisation des statuts et des barèmes tout en revoyant les 6 salaires à la hausse et en supprimant le jour de carence dans les métiers où il subsistait. Entrée en vigueur en octobre 2000 pour la première des 5 tranches de revalorisation, cette opération représentera un coup budgétaire de l’ordre de 59,5 millions d’euros (2,4 milliards de FB). Les bâtiments hospitaliers wallons ont pâti des trop faibles investissements réalisés jusqu’à ce jour. Cette faiblesse s’est faite sentir au plan des conditions de travail et d’accueil mais aussi en raison du fait que la part investie par les institutions (40%) pouvant être valorisée dans l’intervention fédérale du prix de journée, les moindres investissements ont, dès lors, occasionné un manque à gagner pour les services. Un inventaire général du parc hospitalier a donc été réalisé afin de disposer d’une vue d’ensemble et de déterminer des priorités fondées sur des critères objectifs. En juillet 2001, un plan d’investissements a été adopté par le Gouvernement pour le secteur hospitalier. Il porte sur un montant global de 297,5 millions d’euros (12 milliards de FB), représentant une multiplication par 2,7 des efforts annuels antérieurs. Une même démarche a été entreprise pour le secteur des maisons de repos, pour un montant de 55,8 millions d’euros (2,25 milliards de FB), dont 13 millions d’euros (500 millions de FB) seront affectés par la suite pour les mises en conformité en matière de sécurité et d’incendie. Enfin, 18,6 millions d’euros (750 millions de FB) du même dispositif ont été réservés pour les institutions du secteur AWIPH. Il s’agit donc d’une opération sans précédent, portant sur plus de 372 millions d’euros (15 milliards de francs) en 4 ans, et qui traduit l’importance reconnue par le Gouvernement au rôle joué dans le développement durable par les secteurs socio-sanitaires. 5. Augmentation de la valeur ajoutée agricole / Développement de filières de produits de qualité Le Gouvernement wallon a tenu à assurer tant la défense d’un monde agricole inquiet que le soutien a un secteur économique affaibli par des crises diverses. Une action majeure a été engagée en début de législature par le lancement du Plan Wallon de Développement Rural (PDR) soutenu par l’Union européenne dans le cadre du FEOGA et du Phasing out de l’Objectif 1 (Province de Hainaut). Les plans 2000-2006 prévoient une série de mesures de soutien au développement agricole, sylvicole et rural en s’appuyant, pour la période, sur un budget de 277 millions d’euros (11,2 milliards de FB). Après une première sélection de projets, des mesures d’un équivalent de 105 millions ont été amorcées en matière de constitution de sociétés en agriculture, d’amélioration de la gestion d’exploitations et de renforcement d’accueil et de tourisme à la ferme. D’autres projets d’encadrement et d’assistance conseil en matière d’environnement, d’hygiène des denrées alimentaires et de production de qualité certifiée sont également en cours de réalisation. Ces projets concernent des techniques de gestion et l’instauration de processus de traçabilité (grandes cultures, cultures végétales, production porcine). L’encadrement d’une filière volaille de qualité est assuré et une filière de viande porcine de qualité différenciée - le « Porc fleuri » - est aujourd’hui mise sur pied. Par ailleurs, 84 dossiers, représentant un montant de 53 millions d’euros (2,134 milliards de FB) sont actuellement en cours de réalisation dans le but d’accroître la commercialisation et la transformation de produits agricoles. 7 Des projets de recherche dans le secteur de filières agricoles non alimentaires sont également soutenus : valorisation énergétique de la biomasse, utilisation d’huiles biodégradables d’origine végétale utilisées dans le domaine forestier, chanvre, colza, … De même, le régime d’aides relatif aux mesures agro-environnementales a été revu dans la foulée de l’adoption du PDR afin de les rendre plus attractives et plus efficaces. Entre octobre 1999 et septembre 2000, plus de 1.000 dossiers ont été inscrits. A l’heure actuelle, un agriculteur sur cinq est concerné, pour 15 % de la superficie wallonne. L’optimalisation de la commercialisation des produits agricoles a été soutenue au travers d’expériences de coopération, de meilleur stockage et par la promotion des produits de qualité différenciée (labels, appellation d’origine, produits du terroir, …). La législation sur les labels est en voie d’être mise en conformité avec le prescrit européen. L’Office des Produits Wallons a bénéficié d’une subvention complémentaire pour organiser le Tour des terroirs. En matière de diversification agricole, le tourisme à la ferme (et l’embellissement des abords de fermes) fait l’objet de soutiens accrus. Le tourisme à la ferme encadré par l’Asbl « Accueil champêtre à la ferme » représente aujourd’hui 259 gîtes à la ferme et 75 gîtes ruraux qui ont une capacité totale de 3.058 lits, auxquels s’ajoutent 108 chambres d’hôtes (294 lits) et 21 campings à la ferme (630 lits). Le taux moyen d’occupation est de 168 jours / an. Sur le plan de la restauration, 4 fermes ont reçu le label «Fermes gourmandes » et une cinquième est en cours d’agrément. Enfin, en matière de formation, une ligne budgétaire spécifique a été inscrite pour la formation à la qualité dans le secteur agricole. 6. Protection de l’environnement et aménagement du territoire En matière d’environnement, la responsabilité de chacun est engagée. Qu’il s’agisse de notre eau, notre air, nos sols, nos déchets, chacun, pouvoir public, entreprise, syndicat, milieu associatif, citoyen, a son rôle à jouer. Il ne pourrait en effet être question de réduire le développement durable à la gestion égoïste d’un voisinage confisqué. L’action du Gouvernement est empreinte de cette volonté tenace de la responsabilité. De ce point de vue, on relèvera particulièrement la promotion de la gestion décentralisée de l’aménagement du territoire (notamment en soutenant les initiatives communales de schémas de structure, et d’installation de commissions communales), et l’obligation de reprise pour de nombreux déchets (PMC, papiers-cartons, déchets électriques et électroniques). L’incitation au tri des déchets, l’encouragement à l’éco-consommation poursuivent les mêmes objectifs. Le partenariat est le modèle de fonctionnement de cette politique. Parce que l’action publique n’est pas de faire le bonheur des gens malgré eux, il faut le faire avec eux, par la force de la conviction, du débat, et donc de l’investissement de chacun. Avec le monde de l’entreprise, cela se traduit par les accords de branche. Cinq ont été passés avec les différentes secteurs : les chaux-fourniers, les cimentiers,… D’autres sont sur le métier (la pétrochimie, la sidérurgie,…). Les entreprises deviennent ainsi des partenaires dynamiques du développement durable de la Région wallonne. Avec les villes et communes, le partenariat est d’abord celui de la confiance dans les décisions qui leur sont confiées dans la délivrance des permis visant à l’occupation des territoires (permis d’urbanisme) et d’exploitation des ressources (permis 8 d’environnement) avec le conseil technique des administrations régionales: tel sera bien le sens de la réforme du CWATUP et du démarrage, en juin 2002, du permis d’environnement. La transparence est primordiale pour obtenir des résultats. Dans de nombreuses enquêtes publiques, le débat de fond a souvent été occulté par des débats procéduriers qui n’engendraient que méfiance et creusaient le fossé entre la politique, et la décision qu’elle implique, et le citoyen, acteur fondamental de l’avenir. D’où l’idée de proposer la fonction de « guide-enquêteur » indépendant, dépendant du Parlement. Celui-ci aura pour mission, dans les enquêtes publiques, d’apporter informations, sérénité et indépendance dans la gestion du débat et des éventuels conflits. L’information et la sensibilisation ont évidemment un rôle énorme à jouer. Un citoyen mieux informé était un citoyen plus attentif à son cadre et à sa qualité de vie. Les Journées wallonnes de l’Eau (en mars) et des déchets (en octobre), ont ainsi permis au citoyen de visiter les sites techniques où sont traitées les eaux, où sont gérés les déchets. Dans cette otique, toujours, les Centres Régionaux d’Initiation à l’Environnement (CRIE) ont été redéployés afin de mettre en oeuvre une politique de communication moderne et un ambitieux programme de sensibilisation. Mais l’équipement demeure la base de toute politique environnementale. En matière d’environnement, la Région wallonne était grandement sous-équipée. Le plan d’épuration des eaux usées de Wallonie était tout simplement irréalisable tandis que les outils de gestion des déchets étaient obsolètes. La Société Publique de Gestion de l’Eau (SPGE) a ainsi été créée et dotée de près d’un milliard d’euros. Grâce à ce programme volontariste, la Région aura rejoint, à l’horizon 2004, la moyenne européenne pour l’épuration des eaux usées. En équipant la Région en parcs à conteneurs, en mettant les incinérateurs aux normes les plus strictes, en imposant le contrôle permanent de leurs émissions de dioxine, ce sont les équipements de base qui sont enfin disponibles. Le tissu industriel wallon est ancien, et il a laissé de trop nombreux sites désaffectés sur le bord du chemin. L’assainissement de ces chancres et leur réinsertion dans la vie économique et sociale sont une obligation et un vecteur de progrès. Avoir sans cesse à l’esprit une dimension wallonne était primordial pour remettre toute la Région sur les voies du changement. Cela s’est traduit par le lancement de la procédure de révision des plans de secteurs qui répondra par priorité aux besoins d’extension des zones d’activités économiques à travers toute la Wallonie, sans oublier l’autre richesse wallonne constituée par les espaces agricoles, forestiers et naturels ! La dimension wallonne exige aussi une vérité dans les prix des équipements et services environnementaux. Si l’application du coût-vérité en matière de gestion et de traitement des déchets ménagers reste encore à faire - et constitue un des objectifs essentiels pour l’année 2002 - sa mise en œuvre dans la politique de l’eau est très largement accomplie aujourd’hui. Avec la mise en place de la S.P.G.E. en effet, c’est la quasi totalité du cycle de l’eau qui est intégrée dans son coût à la distribution. Encore faut-il que ce coût soit le même pour chaque Wallon. Le décret voté au printemps 2001, portant mise en place de la nouvelle Société wallonne des Eaux (laquelle, avec ses 750.000 abonnés sur le 1,1 million des raccordements de Wallonie, est le plus gros producteur et distributeur wallon d’eau) vise à réduire ces variances de prix et à effacer la multiplication des tarifs. 9 Ces priorités ont été traduites dans un travail normatif : six décrets, tous adoptés par le Parlement wallon à l’unanimité ; une centaine d'arrêtés du Gouvernement qui permettent l’application des nouvelles législations ; quatorze directives européennes seront transposées avec l'entrée en vigueur (juin 2002) du permis d'environnement, alors que le retard en matière d’environnement était colossal. Ces priorités ont également fait l’objet d’une visibilité internationale. Lors de la Présidence belge, avec l’organisation du Conseil informel « Politique régionale et Aménagement du territoire » et la Conférence internationale de la Protection des Eaux de la Meuse et de l’Escaut à Liège. L’action internationale de la Wallonie a également été visible dans le cadre de l’approbation d’un « plan climat » où la Région wallonne été la première entité belge à présenter son plan. Elle l’a fait à Marrakech, dans le cadre de la Conférence Mondiale des Changements climatiques. 7 Ruralité La préservation de la Wallonie rurale a fait également l’objet de nombreuses mesures. Cette ruralité repose d’abord sur la richesse de la nature en Wallonie. A cet égard, notre Région dispose désormais de neuf parcs naturels depuis la création en 2001 de celui des Hauts Pays en Hainaut. Les parcs d’Attert et des Plaines de l’Escaut ont été dotés d’une « maison » en vue de renforcer leur rôle de sensibilisation à la nature. De plus, quatre zones humides d’intérêt biologique ont été créées en 2001. 19 sites supplémentaires de cavités souterraines d’intérêt scientifique ont été réalisés (portant leur nombre à 41). Ces mesures s’inscrivent dans le souci de renforcer la protection d’espèces menacées et sont réalisées dans le cadre de subventions allouées à des associations spécialisées ou des universités (castor, tetras-lyres, …). Les cours d’eau, qui constituent également une grande richesse wallonne, ont également fait l’objet d’actions spécifiques. Un atlas informatique des cours d’eau est ainsi en voie d’actualisation, devant assurer leur meilleure gestion. Par ailleurs, afin de faire face au problème récurrent d’inondations, diverses études sont actuellement proche d’être finalisées. Elles permettront d’entreprendre les actions nécessaires à la limitation des inondations et à la réduction de l’érosion du sol. Quant aux contrats de rivière, ils sont désormais adaptés à la gestion par bassin. Quatre d’entre eux ont été reconduits pour trois ans (Semois, Dendre, Haute Meuse, Dyle) de même que la convention d’étude pour la Trouille a été prolongée. Un nouveau contrat de rivière est déjà dans sa phase d’exécution (Ourthe et affluents) tandis que celui relatif à l’Amblève vient d’être signé en octobre dernier. La préservation des forêts a prioritairement imposé des moyens de lutte contre la maladie des hêtres. Elle est également assurée de manière préventive dans le sens d’une gestion durable de la forêt. En ce sens, les modalités d’obtention de subventions d’aides accordées aux propriétaires forestiers publics et privés vont connaître un assouplissement considérable. Une réforme du Code forestier est également engagée. En outre, avec le vote du décret Natura 2000, une étape décisive vient d’être franchie dans l’harmonisation des statuts de protection de sites naturels. Un réseau de sites d’intérêt communautaire constitué de zones de protections spéciales couvre déjà 58.000 ha. et devrait s’étendre d’autant au cours de l’année 2002. Le développement de la Wallonie rurale repose aussi en grande partie sur un outil renforçant la démocratie et la participation locales : le Programme Communal de Développement Rural 10 (PCDR). L’intensification de l’appui aux communes s’inscrivant dans cette démarche s’est déroulée dans le respect de priorités comme le développement socio-économique, l’emploi des jeunes, le respect de l’environnement et l’image des communes. Depuis 2000, la Fondation rurale de Wallonie s’est vue confier le soin d’accompagner cinq communes supplémentaires pour leurs opérations de développement rural : Antoing, Les Bons Villers, Ohey, Hastière et Tintigny. Ce processus se poursuivra en 2002 avec l’extension de cet accompagnement à Gesves, Wellin, Mettet, Jalhay et Fauvillers. 8. Energie Un projet de plan pour la maîtrise durable de l’énergie a été établi en juillet 2001. Outre le fait de dévoiler un cadre global et cohérent des actions entreprises, ce projet, soumis à consultation, permet à tous les acteurs de situer leur rôle dans l’ensemble et, dès lors, de mettre la politique énergétique en débat. Par ses objectifs quantifiés, ce plan montre qu’il est possible de rencontrer les objectifs de Kyoto et de se passer progressivement du nucléaire sans pénaliser la compétitivité des entreprises ni le pouvoir d’achat des ménages. Une évaluation régulière pourra être menée sur base d'une étude commandée qui examinera l’adéquation entre les moyens mis en œuvre et les objectifs poursuivis par le plan et d'une analyse des répercussions socio-économiques des actions prises réalisée par l’I.D.D. (Institut pour le Développement Durable) et ECONOTEC. Afin de favoriser le développement des énergies vertes, le Gouvernement a décidé d’avoir recours à des outils culturels : les facilitateurs. Huit facilitateurs ont été sélectionnés pour favoriser le développement des énergies vertes : Eolien / APERe; Bois-énergie / Fondation Rurale de Wallonie; Solaire thermique / 3E; Biométhanisation / IRCO ; Hydraulique / APERe ; EREL (Energies Renouvelables En Ligne : approche généraliste)/APERe ; Cogénération : COGENSUD . La conclusion d’accords de branche est en cours avec l’industrie. Trois fédérations industrielles (WALCHIM, COBELPA et FEDIEX) ont déjà signé des déclarations d’intention. Des contacts sont en cours avec d’autres fédérations pour couvrir environ 80 % de la consommation industrielle. Des audits sont en cours qui identifieront les investissements URE rentables, que les entreprises s’engagent à réaliser. Concernant l’ouverture du marché de l’électricité, le décret a été adopté à 'lunanimité au Parlement wallon en 2001. Les arrêtés d'exécutions sont en cours d’élaboration et le mécanisme des certificats verts, opérationnel au début 2002, favorisera significativement le développement de l’électricité verte. Pour l’ouverture du marché du gaz, le projet de décret approuvé, en première lecture, par le Gouvernement wallon le 27/09/2001 ; approuvé par le Conseil supérieur des Villes et Communes le 24/10/2001 et présenté au Conseil économique et social de la Région wallonne le 25/10/2001. Son entrée en vigueur favorisera les extensions du réseau de gaz et les nouveaux raccordements. Initié fin 1999, le programme SOLTHERM, relatif à l’octroi de subventions aux chauffeeau solaires, arrive à une phase opérationnelle. Près de 200 installations ont déjà été financées, mais le vrai démarrage quantitatif est attendu pour 2002 et 2003. 11 Dans le cadre du Plan Bois-Energie, dix projets-pilotes de chaufferie-bois vont être retenus. Les études ont été entreprises et les premières réalisations pourraient démarrer en 2003. Le Programme d’Actions Locales pour la Maîtrise de l’Energie (P.A.L.M.E.) a été initié en mai 2001. 23 communes ont répondu à l’appel et 10 communes ont été sélectionnées comme opérations-pilotes pour une période de 3 ans (± 1,25 millions d’euros, 50 millions de FB). Ce programme a pour but d’accompagner financièrement et méthodologiquement les initiatives communales audacieuses en terme de développement durable local dans les matières énergétiques. Dans le cadre du programme mobilisateur, « La cogénération : l’énergie totale », deux appels ont été lancés et clôturés, en juin 2000 et mars 2001. Quatorze projets ont été retenus (± 200 millions) et sont actuellement en cours. Ils concernent essentiellement la biomasse, les piles à combustible, les catalyseurs, … Enfin, nouvel appel très large à des « Projets Innovants pour la Maîtrise de l’Energie utilisant de Nouvelles Techniques » (PIMENT) est actuellement lancé. Cet appel vise à aider tant des inventeurs isolés que des universités, des entreprises ou encore à accompagner des projets de démonstration. 9. Travail en réseaux Pour les PME et les TPE, le fonctionnement en réseau s’avère aujourd’hui souvent indispensable. Le Gouvernement a dès lors finalisé son projet de soutien au parrainage des petites entreprises par les grandes entreprises. Cette forme de collaboration particulière ne manquera pas de résoudre une partie des nombreux problèmes auxquels sont soumises les PME/TPE, en leur permettant de profiter des compétences et des conseils de leur « marraines ». Ce projet se matérialise notamment par le soutien au projet PLATO via les Fonds structurels et par une collaboration avec l’UWE. Toujours dans le domaine du soutien aux réseaux d’entreprises, on peut noter que les premiers clusters sont en cours de réalisation dans des secteurs aussi variés que les biotechnologies vertes, l’énergie, l’automobile, le bois, l’aéronautique. Par ailleurs, des pôles d’excellence ont été mis en place dans les secteurs d’avenir que sont les nouveaux matériaux, les TIC, les biotechnologies, la chimie, l’environnement et la métrologie. Des projets sont à l’étude notamment dans les domaines de l’aéronautique, de l’agroalimentaire et de la santé (génome). Outre la consolidation des pôles existants, des projets sont à l’étude pour la création éventuelle de nouveaux pôles dans le cadre du Phasing out. On saluera aussi la création de pôles performants dans certaines technologies de pointe, comme l’Image (Promimage). Enfin, en ce qui concerne la promotion du Commerce extérieur , les moyens budgétaires ont été accrus, le réseau des attachés économiques et commerciaux a été étoffé et plusieurs marchés ont été ouverts à la grande exportation (Chine, Brésil,…), sans négliger l’exportation dans les pays limitrophes. Dans ce cadre, une réflexion sur la refonte des outils économiques extérieurs a été lancée. 12 10. Mobilité durable La mobilité constitue un défi majeur pour l’avenir de régions comme la nôtre. Pour y faire face, le Gouvernement wallon a avant tout développé des outils d’analyses de la mobilité : Observatoire de la mobilité , enquêtes ménages, schéma de développement, ... Une bonne gestion de la mobilité passe par une bonne connaissance des habitudes de mobilité en Wallonie. Il s'agit de rassembler, analyser et diffuser les données (marchandises et personnes) relatives à la mobilité, aux plans local, régional, fédéral et européen, en vue d’optimiser l’usage de chaque mode de transport dans une perspective de développement durable. Deux outils sont mis en place : l'observatoire de la mobilité et la réalisation d'enquêtes ménages dès janvier 2002. Des études sont en cours : le schéma de développement des réseaux et terminaux de fret en Région wallonne , le schéma logistique hennuyer. Parallèlement on a assuré la promotion de la voie d’eau en tant que mode de transport, la promotion de la mobilité durable en milieu scolaire et la mise en place d'un Service Régional Individualisé de la Mobilité. Par ailleurs, des mesures structurelles et réglementaires ont été prises pour favoriser les déplacements en vélo. Au-delà de l’analyse, le Gouvernement a développé des outils de conception et de gestion de la mobilité. Les deux premières années, les priorités dans la gestion de la mobilité se sont concentrées sur la mobilité locale. Il s'agit de mettre en place des outils locaux de gestion de la mobilité, de développer un approche transversale et de diffuser une culture et une pratique de la participation. 72 communes sont actuellement concernées par un plan de mobilité, déjà plus de 200 Conseillers en Mobilité (CEM) ont été formés et un réseau ainsi qu'un centre de documentation sont mis en place progressivement. Le niveau régional n'en a pas été oublié pour autant. En préparation à l'avis plan décennal d'investissement, le Ministre en collaboration avec le MET et la DGATLP a lancé une réflexion sur la nécessité de dégager des priorités concernant le rail. Au niveau des entreprises, une première approche est en cours avec la création d'une cellule mobilité à l'UWE. Des expériences de plans de mobilité sont également en cours de réalisation au CHR et au MET. En ce qui concerne la gestion du secteur, dans le domaine des TEC, le Gouvernement a conclu un nouveau contrat de gestion dont les principaux objectifs sont d’assurer une stabilité au secteur, de préparer sereinement à une réforme liée aux nouvelles réglementations européennes, de renforcer et de développer le service public du transport de personnes et de veiller à l’amélioration continue de la qualité du service fourni et au développement d’une politique d’évaluation publique. Une démarche « qualité » a été mise en place et prendra son essor en 2002. Pour la Politique tarifaire, l'action menée a visé essentiellement à stabiliser les prix, simplifier et harmoniser les titres de transport, redonner une image positive après les mouvements de l'automne 2000, renforcer l'intergénérationnel parmi les usagers (65 ans et +). Cela s'est traduit par la non indexation des abonnements en 2001 et 2002, la gratuité pour les usagers de plus de 65 ans (305.000 personnes concernées), l'extension pour 2002 de l'abonnement Lynx (25 ans) en libre parcours le week-end et les jours fériés, … Pour ce qui est du rail et du plan d’investissement décennal de la SNCB, le Gouvernement wallon a pu concrètement défendre son point de vue et l'intérêt de la Région lors de la consultation organisée avec le Fédéral. Le résultat devrait permettre concrètement des 13 avancées significatives pour la liaison entre Bruxelles et les grandes villes wallonnes ainsi que pour le RER (quatre voies). Enfin, différentes actions ont été menées en matière de mobilité. En ce qui concerne la mobilité scolaire , l'action a surtout veillé à assurer une bonne information dans des délais corrects après consultation des acteurs et à mener un travail d'évaluation de la politique des transports scolaires. Des crédits ont également été dégagés pour améliorer et sécuriser l’accessibilité des écoles, promouvoir l’utilisation du vélo sur le chemin de l’école notamment par la publication d'un Guide du ramassage scolaire et par le développement d'Actions pilotes dans les écoles. Des expériences pilotes vont également être menées dans l'utilisation du Car Sharing pour lequel des conventions sont aujourd'hui signées ou en cours de signature avec Namur, Dinant, Ottignies-Louvain-la-Neuve, l’UCL et le TEC Namur-Luxembourg. Un Partenariat s’est développé en 2000-2001 avec le bureau Espaces-Mobilités, les partenaires et Taxistop, dans le cadre du projet européen MOSES. L'outil « Fiches d’accessibilité » a également été mis au point. Celui-ci permettra d'encourager l'utilisation des modes alternatifs à la voiture et attirera l'attention des responsables d'organismes sur les questions d'accessibilités et de mobilités. Concernant les Personnes à Mobilité Réduite (PMR), une concertation a été menée avec plusieurs associations représentatives des usagers des transports en commun, les TEC, la SRWT afin de revoir le cahier spécial des charges sur l’achat des nouveaux bus. En matière de mobilité douce, plusieurs initiatives ont vu le jour comme : • Le Service de conseils en cheminement piéton qui vise à améliorer la qualité des cheminements piétons afin de favoriser la mobilité douce et mutlimodale, • L' Ecole wallonne des Moniteurs de vélo-école, • La Vélo-école des familles, • Les Maisons du vélo. Par ailleurs, le Gouvernement a poursuivi le développement du réseau RAVEL en réalisant 18 nouveaux tronçons et en opérant sa connexion avec les pistes cyclables « classiques ». Enfin des crédits ont été dégagés en intermodalité notamment pour l'amélioration de la sécurité aux abords des écoles ou pour des aménagements cyclables dans les communes. 11. Equipement Les importants réseaux routiers, autoroutiers et de voies hydrauliques sont un atout essentiel pour une région carrefour vivant de ses échanges. Leur bon entretien répond donc a un principe de bonne gestion et contribue à donner une image attractive de la Wallonie. Le budget affecté à cet entretien a dès lors augmenté de 20,5% en 3 ans. Dans le domaine des voies hydrauliques, particulièrement, les budgets d’entretien ont augmenté de 28% en trois ans. Cette majoration a pour but de permettre, notamment, le dragage des canaux et cours d’eau wallons. Ces indispensables opérations de dragage, relancées depuis novembre 2001, répondent à la volonté de promouvoir au maximum, l’utilisation des voies navigables comme facteur de mobilité propre, sûre et durable. 14 Une attention particulière a été portée sur la propreté des réseaux de transport wallons. Le Gouvernement a ainsi décidé d’engager 175 travailleurs PTP dans les régies routières et 33 autres au niveau des voies hydrauliques, pour assurer le nettoyage des réseaux wallons. Par ailleurs, un vaste programme de pose d’écrans antibruit les long des autoroutes a été lancé afin d’améliorer sensiblement la qualité de vie de milliers de riverains. Cet entretien va naturellement de pair avec un souci de sécuriser le réseau routier, en traitant prioritairement les zones recensées comme les plus dangereuses. Depuis le budget 2001, un montant de 200 millions de francs est dédicacé à la sécurisation des zones à haut risque d’accidents. Ce crédit s’additionne au budget traditionnel « investissement » déjà consacré à l’aménagement d’autres zones à haut et à moyen risque d’accidents. Ces dépenses s’inscrivent dans le cadre d’une programmation pluriannuelle des investissements de sécurisation, qui a été élaborée en collaboration étroite avec les 262 communes wallonnes. En outre, la première phase de mise à trois voies de l’autoroute de Wallonie est en cours de réalisation sur les tronçons les plus dangereux de façon à y assurer la sécurité optimale compatible avec l'augmentation du trafic (abords de Mons, Charleroi et Liège). Enfin, le Gouvernement a entrepris de forger les derniers chaînons manquants de nos réseaux en achevant les grands travaux et en préparant ceux de demain. Dans le domaine des infrastructures routières, cette action s’est matérialisée par la mise en service en 2000 de l’A8 et de liaison E25-E40 et par le lancement des études et procédures relatives à la réalisation de la sortie autoroutière au sud de Charleroi. Dans le domaine des voies hydrauliques, 2002 verra l’ouverture à la navigation du nouveau canal du Centre, grâce à l’achèvement de l’ascenseur de Strépy-Thieu et du pont-canal de Houndeng-Aimeries. Cette ouverture optimalisera la liaison Escaut-Meuse et, au-delà, la communication entre les ports du Nord de la France et ceux du Rhin. En janvier 2001, le Gouvernement wallon a négocié, avec les autorités néerlandaises, l’accord portant sur la construction d’une écluse de grand gabarit (25 m) à Lanaye (Visé), en un endroit stratégique qui assure la liaison entre le canal Albert et la Meuse néerlandaise. De même, un accord avec la Flandre a été conclu pour régler le problème du bouchon de Wijnegem qui perturbe l’accès au port d’Anvers. En plus d’évidentes raisons économiques, ces investissements répondent au souci fondamental de promouvoir la voie d’eau comme une alternative à la route dont la congestion devient de plus en plus dramatique, avec les impacts environnementaux que l’on connaît. 12. Requalification urbaine et accès au logement En matière d’accès au logement, le Gouvernement a choisi de mener une politique volontariste destinée à concrétiser ce qui constitue, chez nous, un droit social essentiel, proclamé par la Constitution. Outre le « prêt jeunes », le Gouvernement wallon a ainsi approuvé la notion d’ancrage communal du logement qui implique la concertation de tous les opérateurs présents sur le territoire communal et la prise en compte des potentialités et des besoins de chacun d’eux pour parvenir, dès 2002, à l’élaboration, dans chaque commune, d’un plan d’actions triennal en matière de logement. Cette orientation va de pair avec les réformes, en cours de réalisation, visant à la réorganisation des sociétés de logement de service public. Sauf dans les grandes villes, ce remembrement des sociétés agréées par la Société wallonne du logement - qui répond, avant tout, à un souci de simplification au bénéfice du candidat-locataire - conduira à une situation où une seule société sera active sur le territoire d’une commune donnée (mais toutes les communes ne devront pas, nécessairement, avoir «leur » société agréée). Ainsi, à partir de 15 2002, dans une optique de plus grande cohérence territoriale communale, la Région wallonne sera desservie par 78 Sociétés de Logement de Service public au lieu de 100. Une autre réforme, également engagée, porte sur la mise en place de la Société wallonne de crédit social qui donnera la possibilité aux candidats emprunteurs de s’adresser à des officines de proximité, proposant l’ensemble des produits de crédit hypothécaire soutenus par l’intervention financière de la Région. Le secteur gagnera ainsi en transparence et en efficacité. Ces officines s’inscriront dans le concept de guichet unique visant à améliorer le service au citoyen. Le Gouvernement entend également lier la problématique du logement à celle de la rénovation et de la revitalisation urbaines (celle-ci suppose des partenariats entre les secteurs public et privé). A cette fin, les moyens affectés, par la Région wallonne, à ces politiques ont augmenté de 75 % entre 1999 et 2002. De même des synergies entre le secteur du logement social et celui du patrimoine ont été développées. Plusieurs projets sont en cours ou sur le point de débuter, pour un total de 74 logements créés ou à créer dans des bâtiments classés. En matière de prévention et de sécurité, le Gouvernement wallon a poursuivi ses efforts en partenariat avec les pouvoirs locaux et en collaboration avec le monde associatif, notamment au travers de la reconduction de sa participation aux Contrats de sécurité et aux programmes de renouveau urbain, du développement des plans sociaux intégrés et autres initiatives annexes (« Eté solidaire, je suis partenaire », « Petites infrastructures sociales de quartier », …), ainsi que de la confirmation de son aide en faveur de l’assistance aux victimes dans les zones de polices. Au-delà de ces axes principaux de subvention, qui représentent un effort spécifique de plus de 12,5 millions d’euros et qui concernent explicitement la prévention ou ont un intérêt pour la sécurité, il y a lieu également de porter au crédit de la participation régionale à une politique de prévention intégrée les diverses mesures à caractère social ou urbain qui visent directement ou de manière induite à améliorer le sort de populations ou de quartiers particulièrement sensibles, voire à risques. 13. Le Patrimoine comme richesse à valoriser Toujours en application du principe du Contrat d’Avenir selon lequel une des conditions sine qua non pour assurer le développement économique de la Wallonie est d’améliorer son image, le Gouvernement a développé une politique patrimoniale destinée à embellir le cadre de vie des Wallons et à renforcer le potentiel d’attractivité de la Région. Cette politique constitue, en définitive, un véritable moteur économique et un facteur de création d’emplois. Ce constat met en lumière l’importance de la décision prise par l’UNESCO, en décembre 2000, d’inscrire deux éléments supplémentaires du patrimoine wallon sur la liste du Patrimoine Mondial, à savoir la Cathédrale de Tournai et les minières néolithiques de Spiennes. Ces deux inscriptions portent à neuf le nombre des biens wallons désormais inscrits sur la liste du Patrimoine mondial, avec les ascenseurs hydrauliques du Canal du Centre et les beffrois de Binche, Charleroi, Mons, Namur, Thuin et Tournai. Afin d’assurer la sensibilisation de jeunes, le Lundi du Patrimoine a été créé en 2000, dans le prolongement des traditionnelles journées dont le succès est confirmé d’année en année. En 16 2000, 15.500 élèves ont ainsi participé à cette journée. Ils étaient 12.000 en 2001. Par ailleurs, en 2001, ont eu lieu les premières Classes d’éveil aux métiers du Patrimoine organisées par l’Institut du Patrimoine wallon (IPW) à destination des enfants de 12-15 ans. Ce même Institut du Patrimoine wallon a également poursuivi, sur le site de la Paix-Dieu (Amay), des stages de perfectionnement aux métiers du Patrimoine, qui constituent un véritable gisement d’emplois. A cet égard, il convient d’ailleurs de souligner l’accroissement significatif du nombre de stages qui ont augmenté de 50% entre 2000 et 2001 (264 stages s’étendant sur 9.360 heures de cours). Un effort important, par ailleurs, a été consenti dans le domaine de la promotion de l’image de la Wallonie, reconnue comme condition d’un développement touristique digne de ce nom. Un important chantier finalisé a consisté dans la mise en place de 42 Maisons du tourisme destinées à professionnaliser le secteur. Le Gouvernement s'est également attaché au développement du tourisme fluvial en y investissant un budget conséquent. 14. La qualité totale comme objectif pour tous La qualité ne s’improvise pas, elle se construit chaque jour ! De manière globale, c’est en valorisant sa tradition d’excellence que la Région wallonne assurera son développement durable. Né dans le monde de l’entreprise, le concept de qualité totale interpelle aujourd’hui tous les acteurs de la société. Convaincu que les pouvoirs publics ont un rôle important de conscientisation à jouer en ce domaine, le Gouvernement wallon a multiplié les actions à destination du public le plus large et le plus divers. Suivant le principe de la recherche de la qualité, six « Rendez-vous Qualité » ont été organisés à Liège, Charleroi, Mons, Gembloux, Redu et Louvain-la-Neuve, à destination des entreprises et des organismes publics soucieux de développer une démarche qualité,. Par ailleurs, un Gouvernement thématique « qualité » s’est tenu le 17 mai 2001 et a décidé la réalisation du « Plan wallon de la qualité », l'échange systématique des « bonnes pratiques » ainsi que l’inscription de l’approche « Qualité totale » dans les nouveaux contrats de gestion des organismes d’intérêt public. En quelque chiffres, la promotion de la qualité passe aussi par la formation. Plus de cinq cents PME ont bénéficié des programmes de formation du CEQUAL tandis qu’un outil de sensibilisation itinérant, Espace Horizon-Qualité, était développé et mis à disposition des acteurs économiques et institutionnels. De même, 83 démarches qualité ont été recensées auprès des pouvoirs locaux. Ajoutons qu’une politique dynamique, baptisée « Le fil de l’éco-gestion » a ainsi été négociée avec l’Union Wallonne des Entreprises, l’Union des Classes Moyennes et les Syndicats pour que le monde de l’entreprise s’inscrive, au travers d’une démarche volontaire, dans les Systèmes de Managment Environnemental (EMAS) qui, demain, seront vitaux pour briguer de nouveaux marchés. Et l’entreprise publique a prêché d’exemple. Ainsi, l’unité de traitement des déchets ménagers d’Intradel à Herstal a reçu la certification environnementale EMAS à la mi-décembre 2001. Elle est la cinquième entreprise wallonne, la première entreprise publique wallonne à l’obtenir et est aujourd’hui le seul incinérateur de déchets en Europe ainsi certifié. L’exemple peut venir de Wallonie ! 17 15. Une administration wallonne modernisée L'administration wallonne est le premier instrument du Gouvernement wallon pour la réalisation de ses projets. Chaque fonctionnaire wallon est au service des citoyens, des entreprises, des collectivités locales et du secteur associatif. Réformer le statut (c'est à dire les droits et les obligations) des fonctionnaires prend donc toute son importance. C’est pourquoi le Gouvernement a approuvé, en octobre 2001 les éléments d’une réforme visant à le rendre plus simple, plus lisible et surtout plus dynamique. Cette réforme concernera quelques 10.000 fonctionnaires et s’articulera autour de concepts clefs comme les métiers; l'évaluation; la mobilité et les mandats. En outre, mettre de l'huile dans les rouages de l'administration wallonne est tout aussi capital. D’où la volonté de réussir la modernisation de notre mode de fonctionnement et, plus encore, la transformation des mentalités qui doivent intégrer la qualité du service au public. Pour cela, nous mettons en place depuis un an, une méthode d'évaluation permanente de l'efficacité de notre administration prenant en compte des objectifs préalablement définis. En décembre 2000 la société d'audit a été désignée et en novembre 2001 les Tableaux de Bord Prospectifs de la Région wallonne ont été approuvés. La période 1999-2001 a donc permis de fonder le gros-œuvre de cette réforme. 2002-2004 sera l'occasion de parachever la réforme de la fonction publique wallonne. 16. Simplification administrative La simplification administrative et une administration modernisée totalement au service du citoyen et de l’entreprise constituent l’un des dix principes communs d’action du Contrat d’Avenir qui partait du constat que « l’appareil normatif et réglementaire est encore aujourd’hui source d’opacité et de tracasseries administratives ». Un exemple particulièrement éloquent des actions entreprises en la matière est celui de l’aménagement du territoire où la simplification a déjà fait un grand pas en avant avec l’exécution de différentes dispositions du CWATUP, telles celles qui suppriment (ou allègent les procédures) les permis pour les “ petits travaux ” (art.110-114), celles qui ont facilité l’usage des espaces agricoles et forestiers pour les activités de loisirs (art.35-36), celles qui ont simplifié les règles en matière d’accessibilité des personnes à mobilité réduite tout en la maintenant parmi les plus exigeantes du monde (art.414 et suiv.). Cette simplification sera définitivement consacrée avec la mise en œuvre prochaine du CWATUP optimalisé et du permis d’environnement. Par ailleurs, de manière transversale, le Gouvernement wallon a mené de nombreuses actions en vue de simplifier les procédures administratives : le rapport final de l’étude « Evaluation globale de la fonction publique régionale wallonne » déposé par le consultant A. D. Little en juin 2001, préconise de doter l’Administration wallonne d’un outil de gestion, en l’occurrence des Tableaux de Bord Prospectifs (TBP), permettant la mise en place d’un processus d’évaluation permanent de la fonction publique wallonne. Ces tableaux de bord ont déjà été déployés à titre expérimental dans la Direction générale des Routes et Autoroutes du MET, ainsi que dans la Division du Logement du MRW. 18 Par ailleurs, afin de faciliter l’accès à l’Administration, le site Carrefour de la Région wallonne propose, depuis septembre 2000, un accès centralisé et thématique aux formulaires externes du Ministère de la Région wallonne en version scannée pour consultation et/ou impression à domicile. En octobre 2000, le Gouvernement wallon a lancé un premier projet pilote : dix-sept formulaires intelligents, bénéficiant d’une charte graphique homogène et d’une aide au remplissage, sont d’ores et déjà accessibles depuis la page d’accueil du site « Carrefour ». En vue d’approfondir et d’accélérer le processus engagé, le Gouvernement wallon a décidé, le 27 septembre 2001, la mise en place d’un Commissariat à la Simplification administrative qui sera opérationnel dès le début 2002. Sur proposition de chaque Ministre fonctionnel, le Gouvernement arrêtera la liste des procédures prioritaires à simplifier qui constitueront la première mission du Commissaire à la Simplification administrative. 17. Gouvernement électronique Le gouvernement électronique constitue donc un volet important de la simplification administrative. Ce concept recouvre une double dimension. D’abord le fait pour un service public d’organiser l’exercice de ses missions et la fourniture de ses services aux citoyens et aux entreprises, en recourant aux moyens que lui offrent l’informatique et les techniques de télécommunication. Ensuite, le fait d’organiser ou de réorganiser la fourniture de ces services, en mettant les divers acteurs en réseau en fonction des besoins et des attentes de leurs bénéficiaires et destinataires. Les objectifs d’un tel programme sont multiples : ils vont de la simplification administrative à l’amélioration du service rendu (qualité, rapidité et transparence) en passant par l’accroissement de l’accessibilité. Le but est donc clairement d’offrir un service public performant et de qualité au service de l’usager. Pour atteindre ces objectifs, la Région wallonne a déjà développé à ce jour un concept particulier de « guichet unique d’information » par la mise en place d’un guichet virtuel d'information : le site portail « Carrefour » de la Région wallonne. Cette présence virtuelle de la Région sur internet est, par ailleurs, complétée par un réseau d’infrastructures de proximité : Téléphone vert, Centres d’Information et d’Accueil et Mobilinfos. Ces avancées visibles dans ce que l’on appelle le « front office » ne doivent pourtant pas masquer le travail en profondeur mené « en coulisses » du côté du « back office », dans la réforme des procédures indispensable pour répondre progressivement et efficacement aux services simplifiés offerts aux usagers. L’objectif de la Région wallonne est d’assurer toujours plus pleinement le respect d’une des lois essentielles du Service public, à savoir l’égalité d’accès de tous les citoyens. Le citoyen conservera, bien entendu, la liberté absolue de demander des informations et de mettre en route des procédures en recourant au canal qu’il aura choisi. Néanmoins, dans un nombre de plus en plus important de cas, il pourra exploiter les possibilités d’internet ; auquel il accédera de chez lui, par son ordinateur personnel ou par sa télévision, dans le cadre d’initiatives 19 comme celles qu’ont lancé Brutélé et l’ALE. Cet accès sera également possible par le biais d’ordinateurs publics, disponibles dans des kiosques, des bibliothèques, des bornes provinciales ou communales,… En instaurant le gouvernement électronique, un des objectifs du Gouvernement est donc également de contribuer à la diffusion des technologies de l’information et de la communication (TIC). Dans un monde qui rendra de plus en plus ces technologies indispensables, il est, en effet, du devoir d’un état à vocation sociale de mettre ce savoir à la portée du plus grand nombre, afin d’éviter l’insidieuse dualisation qu’occasionnerait une fracture numérique. Concrètement, l’accord de coopération entre l’Etat fédéral et les entités fédérées, conclu le 23 mars 2001, relatif à la mise en place de l’E-Gouvernement a débouché sur l’adoption du projet «Wall on line » par le Gouvernement wallon le 21 juin 2001. Ce projet s’inscrit dans le cadre défini par l’accord de coopération. Le groupe de travail technique mis en place a commencé ses travaux en 6 juin dernier et les poursuit à un rythme soutenu. Vu l’ampleur de ce chantier d’avenir, afin de permettre une mise en œuvre optimale du projet de gouvernement électronique, le Gouvernement wallon à décidé d’instituer une organisation de projet à même de gérer non seulement les aspects technologiques, mais surtout sa dimension organisationnelle et participative. Dans cette optique, le Gouvernement a prévu la mise en place d’une équipe de l’e-governement aura donc pour tâche de mobiliser les « ressources métiers » du service public pour la réussite d’un projet dont bénéficieront tant les agents que les usagers. II. Mesure concrétisant la priorité donnée à l’accélération du développement des arrondissements soutenus par l’Europe 18. Fonds structurels L’apport des fonds structurels au développement de l’économie wallonne est tout à fait déterminant. Cela explique dès lors toute l’importance donnée par le Contrat d’Avenir au développement des régions de Wallonie soutenues par l’Europe. En terme d’impacts financiers, les fonds structurels représentent une intervention de quelque 4,25 milliards d’euros (170 milliards de francs) pour la période 2000-2006. Afin de permettre une utilisation optimale de ces moyens, le Gouvernement a demandé aux services universitaires spécialisés dans les questions de développement régional de mettre au point, sur base de diagnostics clairement établis, des plans stratégiques visant à accroître la production de richesses et la création d’emplois dans les zones concernées. Cette démarche de qualité et d’utilisation optimale des moyens mis à disposition de la Wallonie par l’Europe a été prolongée dans la méthode d’évaluation et de sélection des dossiers. Ainsi, le Gouvernement a souhaité élargir l’accès des Wallons aux financements européens. 20 Des appels publics à projets ont dès lors été lancés via les médias et ont connu un succès considérable. A titre d’exemple, les Objectifs 1, 2 et 3 ont suscité plus de 2.000 propositions de projets. Ces dossiers ont été confiés à une instance d’évaluation indépendante du Gouvernement, appelée Task force. Cette instance, composée d’un consultant privé de niveau international, de professeurs d’université et de représentants du monde des entreprises, a évalué l’ensemble de ces dossiers et a formulé des propositions de décisions au Gouvernement. Cette méthode visait à répondre aux critiques formulées durant l’ancienne période de programmation et qui portaient essentiellement sur l’omniprésence de certains opérateurs dans la procédure de sélection des dossiers et sur le manque de cohérence des décisions prises. Une fois la procédure achevée, le Gouvernement a procédé au choix des projets, dans les domaines d’action suivants : investissements dans le secteur économique (aides aux entreprises, capital à risque, l’animation économique, les infrastructures d’accueil), recherche & développement, agriculture et la requalification du cadre de vie en milieu rural, formation et insertion des demandeurs d’emplois, amélioration de l’image de marque et du cadre de vie, friches industrielles, environnement, tourisme, énergie et transports. A ce stade, le Gouvernement wallon a pris des décisions portant sur environ 620 millions d’euros (25 milliards de FB) dans le cadre du Phasing out de l’Objectif 1 et de l’Objectif 3. Les décisions portant sur l’Objectif 2 sont attendues en cours d’année 2002. Ces programmes, financièrement les plus importants, sont complétés par des initiatives communautaires plus ciblées dans leurs domaines. Il s’agit notamment d’INTERREG III (coopération transfrontalière), d’Urban (revitalisation urbaine), de Leader + et du Plan de développement rural (Développement rural) ainsi que d’Equal (Formation professionnelle). Ces décisions doivent permettre aux zones aidées d’améliorer leurs performances économiques. Ainsi, à titre d’exemple, le Phasing out a pour objectif d’accroître le PIB moyen du Hainaut de 6 points par rapport à la moyenne européenne d’ici 2010, ainsi que de réduire de 4,6 points le chômage en général et de faire diminuer de moitié le chômage des jeunes. 21 III. Mesures concrétisant la priorité donnée aux jeunes 19. Modernisation de l’enseignement technique et professionnel En ce qui concerne les jeunes en formation initiale, des actions ont été entreprises pour prévenir leur entrée prématurée sur le marché de l’emploi, notamment en renforçant l’attractivité des filières techniques et professionnelles. Ainsi, un Fonds d’équipement au bénéfice des écoles techniques et professionnelles a été créé dans le cadre de politiques croisées avec la Communauté française. Alimenté à hauteur de 250 millions de francs par an il a permis, depuis sa création en 2000, de financer 369 projets de modernisation des équipements scolaires et de développer une offre de formation spécifique pour les élèves et les enseignants au sein des Centres de compétence. Par ailleurs, une vaste campagne de sensibilisation aux métiers techniques et manuels a été lancée et la participation de jeunes Wallons au Mondial des Métiers à Séoul a été soutenue. 20. Accès au premier emploi Toujours dans le cadre de la priorité accordée aux jeunes, le Gouvernement wallon a souhaité aller au-delà du prescrit fédéral sur la Convention de Premier Emploi (Plan Rosetta) et a conclu avec les partenaires sociaux une charte destinée à amplifier l’effort obligatoire des entreprises (8.371 emplois à créer, objectif atteint fin 2001) par l’engagement supplémentaire de 4.000 jeunes d’ici fin 2002. En outre, afin de faciliter l’accès à la Convention de Premier Emploi, la Région wallonne a initié un plan d’accompagnement des jeunes peu qualifiés qui ont quitté l’école depuis moins de 3 mois. Un an après la mise en œuvre de ce « Plan Jeunes + », 9.105 jeunes avaient signé une convention d’insertion, dépassant ainsi largement l’objectif fixé de 5.892 conventions. Dans le secteur public, le Gouvernement a souhaité renforcer le Programme de Transition professionnelle, en amplifiant son volet formation, et en décidant d’ouvrir 500 emplois PTP supplémentaires dans la fonction publique régionale. En octobre 2001, l’objectif était partiellement atteint avec 162 postes occupés, dont une cinquantaine pour la maintenance des ordinateurs acquis dans le cadre du programme Cyber-écoles. 21. Favoriser l’accès des jeunes au logement Les mesures prises par le Gouvernement pour favoriser l’accès au logement ont pris une dimension particulière en faveur des jeunes de moins de 35 ans. C’est en effet à destination de ce public que fut lancé le « prêt jeunes », en juin 2000. Celui-ci consiste en une intervention régionale mensuelle de 2.000 francs sur la charge du prêt, durant huit ans. Cette mesure, qui sera évaluée dans les prochains mois, rencontre un franc succès. Fin novembre 2001, la Région avait marqué son accord sur plus de 7.701 dossiers ; 5.000 nouveaux dossiers sont prévus pour 2002. Par ailleurs, le Gouvernement a souhaité porter à 125 % la garantie régionale afin d’accentuer l’aspect social de cette mesure. Il s’agissait en effet de toucher la population ne disposant pas des économies suffisantes pour prendre en charge les frais de notaire et droits d’enregistrement inhérents à l’achat du bien. 22 22. Favoriser l’installation des jeunes agriculteurs La réglementation du Fonds d’investissement agricole a été modifiée en vue d’encourager l’installation des jeunes agriculteurs (réduction du taux de charge de 3 % à 1 % et majoration de primes d’installation jusqu’à 22.310 d’euros). Ces mesures ont déjà profité à 232 premières installations. Par ailleurs, un nouveau décret relatif à la formation professionnelle en agriculture a été promulgué afin de dynamiser et professionnaliser le secteur, notamment en offrant de nouvelles opportunités pour la formation des jeunes (stages). 23. Infrastructures sportives En matière d’Infrastructures sportives, le Gouvernement wallon a précisé dans le Contrat d’Avenir les objectifs qu’il entendait rencontrer. Pour l’essentiel, il s’agit de donner la priorité aux zones défavorisées en matière d’espaces de jeux. L’amplification de 28% du budget affecté au sport de rue depuis le début de la législature a ainsi permis la réalisation de 44 modules multisports, l’aménagement de 34 plaines de jeux et la création de 7 pistes de rollers dans les provinces du Hainaut (28), de Liège (20), du Luxembourg (23), de Namur (11) et du Brabant wallon (3). En outre, un mécanisme de financement alternatif, via le CRAC (Centre régional d’aide aux communes), a été mis en place pour les grandes infrastructures sportives. Il permet de libérer une manne additionnelle de 37 millions d’euros (1,5 milliard de FB) sur une période de deux ans sans porter atteinte au développement des petites infrastructures. 23 IV. Mesures concrétisant la priorité accordée à la société de la connaissance 24. Recherche et développement La recherche constitue une véritable priorité en Wallonie. Pour faire face au retard enregistré dans ce domaine, un accroissement important des moyens d’actions a été opéré. Cette intensification des moyens vise d’une part à corriger les faiblesses de notre tissu industriel en matière d’innovation mais aussi à assurer un meilleur transfert des résultats de la recherche scientifique vers des activités économiques. Par ailleurs, afin de stimuler les résultats des recherches universitaires, la propriété des résultats de la recherche universitaire financée par la Région wallonne a été transférée aux universités. En outre les frais de protection par brevets de ces résultats sont dorénavant pris en charge par la Région wallonne. Enfin, le Gouvernement a veillé à favoriser le développement d’activités dans des secteurs considérés comme prioritaires à moyen terme (Prométhée). 25. Diffusion des TIC Un des axes forts de la politique d’équipement en Wallonie est l’innovation. Celui-ci se traduit notamment par le développement d’un réseau performant de fibres optiques et sa valorisation optimale. Celui-ci passe aussi par le lancement de programmes prioritaires visant à relier à ces réseaux les universités, les hôpitaux et les zonings industriels. Les études nécessaires à ces réalisations ont été effectuées et vont permettre d’entamer les phases de réalisation. La diffusion des TIC doit évidemment commencer à la base, c’est-à-dire au niveau de l’enseignement. C’est pour cela que le Gouvernement wallon a achevé la mise en place du réseau cyber-écoles qui représente quelque 20.000 ordinateurs installés dans 3.255 établissements scolaires. Après cette phase d’équipement, l’heure est à la réflexion sur l’amplification de ce programme pour qu’un maximum d’élèves des réseaux primaire, secondaire et de promotion sociale aient accès à un matériel informatique de bon niveau. La diffusion des TIC a une incidence directe sur la cohésion économique et sociale. Aussi, afin de prévenir tout risque de fracture digitale, surtout par rapport aux plus démunis, des initiatives relatives à l’intégration des technologies de l’information et de la communication, ont été prises à plusieurs niveaux. Le nombre de Centres de compétence labellisés et dédicacés aux TIC a ainsi été porté à trois : Technifutur à Liège, Technofutur à Charleroi et Technocité à Mons. Un quatrième centre – Technobel - est en voie de labellisation à Lessives. Au travers de ces quatre centres, la Région wallonne couvre donc désormais l’ensemble de son territoire en matière de formation aux TIC. En outre, cette offre s’est vue renforcer par une approche de proximité : non seulement par la multiplication de centres d’autoformation du Forem et de l’IFPME mais également par le développement d’une offre de formation à distance au sein du réseau des Centres de compétence. 24 Enfin, pour développer la nouvelle économie, il est important d’amener les entreprises wallonnes et les Wallons en général à tenter l’expérience de l’E-business. C’est à cette fin que le Gouvernement a adopté un projet de décret relatif à l'octroi d'une prime à l'intégration de l'E-business dans le fonctionnement des entreprises. 26. Apprentissage des langues La connaissance des langues est identifiée comme un facteur de mobilité, tant professionnelle que géographique. Ainsi, parmi les multiples mesures prises pour favoriser leur apprentissage, il faut souligner le Fonds Immersion octroyant chaque année à la Communauté française 25 millions de francs destinés de soutenir des projets d’immersion dans les écoles à discrimination positive ; l’accord de coopération conclu avec la Communauté flamande pour l’échange de stagiaires et de formateurs à des fins de perfectionnement linguistique ; l’octroi de bourses permettant des séjours à l’étranger pour les diplômés de l’enseignement supérieur ainsi que pour les demandeurs d’emploi en formation et, enfin, le renforcement notable des programmes d’alphabétisation, non seulement pour les demandeurs d’emploi mais aussi pour les travailleurs fragilisés. 27. Centres de compétences Les Centres de compétences constituent un autre outil contribuant au développement économique. De par leur offre de formation de haut niveau, en adéquation permanente avec les besoins en qualifications des entreprises, ceux-ci sont appelés à se développer tant dans leur nombre que dans la diversité de leur offre. Afin de renforcer leur potentiel d’actions, ils ont été labellisés et mis en réseau dès 2000. Depuis, une série d’actions communes sont conduites, dont, entre autres, la veille sur les métiers et les qualifications nouvelles, l’intégration, parmi le public bénéficiaire, des enseignants et des élèves des classes terminales ainsi que le développement d’une offre de formation à distance. 25 V. Une Wallonie ouverte sur l’Europe et le monde La Région wallonne est une des Régions au monde possédant le plus de pouvoirs et de compétences en matière de relations internationales. C’est donc sur un arsenal juridique sans équivalent que le Gouvernement wallon a pu s’appuyer pour réaliser trois grandes priorités : positionner la Wallonie au sein de l’Union européenne, l’ouvrir sur l’extérieur et développer son action au profit des populations défavorisées des pays en développement. Sur ces trois priorités, la Région wallonne se concerte étroitement avec la Communauté française afin de promouvoir les synergies avec celle-ci et de parler le plus souvent d’une seule voix sur la scène internationale. Positionner la Wallonie au sein de l’Union européenne La Belgique a assuré la Présidence de l’Union européenne au cours du second semestre 2001. Forte de ses compétences, la Région wallonne a pu y participer de façon particulièrement active en présidant deux Conseils européens, le Conseil Industrie et le Conseil informel sur la Politique régionale, et en organisant diverses manifestations qui visaient à renforcer la participation citoyenne au projet européen Le Conseil informel sur le Politique régionale a permis de dégager un large consensus de Ministres compétents sur la nécessité de maintenir une politique forte de cohésion économique et sociale dans la perspective de l’élargissement. La Wallonie a également accueilli les 15 et 16 novembre la deuxième Conférence des Présidents de Régions à pouvoir législatif dont l’objet était de faire entendre la voix des Régions en tant que pouvoir de proximité dans le processus décisionnel européen. Cette Conférence, à laquelle 53 Régions à pouvoir législatif sur les 73 que compte l’Union européenne furent représentées, a permis une mobilisation importante qui a abouti à une prise en compte du fait régional dans la Déclaration de Laeken adoptée par les Chefs d’Etat et de Gouvernement à l’issue de la Présidence belge de l’Union européenne. Elle a aussi débouché sur la création d’un réseau des Régions à pouvoir législatif afin que celles-ci se concertent plus étroitement encore afin de défendre leur position sur la scène européenne. Ouvrir la Wallonie sur le monde La Région wallonne en tant que sujet de droit international à part entière a, depuis 1999, conclu plusieurs accords de coopération avec ses partenaires internationaux. On peur citer le Maroc, le Liban, la Tchéquie, la Slovaquie, la Palestine, le Land de Vienne, le District fédéral de Mexico, la République du Gabon, l’Estonie et la Province du Kwazulu-Natal en Afrique du Sud. D’autres accords, notamment avec les Pays Baltes sont en cours de négociations. De tels accords permettent de financer nombres de projets, déterminés en commun avec les partenaires et permettant aux acteurs wallons (universités, centres de recherche, centres de formation, ONG, …) de s’ouvrir sur le monde, nouer les contacts et valoriser leur savoir-faire. Le budget consacré à ce type d’actions a d’ailleurs été sensiblement augmenté. Par ailleurs, la Région wallonne, conjointement avec la Communauté française, a pris une part active dans la participation belge à l’Exposition universelle « Hanovre 2000 ». Ainsi, un 26 Espace Wallonie-Bruxelles était installé au cœur du pavillon belge et permettait de mettre en valeur le savoir-faire wallon. Cet espace a accueilli plus de 2.000.000 de visiteurs. Enfin, le Gouvernement wallon poursuit le développement du programme Eurodyssée qui permet à de jeunes diplômés wallons d’effectuer un premier stage en entreprise dans une région européenne partenaire de la Wallonie. Développer l’action de la Région wallonne au profit des populations défavorisées des pays en développement Dès le début de la législature, le Gouvernement wallon a voulu faire de la coopération avec les pays en développement un axe fort de ses relations internationales. Cette préoccupation s’est encore renforcée avec le transfert de compétences en matière de coopération internationale vers les Communautés et les Régions prévu pour 2004 par les accords institutionnels de la St Polycarpe. La Déclaration de Politique Régionale a, dans cette perspective, précisé les trois objectifs politiques majeurs d’une politique wallonne de coopération au développement : - mettre au rang des priorités politiques le combat contre la pauvreté dans le monde et le respect des cultures et des identités des peuples ; instaurer le principe de la gestion participative, en incluant les acteurs (ONG, universités, pouvoirs locaux, partenaires sociaux, …) dans le processus décisionnel ; réaliser un transfert effectif de compétences qui renforce l’efficacité des politiques menées et la coordination de celles-ci. Alors que le transfert de compétences en matière de coopération internationale est prévu en 2004, le Gouvernement wallon, dans sa Déclaration de Politique Régionale @ctualisée, a déjà tracé la philosophie générale et les grands objectifs d’une politique wallonne de coopération. Il mettra également prochainement sur pied un Conseil Wallonie-Bruxelles de la coopération afin d’assurer une implication des acteurs de la coopération dans la définition et la mise en œuvre de cette politique. D’ores et déjà, la coopération internationale est devenue un thème privilégié des missions ministérielles à l’étranger, et de nombreux projets ont déjà pu voir le jour. A titre d’exemple, on peut citer le financement d’un projet de construction de maisons destinées à des familles indigènes du Chiapas au Mexique, l’installation de deux hydrauliennes (machines flottantes produisant de l’énergie électrique par la seule force d’un cours d’eau, donc sans utilisation de carburant) visant l’électrification de deux villages de ± 5.000 habitants en République démocratique du Congo, et la valorisation du ranch à gibiers de Nazinga au Burkina Faso. Enfin la Région wallonne, a poursuivi le développement d’un fonds de cofinancement de projets d’ONG de développement au profit de populations défavorisées du Sud. Chaque année, elle dédouble également l’ensemble des fonds récoltés pour le Centre National de Coopération au Développement dans le cadre de son opération 11.11.11. 27