1206-03-questionari FELCO candidats legislativas
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1206-03-questionari FELCO candidats legislativas
FELCO – 4 de junh de 2012 1èras responsas dels candidats a las legislativas Vèire tanben lo sit de l’AELOC : http://www.aeloc.fr/articles.php?lng=oc&pg=738 Contenu HAUTES-ALPES ............................................................................................................................................ 2 Gilbert SAUVAN, PS, circonscription Digne-les-Bains – 30 mai ............................................................. 2 Jean-Claude EYRAUD et Franck GATOUNES, front de gauche 1ère circonscription - 31/05/2012 .......... 2 ARIEGE ....................................................................................................................................................... 3 Céline BARA : ........................................................................................................................................ 3 Frédérique MASSAT, PS, Foix, le 31 Mai 2012 .................................................................................... 3 GARD ......................................................................................................................................................... 4 Eric DOULCIER, 5ème circonscription - 29-05-2012 ................................................................................. 4 Odile Veillerette, EELV, 4ème circonscription ....................................................................................... 4 HAUTE GARONNE ........................................................................................................................................ 5 Alain REFALO, EELV, 6ème Circonscription, - 18-05-2012 ....................................................................... 5 Marthe Marti, Vice-Presidente du MoDem 31, 6ème circonscription .................................................. 5 Nicolas BONLEUX, UMP 2ème circonscription ......................................................................................... 6 Carole DELGA, PS - 8ème circonscription ................................................................................................ 6 HERAULT .................................................................................................................................................... 6 Patrice DREVET 1ère Circonscription, Investi par le Parti Radical et Jean-Louis Borloo - 18-05-2012 ... 6 Annie Claude OTTAN, Front De Gauche, 9ème circonscription- 19-05-2012.......................................... 6 Anne-Yvonne LE DAIM, PS, 2ème circonscription - 19-05-2012 ............................................................. 7 Myriam HUBERT, Serge AZAÏS, Front de Gauche, 5ème circonscription - 20 mai 2012 ........................ 7 Frédérique THONNAT, Front de Gauche 1ère circonscription, Yvan GARCIA, Front de Gauche 4ème circonscription - 20-05-2012 ............................................................................................................... 8 Sébastien ANDRAL, Front de Gauche 7ème circonscription - Front de gauche - 25 mai 2012 ............... 9 François BARAIZE et Jacqueline MARKOVIC – EELV – 8ème circonscription 3 juin 18:05 ........................ 11 LANDES (40) ............................................................................................................................................. 14 Jean-Pierre DUFAU PS - député socialiste sortant - 1er juin 2012...................................................... 14 TARN (81) ................................................................................................................................................ 15 Anne Laperrouze, Union des centristes tarnais ................................................................................ 15 PYRENEES ATLANTIQUES (64) ...................................................................................................................... 15 Claudine Bonhomme, Front de gauche 3ème circonscription (Orthez) .............................................. 15 HAUTES-ALPES Gilbert SAUVAN, PS, circonscription Digne-les-Bains – 30 mai Vous m’avez adressé un questionnaire au sujet de l’enseignement des langues régionales. Signée par la France en 1999 par Lionel Jospin, le conseil constitutionnel avait invalidé la ratification Dans son programme, François Hollande a pris l’engagement de faire ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires en faisant procéder à une modification de la Constitution. La ratification implique des engagements en matière d’enseignement qui garantissent la protection et la promotion des langues régionales ou minoritaires. Elle vise à favoriser l’emploi de ces langues dans la vie privée et publique. Je m’inscris pleinement dans cet engagement du président de la République Jean-Claude EYRAUD et Franck GATOUNES, front de gauche 1ère circonscription - 31/05/2012 Bonjour, pour faire suite à votre courrier reçu hier, vous trouverez ci-dessous la position du front de gauche que nous soutenons: Le Front de Gauche entend promouvoir en France et dans le monde la diversité culturelle, dont un des fondements concerne la reconnaissance de la richesse que représente la diversité des langues et des cultures. Ce sont des vecteurs populaires d’échanges sans égal dans un monde avec plusieurs milliers de langues et seulement moins de deux cents Etats. Les langues en effet, contrairement à d’autres pratiques sociales, ne s’excluent pas, et le monolinguisme est un handicap qu’il s’agira de faire reculer, sur la base d’une donnée de fond : il n’y a pas en soi de langue inférieure ou supérieure à une autre. La situation française avec une seule langue officielle commune ne saurait pour autant conduire à des pratiques d’exclusion par la langue que manifestent les projets officiels et ceux de l’extrême droite, par exemple pour l’accession à la nationalité française. Consciente de ses responsabilités pour préserver les richesses de la diversité culturelle qui constitue le patrimoine de l’humanité, menacé par le rouleau compresseur de l’uniformisation liée à l’impérialisme culturel anglo-saxon, la France doit s’engager à mettre en œuvre un programme de défense et de promotion de toutes les autres langues et cultures, en particulier celles qui sont en danger, au sens des recommandations de l’UNESCO. C’est le cas pour la plupart des quelque soixante-quinze langues repérées sur son territoire (dont le plus grand nombre Outre-Mer). C’est le meilleur moyen de combattre les repliements communautaristes qui favorisent la xénophobie en instrumentalisant les langues et les cultures. Il relève des obligations de l’Etat de proposer une offre généralisée d’enseignement en matière de langues et de cultures, et de soutien à la création et à la diffusion culturelles qui tiennent compte de la géographie et de l’histoire de ses territoires, en coordination avec les différentes collectivités locales : régions, départements, communes. À cet effet, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France verra ses moyens et sa dimension interministérielle considérablement renforcés. Elle sera mise en relation directe avec un Haut Conseil aux langues et cultures de France qui sera institué avec la représentation des différents groupes linguistiques, y compris les langues issus de l’immigration et de celles sans territoire. Un plan de promotion des Langues et Cultures de France sera présenté pour chaque législature au Parlement, en vue de permettre une présence renforcée dans la vie sociale de cette diversité culturelle, en particulier dans les médias, en redéfinissant leurs cahiers des charges. Une nouvelle loi mettra à jour la loi Deixonne de 1951, qui autorisait l’apprentissage des langues régionales dans l’enseignement public. Le Front de Gauche s’engage d’ores et déjà à en rédiger le projet, en s’adressant aux différents partenaires et associations linguistiques et culturelles. Le Front de Gauche, dans sa volonté de refonder une Europe au service des peuples, intègrera les langues et cultures de France comme moyens d’ouverture sur nos voisins européens, en proposant de réviser tant sa constitution que la Charte européenne des langues, pour en permettre sa signature. Bien cordialement, Jean-Claude Eyraud et Franck Gatounes ARIEGE Céline BARA : Désolé mais je demande dans mon programme l'interdiction pure est simple de toutes les langues régionales, patois et autres conneries, qui n'ont pour but que d'attiser les indépendantismes et de saper l'unité de la nation. Nous avons déjà assez à faire pour lutter contre les communautarismes et le racisme pour nous coltiner en plus vos problèmes de patois. Commençons par apprendre aux gosses à lire et à écrire le Français convenablement avant de leur bourrer le crane avec des langues mortes et folkloriques. Frédérique MASSAT, PS, Foix, le 31 Mai 2012 A Monsieur BOURDONCLE, CREO Ariège Monsieur, Vous avez souhaité connaître les positions des futurs députés au sujet de la question des langues dites régionales et je vous en remercie. Durant les cinq années qui viennent de s'écouler, je me suis beaucoup investie en faveur de la défense des langues régionales. Vice-présidente du groupe d'études à l'Assemblée nationale, j'ai déposé le 7 décembre 2010 une proposition de loi relative au développement des langues et cultures régionales. Ce texte vise à apporter un cadre législatif à la reconnaissance constitutionnelle des langues régionales. En effet, par le nouvel article 75-1, le Constituant a reconnu que leur préservation n'était pas seulement l'affaire de leurs locuteurs, mais concernait la collectivité nationale dans son ensemble car ces langues constituent un bien commun à l'ensemble de la France. Parmi les mesures présentes au sein de ce texte, figure un volet dédié à l'enseignement. Les articles 6 à 22 posent le principe d'une obligation, pour c-les autorités administratives, de fournir une offre suffisante d'enseignement des ces langues et dans ces langues. Au cours de cette législature, j'ai également également déposé quatre questions écrites visant à faire avancer la reconnaissance des langues régionales à travers une évolution de la législation. Fidèle à mes engagements, je défendrai, comme je l'ai fait durant ces cinq années, l'adoption de notre proposition de loi. J'espère avoir répondu à vos attentes et vous prie de bien vouloir recevoir, cher Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées. Frédérique MASSAT GARD Eric DOULCIER, 5ème circonscription - 29-05-2012 [email protected] C’est avec beaucoup d’attention que j’ai pris connaissance de votre courrier du 12 mars 2012 sollicitant les candidats aux élections législatives sur l’enseignement de l’Occitan. La municipalité du Vigan a mis en place un site bilingue français/occitan sur le groupe scolaire Jean Carrière depuis 2008. Aujourd’hui, nous avons 4 postes fléchés en Occitan (2 en maternelle et 2 en primaire). Je ne peux que me réjouir de l’engouement que suscite ce site tant par les élèves que par les parents et les enseignants. De part sa volonté affirmée de promouvoir la langue occitane, la municipalité a instauré un partenariat avec le Val d’Aoste dans le cadre d’un Comenius Regio où de nombreux échanges ont eu lieu depuis 2010. C’est donc, avec un grand plaisir, que je viens répondre à votre questionnaire. 1. Il est nécessaire de favoriser les sites bilingues dans les groupes scolaires en y associant les élus, les enseignants et les parents. 2. Oui, je soutiens cette proposition dans la mesure où les parents conservent la décision finale. 3. Oui 4. L’Etat doit affirmer une volonté politique appuyée et mettre en place les moyens nécessaires afin de protéger et de développer les langues régionales car elles font partie intégrante de notre patrimoine national et de sa culture. Il me semble important que les collectivités locales en lien avec les inspections académiques et les rectorats travaillent en synergie pour la promotion et la valorisation de ces biens patrimoniaux. 5. Je suis favorable à la ratification de la Charte Européennes des langues de moindre diffusion et à l’adoption d’une nouvelle loi visant à protéger nos langues et nos cultures régionales et inter-régionales (pour l’Occitan). En espérant avoir répondu à vos attentes, veuillez recevoir, Madame, Monsieur, mes cordiales salutations. Eric DOULCIER Odile Veillerette, EELV, 4ème circonscription Réponse facebook à Estelle Mazodier Bonsoir Estelle, Je me permets de vous écrire par ce biais de Face Book puisque je vous y ai trouvée. J'avais demandé à Silvain Pastor, le père de l'un de vos élèves et que vous connaissez bien donc, de vous écrire au nom de toute notre équipe de candidats écologistes du Gard au sujet de notre position commune sur la diffusion de la langue occitane. (pour faire suite au courrier que vous m'aviez envoyé). Je l'ai vu ce soir à Nîmes.... il y pense... (hi hi !) mais il est lui aussi en campagne et n'a pas encore eu l'occasion de vous répondre... Il m'a promis de le faire. Ce soir, je voulais donc vous exprimer tout mon soutien dans votre investissement auprès des CREO et FELCO. Bretonne par mon grand-père, Alsacienne par ma grand-mère et du côté de mon père : Auvergnate (grand-père) et Normande (grand-mère), mes enfants algéro/français : vous comprenez bien que j'ai été baignée dans le respect de chacune de ces régions et ai appris à connaître d'autres cultures... Si vous regardez mon profil, vous comprendrez, je pense, que je ne peux qu'approuver toutes les actions... et enseignements.... afférents à toutes ces diversités qui font la richesse, non seulement de notre pays... mais aussi des peuples partout sur la planète. Il va de soi que, si le père Noël acceptait que je sois élue députée, je ferais mon maximum pour préserver l'enseignement et les traditions locales et internationales. Je vous souhaite une bonne soirée...et me tiens à votre disposition pour une rencontre si vous le souhaitez. Sincèrement, OV HAUTE GARONNE Alain REFALO, EELV, 6ème Circonscription, - 18-05-2012 La proposition de loi élaborée par l'intergroupe parlementaire sur les langues régionales, réunissant des élus de tous les partis représentés au Parlement préconise une politique volontariste de reconnaissance et de transmission des langues et cultures de France. Vous engagezvous à soutenir cette loi ? Réponse : oui La reconnaissance des langues de France comme patrimoine « national» figure actuellement, et curieusement, à l'article 75-1, dans la partie du texte constitutionnel concernant les collectivités territoriales. Vous engagerez-vous de la sorte que la République en garantisse l’usage et la préservation ? Réponse : oui Êtes-vous favorable - à la ratification de la Charte Européenne des languesminoritaires ? Réponse : oui Marthe Marti, Vice-Presidente du MoDem 31, 6ème circonscription Bonjour Madame, Je réponds oui à vos trois questions. 1- La proposition de loi élaborée par l'intergroupe parlementaire sur les langues régionales, réunissant des élus de tous les partis représentés au Parlement préconise une politique volontariste de reconnaissance et de transmission des langues et cultures de France. Vous engagez-vous à soutenir cette loi ? 2- La reconnaissance des langues de France comme patrimoine « national» figure actuellement, et curieusement, à l'article 75-1, dans la partie du texte constitutionnel concernant les collectivités territoriales. Vous engagerez-vous de la sorte que la République en garantisse l’usage et la préservation ? 3- Êtes-vous favorable - à la ratification de la Charte Européenne des langues minoritaires ? Je suis personnellement et depuis longtemps concernée par la question de la reconnaissance et la valorisation des langues régionales. Je suis née à Barcelone et j'ai grandi à Toulouse dans cette double culture française et catalane et je mesure tous les jours ce que cette richesse m'apporte. Je parle le catalan grâce à l'obstination de mes parents à faire vivre et à transmettre cette langue et sa culture si durement réprimés à l'époque dans son propre pays. Aujourd'hui en France c'est à l'état de prendre ses responsabilités et de garantir la reconnaissance et la transmission des langues régionales. Il ne suffit pas de ratifier une convention, il faut mettre en place des moyens d'action. Je pense que pour qu'une vrai politique publique soit mise en place il faut une loi; c'est un des engagements que j'ai pris et publié sur ma profession de foi que vous avez dû recevoir si vous êtes sur la 6ème circonscription. Je vous invite ainsi que vos adhérents à participer à la réunion électorale qui se conclura par un pot de l'amitié le mercredi 6 juin à 18h30 à Colomiers salle n°5 de l'ensemble associatif. Bien cordialement, Marthe Marti, Vice-Presidente du MoDem 31 marthemarti.lecentrepourlafrance.fr - 06.20.88.10.82 Nicolas BONLEUX, UMP 2ème circonscription Monsieur, Merci de votre courriel. Cette question d'une grande importance mérite un débat en profondeur. Mes réponses sont: - question 1 et 2: oui, mais jusqu'à un certain point (je suis pour l'enseignement et la préservation de l'occitan, mais je ne suis pas pour le rendre obligatoire dans certains usages administratifs) - question 3: je ne connais pas le contenu de cette charte. Je vais me renseigner sur ce sujet. Cordialement, Nicolas Bonleux Carole DELGA, PS - 8ème circonscription Pas de réponse au questionnaire, mais blog de campagne bilingue occitan français : http://www.caroledelga.com/editorial-editoriau/ HERAULT Patrice DREVET 1ère Circonscription, Investi par le Parti Radical et Jean-Louis Borloo - 18-05-2012 Nous vous remercions de votre mail et du questionnaire qui l’accompagné. Je le transmets à Patrice Drevet et nous vous le retournerons dûment complété dans les jours qui viennent. Respectueusement, Corinne Chatelain, Chargée de Communication de Patrice Drevet, Candidat aux Elections législatives, , Permanence : 44 avenue de Palavas – Montpellier, Mobiles : 06 84 63 31 85 / 077 077 44 44 - [email protected] Annie Claude OTTAN, Front De Gauche, 9ème circonscription- 19-05-2012 « Bonjour et merci de m'interpeler sur le sujet de l'enseignement des langues régionales et, en l'occurrence, de celui de l'Occitan dans notre région. Il me semble que cette culture ne doit pas se perdre. J'avais moi même pris une option "Occitan" au Bac en 1977 et dans mon lycée (à Lunel) nous étions assez nombreux. Il faut donner de véritables moyens de conserver ce patrimoine culturel (état ou région ?). Je pense, par ailleurs que cet enseignement devrait être systématiquement proposé dans les collèges et lycées et, par conséquent, il faudrait disposer d'enseignants pour remplir cette mission. Quant à vous répondre plus précisément sur les lois qui, malheureusement ne sont bien souvent pas appliquées et ressemblent d'avantage à de la propagande qu'à une véritable prise en compte, c'est souvent le cas. Si je suis élue députée, ce sera avec un réel engagement que nous travaillerons ensemble à proposer une loi et les moyens de l'appliquer. C'est ma conception du rôle d'un député que de travailler avec les citoyens pour porter leurs besoins. N'ayant aucun autre mandat électif, je serai disponible pour rencontrer les acteurs locaux et travailler avec eux. Je reste à votre disposition. » Anne-Yvonne LE DAIM, PS, 2ème circonscription - 19-05-2012 Rendez-vous le 22 mai 2012 : une heure d’entretien cordial. Myriam HUBERT, Serge AZAÏS, Front de Gauche, 5ème circonscription - 20 mai 2012 A Mme Marie-Jeanne VERNY, FELCO Objet : votre questionnaire sur les langues régionales Madame, je ne peux que reprendre les termes de la position du Front de Gauche lors de l’élection présidentielle (http://languesculturefrance.free.fr/tractfdglangues.pdf). Le Front de Gauche entend promouvoir en France et dans le monde la diversité culturelle, dont un des fondements concerne la reconnaissance de la richesse que représente la diversité des langues et des cultures. Ce sont des vecteurs populaires d’échanges sans égal dans un monde avec plusieurs milliers de langues et seulement moins de deux cents Etats. Les langues en effet, contrairement à d’autres pratiques sociales, ne s’excluent pas, et le monolinguisme est un handicap qu’il s’agira de faire reculer, sur la base d’une donnée de fond : il n’y a pas en soi de langue inférieure ou supérieure à une autre. La situation française avec une seule langue officielle commune ne saurait pour autant conduire à des pratiques d’exclusion par la langue que manifestent les projets officiels et ceux de l’extrême droite, par exemple pour l’accession à la nationalité française. Consciente de ses responsabilités pour préserver les richesses de la diversité culturelle qui constitue le patrimoine de l’humanité, menacé par le rouleau compresseur de l’uniformisation liée à l’impérialisme culturel anglo-saxon, la France doit s’engager à mettre en œuvre un programme de défense et de promotion de toutes les autres langues et cultures, en particulier celles qui sont en danger, au sens des recommandations de l’UNESCO. C’est le cas pour la plupart des quelque soixante-quinze langues repérées sur son territoire (dont le plus grand nombre Outre-Mer). C’est le meilleur moyen de combattre les repliements communautaristes qui favorisent la xénophobie en instrumentalisant les langues et les cultures. Il relève des obligations de l’Etat de proposer une offre généralisée d’enseignement en matière de langues et de cultures, et de soutien à la création et à la diffusion culturelles qui tiennent compte de la géographie et de l’histoire de ses territoires, en coordination avec les différentes collectivités locales : régions, départements, communes. À cet effet, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France verra ses moyens et sa dimension interministérielle considérablement renforcés. Elle sera mise en relation directe avec un Haut Conseil aux langues et cultures de France qui sera institué avec la représentation des différents groupes linguistiques, y compris les langues issus de l’immigration et de celles sans territoire. Un plan de promotion des Langues et Cultures de France sera présenté pour chaque législature au Parlement, en vue de permettre une présence renforcée dans la vie sociale de cette diversité culturelle, en particulier dans les médias, en redéfinissant leurs cahiers des charges. Une nouvelle loi mettra à jour la loi Deixonne de 1951, qui autorisait l’apprentissage des langues régionales dans l’enseignement public. Le Front de Gauche s’engage d’ores et déjà à en rédiger le projet, en s’adressant aux différents partenaires et associations linguistiques et culturelles. Le Front de Gauche, dans sa volonté de refonder une Europe au service des peuples, intègrera les langues et cultures de France comme moyens d’ouverture sur nos voisins européens, en proposant de réviser tant sa constitution que la Charte européenne des langues, pour en permettre sa signature. Je vous prie de croire, Madame, en l'expression de nos salutations les plus fraternelles. Clermont l'Hérault le 19 mai 2012, Myriam HUBERT Frédérique THONNAT, Front de Gauche 1ère circonscription, Yvan GARCIA, Front de Gauche 4ème circonscription - 20-05-2012 Cher(e)s camarades, cher(e)s ami(e)s, La position du Front de Gauche, dont nous sommes les candidats, a été précisée lors du meeting de Jean-Luc Melenchon à Montpellier. La diversité des langues et des cultures fait la richesse d’un pays et il est du devoir de l’Etat de sauvegarder et d’aider au développement de ce patrimoine culturel. Connaitre et partager les richesses que représente la diversité culturelle permet non seulement de ralentir l’uniformisation culturelle que véhicule le modèle unique anglo saxon mais permet aussi de lutter contre la xénophobie. A ce titre là l’Etat se doit, à travers le ministère de l’Education Nationale, tout d’abord d’assurer le recrutement d’enseignants en nombre suffisant pour ,dans un premier temps permettre aux enseignants de langues régionales des conditions de travail correctes ,et ensuite de généraliser la possibilité à tous les élèves qui le souhaitent de suivre une option langue régionale au collège et au lycée. L’Etat doit garantir la continuité de cet enseignement dans tous les cycles.*Dans le 1er premier degré la gestion des postes étant académique puis départementale cette même règle devra être appliquée Le Haut Conseil aux langues et cultures de France dont nous demandons la création dans notre programme et dont nous continuerons à demander la création si nous sommes élus, sera le lieu de l’impulsion de vraies politiques de développement des Langues et cultures régionales ; il pourra notamment revoir la conception des partenariats Etat/Région ( dans le cadre de l’occitan des partenariats inter-régions seront nécessaires) dans ce domaine en associant à chaque étape les organismes et associations impliqués ; ceci permettrait en particulier et une véritable aide à la production culturelle dans ces langues et un renforcement de la diversité culturelle dans la vie sociale. Nous soutiendrons toute proposition de loi qui visera à généraliser l’enseignement des langues et cultures régionales. La ratification de la charte européenne des langues, telle que rédigée à ce jour, pose un peu plus de problèmes ; en effet certains de ses articles, par ailleurs « refusés » par le Conseil Constitutionnel, nous semblent dangereux en particulier par la remise en cause de l’unicité de la loi sur le territoire. Tout ce qui peut contribuer à la connaissance nous est précieux. En espérant avoir répondu à vos questions, Bien cordialement Frédérique Thonnat Yvan Garcia Sébastien ANDRAL, Front de Gauche 7ème circonscription - Front de gauche 25 mai 2012 Madame, Monsieur, C’est avec plaisir que je réponds à votre questionnaire, car la question des Langues Régionales est une des préoccupations que j’ai souvent rencontrée dans cette campagne électorale. Ainsi le 14 mars, lors d’une rencontre sur la culture à Pézenas j’ai été amené à préciser, en présence d’Alain Hayot responsable du Front de Gauche des Arts et de la Culture, la position du Front de Gauche sur cette question. Par ailleurs, mon ami François Liberti a participé dans le cadre de son mandat de Député à des initiatives avec le Réseau Langues et Cultures de France, avec des représentants de votre association, à des initiatives pour que le débat parlementaire (dans le cadre de son intergroupe) puisse travailler à l’élaboration d’un projet de Loi. Aujourd’hui, plus que jamais, cette question fait partie d’une conception du pluralisme et de la nécessaire bataille pour la diversité culturelle. J’en viens à vos questions : • Quelles mesures comptez-vous prendre pour développer et généraliser l’offre d’enseignement de langues régionales dans le service public de l’Education Nationale ? Dès mon élection, j’agirai avec les représentants de mon groupe pour que l’Etat se fasse une obligation de proposer une offre généralisée d’enseignement en matière de langues et de cultures régionales. Je m’attacherai à créer les conditions de la mise en chantier d’une nouvelle Loi autorisant l’apprentissage des Langues Régionales dans l’enseignement public et je m’engage à prendre contact avec les associations linguistiques et culturelles qui veulent travailler à la rédaction de ce projet de Loi. Par ailleurs je pense que l’assemblée ne devra pas s’en tenir à une simple inscription dans un texte de Loi, même si l’obtention de celle-ci constituera un progrès significatif, il sera important qu’un plan de promotion des langues de France soit présenté au Parlement afin que celui-ci en assure le suivi, dans l’éducation nationale et dans la vie sociale. • La proposition de loi élaborée par l'intergroupe parlementaire sur les langues régionales, réunissant des élus de tous les partis représentés au Parlement préconisait une politique d'offre de l'enseignement des langues régionales généralisée, sauf pour les parents qui la refuseraient explicitement. Soutenez-vous cette position ? Oui je soutiens cette proposition et effectivement, si nous voulons faire progresser l’enseignement des Langues régionales, il n’est pas prévu d’imposer l’enseignement de celles-ci aux parents qui ne le désireraient pas. Mais en même temps, il est nécessaire de faire connaître que cette offre existe. Car nous sommes dans un monde où les échanges et les mouvements de populations ne peuvent que s’accroître, et dans ces conditions le plurilinguisme est une nécessité de plus en plus incontournable. Les langues de France en sont une composante essentielle, de même que leur apprentissage permet des acquisitions plus faciles des autres langues • La reconnaissance des langues de France comme patrimoine « national» figure actuellement, et curieusement, à l'article 75-1, dans la partie du texte constitutionnel concernant les collectivités territoriales. Dans l'hypothèse d'une réforme de la Constitution, comptez-vous proposer que cette mention figure désormais dans l'article deux, en liaison avec l'affirmation du statut du français comme langue commune ? Vous le savez certainement, notre formation a développé comme axe essentiel de son programme la nécessité d’une VIème République, parlementaire, sociale et participative. Ce projet prévoyait d’engager un processus constituant débouchant sur une Assemblée constituante ayant pour mandat de rédiger une nouvelle Constitution. Si un nombre important de Député(e)s du Front de gauche sont élu(e)s à l’Assemblée Nationale, la question d’une nouvelle Constitution sera à nouveau à l’ordre du jour et dans ce cadre la revendication que vous formulez. Car on ne peut vouloir que l’enseignement des Langues régionales soit pris en compte par l’Education Nationale et ne pas confirmer, dans la Constitution, la place faite à ces langues aux côtés de la langue commune. Un penseur communiste, Félix Marcel Castan, avait très bien rassemblé dans une formule cette reconnaissance « Une France une politiquement et culturellement plurielle ». Plus que jamais la Constitution doit reconnaitre que la force de son unité réside dans la reconnaissance de sa diversité. • La FELCO a réfléchi à la complémentarité du rôle des collectivités et de l’Etat en matière de langues régionales : Quels rôles respectifs pour l'Etat et les collectivités locales considérezvous comme les plus appropriés pour assurer la protection et le développement de ce patrimoine national ? Je répète ce que j’ai écrit précédemment, il relève des obligations de l'État de proposer une offre généralisée d’enseignement en matière de langues et de cultures, et de soutien à la création et à la diffusion culturelles qui tiennent compte de la géographie et de l’histoire de ses territoires. Cela doit se faire en coordination avec les différentes collectivités locales : régions, départements, communes. Mais avec le souci permanent que l’Etat est le garant de l’égalité des citoyens sur l’ensemble du territoire. La préoccupation que vous exprimez sur la sensibilité de proximité des collectivités locales est fondée, mais elle ne peut avoir de sens que si, en fonction de cette proximité, elle permet d’optimise les décisions publiques dans le sens d’une plus grande satisfaction de l’intérêt général et non dans un esprit de concurrence entre territoires et collectivités, la coopération doit être le moteur du développement national. A cet effet, la Délégation générale à la langue française et aux langues de France devrait voir ses moyens renforcés. Elle devrait être mise en relation directe avec un Haut conseil aux langues et cultures de France dont la création s’avère nécessaire, composé de la représentation des différents groupes linguistiques, y compris les langues issues de l’immigration et de celles sans territoires. Un plan de promotion des Langues et Cultures de France devrait être suivi au Parlement, en vue de permettre une présence renforcée dans la vie sociale de cette diversité culturelle, et compte tenu des besoins de socialisation des langues régionales, en particulier dans les médias, il devient important de redéfinir leur cahier des charges, afin que ceux-ci participent de cet effort de redynamisation de nos langues et cultures régionales. • Êtes-vous favorable - à la ratification de la Charte Européenne des langues de moindre diffusion, gelée en 1999 ? - à l’adoption d’une nouvelle loi visant à protéger nos langues et nos cultures ? La question de la ratification de la Charte Européenne des Langues minoritaires avait fait l’objet d’un refus du Conseil Constitutionnel saisi par le Président de la République de l’époque (Chirac). Il est donc nécessaire de revoir la Constitution pour que les langues de France soient reconnues, non pas comme étant des langues minoritaires dans l’espace européen, mais comme des langues à part entière constitutives de la culture française et de notre volonté de refonder une Europe au service des peuples, dont les échanges basés aussi sur la culture seront également facteurs de Paix et d’Amitié. Si la Constitution garantie la reconnaissance des Langues et Cultures de France, la question d’une nouvelle Loi visant à les protéger peut s’avérer discutable : La 1ère étape qui ouvrira la voie à la rédaction d'une nouvelle loi est l'étape constitutionnelle afin qu'aucun obstacle ne vienne s'opposer au contenu d'une loi qui est indispensable et nécessaire. Non seulement il faut protéger nos langues et nos cultures mais la Loi doit être là pour définir le cadre de leur enseignement et de leur présence dans la vie sociale quotidienne, par exemple, ainsi que le rôle moteur de l'Etat. Seule une loi peut préciser les moyens qui seront mis en œuvre. Sans moyens la Loi ne sera rien. Mais le débat est ouvert et les points de vue exprimés ici constituent mon engagement personnel, fondé sur une conviction et sur une démarche qu’a portée le Front de Gauche pendant la campagne de l’élection Présidentielle. Vous remerciant de votre attention, Recevez, Madame, Monsieur, toute ma considération. Sébastien ANDRAL François BARAIZE et Jacqueline MARKOVIC – EELV – 8ème circonscription 3 juin 18:05 Chère Madame Verny, Je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous, intercalées dans vos questions, mes réponses au questionnaire que vous m'avez adressé le 16 mai dernier. Veuillez recevoir, chère Madame, mes sincères salutations. 1) Quelles mesures comptez-vous prendre pour développer et généraliser l’offre d’enseignement de langues régionales dans le service public de l’Education Nationale ? La défense de la diversité culturelle et linguistique, ainsi que la promotion des langues régionales, sont des valeurs auxquelles Europe Écologie Les Verts, mouvement régionaliste et fédéraliste, est très attaché. C’est dès le plus jeune âge qu’il faut sensibiliser les enfants à cette diversité, en leur permettant d’acquérir une deuxième langue. Il est en effet bien connu que les jeunes enfants peuvent devenir bilingues naturellement et sans effort. Ce qui n’a que des effets positifs, en favorisant tant leur ouverture sur le monde, que le développement de leurs capacités cognitives. Je dénonce le désengagement de l'Etat dans ce domaine, à travers son représentant en LanguedocRoussillon le Recteur Christian Philip, avec l'annulation du dernier Conseil Académique du jeudi 31 mai. Je dénonce le non respect de la convention de partenariat pour le développement et la structuration de l’enseignement de l’occitan et en occitan et de l’enseignement du catalan et en catalan que la Région et le Rectorat signée le 14 décembre 2009. 2) La proposition de loi élaborée par l'intergroupe parlementaire sur les langues régionales, réunissant des élus de tous les partis représentés au Parlement préconisait une politique d'offre de l'enseignement des langues régionales généralisée, sauf pour les parents qui la refuseraient explicitement. Soutenez-vous cette position ? Europe Écologie Les Verts soutient cette proposition pour pour parvenir à une « récupération linguistique ». L’ambition des écologistes est forte : il faut aujourd’hui mobiliser les outils de l’action publique passant par la possibilité d’un bilinguisme français/langues régionales dans tous les secteurs de la vie publique et privée. Le bilinguisme, comme la binationalité, est une chance, une richesse et non une menace. 3) La reconnaissance des langues de France comme patrimoine « national » figure actuellement, et curieusement, à l'article 75-1, dans la partie du texte constitutionnel concernant les collectivités territoriales. Dans l'hypothèse d'une réforme de la Constitution, comptez-vous proposer que cette mention figure désormais dans l'article deux, en liaison avec l'affirmation du statut du français comme langue commune ? Si depuis la réforme constitutionnelle de 2008, l’article 75-1 de la Constitution reconnaît l’existence des langues régionales comme « appartenant au patrimoine de la France », la décision du Conseil constitutionnel du 20 mai 2011 a montré les limites de cette « avancée » et l’absence d’égalité avec le Français « la langue de la République ». Je défends donc une réforme constitutionnelle qui modifiera cet article 2 de la Constitution. Il s’agit d’offrir la possibilité à toute région qui le souhaite de définir sa ou ses langues régionales comme co-officielle-s avec le Français. 4) La FELCO a réfléchi à la complémentarité du rôle des collectivités et de l’Etat en matière de langues régionales. Quels rôles respectifs pour l'Etat et les collectivités locales considérez-vous comme les plus appropriés pour assurer la protection et le développement de ce patrimoine national ? Le combat des écologistes pour la reconnaissance des langues et cultures régionales s’inscrit aussi dans l’ambition d’une 6ème République où l’organisation de la France se ferait sur le modèle d’un fédéralisme différencié avec une régionalisation renforcée. Les régions se verraient alors accorder un pouvoir réglementaire élargi, voire un pouvoir législatif secondaire, permettant d’adapter aux réalités régionales les normes nationales dans nombre de domaines tels la culture, la fiscalité etc. Je considère que le transfert vers les régions de compétences et de moyens correspondants, en matière de langue et de culture s’inscrirait dans le sens de l’histoire. Cela ne saurait, bien entendu, suffire. Je défends également la proposition d’une loi-cadre ambitieuse qui établisse un statut juridique clair et qui dessine les lignes d’un cadre fort en termes de moyens. Le développement des langues régionales dans l’enseignement, les medias et les relations publiques sont autant de priorités. Chacun doit avoir le droit et la possibilité effective de pouvoir envoyer son enfant dans une école bilingue ou par immersion. 5) Êtes-vous favorable - à la ratification de la Charte Européenne des langues de moindre diffusion, gelée en 1999 ? - à l’adoption d’une nouvelle loi visant à protéger nos langues et nos cultures ? (Voir propositions de la FELCO sur notre site) Je souhaite évidemment permettre la ratification de la Charte européenne des langues régionales, comme celle de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales. Il s’agit, ni plus ni moins, de mettre la France en conformité avec le droit européen en matière de diversité linguistique. En effet, vous le savez, la France, pourtant membre de l’Union européenne, ne respecte, à cet égard, pas les critères de Copenhague qui sont, avec rigueur, exigés de chaque Etat souhaitant intégrer l’Union. Europe Écologie Les Verts est favorable à la ratification de la Charte avec ce qu'elle comporte déjà dans le domaine de l'enseignement. En matière d'enseignement en ce qui concerne le territoire sur lequel ces langues sont pratiquées, selon la situation de chacune de ces langues et sans préjudice de l'enseignement du français, la France s'engage : à prévoir une éducation préscolaire totale ou substantielle dans les langues concernées au moins aux élèves dont les familles le souhaitent et dont le nombre est jugé suffisant ; à prévoir un enseignement primaire total ou substantiel dans les langues concernées au moins aux élèves dont les familles le souhaitent et dont le nombre est jugé suffisant ; à prévoir un enseignement secondaire total ou substantiel dans les langues concernées au moins aux élèves dont les familles le souhaitent et dont le nombre est jugé suffisant ; à prévoir un enseignement technique et professionnel total ou substantiel dans les langues concernées au moins aux élèves dont les familles le souhaitent et dont le nombre est jugé suffisant ; à prévoir un enseignement universitaire et d'autres formes d'enseignement supérieur dans les langues concernées ; à proposer ces langues comme disciplines de l'éducation des adultes et de l'éducation permanente ; à assurer l'enseignement de l'histoire et de la culture dont ces langues sont l'expression ; à assurer la formation des enseignants nécessaires ; à créer un organe de contrôle chargé de suivre les mesures prises et les progrès réalisés, et à établir sur des rapports périodiques publics. LANDES (40) Jean-Pierre DUFAU PS - député socialiste sortant - 1er juin 2012 Jean-Pierre Dufau a écrit : « Madame, suite à votre message, au nom de la FELCO, sur ma page Facebook concernant les langues et cultures régionales, je vous confirme que je suis particulièrement sensible à ce sujet, compte tenu de mes origines profondément gasconnes. Je pratique moi-même régulièrement cette langue avec les citoyens de ma circonscription. Attaché à promouvoir son enseignement et sa diffusion, j’ai suivi avec attention la création d’un poste d’enseignement de cette langue sur Saint-Martin-de-Seignanx (école Emile Cros) à la rentrée 2011. J’ai également accueilli dans ma ville de Capbreton un colloque intitulé « Rencontres autour du Ligam gascon deu Baish Ador » le samedi 10 septembre 2011 auquel j’ai participé en compagnie de madame Colette Capdevielle, et de messieurs David Grosclaude et Jeanjacques Fénié. Pour répondre à vos questions, sachez que durant la précédente législature, j’ai soutenu la proposition de loi n°3008 (présentée à l’Assemblée le 7 décembre 2010) relative au développement des langues et cultures régionales, qui visait à organiser une politique de protection publique des cultures locales. Cette loi devait offrir la faculté aux collectivités territoriales concernées, dans le respect des principes établis par la Constitution, d’attribuer un statut protégé aux langues régionales pratiquées sur leur territoire. Car je demeure persuadé que la disparition d’une langue, quelle qu’elle soit, est un facteur d’appauvrissement pour l’humanité tout entière. A cette fin, la proposition de loi n°3008 prévoyait la mise en place généralisée d’un enseignement de ces langues et dans ces langues, qui devait être assuré tout au long de la scolarité, depuis la maternelle jusqu’au niveau secondaire, et poursuivi à l’université. Cet enseignement aurait également dû concerner l’enseignement technique et agricole. Il était par ailleurs stipulé que la littérature, l’histoire, la géographie et l’économie régionales soient intégrées dans les programmes officiels aux différents niveaux scolaires. (articles 6 à 22). L’article 5, quant à lui, faisait des collectivités territoriales le principal promoteur des langues régionales. Nous avions également souhaité la création d’un organisme de droit public associant les services de l’État, les collectivités territoriales et les organisations de promotion de la langue régionale concernée. L’objectif de cet organisme était la préparation d’un bilan périodique de la situation de la langue régionale et l’élaboration de propositions pour développer son apprentissage et son utilisation. François Hollande est soucieux de préserver la richesse culturelle de notre pays. Il a assuré dans ses 60 engagements qu’il ratifierait la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires (engagement n°56). Je l’accompagnerai dans cette direction si les électeurs m’en donnent la possibilité les 10 et 17 juin prochains. Je fais le vœu que le changement de majorité présidentielle soit l’occasion d’une nouvelle étape dans la reconnaissance et la préservation des cultures locales. Je fais également confiance à notre nouveau président pour veiller à ce que la mise en valeur de notre patrimoine culturel immatériel se fasse dans le respect des valeurs de la République. Restant à votre disposition, Je vous prie d’agréer, Madame, la l’expression de ma considération distinguée. TARN (81) Anne Laperrouze, Union des centristes tarnais Monsieur le Président, Veuillez trouver ci-joint en retour votre questionnaire. (NDLR : réponse positive aux 3 questions du CREO Tarn : La proposition de loi élaborée par l'intergroupe parlementaire sur les langues régionales, réunissant des élus de tous les partis représentés au Parlement préconise une politique volontariste de reconnaissance et de transmission des langues et cultures de France. Vous engagezvous à soutenir cette loi ? Réponse : oui La reconnaissance des langues de France comme patrimoine « national» figure actuellement, et curieusement, à l'article 75-1, dans la partie du texte constitutionnel concernant les collectivités territoriales. Vous engagerez-vous de la sorte que la République en garantisse l’usage et la préservation ? Réponse : oui Êtes-vous favorable - à la ratification de la Charte Européenne des langues minoritaires ? Réponse : oui Sachez que, élue députée du Tarn, je veillerai à la mise en oeuvre d'une politique volontariste de reconnaissance et de transmission de l'occitan. C'est par la connaissance de la langue et de la culture d'un pays ou d'une région que l'on comprend d'où l'on vient et où l'on va. C'est favoriser la curiosité, l'ouverture aux autres, comprendre et accepter les différences pour mieux vivre ensemble. Je suis en particulier très favorable à l'ensemble de l'occitan, dès l'école maternelle. PYRENEES ATLANTIQUES (64) Claudine Bonhomme, Front de gauche 3ème circonscription (Orthez) Sur le site de la candidate Òc, que volem defénder lenga deu país Lo Front d’Esquèrra (Front de Gauche) que vòu har avançar en França e dens lo monde la diversitat culturau qui compren la reconeishença de la riquessa qui vien de la diversitat de las lengas e de las culturas (dens lo noste cas la lenga e la cultura occitana) . Capvath los quauques 200 Estats deu monde que son milerats de lengas. Las lengas, de segur, ne s’exclúsen pas, e lo monolingüisme qu’ei ua trava a combàter. Totas las lengas que’s valen, non i a pas nada qui sia inferiora o superiora a ua auta. La situacion francesa dab ua sola lenga oficiau non deu pas condusir a projectes hontós com los de la dreta e de l’extrema dreta : estar obligat de manejar lo francés tà aquesir la nacionalitat francesa ! Suu teritori nacionau un gran nombre de lengas e dialectes locaus que son en dangèr,(que n’i a de cap a 75, la màger part dens los DOMTOM). Ne cau pas desdrombar las lengas d’immigracion e la lenga francesa de mei en mei miaçada per l’anglés (per exemple dens linstitucion europeana). Que pensar tanben de la situacion hèita a la lenga deu noste vesin espanhòu qui n’ei quasi pas mei possible d’estudiar en lenga purmèra dens los colètges publics de noste departament ! Tà poder guardar la riquessa que representa aquera diversitat lingüistica miaçada per l’imprerialisme de "l’anglés-american", la França que’s deu engatjar a establir au mei viste un programma de defensa de totas las lengas e culturas. Qu’ei lo dever de l’Estat de perpausar un ensenhament generalisat de las lengas e culturas e tanben de sostiéner ua creacion e ua difusion culturau qui tien compte de la geografia e de l’istòria deus territòris, en ligam dab las collectivitats locaus (regions, departaments, communas) La Delegacion Generau à la Lenga Francesa que deu beneficiar de majans renforçats. Lo Front d’Esquèrra uqe vòu crear un "Haut Conselh de las Lengas e Culturas de França " on seran representats los diferents grops lingüistics, comprésas las lengas e culturas de l’immigracion. Un plan de promocion de las lengas e culturas que serà presentat a cada legislatura au Parlament, tà perméter ua presença hòrta dens la vita sociau, especiaument dens los medias. Lo Front d’Esquèrra que s’engatja a presentar ua lei navèra apitada dab los diferents partenaris linguistics e culturaus, lei qui completarà la lei Deixionne de 1951 tà organisar l’aprentissatge de las lengas regionaus dens l’ensenhament public.