Parti Radical de Gauche - CCI Deux

Parti Socialiste – Parti Radical de Gauche (PS – PRG)
1) La compétence économique est au coeur des missions des nouvelles grandes régions. Elle était déjà une
des préoccupations majeures des anciennes régions fusionnées et ces dernières ont su tirer leur épingle du
jeu dans le contexte international que nous connaissons. L'appétence d'Alain Rousset pour le développement économique et l'innovation n'est plus à démontrer. Mais la diversité des 12 départements qui composent notre nouvelle grande région nous oblige à coller au plus près de la réalité des différents territoires.
Aussi aucune action efficace ne pourra s'envisager sans l'association des acteurs de terrain : conseil généraux
dès lors que ces derniers souhaitent ou non maintenir un volet d'aide à l'économie, chambres consulaires et
établissements de coopération intercommunaux. Il conviendra d'arrêter collectivement la méthode d'association la plus efficiente (conférence régulière, séminaires thématiques...) mais il va de soit que cette priorité
ne peut être prise en otage par des considérations infra-politiques. Quoi qu'il en soit des éventuels désaccords stratégiques, le développement économique doit s'opérer de la manière la plus consensuelle avec les
acteurs concernés et compétents.
2) C'est la priorité des priorités qui doit chapeauter l'ensemble des autres compétences. Sans emploi, sans
développement économique, nul avenir pour nos concitoyens et nos jeunes. Elle doit se traduire tant sur le
plan de la connaissance et du suivi de l'activité que de l'accompagnement au développement, l'anticipation
aux évolutions et le rapprochement avec l'ensemble des autres politiques publiques où la Région exerce sa
compétence (transports, éducation...).
3) Au-delà des dispositifs déjà existants dans les trois régions et dont nous retiendrons collectivement les
plus efficients, il nous faut au-delà de la création même savoir accompagner les PME / TPE dans leur développement, les aider dans leur recherche de marché et/ou, pour celles concernées, leur permettre de passer au
stade de l'ETI afin de renforcer notre tissu. Une attention toute particulière devra aussi être porté au réseau
des métiers d'art d'excellence, fortement présent dans notre département.
4) Au-delà des missions courantes :
- aide à la création,
- aide à la recherche et à l'innovation,
- aide à la formation et à l'adaptation des formations à la réalité du tissu économique.
5) Au-delà du simple développement économique, les questions d'accessibilité aux différents services publics
sont essentielles et sont du ressort principal des régions. Cela doit s'entendre tant sur plan des infrastructures traditionnelles (routes, trains) que du numérique. C'est pourquoi Alain Rousset a annoncé vouloir un
plan d'intensification de la montée en Très Haut Débit sur tout le territoire régional. Ce maillage participera
grandement à l'égalité réelle des territoires et formera le meilleur rempart à une métropolisation excessive.
6) Niort Terminal est un très bon projet pour le Sud Deux-Sèvres et au-delà. C'est pourquoi la Région Poitou-Charentes avait décidé de l'accompagner. Il faut continuer d'une part en améliorant l'environnement des
infrastructures (doublement voies Lusignan St Maixent / électrification Niort / Saintes...) mais en articulant
cette base logistique avec la relance du projet d'autoroute ferroviaire Atlantique Dourges / Tarnos. Par ailleurs la perspective d'une écotaxe poids lourds, notamment pour réguler le trafic France / Espagne pourrait
être de nature à consolider le fret depuis Niort Terminal.
7) Bien entendu comme toutes crises, celles que nous traversons amène des pans entiers de notre économie
à être remis en question. Il faut les accompagner de même qu'il faut aider les territoires concernés à développer de vraies stratégies de "retournement". Pour cela, la Région doit mettre à disposition des équipes
qualifiées pour anticiper, accompagner et aider les zones concernées, tant géographiquement que sectoriellement.
8) Les spécificités deux-sévriennes (lait chèvre, melons, beurre, lapin...) doivent être consolidées et profiter
du nouveau rayon d'action régional pour gagner à la fois en marchés de proximité et en capacité d'exportation. Parmi les priorités, figurent le nécessaire accompagnement et la restructuration des filières d'élevage
qui sont au centre de notre leadership agricole. Les circuits courts sont aussi un enjeu majeur et l'approvisionnement en produits bios et/ou productions de proximité des lycées représentera un effet levier pour nos
filières de qualité.
9) Poitou-Charentes a su être en avance sur de nombreux aspects de la transition énergétique. Notre département a servi de laboratoire pour de nombreux dispositifs que Ségolène Royal a généralisé nationalement
depuis qu'elle est Ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et des Energies. Il nous faut amplifier
cette dynamique à l'échelle régionale et ainsi ambitionner de devenir la référence en matière d'énergies
renouvelables : éolien, énergies marines, méthanisation, solaire... Certes si les énergies marines seront par
nature privilégiées sur nos quelques 700 km de côtes plutôt qu'en Deux-Sèvres, nous avons dans notre Département un potentiel éolien non négligeable. De même il reste des marges de progression importantes
en matière de méthanisation après l'expérience pilote de TIPER. Et notre potentiel d'ensoleillement rend
possible un certain nombre d'installations de parcs ou d'unités. Ainsi, nous pouvons travailler à l'autonomisation énergétique de nombreuses fermes. De même les avancées que nous avons connues en matière
d'alimentation électrique des véhicules doivent guider notre action pour les années à venir et être amplifiées
et généralisées.
10) L'apprentissage est au coeur des compétences des régions. Il est particulièrement développé dans les
trois anciennes régions. Les enjeux qui sont devant nous et les résultats obtenus nous encouragent à vouloir
augmenter de 50% le nombre d'apprentis dans les années qui viennent. Concrètement cela se traduira par
une rénovation d'ampleur du CFA des Trente Ormeaux à Niort. Quant à l'enjeu de la mobilité, il doit nous
amener à opter délibérément pour la gratuité des transports scolaires.
11 & 13) Il ne nous appartient pas de suppléer au rôle des parlementaires sur ces questions qui en appellent
avant tout au législateur.
Ce qui est certain, c'est que nous devons tout mettre en oeuvre pour éviter les doublons, les mille-feuilles
de compétences partagées. L'efficacité de l'action publique passe nécessairement par là. Alain Rousset et
ses colistiers entendent y contribuer activement en concentrant les missions de la région avant tout sur ses
compétences.
12) La première étape du marketing territorial de la nouvelle grande région, c'est le choix de son nom qui
doit résonner comme une marque tant à l'échelle nationale qu'international. Comme dans de nombreux
domaines, il nous faudra articuler puissance et proximité : les spécificités et les savoir-faire des territoires
doivent être protégés et renforcés. Ils doivent aussi profiter de la force de frappe rendue possible par la nouvelle échelle régionale. Cette logique s'imposera vite en matière de développement touristique où il nous
faudra à la fois vendre notre région à l'échelle mondiale et, concomitamment, valoriser la diversité de nos
destinations (parcs régionaux, parcs d'attraction, mer, montagne, séjours verts...). Dans cette offre, les deuxSèvres doivent s'y retrouver avec à la fois la destination Marais Poitevin, le tourisme d'affaires et l'émergence
du Parc Naturel de Gâtine.