Menuiserie PVC - BureauPreventicas
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Menuiserie PVC - BureauPreventicas
Fiche de sécurité F2 F 02 97 Tour Amboise 204, rond-point du Pont-de-Sèvres 92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEX Tél. : 08 25 03 50 50 Fax : 01 46 09 27 40 Ateliers de fabrication de menuiserie PVC Objet : Rappel des principaux points à examiner lors de la conception d’un nouvel atelier ou avant transformation d’un atelier existant. I - NATURE DES RISQUES Certains risques sont particulièrement évidents comme ceux qui découlent de l’utilisation de machines et qui peuvent entraîner des blessures graves aux mains, aux avant-bras, etc.. Cependant, du fait que la fabrication de menuiseries PVC est une activité relativement récente s’étant développée depuis 1980, la plupart des machines, adaptées à cette fabrication ont été conçues en intégrant les principes de sécurité et ne donnent lieu qu’à un nombre limité d’accidents. Les accidents les plus fréquents sont liés aux risques consécutifs aux manutentions par : - retombée de la charge suite à la défaillance d’un appareil de manutention, - renversement intempestif de pièces instables, - heurt, coincement, lombalgie lors de manutentions manuelles, - chute de personnel lors de déplacements sur un sol encombré ou glissant. Citons également les autres groupes de risques liés aux activités d’atelier consécutifs : - à l’usage de produits chimiques (colles, solvants, joints d’étanchéité,...), - au bruit engendré par les machines pouvant entraîner des surdités professionnelles, - à l’utilisation de l’énergie électrique pour l’alimentation des machines (électrisation, électrocution...). Edition novembre 2002. II - GÉNÉRALITÉS Un atelier est plus qu’une enceinte close dans laquelle seule compte la fabrication d’un produit ; c’est aussi un espace où certaines règles doivent être respectées pour assurer de bonnes conditions de travail, d’hygiène et de sécurité du personnel. Quelle que soit sa taille, de bonnes conditions de travail seront favorables à une productivité et corrélativement à une sécurité optimales. Dans le cas de modifications d’installations existantes, les solutions acceptables aux plans de l’amélioration de la productivité et de la prévention des accidents sont plus difficiles à trouver. Elles doivent, en effet, être compatibles avec les infrastructures en place, notamment en ce qui concerne les manutentions et circulations. Ce document a pour but de rappeler les principaux points à examiner avant conception ou transformation d’un atelier, en vue de prévenir au mieux les agressions auxquelles peuvent être exposés les opérateurs lors des différentes phases de fabrication de menuiserie PVC. Ces principaux points sont résumés dans le tableau page suivante dont les étapes de réflexion font l’objet des différents chapitres de cette fiche. 1 FICHE N° F2 F 02 97 RÉSUMÉ DES POINTS À EXAMINER AVANT DE CRÉER UNE UNITÉ DE FABRICATION DE MENUISERIES PVC ETAPES DE RÉFLEXION DONNÉES À DÉFINIR MOYENS A METTRE EN ŒUVRE Ouvrages à réaliser - nature des ouvrages - quantités - dimensions - poids unitaires - volumes de stockage - modes de stockage - moyens de manutention - installations de stockage Matériaux à utiliser - modes d’approvisionnement - volumes de stockage - modes de stockage - moyens de manutention - installations de stockage Moyens de fabrication - opérations à réaliser - postes de travail - besoins en énergie - machines (et leur alimentation en énergie) - matériels - équipements divers (compresseurs d’air) Circuits matières dans l’atelier - volumes de stockage tampon - distances entre machines - surfaces de circulation - surfaces de montage assemblage - volumes de déchets à évacuer, stocker - matériels de manutention - installation pour l’aspiration, le stockage des déchets - surfaces et implantations des aires de stockage et circulation - stabilisation du sol - abris couverts - dimensions et orientation - éclairage - chauffage et ventilation - traitement acoustique - installation électrique - installations d’hygiène - etc. - équipements correspondants aux différents impératifs Infrastructures - terrain et aménagements - bâtiments III - OUVRAGES À RÉALISER IV - MATÉRIAUX À UTILISER Les dimensions et les masses des ouvrages réalisés dans les ateliers sont diverses. Le stockage se fera en général verticalement. Il y a donc lieu d’en assurer la stabilité de façon à éviter leur renversement sur le personnel (chevalets, etc.). Si leur reprise est envisagée par des engins de manutention, il y a lieu de prévoir la formation du personnel à l’élingage et à la commande des engins. La vérification périodique des matériels de levage devra être effective et consignée sur un registre spécial. Lors de l’expédition vers les chantiers, il y a lieu de prévoir des dispositifs en vue de stabiliser et d’arrimer les ouvrages sur les véhicules de transport de telle façon que lors du déchargement il n’y ait pas de dangers de renversement. Les éléments servant à la fabrication des menuiseries sont également de dimensions et de masses différentes. Ainsi les profils PVC sont relativement légers. Livrés par colis cerclés en longueur de 6 m on effectuera de préférence leur manutention par des chariots à fourches latérales permettant de circuler dans des allées étroites et assurant une meilleure stabilité de la charge pendant le déplacement. Les vitrages, à l’inverse des profils PVC sont lourds et de dimensions réduites par rapport à celles des profils. On préfèrera un chariot à fourches frontales pour les manutentionner. Ces derniers seront stockés sur chant dans des chevalets robustes pour éviter tout renversement. Les pistes de circulation des engins seront nivelées et bien délimitées par des bandes de peinture de 2 (OPPBTP) (OPPBTP) FICHE N° F2 F 02 97 (OPPBTP) Les profils sont livrés le plus souvent par palettes de 6 m. Les vitrages doivent être stockés sur des chevalets robustes pouvant être manutentionnés par des chariots élévateurs. couleur pour permettre les manœuvres sans danger pour le personnel. Le personnel sera formé aux techniques d’élingage et d’empilage ainsi qu’à la conduite des engins. La reprise des vitrages se fera de préférence à l’aide d’un palonnier à ventouses de façon à réduire la fatigue du personnel. On veillera à ce que personne ne circule dans la zone d’évolution du palonnier pour éviter tout danger de retombée de la charge. V - MOYENS DE FABRICATION Les différentes étapes de la fabrication sont : - le tronçonnage des profils - l’assemblage par soudure à chaud - la pose des vitrages et joints - l’emballage. 1) LE TRONÇONNAGE DES PROFILS Il peut être réalisé sur des scies circulaires à bois de type scie radiale équipées de lame avec denture adaptée. Il sera toutefois préférable d’utiliser des machines spécialement conçues pour cette activité. A cette fin les organes de commande des machines devront être facilement accessibles, conçus et disposés en vue notamment de : - interdire une mise en route intempestive lors de Il est nécessaire de prévoir un stockage des différents types de profils. Ce mode de rayonnages à bras portants est le mieux adapté. Il peut s’appliquer également à des chariots à roulettes, permettant le transport des traverses et montants en attente d’assemblage. l’entretien des machines ou lors des changements d’outils ; - interdire une remise en route automatique des machines lors du rétablissement du courant électrique après une coupure accidentelle ; - arrêter rapidement le fonctionnement de la machine (arrêt d’urgence). Toutes les parties en mouvement et notamment les dispositifs d’entraînement, tels les courroies, seront encoffrés. Par ailleurs, il y a lieu de s’assurer que le personnel a une parfaite connaissance des machines qu’il devra utiliser, sinon une formation devra être assurée par l’encadrement. Signalons que les machines (ou équipements de travail) quel qu’en soit le type doivent satisfaire aux règles générales d’hygiène et de sécurité fixées notamment par l’article L 233-5 du Code du travail. A cette fin le chef d’établissement est soumis à certaines obligations fixées par les articles ci-après : - Art. R 233-1 à R 233-1-3 - Règles générales d’utilisation des équipements de travail (décret 93-41 du 11 janvier 1993) ; - Art. R 233-2 à R 233-13 - Mesures d’organisation et conditions de mise en œuvre des équipements de travail (décret 93-41 du 11 janvier 1993) ; - Art. R 233-14 à R 233-31 - Prescriptions techniques applicables pour l’utilisation des équipements de travail (décret 93-40 du 11 janvier 1993) ; - Les dispositions des articles R 233-14 à R 233-30 sont notamment applicables aux machines en service dans l’entreprise avant le 1 er janvier 1993 et maintenues en service après cette date ainsi que pour les machines d’occasion. Les machines neuves sont depuis cette date soumises à une procédure de certification de conformité CE. Le chef d’entreprise veillera pour tout achat d’une machine neuve : - à l’existence du marquage CE sur la machine, - à la remise d’une attestation de conformité CE et de la notice d’instructions (Art. R 233-49 à R 233-82). 2) L’ASSEMBLAGE PAR SOUDURE À CHAUD Effectué sur des machines à cycle automatique, l’assemblage des profils PVC doit se faire en veillant que personne n’intervienne pendant le cycle de tra3 (OPPBTP) FICHE N° F2 F 02 97 L’assemblage des profils se fait de façon automatique sur des machines le plus souvent convenablement capotées. (OPPBTP) vail. Si la machine n’est pas convenablement protégée on pourra si nécessaire délimiter la zone de travail par des grilles en métal déployé de 1,40 m minimum de hauteur. Ceci peut être une solution de protection notamment dans le cas de cadreuse/colleuse automatique effectuant simultanément l’assemblage des montants et traverses de fenêtres. (OPPBTP) Chemin de roulement horizontal et vertical permettant le transfert des menuiseries entre les différents postes de pose de vitrage. (OPPBTP) Dans le cas d’assemblage avec déplacement de plusieurs blocs de soudage, il est nécessaire de délimiter la zone d’évolution de la machine éventuellement par des barrières de façon que seul l’opérateur y ait accès. 3) LA POSE DES VITRAGES ET JOINTS Effectuée à plat, la pose des vitrages est suivie de la pose d’éléments de quincaillerie. On veillera donc à un système de manutention adapté notamment à l’utilisation de machines portatives. Les menuiseries peuvent être déplacées de poste en poste manuellement sur des tables comportant des rouleaux, billes ou barres en matières plastiques non adhérentes au PVC, les machines portatives pouvant être suspendues au-dessus des menuiseries et ainsi à portée de main de l’utilisateur. Ce type de table avec profil en ABS permet une manutention aisée de poste en poste en poussant les menuiseries. Protégées par des films plastiques, les menuiseries seront empilées sur des chevalets robustes et cerclées sur ces mêmes chevalets pour éviter tout renversement. 4 (OPPBTP) 4) L’EMBALLAGE ET LE CERCLAGE Eventuellement pour un transfert entre tables, il est possible de fabriquer des chariots avec roulettes sur le même modèle. FICHE N° F2 F 02 97 (OPPBTP) - éviter les rebroussements dans les circuits des grosses pièces, - prévoir la substitution de la manutention manuelle par la manutention mécanique. Compte tenu de la diversité des activités dans les ateliers, il n’est pas possible de donner des “recettes” valables dans tous les cas, mais seulement quelques idées directrices. Il convient de choisir un juste milieu entre deux tendances opposées : trop ou trop peu de place libre au niveau du poste de travail ou du groupe de postes de travail : - l’excès de place conduit à la tentation d’utiliser l’espace disponible pour des stockages intermédiaires importants et souvent improvisés ; finalement le travailleur se trouve gêné pour s’approvisionner convenablement, - le manque de place conduit à l’entassement, aux empilages hasardeux, à l’encombrement ; les manutentions sont plus fréquentes et plus difficiles. Ces facteurs sont générateurs d’accidents. (OPPBTP) Le matériel portatif peut être regroupé sur un support. Ce support peut être suspendu sur des rails et suivre ainsi les étapes du montage. Stockage des menuiseries finies sur des chevalets légèrement inclinés. Pour éviter le renversement des menuiseries lors des manutentions, il peut être nécessaire de cercler celles-ci pour les rendre solidaires des chevalets. VI - CIRCUITS DE MATIÈRES DANS LES ATELIERS Toutes les opérations réalisées dans un atelier indépendamment du travail sur machines comportent des dangers, ce sont les opérations de manutention, de circulation intérieure dont le déroulement correct dépend d’une implantation cohérente. Quelques règles fondamentales doivent guider le responsable de l’implantation, quelle que soit l’importance de l’installation : - séparer au maximum les circuits des produits des circuits des personnes, - réduire au minimum la longueur des circuits, 1) IMPLANTATION DES MACHINES ET APPAREILS Du point de vue de la sécurité, il convient de tenir compte de l’accessibilité au poste de travail : - le personnel doit accéder aisément aux machines sans être gêné par les autres machines, par les installations générales, ni par les encours de fabrication, - les matières premières doivent atteindre facilement le poste de travail ; les produits fabriqués et les déchets doivent pouvoir être évacués sans difficultés et avec le minimum d’intervention humaine. Les passages entre les machines et mécanismes auront une longueur minimale de 0,80 m à laquelle s’ajoutera la distance d’évolution de l’opérateur qui sera au minimum de 1 m. Il est nécessaire d’orienter les machines qui peuvent être à l’origine de rejets de pièces, dans une direction qui ne présente pas de danger pour le personnel des autres postes de travail. 2) IMPLANTATION DES ALLÉES DE CIRCULATION L’utilisation de chariots à fourche est souvent nécessaire pour l’approvisionnement des profils ou des vitrages. Les circuits de circulation des engins entre les diverses constructions doivent être très nettement séparés des aires de travail et des cheminements pour piétons. Dans la mesure du possible les engins ne traverseront pas les ateliers mais y pénétreront simplement pour déposer les charges ou les reprendre. Les hauteurs de gerbage des pièces sur les palettes devront être compatibles avec la stabilité de la pile lors des déplacements entre postes de travail. Par ailleurs cette hauteur devra permettre une reprise manuelle aisée des pièces par les ouvriers à leur poste de travail. 5 FICHE N° F2 F 02 97 3) MANUTENTION DES DÉCHETS Si les machines et l’aspiration fonctionnent par intermittence, il est souhaitable d’asservir le fonctionnement de la machine au fonctionnement du ventilateur de façon à être assuré que l’aspiration sera effective durant l’usinage. Pour concentrer la pleine efficacité de l’aspiration sur la ou les machines en fonctionnement, on peut également commander automatiquement l’ouverture des tiroirs placés sur les canalisations par l’intermédiaire de vérins pneumatiques commandés par électrovannes. Les chutes de profils de PVC seront stockées dans des caisses palettes ou des conteneurs qui pourront être repris par des lève-palettes ou des chariots à fourche. (OPPBTP) L’évacuation et le stockage des déchets constituent des problèmes importants que l’on se doit d’étudier avec soin lors de la conception d’un atelier de menuiserie PVC. En effet l’accumulation des déchets à proximité des machines constitue un handicap sérieux pour se déplacer et peut même constituer un danger de chute de personnel par glissade. Stockage des chutes de profil sur des palettes grillagées en attente de réutilisation. (OPPBTP) Ces conteneurs seront stockés dans un endroit spécialement aménagé en attente de réexpédition pour un recyclage éventuel. Le système d’aspiration de cette scie n’est pas efficace. L’outil devrait être mieux encoffré par une meilleure captation et une meilleure protection de l’opérateur. Les opérations d’usinage (tronçonnage, défonçage, ...) ne donnent pas lieu à une concentration de poussières dans l’atmosphère de travail comme c’est le cas pour le travail du bois. Par contre la captation des copeaux d’un poids relativement lourd est difficile et nécessite une aspiration efficace. D’une façon générale, on fera réaliser des capots d’aspiration qui enferment, de façon optimale, l’outil et qui permettent l’écoulement des déchets dans le sens de la trajectoire des copeaux d’usinage. Il y a toujours lieu de prévoir une surcapacité des ventilateurs. Ceux-ci seront de préférence placés à l’extérieur de l’atelier de façon à éliminer ces sources supplémentaires de bruit, sans pour autant gêner le voisinage. Le nettoyage se fera par aspiration. Des petits aspirateurs qui utilisent l’air comprimé sont parfaitement adaptés à ce genre d’utilisation. 6 VII - INFRASTRUCTURE L’infrastructure, représentée par le terrain et son aménagement ainsi que par les bâtiments, est qualifiée trop souvent à tort “d’improductive”, ce terme pouvant signifier, pour les éventuels investisseurs, des dépenses superflues qu’il est nécessaire de réduire au minimum. Cette analyse hâtive peut avoir des conséquences néfastes qui ne sont appréciées à leur juste valeur que bien trop tard. Pour y remédier, il est souvent nécessaire d’engager par la suite des dépenses d’exploitation bien supérieures aux économies censées être réalisées lors de la conception du projet ou plus simplement, dans bien des cas, lors du choix du local. De plus, les insuffisances ainsi engendrées ont souvent des répercussions sur la productivité et la sécurité. Aussi est-il essentiel de considérer la qualité de l’infrastructure comme un élément fondamental de développement cohérent et positif de l’entreprise, en particulier lors de la réalisation des tranches d’investissements complémentaires. FICHE N° F2 F 02 97 1) CONCEPTION D’UN HALL D’ATELIER Il n’est pas possible de définir des dimensions idéales tant les activités sont diverses et les quantités d’ouvrages produits variables. On doit bien sûr tenir compte, pour le calcul de la longueur et de la largeur, des possibilités de fonctionnement des machines par rapport aux dimensions des pièces qui seront usinées auxquelles il est indispensable d’ajouter les espaces nécessaires aux stockages intermédiaires des produits entre les différents postes de travail. En principe, pour chaque poste de travail, la distance à retenir sera égale au double de la longueur des plus longs produits à usiner, à laquelle on ajoutera l’encombrement de la machine. Il faut également, dans certains cas, tenir compte des possibilités d’extension. On recherchera, dans la mesure du possible, si les machines sont fréquemment utilisées, la séparation entre les ateliers d’usinage et les ateliers de montage et de finition de façon à ne pas exposer tous les ouvriers à un niveau sonore important et à un éventuel empoussièrement. De plus un certain nombre de critères seront à prendre en compte pour une exploitation convenable des ateliers. Ce sont : a) L’état du sol Celui-ci doit être lisse et exempt de trous ou bosses qui peuvent entraîner des chutes de personnes ou être la source d’accumulation de poussières et copeaux. Le sol devra être revêtu d’une peinture anti-dérapante afin de faciliter le nettoyage de l’atelier. b) L’éclairage L’éclairage général doit être étudié avec l’implantation des ateliers : il est toujours facile de renforcer l’éclairage individuel au poste de travail, par contre il est plus difficile de modifier après construction l’éclairage général et un mauvais éclairage est cause de bien des accidents de manutention, de circulation intérieure et parfois d’accidents mécaniques lors de l’emploi des machines. Pour l’éclairement naturel, une des solutions les plus satisfaisantes des points de vue économie et confort, consiste à prévoir uniquement des surfaces vitrées sur les parois verticales exposées au sud et au nord, de manière à minimiser les excès de chaleur d’été et à capter le rayonnement incident de l’hiver. ● L’éclairage intérieur ou extérieur doit être : - suffisant pour distinguer les véhicules et les piétons à une certaine distance, travailler sans difficultés particulières au niveau des machines, distinguer tous les organes ou mécanismes en mouvement et les pièces en cours de transfert. Si un éclairage d’appoint est nécessaire sur certaines machines à proximité de l’ouvrier, il sera alimenté en très basse tension (24 volts), - non éblouissant : les sources étant disposées de manière à ne pas diriger les rayons lumineux direc- tement dans les yeux du personnel à son poste de travail, - compatible avec les engins de manutention tels que ponts roulants, poutres roulantes, - sans effet stroboscopique au niveau des outils en rotation. ● Le niveau d’éclairement ne devrait pas être inférieur à : - 40 lux dans les allées de circulation des engins et surfaces de stockage à l’extérieur, - 40 lux pour les voies de circulation intérieures du personnel, - 120 lux dans les allées, surfaces de circulation des engins et de stockage à l’intérieur des locaux, - 200 lux pour les travaux à l’établi, - 400 lux pour les travaux sur machines. Il faut rappeler que la couleur des locaux de travail a une incidence importante sur la luminosité, indépendamment de son action sur le psychisme et donc la vigilance durant le travail. (Eviter de façon générale le gris qui est dépressif). Par ailleurs des couleurs claires favorisent le rangement et le dégagement autour des machines. L’éclairage des lieux de travail fait désormais l’objet d’une réglementation précise à laquelle il y a lieu de se reporter lors de l’établissement de projets de constructions de locaux affectés au travail et d’aménagements des espaces extérieurs à ceux-ci ou de modifications de locaux existants. c) L’isolation phonique et thermique Il paraît inutile désormais de justifier l’intérêt économique de l’isolation thermique des locaux de travail compte tenu de la nécessité en période hivernale de chauffer les locaux. Par contre il est nécessaire de rappeler qu’il est toujours souhaitable d’associer protection thermique et traitement phonique des parois du plafond. En effet si l’on utilise comme isolant des matériaux fibreux, il est conseillé d’utiliser en bardage intérieur par exemple des tôles perforées qui permettront d’absorber une partie de l’énergie sonore provenant des machines. Une très fine pellicule plastique sera interposée entre le bardage intérieur perforé et l’isolant fibreux, de façon à empêcher le dépôt des poussières entre les fibres de l’isolant. Des traitements complémentaires pourront être nécessaires telle l’utilisation de baffles suspendus, et ce après une étude sérieuse (carte de bruit). d) Le chauffage La fonction primordiale d’un local industriel est de constituer un abri pour le personnel et les outils de production contre les intempéries. Il y aura toujours lieu d’être vigilant quant à la déperdition thermique des parois et notamment de la toiture en vue d’obtenir une température suffisante et homogène. Pour la couverture et parmi les différentes solutions qui existent, celle qui fait appel aux bacs acier avec étanchéité sur isolant paraît être une des plus rentables. Pour les parois verticales le choix se porte très fré7 FICHE N° F2 F 02 97 quemment sur les bardages double peau avec interposition de laine de roche. De telles parois sont économiques et éventuellement démontables. Les portes de l’atelier représentent une surface relativement faible mais du point de vue déperdition leur surface équivalente n’en est pas moins multipliée par 6 dans le cas où celle-ci n’est pas thermiquement isolée. Les pertes occasionnées par la périphérie des dallages sont relativement très faibles dans les ateliers de grandes dimensions. Il est cependant préférable de limiter ces déperditions par une isolation périphérique verticale de 60 cm de hauteur placée contre les longrines périmétriques, ne serait-ce que pour éviter la désagréable perception du froid aux pieds que ressentent les ouvriers à poste fixe qui travaillent à proximité des parois extérieures. S’il ne faut pas négliger la très utile protection que constitue l’isolation thermique contre l’ensoleillement d’été, il ne faut pas non plus négliger sa contribution à l’amélioration de l’ambiance acoustique de l’atelier. Contacts indirects L’installation sera telle que le potentiel entre une masse et la terre, ou entre deux masses simultanément accessibles, n’atteigne pas de valeur considérée comme dangereuse. Incendie d’origine électrique - La conception de l’installation (section des conducteurs, protections électriques contre les surcharges et les courts-circuits) sera conforme aux indications de la norme NF C 15-100. - La qualité du matériel sera adaptée au service demandé. Brûlures dues aux courts-circuits - Assurer l’information des travailleurs (consignes, ordres de service). - Prévoir l’habilitation du personnel chargé de l’entretien de l’installation électrique. e) L’installation électrique f) Les installations sanitaires Risques L’utilisation de l’énergie électrique crée les risques principaux suivants : ● Electrisation ou électrocution dues : - au contact direct des travailleurs avec les conducteurs ou pièces conductrices habituellement sous tension, - au contact indirect, avec des masses mises accidentellement sous tension à la suite d’un défaut d’isolement. ● Brûlures ou lésions oculaires dues à des courtscircuits. ● Traumatismes dus à un fonctionnement intempestif des mécanismes ou des machines. ● Brûlures et traumatismes divers dus à l’incendie et aux explosions à la suite de surintensités (surcharges ou courts-circuits). Ces risques sont aggravés du fait que le mauvais état, et particulièrement le vieillissement des conducteurs, n’est pas toujours apparent. De même, les modifications d’implantation et les extensions entraînent des changements d’installation qui peuvent, s’ils ne sont pas bien étudiés et réalisés, aggraver les risques précités. Prévention Contacts directs Les installations seront conçues avec les équipements normalisés d’indices de protection adaptés aux conditions de service. 8 Vérifications réglementaires - Surveillance Une vérification initiale devra être prévue lors de la mise en service de l’installation. Elle sera suivie de vérifications périodiques annuelles. Il paraît utile de rappeler pour mémoire que chaque salarié doit disposer d’une armoire et que les installations sanitaires doivent comprendre au minimum : - 1 lavabo pour 10 personnes - 1 urinoir et un cabinet d’aisance pour 20 hommes - 2 cabinets d’aisance pour 20 femmes. VIII - FORMATION À LA SÉCURITÉ La sécurité dans les ateliers est trop souvent perçue comme une contrainte par les salariés et un frein à la production par les employeurs. Cela traduit une méconnaissance des véritables problèmes. Toutes les analyses effectuées à ce sujet montrent que les facteurs productivité, sécurité et formation du personnel sont étroitement liés. Le plan de formation du personnel et de l’encadrement doit prendre en compte la sécurité en fonction des nouveaux besoins, notamment ceux qui sont liés à la conduite et à la maintenance de machines ou matériels de conception récente ou mal connus par le personnel. L’organisation d’un atelier et la formation du personnel constituent des éléments fondamentaux pour une action durable et efficace. Les insuffisances dans ces domaines se traduisent presque toujours par un accroissement de la fréquence et de la gravité des accidents et par des difficultés à atteindre les objectifs économiques initialement envisagés.