Menuiserie PVC - BureauPreventicas

Transcription

Menuiserie PVC - BureauPreventicas
Fiche de sécurité
F2 F 02 97
Tour Amboise
204, rond-point du Pont-de-Sèvres
92516 BOULOGNE-BILLANCOURT CEDEX
Tél. : 08 25 03 50 50
Fax : 01 46 09 27 40
Ateliers de fabrication
de menuiserie PVC
Objet : Rappel des principaux points à examiner lors de la conception d’un nouvel atelier ou avant
transformation d’un atelier existant.
I - NATURE DES RISQUES
Certains risques sont particulièrement évidents
comme ceux qui découlent de l’utilisation de
machines et qui peuvent entraîner des blessures
graves aux mains, aux avant-bras, etc.. Cependant,
du fait que la fabrication de menuiseries PVC est
une activité relativement récente s’étant développée
depuis 1980, la plupart des machines, adaptées à
cette fabrication ont été conçues en intégrant les
principes de sécurité et ne donnent lieu qu’à un
nombre limité d’accidents.
Les accidents les plus fréquents sont liés aux
risques consécutifs aux manutentions par :
- retombée de la charge suite à la défaillance d’un
appareil de manutention,
- renversement intempestif de pièces instables,
- heurt, coincement, lombalgie lors de manutentions
manuelles,
- chute de personnel lors de déplacements sur un
sol encombré ou glissant.
Citons également les autres groupes de risques
liés aux activités d’atelier consécutifs :
- à l’usage de produits chimiques (colles, solvants,
joints d’étanchéité,...),
- au bruit engendré par les machines pouvant
entraîner des surdités professionnelles,
- à l’utilisation de l’énergie électrique pour l’alimentation des machines (électrisation, électrocution...).
Edition novembre 2002.
II - GÉNÉRALITÉS
Un atelier est plus qu’une enceinte close dans
laquelle seule compte la fabrication d’un produit ;
c’est aussi un espace où certaines règles doivent
être respectées pour assurer de bonnes conditions
de travail, d’hygiène et de sécurité du personnel.
Quelle que soit sa taille, de bonnes conditions de
travail seront favorables à une productivité et corrélativement à une sécurité optimales.
Dans le cas de modifications d’installations existantes, les solutions acceptables aux plans de
l’amélioration de la productivité et de la prévention
des accidents sont plus difficiles à trouver. Elles doivent, en effet, être compatibles avec les infrastructures en place, notamment en ce qui concerne les
manutentions et circulations.
Ce document a pour but de rappeler les principaux
points à examiner avant conception ou transformation d’un atelier, en vue de prévenir au mieux les
agressions auxquelles peuvent être exposés les
opérateurs lors des différentes phases de fabrication de menuiserie PVC.
Ces principaux points sont résumés dans le tableau
page suivante dont les étapes de réflexion font l’objet des différents chapitres de cette fiche.
1
FICHE N° F2 F 02 97
RÉSUMÉ DES POINTS À EXAMINER AVANT DE CRÉER UNE UNITÉ
DE FABRICATION DE MENUISERIES PVC
ETAPES DE RÉFLEXION
DONNÉES À DÉFINIR
MOYENS A METTRE EN ŒUVRE
Ouvrages à réaliser
- nature des ouvrages
- quantités
- dimensions
- poids unitaires
- volumes de stockage
- modes de stockage
- moyens de manutention
- installations de stockage
Matériaux à utiliser
- modes d’approvisionnement
- volumes de stockage
- modes de stockage
- moyens de manutention
- installations de stockage
Moyens de fabrication
- opérations à réaliser
- postes de travail
- besoins en énergie
- machines (et leur alimentation
en énergie)
- matériels
- équipements divers
(compresseurs d’air)
Circuits matières dans l’atelier
- volumes de stockage tampon
- distances entre machines
- surfaces de circulation
- surfaces de montage
assemblage
- volumes de déchets à
évacuer, stocker
- matériels de manutention
- installation pour l’aspiration,
le stockage des déchets
- surfaces et implantations des
aires de stockage et circulation
- stabilisation du sol
- abris couverts
- dimensions et orientation
- éclairage
- chauffage et ventilation
- traitement acoustique
- installation électrique
- installations d’hygiène
- etc.
- équipements correspondants aux
différents impératifs
Infrastructures
- terrain et aménagements
- bâtiments
III - OUVRAGES À RÉALISER
IV - MATÉRIAUX À UTILISER
Les dimensions et les masses des ouvrages réalisés
dans les ateliers sont diverses.
Le stockage se fera en général verticalement. Il y a
donc lieu d’en assurer la stabilité de façon à éviter
leur renversement sur le personnel (chevalets, etc.).
Si leur reprise est envisagée par des engins de
manutention, il y a lieu de prévoir la formation du
personnel à l’élingage et à la commande des
engins.
La vérification périodique des matériels de levage
devra être effective et consignée sur un registre
spécial.
Lors de l’expédition vers les chantiers, il y a lieu de
prévoir des dispositifs en vue de stabiliser et d’arrimer les ouvrages sur les véhicules de transport de
telle façon que lors du déchargement il n’y ait pas
de dangers de renversement.
Les éléments servant à la fabrication des menuiseries sont également de dimensions et de masses
différentes. Ainsi les profils PVC sont relativement
légers.
Livrés par colis cerclés en longueur de 6 m on
effectuera de préférence leur manutention par des
chariots à fourches latérales permettant de circuler
dans des allées étroites et assurant une meilleure
stabilité de la charge pendant le déplacement.
Les vitrages, à l’inverse des profils PVC sont lourds
et de dimensions réduites par rapport à celles des
profils. On préfèrera un chariot à fourches frontales
pour les manutentionner.
Ces derniers seront stockés sur chant dans des
chevalets robustes pour éviter tout renversement.
Les pistes de circulation des engins seront nivelées
et bien délimitées par des bandes de peinture de
2
(OPPBTP)
(OPPBTP)
FICHE N° F2 F 02 97
(OPPBTP)
Les profils sont livrés le plus souvent par palettes de 6 m.
Les vitrages doivent être stockés sur des chevalets
robustes pouvant être manutentionnés par des chariots
élévateurs.
couleur pour permettre les manœuvres sans danger
pour le personnel.
Le personnel sera formé aux techniques d’élingage
et d’empilage ainsi qu’à la conduite des engins.
La reprise des vitrages se fera de préférence à l’aide
d’un palonnier à ventouses de façon à réduire la
fatigue du personnel.
On veillera à ce que personne ne circule dans la
zone d’évolution du palonnier pour éviter tout danger de retombée de la charge.
V - MOYENS DE FABRICATION
Les différentes étapes de la fabrication sont :
- le tronçonnage des profils
- l’assemblage par soudure à chaud
- la pose des vitrages et joints
- l’emballage.
1) LE TRONÇONNAGE DES PROFILS
Il peut être réalisé sur des scies circulaires à bois de
type scie radiale équipées de lame avec denture
adaptée.
Il sera toutefois préférable d’utiliser des machines
spécialement conçues pour cette activité.
A cette fin les organes de commande des machines
devront être facilement accessibles, conçus et disposés en vue notamment de :
- interdire une mise en route intempestive lors de
Il est nécessaire de prévoir un stockage des différents
types de profils. Ce mode de rayonnages à bras portants
est le mieux adapté. Il peut s’appliquer également à des
chariots à roulettes, permettant le transport des traverses
et montants en attente d’assemblage.
l’entretien des machines ou lors des changements
d’outils ;
- interdire une remise en route automatique des
machines lors du rétablissement du courant électrique après une coupure accidentelle ;
- arrêter rapidement le fonctionnement de la machine (arrêt d’urgence).
Toutes les parties en mouvement et notamment les
dispositifs d’entraînement, tels les courroies, seront
encoffrés.
Par ailleurs, il y a lieu de s’assurer que le personnel
a une parfaite connaissance des machines qu’il
devra utiliser, sinon une formation devra être assurée par l’encadrement.
Signalons que les machines (ou équipements de
travail) quel qu’en soit le type doivent satisfaire aux
règles générales d’hygiène et de sécurité fixées
notamment par l’article L 233-5 du Code du travail.
A cette fin le chef d’établissement est soumis à certaines obligations fixées par les articles ci-après :
- Art. R 233-1 à R 233-1-3 - Règles générales d’utilisation des équipements de travail (décret 93-41 du
11 janvier 1993) ;
- Art. R 233-2 à R 233-13 - Mesures d’organisation
et conditions de mise en œuvre des équipements
de travail (décret 93-41 du 11 janvier 1993) ;
- Art. R 233-14 à R 233-31 - Prescriptions techniques applicables pour l’utilisation des équipements de travail (décret 93-40 du 11 janvier 1993) ;
- Les dispositions des articles R 233-14 à R 233-30
sont notamment applicables aux machines en service dans l’entreprise avant le 1 er janvier 1993 et
maintenues en service après cette date ainsi que
pour les machines d’occasion.
Les machines neuves sont depuis cette date soumises à une procédure de certification de conformité CE.
Le chef d’entreprise veillera pour tout achat d’une
machine neuve :
- à l’existence du marquage CE sur la machine,
- à la remise d’une attestation de conformité CE et de
la notice d’instructions (Art. R 233-49 à R 233-82).
2) L’ASSEMBLAGE PAR SOUDURE À CHAUD
Effectué sur des machines à cycle automatique,
l’assemblage des profils PVC doit se faire en veillant
que personne n’intervienne pendant le cycle de tra3
(OPPBTP)
FICHE N° F2 F 02 97
L’assemblage des profils se fait de façon automatique sur
des machines le plus souvent convenablement capotées.
(OPPBTP)
vail. Si la machine n’est pas convenablement protégée on pourra si nécessaire délimiter la zone de travail par des grilles en métal déployé de 1,40 m
minimum de hauteur.
Ceci peut être une solution de protection notamment dans le cas de cadreuse/colleuse automatique
effectuant simultanément l’assemblage des montants et traverses de fenêtres.
(OPPBTP)
Chemin de roulement horizontal et vertical permettant le
transfert des menuiseries entre les différents postes de
pose de vitrage.
(OPPBTP)
Dans le cas d’assemblage avec déplacement de plusieurs
blocs de soudage, il est nécessaire de délimiter la zone
d’évolution de la machine éventuellement par des barrières de façon que seul l’opérateur y ait accès.
3) LA POSE DES VITRAGES ET JOINTS
Effectuée à plat, la pose des vitrages est suivie de la
pose d’éléments de quincaillerie.
On veillera donc à un système de manutention
adapté notamment à l’utilisation de machines portatives. Les menuiseries peuvent être déplacées de
poste en poste manuellement sur des tables comportant des rouleaux, billes ou barres en matières
plastiques non adhérentes au PVC, les machines
portatives pouvant être suspendues au-dessus des
menuiseries et ainsi à portée de main de l’utilisateur.
Ce type de table avec profil en ABS permet une manutention aisée de poste en poste en poussant les menuiseries.
Protégées par des films plastiques, les menuiseries
seront empilées sur des chevalets robustes et cerclées sur ces mêmes chevalets pour éviter tout renversement.
4
(OPPBTP)
4) L’EMBALLAGE ET LE CERCLAGE
Eventuellement pour un transfert entre tables, il est possible de fabriquer des chariots avec roulettes sur le même
modèle.
FICHE N° F2 F 02 97
(OPPBTP)
- éviter les rebroussements dans les circuits des
grosses pièces,
- prévoir la substitution de la manutention manuelle
par la manutention mécanique.
Compte tenu de la diversité des activités dans les
ateliers, il n’est pas possible de donner des
“recettes” valables dans tous les cas, mais seulement quelques idées directrices.
Il convient de choisir un juste milieu entre deux tendances opposées : trop ou trop peu de place libre
au niveau du poste de travail ou du groupe de
postes de travail :
- l’excès de place conduit à la tentation d’utiliser
l’espace disponible pour des stockages intermédiaires importants et souvent improvisés ; finalement
le travailleur se trouve gêné pour s’approvisionner
convenablement,
- le manque de place conduit à l’entassement, aux
empilages hasardeux, à l’encombrement ; les
manutentions sont plus fréquentes et plus difficiles.
Ces facteurs sont générateurs d’accidents.
(OPPBTP)
Le matériel portatif peut être regroupé sur un support. Ce
support peut être suspendu sur des rails et suivre ainsi
les étapes du montage.
Stockage des menuiseries finies sur des chevalets légèrement inclinés. Pour éviter le renversement des menuiseries lors des manutentions, il peut être nécessaire de
cercler celles-ci pour les rendre solidaires des chevalets.
VI - CIRCUITS DE MATIÈRES DANS
LES ATELIERS
Toutes les opérations réalisées dans un atelier indépendamment du travail sur machines comportent
des dangers, ce sont les opérations de manutention, de circulation intérieure dont le déroulement
correct dépend d’une implantation cohérente.
Quelques règles fondamentales doivent guider le
responsable de l’implantation, quelle que soit l’importance de l’installation :
- séparer au maximum les circuits des produits des
circuits des personnes,
- réduire au minimum la longueur des circuits,
1) IMPLANTATION DES MACHINES
ET APPAREILS
Du point de vue de la sécurité, il convient de tenir
compte de l’accessibilité au poste de travail :
- le personnel doit accéder aisément aux machines
sans être gêné par les autres machines, par les installations générales, ni par les encours de fabrication,
- les matières premières doivent atteindre facilement le poste de travail ; les produits fabriqués et
les déchets doivent pouvoir être évacués sans difficultés et avec le minimum d’intervention humaine.
Les passages entre les machines et mécanismes
auront une longueur minimale de 0,80 m à laquelle
s’ajoutera la distance d’évolution de l’opérateur qui
sera au minimum de 1 m.
Il est nécessaire d’orienter les machines qui peuvent
être à l’origine de rejets de pièces, dans une direction qui ne présente pas de danger pour le personnel des autres postes de travail.
2) IMPLANTATION DES ALLÉES
DE CIRCULATION
L’utilisation de chariots à fourche est souvent
nécessaire pour l’approvisionnement des profils ou
des vitrages.
Les circuits de circulation des engins entre les
diverses constructions doivent être très nettement
séparés des aires de travail et des cheminements
pour piétons.
Dans la mesure du possible les engins ne traverseront pas les ateliers mais y pénétreront simplement
pour déposer les charges ou les reprendre.
Les hauteurs de gerbage des pièces sur les palettes
devront être compatibles avec la stabilité de la pile
lors des déplacements entre postes de travail. Par
ailleurs cette hauteur devra permettre une reprise
manuelle aisée des pièces par les ouvriers à leur
poste de travail.
5
FICHE N° F2 F 02 97
3) MANUTENTION DES DÉCHETS
Si les machines et l’aspiration fonctionnent par
intermittence, il est souhaitable d’asservir le fonctionnement de la machine au fonctionnement du
ventilateur de façon à être assuré que l’aspiration
sera effective durant l’usinage.
Pour concentrer la pleine efficacité de l’aspiration
sur la ou les machines en fonctionnement, on peut
également commander automatiquement l’ouverture des tiroirs placés sur les canalisations par l’intermédiaire de vérins pneumatiques commandés par
électrovannes.
Les chutes de profils de PVC seront stockées dans
des caisses palettes ou des conteneurs qui pourront être repris par des lève-palettes ou des chariots
à fourche.
(OPPBTP)
L’évacuation et le stockage des déchets constituent
des problèmes importants que l’on se doit d’étudier
avec soin lors de la conception d’un atelier de
menuiserie PVC.
En effet l’accumulation des déchets à proximité des
machines constitue un handicap sérieux pour se
déplacer et peut même constituer un danger de
chute de personnel par glissade.
Stockage des chutes de profil sur des palettes grillagées
en attente de réutilisation.
(OPPBTP)
Ces conteneurs seront stockés dans un endroit
spécialement aménagé en attente de réexpédition
pour un recyclage éventuel.
Le système d’aspiration de cette scie n’est pas efficace.
L’outil devrait être mieux encoffré par une meilleure captation et une meilleure protection de l’opérateur.
Les opérations d’usinage (tronçonnage, défonçage,
...) ne donnent pas lieu à une concentration de
poussières dans l’atmosphère de travail comme
c’est le cas pour le travail du bois.
Par contre la captation des copeaux d’un poids
relativement lourd est difficile et nécessite une aspiration efficace.
D’une façon générale, on fera réaliser des capots
d’aspiration qui enferment, de façon optimale, l’outil
et qui permettent l’écoulement des déchets dans le
sens de la trajectoire des copeaux d’usinage.
Il y a toujours lieu de prévoir une surcapacité des
ventilateurs.
Ceux-ci seront de préférence placés à l’extérieur de
l’atelier de façon à éliminer ces sources supplémentaires de bruit, sans pour autant gêner le voisinage.
Le nettoyage se fera par aspiration. Des petits aspirateurs qui utilisent l’air comprimé sont parfaitement
adaptés à ce genre d’utilisation.
6
VII - INFRASTRUCTURE
L’infrastructure, représentée par le terrain et son
aménagement ainsi que par les bâtiments, est qualifiée trop souvent à tort “d’improductive”, ce terme
pouvant signifier, pour les éventuels investisseurs,
des dépenses superflues qu’il est nécessaire de
réduire au minimum.
Cette analyse hâtive peut avoir des conséquences
néfastes qui ne sont appréciées à leur juste valeur
que bien trop tard. Pour y remédier, il est souvent
nécessaire d’engager par la suite des dépenses
d’exploitation bien supérieures aux économies censées être réalisées lors de la conception du projet
ou plus simplement, dans bien des cas, lors du
choix du local.
De plus, les insuffisances ainsi engendrées ont souvent des répercussions sur la productivité et la
sécurité.
Aussi est-il essentiel de considérer la qualité de l’infrastructure comme un élément fondamental de
développement cohérent et positif de l’entreprise,
en particulier lors de la réalisation des tranches d’investissements complémentaires.
FICHE N° F2 F 02 97
1) CONCEPTION D’UN HALL D’ATELIER
Il n’est pas possible de définir des dimensions
idéales tant les activités sont diverses et les quantités d’ouvrages produits variables.
On doit bien sûr tenir compte, pour le calcul de la
longueur et de la largeur, des possibilités de fonctionnement des machines par rapport aux dimensions des pièces qui seront usinées auxquelles il est
indispensable d’ajouter les espaces nécessaires
aux stockages intermédiaires des produits entre les
différents postes de travail.
En principe, pour chaque poste de travail, la distance à retenir sera égale au double de la longueur des
plus longs produits à usiner, à laquelle on ajoutera
l’encombrement de la machine.
Il faut également, dans certains cas, tenir compte
des possibilités d’extension.
On recherchera, dans la mesure du possible, si les
machines sont fréquemment utilisées, la séparation
entre les ateliers d’usinage et les ateliers de montage et de finition de façon à ne pas exposer tous les
ouvriers à un niveau sonore important et à un éventuel empoussièrement.
De plus un certain nombre de critères seront à
prendre en compte pour une exploitation convenable des ateliers.
Ce sont :
a) L’état du sol
Celui-ci doit être lisse et exempt de trous ou bosses
qui peuvent entraîner des chutes de personnes ou
être la source d’accumulation de poussières et
copeaux. Le sol devra être revêtu d’une peinture
anti-dérapante afin de faciliter le nettoyage de l’atelier.
b) L’éclairage
L’éclairage général doit être étudié avec l’implantation des ateliers : il est toujours facile de renforcer
l’éclairage individuel au poste de travail, par contre
il est plus difficile de modifier après construction
l’éclairage général et un mauvais éclairage est
cause de bien des accidents de manutention, de
circulation intérieure et parfois d’accidents mécaniques lors de l’emploi des machines.
Pour l’éclairement naturel, une des solutions les
plus satisfaisantes des points de vue économie et
confort, consiste à prévoir uniquement des surfaces
vitrées sur les parois verticales exposées au sud et
au nord, de manière à minimiser les excès de chaleur d’été et à capter le rayonnement incident de
l’hiver.
● L’éclairage intérieur ou extérieur doit être :
- suffisant pour distinguer les véhicules et les piétons à une certaine distance, travailler sans difficultés particulières au niveau des machines, distinguer
tous les organes ou mécanismes en mouvement et
les pièces en cours de transfert. Si un éclairage
d’appoint est nécessaire sur certaines machines à
proximité de l’ouvrier, il sera alimenté en très basse
tension (24 volts),
- non éblouissant : les sources étant disposées de
manière à ne pas diriger les rayons lumineux direc-
tement dans les yeux du personnel à son poste de
travail,
- compatible avec les engins de manutention tels
que ponts roulants, poutres roulantes,
- sans effet stroboscopique au niveau des outils en
rotation.
● Le niveau d’éclairement ne devrait pas être inférieur à :
- 40 lux dans les allées de circulation des engins et
surfaces de stockage à l’extérieur,
- 40 lux pour les voies de circulation intérieures du
personnel,
- 120 lux dans les allées, surfaces de circulation des
engins et de stockage à l’intérieur des locaux,
- 200 lux pour les travaux à l’établi,
- 400 lux pour les travaux sur machines.
Il faut rappeler que la couleur des locaux de travail a
une incidence importante sur la luminosité, indépendamment de son action sur le psychisme et
donc la vigilance durant le travail. (Eviter de façon
générale le gris qui est dépressif). Par ailleurs des
couleurs claires favorisent le rangement et le dégagement autour des machines.
L’éclairage des lieux de travail fait désormais l’objet
d’une réglementation précise à laquelle il y a lieu de
se reporter lors de l’établissement de projets de
constructions de locaux affectés au travail et
d’aménagements des espaces extérieurs à ceux-ci
ou de modifications de locaux existants.
c) L’isolation phonique et thermique
Il paraît inutile désormais de justifier l’intérêt économique de l’isolation thermique des locaux de travail
compte tenu de la nécessité en période hivernale de
chauffer les locaux.
Par contre il est nécessaire de rappeler qu’il est toujours souhaitable d’associer protection thermique et
traitement phonique des parois du plafond.
En effet si l’on utilise comme isolant des matériaux
fibreux, il est conseillé d’utiliser en bardage intérieur
par exemple des tôles perforées qui permettront
d’absorber une partie de l’énergie sonore provenant
des machines.
Une très fine pellicule plastique sera interposée
entre le bardage intérieur perforé et l’isolant fibreux,
de façon à empêcher le dépôt des poussières entre
les fibres de l’isolant.
Des traitements complémentaires pourront être
nécessaires telle l’utilisation de baffles suspendus,
et ce après une étude sérieuse (carte de bruit).
d) Le chauffage
La fonction primordiale d’un local industriel est de
constituer un abri pour le personnel et les outils de
production contre les intempéries.
Il y aura toujours lieu d’être vigilant quant à la
déperdition thermique des parois et notamment de
la toiture en vue d’obtenir une température suffisante et homogène.
Pour la couverture et parmi les différentes solutions
qui existent, celle qui fait appel aux bacs acier avec
étanchéité sur isolant paraît être une des plus rentables.
Pour les parois verticales le choix se porte très fré7
FICHE N° F2 F 02 97
quemment sur les bardages double peau avec interposition de laine de roche. De telles parois sont
économiques et éventuellement démontables.
Les portes de l’atelier représentent une surface relativement faible mais du point de vue déperdition
leur surface équivalente n’en est pas moins multipliée par 6 dans le cas où celle-ci n’est pas thermiquement isolée.
Les pertes occasionnées par la périphérie des dallages sont relativement très faibles dans les ateliers
de grandes dimensions.
Il est cependant préférable de limiter ces déperditions par une isolation périphérique verticale de
60 cm de hauteur placée contre les longrines périmétriques, ne serait-ce que pour éviter la désagréable perception du froid aux pieds que
ressentent les ouvriers à poste fixe qui travaillent à
proximité des parois extérieures.
S’il ne faut pas négliger la très utile protection que
constitue l’isolation thermique contre l’ensoleillement d’été, il ne faut pas non plus négliger sa
contribution à l’amélioration de l’ambiance acoustique de l’atelier.
Contacts indirects
L’installation sera telle que le potentiel entre une
masse et la terre, ou entre deux masses simultanément accessibles, n’atteigne pas de valeur considérée comme dangereuse.
Incendie d’origine électrique
- La conception de l’installation (section des
conducteurs, protections électriques contre les
surcharges et les courts-circuits) sera conforme aux
indications de la norme NF C 15-100.
- La qualité du matériel sera adaptée au service
demandé.
Brûlures dues aux courts-circuits
- Assurer l’information des travailleurs (consignes,
ordres de service).
- Prévoir l’habilitation du personnel chargé de l’entretien de l’installation électrique.
e) L’installation électrique
f) Les installations sanitaires
Risques
L’utilisation de l’énergie électrique crée les risques
principaux suivants :
● Electrisation ou électrocution dues :
- au contact direct des travailleurs avec les conducteurs ou pièces conductrices habituellement sous
tension,
- au contact indirect, avec des masses mises accidentellement sous tension à la suite d’un défaut
d’isolement.
● Brûlures ou lésions oculaires dues à des courtscircuits.
● Traumatismes dus à un fonctionnement intempestif des mécanismes ou des machines.
● Brûlures et traumatismes divers dus à l’incendie et
aux explosions à la suite de surintensités (surcharges ou courts-circuits).
Ces risques sont aggravés du fait que le mauvais
état, et particulièrement le vieillissement des
conducteurs, n’est pas toujours apparent. De
même, les modifications d’implantation et les extensions entraînent des changements d’installation qui
peuvent, s’ils ne sont pas bien étudiés et réalisés,
aggraver les risques précités.
Prévention
Contacts directs
Les installations seront conçues avec les équipements normalisés d’indices de protection adaptés
aux conditions de service.
8
Vérifications réglementaires - Surveillance
Une vérification initiale devra être prévue lors de la
mise en service de l’installation. Elle sera suivie de
vérifications périodiques annuelles.
Il paraît utile de rappeler pour mémoire que chaque
salarié doit disposer d’une armoire et que les installations sanitaires doivent comprendre au minimum :
- 1 lavabo pour 10 personnes
- 1 urinoir et un cabinet d’aisance pour 20 hommes
- 2 cabinets d’aisance pour 20 femmes.
VIII - FORMATION À LA SÉCURITÉ
La sécurité dans les ateliers est trop souvent perçue
comme une contrainte par les salariés et un frein à
la production par les employeurs. Cela traduit une
méconnaissance des véritables problèmes.
Toutes les analyses effectuées à ce sujet montrent
que les facteurs productivité, sécurité et formation
du personnel sont étroitement liés.
Le plan de formation du personnel et de l’encadrement doit prendre en compte la sécurité en fonction
des nouveaux besoins, notamment ceux qui sont
liés à la conduite et à la maintenance de machines
ou matériels de conception récente ou mal connus
par le personnel.
L’organisation d’un atelier et la formation du personnel constituent des éléments fondamentaux pour
une action durable et efficace. Les insuffisances
dans ces domaines se traduisent presque toujours
par un accroissement de la fréquence et de la gravité des accidents et par des difficultés à atteindre les
objectifs économiques initialement envisagés.