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Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon
TRANCHÉE DE
MICROPOLIS,
SECTION
DEVECEYÉCOLE-VALENTIN
www.presse-bisontine.fr FÉVRIER 2016
N° 173
2,€60
100 MILLIONS D’EUROS
POUR AMÉLIORER
LA CIRCULATION
AU PRINTEMPS, LES PREMIERS
TRAVAUX SUR LA R.N. 57
L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8
PORTRAIT
p. 39
C.H.U. MINJOZ
p.4
La nouvelle directrice générale
Le mari de Marie-Guite
“Ma priorité sera la
maîtrise des dépenses”
Christian Dufay,
l’homme de la présidente
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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - [email protected]
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
Éditorial
Volonté
“Esprit du 11-Janvier, es-tu encore là” ?
Un an après les dramatiques événements
qui ont provoqué, comme jamais auparavant, une vague de mobilisation dans
toute la France, citoyens et élus larmoyant de concert sur la liberté
d’expression, l’unité nationale et le vivre
ensemble, qu’en reste-t-il ? Pas grandchose hélas. Et ce ne sont pas les événements plus récents de novembre qui
vont apporter la sérénité que tout le
monde appelle de ses vœux. Pour preuve, les résultats des Régionales de
décembre où les mécontents qui cristallisent leur désarroi dans le vote F.N.
ont raflé la mise. En cette nouvelle année,
il ne demeure pourtant pas superflu de
souhaiter à tous une cuvée 2016 beaucoup plus délectable que le cru 2015 qui
s’est refermé comme il avait commencé, dans l’effroi. Il est vital en effet de
continuer à espérer même si les raisons
de désespérer paraissent a priori plus
nombreuses. En effet, il ne saurait être
de posture plus délétère que de croire
que le présent est immuable et que la
situation ne peut qu’évoluer défavorablement. Les présidents des nouvelles
grandes Régions viennent d’être installés dans leur fauteuil. Tous, sans exception, ont déclaré avoir compris le message que les électeurs leur avaient adressé
en décembre. Certains ont même eu la
lucidité, enfin, de devoir ne consacrer
leur énergie qu’à la nouvelle fonction à
laquelle ils avaient été élus, à la faveur
de ce fameux front républicain. À eux
maintenant de transformer en actes les
saines paroles. À eux maintenant de
s’attaquer de front aux questions fondamentales qui rongent la société française et ont abouti à son délitement. À
eux d’impulser l’élan nouveau qui redonnera sens à leur action aux yeux des
citoyens, et permettra de regagner de
la légitimité. Il serait néanmoins fâcheux
de ne compter que sur un exécutif régional fraîchement élu pour résoudre les
difficultés quotidiennes liées aux missions des Régions que sont la formation ou le développement économique.
Il faudrait dans le même temps que ces
mêmes citoyens arrêtent de penser que
les solutions à tous leurs maux viendront d’en haut. Une des raisons du délitement de la société, et de l’éloignement
progressif du citoyen vis-à-vis de la politique s’explique sans doute en partie
par cette propension à tout attendre de
la collectivité alors qu’avec un minimum
de volonté ou de courage, c’est d’abord
la manière dont chacun pourrait apporter à la collectivité qui devrait guider
tout citoyen. I
Jean-François Hauser
est éditée par
“Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie
B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX
Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
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S.I.R.E.N. : 424 896 645
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX
Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER
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Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte,
Jean-François Hauser.
Contact publicitaire : François ROUYER
au 06 70 10 90 04
Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641
Dépôt légal : Janvier 2016
Commission paritaire : 0220 I 80130
Crédits photos : La Presse Bisontine,
F. Coste, P. Delval, J. Varlet.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans
ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de
l’actualité de Besançon. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Caserne Vauban :
bientôt les démolitions
a société alsacienne G.C.M. s’apprête à
installer ses engins de démolition en ce
début d’année dans l’enceinte de l’ancienne
caserne Vauban à Besançon, site qui accueillera bientôt un nouveau quartier d’habitation. La
plupart des bâtiments existants seront concernés par ces opérations de démolition dont le
coup d’envoi doit être donné le 22 janvier selon
la mairie. Seuls quelques bâtiments seront
conservés : “les deux pavillons d’entrée, les
anciens bâtiments P.C. Et Chef de corps et qui
abriteront respectivement un futur équipement
public une maison du projet qui sera ouverte
durant toute la durée de l’opération et sera le
point de contact pour le public intéressé par
l’opération. Le bâtiment de l’infirmerie sera
également conservé ainsi que le château d’eau
et d’anciens ateliers donnant sur la rue du Bougney, qui abritent déjà des ateliers pour artistes”
détaille le service urbanisme de la Ville. La
durée estimée des déconstructions est de 6
à 7 mois. On parle de déconstruction plutôt
que démolition, car “l’objectif est de valoriser
L
au maximum les matériaux issus des bâtiments
détruits dans le cadre de l’opération : matériaux pouvant servir dans l’aménagement des
espaces publics (pavages au sol, réutilisation
de pierre d’encadrement pour des bancs, etc.)
matériaux pouvant être réutilisés en fond de
forme pour les futures voiries, etc.” ajoute la
Ville qui promet par ailleurs que “des mesures
seront mises en place en vue de limiter les
nuisances vis-à-vis des riverains, des commerçants, des usagers, des associations et
des intervenants sur le chantier tout en restant compatibles avec les exigences liées aux
pratiques professionnelles du B.T.P. : localisation des zones de chantier, encadrement
de l’amplitude horaire de travail, nettoyage
des engins en vue de limiter la présence de
terre sur les voiries, limitation de la pollution
de l’air (arrêt des moteurs) et des nuisances
olfactives, interdiction de brûler à l’air libre,
limitation des vibrations et des émissions de
poussières, sonores…” I
C’est bientôt parti pour plus de six mois de travaux de déconstruction à Vauban.
Le collectif
des mécontents
des transports
met les pieds
dans le plat
Le tram roulerait moins vite que prévu.
e collectif des mécontents des transports en
communs bisontins
s’est procuré le rapport
d’activité annuel 2014 de
Besançon Mobilité, la société qui exploite le réseau. Les
chiffres contenus dans ce
document confortent le collectif dans son idée que le service des transports publics
rencontre des difficultés de
tous ordres depuis l’arrivée
du tram. Problèmes financiers
tout d’abord puisque selon le
collectif “le tram a conduit à
une forte hausse des charges
d’exploitation qui sont passées de 8, 963 millions d’euros
en 2013 à 9,434 millions
d’euros en 2014” affirme-t-il,
rapport à l’appui.
Ensuite, les bus et le tram circuleraient moins vite que prévu en ville. “La vitesse des bus
est de 16,9 km/h alors qu’elle
était prévue à 18,2 km/h. Cel-
L
Travaux du T.C.S.P. :
les commerçants
seront indemnisés
onne nouvelle pour les
commerçants, artisans et
professions libérales de la
rue Voirin et de l’avenue LéoLagrange à Besançon. Ils pourront soumettre en vue d’une
indemnisation leur (éventuelle)
perte de chiffres d’affaires en
raison des travaux de la future
ligne de transport en commun
en site propre (T.C.S.P.) reliant
la gare Viotte à Témis.
En juin dernier, nous les avions
rencontrés un brin énervés.
Gérant d’un bureau de tabac,
d’un restaurant, d’un bar, d’un
contrôle technique automobile, ils venaient d’apprendre que
la route où transitent chaque
B
jour plus de 10 000 véhicules
serait coupée durant plusieurs
mois… sans qu’une contrepartie financière leur soit rétrocédée pour perte d’activité. Finalement, la Communauté
d’Agglomération du Grand
Besançon a créé une commission d’indemnisation amiable
(C.I.A.T.).
Les demandeurs devront déposer des dossiers (une fois les
travaux engagés) à cette commission, la même que celle qui
a étudié les dossiers
d’indemnisation pour le tramway. “Le principe d’une C.I.A.T.
a été retenu en raison de
l’importance des travaux, de leur
Les travaux de la ligne bus en T.C.S.P.
débuteront en février. Les commerçants de la rue Voirin
et de l’avenue Léo-Lagrange seront
touchés… et indemnisés.
durée et du nombre de kilomètres concernés et ne peut
s’appliquer que dans le cadre
de chantiers liés au T.C.S.P. On
ne peut pas mettre une commission dès qu’il y a des travaux” souligne Michel Loyat,
vice-président en charge des
transports au Grand Besançon.
Mercredi 6 janvier, les responsables ont rencontré les commerçants. Objectif : les informer sur les démarches à suivre
pour récupérer l’argent perdu.
le du tram est de 18,2 km/h
alors qu’elle devrait être de
20 km/h. La vitesse des bus
en 2010 était de 17,36 km/h !
Ces vitesses démontrent que
le taux de rentabilité interne
de 3,2 % annoncé dans
l’enquête publique du tram a
été surévalué.”
Le nombre de salariés aurait
également fortement augmenté. Il est passé, selon le
collectif, de “474 dont 359
conducteurs en 2012, à 522
dont 364 conducteurs en
2014.”
Au bilan, le taux de couverture “recettes commercialescharges d’exploitation est passé de 28,5 % en 2011 à 25,4 %
en 2014.” Une situation financière qui aurait, selon le collectif, nécessité une augmentation de la dotation
publique. “Plus on paye cher,
plus on avance moins vite”
ironise le collectif. I
“Le principe de la C.I.A.T. est
d’être rapide” indique M. Loyat.
Les premiers travaux débuteront en février. “Contrairement
à leur sentiment, les commerçants n’ont donc pas été ignorés. Nous les avons rencontrés
pour réexpliquer les modalités
et présenter les solutions apportées aux problèmes qu’ils ont
soulevés” indique la C.A.G.B.
Le montant de l’enveloppe de
la C.I.A.T. n’est pas connu. Il
sera pris dans le budget du projet dont le coût est estimé à
15 millions d’euros (hors taxes
et sans l’élargissement du pont
de la Gibelotte).
La longueur du tracé sera de
4,1 km dont 2 km de voies réservées. Au printemps 2017, la ligne
devrait être fonctionnelle. Elle
reliera notamment plus rapidement (en environ 5 à 7 minutes)
le campus de la Bouloie au
centre-ville. I
4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
SANTÉ
La nouvelle directrice du C.H.R.U.
“Je vais me concentrer sur la maîtrise des dépenses”
Arrivée à l’automne dernier à Besançon en tant que
directrice générale du C.H.R.U. Jean-Minjoz,
Chantal Carroger a sa feuille de route pour 2016.
Priorité aux économies, mais pas à tout prix.
a Presse Bisontine :Vous êtes arrivée à la tête
du C.H.R.U. début octobre dernier. Difficile de
se mettre dans le bain d’un si gros vaisseau ?
Chantal Carroger : C’est mon premier poste
de directrice générale mais j’étais auparavant directrice générale adjointe du
C.H.U. de Nice. Ce qui m’a permis de mesurer l’ampleur de la gestion d’un C.H.U. C’est
sûr qu’au début, la taille d’un tel établissement peut impressionner. Au bout de
trois mois, j’ai maintenant l’impression
d’être chez moi. J’ai organisé plus de 200
rencontres et réunions pour faire connaissance avec les équipes, les chefs de pôles
et de services. Je m’étais justement donné
trois mois pour absorber, apprendre,
connaître et prendre le pouls de cet établissement. C’est désormais chose faite.
L
L.P.B. : Place à l’action donc. Quels sont vos objectifs pour l’année 2016 ?
C.C. : Le principal objectif de l’année sera
la mise en place du projet médical dans le
cadre d’un plan triennal qui consiste à maîtriser les dépenses de santé avec un volet
notamment : l’évolution de la masse salariale qui devra être limitée à 1,4, 1,5 % par
an au maximum, le tout en tenant compte des mesures obligatoires comme le G.V.T.
(glissement vieillesse technicité) et les différentes bonifications indiciaires.
L.P.B. : Comment résoudre cette véritable quadrature du cercle ?
C.C. : Grâce à plusieurs leviers. Le premier,
c’est l’augmentation de l’activité de l’hôpital.
Le deuxième, c’est le travail effectué autour
des alternatives à l’hospitalisation avec un
point fort : le virage ambulatoire. Un des
objectifs du plan est la baisse moyenne de
la durée des séjours. L’ambulatoire, c’est
lorsque les patients arrivent le matin à
l’hôpital et en sortent le soir. Si la chirurgie ambulatoire continue à se développer,
on va forcément réduire le nombre de lits
d’hospitalisation complète. Ceci dit, il y
aura évidemment toujours des hospitalisations complètes, on ne va pas mettre les
gens dehors. On va juste regarder la manière de développer encore mieux l’ambulatoire.
D’ailleurs, le ministère a établi des tarifs
incitatifs pour que les hôpitaux renforcent
ce virage ambulatoire.
L.P.B. : L’hôpital a donc de moins
en moins de moyens ?
“Objectif : C.C. : Non ! Les hôpitaux continuent en France à avoir de
la baisse
plus en plus de moyens. Je
de la durée ne vois pas ce plan triennal
des séjours.” comme une contrainte.
J’imagine d’ailleurs que les
patients préfèrent rentrer
chez eux le plus vite possible
plutôt que de passer plusieurs journées à l’hôpital.
On opère plus vite et mieux
qu’il y a dix ou quinze ans.
Le développement de
l’ambulatoire n’est pas là
pour faire des économies à
tout prix mais parce que ça
correspond tout simplement
à l’évolution de la médecine
et de la chirurgie.
L.P.B. : Ce plan triennal signifie-til également un gel des rémunérations ?
C.C. : Pas du tout. La plupart
de nos agents font partie de
la fonction publique hospi-
talière et leur rémunération est fixée par
l’État. Cela ne changera rien sur les rémunérations, et les primes qui sont bien entendu maintenues.
D’autres leviers pour faire des économies
existent. Il faudra par exemple regarder
de plus près la taille des services, voir s’ils
sont bien calibrés, si le nombre de lits correspond toujours bien aux besoins et à la
réalité.
L.P.B. : Fin 2014, le C.H.R.U. accusait un déficit limité à 300 000 euros, ce qui revient à un quasi-équilibre financier sur un budget de 500 millions d’euros.
Quelle est la situation à fin 2015 ?
C.C. : On ne sait pas encore précisément le
montant de notre déficit pour 2015, mais
ce qui est sûr, c’est qu’il sera supérieur à
celui de l’année précédente, en étant toutefois limité à moins d’1 % du budget global, c’est-à-dire à moins de 5 millions d’euros.
Deux raisons à cela : le déménagement du
pôle de cancérologie et des laboratoires (le
P.C. Bio) et la circulaire qui a modifié les
remboursements des soins concernant les
frontaliers. Avec cette mesure, on perd
2,7 millions d’euros. Sur ce point, je compte bien obtenir des compensations. La situation financière du C.H.U. n’est donc pas
catastrophique mais on termine sur un
déficit qu’il va bien falloir combler par un
emprunt. À l’avenir, je ne sais pas si beaucoup d’hôpitaux vont se retrouver en excédents. D’où la nécessité de trouver de nouvelles méthodes d’organisation.
L.P.B. : Un service du C.H.U. est apparemment mal
en point, la dermatologie. Quel est son avenir depuis
que Philippe Humbert, son chef, a claqué la porte ?
C.C. : L’objectif est bien entendu de maintenir un service de dermatologie au C.H.U.
On va tout faire pour que les internes
reviennent, avec un calibrage différent,
sans avoir des lits pour avoir des lits. C’est
un service qui est en crise en effet, les
internes ne l’ont pas choisi et les médecins
ne sont plus assez nombreux dans ce service, c’est la raison pour laquelle on l’a
transféré. Ce sont désormais les médecins
qui viennent auprès des patients. Je me
donne jusqu’au 1er mai pour qu’on ait un
retour des internes. J’espère que l’on va
trouver un peu plus de sérénité dans ce
service.
L.P.B. : Un autre enjeu des C.H.U., ce sont les coopérations inter-établissements. Comment se positionne Besançon dans ce dossier ?
C.C. : Chaque établissement public devra
en effet entrer dans un groupement hospitalier de territoire (G.H.T.) à compter du
1er juillet prochain. L’établissement support se verra confier un certain nombre
d’activités que les autres hôpitaux devront
leur transférer. Par exemple les achats, la
partie département d’information médicale, les systèmes informatiques, la formation, etc. D’autres coopérations seront
facultatives comme la blanchisserie, les
labos, la cuisine… La base, c’est un projet
médical partagé. L’idée est d’organiser au
mieux les parcours de soins entre les établissements. Dans ce cadre, le C.H.U. devra
notamment prendre en main la gestion du
personnel médical. Cela ne signifie pas que
nous distribuerons les moyens, mais nous
devrons anticiper les départs et organiser
la formation. C’est un dossier qui suscite
beaucoup d’inquiétudes pour les personnels. Je souhaite que la collaboration entre
nos établissements soit voulue et pas subie.
Bio express
1985 : Titulaire d’une
maîtrise de droit public et
diplômée de l’École
nationale de santé
publique
1986 : elle débute sa
carrière au Centre
hospitalier de Thiers (Puyde-Dôme)
1993 : elle occupe la
fonction de directrice
adjointe chargée de
l’élaboration du projet
d’établissement, du
système d’information et
de la communication au
Centre hospitalier
d’Aurillac avant d’être
nommée en janvier 1996,
chef d’établissement du
Centre hospitalier de
Decize dans la Nièvre
2003 : elle prend en
charge la direction du
Centre hospitalier de Tulle
en Corrèze
Chantal Carroger est la nouvelle directrice générale du C.H.R.U.
de Besançon. Elle était auparavant en poste à Nice.
D’ailleurs, je n’affiche aucune volonté hégémonique.
L.P.B. : Maintenant que Franche-Comté et Bourgogne ne forment plus qu’une seule région, les collaborations avec Dijon seront-elles renforcées ?
C.C. : On travaille déjà en étroite collaboration avec Dijon. Avec le C.H.R.U. de Dijon,
nous avons une convention-cadre depuis
2009. La fusion ne changera rien, les complémentarités devront juste être renforcées, notamment sur des activités très coûteuses ou spécifiques. Une chose est sûre :
il n’est pas question de fusionner nos deux
C.H.U.
L.P.B. : L’autre gros chantier en cours est la mise
aux normes de la tour Minjoz. Comment s’organiset-elle ?
C.C. : Elle se fait progressivement, par opérations “tiroirs”. Je pense qu’il y en a encore pour cinq ans de travail. C’est un chantier à 100 millions d’euros.
2004 : elle rejoint le
C.H.R.U. de Reims, pour y L.P.B. : Un chantier compliqué par l’amiante. Le
occuper la fonction de
C.H.U. de Besançon est-il un hôpital amianté ?
directrice générale adjointe
C.C. : Le C.H.U. de Besançon n’est ni Jus De 2009 à 2011, elle
sieu, ni Caen, deux hôpitaux qui étaient
poursuit sa carrière au
bourrés d’amiante. Ce n’est pas le cas ici.
Centre hospitalier de
L’amiante est présent dans des joints ou
Rodez en qualité de chef
dans la colle à carrelage, mais pas dans
d’établissement, puis elle
les murs et ne nécessite donc pas un défloest nommée directrice
cage. Ce n’est pas du tout comparable. De
générale adjointe du
ce fait, par précaution, on a décidé de supC.H.U. de Nice, où elle
primer ces résidus. Sur les 100 millions de
exerce jusqu’en
septembre 2015.
travaux sur la tour Minjoz, l’amiante représentera 15 à 20 millions. Quelques inci Le 1er octobre 2015,
elle est nommée directrice dents ont mis la lumière sur cette question, mais il n’y a rien de commun avec les
générale du C.H.R.U. de
établissements amiantés. On fait ce qu’il
Besançon.
faut et il y a bien d’autres établissements
comme les nôtres qui ne font rien.
L.P.B. : Le passage des personnels du C.H.R.U. de
26 jours de R.T.T. à 18 jours a été négocié par votre
prédécesseur. C’est l’équivalent de 3 millions d’euros
économisés. Les personnels doivent-ils faire enco-
“La situation
financière
du C.H.U.
n’est pas
catastrophique.”
re des efforts ?
C.C. : La question des
35 heures a été négociée,
je n’ai pas l’intention d’y
toucher. Je ne reviens
pas là-dessus, ce n’est
pas mon sujet. Je vais
me concentrer sur la maîtrise des dépenses, mais
pas en touchant aux
R.T.T.
L.P.B. : Le mal-être de certains personnels, infirmier
notamment, semble être une
réalité. Comment en tenezvous compte ?
C.C. : Il faut imaginer que
tous les mois on sort 7 000 bulletins de
salaires. Le C.H.U. est une énorme entreprise humaine. Je veux bien concevoir qu’il
y ait parfois des situations difficiles, voire
des gens qui se sentent en maltraitance.
Maintenant, je demande aux syndicats de
cibler ces sujets-là et de faire remonter les
cas. Ce doit être cela un vrai partenariat
entre les syndicats et la direction car la
D.R.H. ne peut pas être partout.
L.P.B. : Le projet de vente du site Saint-Jacques
avance ?
C.C. : Un projet urbain sera présenté au
cours du premier semestre 2016 et une
consultation engagée au second semestre.
Parallèlement, les services qui restent encore ici préparent leur remontée à Minjoz.
Sur le site Saint-Jacques, il y a encore la
psychiatrie, l’école de sages-femmes… Il
est prévu que tous ces services déménagent. Sauf la direction générale qui se
retrouve S.D.F. Pour elle, deux solutions
se profilent : l’installation dans le pavillon
Bersot (anciens services de pédiatrie) ou
la construction d’un bâtiment neuf sur le
site Minjoz. La décision sera prise dans
l’année. Propos recueillis par J.-F.H.
BESANÇON
SANTÉ
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
5
Un symptôme rare
“Mon fils, ma bataille”
Thierry Jacques et son épouse se battent pour que leur fils Noé,
atteint d’hypotonie, trouve petit à petit une vie normale.
Les progrès sont lents et les galères du quotidien nombreuses.
e Bisontin Thierry
Jacques n’en peut plus :
à chaque fois qu’il prononce ce nom “hypotonie”, ses interlocuteurs
le regardent d’un air interrogatif. Alors pour faire connaître
ce symptôme qui touche un bébé
sur mille, il a choisi de parler.
L’hypotonie se traduit, comme
son étymologie le laisse supposer, par une diminution du tonus
musculaire. Les bébés atteints
sont souvent atones, ne peuvent
pas se tenir assis, se mouvoir
normalement et accusent des
retards psychomoteurs et dans
leurs apprentissages.
Noé est né le 3 janvier 2011,
c’est un enfant souriant qui vient
de fêter ses cinq ans. Quand il
est arrivé dans le foyer de Thierry et d’Isabelle, c’était un bébé
certes très calme mais qui ne
présentait pas de difficultés
apparentes. “Son calme ne nous
inquiétait pas outre mesure.
Quand nous l’avons emmené
chez son médecin à l’âge de 10
mois, le praticien l’a posé par
terre et Noé est tombé la tête en
avant. Deux jours plus tard, nous
sommes allés voir son pédiatre
L
qui nous a dit : “votre fils souffre pathologie de leur enfant. Noé
d’hypotonie.” Nous n’avions a besoin du soutien fréquent
jamais entendu parler de ça… d’une psychomotricienne, d’une
On nous a dit que Noé aurait orthophoniste et d’un kinésides retards dans le langage, dans thérapeute qui interviennent à
la marche et la propreté” racon- domicile deux fois par semaine.
Après avoir été suivis par le
te Thierry Jacques.
Depuis ce diagnostic et la pri- C.A.M.S.P. de Besançon (Centre
se de conscience que Noé, mal- d’Action Médico-Social Précogré son adorable frimousse, ne ce), les parents de Noé ont été
serait pas un enfant tout à fait orientés vers l’A.D.A.P.E.I. “On
comme les autres, Thierry et sa nous avait dit que ça serait long
compagne tentent et qu’il faudrait être patient. En
de composer avec effet, c’est long et il faut que l’on
“On ne
un quotidien très soit patient car c’est en ce moment
compliqué. Lui que l’écart se creuse avec les
sait pas
travaille dans la autres enfants” soupire Thierqui pourra grande distribu- ry Jacques. Les progrès sont très
tion et a la chan- lents, mais chaque fois, c’est une
garder
ce d’avoir des victoire pour Noé et pour ses
Noé.”
horaires décalés parents. Aujourd’hui, Noé parqui lui permettent vient à marcher, mais avec de
d’être présent à la l’aide.
maison quelques Le matin, Noé est à l’école, soudemi-journées par tenu par une A.V.S. Il a comsemaine. Elle tra- mencé en septembre en prevaille à la Ville de mière année de maternelle. Le
Besançon et a dû mercredi, il va à la crèche, une
réduire son temps antenne petite enfance qui
de travail afin accueille en même temps les
d’assurer tous les enfants valides et ceux qui prérendez-vous médi- sentent un handicap. “C’est un
caux liés à la endroit super pour les enfants
Grâce à ses collègues de travail, Thierry Jacques pourra adapter
sa vie professionnelle au handicap de son fils.
handicapés” note le papa. Les “leboncoin” n’y a rien changé : de travail en fonction des impéaprès-midi sont plus compliqués plusieurs dizaines de visites sur ratifs de Noé. Une belle consopour Noé qui a besoin, la plu- le site, mais pas un coup de télé- lation, mais encore mince par
rapport à toutes les questions
part du temps, d’une nounou. Il phone, pas un mail…
en a déjà eu deux différentes. Comme il n’existe aucune asso- qui restent encore sans réponLa première l’a gardé durant ciation consacrée à ce symptô- se sur l’avenir de cet adorable
10 mois avant qu’une maladie me, aucun établissement vrai- bout de chou. “Malgré tout, on
professionnelle l’empêche de ment spécialisé pour traiter ou a l’espoir que Noé ait une vie
continuer. La seconde n’aura accueillir les enfants atteints normale plus tard, même si on
tenu que quelques semaines. d’hypotonie, les parents de Noé sait que ça prendra du temps”
“Elle nous a prévenus en se trouvent souvent désempa- termine Thierry Jacques qui
décembre qu’elle ne pourrait plus rés. Après avoir évoqué la ques- souhaite qu’une fois pour toutes
continuer car Noé lui prenait tion dans son travail, les col- soit franchi ce tabou du handitrop de temps par rapport aux lègues de Thierry ont lancé un cap qui bloque parfois notre
autres enfants qu’elle garde. vaste élan de générosité et lui société. I
Après la fin du mois de janvier, ont permis d’adapter ses horaires
J.-F.H.
on ne sait pas qui pourra garPour contacter Thierry Jacques : 06 47 08 33 83
der Noé.” Une annonce dans
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L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
100 MILLIONS POUR AMÉLIORER LA CIRCULATION
Au printemps, les travaux de mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 entre École-Valentin et Devecey vont démarrer. Dans le même temps, de nouvelles études pour
terminer le contournement de Besançon seront lancées. Objectif : faire sauter les verrous de Beure et de Micropolis. Au total, 100 millions d’euros sont débloqués.
G Aménagement
Liaison Beure-Micropolis
De nouvelles études pour le contournement de Besançon
Au départ, il était prévu qu’une 2 x 2 voies fasse la
jonction entre l’échangeur de Saint-Ferjeux et Beure.
Un scénario qui sera peut-être abandonné.
e tronçon routier entre les Montboucons et Beure est un des
points noirs de la circulation à
Besançon. Aux heures de pointe, les automobilistes prennent leur
mal en patience sur cette partie de la
R.N. 57 encombrée d’un long bouchon.
La situation ne va pas s’améliorer
demain. Les choses bougent cependant,
trop lentement sans doute, mais dans
le bon sens.
Dans le dernier contrat de plan ÉtatRégion 2015-2020 signé l’été dernier,
une ligne de crédit de 8 millions d’euros a été arrêtée. Cette somme va permettre de financer de nouvelles études
préalables à l’amélioration de la liaison entre Beure et l’échangeur de SaintFerjeux, de procéder aux acquisitions
foncières nécessaires et de réaliser les
travaux préparatoires.
Depuis le temps que ce projet d’aménagement est sur la table, l’annonce
de nouvelles études va donner un peu
plus le sentiment aux Bisontins que ce
dossier patine. Ce qui est sûr, c’est que
l’État et les collectivités partenaires
n’excluent pas de revoir leur ambition
à la baisse pour cette opération. Il n’est
plus certain qu’une 2 x 2 voies fasse la
jonction entre Micropolis et les Mercureaux. “C’est encore en discussion.
On constate qu’il y a beaucoup de trafic local sur cet axe. Si nous parvenons
L
à basculer une partie du trafic de la
R.N. 57 vers d’autres axes, une 2 x 1
voie peut suffire” indiquent les services
de la D.R.E.A.L. (direction régionale
de l’environnement, de l’aménagement
et du logement).
Ce parcours de 4 kilomètres est un casse-tête pour les aménageurs car il
contient trois difficultés techniques
majeures. “Tout d’abord, il y a l’échangeur de Saint-Ferjeux qui est très compliqué et qu’il faudra reformater. Ensuite, il y a le passage de Micropolis où les
ouvrages d’art sont déjà doublés, ce qui
rend l’opération plus facile. Mais il y a
une volonté forte de la Ville et de l’Agglo d’avoir une infrastructure intégrée
à Planoise. La dernière difficulté est à
Beure avec l’enjambement du Doubs
qui s’annonce complexe.Tout serait plus
simple si nous étions en
“Un coût rase campagne.Au regard
de tous ces éléments, nous
au
serons à un coût au kilokilomètre mètre supérieur à un projet classique.” Les monsupérieur à tants qui circulent font
un projet état d’une somme de
classique.” 80 millions d’euros (au
moins autant que la liaison
École-ValentinDevecey) pour réaliser la
jonction entre l’échangeur
de Saint-Ferjeux et Beu-
À Micropolis, les ouvrages d’art ont déjà été dimensionnés pour passer la R.N. 57 en 2 x 2 voies.
re. L’opération sera donc coûteuse.
Dans leur réflexion, les services techniques de l’État ont à composer avec
un cahier des charges précis par rapport à cet axe, qui a été validé en 2014
par les collectivités. Les attentes autour
de la future infrastructure sont nom-
breuses. La première des priorités est
évidemment de fluidifier le trafic.
D’autres éléments entrent en ligne de
compte comme le fonctionnement du
quartier de Planoise, les transports en
commun, ou les crues du Doubs qu’il
ne faut pas accentuer.
Une fois l’ensemble des études préparatoires validée, il ne manquera que la
volonté politique locale pour faire entrer
ce projet attendu dans sa phase opérationnelle. Là, c’est encore une autre
paire de manches. I
T.C.
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
G Point noir
7
8 000 véhicules par jour en plus
Le trafic en hausse
de 26 % à hauteur
de Micropolis
L’ouverture de la voie des Mercureaux a fait bondir le
nombre de véhicules qui transitent chaque jour à hauteur de
Micropolis. On compte jusqu’à 4 000 véhicules à l’heure !
est l’axe bisontin le plus
fréquenté désormais, plus
que l’autoroute ! Chaque
jour, d’après les plus récents
comptages réalisés par les services de
la Ville, une moyenne de 38 526 véhicules, voitures et poids lourds, passent
par le boulevard Ouest de Besançon.
Cinq ans auparavant, ils n’étaient “que”
30 651. C’est 26 % de plus entre 2009
et 2014. “Cette hausse spectaculaire
C’
s’explique en grande partie par l’effet
Mercureaux. Depuis l’ouverture de cette voie en 2010, il y a eu un énorme
report de trafic des véhicules qui auparavant empruntaient la côte de Morre
et qui désormais passent par là” explique
Marie Zéhaf, l’adjointe bisontine à la
voirie et aux déplacements. Avant l’ouverture de la voie des Mercureaux, la
côte de Morre était également très fréquentée par les poids lourds qui repré-
sentaient près de 13 % du trafic.Aujourd’hui, (presque) plus un seul camion
ne l’emprunte.
Les petits travaux engagés par l’État
pour améliorer les choses à hauteur de
Micropolis - élargissement d’une voie,
pose de feux tricolores - ne contribue
qu’à améliorer la régulation le trafic
sans toutefois apporter une solution
acceptable. Il suffit de se trouver dans
la descente des Mercureaux à 8 heures
un lundi matin ou du côté de l’Amitié
un vendredi à 17 heures pour s’en rendre
compte. En attendant les scénarios proposés par les services de l’État, les automobilistes rongent leur frein. “Si les
temps de parcours et d’attente sont très
longs, ce n’est pas dû au verrou de Micropolis, mais surtout aux deux rondspoints mal calibrés à Beure. Et de toute manière, on peut aussi supposer que
si ça circulait un peu mieux au niveau
de Micropolis, il y aurait encore plus
de trafic…”, notent les services de la
Ville qui attendent avec impatience la
présentation des différents scénarios.
Pas loin de 40 000 véhicules par jour transitent ici. Ces derniers font d’ailleurs partie du
Plus que sur l’autoroute A36. groupe de travail qui étudie la ques-
G Travaux
Dès le mois de février
Congestions en vue dans
le quartier Léo-Lagrange
Les travaux de construction de la ligne de transport en commun en
site propre (T.C.S.P.) devant relier la gare à la Bouloie démarrent
début février. Un sérieux goût de bouchons en perspective.
a risque d’être un peu compliqué pour les usagers de
la route” avoue l’adjointe
bisontine à la voirie Marie Zéhaf. Les
réunions se multiplient actuellement
avec la C.A.G.B. (qui gère les transports en commun) à l’approche du
démarrage des travaux prévu début
février pour tenter de trouver les solutions les moins pénalisantes autour
de ce chantier d’envergure de 15 millions d’euros qui permettra aux bus
de relier la gare à la Bouloie en quelques
minutes seulement, en dehors du trafic automobile sur une voie dédiée. Ces
travaux dureront plus de 18 mois, la
“Ç
La ligne
T.C.S.P.
engendrera
de grosses
perturbations
pendant les
travaux
(image
C.A.G.B. Photocoptère).
nouvelle ligne de bus devant être mise
en service “en septembre 2017.”
Ce chantier se déroulera par tranches,
à commencer par le secteur Léo-Lagrange à hauteur du pont de la Gibelotte.
“Nous aménagerons un rond-point provisoire à hauteur des rues Weiss et de
Trépillot pour donner des possibilités
de dégagement aux automobilistes”
indique le service voirie.
La Ville de Besançon mise sur une
communication efficace auprès des
riverains et des usagers pour limiter
les désagréments qui seront, quoi qu’il
arrive, inévitables. I
J.-F.H.
tion avec la D.R.E.A.L. L’arrivée du
tram en septembre 2014 n’aurait pas
aggravé la situation. Pas plus que les
feux piétons devant Micropolis. La source de la congestion vient bien des deux
ronds-points situés au pied des Mercureaux. La mise à deux fois deux voies
de la partie Beure-Micropolis avec traitement prioritaire des giratoires de
Beure paraît donc la solution idéale.
Dans une moindre mesure, il serait
également nécessaire de requalifier
l’échangeur entre la route de Dole et la R.N. 57
“Ce n’est doté d’une entrée de voie
pas dû au beaucoup trop courte qui
multiplie les risques d’acverrou de crochages. “L’État regarMicropolis.” de également ce carrefourlà” confirme-t-on à la Ville.
L’entrée Ouest de Besançon est bien celle qui
engendre la plus de gênes
pour les usagers de la route. D’autres secteurs
bisontins sont encore qualifiés de points noirs, malgré (ou à cause de) la mise
G Circulation
en service du tram. Si les alentours du
pont Canot et de l’avenue du 8-Mai
sont beaucoup moins engorgés aujourd’hui, trois points noirs subsistent :
l’avenue Gaulard (devant la Cité des
arts), la rue Charles-Nodier et le secteur de la gare. “Nous sommes en train
de regarder pour améliorer les choses
indique le service voirie. Mais là, nous
travaillons dans la dentelle. Il s’agit de
changer le réglage de certains feux, en
augmentant de quelques secondes le feu
vert. Mais il y a peu de marges.” Ce genre de réglage d’horloger a permis d’améliorer par exemple la situation rue Cusenier à la sortie du parking
Marché-Beaux-arts.
Entre Beure et Micropolis, ce n’est pas
dans la dentelle qu’il faudra procéder.
Mais avec les gros moyens. L’enveloppe de 8 millions d’euros inscrite dans
le volet routier du nouveau contrat de
plan État Région pour financer les
études n’est qu’un amuse-bouche. Le
plat de résistance - le financement des
travaux - ne devrait pas être valmidé
avant 2020. Patience, patience… I
J.-F.H.
Ouest bisontin
L’échangeur de
Saint-Ferjeux sera modifié
Après l’été, la population
de Besançon sera invitée
à donner son avis sur
les futurs tracés qui
englobent l’échangeur
de Saint-Ferjeux.
itué à la croisée entre la route de Dole et la R.N. 57,
l’échangeur de Saint-Ferjeux
est un point névralgique du
réseau routier de l’Ouest bisontin.
Mais cette infrastructure routière
obsolète est entièrement congestionnée
par le trafic aux heures de grande
affluence.
Il sera modifié dans le
“Des tracés, cadre de la liaison futudes plans, re jusqu’à Beure. Les
services techniques de
des vues
l’État travaillent actuellement à la définition
paysade plusieurs scénarios
gères.”
possibles pour les aménagements futurs. Au
premier semestre 2016,
ils seront soumis aux
partenaires concernés
par cette opération.
S
L’échangeur de Saint-Ferjeux est un point noir
de la circulation à Besançon.
Après l’été, les scénarios retenus qui
englobent l’échangeur de Saint-Ferjeux seront présentés à la population. “Il y aura des tracés, des plans,
des vues paysagères sur ce qu’il est
possible de faire” annoncent les services de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et
du logement. Ils précisent qu’il ne
s’agit en aucun cas d’une enquête
publique. “L’idée, en soumettant les
tracés à la population, est de lui permettre de donner son avis et de tester finalement les scénarios que nous
sommes en train de déterminer.” I
8
L’ÉVÉNEMENT
G R.N. 57
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
Mise à 2 x 2 voies entre École-Valentin et Devecey
Les travaux vont bientôt démarrer
Plan général des
aménagements prévus
pour le tronçon
École-Valentin-Devecey
(source D.R.E.A.L.).
Les engins de chantier doivent entrer prochainement
en action sur la R.N. 57
entre École-Valentin et
Devecey. Objectif : faire de
la route nationale une 2 x 2
voies et réaliser la déviation
de Miserey-Salines.
es travaux d’aménagement de
la R.N. 57 en 2 x 2 voies entre
l’A 36 à École-Valentin et Devecey vont débuter prochainement. L’opération inscrite dans le
contrat de plan État-Région 2015-2020
avoisine les 90 millions d’euros sachant
que 18 millions d’euros
ont déjà été investis dans
la
réalisation
de
“Réduire
l’échangeur de la gare
de 2/3 la
T.G.V. Le projet va se
circulation.” dérouler en plusieurs
phases considérant que
des travaux préparatoires ont déjà été effectués le long de l’axe routier. Il s’agit du chantier culation” indiquent les services de la
de déboisement. “Nous direction régionale de l’environnement,
allons commencer par le de l’aménagement et du logement.
doublement d’un ouvra- La partie la plus complexe du change à hauteur de Miserey- tier selon la D.R.E.A.L. viendra plus
Salines, qui sera peu tard, en 2017-2018. C’est à ce momentimpactant pour la cir- là que démarrera le formatage de
L
CUISINE
BAIN
la D.R.E.A.L.
L’autre facette importante du projet
concerne Miserey-Salines. Au printemps va démarrer la première phase des travaux de déviation par l’Ouest
de la commune jusqu’à la zone transport. La future route permettra de
canaliser tout le trafic routier qui vient
du nord (Les Auxons, Pelousey…) et
qui traverse actuellement le village.
Au total, ce sont 5 000 véhicules qui
transitent chaque jour par cette commune du Grand Besançon. “On espère réduire de 2/3 la circulation” estime Marcel Felt, le maire de
Miserey-Salines. La commune a obtenu également un nouvel accès sur la
R.N. 57 grâce à la création d’une voie
entre la rue des Vergers et la rue Ariane-2.
“Pour nous, c’est tout bénéfice. Nous
avons mis l’accent sur les entrées et les
l’échangeur d’École-Valentin. “Il s’agira Au total, près de 6 kilomètres de rou- sorties de Miserey-Salines” ajoute l’élu
de doubler cet ouvrage. Cela risque de te où circulent 30 000 véhicules par qui a toujours soutenu le projet à cerposer quelques difficultés de circula- jour sont concernés par cette opéra- taines conditions qu’il a obtenu. Des
tion. Afin d’éviter au maximum les nui- tion. “La section n’est pas longue mais murs anti-bruit vont être installés le
sances, on envisagera probablement elle présente quelques difficultés. Néan- long de la voie rapide afin de limiter
des travaux la nuit, avec des coupures moins, la mise en service de cette voie les nuisances sonores pour les riveest prévue pour 2019” précise encore rains. I
de circulation.”
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10
BESANÇON
POLITIQUE
La nouvelle assemblée
Bourgogne-Franche-Comté :
Dufay aux commandes
Les élus de la nouvelle Région à peine installés à Dijon, les voilà au travail.
Marie-Guite Dufay est élue dans un fauteuil, pas si confortable. À ses côtés,
elle a confié à l’ancien directeur de la Ville de Besançon une vice-présidence.
Marie-Guite
Dufay félicitée
par son
groupe pour
son élection
(dans la
douleur) à la
présidence
de la région
BourgogneFrancheComté à Dijon.
enjamine de la nouvelle région
Bourgogne-Franche-Comté, la
Bisontine Élise Aebischer a eu
la tâche, que beaucoup pensaient facile, de dépouiller les votes
désignant le futur président de Bourgogne-Franche-Comté. C’était lundi
4 janvier, à Dijon. Finalement, le travail de l’élue de la majorité (21 ans)
“Notre Région d’avance - Gauche unie”
s’est avéré plus compliqué en raison
d’une manœuvre “politique”. Elle dut
dépouiller 200 enveloppes puisque deux
tours furent nécessaires à Marie-Guite Dufay pour embrasser le poste de
B
Indemnités en hausse
Les indemnités des élus vont (en
moyenne) augmenter de 380 euros
parce que la Région est plus grande
en nombre dʼhabitants. Cʼest une loi
qui prévoit ce barème. En revanche,
cʼest à lʼexécutif de voter le barème
des indemnités pour les 15 vice-présidents. Les 15 vice-présidents pourront toucher au maximum 3 725 euros
bruts par mois. La présidente, elle,
aura droit à 5 512 euros. Nos élus
demeureront néanmoins les moins
bien rémunérés de France (avec ceux
du Centre et de Corse) du fait de la
petite taille de notre Région. La nouvelle
présidente et
sa main tendue au chef
de file de
l’opposition
François Sauvadet (Union
de la Droite
‘ ‘
Le chiffre
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
présidente. Deux élus de son camp ceux du Parti radical de gauche - avaient
choisi de jouer la carte de la défiance
en votant nul et blanc. Patrick Molinoz (Côte-d’Or) réclamait une vice-présidence et la formation d’un groupe
autonome à deux. “Un groupe à deux ?
Cela n’a pas de sens” a commenté MarieGuite Dufay pendant une levée de séance. Finalement rentré dans le rang grâce à l’obtention d’une vice-présidence,
le P.R.G. a “permis” l’élection de la
Franc-Comtoise avec 51 voix mais le
P.R.G. n’a pas obtenu la constitution
d’un groupe autonome. Pour l’opposition,
“c’est le signe d’une solidarité qui vole
en éclat.” “C’est même un scoop” poursuit Patrick Genre, de l’Union de la
Droite que certains disaient extrêmement divisée entre les Républicains et
l’U.D.I.
Le Front National, et ses 24 élus, a
tenu son rang et dénoncé - encore une
fois - la collusion “U.M.P.S.”. En ouvrant
à la droite la présidence de la commission des finances, Marie-Guite
Dufay a joué la carte de l’ouverture.
Alain Joyandet présidera cette commission.
Pour Sophie Montel, c’est bien la preuve d’une “collusion”. Un constat que
ne partage pas François Sauvadet, chef
de file de l’opposition : “Il n’y aura pas
de cogestion de notre part. Nous nous
opposerons aux mesures coûteuses,
hausses des frais de fonctionnement,
mais soutiendrons les aides à la formation tournées vers l’emploi, les aides
économiques utiles et efficaces.” Avec
51 conseillers, la gauche part majoritaire. Mais elle n’aura pas les coudées
franches. L’Union de la Droite dispose de 25 élus, le F.N. de 24.
Très vite, Marie-Guite Dufay sera attendue au tournant. “Elle est désormais
au pied du mur, image François Sauvadet. Il y a une véritable urgence sociale et économique à agir concrètement
pour la Bourgogne et la Franche-Comté. Le prochain budget du Conseil Régional devra clairement afficher ses priorités. Dans le discours de la présidente,
pas un mot sur le B.T.P. !”
La présidente en a conscience. Sous le
regard de son amie Paulette Guinchard, ex-secrétaire d’État venue la
féliciter, elle a rappelé que l’emploi et
le combat contre le chômage sont ses priorités.
“Construire Trois défis sont fixés :
“Construire ensemble la
ensemble
nouvelle région, batailler
la nouvelle pour l’emploi et faire
émerger un nouveau
région.”
modèle de développement plus durable.”
À ses côtés, Dufay s’est
entourée de ses fidèles
comme Denis Sommer,
qui reste à l’économie,
la Jurassienne Sylvie
Laroche à la formation
1er
É
ric Alauzet, député
E.E.L.V. de la 2ème circonscription de Besançon, est le député français
le plus actif sur les 577
que compte l’Assemblée
nationale. Le site Internet “nosdeputes.fr” a
hissé le parlementai-
et l’apprentissage, Sophie Fonquernie
(Doubs) qui hérite de l’agriculture.
Patrick Ayache, ancien directeur général des services de la Ville de Besançon obtient un poste d’importance : il
sera vice-président en charge des fonds
européens et contrats de plan. Preuve que son pari de quitter la fonction
publique pour se confronter au vote
est réussi. Parmi les autres Bisontins
qui siègent à Dijon : citons Luc Bardi
(Union de la Gauche), Françoise Branget, Catherine Comte-Deleuze pour
l’Union de la droite, Julien Acard et
Sophie Montel pour le F.N.
Neuf vice-présidents seront Bourguignons, six Francs-Comtois. Des commissions permanentes se tiendront à
Besançon. Pour les fonctionnaires,
aucune mobilité ne sera demandée la
première année. “Je serai la présidente
de tous” rassure Marie-Guite Dufay.
Ni Francs-Comtois ni Bourguignons
ne devraient perdre leur identité. Quant
au nom de la nouvelle région, il sera
désigné avant juillet prochain. E.Ch.
re bisontin sur la première
marche du podium pour ses 39
semaines d’activités recensées.
Il est intervenu à 152 reprises
en commission et 169 fois dans
l’hémicycle, et il a signé 2 143
amendements dont 290 ont été
adoptés. L’an dernier, il était
6ème. Le D.G.S. repasse de la
Franche-Comté au Doubs
Directeur général des services du
Conseil régional de Franche-Comté
depuis 2008, Gilles Da Costa a quitté au lendemain de lʼassemblée plénière ce poste pour devenir lundi
5 janvier D.G.S. du Département du
Doubs. Auparavant, il avait également été directeur général adjoint du
Centre national de la fonction publique
et directeur de lʼinstitut national des
études territoriales (I.N.E.T.) à Strasbourg de 2005 à 2008, et, déjà, sous
lʼère Claude Girard, directeur général des services du Conseil général
du Doubs de 1999 à 2005. Il occupe
aussi des fonctions de bénévole. Il
est président du Comité régional de
cyclisme de Franche-Comté et président du Conseil fédéral de la Fédération Française de Cyclisme. Patrick
Ayache,
ancien D.G.S.
de la Ville de
Besançon,
obtient une
viceprésidence.
Les 15 vice-présidents
Michel
Neugnot (Côte-dʼOr) : finances, ressources humaines transports et
intermodalité.
Laurence Fluttaz (Saône-et-Loire) : culture
Denis Sommer (Doubs) : développement économique, nouvelle croissance, filières et emploi sécurité professionnel et dialogue social territorial
Sylvie Laroche (Jura) : apprentissage et formation professionnelle
Patrick Molinoz (Côte-dʼOr) : jeunesse, vie associative, laïcité, lutte contre
les discriminations, égalité homme-femme et développement économique des
territoires
Frédérique Colas (Yonne) : transition écologique et environnement
Éric Houlley (Haute-Saône) : cohésion territoriale (aménagement du territoire)
Maude Clavequin (Territoire de Belfort) : citoyenneté et évaluation des politiques publiques
Sylvain Mathieu (Nièvre) : bois, forêts, montagnes et parc
Océane Charret-Godard (Côte-dʼOr) : recherche enseignement supérieur
et université
Patrick Ayache (Doubs) : fonds européens et contrat de plan, tourisme et
relations internationales
Lætitia Martinez (Saône-et-Loire) : sports
Stéphane Guiguet (Saône-et-Loire) : lycées
Sophie Fonquernie (Doubs) : agriculture
Denis Hameau (Côte-dʼOr) : économie sociale et solidaire
BESANÇON
DÉMOGRAPHIE
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
Nombre d’habitants
Bourgogne-Franche-Comté
La nouvelle région est peu attractive
L’I.N.S.E.E. vient de publier les derniers chiffres
du recensement de la population dont l’analyse
indique que la nouvelle région BourgogneFranche-Comté est assez peu attractive. Un
constat à nuancer en fonction des départements.
ans la nouvelle région
Bourgogne-FrancheComté, le Doubs est le
plus dynamique des huit
départements sur le plan de
l’évolution de la population. Les
derniers chiffres du recensement que vient de publier
l’I.N.S.E.E., montrent que ce
territoire a gagné 10 635 habitants entre 2008 et 2013, soit
une augmentation de 2,03 % sur
la période de cinq ans. C’est le
Territoire de Belfort qui pointe
en seconde position. Il gagne
2 360 habitants, soit une progression de 1,66 %. Dans ce classement, le premier département
bourguignon arrive à la troisième place. Il s’agit de la Côted’Or qui a vu sa population
croître de 8 153 personnes, ce
qui correspond à une progression d’1,56 %.
La réalité est moins vertueuse
pour les cinq autres départements qui au mieux voient leur
population augmenter légèrement (+ 0,17 % pour la HauteSaône, soit 408 habitants de plus),
et au pire, qui la voient dimi-
D
nuer. C’est le cas de l’Yonne qui
perd 876 habitants (- 0,26 %) et
du Jura (- 0,09 %, 238 habitants).
La Nièvre est le département le
plus marqué par la baisse du
nombre d’habitants en Bourgogne-Franche-Comté. Ce département en perd 5 432, soit un
recul de 2,46 % sur cinq ans.
Malgré tout, la population globale de la nouvelle région augmente de 0,62 % (+ 17 264 habitants) pour s’établir à
2 819 783 millions d’habitants.
Mais cette croissance démographique est molle (par comparaison elle est de + 4 % en
Auvergne-Rhône-Alpes, et de
+ 4,87 % en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées). “Elle est
due au solde naturel. Le fait que
la croissance soit si faible est le
signe que la région est globalement peu attractive. Mais il faut
nuancer ce constat en fonction
des départements” remarque
Patrick Pétour, directeur de
l’I.N.S.E.E. Bourgogne-FrancheComté dont le siège est à Besançon. Il ajoute : “Notre région
représente 4,4 % de la popula-
Les aires urbaines les plus dynamiques sur le plan
démographique de Bourgogne-Franche-Comté se situent
sur l’axe Rhin-Rhône.
tion métropolitaine. C’est la 11ème
région de France. Elle n’a derrière elle que la région CentreVal de Loire et la Corse.”
La particularité de ce territoire est qu’il est fait d’un ensemble
de petites communes de moins
de 500 habitants. Un Bourguignon-Franc-Comtois sur cinq y
vit. “En Bourgogne et en FrancheComté, sept communes sur dix
comptent moins de 500 habitants (contre 54 % en moyenne
en France métropolitaine). Ces
petites communes au nombre de
2 760 rassemblent 20 % de la
population régionale, à peu près
autant que les 12 grandes communes de la région de 20 000
habitants et plus” indique
E
l’I.N.S.E.E. Si entre 2008 et 2013
la population augmente en Bourgogne-Franche-Comté, c’est principalement dans ces petites communes que la croissance est
observée.
En
revanche,
l’I.N.S.E.E. observe un dynamisme dans les aires urbaines
et les pôles d’emplois de Besançon et Dijon, ainsi que tout le
long de l’axe Rhin-Rhône (Dijon,
Beaune, Châlon-sur-Saône et
Mâcon) qui traverse la région.
Une dynamique qui devrait se
poursuivre dans les années à
venir. Selon Patrick Pétour, on
peut penser que “l’axe Besançon-Dijon va constituer un élément d’attractivité de la nouvelle région.” I
Besançon perd, Dijon gagne
ntre 2008 et 2013, Besançon perd des habitants. Leur nombre
est passé de 117 599 à 116 952 cinq ans après. Si la population diminue dans lʼancienne capitale régionale, somme
toute dans de faibles proportions, elle augmente dans la plupart
des communes de la première et de la seconde couronne.
Cʼest le cas de Saône, par exemple, dont le nombre dʼhabitants
est passé de 3 189 en 2008 à 3 317 en 2013. Le constat est le
même pour Miserey-Salines qui progresse de 2 117 à 2 321, pour
la commune de Pirey (1 772 à 2 072), celle de Marchaux (1 030 à
1 208), Nancray (1 233 à 1 310), ou Quingey (1 274 à 1 370). En
revanche, quelques communes de la première couronne perdent
désormais des habitants. Cʼest le cas dʼAvanne-Aveney dont la
population a reculé en cinq ans de 2 375 habitants à 2 306. Thise
est également dans une situation de décroissance (3 237 à 3 136),
tout comme Roche-lez-Beaupré (2 070 à 2 020) ou Devecey (1 402
à 1 374). “La baisse observée dans les pôles urbains profite aux
communes situées dans la périphérie des villes centres et en particulier aux communautés de communes” indique lʼI.N.S.E.E. La
tendance est donc au desserrement urbain qui se traduit “par le
développement des banlieues et des zones périphériques plus
lointaines au détriment des villes centres avec des intensités
variables selon les périodes.”
Si le phénomène vaut pour Besançon, il est moins marqué à Dijon.
La ville bourguignonne continue de gagner des habitants puisque sa population est passée de 151 576
Une baisse en 2008 à 153 003 en 2013. Dans le même temps,
somme
la périphérie de la capitale régionale gagne aussi
des habitants. Cʼest le cas par exemple de Chevitoute
gny-Saint-Sauveur
qui voit sa population passer de
raisonnable.
9 788 à 10 486 personnes. LʼI.N.S.E.E. avance une
explication à ce décalage entre Dijon et Besançon.
“Besançon est au cœur dʼun réseau de villes où
sʼinstallent les ménages. Un couple biactifs dont
lʼun travaille à Vesoul et lʼautre à Besançon sʼinstallera
par exemple à Rioz, sur lʼaxe Besançon-Vesoul.” G
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BESANÇON
SOLIDARITÉ
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
Au C.H.U. de Besançon
“Traces de vies” : des mots
sur les maux d’enfants malades
L’association “Traces
de vies” accompagne
les enfants gravement
malades. Christelle
Cuinet, biographe,
rencontre les jeunes et
écrit avec eux un livre,
souvent personnel, qui
est ensuite publié. Un
remède pour s’évader
du lit d’hôpital.
a médecine évolue.
L’hôpital avec. Depuis
2011, l’association “Traces
de vies” intervient au
C.H.R.U. de Besançon et Dijon
pour accompagner les enfants
malades dans leur combat au
sein du service d’hémato-oncologie de Besançon. Avec ces
enfants atteints de cancer ou de
leucémie, une biographe noue
le contact. Objectif : leur faire
raconter une histoire, pas toujours la leur, afin de les déconnecter du monde des blouses,
des piqûres, des traitements.
Il y a encore quelques années,
cette idée paraissait saugrenue. ler. Je me souviens de Jules (12 de l’accueil des familles en déve- histoire.” Après quelques
“Aujourd’hui, on ressent les effets ans) qui a remonté la pente grâ- loppant des projets novateurs minutes, les langues se délient.
bénéfiques chez l’enfant, témoigne ce au livre” dit-il. Le médecin pour améliorer le quotidien des “Un enfant qui était renfermé
le docteur Emmanuel Plouvier. est le président d’honneur de patients.
parlait plus d’1 h 15 sans disC’est un moyen pour eux parfois cette association. Aujourd’hui, Touchée après avoir accompa- continuer” rapporte Christelle
de s’approprier leur maladie car les cancers et les leucémies sont gné une de ses amies en fin de Cuinet. “Ces enfants sont d’une
ils ont peu l’occasion d’en par- mieux soignés chez les enfants. vie, elle a décidé de se mobili- maturité incroyable, ajoute
Près de 80 % guérissent notam- ser pour les jeunes enfants Emmanuel Plouvier. Ils ont une
ment lorsque le diagnostic est
malades. Après philosophie et nous fascinent.
réalisé assez tôt. “Ce livre est
l’accord du person- Ils acquièrent une maturité extraun pari sur l’avenir, une façon Un appel nel hospitalier et des ordinaire.”
amedi 6 février, une soirée- de laisser une trace de leur pas- aux dons parents, elle ren- L’histoire de “Liv et la pierre de
contre les jeunes Jade” publiée par Salomé, 10 ans
concert au Scènacle est sage à l’hôpital” ajoute le chef
est lancé. patients dont cer- et demi, guérie depuis, est fabuorganisée par Hamid Asseila et du service. Christelle Cuinet
cet avis. Professeur de
tains ne sont pas leuse. “Son héros trouve un colles étudiantes de lʼI.U.T. Info partage
lettres dans un lycée de Dole,
sortis de l’hôpital lier de pouvoir au fond de l’océan.
com avec plusieurs groupes en elle est à l’origine de la création
depuis plusieurs Sa mère sera victime d’un acciacoustique, dont les bénéfices de l’association qui a notammois. “C’est un tra- dent mais survivra grâce à une
seront reversés à Traces de ment reçu le prix Laurettevail d’écriture où je fleur magique trouvée au fond de
demande à l’enfant l’océan. Comble : Liv perdra le
Vies. Lʼhoraire nʼest pas enco- Fugain qui soutient les initiatives du personnel hospitalier
d’inventer un héros collier le magique ! Un drame ?
re précisé. I
pour l’amélioration des soins et
et de raconter son Non, car Liv le voit comme un
Christelle
Cuinet,
biographe, et
Emmanuel
Plouvier, chef
du service
pédiatrique
d’hématooncologie
au C.H.R.U.,
présentent un
livre rédigé
par un enfant
malade.
L
S
Soirée solidaire
TOURISME
signe du destin : ce collier aidera un autre enfant et elle n’aura
plus de problème” narre la biographe. Publié par un imprimeur
de Baume-les-Dames, l’ouvrage
illustré par les dessins de Salomé a été remis à ses parents dans
la collection “La petite fabrique
de héros”. Ces ouvrages sont personnels. Souvent, les héros n’ont
pas de cheveux. Un peu comme
eux. “Les enfants sont souvent
fiers et acceptent que leur ouvrage soit distribué dans les C.D.I.
de leur école. Cela les valorise.”
Le témoignage de Baptiste, 15
ans, illustre le bienfait de ses
entretiens : “Écrire un livre, c’est
comme passer dans une bulle. Ce
livre, ça a été ma bulle, mon univers et mon jardin secret que je
cultivais presque seul. Une échap-
patoire qui me donnait une énorme satisfaction et qui permettait
pour quelque temps, de se sentir
quelqu’un, une personne qui
accomplissait quelque chose, une
œuvre. Il m’a permis de garder
confiance en moi et en mes capacités. De ne pas me laisser aller
dans l’abandon à la maladie”
raconte le jeune garçon.
Le nouveau défi de l’association
reconnue d’intérêt général : récolter des dons pour maintenir ce
service. Avec leur plume, les
enfants s’envolent. Ils échappent, un temps, aux maux. I
E.Ch.
Renseignements :
www.tracesdevie.fr
ou 06 08 06 72 15
Partenariat
Les filles de l’E.S.B. ambassadrices du tourisme
Un
partenariat
noué entre
le club de
handball de
l’E.S.B.-F. et
l’Office de
tourisme et
des congrès
de
Besançon
dans le
bateaumouche
“Le
Battant”.
Le club de handball bisontin a noué un partenariat avec l’Office de
Tourisme. Objectif : que la ville rayonne à travers le sport.
our la plupart, les handballeuses de l’E.S.B.-F.
n’avaient jamais vu sous
cet angle la Citadelle de
Besançon.
Mercredi
16 décembre, les joueuses de
L.F.H. sont montées à bord du
bateau-mouche “Le Battant”
pour une balade de nuit d’une
heure sur le Doubs. C’était
l’occasion pour le club de formaliser avec l’Office du tourisme et des congrès de Besançon
un partenariat pour la saison
P
2015-2016. Objectif : faire rayonner la ville de Besançon à travers le sport. “Le sport est un
excellent vecteur de communication” rapporte Michel Josse,
trésorier de l’Office
du tourisme qui a
Assurées signé une convention en présence
de se
du président du
maintenir. club Denis Weber.
C’est aussi un
moyen pour les
handballeuses de
mieux connaître leur ville.
Sportivement, l’équipe coachée
par Raphaëlle Tervel est assurée de se maintenir au plus haut
échelon national. Avec ce ticket
en L.F.H. pour la saison prochaine, le club peut ainsi préparer sportivement et financièrement le prochain exercice.
Et ainsi briller l’année prochaine.
Des écharpes, de couleur rouge
avec le sigle “Besançon” ont été
offertes aux handballeuses pour
promouvoir leur ville. I
BESANÇON
COMMERCE
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
13
EN BREF
Joaillerie
Nathalie fait briller sa joaillerie à Paris
Joaillière de luxe installée rue des Granges
à Besançon, Nathalie Bonnemaille a créé un
penditif d’exception. Il lui a permis de remporter
le prix du public face aux meilleurs créateurs.
Une juste récompense pour cette artiste.
Emploi
Fin novembre, le nombre
de demandeurs d’emploi
de catégorie A inscrits à
Pôle emploi s’établit à
57 812 en Franche-Comté.
Ce nombre diminue
d’1,5 % par rapport à fin
octobre 2015 (soit - 898).
Sur un an, il est en baisse
de 1,8 %.
Conférence
es belles histoires débutent parfois par hasard.
Celle de Nathalie Bonnemaille en fait partie.
Dans l’arrière-cour du 65 de la
rue des Granges, là où se situe
son atelier de création “Si T’es
d’Or”, la Bisontine travaille la
matière, imagine ses futures
œuvres, les dessine, les assemble
puis les met en lumière. Les
paillettes, très peu pour elle.
Nathalie n’est pas rompue aux
concours. Mais là, suite à un
article paru dans la presse spécialisée sur son penditif réalisé en cours d’année, Nathalie
reçoit - et ce n’est pas un hasard
- un appel de Myrtille Mousson,
organisatrice du plus grand
salon de joailliers-créateurs en
France.
À 40 ans, la Bisontine se voit
offrir l’opportunité de participer à l’exposition parisienne
(c’était en novembre) “Mes créateurs joailliers” à Saint-Germain-des-Prés. Dans sa valise,
Nathalie part avec son bijou
pensé sur le thème imposé des
“4 saisons”. Montant estimé :
L
environ 15 000 euros. Il s’agit
d’un exceptionnel pendentif en
forme de violon avec une base
en or gris, entièrement pavé de
pierres précieuses comme le diamant blanc, l’émeraude, le saphir
rose, jaune et bleu, le grenat ou
encore le rubis rappelant les
couleurs saisonnières. Très vite,
il tape dans l’œil du public… et
de la ministre de l’Industrie et
de l’Artisanat Martine Pinville. “La ministre a également
apprécié le collier que je portais
et que j’ai créé. Mais celui-ci, je
le garde, car il est fait avec une
pierre héritée de ma
grand-mère…”
Dans ses témoigne l’artisan.
balades La joaillière a poussé sa créativité jusen nature qu’à inclure à la
chaîne du pendenqu’elle
tif une portée avec
puise
les premières notes
des quatre saisons
ses
de Vivaldi ornées de
idées.
magnifiques diamants noirs. Résultat, elle rafle l’un
des trois prix : celui
TRANSACTION NEUF
et
Nathalie
Bonnemaille,
joaillière rue
des Granges
à Besançon,
primée au
niveau national pour son
penditif
“4 saisons”.
du public devant un parterre
d’artistes français plus originaux les uns que les autres.
“Lorsque j’ai vu les œuvres des
autres créateurs, je ne pensais
avoir aucune chance de gagner.
Je pensais également être hors
sujet car j’étais complètement
décalée. Ce concours m’a mis la
pression car il fallait se confronter aux collègues” se souvientelle. La Franc-Comtoise est une
des rares à réaliser son bijou de
A à Z : “J’étais la seule à tout
faire, du dessin au sertissage.”
Si son penditif n’a pas trouvé
de client (l’exposition s’est déroulée au lendemain des attentats
de Paris), elle espère le vendre.
Pour le reste, Nathalie ne
manque pas d’inspiration. C’est
dans ses balades en nature
qu’elle puise ses idées. “Rien
n’est plus harmonieux que la
nature” confie cette femme énergique.
Formée au lycée de Morteau,
titulaire d’un brevet professionnel de joaillière, Nathalie
dit adorer “casser les cadres.”
Chef de son atelier depuis 10
années, après avoir travaillé
dans un atelier suisse, elle
répond aux clients désireux de
créer une alliance, une bague,
des boucles d’oreille… à leur
image. Originalité et savoir-faire : les clés de la réussite de “Si
t’es d’or”. I
“L’entreprise : une bonne
nouvelle pour l’avenir de
la planète ? Développer
des pratiques et des
produits éthiques ou
verdir des actions ?”. Tel
est le thème de la
conférence-débat vendredi
15 janvier à 20 h 30 au
Centre Diocésain de
Besançon (18, rue
Mégevand) avec Cécile
Renouard, membre du
Conseil scientifique Fondation Nicolas Hulot.
Entrée libre.
Brioches
L’opération brioches de
l’A.D.A.P.E.I. a permis de
récolter 384 000 euros
dans le Doubs. Cet argent
permet de réaliser des
actions au profit des
personnes accompagnées
dans les établissements.
C.R.I.J.
“Tout savoir sur les
métiers de l’animation et
du sport” : mercredi 20
janvier à 14 heures au
C.R.I.J. Franche-Comté,
27, rue de la République.
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14
‘ ‘
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
AMÉNAGEMENT
L’humeur
Place de la Liberté
À quand un nouveau parking ?
Rue de Belfort, on attend
toujours que le parking
de la place de La Liberté
soit étendu. Le maire en
aurait fait la promesse
lors des élections
municipales de 2014.
uraliste rue de Belfort, Philippe Roussey ne croit plus
à l’extension par les services
de la Ville du parking de la
place de la Liberté pour lequel
il plaide depuis plus de 8 ans maintenant. “Jean-Louis Fousseret est passé
avant les élections municipales de 2014.
À l’époque, il nous a fait la promesse
que le parking se ferait. Depuis, nous
n’avons plus de nouvelles. Je suis certain que cet aménagement ne verra pas
B
Le parking de la place de Liberté pourrait être étendu sur une cour voisine.
EN BREF
Improvisation
Samedi 30 janvier à
20 heures, salle Cana
du Centre diocésain
de Besançon : “Catch
impro”. Le Catch
impro est un
spectacle théâtral
dynamique joué par
des comédiens
improvisateurs
confirmés. Dès que
l’arbitre annonce le
titre, les comédiens
improvisateurs n’ont
que cinq secondes de
réflexion avant de
commencer à créer
une histoire ensemble
tantôt poétique,
tantôt fantastique et
souvent drôle…
Billetterie et
réservations :
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au 03 81 80 79 12.
Exposition
Vendredi 29 janvier
à 17 heures au
Centre diocésain,
conférence “La Syrie,
de l’Antiquité au
début du XXIème
siècle. Un pays, un
peuple, un
patrimoine dans la
tourmente” par
Annick NeveuxLeclerc, chargée de
mission au Musée du
Louvre. Au profit de
l’association Yalla
pour les enfants
syriens. Entrée libre.
ARGENT PUBLIC
Autrement
le jour” soupire Philippe Roussey, le
gérant du Totem.
Il est un peu le porte-parole de la grogne
des commerçants du quartier qui s’est
cristallisée autour du problème du stationnement. C’est connu, les promesses
n’engagent que ceux qui les écoutent !
Pourtant, du côté de la municipalité,
on affirme que le sujet n’est pas tombé aux oubliettes. “Le dossier est
d’actualité” apprend-on auprès des services de la mairie qui précisent qu’une
L
e discours de Jean-Louis
Fousseret lors des vœux
communs à la Ville et à
l’Agglo le 8 janvier était, certes
long, mais empreint d’une certaine sincérité. Il faut dire
que les événements dramatiques qu’a vécus la
France l’an dernier
ont singulièrement
orienté le ton de ces
vœux au cours desquels le maire de
Besançon a marte-
réunion de concertation aura lieu prochainement avec les acteurs du quartier. La réflexion qui est cours ne concerne pas seulement la place de La Liberté.
“L’idée est plus globale. L’objectif est de
voir ce qu’il est possible d’aménager sur
la rue de Belfort” ajoutent les services
de la municipalité.
Échaudé, Philippe Roussey
est sceptique. Il attend la
“Il
preuve de la volonté de la
mairie de mener à bien ce suffirait
projet. Car selon lui, la quesde
tion du stationnement est
devenue cruciale dans le
casser
quartier. Pour l’instant, les
aménagements qui ont été un mur.”
faits ont plutôt tendance à
limiter les places de parking
qu’à les augmenter. “La ville a mis des bittes partout.
Il y a de moins en de places.
lé qu’après ces événements,
“on ne peut plus, on ne doit
plus faire de la politique comme avant.” Un aveu maintes
fois entendu dans la bouche
de tous les hommes politiques
en place depuis plusieurs
décennies et qui veulent
aujourd’hui soudain, faire de
la politique “autrement”. Mais
comment ? À cette question,
aucun d’entre eux n’a encore
su apporter une réponse
concrète. G
Quand il n’y aura plus de magasin, au
moins le problème sera réglé” ironise
le commerçant.
La solution qu’il défend depuis longtemps et qu’il a soumise à la Ville ne
nécessiterait pas de gros travaux. Elle
consiste à étendre sur une cour fermée
qui appartient à la municipalité le petit
parking de la place de la Liberté (à la
jonction entre la rue de la Liberté et
la rue des Deux-Princesses). La cour
en question se situe derrière le bâtiment des anciens combattants. Inoccupée pendant longtemps, elle est ouverte actuellement à l’association des
Jardins Familiaux. “Il suffirait de casser un mur pour en faciliter l’accès” ditil. Cela ne réglerait pas complètement
le problème du stationnement sur le
quartier, “mais une vingtaine de places
de parking en plus, ce serait déjà une
bouffée d’oxygène.” Affaire à suivre. I
Barbara Romagnan à la dernière place
Tout sur le revenu de nos parlementaires
L’organisation “Transparency International France” a
décortiqué les revenus des députés et des sénateurs
français. Hormis les revenus liés à son mandat, c’est
le député Frédéric Barbier qui touche le plus de
revenus annexes. La Bisontine Barbara Romagnan
ferme la marche, Annie Genevard est deuxième.
e député écologiste Éric
Alauzet est le deuxième
parlementaire du Doubs
dans le classement de ceux qui
perçoivent le plus de revenus
annexes, en plus de ceux qu’il
perçoit en tant que député : il a
perçu en 2015, comme tous ses
collègues parlementaires, la somme de 63 600 euros en tant que
député et a déclaré également
42 000 euros pour l’année en
tant que médecin, une activité
qu’il a conservée à temps partiel. À la date de son élection en
tant que député, Éric Alauzet
touchait encore 31 200 euros par
an en tant que vice-président du
Conseil général du Doubs,
6 000 euros par an en tant que
conseiller municipal délégué de
Besançon (il continue à les percevoir), 11 400 euros par an en
tant que président du Sybert et
9 000 euros par an en tant que
vice-président de la communauté
d’agglomération du Grand Besançon. Des fonctions qu’il n’exerce
plus. “L’exploitation des décla-
L
rations d’intérêts permet de fournir des informations objectives
sur ceux qui nous représentent
et de dissiper certaines idées
reçues. En effet, sur l’ensemble
des 925 députés et sénateurs,
55 % n’exercent pas plus d’une
activité en parallèle de leur mandat, dont 307 qui n’en déclarent
aucune” indique l’organisation
Transparency.
Le premier des parlementaires du
déclarant les
Le premier Doubs
revenus annexes les
est le
plus élevés est le
député socialiste
député
Frédéric Barbier.
socialiste Comme tous les
députés, il a perçu
Frédéric
63 600 euros nets
Barbier.
en 2015 et à côté de
cela, l’élu montbéliardais a perçu
37 100 euros au
titre de sa profession de cadre
E.R.D.F-G.R.D.F. À
la date de son élec-
Le député écologiste Éric Alauzet déclare par exemple
42 000 euros de revenus annexes en plus de ses revenus
de député (photo archive L.P.B.).
tion à l’Assemblée Nationale en
2015, il déclarait également
23 532 euros par an en tant que
conseiller général.
Le sénateur Jean-François Longeot est le troisième de la liste :
63 600 euros par an en tant que
sénateur, auquel il convient
d’ajouter 16 325,40 euros par an
en tant que maire d’Ornans et
13 865,76 euros par an en tant
que président du Syded du Doubs
(syndicat d’électricité), soit
30 191 euros par an de revenus
annexes en plus de ses revenus
de sénateur. Suivent dans le clas-
sement du Doubs Martial Bourquin avec 27 845 euros par an
de revenus annexes, le sénateur
Jacques Grosperrin (3 060 euros
par an liés à son mandat de
conseiller municipal d’opposition).
Les deux seuls parlementaires
du Doubs à ne déclarer aucun
revenu annexe sont le député
L.R. Marcel Bonnot et la députée socialiste Barbara Romagnan, farouche partisane du mandat unique.
L’organisation Transparency est
allée plus loin encore dans
l’analyse. Selon cette dernière,
“certaines activités, bien
qu’exercées par une minorité de
parlementaires, engendrent des
risques importants de conflits
d’intérêts. L’outil permet par
exemple d’identifier 79 parlementaires (8,5 %) qui perçoivent
plus de 50 000 euros par an de
revenus annexes, dont 18 qui perçoivent plus de 100 000 euros.
Concernant les cumuls d’activités,
71 parlementaires (8 %) déclarent plus de 5 activités annexes.
Au total, 3 % des parlementaires
(14 sénateurs et 9 députés) déclarent plus de 10 activités annexes,
dont 6 qui en cumulent plus de
20.” Le “pompon” est atteint par
le sénateur Serge Dassault qui
cumule 22 activités annexes qui
lui rapportent 655 082 euros par
an de revenus annexes.
En matière de cumul des mandats, on constate que plus de
70 % des mandats et fonctions
électives déclarées sont des fonctions exécutives locales (maires,
présidence et vice-présidence de
Conseil régional, départemental, d’intercommunalités, de syndicats mixtes…). Les parlementaires sont donc encore peu
nombreux à anticiper la loi qui
interdira, à partir de 2017, le
cumul entre un mandat parlementaire et un mandat exécutif local. I
J.-F.H.
BESANÇON
UNIVERSITÉ
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 15
Examen
“Le concours de médecine
n’est pas une boucherie”
1 167 candidats de l’Université de Franche-Comté réunis à
Micropolis pour le concours du premier semestre. Beaucoup de
candidats, peu d’élus : 176 places en médecine, 71 en pharmacie,
23 en dentaire, 50 pour les kinés… Le tournant d’une vie.
ls savent de quoi ils parlent. En 1977, alors sur les
bancs de faculté Cochin à
Paris, Emmanuel Samain
passait le concours de première année de médecine. 39
ans plus tard, le doyen de l’U.F.R.
Sciences médico-sociales et pharmaceutiques à Besançon et son
collègue, le professeur Bernard
Paratte, regardent d’un œil bienveillant les 1 167 élèves de première année plancher sur leur
feuille d’examen. “Forcément
que l’on se souvient de son premier concours et du stress. On
s’attache donc à organiser un
examen qui soit équitable pour
tous les élèves” poursuit Bernard Paratte, directeur des
études de médecine. À son
époque, le concours était tout
aussi dur : 750 candidats pour
110 places. S’il est organisé à
Micropolis, c’est parce qu’il est
impossible à la faculté de disposer d’une salle aussi vaste.
Elle loue l’espace. Dans d’autres
facs, les concours se déroulent
I
dans différents amphis.
Mercredi 16 décembre, premier
jour des épreuves, les mines des
élèves étaient fermées. Arrivé
une heure avant le début de
l’épreuve, Victor - 18 ans - grille
une dernière cigarette sur le
parking de Micropolis. “Je n’ai
pas le droit de me planter… Cela
fait plus d’un mois que je ne
lâche pas mes cours, que je me
lève à 6 heures du
matin” dit-il. Comme ses camarades,
Les
c’est le grand renrecalés dez-vous.
Et
l’impressionnante
rebonsalle d’examen ne
dissent. fait pas retomber la
pression. Six allées
et des tables à perte de vue permettent
d’accueillir le millier
d’élèves. Une petite
dizaine - seulement
- manque à l’appel.
“C’est la huitième fois
que nous organisons
les épreuves à Micro-
polis” rapporte le professeur
Paratte, à l’organisation de
l’événement. Comment faisaitelle auparavant ? Elle organisait dans des amphithéâtres distincts. “Pour un concours, nous
souhaitons l’équité, que chacun
dispose de la même information
au même moment. Voilà pourquoi nous sommes ici.”
Environ 70 personnes, dont 36
retraités de l’Éducation nationale assurent la distribution et
le relèvement des copies mais
aussi la surveillance. Pour leur
première année, les candidats
planchent sur des Q.C.M. “C’est
équitable pour les départager”
témoigne un professeur.
Pour beaucoup, la première
année est celle où l’on recrache
tous ses cours. “Faux, c’est un
socle pour les années à venir”
corrige le professeur Samain.
Le concours est toujours aussi
sélectif, cassant. Le professeur
se refuse à cette analyse : “Ce
n’est pas la boucherie comme
certains voudraient le laisser
Quelques minutes avant le début du concours de première année commune aux études
de santé (P.A.C.E.S.) pour les étudiants de Besançon à Micropolis.
entendre. Il y a 22 % de réussi- te dans ce domaine de reclas- par les “tuteurs”. Cette première
te (sur 1 200). Sur 55 % de redou- sement. Parmi ceux mis sur la année, pour certains un enfer,
blants l’année suivante, 43 % touche, 46 % iront en licence, pourrait évoluer… Quand ? Peu
ont réussi. Les autres ont été 20 % en soins infirmiers, 16 % de professeurs assument à visaréorientés. Et cela fonctionne en D.U.T. et 10 % dans d’autres ge découvert le niveau d’angoisse
plutôt bien” assure-t-il. 176 iront professions paramédicales.
engendré par ce concours. C’est
en deuxième année de médeci- Réussir du premier coup concer- une forme de rite de passage.
ne, 71 en pharmacie, 23 en den- ne une vingtaine d’élèves pour Un rite de souffrance.
taire, 26 en maïeutique, 50 en la médecine. Souvent de très Par bonheur, les premières
kinésithérapie, 6 en ergothéra- bons éléments qui ont eu une années de Besançon ne doivent
pie, 5 en psycho.
mention “Très bien” au bac ou pas se battre pour rentrer dans
Des passerelles sont également qui possèdent un an d’avance. un amphi bloqué par les étupossibles pour rejoindre ensui- “Il faut devenir une machine et diants de 2ème année. Le second
te une licence pour les recalés répondre de façon automatique. semestre débute. Une nouvelle
et inversement pour ceux qui C’est comme si on travaillait à pression à supporter jusqu’à la
ont
réalisé
une
école la chaîne” se décourage un élè- fin de l’année… I
d’ingénieurs. L’Université de ve qui a passé le concours blanc
E.Ch.
Franche-Comté serait à la poin- organisé quelques jours plus tôt
16
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
COMMERCE
Reconversion
De la restauration rapide
au prêt-à-porter enfants
Ancien directeur d’un McDonald’s, Jean-Marc Corandi a pris un virage
à 180° pour se reconvertir dans la vente de vêtements au centre-ville
de Besançon. Il vient d’ouvrir “La compagnie des petits”.
près 20 ans passés dans
la restauration rapide,
Jean-Marc Corandi a estimé que le temps était venu pour
lui de découvrir de nouveaux
horizons et surtout, de devenir
son propre patron. À 43 ans, il
a donc quitté son poste de directeur d’un restaurant McDonald’s
à Gray pour se lancer dans le
commerce. Qui plus est, au
centre-ville de Besançon. Alors
que l’on dit parfois le centre
moribond par rapport aux zones
périphériques, lui est persuadé du contraire. “Les magasins
“La compagnie des petits” sont
en général plus rentables en
centre-ville qu’en zone” atteste
le nouveau franchisé qui a
ouvert son magasin au cœur du
“carré d’or” bisontin, 35, Grande rue. Avec cette ouverture, il
allie son expérience de manager au statut, nouveau pour lui,
de gérant. “Les années que j’ai
passées dans la restauration
m’ont donné les clés pour manager des équipes. À Gray, je dirigeais une équipe de 35 personnes,
c’est très formateur. Mais au
A
bout de 20 ans de maison, j’avais
envie de faire autre chose. Pour
moi, le changement, c’était maintenant… J’avais envie de changer de vie et de rythme de vie”
sourit le jeune homme.
L’arrivée récente de deux jeunes
enfants dans la famille Corandi a scellé le choix de Jean-Marc.
“Ce sont eux qui
m’ont inspiré et
Jean-Marie m’ont donné
l’idée de me lanCorandi
cer dans le prêtpoursuit son à-porter enfants.
implication J’ai ensuite trouvé cette franchiau C.J.D.
se qui me correspond bien. J’ai
trouvé ce que je
cherchais : une
franchise solide
qui a du métier,
des gens passionnés par leur
métier, de vrais
rapports
humains.” Pour
créer son entreprise, Jean-Marc
Corandi a reçu le
soutien de B.G.E. et d’Initiative
Doubs qui lui ont permis de
décrocher des aides publiques.
Parallèlement à son métier
d’entrepreneur, Jean-Marie
Corandi poursuit également son
implication au C.J.D. de Besançon (Centre des Jeunes Dirigeants) où il peaufine ses
connaissances en management.
“Le C.J.D. nous apporte aussi
une vraie ouverture d’esprit.”
Il existe environ 130 magasins
“La compagnie des petits” en
France. La franchise existe
depuis 1991. Le magasin de
Jean-Marc Corandi déroule ses
portiques sur 60 m2 et propose
toute la mode enfants de 0 à 12
ans. Dès son ouverture, JeanMarc Corandi a pris son adhésion à l’Union des commerçants
de Besançon. Une manière de
plus de montrer que désormais,
il fait partie de la grande famille du commerce bisontin de
centre-ville. Et compte bien
prouver que ce dernier a encore un bel avenir. I
J.-F.H.
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Dans son nouveau métier, Jean-Marc Corandi sera épaulé par son épouse Yvelise.
COMMERCE
Restaurant
Catherine Sibille
croque sa reconversion
La Bisontine a créé une “cantine végétarienne” après avoir passé 25
ans à vendre de la viande comme assistante commerciale. Récompensée par l’A.F.P.A. pour sa reconversion réussie, elle s’éclate.
arce que chacun a le droit à plusieurs
vies professionnelles, l’ A.F.P.A (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) a récompensé le lauréat franc-comtois de l’année 2015. Le
vainqueur est l’enseigne “Basilic Instant”, un
restaurant situé au 93, rue des Granges à
Besançon tenu par Catherine Sibille.
Le parcours de cette femme âgée de 54 ans
est remarquable. Sa réussite également. Après
25 années passées comme assistante commerciale dans le secteur de la viande, Catherine Sibille ose une reconversion professionnelle à 52 ans. “C’était le moment ou jamais.
J’avais fait un constat : on ne peut pas vendre
de la viande de qualité à bas prix et sans maltraitance” dit-elle. La pression managériale
et le “vendre à tout prix” ont raison de sa motivation professionnelle. Elle décide de se reconvertir en créant sa propre entreprise : une
cantine végétarienne. “Oui, c’est l’opposé,
admet-elle. Et voir les gens prendre du plaisir à manger, c’est mon bonheur.”
Dans des plats de nos grands-mères, avec des
aliments du jardin (90 % sont biologiques),
Catherine mijote des mets succulents intégralement préparés par ses soins, de l’entrée
au dessert. Lors de notre visite, crumble de
brocolis à la cacahuète, lasagnes poireaufenouil, gratin de pommes de terre et patate
douce étaient au menu. Ils peuvent être consommés sur place ou à emporter. “Le bouche à
P
Catherine
Sibille a
créé, à 54
ans, un restaurant
végétarien
au 93, rue
des Granges
à Besançon.
Une reconversion
réussie.
oreille fonctionne très bien même si j’ai encore très peu communiqué” se réjouit la chef de
maison, dont les tables affichent complet le
midi.
Pour en arriver là, elle a bénéficié via Pôle
Emploi d’un stage dans une cantine végétarienne à Dijon. Cette expérience l’a confortée
dans son projet. La B.G.E. l’accompagne ensuite dans sa création et gestion d’entreprise.
Une formation de 5 mois en 2013 au centre
A.F.P.A. de Besançon lui permet ensuite de
maîtriser les techniques du métier de la restauration et particulièrement les règles
d’hygiène et de sécurité. En parallèle, elle
recherche et trouve un local. Tous les éléments
sont réunis. Deux ans plus tard,
l’aventure se poursuit, les comptes
Du local sont positifs. Sa principale récompense : “Avoir instauré dans cetet fait
te cantine un bel état d’esprit qui
maison. permet au client de “souffler” un
peu tout en se régalant.” En
revanche, l’entrepreneuse ne compte pas ses heures.
Ouvert du lundi au samedi, le restaurant propose un buffet à volonté. Soupes et plats chauds peuvent être emportés. Compter
14 euros pour le buffet à volonté.
Et 3,50 euros le dessert fait maison. “Basilic Instant” attend les
E.Ch.
gourmets. I
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18
LE CAHIER FORMATION
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
PARCOURS DE JEUNES
En début d’année, c’est souvent le moment pour les jeunes de choisir leur avenir professionnel. Dans ce cahier formation élaboré en partenariat avec plusieurs
organismes de formation de la région, La Presse Bisontine a choisi des formations qui la plupart du temps mènent à un emploi. Dans des domaines aussi variés
que le commerce, la sécurité, l’immobilier, l’artisanat, l’aménagement de l’espace, l’assistance de gestion ou encore le service aux personnes, voici le parcours
de quelques jeunes qui ont trouvé leur voie, en dehors de l’enseignement dit “classique”.
BESANÇON G Business
E.C.D.E. : L’ÉCOLE DES CADRES
Les cycles Bac + 5, Manager de Business Unit et
Manager en Marketing, Communication et E-business
s’adressent à tous ceux qui ont envie de contribuer
au développement économique d’une entreprise.
cole du groupe F.C.F., l’E.C.D.E. sion par des parallèles école-entreprise. Ils
(École des Cadres et Dirigeants pour sont ensuite présents à 70 % du temps en
Entreprendre) accueille 110 étudiants entreprise” poursuit Magali Thomas.
sur son site de Besançon à Palente. Les deux formations ont des objectifs dif“Nous sommes partis du constat que beau- férents. La filière Manager de Business Unit
coup de P.M.E. franc-comtoises rencontrent propose une formation transversale en gesdes difficultés à recruter de jeunes
tion d’entreprise, avec une partie spécifique
talents polyvalents et autonomes
au développement commercial
pour participer à leur développeet l’autre en management des
ment économique. Nos formations
organisations. Le second titre,
répondent spécifiquement à ce besoin” 80 % des
Manager en Marketing, Comobserve Magali Thomas, conseillère entreprises
munication et E-business, peren recrutement et formation à
met le développement et la mise
embauchent en place de stratégies de coml’E.C.D.E.
Le recrutement se fait à partir d’un suite à
munication.
Bac + 3, qu’il soit technique ou comÀ la sortie, 80 % des étudiants
mercial. Tous les profils sont admis- l’alternance. ayant suivi effectué leur forsibles. “L’intégration se fait sur dosmation à l’E.C.D.E. sont consersier et concours d’entrée avec épreuve
vés par leur entreprise à l’issue.
écrite et entretien de motivation. Le
Mieux : un quart des contrats
candidat doit ensuite, avec notre accom- de professionnalisation sont signés direcpagnement intensif, trouver une entreprise tement en C.D.I. Des journées Portes
d’accueil. Les formations se déroulent en Ouvertes sont organisées à l’E.C.D.E. le
alternance, afin d’accélérer leur progres- 20 février prochain. G
É
“
> TÉMOIGNAGE
Alice Grenier, 24 ans
Bisontine, Alice Grenier a intégré
l’E.C.D.E. en octobre 2014 et est
actuellement en dernière année.
Elle a été embauchée en contrat de
professionnalisation dans une grande entreprise de nettoyage industriel du Grand Besançon en tant
qu’assistante commerciale. “J’ai
fait tout mon parcours postbac en
alternance note la jeune fille :
B.T.S., licence puis Bac + 5 de
Manager de Business Unit.
L’E.C.D.E. nous apporte les outils
et connaissances que je mets ensuite en application en entreprise.”
En intégrant ce Bac + 5, Alice a été
embauchée en contrat de professionnalisation C.D.I. “Quand on
est en formation en alternance, on
est avant tout de vrais salariés, pas
que des étudiants” souligne la jeune fille qui terminera son cursus en
juillet prochain, diplôme en poche,
espère-t-elle, et un contrat de travail confirmé.
Alice Grenier est dernière année de Bac + 5 Manager de Business unit.
“
LE CAHIER FORMATION
19
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
BESANÇON G Du B.T.S. au Bac + 5
> TÉMOIGNAGE
Maxime Bonnot, 22 ans
Maxime Bonnot, 22 ans, est chargé d’affaires en immobilier dans un grand cabinet de gestion de patrimoine, basé à Dijon et à Besançon. Ce Bourguignon d’origine est donc habitué à travailler à cheval entre les deux ex-régions qui n’en forment plus qu’une aujourd’hui. Il a intégré l’Est’M à la rentrée dernière suite à une licence “banque” en alternance
qu’il a suivi à l’Université de Bourgogne. S’il a choisi l’école bisontine, c’est “pour me
permettre d’approfondir les connaissances que j’avais acquises jusque-là, devenir plus
pointu et plus perfectionniste” note l’ambitieux jeune homme qui suit actuellement cette
formation Bac + 3 “chargé d’affaires en immobilier”. Lui qui a connu durant son parcours
un B.T.S. au sein de l’Éducation nationale, une licence à l’Université et cette fois-ci cette
formation dans une école privée peut objectivement comparer les trois. Pour lui, il n’y a
pas photo : “Les cours sont beaucoup plus enrichissants ici car les intervenants ont une
vision concrète de la vie d’une entreprise.” Maxime Bonnot a déjà sa petite idée sur son
avenir : “Je me vois déjà chef d’entreprise” dit-il.
EST’M ET PIGIER : APPRENDRE
LES MÉTIERS DE L’ENTREPRISE
L’EST’M (École Supérieure du Tertiaire et de ses Métiers)
et l’école Pigier proposent des parcours de formation allant du B.T.S.
au Bac + 5 en alternance ou en formation initiale.
duel de formation) ou en C.S.P.
(reclassement professionnel). “Nous
recrutons nos étudiants à l’issue
de tests écrits et d’entretiens collectifs. Le comportement du jeuT.S. assistant de ges- ne compte énormément et nous
tion, management des sommes particulièrement sélectifs
unités commerciales, dans nos formations assurances et
négociation relation immobilier” souligne Laurine Petitclient, chargé d’affaires en immo- clerc, conseillère en recrutement
bilier, assurance, Bac + 3 gestion- Pigier et EST’M.
naire des ressources humaines ou Pour les étudiants qui intègrent une
responsable du développement des formations en contrat de procommercial, Bac + 5 manager du fessionnalisation, aucun frais de
développement… Les métiers de scolarité. “Dans le cadre d’un
l’entreprise sont au cœur des pré- contrat en alternance. La majorioccupations des écoles Pigier et té des organismes collecteurs de
EST’M (groupe F.C.F.). En 1999, branche paient le coût de la forFranche-Comté Formation était le mation qui ne coûte donc rien à
premier organisme régional à pro- l’entreprise accueillante et rien au
poser un B.T.S. axé sur les pro- jeune. Dans un contrat en alterfessions de l’immobilier. Peu après, nance, le jeune a un salaire” ajoude nombreuses offres de forma- te Mme Petitclerc.
tion tournées vers les métiers du Plus de 280 étudiants suivent actueltertiaire sont venues compléter le lement une formation au sein
panel des formations dispensées d’Est’M et de Pigier. Ils sont encapar cet organisme régional.Aujour- drés par des intervenants profesd’hui, l’offre de formation propo- sionnels issus du monde de
se des titres et des diplômes tous l’entreprise : des experts-compreconnus par l’État.
tables, des juristes, des consultants
Accessibles à partir du niveau bac, en marketing… Autant de comces formations concernent autant pétences mises à la disposition des
les jeunes bacheliers que les per- étudiants qui pourront ensuite mettre
sonnes en reconversion profes- en application leurs apprentissages
sionnelle, en C.I.F. (congé indivi- dans le monde du travail. G
B.
Maxime Bonnot suit une formation bac + 3 “chargé d’affaires en immobilier” au sein de l’Est’M à Besançon.
DE LA FORMATION À L’EMPLOI
Formations également accessibles aux salariés en CIF, CSP, et période de
professionnalisation.…
Intitulé
Date de
début
Date de
¿Q
MONTEUR EN ISOLATION THERMIQUE
07/12/15
08/07/16
SERVEUR EN RESTAURANT
18/01/16
01/07/16
CHEF D’ÉQUIPE, AMÉNAGEMENT
FINITION
du 01/03/16 au 12/04/16
& du 08/12/16 au
09/02/17
CHARGÉ(E) D’AFFAIRES EN
RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DU
BÂTIMENT
12/09/16
ENTRÉE EN FORMATION POSSIBLE JUSQU’AU 18/01/16
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PUBLIC
RÉGIONAL
DE LA
FORMATION
13/07/17
FLASHEZ-MOI
LE CAHIER FORMATION
21
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
BESANÇON G Lycée Saint-Jean
> REPÈRES
UN B.T.S. ASSISTANT DE
GESTION QUI COLLE
AUX BESOINS DES P.M.E.-P.M.I.
Les étudiants qui s’engagent dans ce B.T.S. ont pratiquement la garantie de trouver un
emploi à la sortie. Pendant deux ans, ils partageront leur temps entre les cours et l’entreprise.
e lycée Saint-Jean à Besançon est une référence en Il s’agit d’une formation en alternance. “Nous avons tisFranche-Comté pour ce qui est des formations post- sé des partenariats avec 500 entreprises en Franchebac, un pôle qui regroupe 450 étudiants, apprentis Comté et en Bourgogne. C’est une chance d’avoir un
et salariés. “Nous sommes le plus grand centre de tissu aussi dense de P.M.E. et de P.M.I. sur ce terriformation en alternance rattaché à un lycée en Franche- toire” reconnaît Benoît Lambert.
Comté” annonce Benoît Lambert, directeur adjoint des Les connexions que l’établissement scolaire bisontin
pôles Comptabilité-Gestion, et Santé-Social.
a avec le monde économique local lui
Il travaille en partenariat avec Xavier Schropermettent de proposer des entreprises
ter, directeur adjoint en charge du pôle comd’accueil aux étudiants en B.T.S. “On a
merce, vente, notariat. Le lycée Saint-Jean comp- Des
recruté 30 élèves en première année.
te désormais 23 classes en formation post-bac,
Pour chacun d’eux, il y avait une entredu Bac + 1 au Bac + 3, alors qu’il n’y en avait partenariats
prise !” En général, le lycée trouve 50 %
que six en 1995.
des entreprises qui accueilleront un étuavec 500
Une des formations les plus en vue est le B.T.S.
diant en alternance. Concernant les 50 %
entreprises.
assistant de gestion P.M.E.-P.M.I. Elle a pour
restants, ce sont les élèves qui se
objectif de former des collaboratrices (ce sont
débrouillent par eux-mêmes pour trouprincipalement des filles qui suivent ce B.T.S.)
ver un poste. La formation est gratuite
pour assister le chef d’entreprise dans ses missions admi- pour les apprentis qui perçoivent par ailleurs une
nistratives, de comptabilité, de budget, de relations com- rémunération qui varie de 500 à 700 euros par mois
merciales, et dans les activités de ressources humaines. en fonction des critères. “À la sortie, 40 % des élèves
Assistant de gestion, une fonction clé
L’assistant de gestion P.M.E.-P.M.I. exerce la fonction de collaborateur de dirigeant d’entreprise. Ses missions prennent plusieurs formes. “Il est d’une part chargé des activités de soutien destinées à apporter une
aide à l’action du dirigeant (gestion du temps, organisation et planification des activités, gestion des ressources matérielles et financières)” indique le lycée Saint-Jean. L’assistant de gestion a également la charge
des “activités de support qui se diffusent sur certaines fonctions de l’entreprise, comme la communication,
la gestion des relations avec la clientèle, les fournisseurs ou le personnel.” Une place importante est accordée aux relations avec les fournisseurs et les clients “qui constituent le cœur de métier de l’assistant avec
l’organisation et la communication.”
L
“
“
VERCEL G Agriculture
CONDUIRE UNE EXPLOITATION
AGRICOLE, OU ASSURER LA SÉCURITÉ
La Maison familiale et rurale de Vercel propose des formations dès 14 ans, par alternance,
par apprentissage et en formation professionnelle pour adultes. Les métiers de l’agriculture
et de la sécurité sont enseignés.
vec trois sociétés fromagères, dont une qui
collecte 25 millions de litres de lait par an,
Vercel pourrait revendiquer le statut de “capitale du fromage”. Sans compter que le village possède une structure d’enseignement et de formation pour les agriculteurs de demain dont la renommée
n’est plus à faire. Il s’agit de la Maison familiale et
rurale. La structure installée à l’entrée du village depuis
près de 70 ans possède un Pôle “orientation” qui accueille
des élèves de 4ème et de 3ème de l’enseignement agricole et un dispositif d’initiation aux métiers par alternance. Objectifs : susciter chez les élèves des vocations dans le domaine agricole ou dans celui de la
sécurité.
Le pôle agricole délivre un C.A.P. aux métiers de
l’agriculture. “Il existe un réel manque d’ouvriers agricoles” rapporte Hervé Galmiche, directeur de la M.F.R.
Le bac professionnel de conduite et gestion des exploitations agricoles concerne des élèves qui voudront gérer
une exploitation. Le taux de réussite à l’examen varie
entre 85 et 95 %.
Enfin, une dernière branche forme au métier de technicien agricole. Le technicien conduit l’activité de production de l’exploitation, contribue à l’achat et la vente des produits de l’atelier, assure les tâches administratives,
participe au management de l’entreprise… “Le taux
d’insertion pour ces métiers est remarquable” indique
le directeur. Depuis 1998, la M.F.R. s’est spécialisée
dans la formation aux métiers de la sécurité avec un
dispositif d’initiation aux métiers par alternance (préapprentissage) de préparation aux métiers de la sécurité (à partir de 15 ans).
Le C.A.P. “agent de sécurité” offre un bagage théorique et pratique. Un secteur qui recrute. Les élèves
peuvent également choisir le brevet professionnel agent
technique de prévention et de sécurité (A.T.P.S.) qui
se fait en apprentissage. “Sur les 12 élèves qui sortent
du cursus, tous trouvent un emploi” dit la M.F.R.
D’autres formations dans le catalogue sont proposées
à des demandeurs d’emploi, des personnes en reconversion, des professionnels comme la prévention incendie, prévention malveillance, habilitations électriques,
recyclage, agent conducteur de chiens de sécurité (la
M.F.R. est la seule à proposer cette formation en FrancheComté), ainsi qu’une formation agricole. Des domaines
qui recrutent. G
A
> TÉMOIGNAGE
Marvin Guillard, 21 ans
Depuis le mois d’octobre, Marvin Guillard travaille pour le compte d’une entreprise de sécurité en Suisse. Ses missions sont variées. Il peut
aussi bien assurer la sécurité lors d’un match
de hockey, foot ou dans l’enceinte d’une société horlogère. Pour en arriver là, le jeune homme originaire de Pontarlier est passé par la
M.F.R. de Vercel. Il a d’abord suivi le dispositif métier d’alternance puis a passé et a obtenu
le C.A.P. agent de sécurité en réalisant des
stages en entreprise. Il a terminé par le brevet
professionnel d’agent technique prévention
sécurité. Il a facilement et rapidement trouvé
un emploi dans son domaine. “Il y aura, à
l’avenir, de plus en plus de besoin. Le cursus,
théorique, permet de connaître les bases du
droit mais aussi prendre du recul dans certaines situations délicates” déclare le jeune
homme.
Le lycée SaintJean est une
référence en
Franche-Comté
dans la
formation
post-bac.
Il enregistre un
taux de réussite
de 88 % aux
examens toutes
sections
confondues.
sont embauchés dans leur entreprise d’accueil ou de l’embaucher à terme, d’autres n’embauchent pas
dans une autre, 30 % poursuivent leurs études. Les mais jouent le jeu de la formation.
30 % restant partent à l’étranger pour la plupart et Pour intégrer ce B.T.S., il faut déposer son dossier de
trouvent un travail à leur retour. Cette formation offre candidature entre le 20 janvier et le 20 mars. Les intédes opportunités sur toute la Franche-Comté” pour- ressés doivent être titulaires d’un Bac général, techsuit Benoît Lambert.
nologique ou professionnel. Pour en savoir plus, le
Les entreprises sont réceptives aux compétences déve- lycée Saint-Jean organise des portes ouvertes le 10 février
loppées dans le cadre de ce B.T.S. Certaines d’entre afin de permettre à chacun de découvrir le pôle enseielles accueillent un candidat en alternance dans le but gnement supérieur. G
LE CAHIER FORMATION
22
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
PONTARLIER G Un Bac pro unique en son genre
DEVENEZ UN PRO DE L’ACCUEIL
ET DE LA RELATION CLIENTS
Les apprentis qui inaugureront en septembre 2016 le nouveau
Bac pro accueil relation clients qui les destine à l’hôtellerie
devront venir en cours en costard-cravate et en tailleur.
Le savoir-être fait partie du programme de cette nouvelle formation.
la rentrée de septembre 2016, la
M.F.R. de Pontarlier proposera une
nouvelle formation en plus des neuf
autres que dispense déjà
l’établissement. Il s’agit d’un Bac pro accueil
relation clients associé à un titre professionnel de réceptionniste en hôtellerie. “Les personnes qui suivront cette formation seront en
apprentissage en hôtellerie traditionnelle ou
de plein air. À la sortie, elles obtiendront un
diplôme de l’Éducation nationale et un titre
professionnel du ministère du Travail qui est
très reconnu dans le milieu de l’entreprise”
précise Catherine Donzelot, directrice de la
M.F.R. de Pontarlier.
Ce nouveau Bac pro unique en son genre se
déroulera sur deux ans. La première année,
À
les élèves auront 17 semaines de cours et la
seconde 19. Le reste du temps, ils le passeront au sein de la structure qui les accueillera durant leur apprentissage. “Nous allons
travailler les techniques d’accueil, de vente,
de proposition complémentaire touristique.
Nous allons insister dans cette formation sur
la pratique de l’anglais, et de l’espagnol ou
de l’allemand en seconde langue” ajoute
Madame Donzelot. La M.F.R. a déjà des
contacts avec des entreprises susceptibles
d’accueillir un apprenti. Néanmoins, ce sont
les élèves qui seront invités à se mettre en
quête de la structure hôtelière qui les accueillera.
Cette nouvelle formation imaginée par
l’établissement pontissalien a été adaptée
pour répondre à une demande sur le marché
du travail. La M.F.R. a enquêté en FrancheComté, en Bourgogne et en Alsace pour cerner les compétences recherchées dans le secteur de l’hôtellerie. Il ressort de cette analyse
du marché qu’il y a une demande pour du
personnel formé à l’accueil, mais qui est suffisamment polyvalent pour épauler l’équipe
sur d’autres fonctions comme le service au
bar. “Pour suivre cette formation, il faudra
avoir suivi une classe de seconde ou avoir
obtenu un C.A.P.” remarque la directrice de
la M.F.R. qui comme toutes les Maisons familiales et rurales enregistre un bon taux
d’insertion des élèves sur le marché du travail une fois leur apprentissage terminé.
“C’est un passeport pour entrer dans
l’entreprise.”
Ce nouveau Bac pro accueil relation clients
imposera une rigueur quotidienne aux élèves
lorsqu’ils viendront en cours. “Comme nous
travaillerons sur le savoir-être important
dans ce métier, nous allons habituer les jeunes
Catherine
Donzelot,
directrice de
la M.F.R. de
Pontarlier, un
établissement
qui deux
particularités
dans ses filières
de formation :
le tourisme et
le service
à la personne.
apprentis à venir travailler en costard-cra- l’hôtellerie. Elles seront utiles à des élèves
vate pour les garçons et en tailleur pour les qui envisageraient à terme de prendre une
filles. Nous leur demanderons de venir en nouvelle orientation professionnelle.
cours dans cette tenue. Les bonnes habitudes Le recrutement pour ce Bac pro se fait sur
doivent se prendre dès le départ.” Les com- entretien individuel. Il suffit pour cela de
pétences acquises lors de cette formation sont prendre rendez-vous auprès de la M.F.R. dès
transversales à des domaines autres que le début du mois de janvier. G
LES FINS G Environnement
M.F.R. LES FINS : L’ÉCOLE VERTE ET DURABLE
> TÉMOIGNAGE
Sophie Lebrun a obtenu son Bac
pro gestion des milieux et de la
faune. Elle est en 1ère année de
B.T.S. et suit un service civique.
istoriquement, c’était l’école
des bûcherons. Depuis, la
Maison familiale rurale des
Fins a développé plus d’une
corde à son arc pour proposer des
cartes de formation complètes dans
le monde agricole et environnemental. Actuellement, 133 élèves suivent
des formations “professionnalisantes”
ou plus générales en réalisant des
stages en alternance en entreprise.
Selon le cursus choisi, certains des
élèves diplômés deviendront paysagistes, d’autres travailleront à l’Office
national des Forêts, dans des collectivités, éduqueront à l’environnement,
dans un Parc naturel régional, ou travailleront dans le secteur du service
à la personne. 19 salariés dont 11
moniteurs assurent le suivi des élèves
qui arrivent pour certains d’entre eux
dès la 4ème et la 3ème de “l’enseignement
agricole”. 60 % de ces élèves sont
réorientés. “Ils découvrent le monde
H
Sophie Lebrun, 19 ans
Haut-Saônoise d’origine, Sophie Lebrun se prédestine à devenir
animatrice nature ou pourquoi pas, ouvrir plus tard une structure
d’animation dans ce domaine. Actuellement, elle est inscrite en
première année de B.T.S. gestion et protection de la nature, cursus
qu’elle suit par correspondance. Formée à la M.F.R. des Fins, elle
a brillamment obtenu son Bac professionnel Gestion des milieux
et de la faune et a obtenu un contrat civique d’un an depuis sa rentrée à la M.F.R.
Passionnée par la nature, elle dit avoir pris confiance en elle ici et
a confirmé que le métier d’animateur en nature était “fait pour
elle” grâce aux stages réalisés. “Pour ce métier d’animateur en
nature, il faut de la passion pour transmettre le message au
public” explique la jeune femme.
du travail, reprennent confiance en “Les métiers deviennent de plus en
eux. 90 % ont une orientation posi- plus techniques, rapporte Olivier
tive et trouvent un apprentissage dans Cucherousset. Ils demandent de la
une entreprise” indique le directeur, formation. Par exemple, on ne désherOlivier Cucherousset.
be plus comme on le faisait 20 ans
Les élèves qui veulent pourauparavant.” Il invite les
suivre dans le domaine
diplômés d’un Bac pro à
“agricole” peuvent choipoursuivre en B.T.S.Après
sir un bac professionnel Gesun bac Pro G.M.F., 70 %
100 %
tion des milieux naturels et de
des élèves trouvent un
la faune (G.M.F.). S’ils sui- d’emploi
emploi. Ils sont quasi
vent un cursus général, ils dans le
100 % pour ceux qui ont
apprennent des pratiques et
suivi le C.A.P. “services
des techniques dans la recon- service aux aux personnes et vente en
naissance d’espèces, la bota- personnes.
espace rural”. Une fornique, l’inventaire faunistique,
mation pour les adultes
les plantations forestières.
en reconversion est proAux Fins, les élèves vont sur
posée dans les métiers de
le terrain. Des stages Erasmus
l’entretien de l’espace
seront également prévus. “Un par- rural, dans le domaine sanitaire et
tenariat avec un Parc naturel régio- social, le secours au travail, assistant
nal en Slovaquie et en Roumanie est de vie aux familles. La M.F.R. offre
mis en place” indique la M.F.R. C’est un véritable suivi pour des jeunes
l’occasion pour les élèves de s’ouvrir. parfois en quête de repères. G
“
“
Sous contrat avec le ministère de l’Agriculture,
l’établissement délivre des diplômes de Bac Pro
gestion du milieu naturel et de la faune et un C.A.P.
service aux personnes. Adultes et collégiens
peuvent trouver leur voie.
LES FONTENELLES G Filière technologique
UN BAC QUI OUVRE LES PORTES
DE L’ÉCONOMIE VERTE
Le lycée des Fontenelles propose un Bac des sciences et technologies de l’agronomie et
du vivant. Une formation qui ouvre la porte à une mosaïque de métiers.
a part des professions liées à
l’économie verte va continuer
de croître dans les prochaines
années. S’engager dans un parcours de formation qui prépare à ces
nouveaux métiers est un choix
d’avenir. Parmi les filières proposées
aux élèves, il y a le Bac S.T.A.V.
comme sciences et technologies de
l’agronomie et du vivant. “C’est une
formation qui ouvre la porte à une
mosaïque de métiers” annonce Valérie Vauthier, directrice du lycée SaintJoseph des Fontenelles, un établissement qui propose ce Bac
technologique (première et terminale).
Une fois leur diplôme en poche, les
bacheliers peuvent continuer leurs
L
études en B.T.S. par exemple pour se
spécialiser dans la gestion et la maîtrise de l’eau, l’aménagement paysager, le développement et l’animation
des territoires ruraux, la production
horticole, la gestion forestière, la protection de la nature, l’industrie alimentaire et biologique, la diététique,
la viticulture-œnologie, ou le technico-commercial. “L’E.N.I.L. de Mamirolle en particulier qui a une formation sur la gestion et maîtrise de l’eau
recrute des élèves qui ont un Bac
S.T.A.V. Il est possible de poursuivre
des études supérieures jusqu’au diplôme d’ingénieur. C’est véritablement
une formation porteuse d’avenir dans
le secteur du développement durable”
ajoute Madame Vauthier.
Ce Bac concerne des élèves sensibles
aux sciences de la vie et de la terre,
et pas seulement aux mathématiques.
La particularité de cette formation est
qu’elle combine les enseignements
généraux et technologiques, les cours
théoriques et les travaux pratiques.
Par ailleurs, le lycée des Fontenelles
propose chaque année aux élèves de
Bac S.T.A.V. un voyage d’étude à
l’étranger. Pendant deux semaines, ils
participent à un chantier international. Ainsi des groupes se sont déjà
rendus en Islande et en Estonie. “En
2016, à la Saline d’Arc-et-Senans,
nous allons participer au festival des
jardins qui aura pour thème la bande dessinée.” Bref, on ne s’ennuie
pas en S.T.A.V. G
> TÉMOIGNAGE
Aurélien, 19 ans
Chaque année,
les élèves de
S.T.A.V.
participent à
un chantier
international à
l’étranger.
L’automne
dernier, ils
étaient en
Estonie.
Originaire du pays de Montbéliard, Aurélien a découvert par le bouche à oreille le Bac sciences et technologies de l’agronomie et du vivant proposé par le lycée des Fontenelles. Sensible à la nature, à
l’aménagement du paysage et au développement durable, il a trouvé sa voie dans cette formation. “Nous
avons des cours d’aménagement, sur la connaissance des paysages. Il y a un bon équilibre entre le côté
technique et théorique. C’est intéressant. Je ne regrette pas d’avoir fait ce choix” explique le jeune
homme de 19 ans.
Une fois son Bac en poche, il envisage de poursuivre ses études par un B.T.S. en aménagement dans le
but d’intégrer ensuite les services de l’Office National des Forêts (O.N.F.).
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Paul,
11/01/2016 11:03
24
LE CAHIER FORMATION
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
BESANÇON G C.C.I. du Doubs
IMEA : AU CŒUR DES
MÉTIERS DU COMMERCE
De l’étudiant au jeune professionnel, Imea Negoventis forme
à un métier et prépare à un emploi. Au cœur de la méthode
pédagogique : le projet “création d’entreprise”.
> TÉMOIGNAGE
du Commerçant par les Chambres de Commea Negoventis, école de commerce rat- merce et d’Industrie du Doubs et de Lure.
tachée à la Chambre de Commerce et En 1992, le réseau change de nom et devient
d’Industrie du Doubs s’est engagée depuis le Réseau des Écoles du Commerce et de la
presque 30 ans à former de jeunes entre- Distribution (E.C.D.). Il compte alors 12
preneurs reconnus par les entreprises locales écoles en France dont celle de Besançon. En
pour leurs compétences et leur comporte- 2007 ouvre la 3ème année R.M.D. (Responment adapté au monde du travail. “Cette sable Manager de la Distribution) en contrat
confiance se traduit, 6 mois après l’obtention de professionnalisation puis, depuis 2013,
du diplôme, par un taux de placement en en contrat d’apprentissage. Besançon a été
emploi remarquable. Negoventis Bac + 2 : la première école à ouvrir ce Bac + 3. En
2010 est lancé le réseau national
80 % ont un emploi pour les 3 derNegoventis qui propose 8 cycles
nières promotions et Negoventis
de formation, dans 90 Chambres
Bac + 3 : 90 % ont un emploi pour
de Commerce et d’Industrie, spéles 3 dernières promotions” note la Chaque
cialisés dans les métiers du comC.C.I. du Doubs.
année,
merce et de la vente. Negoventis
Il n’y a pas de recette miracle à ces bons
remplace désormais les E.C.D.
résultats mais, selon les promoteurs de plus de
Ce réseau forme chaque année en
ces formations, “un engagement per- 1 900
France plus de 1 900 jeunes,
manent de tous, intervenants, appreapprentis en contrat en alternannants, équipe d’encadrement, pour favo- jeunes
ce ou étudiants en formation iniriser l’intégration des jeunes en entreprise formés.
tiale. “Imea Negoventis dévelopet une pédagogie favorisant l’accès à
pe une proximité forte avec ses
l’emploi et pour répondre aux besoins
étudiants. Elle accompagne les
du tissu économique local en s’adaptant
aux évolutions des métiers du commerce pour candidats potentiels dans la définition de
être un partenaire proche et reconnu des leur projet professionnel afin de les prépaentreprises dans la formation de leurs futurs rer au mieux à leur recrutement dans le cadre
de l’alternance” souligne la C.C.I. G
collaborateurs.”
L’histoire d’Imea remonte à 1987 avec la
création de l’Institut Régional de Formation
I
“
“
Doryne, 18 ans
Doryne Pabion a quitté le collège
de Pontarlier sans trop de regrets.
“Comme je ne savais pas pourquoi
j’étudiais, alors je n’étudiais pas
beaucoup…” lâche-t-elle dans un
grand sourire. Sa voie, elle l’a trouvée en arrivant à Morre il y a un
peu plus de deux ans, en seconde
professionnelle. “J’ai fait le choix
de l’alternance parce c’est plus
concret” dit-elle simplement. Elle
est actuellement en Bac Pro
S.A.P.A.T. Au départ, c’est auprès
des enfants que Doryne souhaitait
travailler. Mais une fois encore,
son immersion dans la vie professionnelle à travers les stages
d’études qu’elle a suivis jusque-là
l’a fait changer d’avis. C’est aux
côtés des personnes âgées qu’elle
se sent le plus à l’aise pour travailler. La jeune pontissalienne
passe actuellement une partie de
son temps dans un home médicalisé en Suisse où elle fait fonction
d’aide-soignante. Par
l’intermédiaire de la M.F.R., elle a
pu faire un autre stage, au Sud de
l’Espagne cette fois, où elle a pu
marier pendant trois semaines le
maniement de la langue espagnole
avec une immersion professionnelle
dans un établissement d’accueil
pour personnes âgées. “Après ces
premières expériences professionnelles et notre formation à la
M.F.R., nous avons maintenant
toutes les cartes en main pour choisir notre voie. L’an prochain, avec
le Bac en poche, je m’inscrirai certainement pour faire une prépa aux
concours d’infirmières ou d’aidessoignantes.” Doryne a trouvé sa
voie : ce sera dans le paramédical.
Dara Duong est désormais une jeune
fille épanouie. Après avoir tâtonné
quelques années après un Bac sciences
médico-sociales, puis un B.T.S. assistante de gestion, elle a enfin trouvé sa
voie. Parce que son truc à elle, c’est le
terrain. Elle a donc entamé en 2011 au
sein d’Imea, une formation de deux ans
qui a abouti à un diplôme de “gestionnnaires d’unité commerciale”. Elle a
signé un contrat d’apprentissage dès le
démarrage de sa formation dans une
grande enseigne de prêt-à-porter située
à Besançon-Châteaufarine. “Je suivais
des cours le lundi et le mardi à l’école
et je travaillais ensuite 21 heures par
semaine dans mon entreprise d’accueil.
Les cours à l’école m’ont apporté les
outils indispensables dans les techniques de vente mais aussi dans
l’organisation et la gestion d’une équipe” commente la jeune femme.
À l’issue de sa formation, Dara a été
directement propulsée directrice adjointe d’un magasin à Dijon. Un an et demi
après, elle a fait son retour à Châteaufarine où elle occupe ce poste de directrice adjointe. Elle encadre une équipe de
4 personnes, ainsi que deux stagiaires
qu’elle a recrutée… à l’Imea. Visiblement, un vivier de talents…
Dara Duong est désormais directeur adjointe d’un magasin d’une grande
enseigne de prêt-à-porter (photo L. Cheviet - Imea).
MORRE G Maison Familiale et Rurale
LA M.F.R. OUVRE LES PORTES DE L’EMPLOI
L’établissement situé à Morre au bord de la R.N. 57
forme notamment aux métiers des services à la
personne et du commerce.
Dans une ambiance… familiale.
ci, les mots “familiale” et “rura- forme aux métiers des services à
le” ne sont pas galvaudés. À la personne (auxiliaire de vie sociaquelques kilomètres seulement le dans une maison de retraite,
de Besançon, les élèves sont ici A.T.S.E.M. dans une école…). Le
un peu comme à la maison, dans second Bac Pro, également en trois
une ambiance champêtre. La Mai- ans, est le T.C.V.A. (Technicien
son Familiale et Rurale de Morre, Conseil Vente en alimentation) qui
un établissement à taille humaine, s’adresse aux élèves qui se destiaccueille à peine 200 élèves. La nent à des carrières dans la distriplupart d’entre eux sont internes bution ou le commerce en généet viennent ici parce que les études ral. La spécialisation alimentation
longues et les filières générales, ce offrant des débouchés supplén’est pas vraiment leur
mentaires. “Un de nos grands printruc. Leur souhait :
cipes en M.F.R, c’est le tutorat,
apprendre un métier
c’est-à-dire que chaque
en se confrontant rapiélève est suivi par un
dement à la vie profesmoniteur qui l’aide dans
sionnelle dans le cadre des Portes
ses recherches de stages
stages qu’ils ont à effec- ouvertes
et qui l’accompagne
tuer au cours de leur scodans son parcours. Les
les
larité. Les deux principales
formations sont bien
formations dispensées dans 6 février et
encadrées” indique
cet établissement sous 12 mars.
Jean-Baptiste Pelletier,
tutelle du ministère de
responsable éducatif à
l’Agriculture, comme
la M.F.R. de Morre.
toutes les autres M.F.R. de
À l’issue de leur Bac
la région, sont deux Bac Pro. Le Pro, les jeunes élèves s’insèrent
premier orienté sur les services à dans la vie active ou peuvent pourla personne, l’autre sur le com- suivre leur cursus en B.T.S., en
merce.
faculté ou en préparant des
Le Bac Pro S.A.P.A.T. (services concours. “Les élèves font souvent
aux personnes et aux territoires) des stages à l’étranger dans le
est celui qui accueille le plus gros cadre de programmes européen
des effectifs, environ 140 élèves, Erasmus” ajoute M. Pelletier. Pour
essentiellement des jeunes filles. rencontrer l’équipe éducative, la
Cette formation initiale en trois M.F.R. de Morre organise des portes
ans basée sur l’alternance - 15 jours ouvertes les samedis 6 février et
à l’école, 15 jours en entreprise - 12 mars prochains. G
I
“
“
> TÉMOIGNAGE
Dara, 25 ans
Doryne Pabion, et un de ses moniteurs, Jean-Baptiste Pelletier.
LE CAHIER FORMATION
25
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
BESANÇON G Formation G.R.E.T.A.
MONTEUR-DÉPANNEUR FRIGORISTE,
UNE SPÉCIALITÉ RECHERCHÉE
Le G.R.E.T.A. de Besançon a mis en place cette formation
en 2012 qui répond à un besoin spécifique sur le marché de
l’emploi. Elle est suivie par une dizaine d’adultes.
de Besançon.
e G.R.E.T.A. de Besançon est une réfé- Cette formation proposée depuis 2012 répond
rence dans le domaine de la formation à une demande réelle sur le marché de l’emploi.
professionnelle
pour
adultes. “C’est un métier très demandé, plus encore
L’établissement propose plus de 200 for- depuis 2015, puisqu’il faut désormais une
mations par an qui concernent à la fois des habilitation pour intervenir par exemple sur
salariés d’entreprises, des jeunes en inser- une chambre froide. La plupart des personnes
tion professionnelle, des demandeurs d’emplois qui sont ici se sont aperçues qu’il leur man“mais aussi toute personne qui souhaite se quait des compétences lorsqu’elles se sont
former à titre individuel” indique le G.R.E.T.A. présentées sur le marché de l’emploi. Elles
qui enregistre un taux de réussite aux exa- sont là avec la volonté d’apprendre et pasmens qui avoisine les 86 % ! Cet
sent en plus l’aptitude à la maniorganisme propose une diversité de
pulation des fluides frigorigènes.
formations dans les secteurs du bâtiC’est mon plus grand plaisir que
ment et les travaux publics, du com- C’est
de leur transmettre un savoir-faimerce et de la vente, de l’industrie, de
re” indique Mohamed Ben Rhouun métier ma,
la sécurité et de la prévention des risques,
le professeur qui intervient
du sanitaire et social, du tourisme, de très
dans la formation qui demande
l’informatique, de la restauration ou de demandé. des compétences en électricité et
la comptabilité.
en maintenance.
Parmi tous ces programmes figure la
En juillet, les apprentis qui réusformation de monteur-dépanneur frisiront l’examen auront le titre progoriste qui est dispensé dans les locaux de fessionnel de monteur-dépanneur frigoriste.
lycée Pierre-Adrien Pâris. “La formation Cela signifie qu’ils seront capables de réadure 9 mois. Elle est ponctuée de trois stages liser l’installation, la mise en service et la
de deux semaines en entreprise. Ces stages maintenance d’équipements frigorifiques tels
pratiques sont obligatoires pour obtenir le que les petites chambres froides, les meubles
titre professionnel de monteur-dépanneur frigorifiques de vente, les armoires réfrigéfrigoriste. C’est la seule formation de ce type rées, les pompes à chaleur de petite puisen Franche-Comté” précise Jean-Luc Duc, sance, ou les climatisations réversibles. G
conseiller en formation continue au G.R.E.T.A.
L
“
“
> TÉMOIGNAGE
David Durand, 19 ans
Élève en terminale Systèmes électroniques numériques (S.E.N.) option télécommunication et réseaux, David Durand a intégré en seconde le lycée professionnel
après être passé par une seconde générale. “J’aime pratiquer, dit ce passionné de
la programmation informatique. Grâce des stages, j’ai pu voir ce qu’était le métier
de technicien réseau. Lors du stage, mon travail était de rajouter un appareil pour
restructurer le réseau. À partir de janvier et jusqu’à mars, je serai en stage dans
l’entreprise Schrader de Pontarlier” poursuit l’élève qui pourrait ensuite poursuivre par un B.T.S. ou un D.U.T. Suite à cette formation de trois ans, de nombreux métiers s’ouvrent à lui : technicien informatique, monteur câbleur réseau…
> TÉMOIGNAGE
Hugo, 19 ans
et Kévin, 26 ans
Hugo, 19 ans et Kévin, 26 ans font partie du petit groupe d’adultes qui suivent
la formation de monteur-dépanneur frigoriste. S’ils travaillent actuellement en
binôme à la fabrication d’une chambre
froide positive dont la température ne
descendra pas en dessous de 0 °C, les
deux garçons ont des parcours très différents. “J’ai fait un Bac pro en maintenance des équipements industriels.
Lors de mes stages en entreprise, j’ai
rencontré des gens qui travaillaient
dans la production de froid. C’est un
domaine intéressant et dans lequel il y
a du travail. J’ai décidé de me lancer
dans cette formation” explique Hugo.
S’il va devoir trouver un emploi dans
quelques mois, ce n’est pas le cas de
Kévin. Salarié dans une entreprise spécialisée dans le traitement d’air, il suit
cette formation pour se perfectionner
dans le cadre d’un congé individuel de
formation (C.I.F.). “On souhaite développer la climatisation au sein de
l’entreprise. Je suis là pour cela. Cette
formation est super dit-il. Nous sommes
un bon groupe, les professeurs sont
passionnés.”
Kévin et Hugo travaillent en binôme dans le cadre de la formation.
PONTARLIER G Électronique
L’ÉCOLE BRANCHÉE SÉCURITÉ
Le lycée Saint-Bénigne forme les futurs techniciens qui interviendront sur
les systèmes électroniques et numériques, les réseaux, l’alarme sécurité
incendie. Un bac professionnel “métiers de la sécurité” est proposé.
traditionnelle” explique Virginie
Moutenet, directrice adjointe du
lycée. Les collégiens effectuent
trois stages d’une semaine en entreprise. Ils peuvent ensuite s’orienter
ans l’atelier du lycée pro- en seconde ou en C.A.P.
fessionnel Saint-Bénigne, Un baccalauréat professionnel
douze élèves de seconde S.E.N. (Systèmes Électroniques
confectionnent des prises Numériques) forme en 3 ans les
R.J. 45 sous l’œil de leur profes- élèves qui choisissent des spéciaseur. Pour les non-initiés, c’est un lités commeAlarme Sécurité Incenconnecteur de carte réseau pour die (A.S.I.), Électrodomestique
les réseaux éthernet. Parmi ceux- (E.D.), Télécoms Réseaux (T.R.).
là, certains deviendront techniciens “Pour le cursus électrodomestique,
en réseaux informatiques. Ils pour- les jeunes qui sortent avec un bac
ront par exemple travailler dans le professionnel en poche trouvent
service informatique d’une gran- du travail. Notamment en Suisse
pour certains, mais pas seulement.
de société, ou dans un
Pour la filière Télécoms
hôpital pour réaliser des
réseaux, le lycée invi“baies de brassage”.
te ses diplômés à pourD’autres deviendront
suivre en B.T.S. ou en
réparateurs en téléphonie De la
I.U.T.” explique Virou en électroménager, demande
ginie Moutenet, direcd’autres chefs d’atelier, insen électrotrice adjointe.
tallateurs.
Un second atelier où sont domestique. Le lycée propose également depuis trois ans
rangés des lave-vaisselle,
un bac professionnel
des réfrigérateurs… per“Métiers de la Sécurimet aux élèves de démonter, remonter et réparer. Suivant le té”. Cette formation concerne des
cursus, d’autres s’orienteront en individus qui souhaitent devenir
direction du secteur “alarme, sécu- policiers, gendarmes, mais aussi
rité, incendie” où la demande est pompiers, ou agents de sécurité.
forte. Là encore, une salle est dédiée “Ce cursus est plus théorique, préà ce domaine. Tout est fait pour vient la directrice adjointe. Et je
que les lycéens testent et appren- rappelle aux élèves qu’ils devront
passer un concours.”
nent.
Situé au centre-ville de Pontarlier La première promotion du lycée
en face de l’église Saint-Bénigne, passe son diplôme du bac en juin
le lycée accueille les classes de 3ème prochain. À Saint-Bénigne, école
à projets. “C’est une classe pour et entreprise sont intimement liés.
redonner confiance à l’élève avec Un axe pédagogique qui conduit
une pratique d’enseignement moins à la réussite. G
D
“
“
David Durand devant une baie de brassage.
26
RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait
la une de l’actualité du Grand Besançon.
Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
40 000 euros de subventions et des
questions autour de l’école “2089”
école supérieure de communication digitale “2089” a
ouvert ses portes ses portes
en octobre à Témis Besançon. La
Presse Bisontine avait alors présenté le projet de Stéphane Bonnotte et Hervé Pizon : celui de créer
un concept consistant “à travailler
le cours avant de venir en cours.”
L’école, payante, forme aux métiers
du digital de demain. C’est prometteur. Et tendance.
Au titre de l’économie, de l’emploi,
de l’insertion, la communauté
d’agglomération du Grand Besançon (C.A.G.B.) proposait lors de
son conseil communautaire du
17 décembre dernier une aide au
loyer pour cette structure implantée à Témis, au rez-de-chaussée
de l’entreprise Cryla. L’école a en
effet sollicité une aide au loyer
dans le cadre du dispositif “Fonds
d’intervention économique”.
Aux élus, il était proposé d’accorder
une aide de 40 824 euros, ce que
l’assemblée a voté à la majorité.
6 élus ont voté contre et 24 se
sont abstenus, preuve que le sujet
L’
La nouvelle
école “digitale”
2089 (privée)
soutenue par
la C.A.G.B.
suscite des
interrogations
chez certains
élus.
n’a pas fait l’unanimité, notamment du côté de Marcel Felt, maire de Miserey-Salines : “Je suis
étonné par les faiblesses de capitaux propres (4 000 euros) de cette société et des loyers importants
qu’elle devra supporter.” Les élus
communistes ont voté contre la
subvention : “Il est hors de question pour nous de soutenir un projet privé… Mettons déjà de l’argent
dans la formation publique” indique
Christophe Lime. “C’est votre point
de vue” a répondu Jean-Louis
Fousseret, président du Grand
Besançon. L’école a finalement
obtenu cette aide. Contrepartie :
elle devra conserver sur place
l’activité aidée durant trois ans.
Ses responsables n’ont pas souhaité répondre au débat. L’un des
deux co-fondateurs expliquant
“qu’il ne s’agit pas de dire public
ou privé. Il s’agit de soutenir des
initiatives sur le territoire pour que
l’écosystème numérique soit plus
fort.”
Pour exemple, le premier “Cycle
start-up et communication” est
une formation intensive en un an
avec 450 heures d’enseignement.
Son coût : 7 589 euros l’année.
Le second cursus est le cycle
“Communication digitale”. Pour
5 989 euros, les élèves auront droit
à un parcours progressif jusqu’à
Master 2 avec 400 heures.
d’enseignement. I
Négociations de la dernière
chance pour sauver le R.P.I.
es parents d’élèves du
R.P.I. Larnod-Pugey ont
lancé une ultime campagne d’information
auprès des habitants de Larnod dans l’espoir d’obtenir de
la municipalité qu’elle revienne sur sa décision de “casser
le R.P.I.” (Regroupement pédagogique intercommunal). Ils
voudraient que les élus de Larnod “acceptent de reprendre la
discussion avec la municipalité
de Pugey” afin de mettre un terme au contentieux qui oppose
les deux communes sur la question du financement du scolaire
et du périscolaire qui se faisait,
jusqu’à présent, au prorata du
nombre d’élèves scolarisés dans
chaque commune.
L
Une manière de fonctionner que
dénonce actuellement la mairie
de Larnod qui paie pour les 102
élèves du village inscrits dans le
R.P.I. alors que Pugey paie pour
75 enfants. La municipalité de
Larnod veut rétablir l’équilibre en
poussant Pugey à augmenter sa
participation financière. “En clair,
Larnod nous demande de payer
pour ses enfants” résumait dans
nos colonnes au mois de
novembre Frank Laidié, le maire de Pugey.
Faute d’obtenir gain de cause,
la municipalité de Larnod a décidé de sortir du R.P.I. et de fonctionner seule dès la rentrée prochaine, qu’importent les
conséquences sur l’organisation
des classes dont certaines com-
Mission Locale :
après le redressement,
l’opération sauvetage
n mai 2012, La Presse
Bisontine consacrait un
article lié aux difficultés
financières rencontrées par la
Mission locale-Espace Jeunes
de Besançon. Cette structure
qui guide les jeunes de 16 à 25
ans dans leur recherche d’emploi
affichait un déficit de
576 000 euros dû - en partie - à
une mauvaise gestion de projets.
Placée en redressement judiciaire, elle a obtenu en juin 2013 un
plan de continuité d’une durée
de 10 ans. 8 licenciements ont
été prononcés.
Quatre ans plus tard, la Mission
locale demeure dans une situation délicate mais relève la tête.
C’est la mission que s’est fixée
la nouvelle présidente de la structure Sylvie Wanlin (conseillère
communautaire déléguée à
l’emploi et l’insertion) : “Nous
avons dégagé du positif. Actuellement, nous possédons
250 000 euros de capitaux. Mon
objectif est que la Mission locale puisse répondre à des appels
à projets et devenir de moins en
E
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les vacances scolaires (zone A)
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dépendante des subventions
socles attribuées par les collectivités.” Elle demeure largement
dépendante de l’argent public :
280 000 euros étaient alloués par
la Région, 28 000 euros par le
Département, 590 000 euros par
l’État. Son loyer est payé - pour
le moment - par le Grand Besançon. Face à elle, un défi se dresse, d’autant que les aides de
l’État sont appelées à diminuer.
La structure a besoin de soutien
dans une période charnière.
Au conseil communautaire du
Grand
Besançon
du
17 décembre, un débat est
remonté lors du vote d’une subvention de 181 000 euros. Philippe Gonon (U.D.I.) a rappelé
“une longue histoire qui n’en finit
pas.” Selon l’élu d’opposition,
“la Mission locale redemande des
fonds alors que nous ne sommes
pas sûrs de son équilibre financier et de sa pérennité.” Un
constat que Gabriel Baulieu, viceprésident en charge des finances,
ne partage pas : “Nous avons
craint le pire. Depuis, un travail
porteraient des triples niveaux.
La situation n’est pas acceptable
pour la mairie de Pugey qui s’est
donnée jusqu’au 15 janvier pour
trouver une sortie de crise. Audelà de cette date, elle engagera les “discussions officielles avec
les maires des communes
d’Arguel, de Fontain, et La Vèze
afin d’intégrer le syndicat intercommunal de Fontain-Arguel-La
Vèze” écrit Frank Laidié au directeur académique. Pugey n’exclut
donc pas d’intégrer un autre R.P.I.
si aucune solution n’est trouvée
avec Larnod car “nous ne pouvons pas envisager l’avenir de
notre école en dehors d’une structure intercommunale.” I
a été réalisé pour assainir la situation. Je ne dis pas que la partie
est gagnée mais il faut l’aider.”
Propos que rejoint Dominique
Schauss (vice-président en charge de l’enseignement) : “Si on
ne vote pas cette aide, on retombe dans l’ornière.” Finalement,
une première subvention de
15 000 euros a été votée puis
une aide de 181 116 euros au
titre du “soutien financier” a été
officialisée. 11 élus (pour la plupart les conseillers municipaux
d’opposition de Besançon) ont
voté contre, 6 se sont abstenus.
La Mission locale a une mission
de service public : “Il est tout à
fait normal d’être transparent sur
les fonds” dit la nouvelle présidente qui a pris ce chantier à
bras-le-corps. Un nouveau directeur a été nommé. Un cabinet a
également aidé la structure à
mettre en place une comptabilité analytique dont elle ne disposait pas auparavant. Elle va
rechercher d’autres aides.
En 2015, 2 848 jeunes ont été
suivis par les 43 salariés (29 équivalents temps plein). Parmi eux,
1 160 ont accédé à un emploi,
393 à un emploi durable. Basée
au 10, rue Midol à Besançon,
voilà la Mission locale est partie
sur de nouveaux rails. À elle
d’éviter un mauvais aiguillage. I
LE GRAND BESANÇON
NOVILLARS
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
27
Limiter la location de la salle
La mairie met
le holà sur les lotos
Afin de limiter le nombre de lotos, la mairie de Novillars a décidé de quasiment doubler le tarif de location de la salle polyvalente pour les structures extérieures à la commune qui veulent y organiser ce genre de jeu.
e 3 novembre dernier, le
conseil municipal de Novillars a décidé d’augmenter
le prix de location de la salle
polyvalente quand elle est louée
par des structures extérieures
à la commune pour des lotos.
Le tarif est passé de 450 euros
(hors charges) à 800 euros. Par
cette mesure, la mairie espère
mettre le holà à ces animations
organisées tout au long de
l’année par des personnes qui
la plupart du temps ne sont pas
de Novillars. “En 2014, la salle
a été réservée à 19 reprises pour
des lotos” remarque l’adjointe
au maire Delphine Martinez.
Le gymnase a donc été occupé
tous les samedis pendant
presque cinq mois pour ce jeu.
Novillars est depuis longtemps
un point de rendez-vous connu
des joueurs du Grand Besançon.
La décision de la mairie est dure
à avaler pour les organisateurs
de lotos qui ne sont pas systématiquement des associations.
L
Cette salle est une des rares te augmentation, elle veut en
autour de Besançon qu’ils pou- quelque sorte permettre aux
vaient encore louer à un prix forces vives du village de se réapraisonnable. Sa capacité d’accueil proprier la salle. “De janvier à
de 350 personnes et son parking avril, il n’y a que des lotos qui
sont deux autres de ses atouts. attirent beaucoup de gens de
“Cela fait des années que l’on l’extérieur. Or, tout le monde ne
fait des lotos à Novillars. Tout joue pas au loto ! Nous avons
s’est toujours bien passé. Dou- créé un comité d’animation à
bler le tarif de location pour les Novillars que je préside. Notre
gens qui ne sont pas de la com- équipe est motivée pour propomune,
c’est ser des animations sur la comscandaleux. Ce mune. Or, le problème aujourn’est pas tant le d’hui est qu’il est difficile de
“Priorité
prix qui pose disposer de la salle pour le faià nos
problème dans re. C’est pour cela que nous avons
associations.” cette histoire, tiré la sonnette d’alarme. Nous
mais c’est le voulons donner priorité à nos
principe” peste associations” poursuit Delphiun organisa- ne Martinez.
teur de la pla- Si l’augmentation du prix ne
ce directement devait pas suffire à freiner
concerné par l’organisation de lotos dans
cette mesure.
l’année, la commune pourrait
La mairie se réfléchir à limiter le nombre de
défend de vou- dates pour ce type de manifesloir tirer profit tations, “quitte à les réserver aux
de la situation. associations de Novillars qui
En votant cet- disposent gratuitement de la sal-
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La mairie de Novillars veut reprendre la main sur la salle
pour favoriser la diversité des animations.
le une fois par an.” La munici- tarif concorde avec la volonté sies pour modifier ce lieu, il
palité ne souhaite pas en arri- de la commune d’engager des n’est pas impossible aussi que
ver là, mais elle espère trouver travaux de rénovation en 2017 la mairie décide de ne plus le
le juste équilibre.
de la salle polyvalente. En fonc- louer à tout va une fois qu’il
Enfin, cette augmentation de tion des options qui seront choi- sera rénové. I
CHALEZEULE
En 2017
La “cathédrale” sera démolie
L’Agglo prend possession des locaux qu’occupait l’entreprise
Mareschal qui a déménagé. Elle va détruire ce bâtiment à la forme
architecturale atypique dans le cadre du programme
d’aménagement de la zone commerciale des Marnières.
entreprise de charpente Mareschal vient
de libérer ses locaux chemin des Marnières à Chalezeule (à côté de Brico
Dépôt). Elle a déménagé à deux pas de là, de
l’autre côté du boulevard, chemin de l’Ermitage.
Ce transfert d’activité était prévu depuis
qu’elle a cédé le site à l’Agglo il y a trois ans
en vue de l’aménagement de la zone commerciale des Marnières. “Je n’ai pas encore
donné les clés à la C.A.G.B. Ce sera fait prochainement” confie Jacques Mareschal.
L’entrepreneur avoue avoir eu
un pincement au cœur au
moment de libérer le lieu qu’il
La
avait acquis à la fin des années
démolition quatre-vingt pour développer son
prévue en activité. Car il ne s’agit pas de
n’importe quel bâtiment, mais
2017.
de la “cathédrale” ! On le surnomme ainsi à cause de sa forme architecturale atypique. Il a
été construit il y a plus d’un demisiècle par la société Mischler pour
fabriquer des portes du porteavions Clemenceau.
Maintenant qu’elle a la maîtrise du foncier, l’Agglo va pouvoir
engager la procédure de démo-
L’
lition du bâtiment. “Nous allons commencer
par faire l’ensemble des diagnostics préalables
à la déconstruction tels que le plomb et
l’amiante” précise les services de la C.A.G.B.
Ensuite, la collectivité lancera les appels
d’offres pour le marché de démolition. Si le
calendrier suit son cours, la “cathédrale” sera
démolie en 2017.
Ce bâtiment n’est pas le seul à être amené à
disparaître. Les locaux qui abritaient
l’association Julienne-Javel, dans la continuité de l’ancien site Mareschal, seront détruits
d’ici la fin de l’été. Un peu plus bas, le long
de la route de Belfort, face à la boulangerie
Ribeirou, la “maison G.B.H.” sera également
rasée en vue de la création d’un carrefour à
feux prévu dans le cadre de l’aménagement
de la future zone commerciale des Marnières
(20 000 mètres carrés de surface de vente)
qui va s’articuler autour de l’hypermarché
Carrefour.
À terme, des cellules commerciales seront
donc construites à la place des anciens locaux
de l’entreprise Mareschal et de l’association
Julienne-Javel. Ce projet d’ensemble doit
contribuer à dynamiser et à embellir l’Est de
Besançon desservi par le tram. I
T.C.
Situés dans la
continuité de la
“cathédrale”,
les locaux de
l’association
Julienne-Javel
vont également
disparaître
dans le cadre
du programme
des Marnières.
28
LE GRAND BESANÇON
MARCHAUX
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
EN BREF
Bâtiment
Station d’épuration dépassée, permis de lotir bloqué
La commune de Marchaux ne peut plus signer
de permis d’aménager en raison d’une station
d’épuration obsolète. Deux lotissements sont
bloqués. Incompréhension du maire qui a
engagé la construction d’une nouvelle station.
e maire de Marchaux se
désole d’avoir voulu bien
faire. Il consulte la Direction Départementale des
Territoires dans le cadre du projet de la création d’une nouvelle station d’épuration en remplacement de l’ancienne, vétuste.
Quelques semaines plus tard,
il reçoit un arrêté préfectoral
lui interdisant de signer des permis d’aménager sur sa commune. Motif : la station d’épuration
du village qui traite environ
1 200 équivalents habitants est
obsolète alors que la commune
possède une autorisation jusqu’à 2018 pour continuer à
s’étendre. D’autres communes
du Doubs ont droit à ce sursis.
À Marchaux, plus aucun projet
de lotissement ne peut sortir de
terre. Seules les constructions
unitaires peuvent se raccorder
(encore) à l’ancienne station,
bientôt remplacée. Les permis
de construire ne sont donc pas
bloqués. “Cette décision, c’est un
comble car nous avons une dérogation qui court jusqu’à 2018.
Nous avons un projet de construc-
L
MÉDECINE
tion d’une nouvelle station à
l’horizon 2017 mais lorsque j’ai
soulevé notre cas, la commune
a été mise en demeure. Beaucoup
d’autres communes sont dans le
même cas que nous. Certaines
n’ont pas prévu de créer une nouvelle station… mais ont encore
la possibilité de s’étendre” déclare le maire Patrick Corne, qui
ne comprend pas.
Cette décision a bien évidemment des conséquences sur les
projets de la commune où s’est
installée depuis septembre dernier une enseigne commerciale
(Intermarché). Et
sur les promoteurs qui ont
10
acheté le terrain
habitations pour le lotir. Ils
sont
dans
par an
l’impasse
en
jusqu’en
attendant la nouvelle station.
2025.
Deux lotissements de 12 maisons chacune sont
concernés : l’un à
l’entrée de Marchaux en venant
Éolien
43 éoliennes seront
construites dans le
canton de Rougemont et
Vaîtes, dans le
prolongement des
éoliennes du Lomont.
C’est le groupe General
Electric, présent à
Belfort, qui les
construira. C’est le plus
important chantier éolien
en France.
Soroptimist
Le Club Soroptimist de
Besançon invite à sa
grande braderie 2016
vêtements hommes,
femmes, enfants salle
Proudhon au Kurssal de
Besançon vendredi
22 janvier de 14 h à 19 h,
samedi et dimanche 23 et
24 janvier de 10 h à 19 h
Au profit de la Ligue
contre le cancer.
Syndicat
Le développement de Marchaux est bloqué pour une raison de station d’épuration vétuste.
Une remplaçante est attendue
depuis Besançon, l’autre à la
sortie en direction de ChâtillonGuyotte. “Les personnes qui veulent vendre du terrain sont également coincées” rapporte la
commune. Dans le schéma du
Grand Besançon, cette dernière doit construire environ 10
habitations par an jusqu’en 2025.
Le conseil municipal a validé le
financement de la nouvelle structure de traitement des eaux qui
s’installera à la sortie du village en direction de Chaudefontaine sur un terrain de 7 000 m2.
Il en coûtera environ 1,8 million
d’euros dont la moitié de subventions pour une mise en service en 2017. En espérant que
les promoteurs n’aient décidé
d’ici là de faire naître leur projet ailleurs qu’à Marchaux. I
E.Ch.
Le syndicat C.G.T.
présente ses vœux pour la
nouvelle année… mais
“l’heure n’est
malheureusement pas à
se réjouir” indique-t-il. Le
syndicat évoque les
derniers chiffres du
chômage en FrancheComté, le besoin d’une
autre politique, le blocage
du point d’indice des
fonctionnaires, une
accentuation de la
pauvreté qui grimpe de
0,2 %. Le syndicat
continuera à être vigilant
en 2016.
Couronne bisontine
Les gardes de nuit
ne sont plus assurées
Les médecins des secteurs de Recologne, Pouilley, Pirey, Émagny,
Saint-Vit, Boussières, Devecey, Miserey déplorent la suppression
des gardes de nuit décidée par l’A.R.S. Désormais, c’est aux
urgences de Besançon que les patients doivent s’adresser.
epuis novembre dernier, inutile de compter sur un médecin
généraliste entre
minuit et 8 heures du matin,
sur cette période que l’on nomme “la nuit profonde”. Désormais, c’est aux urgences de
Besançon que l’on doit se rendre
si on habite les secteurs de Boussières, Saint-Vit, ceux de Pelousey, Pouilley, Recologne ou encore
ceux
de
Devecey,
Châtillon-le-Duc, MisereySalines. Si pas mal de médecins
sont plutôt favorables à la suppression des gardes de nuit,
d’autres, une majorité, y sont
encore attachés. Tous en
revanche sont unanimes pour
dénoncer la méthode de l’Agence
régionale de santé (A.R.S.), à
l’initiative de cette décision. “La
décision a été prise sans l’aval
des praticiens que nous sommes
et sans réelle consultation de la
population. Nous regrettons ce
passage en force sans concertation et le manque de communication : aucun médecin du secteur n’a reçu de courrier de
l’A.R.S. ou de l’ordre l’informant
D
de ce changement” déplore le Dr
Samuel Bouillet, médecin à Émagny, au nom de tous ses collègues
médecins du secteur de Recologne-Pelousey-Pouilley.
Le son de cloche est le même du
côté de Boussières et Saint-Vit
dans lequel travaille le Dr Patrick
Couillard. “Oui, un médecin est
payé pour rien quand il est
d’astreinte et qu’il n’est pas appelé. Mais si on raisonne jusqu’au
bout, supprimons aussi les
astreintes à la S.N.C.F., à
G.R.D.F., à E.R.D.F. ! On entend
dire que ce sont les
médecins qui ne
Les
veulent plus faire
urgences de garde. Mais en
vérité, c’est l’A.R.S.
bisontines qui nous l’impose.
déjà
Il faut que les
patients
le
saturées.
sachent !”
Ce sont des raisons
d’ordre budgétaires
qui ont poussé
l’A.R.S. à supprimer ces gardes de
nuit. Un médecin
d’astreinte percevait 150 euros pour
assurer une garde entre
20 heures et 8 heures le lendemain matin. Les gardes se sont
ensuite restreintes à la nuit profonde (de minuit à 8 heures),
une période pour laquelle un
praticien percevait 50 euros.
Supprimer ces gardes, c’est donc
pour l’A.R.S. de substantielles
économies. Pourquoi payer des
médecins à faire des astreintes
alors que des médecins urgentistes sont déjà payés à l’hôpital ?
Aux yeux des praticiens, ces
considérations économiques ne
tiennent pas la route “tant que
nous n’aurons pas d’évaluation
de ce nouveau système. Les
urgences bisontines sont déjà
engorgées. Que va-t-il advenir
désormais ?” se demande le Dr
Bouillet. “De multiples exemples
récents mettent en évidence
l’intérêt de la présence la nuit
d’un médecin d’un médecin généraliste ayant évité des hospitalisations inutiles ainsi que
l’utilisation de moyens disproportionnés pour prendre en charge des actes relevant d’un médecin de proximité. La crise
d’asthme d’un enfant ne justi-
Les médecins de la couronne bisontine sont en désaccord
une nouvelle fois avec les méthodes de l’A.R.S.
fie pas forcément l’hôpital” ajoute le Dr Couillard. “Être réveillé
la nuit quand on a travaillé la
veille et qu’on retravaille le lendemain, ce n’est jamais de gaîté de cœur. Mais on le fait parce que c’est dans notre
déontologie” ajoute-t-il. Inutile
non plus de faire appel à S.O.S.
Médecins entre minuit et
8 heures : ce service n’est pas
habilité à se déplacer dans ces
horaires et de surcroît, n’a pas
le droit de se déplacer dans les
communes de la périphérie
bisontine.
La mise en place de la plateforme de régulation - le fameux
39 66 - il y a une petite dizaine
d’années avait déjà résolu en
bonne partie le problème des
“fausses urgences” grâce au
conseil des médecins régulateurs. “Le système marchait très
bien comme ça. Pourquoi vouloir le changer encore” se demande le Dr Bouillet. Le risque est
bien de voir les urgences bisontines déjà saturées ne plus pouvoir faire face à l’engorgement.
“Pour des coliques néphrétiques,
on envoie désormais systématiquement les patients aux
urgences alors qu’on sait très
bien gérer ce problème” commente ce généraliste de la cou-
ronne bisontine.
Ce nouveau différend entre les
médecins et leur autorité de
tutelle est symptomatique du
malaise qui s’installe durablement au sein de ces professions
de santés qui ont l’impression
d’être de plus en plus régulées.
“Jusqu’où l’A.R.S. va-t-elle intervenir dans notre profession ? se
demande Samuel Bouillet. Comme en Angleterre où on oblige
les médecins à se limiter à 5 000
consultations par an ?” Les
médecins en sont désormais à
se demander ce qui reste du mot
“libéral” dans leur profession. I
J.-F.H.
LE GRAND BESANÇON
SÉCURITÉ
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
EN BREF
Lutte contre la délinquance
À Saône, la surveillance est aussi citoyenne
Alors que des habitants de Saône ont créé à
l’échelle de leur quartier une communauté de
“Voisins Vigilants”, la mairie réfléchit à étendre
ce dispositif à l’ensemble de la commune.
Cette vigilance citoyenne viendrait en
complément de la vidéo-protection.
es habitants du quartier du Colombier à Saône sont des “Voisins
Vigilants.” Ils ont adopté ce dispositif encouragé par
le ministère de l’Intérieur qui
se développe un peu partout
en France. Le principe invite
les “Voisins Vigilants” à veiller
plus attentivement sur leur
rue, et à signaler les mouvements suspects, les comportements étranges ou les voitures
qui rôdent. L’objectif de cette
surveillance citoyenne est de
repérer d’éventuels malfaiteurs
et de les dissuader de commettre un forfait.
Outre les étiquettes collées sur
les boîtes aux lettres qui indiquent au visiteur qu’il pénètre
dans un périmètre “surveillé”,
tout se passe sur Internet. Les
habitants qui participent à cette opération s’inscrivent sur
un site de “Voisins Vigilants”
(N.D.L.R. : ils devront justifier
qu’ils résident bien dans le village). Le jour où l’un d’eux repère quelque chose de suspect, il
L
renseigne la plateforme qui
alerte aussitôt par S.M.S. tous
les autres correspondants d’un
danger potentiel. Les informations fournies par les
témoins sont ainsi collectées
et peuvent renseigner les services de gendarmerie le cas
échéant. “La sécurité est l’affaire
de tous. Je trouve le système
coopératif intelligent. Les derniers cambriolages que j’ai en
tête se sont déroulés l’aprèsmidi” remarque le maire Yoran
Delarue.
À Saône, comme dans les
“Soumettre autres comrapidement munes où se
développe “Voile projet au sins Vigilants”,
c’est la multiconseil
plication des
municipal.” incivilités qui
poussent les
habitants
à
organiser cette
surveillance
citoyenne. “Il ne
s’agit pas de fai-
Cette petite
étiquette
jaune indique
est le signe
distinctif des
“Voisins
Vigilants”.
re de la délation ou de mettre
en place des shérifs” insiste
Daniel Fabrègues, adjoint au
maire favorable à ce mode de
surveillance. Il vaudrait que
“Voisins Vigilants” dépasse
maintenant le cadre d’un quartier et que la commune souscrive à ce dispositif. “Je vais
soumettre très rapidement le
projet au conseil municipal. Il
y a un coût de fonctionnement
de 1 200 euros par an pour
l’appliquer sur l’ensemble de
Saône. Alors que nous sommes
en train d’installer la vidéoprotection au centre-ville, je
trouve que “Voisins Vigilants”
est un moyen complémentaire
idéal d’assurer une surveillance
citoyenne dans les autres quartiers” poursuit l’élu. Si la commune de Saône devient “Voisins Vigilants”, elle devra
formaliser sa décision dans le
cadre d’une convention passée
avec la gendarmerie.
Actuellement, le dispositif existe dans une cinquantaine de
communes dans le Doubs dont
plusieurs dans le Grand Besançon. C’est le cas à Thise, Montfaucon, Avanne-Aveney, Besançon, Chalezeule, École-Valentin,
Fontain, Abbans-Dessus et
Abbans-Dessous. Il y a 260
communautés de “Voisins Vigilants” en Franche-Comté. Le
nombre de cambriolages reculerait de 20 à 40 % dans les
quartiers où “Voisins Vigilants”
est en vigueur. Mais au-delà
de son caractère sécuritaire,
cette surveillance citoyenne a
plus globalement pour but de
renforcer la solidarité entre
les habitants. Une solidarité
qui est déjà un trait de caractère du quartier du Colombier
à Saône. I
T.C.
Orchamps
Les élus de Besançon
devaient - jeudi 14 janvier valider au conseil municipal
l’investissement de
850 000 euros dans le futur
terrain synthétique de
football que créera la Ville au
pôle sportif dans le quartier
des Orchamps. La Ville
motive ce choix géographique
par plusieurs arguments : ce
nouveau terrain se situera
“dans un quartier plutôt
populaire alors que l’offre en
terrain est aujourd’hui
quelque peu dépassée. Deux
établissements scolaires
utilisent également l’espace.”
Il existe bien deux terrains
en herbe subsistant sur le
complexe des Orchamps mais
qui sont quasi exclusivement
mis à disposition du rugby
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ÉCONOMIE
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
Bientôt une enquête de satisfaction
Le Crédit Agricole veut capitaliser sur le Festicomtois
Le Crédit Agricole Franche-Comté est encore dans la dynamique du Festicomtois, l’événement
que la banque a organisé fin novembre à Micropolis et qui a réuni 17 000 visiteurs.
e Crédit Agricole FrancheComté a créé l’événement
les 27 et 28 novembre à
Micropolis avec le Festicomtois. La banque régionale
a monté de toutes pièces ce
salon qui a rassemblé plus de
17 000 personnes venues rencontrer 150 entreprises et associations qui contribuent, par
leur action et leur savoir-faire,
au dynamisme d’un territoire
innovant. “17 000 visiteurs pour
une première édition, c’est largement au-dessus de nos espérances. C’est un vrai succès”
commente avec enthousiasme
David Dufour, directeur marketing et communication du
Crédit Agricole Franche-Comté. “Les 27 et 28 novembre der-
L
POLITIQUE
niers resteront longtemps dans
les esprits de tous : salariés,
administrateurs, mais surtout
nos clients sociétaires” complète
Élisabeth Eychenne, directrice générale du Crédit Agricole
Franche-Comté.
Il y a eu plusieurs temps forts
pendant le week-end, dont le
concert de Lilian Renaud, un
autre talent régional, révélation 2015 de la chanson française. L’implication de toutes
les équipes du Crédit Agricole
Franche-Comté qui se sont
appropriées le Festicomtois dès
le lancement du projet il y a
huit mois a contribué à la réussite d’un événement qui respirait la convivialité.
Le Crédit Agricole Franche-
Comté est en France la première direction régionale du
groupe bancaire à monter une
telle opération visant à soutenir les savoir-faire d’un territoire, ce qui correspond aux
valeurs de la banque coopérative née à Salins-les-Bains à
la fin du XIXème siècle. “Nous
avons franchi un cap avec cette initiative unique” observe
David Dufour.
Un mois et demi après cette
édition, le Crédit Agricole
Franche Comté est encore dans
la dynamique du Festicomtois
“qui sera le fil rouge de toute
notre communication en 2016.
Notre but est de capitaliser sur
cet événement pour continuer
à innover” ajoute encore le
directeur marketing. Le Festicomtois fera prochainement
l’objet d’une grande enquête
de satisfaction auprès des
clients participants dont les
réponses vont permettre
d’améliorer encore le concept,
même si la direction régionale ne sait pas encore quelle fréquence elle donnera à cet événement. Elle se prononcera
prochainement
sur
l’organisation ou pas d’une
seconde édition en 2016. Une
chose est sûre, cette opération
fait date dans le groupe Crédit Agricole qui a suivi de près
l’initiative des équipes franccomtoises de “la banque verte”
qui a démontré à quel point elle
était ancrée à son territoire. Conseil départemental du Doubs
Développement économique
Le Département
taxé de “bel endormi”
La gauche critique ouvertement “l’immobilisme” de la nouvelle majorité.
Les orientations budgétaires sont repoussées, le soutien
aux associations également. Réponse de l’exécutif.
oilà dix mois qu’elle dirige le
Doubs. Et jamais l’Union de la
Droite et du Centre dut répondre
à une attaque aussi soudaine
qu’inattendue. Le coup arriva lundi
14 décembre, au lendemain des élections régionales. Si la présidente Christine Bouquin souhaitait dans son propos liminaire que cette assemblée ne
soit pas “une foire d’empoigne” mais
un lieu où “les divergences devaient se
mettre au service de l’action départementale”, l’opposition décida que la
neutralité n’avait que trop duré.
Première à tirer : Martine Voidey, chef
du groupe socialiste et conseillère du
canton de Valentigney. “Vous disiez
nous présenter votre projet avant la fin
de l’année, on l’attend toujours ! Comme votre budget qui devait arriver en
février… puis on l’apprend qu’il
n’arrivera qu’en mars. Le paquebot que
vous dirigez n’a pas de carte de navigation ! 2015 sera une année blanche”
dit-elle au nom de son groupe. “Ce n’est
pas aimable pour les salariés qui travaillent ici” coupe Ludovic Fagaut (L.R.
- canton de Besançon 5).
Pour sa défense, la majorité travaille
avec un budget dont elle hérite. “Peutêtre, admet Martine Voidey. Mais vous
faites une décision modificative du bud-
V
La majorité
départementale accusée
par la gauche
de remettre à
demain ce qui
pourrait être
fait
aujourd’hui.
get (D.M. 3) avec des séances très limitées. Il n’y a même aucun rapport en
commission ! Beaucoup de monde
s’interroge.” Le coup est rude.
Philippe Gonon, vice-président en charge des finances, encaisse et répond le
premier : “Nous déplaçons les orientations budgétaires et le budget prévisionnel parce que le décret de la loi de
finances 2016 n’est pas encore voté mais
aussi du fait des inquiétudes quant au
financement des politiques sociales
(R.S.A.). Ne croyez pas que l’on soit resté les bras ballants” dit-il tout en accusant la précédente équipe de n’avoir
pas renégocié les taux d’intérêt sur
son endettement de 240 millions d’euros
lorsque la période s’y prêtait. “Le Département aurait pu économiser plusieurs
millions d’euros par an.” “Ce calcul
n’est pas démontré, rétorque Claude
Jeannerot, l’ancien président directement visé. Je conseille à M. Gonon de
n’être plus dans le commentaire mais
dans l’action. Chaque année, la loi de
finances est votée au même moment.”
D’ordinaire si tranquille, l’ambiance
s’est donc tendue au fil des minutes.
Apothéose lorsque Frédéric Barbier
(P.S. - canton de Pont-de-Roide) réclame “qu’un prince charmant vienne pour
réveiller la belle endormie qu’est Phi-
Une grande de satisfaction sera lancée prochainement
auprès des clients dans la continuité de Festicomtois
(photo J. Varlet).
lippe Gonon.”
Ces mêmes élus qui la veille disaient
avoir compris le message du peuple
s’accusent de tous les maux. Un spectacle qui n’a pas laissé de marbre Pierre Simon, le benjamin de l’assemblée
(U.D.I. - canton de Pontarlier) : “Je
n’avais pas prévu d’intervenir sur ce
sujet. Nous travaillons tous. Et chacun
sait le temps qu’il faut pour passer une
D.M. 3.”
Outre son manque de perspectives que la majorité promet de présenter
d’ici peu - l’opposition regrette que les
demandes de subventions pour les associations ne sont toujours pas accessibles depuis le portail Internet du
Département. Inquiétude également
sur l’avenir de la conférence sur les
rivières (Doubs-Loue-Dessoubre) ou
encore que l’audit de gestion (coût
d’environ 50 000 euros) ne soit pas encore communiqué. Claude Jeannerot, en
personne, enfonce le clou accusant
Christine Bouquin et ses vice-présidents de “procrastiner.” “Nous n’avons
pas de lisibilité sur votre projet culturel. Ne voyez pas de procès d’intention,
s’empresse-t-il de corriger, mais je suis
inquiet pour le musée Courbet et
m’interroge sur le recrutement du nouveau conservateur.” Osé, d’autant que
le départ de l’ancienne conservatrice
est intervenu sous sa présidence.
Après cette salve, Christine Bouquin
se défend. Les tableaux de Courbet,
elle ne se contente pas de les contempler. Un remplaçant sera nommé. Le
partenariat avec le Musée d’Orsay est
confirmé pour l’été. “J’ai le dossier en
main” rassure la présidente. Taxée
d’immobilisme, elle répond : “Avouons
que nous sommes dans une situation
inédite (redécoupage des cantons,
E.P.C.I., grande Région). Je ne pense
que nous rencontrions les mêmes personnes lorsque vous dites qu’elles sont
Quel avenir pour Développement
25 et ses salariés ?
éveloppement 25, agence économique du Doubs, accompagne les
créateurs, les repreneurs, les entreprises et les territoires du Doubs pour
dynamiser et favoriser le développement
économique départemental. Lʼoutil basé
rue Battant à Besançon, connu et reconnu, va pourtant disparaître. Il était déjà
en sursis : “Nous lʼavions soutenu à bout
de bras contre lʼavis de la Chambre régionale des comptes” rappelle Claude Jeannerot, ancien président du Département.
La loi NOTRe promulguée le 7 août dernier modifie lʼexercice des compétences
par les collectivités territoriales. Elle
redonne à la Région cette compétence
économique. Le Département ne pourra plus la financer : “Je mʼinquiète pour
le personnel” déclare lʼancien président
Gérard Galliot, remplacé par Denis Leroux
(conseiller départemental de Morteau)
depuis les dernières élections. Environ
10 personnes travaillent à la promotion
économique. “Développement 25 devra
rechercher de nouvelles activités. Nous
avons des pistes avec les E.P.C.I. qui
seront compétents dans ce domaine.
Nous attendons aussi beaucoup de la
Région” souligne Denis Leroux.
Lʼorganisme ne pourra plus aider financièrement les entreprises qui souhaitent
se développer et créer de lʼemploi. Les
dernières à avoir bénéficié de fonds
départementaux de développement économique (F.D.D.E.) sont Faurecia à
Bavans (200 000 euros), la société FinnEst au Bélieu (80 000 euros), ou encore Triobois à Bouverans (30 000 euros),
Vieille Matériaux à Mérey-sous-Montrond (40 000 euros) ou Polycaptil à
Besançon (40 000 euros).
Après 2016, le Doubs ne remettra plus
de prêts dʼhonneur aux porteurs de projet. 3 533 prêts ont été signés pour un
montant de 57 millions dʼeuros avec un
taux de recouvrement dʼ1,5 %.
La présidente Christine Bouquin veut
inventer “autre chose”, sorte de guichet
unique. “Je prends lʼexemple de la société S.I.S. à Valdahon qui souhaite se développer et qui a besoin dʼune aide dans
une demande de modification du plan
dʼurbanisme” précise-t-elle.
Bonne nouvelle toutefois pour le Département : ce dispositif sʼauto-alimente par
les prêts qui sont remboursés. Ils vont
créer des recettes pour les finances
départementales pour 2016. Bonne nouvelle pour les finances. “Elles serviront
à conforter les dispositifs que nous mettrons en place pour les territoires” conclut
Christine Bouquin.
Sans les euros, mais avec des idées, le
Doubs se veut pragmatique pour conforter son développement économique. inquiètes ! Concernant les subventions,
nous avons versé des acomptes pour ne
pas mettre en difficulté certaines associations (Comité de Tourisme, Agence
foncière).”
La présidente fait amende honorable
sur le dossier “Saline royale d’Arc-etSenans” où 100 000 euros seront versés pour la résidence d’artiste de Jordi Savall, le célèbre musicien espagnol.
La gauche demande des comptes sur
la politique culturelle et l’abandon de
l’opération. “Peut-être est-ce une maladresse. Le rapport doit être plus explicite” admet la présidente. L’abandon
des “Jardins musicaux” s’explique selon
Ludovic Fagaut par une disparition
des fonds Interreg.
Accusée de n’avoir pas diligenté de
réunion sur l’état de nos rivières, Christine Bouquin rappelle que ce dossier
est géré avec la préfecture. Le rapport
de la chambre régionale des comptes
sur la gestion du Département sous
l’ère Jeannerot sera quant à lui communiqué en février. Après cette date,
l’ancien président démissionnera de
son poste de conseiller.
Surpris par cette sortie, l’exécutif se
sait attendu au tournant en 2016. Aux
nouveaux élus d’associer la parole aux
E.Ch.
actes. La compétence “économie” est
retirée aux Départements. Soutenu
à 90 % par le Doubs, l’avenir de
Développement 25 est scellé. Il
disparaîtra en 2017 ou s’orientera
vers de nouvelles missions.
D
ÉCONOMIE
PROJET
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 31
Travaux possibles en 2017
La S.M.C.I. rénovera l’ancien conservatoire
C’est donc la S.M.C.I., société de promotion
immobilière bisontine, qui aura le soin de rénover l’ancien conservatoire pour lui donner une
seconde vie. Avec une offre d’achat du bâtiment
à 1,8 million d’euros, elle était la mieux-disante.
itué place de la Révolution, l’ancien conservatoire de musique de
Besançon est vendu. Avec
une offre à 1,8 million d’euros
pour cet ensemble immobilier
du XVIIIème siècle, la société de
promotion immobilière S.M.C.I.
devient propriétaire de ce bien
qui appartient à la Ville. C’est
donc elle qui rénovera ce bâtiment culturel qui changera de
destination. Malgré son expérience et son savoir-faire dans
la rénovation de bâtiments
anciens au centre-ville depuis
25 ans, l’opération qui s’annonce
n’est pas une mince une affaire. “Sur un projet comme celuilà, il faut être humble. C’est un
immeuble emblématique. Nous
ferons de notre mieux pour respecter les lieux et lui donner une
seconde vie” remarque Fabrice
Jeannot, président de la S.M.C.I.,
fier que la municipalité ait retenu sa proposition. Il ajoute :
“Nous serons très encadrés par
la direction régionale des affaires
S
culturelles. Nous ne toucherons
pas à l’extérieur par exemple. Il
n’y a pas de parking, pas de balcon, pas de terrasse.”
La S.M.C.I. devra répondre au
cahier des charges précis qui
accompagne la vente. Il prévoit
au rez-de-chaussée de l’ancien
conservatoire une brasserie ou
un restaurant. Le document est
moins restrictif en ce qui concerne les étages. “Au premier, il y
aura peut-être une mixité entre
bureaux et habitat. Tout le reste
est réservé à du
Une
logement. Je penbrasserie
se qu’on peut en
ou un
réaliser une vingrestaurant taine” explique
encore Fabrice
au rez-de- Jeannot. Le chanLa vente du conservatoire à la S.M.C.I. devait être validée au Conseil municipal le 14 janvier.
pourrait
chaussée. tier
démarrer début La S.M.C.I. a décroché ce mar- tine est aussi connue pour son rebondissement en 2013 suite de le transformer en hôtel de
2017, une fois les ché parce qu’elle était la mieux- sérieux. C’est avec elle que se à la proposition d’achat du site luxe. Finalement, le Lazard
études terminées disante des cinq candidats en referme le feuilleton de l’avenir par Lazard Group. L’entreprise Group renoncera face à l’ampleur
et les procédures lice. Indépendamment de l’aspect du conservatoire qui dure depuis alsacienne était prête à enga- de l’investissement (8 millions
ger 2,3 millions d’euros dans d’euros) pour mener ce projet à
administratives financier du dossier, la société 2012.
bouclées.
de promotion immobilière bison- On se souvient d’un premier l’acquisition de ce bâtiment afin la rentabilité aléatoire. I
« Bonne année et merci à tous nos clients de nous avoir élu
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32
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
EN BREF
BESANÇON
De l’automobile à la restauration
Commune nouvelle
Les conseils municipaux
des communes d’Osselle
et de Routelle ont
souhaité, par
délibérations
concordantes des
4 décembre et
27 novembre, fusionner
afin de créer, en lieu et
place de leurs communes,
une commune nouvelle
dénommée “OsselleRoutelle”.
Bruno Bazart,
l’homme de
“La Rôtisserie
Vauban”
Il a abandonné le secteur automobile pour
devenir restaurateur. Bruno Bazart a créé
“La Rôtisserie Vauban” à Besançon,
un établissement dont la cuisine
traditionnelle tourne autour de la rôtissoire.
orsqu’il a quitté le secteur rateurs à Belfort. J’ai été élevé
de l’automobile après 27 dans ce milieu-là qui m’a touans de carrière durant les- jours attiré” raconte Bruno
quelles il a exercé des res- Bazart qui avoue son appétenponsabilités pour les trois ce pour la “bonne cuisine.”
marques premiums de Besan- L’épicurien a appelé son établisçon, Bruno Bazart a changé radi- sement “La Rôtisserie Vauban”.
calement d’orientation profes- Avec un nom pareil, il n’y a rien
sionnelle. Le 20 septembre 2014,
d’étonnant à ce
il a ouvert un restaurant au
qu’une des spécentre-ville près de la porte Rivot- “Cette idée cialités de la maite, à l’abri des remparts de la vient de ma son soit la volaille.
Citadelle. “Le commerce autoLes poulets se
jeunesse.” dorent lentement
mobile ne me convenait plus.
J’avais besoin d’autre chose. Mes
avant l’heure du
grands-parents et mes arrières
repas et l’arrivée
grands-parents étaient restaudes
premiers
L
CONSOMMATION
Eau
Bruno Bazart a créé “La Rôtisserie Vauban”soutenu par son épouse Katia.
Le maître de la rôtissoire est Yoann Ranvier. Chloé Boivin officie en salle.
clients sur la rôtissoire qui est
l’attraction du restaurant. “Cette idée vient de ma jeunesse.
Lorsque j’étais gamin, je faisais
les marchés avec mon grand-père.
On vendait les poulets fermiers
avec des frites… maison !” La
précision a son importance pour
Bruno Bazart qui a volontairement restreint sa carte pour ne
proposer que du fait maison. Les
produits sont frais, la cuisine est
traditionnelle, et les recettes sont
originales comme les lentilles au
savagnin ou la souris d’agneau.
Les plats sont servis à table sur
assiette ou alors dans de petits
chaudrons pour ce qui est du
bœuf bourguignon. Le dimanche
à midi, c’est poulet rôti pour tout
le monde, un plat unique et familial.
S’il apprécie la cuisine, Bruno
Bazart ne touche pas aux fourneaux. Il assure le service en
salle avec Chloé Boivin. Le restaurateur de 48 ans a laissé le
“piano” à son associé. Ici, le
maître de la rôtissoire est Yoann
Ranvier, un chef cuisinier qui
s’est formé aux côtés de Fabrice Courbet.
Un peu plus d’un an après son
ouverture, “La Rôtisserie Vauban” a déjà une clientèle
d’habitués du quartier, de Besan-
çon et d’au-delà. Le concept
auquel Bruno Bazart a longtemps réfléchi avant de le mettre
en place ne laisse pas insensible
les papilles des consommateurs.
L’adresse circule par le bouche
à oreille. Pour l’instant, le bilan
est positif pour Bruno Bazart
qui envisage d’ouvrir un second
restaurant, en dehors de Besançon, qui portera le même nom
de “La Rôtisserie Vauban.” I
T.C.
“La Rôtisserie Vauban”
30, bis rue Rivotte
Tél. : 03 81 50 88 88
La Ville de Besançon met
en garde ses habitants
contre une pratique
commerciale trompeuse :
l’assurance fuites d’eau.
“Chaque année, les
Bisontins reçoivent des
courriers les incitant à
souscrire une assurance
contre les fuites d’eau.
Ces courriers au ton
alarmiste ont une utilité
toute relative et sont
plutôt destinés à soutirer
de l’argent. Dernièrement,
l’un de ces courriers
précisait “recommandé
par votre fournisseur
d’eau.” La Ville condamne
cette façon de faire qui
s’apparente à une
pratique commerciale
trompeuse” relate
Christophe Lime, adjoint
à l’eau et
l’assainissement.
L’association de
consommateurs C.L.C.V.
rejoint l’élu. Pas besoin
donc de souscrire à ce
genre d’assurance.
Dépenses de chauffage
Un ménage sur trois exposé
à la vulnérabilité énergétique
Dans notre région Bourgogne-Franche-Comté, 34 % des ménages
sont confrontés à ce problème. Un climat plus froid, un parc de
logements plus ancien et une plus faible urbanisation expliquent ce
taux largement supérieur à la moyenne nationale.
19 000 ménages, soit plus
du tiers de l’ensemble des
ménages de la nouvelle
grande région, seraient
confrontés à ce que l’I.N.S.E.E.
appelle la “vulnérabilité énergétique”. Cette notion signifie
que ces ménages consacrent plus
de 8 % de leur revenu disponible
à des dépenses de chauffage pour
leur logement ou plus de 4,5 %
à des dépenses de carburant
pour se déplacer en voiture pour
aller au travail ou accéder aux
principaux services de la vie quotidienne. Sur le plan national,
cette “vulnérabilité” ne concerne que 22 % des ménages.
Cette particularité burgo-franccomtoise est due à plusieurs facteurs selon l’institut de la statistique, et en premier lieu le
climat. Pour preuve, le taux de
vulnérabilité n’est que de 5,5 %
en région P.A.C.A., et 4,7 % en
Corse. Au sein même de notre
région, les disparités sont
grandes : “Les dépenses de chauffage en zone de montagne sont
50 % plus élevées qu’en zone de
plaine. Pour 1 000 euros de
dépenses de chauffage en plaine, il en faut 1 500 dans une commune de montagne. Et ce taux
4
Dans le périmètre de la Franche-Comté, les zones rurales
sont les plus concernées.
Les experts de l’I.N.S.E.E. et de la D.R.E.A.L. Bourgogne-Franche-Comté
ont analysé cette question de près.
est de X 6 par rapport aux
dépenses de chauffage d’un habitant du delta du Rhône ou de la
Côte-d’Azur” note Patrice Perron de la D.R.E.A.L., étroitement associée à cette étude
I.N.S.E.E. Les autres facteurs
sont les modes de chauffage utilisés et le comportement des
ménages, sachant que “1 °C supplémentaire sur un chauffage,
c’est 7,5 % de consommation
d’énergie en plus” complète le
statisticien.
Cette vulnérabilité concerne aussi les ménages qui consacrent
plus de 4,5 % de leur revenu
dans les dépenses de carburant.
À l’échelle de la nouvelle région,
ils sont 181 800 ménages, soit
15 % à être concernés. “Il y a
moins de vulnérabilité en milieu
urbain et c’est logique, à cause
des transports en commun. C’est
aussi le cas en zone frontalière
parce que les revenus sont plus
élevés, donc le poste dépenses de
carburant pèse moins.” Sur ce
poste de dépenses, les coûts
varient du simple au triple selon
qu’on habite en ville ou en zone
rurale.
Il arrive enfin que des ménages
soient confrontés aux deux causes
de vulnérabilité énergétique :
celle liée aux frais de chauffage
et celle liée au coût du carburant. Ils sont 58 200
ménages, c’est-à1 400
dire 4,7 %, à être
logements concernés par les
deux facteurs à
ont été
échelle de la granrénovés. de région.
Pour tenter de pallier un tant soit peu
ce phénomène, les
aides existent,
notamment sur
l’amélioration des
logements. 1 400
logements ont été
rénovés cette année à l’échelle
franc-comtoise grâce aux aides
de l’A.N.A.H. (Agence nationale d’amélioration de l’habitat)
auxquelles peuvent prétendre
une bonne partie des ménages
en fonction de leurs revenus, “la
moitié des ménages francs-comtois” selon la D.R.E.A.L. Par
ailleurs, plus de 13 000 logements ont bénéficié d’une rénovation soutenue par le crédit
d’impôt transition énergétique.
Sur le territoire régional, il existe plusieurs points rénovation
info service (P.R.I.S.) auprès desquels les particuliers peuvent
se renseigner pour trouver la
meilleure solution de faire des
économies d’énergie et par conséquent, éviter tout risque de tomber dans la vulnérabilité énergétique (renseignements sur
http://renovation-info-service.gouv.fr). I
J.-F.H.
01/2016– D19524
Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Franche-Comté - Siège social : 11, avenue Elisée Cusenier 25084 Besançon Cedex 9 -Tél. 03 81 84 81 84 - Fax 03 81 84 82 82 - www.ca-franchecomte.fr - Société coopérative à capital et personnel variables agréée en tant qu’établissement de crédit - 384 899 399
RCS Besançon - Société de courtage d’assurances immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurances sous le n° ORIAS 07 024 000.
34
ÉCONOMIE
BÂTIMENT
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
Une nouvelle usine
Vieille Matériaux mise gros sur le chanvre
Une unité de production de blocs de chanvre
destinés aux marchés de la construction sera mise
en service sur le site que possède l’entreprise
Vieille à Mérey-sous-Montrond. Un procédé
révolutionnaire promet le dirigeant.
n ce moment, c’est l’effervescence dans les bureaux de l’entreprise Vieille Matériaux à Étalans. En même temps que le
suivi du gigantesque chantier
de construction du nouveau site de stockage et de vente sur la zone de la Croixde-Pierre (voir plus bas), les dirigeants
de l’entreprise de matériaux mettent
les dernières touches à la création sur
leur autre site à Mérey-sousMontrond d’une usine de fabrication
de blocs de chanvre. C’est dans cette
unité de production, située à proximité de la carrière Bonnefoy, que sont
actuellement produits les parpaings
en béton et les “N.R.J. Blocs”, un produit à base de pierre volcanique créé
E
par Vieille, ainsi que les bordures routières.
Mais c’est dans un autre matériau, le
chanvre, que les dirigeants de cette
P.M.E. fondent les plus grands espoirs
de développement. En partenariat avec
un grand distributeur français de ciment
qui a récemment racheté le brevet à
Damien Baumer, un maçon de la région
qui a “inventé” ce nouveau système de
bloc de chanvre, Vieille Matériaux est
en train de mettre la touche finale à
l’aménagement d’une usine de production. “Nous avons l’outil de travail.
Après une première phase d’expérimentation, nous serons la première usine en France, à industrialiser la fabrication de blocs de chanvre. Le chanvre
La
production
des blocs de
chanvre doit
démarrer
en mars.
CHÂTEAUFARINE
Zoom
Un nouveau site
de 3,8 hectares
à Étalans
es automobilistes qui roulent sur
la R.N. 57 et arrivent à hauteur
du rond-point de l’Alliance à Étalans ne manqueront pas de remarquer l’ampleur du chantier. Sur un
terrain plateformé de près de 4 hectares, l’entreprise Vieille Matériaux
est en train de construire ses nouveaux entrepôts. “L’idée, c’est de
mettre à la disposition de nos clients,
professionnels ou particuliers, un site
de négoce complet de matériaux, y
compris le bois. Ce nouveau site permettra d’optimiser notre fonctionnement et de mettre un maximum
de marchandises à l’abri” résume
Sébastien Vieille.
Un immense show-room, une salle
de restauration et même une salle
de sport pour les 45 salariés de l’entreprise viendront agrémenter ce nouveau site qui mobilise plusieurs millions d’euros d’investissement. Le
déménagement est prévu en toute
fin d’année pour une ouverture au
public dans tout juste un an, début
janvier 2017. Vieille Matériaux distribue ses matériaux de construction sur toute la Franche-Comté. I
L
Sébastien Vieille est à la tête de l’entreprise familiale depuis cinq ans.
arrive en balles rondes dans la région
de Gray, puis transformé en chènevotte bâtiment. Mélangé avec un liant et
de l’eau, le béton de chanvre donne un
matériau qui a des qualités phoniques
et thermiques formidables. La production doit démarrer en mars” annonce
Sébastien Vieille, le P.D.G. de l’entreprise familiale.
Les perspectives de développement sont
multiples à en croire le patron de Vieille
Matériaux. Ces blocs de chanvre remplacent les traditionnels agglos en béton,
avec un concept de montage à sec, chose inédite, et permettent de réaliser
des murs extérieurs (principe de monomur). D’autres applications sont actuellement à l’étude (hourdis, cloisons).
“Ce matériau est novateur, il a un très
haut niveau de performance, estime M.
Vieille. Il a même été présenté en
décembre lors de la Cop21 à Paris.”
Complètement en phase avec les
actuelles et futures normes de construction (maison passive…), le bloc de
chanvre ouvre de nouvelles perspectives de croissance pour l’entreprise
d’Étalans. Pour soutenir l’adaptation
et les investissements dans son usine de Mérey-sous-Montrond, Vieille
Matériaux a obtenu une aide du Département du Doubs séduit par le projet.
BpiFrance participe également au
financement. “Avec le chanvre, on a un
très beau projet. Et si les choses se passent comme on le prévoit, on va créer
de l’emploi grâce à ce nouveau produit” se réjouit Sébastien Vieille. Début
janvier, le bâtiment de la nouvelle usine sera couvert, les machines arrivent
en février et les premiers essais seront
lancés en mars. Le compte-à-rebours
a démarré. I
J.-F.H.
Loisir créatif
Le magasin “Artéis” ferme ses portes
À la fin du mois de janvier, le magasin Artéis spécialisé dans le loisir
créatif fermera définitivement ses portes, conséquence d’habitudes
d’achat qui ont profondément changé avec Internet.
epuis qu’Odile Robert
a annoncé qu’elle allait
cesser l’activité de son
magasin Artéis à Châteaufarine, la commerçante croule sous les témoignages de clients incrédules.
“Comment va-t-on faire sans
vous ?” lui disent-ils. Malgré les
sentiments bienveillants, l’entrepreneuse a pris sa décision.
Fin janvier au plus tard, elle
tirera définitivement le rideau
de son établissement pris entre
Quick et Décathlon.
L’aventure s’achève par un dernier baroud d’honneur voulu
par cette femme de tempérament qui propose un “coup de
folie sur les prix” pour quelques
jours encore. Une ultime opération commerciale qui ne sauvera pas l’affaire en redressement judiciaire depuis deux ans,
mais qui fait mouche auprès de
la clientèle. “Depuis un mois et
demi, il y a foule. On est en train
de travailler comme à la grande époque ! Les gens font des
kilomètres pour le patchwork
qui est notre spécialité” remarque
D
Odile Robert. Artéis est une
adresse connue de tous les amateurs de loisir créatif. Ils trouvent ici, sur 500 mètres carrés,
le nécessaire (plus de 40 000
références) pour donner corps
à leurs idées par le travail
manuel. En plus du matériel,
ils bénéficient d’un conseil sur
mesure de la part d’Odile Robert
et de ses cinq collaborateurs.
C’est autant par la diversité des
produits que par le sens du commerce qu’Artéis
a gagné sa noto“Travailler riété. Mais malcomme à la gré les efforts
déployés pour
grande
maintenir la quaépoque !” lité de service, ils
ne suffisent plus
à lutter contre
Internet qui a
entraîné une
mutation profonde dans les habitudes d’achat des
consommateurs
qui chaque jour
sont plus nombreux à faire
leurs emplettes sur le web. Cette évolution qui concerne aussi
le loisir créatif affaiblit le commerce traditionnel.
La mutation est trop importante
pour Odile Robert qui doit en
plus composer avec la concurrence redoutable des enseignes
de la grande distribution, spécialisées dans les produits culturels, qui de sont mise au loisir créatif. Dans ce contexte
difficile, elle préfère jeter l’éponge (Artéis a perdu entre 30 et
40 % de son chiffre d’affaires ces
cinq dernières années).
Pourtant, Odile Robert a été précurseur dans ce métier. Elle a
démarré il y a 16 ans en ouvrant,
rue de la République à Besançon, “La main créative”,“le magasin de mes rêves.” Le concept
porté par cette passionnée de
bricolage était très innovant à
l’époque : “Proposer des produits,
des démonstrations, des ateliers,
des cours et des conseils à volonté pour tous les clients débutants
et confirmés et ainsi démocratiser toutes les techniques pour
les mettre à la portée de tous.”
Le magasin Artéis emploie encore cinq personnes.
En 2007, elle a quitté le centre- implanté ailleurs en France. que l’enseigne Artéis rouvrira
ville pour s’installer à Châ- L’entrepreneuse a construit son un jour à Besançon, mais ce sera
teaufarine, prenant dans le projet autour de sa passion. Elle sans elle. I
même temps l’enseigne Artéis a relevé le pari pendant de
T.C.
qu’elle a contribué à créer avec longues années. Mais cette foisd’autres commerçants qui l’ont ci, elle passe la main. Peut-être
GRâCE à VOS DONS, NOTRE ASSOCIATION
A PU FINANCER INTéGRALEMENT EN 2015 :
CRÉER UN SUP P ORT PÉDAGOGIQUE P OUR L ’AP P REN T IS SAGE DE L A L ECTURE.
Ces lettres sont destinées à l’apprentissage de l’alphabet et de la lecture pour enfants autistes mais également pour tout type d’enfants ayant des difficultés
d’apprentissage de l’alphabet et de la lecture.
Ce prototype est composé de deux parties, une plaque
avec une découpe d’une lettre et une lettre de la taille
de la lettre découpée.
- permettre un apprentissage sensoriel à l’enfant en
passant deux doigts (l’index et le majeur) dans la lettre
découpée
- acquérir progressivement le geste pour écrire plus
tard la lettre
- une formation à l’approche ABA pour 17 familles
- des centaines d’heures d’intervention à domicile de professionnels certifiés
en ABA. A ce jour, 7 enfants bénéficient d’un accompagnement hebdomadaire.
Lors des phases d’apprentissage, les enfants autistes
peuvent mordre un objet, le jeter ou le casser.
Le support de la plaque en plastique a donc été conçu
afin de répondre aux problématiques posées par ce public. Il est résistant, souple et léger.
La dimension de la plaque a été étudiée pour permettre
à l’enfant de pouvoir poser son avant-bras, pour le préparer ultérieurement à la phase d’écriture.
Parrainée par Guillaume Aldebert
La plaque a une double fonctionnalités :
La lettre découpée permet :
- d’intégrer la lettre sur la forme de la découpe
- la visualisation en 2D qui ouvre sur un apprentissage
du développement des abstractions.
La couleur utilisée (rouge et bleu) reprend les bases de
la méthode Montessori.
10 kits complets ont été fabriqués. Ils seront testés par
des professionnels durant quelques mois.
CE P ROJ E T A ÉTÉ P R I MÉ PAR L E CRÉDI T AGR ICO L E
DE F R ANCH E- CO MTÉ AU T I TRE DE " TRO P H ÉE DES
I N I T I AT I V ES LO CAL ES "
Témoignage de parents sur l’accompagnement à domicile
«Rayan est un petit garçon de 4 ans
Il ne parlait pas, il était complétement dans sa bulle avec de gros troubles du comportement.
Nous avons mis en place de l’orthophoniste et des séances de psychologue mais sans grands
succès.
Nous avons appris l’existence de l’approche ABA. Nous avons de suite compris que ce serait la
meilleure solution pour notre fils pour augmenter ses chances dans l’apprentissage de la vie et
ce ne serait que bénéfique pour son autonomie.
Quelques mois ont passé, Rayan a bien changé. Actuellement, nous sommes suivis par Claire
Mallet pour un accompagnement éducatif basé sur l’analyse appliquée du comportement ABA.
Personne très dynamique et très investie, elle accompagne Rayan dans ses progrès.
Aujourd’hui, Rayan commence à parler surtout en écholalie mais quel bonheur d’entendre enfin
(MAMAN PAPA) et comment fondre en larme avec un (je t’aime maman) si longtemps attendu.
Il commence aussi à jouer avec ses frères et sœurs (cache-cache et accepte d’attendre les
règles).
Maintenant, il sait répondre a des consignes simples et je le vois s’intéresser et s’ouvrir au
monde qui l’entoure.
Rayan va à l’école maternelle, nous avions commencé par 2 fois 1h 30 par semaine. Aujourd’hui,
il est capable d’aller 2h par jour sur 5 jours de 8h30 à 10h30 avec son AVS.
Il y a beaucoup moins de crise et de cris il participe de plus en plus aux comptines qu’il apprécie,
fait des ateliers autonomes.
Il accepte la recréation et les jeux en salle de motricité, chose impensable il y a quelque mois en
arrière. ça nous a changé la vie, le cocon familiale est plus calme, moins stressé et quel plaisir
de voir notre petit garçon s’ouvrir, s’épanouir, avoir le sourire et être heureux.
De tout cœur MERCI »
Maman de Rayan
Témoignage de parents suite à la formation
« La formation ABA conduite par Madame Barghouthy a été comme une REVELATION pour moi qui,
par exemple, habillais mon fils de 9 ans alors que je sais qu’il peut le faire seul !
Pour Tony, j’ai déjà mis en place des actions ( brossage des dents , remplacer la musique de
bébé pour s’endormir par une playlist moderne, ne plus taper pour communiquer mais faire telle
autre chose à la place) :
En quelque jours Tony a tout compris !!!!
C’est pourquoi Je suis absolument convaincue que cette approche est LA solution
thérapeutique pour mon fils. J’apprécie cette approche de la personne soignée qui est, PAR
NATURE , parfaitement INDIVIDUALISEE ,en fonction de ses gouts, ses réactions, son environnement humain et logistique. Ceci étant appliqué à une multitude d’actes de la vie quotidienne !!!
Aux clubs services : Rotary Club Castan (partenaire du Gala annuel),
Le cercle féminin Denise Lorach, Lions Club Besançon Lumières, Le
Lions Clubs Granvelle et les restaurateurs partenaires de la Soupe
des Chefs : La Charette, La Cheminée, La villa Blanche, Les 4 Saisons,
La Dame Blanche, Barthod, Thierry Garny, L’Avant Goût, Bistrot Paul,
de l’Etal à la Table, Le Valentin, La Salon d’Hugo et Le Vézois, La Cuisine des Beaux Arts.
Aux artistes qui nous ont accompagné lors des différents galas :
Guillaume Aldebert, Jérôme Daran, Archael, Interpole, Art K Danse, Day
Off, Holy Two, My Lady’s house, DJ Djé, MDN, Yules,Oli & Sam.
Aux entreprises partenaires du premier Panora’Trail de Montfaucon :
Société Jean-Louis Amiotte, Publipresse, Institution Notre Dame Saint
Jean, Super U du Grand Besançon, Square Habitat, Biocoop, Commune
de Montfaucon, Les Glaces à la ferme d’Aissey, Rondo Running.
Aux organisations et entreprises partenaires du Gala : Super U Le Russey, ADAPEI du Doubs, UNAP, Jean-François Maire, Coccinelle Gilley,
Michel Cupillard, Mélanie Bachmann.
Aux associations qui ont organisé des événements pour le compte
de notre association : la troupe les Gars d’ailleurs, la troupe United
Gospel, Grange Culture.
Au Crédit Agricole de Franche-Comté pour le trophée 2015 «Initiatives locales».
Aux mairies qui ont mis gracieusement les salles à disposition : Gilley,
Montlebon, Vernierfontaine.
Cette formation m’a permis de CORRIGER la MULTITUDE d’ ERREURS petites ou grosses que je
faisais avec mon petit, les plus énormes étant de le couver, de m’occuper de lui comme s’il avait
4 ans.
Ainsi, je souhaite ardemment que mon fils puisse bénéficier de cette approche, j’en ai parlé au
papa et à la mamie de mon fils, nous sommes tous unis pour demander à votre association
d’accompagner Anthony. Je suis sûre que beaucoup d’autres suivrons, vu l’impact sur mon fils,
vous ne pouvez que grandir encore.
Bien à vous les enfants d’ailleurs, merci pour ce que vous avez fait pour mon fils. »
Florence , maman d’Anthony
ASSOCIATION
NOS ENFANTS D’AILLEURS
Seconde édition
Panora’Trail de Montfaucon
1 mai 2016
er
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25 000 BESANCON
à partir du 8 février
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surfaces de la région
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soutient
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Hélène AMIOTTE SUCHET : 06.86.62.36.12
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reversés
à l’association bisontine
« nos enfants d’ailleurs » pour l’achat d’une Morteau Clavière
porteuse de l’offre.
ÉCONOMIE
36 La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
BESANÇON
Enseigne Best Western
Un hôtel très déco
Hervé et Séverine
rue Lecourbe
Descourvières font partie des
entrepreneurs indépendants qui
continuent de valoriser l’offre
hôtelière à Besançon. Après
l’hôtel de Paris, ils ont rénové
l’hôtel de Granvelle qui porte
désormais l’enseigne Best
Western. Sa décoration originale
en fait un établissement
singulier au centre-ville.
La salle de petit-déjeuner de l’hôtel
Best Western a été aménagée dans
les anciennes caves voûtées qui
étaient encore inaccessibles en 2013.
orsqu’il a repris l’hôtel Granvelle
à Besançon en juillet 2013, Hervé
Descourvières, le nouveau propriétaire a lancé des travaux importants dans la foulée pour transformer
l’établissement de 26 chambres en un
hôtel de charme 3 étoiles de 41 chambres
qui porte désormais l’enseigne Best Western Citadelle. La découverte du lieu est
une surprise, tant la décoration a été soignée pour lui donner un caractère unique.
La bibliothèque qui trône dans le hall de
la réception assoit la singularité de l’hôtel,
comme la salle du petit-déjeuner qui a
été aménagée dans les anciennes caves
voûtées encore inaccessibles en 2013, et
les chambres qui ont chacune leur personnalité. “On travaille principalement
avec une clientèle d’affaire. En prenant
l’enseigne Best Western qui n’était pas
présente sur Besançon, on parvient à toucher une clientèle qui n’est pas bisontine” observe l’entrepreneur qui préside le
groupe hôtelier de Besançon (35 établissements) et l’U.M.I.H. 25 (union des
métiers et des industries de l’hôtellerie).
Cet hôtel est le deuxième qu’il rénove
avec Séverine son épouse. En effet, le
couple gère également l’hôtel de Paris
rue des Granges, un établissement de 50
chambres très classe. Alors que le contexte économique est difficile pour l’hôtellerie
dans l’ancienne capitale régionale qui
peine à trouver la recette pour faire décoller le tourisme, ces hôteliers indépendants font partie de ceux qui continuent
à valoriser l’offre hôtelière à Besançon.
En six ans, les Descourvières ont mené
à bien ces deux projets en s’entourant
d’entreprises qui ont donné corps à leurs
idées. Parmi les prestataires, il y a la
société Souvet Agencement de Septfon-
L
taine dans le Haut-Doubs. “Elle a bien
su traduire ce que l’on souhaitait. Tout le
long du projet, nous avons travaillé en
collaboration. Comme nous avions eu une
bonne expérience avec elle lors de la rénovation de l’hôtel de Paris, nous l’avons
sollicité à nouveau pour le Best Western”
remarque Hervé Descourvières.
L’isolement géographique de la P.M.E.
du Haut-Doubs n’est visiblement par un
frein à son développement puisqu’elle est
sollicitée pour son savoir-faire bien audelà des limites de la bande frontalière
pour des opérations d’aménagement
d’hôtels en particulier. “Nous avons fabriqué le mobilier intérieur de la salle de
restaurant, le mobilier de la banque
d’accueil dans un style vintage, ainsi que
les bureaux pour les quarante chambres.
Ce chantier a duré trois mois. Les propriétaires de l’établissement avaient beaucoup d’idées en décoration. Nous y avons
donné corps en apportant notre savoirfaire technique” remarque Gérald Vuittenez qui co-gère depuis six mois
l’entreprise Souvet Agencement avec Vincent Magnenet.
Cette société se déplace sur des chantiers un peu partout en France pour une
clientèle composée essentiellement de
professionnels. Celle-ci représente aujourd’hui 70 % de son chiffre d’affaires. “Comme nous travaillons souvent avec des
architectes, nous sommes amenés à nous
déplacer là où ils ont des projets. Ce ne
sont pas que des hôtels et de restaurants.
Il y a également des magasins et des
bureaux d’entreprises” ajoute encore le
responsable. La société Souvet Agencement laisse sa griffe là où elle est passe
comme dans ces deux hôtels bisontins. I
INDUSTRIE
Naissance d’un cluster
Une grappe aéronautique dans
le Grand Besançon
Autour de la société Zodiac
Aérospace, une “grappe”
aéronautique s’est formée.
Objectif : fédérer les fournisseurs locaux autour des
groupes industriels de
l’aéronautique.
ans le jargon, on appelle cela
une “grappe industrielle”. C’est
en fait la traduction française
du concept anglo-saxon de “cluster”.
Il s’agit ni plus ni moins que d’une
concentration d’entreprises et
d’institutions inter-reliées dans un
domaine particulier sur un territoire géographique. Le Grand Besançon a désormais sa “grappe” autour
des industries de l’aéronautique,
avec comme tête de pont la société
bisontine Zodiac Aérospace. “Cette
grappe industrielle est née au sein
de la commission aéronautique créée
au sein du Pôle des microtechniques.
Elle vise à engager des P.M.E. de la
filière aéronautique dans une
démarche d’amélioration de l’efficacité
de la chaîne d’approvisionnement
aéronautique” résume le Pôle des
microtechniques.
Six entreprises locales composent
La filière
aéronautique
fait désormais
vivre
plusieurs
centaines
de salariés
dans le Grand
Besançon.
D
cette grappe aéronautique, la pre- Legéni à Mercey-le-Grand, spéciamière du genre en Franche-Comté. lisé dans le traitement de surfaces
F.P.I. peinture à Serre-les-Sapins, de petites et micro-pièces. Et enfin,
prestataire de traitement et finition un peu plus loin, I.D.M.M. à Dole,
de surfaces métalliques. Cryla à une entreprise qui dispose d’une
Besançon, qui conçoit et réalise des expertise dans l’usinage de pièces
pour
composants et sous-ensembles micro- micromécaniques
techniques. U.N.D. à Franois, spé- l’aéronautique.
cialisé dans le domaine de la recti- “La prochaine phase du programme
fication, de l’usinage, du fraisage et comprend des actions concrètes sur
du décolletage de précision. World- les problématiques qui impactent la
plas à Besançon, fabricant de sous- performance industrielle, sous forensembles industriels complexes de me d’ateliers collaboratifs et de sespièces thermoplastiques en injec- sions de formation collectives” indique
tion, surmoulage et bi-injection. le Pôle. I
Géant, Carrefour, Forum,
Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins
U, Digitick, Tickenet, …
LE CIRQUE DE PÉKIN
LE CIRQUE DE PÉKIN
MADELEINE PROUST
MA BELLE MÈRE, MON EX ET MOI
POINTS DE VENTE
INFORMATIONS &
RENSEIGNEMENTS
www.ngproductions.fr
SAM 19 MARS - 20H30
KURSAAL - Besançon
SAM 5 MARS - 20H00
MICROPOLIS - Besançon
LE PÈRE NOEL EST UNE ORDURE
ISSA DOUMBIA
JEU 17 MARS - 20H30
KURSAAL - Besançon
SAM 5 MARS - 20H30
MOULIN DE BRAINANS - Brainans
JÉRÉMY FERRARI
SAM 5 MARS - 16H & 20H
THÉÂTRE LEDOUX - Besançon
HUGUES AUFRAY
MER 24 FÉVRIER - 20H30
KURSAAL - Besançon
MER 23 MARS - 20H30
KURSAAL - Besançon
JEU 24 MARS - 20H30
KURSAAL - Besançon
NG Productions
1 bis rue de la Madeleine
25000 Besançon
03 81 54 20 47
Agenda
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
MUSIQUE - AU THÉÂTRE LEDOUX
37
LIVRE - DÈS 9 ANS
Un jardin à l’italienne Le garçon qui parlait
avec les mains
La musique baroque des XVIIème et XVIIIème siècles
est mise à l’honneur dans ce concert qui
fait la part belle aux plus célèbres
compositeurs de l’époque tout en faisant
découvrir des pièces moins connues.
a 7ème édition de l’Académie
du Jardin des Voix est placée sous le signe de l’Italie.
Bien souvent, ce sont les interprètes qui s’adaptent à un programme prédéfini, mais avec
l’Académie pour jeunes chanteurs des Arts Florissants, c’est
tout l’inverse qui se produit. Ici,
c’est le programme qui s’adapte
aux voix et chaque air est soigneusement choisi pour les mettre
en valeur. Et c’est sans compter
l’ingéniosité et l’imagination de
L
Un jardin à l’italienne
Jeudi 21 janvier à 20 heures
au Théâtre Ledoux
Réservations au 03 81 87 85 85
Sophie Daneman et de Paul
Agnew pour imaginer une histoire souvent drôle et entraînante
qui font de ce concert un véritable spectacle mis en espace.
En fondant, dès 1979, Les Arts
florissants - une des formations
de musique baroque les plus
réputées au monde -, William
Christie a joué un rôle pionnier
dans l’émergence d’un répertoire jusqu’alors méconnu en
France. Cette vocation de défricheur a aussi poussé le chef
d’orchestre franco-américain à
faire la part belle à des interprètes lyriques en devenir.
Figure de proue de la musique
baroque, William Christie place la pédagogie au cœur de son
travail. Il a ainsi créé l’Académie
du Jardin des Voix, qui tous les
deux ans, accueille six chanteurs auditionnés à travers le
monde.
Accompagnées par Les Arts
florissants, dirigés par Paul
Agnew, ces futures grandes
figures de la scène lyrique proposent une promenade dans
“Un jardin à?l’italienne” qui
met l’accent sur le répertoire
baroque des XVIIème et XVIIIème
siècles. Une belle invitation
à (ré)entendre des œuvres de
Vivaldi, Mozart ou Haydn,
mais aussi à découvrir des airs
plus méconnus de Stradella,
Porpora ou Cimarosa, entre
autres. I
Ce spectacle met en scène
les futures grandes figures
de la scène lyrique
(photo P. Delval).
MAMIROLLE - CONCERT EXCEPTIONNEL
Les Marchands de Bonheur pour
les amoureux de chanson française
Les associations
La Mancine et
Prader-Willi vous
invitent à assister
au concert
exceptionnel des
Marchands de
Bonheur qu’elles
organisent le 29
janvier à Mamirolle.
endredi 29 janvier à
20 h 30, les Marchands
de Bonheur se produiront à la salle des fêtes
de Mamirolle. Le groupe vocal
de la vallée de la Loue, composé
d’une dizaine de joyeux chanteurs et musiciens, interprétera
quelques-unes des plus belles
chansons françaises de Mouloudji, Jean Ferrat,Bourvil,Yves
Montand, Daniel Guichard, ainsi que d’autres titres tirés d’un
répertoire plus récent. Les Marchands de Bonheur,c’est un voyage de deux heures plein d’humour,
de tendresse et de romantisme.
Ce concert exceptionnel est organisé par l’association de gymnastique La Mancine de Mamirolle en partenariat avec
l’association Prader-Willi. Cette
dernière est soutenue par Lilian
Renaud qui a également fait par-
Un nouveau livre pour enfants signé
de la Bisontine Sandrine Beau, en
collaboration avec l’illustratrice
Gwenaëlle Doumont.
n nouvel élève est arrivé dans la classe de Victoria ce matin. Surprise : il est
Espagnol ! Autre surprise : il ne parle
pas car il est sourd. Enfin si, il parle,
mais la langue des signes. Il s’appelle Manolo
et a de très beaux yeux. Victoria n’a qu’une
envie : faire sa connaissance. Mais ce n’est pas
le cas de tout le monde. La Grande Zaza et sa Sandrine Beau, auteur installée à
bande de chipies ont fait de Manolo la nouvelle
Nancray, poursuit sa carrière d’écrivain
cible de leurs moqueries. Et il n’y a pas que
dans la cour de récré qu’on a du mal à accep- pour enfants (photo archive L.P.B.).
ter cet enfant pas tout à fait comme les autres…
La suite se déroule en une centaine de pages ou avec d’autres auteurs, parce que, “travailler
de ce récit destiné aux jeunes enfants à partir à plusieurs, c’est rigolo” dit-elle. C’est avec
de 9 ans. C’est pour ce public que Sandrine l’illustratrice belge Gwenaëlle Doumont qu’elle
Beau écrit principalement. “J’ai l’impression a collaboré pour cet ouvrage plein de poésie,
que c’est trop sérieux d’écrire pour les adultes. où les messages de tolérance sont subtilement
En revanche j’adore cet âge des 9-12 ans. Les distillés au fil du récit. Depuis 2011, l’année
enfants sont nature, ils commencent à réfléchir, où elle a abandonné son métier d’animatrice
ils ne sont pas encore blasés. C’est un vrai bon- radio pour se consacrer à l’écriture, elle a déjà
heur que d’essayer de captiver ces gamins avec publié une quarantaine de livres dont certains
des histoires” disait-elle à l’occasion de la sor- ont été primés. I
tie d’un précédent ouvrage.
Sandrine Beau a été animatrice radio, réaliLe garçon qui parlait avec les mains
satrice de films vidéo, clown ou encore MadaSandrine Beau et Gwenaëlle Doumont
me Météo. Maintenant, elle écrit des histoires
Éditions Alice Primo
pour les enfants et les jeunes lecteurs, seule
U
FESTIVAL GÉNÉRIQ - DU 24 AU 28 FÉVRIER
Abd al Malik au festival Génériq
Le Festival des Tumultes
Musicaux en Ville se déroule sur
plusieurs sites entre Dijon et
Mulhouse, et notamment à
Besançon. Parmi les guests, le
rappeur Abd al Malik qui vient de
sortir son nouvel opus.
tie de la Mancine. Assister à ce
spectacle de qualité, c’est aussi
contribuer à soutenir le monde
associatif local. Les recettes du
concert vont permettre à la Man-
cine qui compte 160 licenciés
d’acheter du matériel nécessaire aux deux activités du club : la
gymnastique masculine et féminine, et le tir à l’arc. I
Les Marchands de Bonheur
Vendredi 29 janvier à 20 h 30
Salle des fêtes de Mamirolle
Réservations : 06 06 88 24 93 ou 06 43 68 55 90
Entrée 10 euros. Gratuit pour les - de 12 ans
trop facile pour Malik. Scarifications est le produit d’une rencontre entre deux artistes à la
culture musicale dantesque, pétris d’histoires
personnelles et d’idées neuves, capables de
remise en cause et d’échanges. Il faut les voir
discuter ensemble de Big Daddy Kane, de la
techno de Detroit ou d’Émile Zola pour comprendre le feu qui a présidé à cette création
baroque où ni l’un ni l’autre n’arpente un terrain conquis. I
Besançon, le Festival Génériq ne fait
rien comme tout le monde. À la fois
défricheur de talents, aventureux avec
des concerts dans des lieux insolites,
ou encore singulier par le fait de se dérouler
dans 5 villes simultanément, Génériq veut surprendre, émerveiller et rapprocher les publics.
Pour cette édition à Besançon de multiples
concerts en quatre jours et dans des lieux extrêmement différents. Rendez-vous du 24 au
28 février pour écouter, danser, échanger des
regards complices et surtout vibrer.
Notamment sur les sons d’Abd al Malik. Depuis
ses débuts dans le rap avec le groupe N.A.P.,
Abd Al Malik n’a jamais cessé de retourner,
contourner et détourner les règles de son rap.
Dans ce style très codifié, il a injecté une liberté qui n’existait pas. Tour à tour rappeur, slameur, compositeur, écrivain ou réalisateur,
l’ancien dealer du quartier de Neuhof (Strasbourg) est devenu un auteur majeur, à la tête
d’une œuvre mutante qui se joue sur disque
comme à l’écran, au quartier comme sur la scène des Victoires de la musique. Défoncer les
carcans, exploser le dogme, voilà son credo. En
2015, la liberté continue d’irriguer son œuvre.
Avec ce cinquième disque solo, intégralement
produit par le parrain de la techno mondiale
Laurent Garnier, Abd Al Malik surgit une fois
Le rappeur originaire de Strasbourg
de plus là où on ne l’attendait pas. Le parti pris
est radical, le projet dantesque. Mais ce n’est surgit une fois de plus là où on ne
pas un rappeur qui convoque un producteur, l’attendait pas (photo F. Coste).
À
V
Abd al Malik
Samedi 27 février à 20 h 30 à la Rodia
www.larodia.com
38
Agenda
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
SPECTACLE - LA SORTIE DE SON NOUVEAU LIVRE
Et r’voilà la Madeleine Proust
Actualité chargée pour Lola Sémonin qui jouera son
spectacle le 5 mars prochain au Théâtre Le doux de
Besançon et qui vient de sortir le tome II de son livre
retraçant la vie de son personnage fétiche.
est au Théâtre Ledoux que ses trente ans de scène dans ce specles Bisontins auront tacle qui retrace avec émotion ce qu’a
l’occasion de retrouver le vécu cette Madeleine, attachante paytruculent personnage incar- sanne du Haut-Doubs pleine de bon
né par Lola Sémonin depuis plus de sens, durant ces trois dernières décentrente ans. La Madeleine Proust fête nies. “Dans ce spectacle, nous avons
C’
Quand Lola Sémonin ne joue pas ou n’écrit pas, c’est dans la nature de
son Haut-Doubs qu’elle trouve la sérénité (photo J. Varlet).
recréé la cuisine de la Madeleine et
dans cette cuisine il y a tout un bricà-brac constitué de ce qui va marquer
les trois décennies écoulées : un Minitel, des postes de radio, etc. L’idée est
de faire le grand écart entre cette façon
de travailler qu’avaient les paysans
et les technologies d’aujourd’hui. Je
mets ainsi en prise la Madeleine avec
la boîte vocale, l’ordinateur, le portable…” raconte Lola Sémonin qui a
déjà joué ce spectacle une soixantaine de fois à travers toute la France.
“Nous le rejouerons une trentaine de
fois en 2016 et nous devrions également le rejouer à Paris au théâtre Dejazet” confie l’auteur qui ne manque pas
une occasion de se ressourcer dans le
Haut-Doubs.
Parallèlement à la scène, Lola Sémonin poursuit son travail d’écriture.
La Madeleine Proust sera sur la scène du Théâtre Musical samedi
Après le premier tome de la vie de la
5 mars. Les réservations sont ouvertes.
Madeleine, écoulé à près de 15 000
exemplaires, Lola Sémonin vient de l’histoire comme j’aurais voulu gnant, entre en résonance avec les
sortir le second volet. “Au bout de 300 l’apprendre, en évoquant la vie de ces événements d’aujourd’hui.
pages dans le premier volume, la Made- gens simples” ajoute l’auteur. La Made- Quand la Madeleine Proust laisse à
leine n’avait que 8 ans. Il a bien fallu
leine a 14 ans quand les Lola Sémonin le soin de raconter sa
songer à un second volume qui s’attarde
soldats mobilisés vien- vie, on passe alors de la truculence à
sur cette période de drôle de guerre “Expliquer nent s’installer dans les l’émotion vraie, souvent poignante
située entre 1939 et 1940” précise Lola l’histoire
fermes qui longent la parce que dans ce qu’elle raconte, on
Sémonin. C’est un presque un livrefrontière suisse du sent forcément une partie de noustémoin de cette époque souvent négli- comme
Haut-Doubs. Ils bous- mêmes ou de notre histoire. Lola se
gée par les historiens que nous racon- j’aurais
culent et parfois enchan- livre autant, sinon plus à travers les
te l’auteur en s’attardant sur cette vie
tent la vie réglée com- pages de ce livre que sur la scène d’un
voulu
paysanne d’un autre temps, à l’époque
me une horloge de cette théâtre. I
J.-F.H.
où les hommes de la terre semaient l’apprendre.” famille, jusqu’à la
dans les champs, où les paysannes
débâcle en juin 1940. Le
lavaient des kilos de linge à la main.
flux des réfugiés, décrit
www.madeleineproust.fr
“À travers ce livre, j’essaie d’expliquer
avec un réalisme poi-
LE PORTRAIT
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016
39
Le mari de Marie-Guite Dufay
L’homme de
la présidente
Malgré son ancienne profession d’avocat,
Christian Dufay se tient volontiers éloigné
des mondanités et des obligations liées à la
charge de son épouse, première femme élue
présidente de la toute nouvelle
Bourgogne-Franche-Comté.
e 4 janvier, dans la tribune réservée
au public qui venait assister à
l’élection de Marie-Guite Dufay à la
tête de la nouvelle Région Bourgogne-Franche-Comté, le cœur d’un homme palpitait sans doute plus que tous les
autres. C’est une des rares fois où on le
verra dans une enceinte politique. Car il
n’est pas du genre à courir les salons dorés
ou les inaugurations aux côtés de son épouse. Le rôle de faire-valoir ou pire, celui de
potiche ou de second rôle, très peu pour
lui. Christian Dufay préfère à l’arène politique dont son épouse est familière, les
jardins plus secrets de ses passions pour
les choses de la nature. Mais ce jour-là,
c’est bien sûr “une vraie fierté” que Christian Dufay a ressentie. “Je suis heureux
pour elle, heureux de la voir bien dans son
personnage, équilibrée, fidèle à elle-même”
dit-il sobrement.
Avec la nouvelle vie de son épouse-présidente qui l’amènera à passer trois jours
par semaine sur Dijon ou Paris dans le
cadre de ses responsabilités, Christian
Dufay devra apprendre à composer. “Je
sais que j’irai quelquefois
la retrouver à Dijon. Mais
“Marie-Guite ses nouvelles responsabilités ne vont pas m’empêcher
n’est pas une de continuer à faire ce que
ambitieuse.” je faisais jusque-là” note
M. Dufay. Depuis qu’il a
vendu en 2010 les parts
dans son cabinet d’avocats
de la rue de la Préfecture
à Besançon, Christian
Dufay peut consacrer une
bonne part de son temps
aux causes associatives qui
lui sont chères. Jusqu’à juin
dernier, il était le président
du Gare-B.T.T., une association d’insertion bisontine. Il est toujours vice-président de l’association d’aide
aux victimes d’infractions
(A.A.V.I.). Il s’implique également dans la Caisse solidaire, une structure qui
L
Bio express
Né en 1945 à
Neuilly-sur-Seine d’un
père franc-comtois et
d’une mère parisienne
Arrive à Besançon à
l’âge d’1 an
Diplômé de droit
public et de Sciences
Po Paris en 1968
1971 : mariage à
Montluçon avec MarieMarguerite
Christian Dufay, sur le terrain de la maison familiale de Bregille.
S’installe à Besançon
en tant qu’avocat,
spécialiste du droit
public et de
l’urbanisme, au début
des années soixantedix
2010 : prend sa
retraite d’avocat
octroie des micro-crédits aux personnes
qui ne peuvent pas prétendre à un prêt
classique. Et une nuit par mois, il garde
la maison gérée par l’association “Les Invités au festin” à Pouilley-les-Vignes, un établissement qui accueille des personnes
déficientes mentales. Son équilibre, il le
trouve également dans les randonnées en
haute montagne dont il est passionné - il
a à son actif plusieurs sommets de plus de
6 000 mètres d’altitude à travers le monde. “En 1973, Marie-Guite et moi avons fait
le G.R. 20 en Corse, à une époque où les
infrastructures n’étaient pas celles
d’aujourd’hui” confie M. Dufay qui se
débrouille également très bien en ski de
randonnée sur les massifs jurassiens ou
alpins. Parmi les occupations qui lui prennent des week-ends entiers figure aussi
une activité pour laquelle il s’est pris de
passion : la réhabilitation des terrasses et
des murs en pierres sèches, témoins du
passé viticole de Besançon. Dans leur terrain de Bregille, avec l’association “Terrasses des collines bisontines et d’ailleurs”,
il a remonté pierre après pierre avec des
amis bénévoles, plusieurs terrasses. “Ça
devient pour moi une petite passion avoue
cet homme dont la frêle corpulence ne laisserait pas deviner qu’il est capable de soulever des tonnes de caillou dans une journée. Une fois qu’on a remonté un mur, on
voudrait que toutes les collines de Besan-
çon soient concernées par ces opérations de
réhabilitation.”
Si lui-même avoue qu’il n’avait guère pris
le temps, trop occupé par son métier d’avocat,
de s’occuper de leurs trois enfants quand
ils étaient petits (Nicolas l’aîné travaille
aujourd’hui dans le commerce bio, Caroline est artiste dans le Lubéron et Emmanuelle, magistrate à Marseille), il prend
aujourd’hui un réel plaisir à garder ses
petits-enfants. “J’espère aussi que MarieGuite aura l’occasion de dégager un peu
de temps pour voir ses petits-enfants” soufflet-il.
Christian Dufay ouvre aujourd’hui une
nouvelle étape de la vie de couple qu’il forme avec Marie-Guite, sa cadette de quatre
ans qu’il avait rencontrée à Sciences Po.
Bachelière à 16 ans, la future élue régionale avait obtenu son diplôme de sciences
politiques très jeune, à tout juste 19 ans.
45 ans après leur mariage célébré à Montluçon, ville où son père médecin exerçait,
Marie-Guite s’est créé un destin, marche
après marche. Élue une première fois auprès
de Robert Schwint en 1989, puis conseillère déléguée en 1995, elle devient adjointe
aux affaires sociales de Jean-Louis Fousseret lors de son premier mandat en 2001.
Cette proche de Paulette Guinchard a tenté de lui succéder en tant que députée en
1997. Ce fut l’échec, cuisant. Mais le destin l’a rejointe à la faveur du décès de Ray-
mond Forni en 2008 qu’elle a remplacé au
pied levé à la présidence de la Région
Franche-Comté. On connaît la suite : réélection en 2010 face à Alain Joyandet, puis
ce récent succès en Bourgogne-FrancheComté que peu d’observateurs de la vie
politique prédisaient. “Marie-Guite n’est
pas une ambitieuse mais elle a su s’imposer.
Et une fois qu’elle a accepté un challenge,
elle fait tout pour le réussir. C’est une femme qui a une carapace plus solide encore
que ce qu’on pouvait penser” analyse son
mari.
Le jour du second tour, pendant que son
épouse suivait le déroulement de la journée à Dijon, son nouveau fief, lui était un
des assesseurs du bureau de vote de Bregille-village, là où le couple vote. “Elle avait
mal vécu les résultats du premier tour, elle
a donc attendu que ce soit officiel pour me
téléphoner et me faire part de son succès.
Je l’ai sentie très émue” raconte-t-il. Dans
cette nouvelle vie où c’est elle l’élue superactive et lui le retraité, le couple Dufay a
trouvé ses marques. Même s’il peut regretter encore que dans les moments où ils
continuent à s’octroyer des moments
d’évasion, en randonnée par exemple, MarieGuite ne puisse pas s’empêcher de laisser
son téléphone allumé… “Elle est trop sérieuse…” glisse Christian dans un sourire bienveillant teinté d’une pointe d’admiration. J.-F.H.
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