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Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon TRANCHÉE DE MICROPOLIS, SECTION DEVECEYÉCOLE-VALENTIN www.presse-bisontine.fr FÉVRIER 2016 N° 173 2,€60 100 MILLIONS D’EUROS POUR AMÉLIORER LA CIRCULATION AU PRINTEMPS, LES PREMIERS TRAVAUX SUR LA R.N. 57 L’ÉVÉNEMENT en p. 6 à 8 PORTRAIT p. 39 C.H.U. MINJOZ p.4 La nouvelle directrice générale Le mari de Marie-Guite “Ma priorité sera la maîtrise des dépenses” Christian Dufay, l’homme de la présidente *Selon dates en vigueur et dans la limite des stocks disponibles Crédit photo : Shutterstock - Goldencow / Paul Vasarhelyi HOMME * SOLDES Vous risquez d’être étonné ! · Doudoune KAPORAL blanc · Jean LEVI’S 504 stone · Chemise MCS bordeaux · Chaussure TIMBERLAND noir · Sweat SCHOTT bordeaux · Polo FRED PERRY jaune · Sac QUICKSILVER orange · Pull DEELUXE anthracite · Tshirt MZGZ écru Réf. 61906 Réf. 59670 Réf. 60432 Réf. 59626 Réf. 61720 Réf. 59879 Réf. 59897 Réf. 59951 Réf. 60687 129 99 89,5 145 99,50 83 36 99,5 14,5 64,50 € 59,90 € 44,75 € 72,50 € 49,75 € 41,50 € 18,00 € 49,75 € 7,25 € Réf. 60213 Réf. 59151 Réf. 60350 Réf. 60335 Réf. 60005 Réf. 59931 Réf. 59942 Réf. 60742 Réf. 59713 59,5 119 69,5 39,5 49 89,5 239 42 75 29,75 € 74,90 € 34,75 € 19,75 € 24,50 € 44,75 € 119,50 € 21,00 € 37,50 € FEMME ON EST BIEN CHEZ SOI ... 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Et ce ne sont pas les événements plus récents de novembre qui vont apporter la sérénité que tout le monde appelle de ses vœux. Pour preuve, les résultats des Régionales de décembre où les mécontents qui cristallisent leur désarroi dans le vote F.N. ont raflé la mise. En cette nouvelle année, il ne demeure pourtant pas superflu de souhaiter à tous une cuvée 2016 beaucoup plus délectable que le cru 2015 qui s’est refermé comme il avait commencé, dans l’effroi. Il est vital en effet de continuer à espérer même si les raisons de désespérer paraissent a priori plus nombreuses. En effet, il ne saurait être de posture plus délétère que de croire que le présent est immuable et que la situation ne peut qu’évoluer défavorablement. Les présidents des nouvelles grandes Régions viennent d’être installés dans leur fauteuil. Tous, sans exception, ont déclaré avoir compris le message que les électeurs leur avaient adressé en décembre. Certains ont même eu la lucidité, enfin, de devoir ne consacrer leur énergie qu’à la nouvelle fonction à laquelle ils avaient été élus, à la faveur de ce fameux front républicain. À eux maintenant de transformer en actes les saines paroles. À eux maintenant de s’attaquer de front aux questions fondamentales qui rongent la société française et ont abouti à son délitement. À eux d’impulser l’élan nouveau qui redonnera sens à leur action aux yeux des citoyens, et permettra de regagner de la légitimité. Il serait néanmoins fâcheux de ne compter que sur un exécutif régional fraîchement élu pour résoudre les difficultés quotidiennes liées aux missions des Régions que sont la formation ou le développement économique. Il faudrait dans le même temps que ces mêmes citoyens arrêtent de penser que les solutions à tous leurs maux viendront d’en haut. Une des raisons du délitement de la société, et de l’éloignement progressif du citoyen vis-à-vis de la politique s’explique sans doute en partie par cette propension à tout attendre de la collectivité alors qu’avec un minimum de volonté ou de courage, c’est d’abord la manière dont chacun pourrait apporter à la collectivité qui devrait guider tout citoyen. I Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Janvier 2016 Commission paritaire : 0220 I 80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, F. Coste, P. Delval, J. Varlet. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Caserne Vauban : bientôt les démolitions a société alsacienne G.C.M. s’apprête à installer ses engins de démolition en ce début d’année dans l’enceinte de l’ancienne caserne Vauban à Besançon, site qui accueillera bientôt un nouveau quartier d’habitation. La plupart des bâtiments existants seront concernés par ces opérations de démolition dont le coup d’envoi doit être donné le 22 janvier selon la mairie. Seuls quelques bâtiments seront conservés : “les deux pavillons d’entrée, les anciens bâtiments P.C. Et Chef de corps et qui abriteront respectivement un futur équipement public une maison du projet qui sera ouverte durant toute la durée de l’opération et sera le point de contact pour le public intéressé par l’opération. Le bâtiment de l’infirmerie sera également conservé ainsi que le château d’eau et d’anciens ateliers donnant sur la rue du Bougney, qui abritent déjà des ateliers pour artistes” détaille le service urbanisme de la Ville. La durée estimée des déconstructions est de 6 à 7 mois. On parle de déconstruction plutôt que démolition, car “l’objectif est de valoriser L au maximum les matériaux issus des bâtiments détruits dans le cadre de l’opération : matériaux pouvant servir dans l’aménagement des espaces publics (pavages au sol, réutilisation de pierre d’encadrement pour des bancs, etc.) matériaux pouvant être réutilisés en fond de forme pour les futures voiries, etc.” ajoute la Ville qui promet par ailleurs que “des mesures seront mises en place en vue de limiter les nuisances vis-à-vis des riverains, des commerçants, des usagers, des associations et des intervenants sur le chantier tout en restant compatibles avec les exigences liées aux pratiques professionnelles du B.T.P. : localisation des zones de chantier, encadrement de l’amplitude horaire de travail, nettoyage des engins en vue de limiter la présence de terre sur les voiries, limitation de la pollution de l’air (arrêt des moteurs) et des nuisances olfactives, interdiction de brûler à l’air libre, limitation des vibrations et des émissions de poussières, sonores…” I C’est bientôt parti pour plus de six mois de travaux de déconstruction à Vauban. Le collectif des mécontents des transports met les pieds dans le plat Le tram roulerait moins vite que prévu. e collectif des mécontents des transports en communs bisontins s’est procuré le rapport d’activité annuel 2014 de Besançon Mobilité, la société qui exploite le réseau. Les chiffres contenus dans ce document confortent le collectif dans son idée que le service des transports publics rencontre des difficultés de tous ordres depuis l’arrivée du tram. Problèmes financiers tout d’abord puisque selon le collectif “le tram a conduit à une forte hausse des charges d’exploitation qui sont passées de 8, 963 millions d’euros en 2013 à 9,434 millions d’euros en 2014” affirme-t-il, rapport à l’appui. Ensuite, les bus et le tram circuleraient moins vite que prévu en ville. “La vitesse des bus est de 16,9 km/h alors qu’elle était prévue à 18,2 km/h. Cel- L Travaux du T.C.S.P. : les commerçants seront indemnisés onne nouvelle pour les commerçants, artisans et professions libérales de la rue Voirin et de l’avenue LéoLagrange à Besançon. Ils pourront soumettre en vue d’une indemnisation leur (éventuelle) perte de chiffres d’affaires en raison des travaux de la future ligne de transport en commun en site propre (T.C.S.P.) reliant la gare Viotte à Témis. En juin dernier, nous les avions rencontrés un brin énervés. Gérant d’un bureau de tabac, d’un restaurant, d’un bar, d’un contrôle technique automobile, ils venaient d’apprendre que la route où transitent chaque B jour plus de 10 000 véhicules serait coupée durant plusieurs mois… sans qu’une contrepartie financière leur soit rétrocédée pour perte d’activité. Finalement, la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon a créé une commission d’indemnisation amiable (C.I.A.T.). Les demandeurs devront déposer des dossiers (une fois les travaux engagés) à cette commission, la même que celle qui a étudié les dossiers d’indemnisation pour le tramway. “Le principe d’une C.I.A.T. a été retenu en raison de l’importance des travaux, de leur Les travaux de la ligne bus en T.C.S.P. débuteront en février. Les commerçants de la rue Voirin et de l’avenue Léo-Lagrange seront touchés… et indemnisés. durée et du nombre de kilomètres concernés et ne peut s’appliquer que dans le cadre de chantiers liés au T.C.S.P. On ne peut pas mettre une commission dès qu’il y a des travaux” souligne Michel Loyat, vice-président en charge des transports au Grand Besançon. Mercredi 6 janvier, les responsables ont rencontré les commerçants. Objectif : les informer sur les démarches à suivre pour récupérer l’argent perdu. le du tram est de 18,2 km/h alors qu’elle devrait être de 20 km/h. La vitesse des bus en 2010 était de 17,36 km/h ! Ces vitesses démontrent que le taux de rentabilité interne de 3,2 % annoncé dans l’enquête publique du tram a été surévalué.” Le nombre de salariés aurait également fortement augmenté. Il est passé, selon le collectif, de “474 dont 359 conducteurs en 2012, à 522 dont 364 conducteurs en 2014.” Au bilan, le taux de couverture “recettes commercialescharges d’exploitation est passé de 28,5 % en 2011 à 25,4 % en 2014.” Une situation financière qui aurait, selon le collectif, nécessité une augmentation de la dotation publique. “Plus on paye cher, plus on avance moins vite” ironise le collectif. I “Le principe de la C.I.A.T. est d’être rapide” indique M. Loyat. Les premiers travaux débuteront en février. “Contrairement à leur sentiment, les commerçants n’ont donc pas été ignorés. Nous les avons rencontrés pour réexpliquer les modalités et présenter les solutions apportées aux problèmes qu’ils ont soulevés” indique la C.A.G.B. Le montant de l’enveloppe de la C.I.A.T. n’est pas connu. Il sera pris dans le budget du projet dont le coût est estimé à 15 millions d’euros (hors taxes et sans l’élargissement du pont de la Gibelotte). La longueur du tracé sera de 4,1 km dont 2 km de voies réservées. Au printemps 2017, la ligne devrait être fonctionnelle. Elle reliera notamment plus rapidement (en environ 5 à 7 minutes) le campus de la Bouloie au centre-ville. I 4 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 SANTÉ La nouvelle directrice du C.H.R.U. “Je vais me concentrer sur la maîtrise des dépenses” Arrivée à l’automne dernier à Besançon en tant que directrice générale du C.H.R.U. Jean-Minjoz, Chantal Carroger a sa feuille de route pour 2016. Priorité aux économies, mais pas à tout prix. a Presse Bisontine :Vous êtes arrivée à la tête du C.H.R.U. début octobre dernier. Difficile de se mettre dans le bain d’un si gros vaisseau ? Chantal Carroger : C’est mon premier poste de directrice générale mais j’étais auparavant directrice générale adjointe du C.H.U. de Nice. Ce qui m’a permis de mesurer l’ampleur de la gestion d’un C.H.U. C’est sûr qu’au début, la taille d’un tel établissement peut impressionner. Au bout de trois mois, j’ai maintenant l’impression d’être chez moi. J’ai organisé plus de 200 rencontres et réunions pour faire connaissance avec les équipes, les chefs de pôles et de services. Je m’étais justement donné trois mois pour absorber, apprendre, connaître et prendre le pouls de cet établissement. C’est désormais chose faite. L L.P.B. : Place à l’action donc. Quels sont vos objectifs pour l’année 2016 ? C.C. : Le principal objectif de l’année sera la mise en place du projet médical dans le cadre d’un plan triennal qui consiste à maîtriser les dépenses de santé avec un volet notamment : l’évolution de la masse salariale qui devra être limitée à 1,4, 1,5 % par an au maximum, le tout en tenant compte des mesures obligatoires comme le G.V.T. (glissement vieillesse technicité) et les différentes bonifications indiciaires. L.P.B. : Comment résoudre cette véritable quadrature du cercle ? C.C. : Grâce à plusieurs leviers. Le premier, c’est l’augmentation de l’activité de l’hôpital. Le deuxième, c’est le travail effectué autour des alternatives à l’hospitalisation avec un point fort : le virage ambulatoire. Un des objectifs du plan est la baisse moyenne de la durée des séjours. L’ambulatoire, c’est lorsque les patients arrivent le matin à l’hôpital et en sortent le soir. Si la chirurgie ambulatoire continue à se développer, on va forcément réduire le nombre de lits d’hospitalisation complète. Ceci dit, il y aura évidemment toujours des hospitalisations complètes, on ne va pas mettre les gens dehors. On va juste regarder la manière de développer encore mieux l’ambulatoire. D’ailleurs, le ministère a établi des tarifs incitatifs pour que les hôpitaux renforcent ce virage ambulatoire. L.P.B. : L’hôpital a donc de moins en moins de moyens ? “Objectif : C.C. : Non ! Les hôpitaux continuent en France à avoir de la baisse plus en plus de moyens. Je de la durée ne vois pas ce plan triennal des séjours.” comme une contrainte. J’imagine d’ailleurs que les patients préfèrent rentrer chez eux le plus vite possible plutôt que de passer plusieurs journées à l’hôpital. On opère plus vite et mieux qu’il y a dix ou quinze ans. Le développement de l’ambulatoire n’est pas là pour faire des économies à tout prix mais parce que ça correspond tout simplement à l’évolution de la médecine et de la chirurgie. L.P.B. : Ce plan triennal signifie-til également un gel des rémunérations ? C.C. : Pas du tout. La plupart de nos agents font partie de la fonction publique hospi- talière et leur rémunération est fixée par l’État. Cela ne changera rien sur les rémunérations, et les primes qui sont bien entendu maintenues. D’autres leviers pour faire des économies existent. Il faudra par exemple regarder de plus près la taille des services, voir s’ils sont bien calibrés, si le nombre de lits correspond toujours bien aux besoins et à la réalité. L.P.B. : Fin 2014, le C.H.R.U. accusait un déficit limité à 300 000 euros, ce qui revient à un quasi-équilibre financier sur un budget de 500 millions d’euros. Quelle est la situation à fin 2015 ? C.C. : On ne sait pas encore précisément le montant de notre déficit pour 2015, mais ce qui est sûr, c’est qu’il sera supérieur à celui de l’année précédente, en étant toutefois limité à moins d’1 % du budget global, c’est-à-dire à moins de 5 millions d’euros. Deux raisons à cela : le déménagement du pôle de cancérologie et des laboratoires (le P.C. Bio) et la circulaire qui a modifié les remboursements des soins concernant les frontaliers. Avec cette mesure, on perd 2,7 millions d’euros. Sur ce point, je compte bien obtenir des compensations. La situation financière du C.H.U. n’est donc pas catastrophique mais on termine sur un déficit qu’il va bien falloir combler par un emprunt. À l’avenir, je ne sais pas si beaucoup d’hôpitaux vont se retrouver en excédents. D’où la nécessité de trouver de nouvelles méthodes d’organisation. L.P.B. : Un service du C.H.U. est apparemment mal en point, la dermatologie. Quel est son avenir depuis que Philippe Humbert, son chef, a claqué la porte ? C.C. : L’objectif est bien entendu de maintenir un service de dermatologie au C.H.U. On va tout faire pour que les internes reviennent, avec un calibrage différent, sans avoir des lits pour avoir des lits. C’est un service qui est en crise en effet, les internes ne l’ont pas choisi et les médecins ne sont plus assez nombreux dans ce service, c’est la raison pour laquelle on l’a transféré. Ce sont désormais les médecins qui viennent auprès des patients. Je me donne jusqu’au 1er mai pour qu’on ait un retour des internes. J’espère que l’on va trouver un peu plus de sérénité dans ce service. L.P.B. : Un autre enjeu des C.H.U., ce sont les coopérations inter-établissements. Comment se positionne Besançon dans ce dossier ? C.C. : Chaque établissement public devra en effet entrer dans un groupement hospitalier de territoire (G.H.T.) à compter du 1er juillet prochain. L’établissement support se verra confier un certain nombre d’activités que les autres hôpitaux devront leur transférer. Par exemple les achats, la partie département d’information médicale, les systèmes informatiques, la formation, etc. D’autres coopérations seront facultatives comme la blanchisserie, les labos, la cuisine… La base, c’est un projet médical partagé. L’idée est d’organiser au mieux les parcours de soins entre les établissements. Dans ce cadre, le C.H.U. devra notamment prendre en main la gestion du personnel médical. Cela ne signifie pas que nous distribuerons les moyens, mais nous devrons anticiper les départs et organiser la formation. C’est un dossier qui suscite beaucoup d’inquiétudes pour les personnels. Je souhaite que la collaboration entre nos établissements soit voulue et pas subie. Bio express 1985 : Titulaire d’une maîtrise de droit public et diplômée de l’École nationale de santé publique 1986 : elle débute sa carrière au Centre hospitalier de Thiers (Puyde-Dôme) 1993 : elle occupe la fonction de directrice adjointe chargée de l’élaboration du projet d’établissement, du système d’information et de la communication au Centre hospitalier d’Aurillac avant d’être nommée en janvier 1996, chef d’établissement du Centre hospitalier de Decize dans la Nièvre 2003 : elle prend en charge la direction du Centre hospitalier de Tulle en Corrèze Chantal Carroger est la nouvelle directrice générale du C.H.R.U. de Besançon. Elle était auparavant en poste à Nice. D’ailleurs, je n’affiche aucune volonté hégémonique. L.P.B. : Maintenant que Franche-Comté et Bourgogne ne forment plus qu’une seule région, les collaborations avec Dijon seront-elles renforcées ? C.C. : On travaille déjà en étroite collaboration avec Dijon. Avec le C.H.R.U. de Dijon, nous avons une convention-cadre depuis 2009. La fusion ne changera rien, les complémentarités devront juste être renforcées, notamment sur des activités très coûteuses ou spécifiques. Une chose est sûre : il n’est pas question de fusionner nos deux C.H.U. L.P.B. : L’autre gros chantier en cours est la mise aux normes de la tour Minjoz. Comment s’organiset-elle ? C.C. : Elle se fait progressivement, par opérations “tiroirs”. Je pense qu’il y en a encore pour cinq ans de travail. C’est un chantier à 100 millions d’euros. 2004 : elle rejoint le C.H.R.U. de Reims, pour y L.P.B. : Un chantier compliqué par l’amiante. Le occuper la fonction de C.H.U. de Besançon est-il un hôpital amianté ? directrice générale adjointe C.C. : Le C.H.U. de Besançon n’est ni Jus De 2009 à 2011, elle sieu, ni Caen, deux hôpitaux qui étaient poursuit sa carrière au bourrés d’amiante. Ce n’est pas le cas ici. Centre hospitalier de L’amiante est présent dans des joints ou Rodez en qualité de chef dans la colle à carrelage, mais pas dans d’établissement, puis elle les murs et ne nécessite donc pas un défloest nommée directrice cage. Ce n’est pas du tout comparable. De générale adjointe du ce fait, par précaution, on a décidé de supC.H.U. de Nice, où elle primer ces résidus. Sur les 100 millions de exerce jusqu’en septembre 2015. travaux sur la tour Minjoz, l’amiante représentera 15 à 20 millions. Quelques inci Le 1er octobre 2015, elle est nommée directrice dents ont mis la lumière sur cette question, mais il n’y a rien de commun avec les générale du C.H.R.U. de établissements amiantés. On fait ce qu’il Besançon. faut et il y a bien d’autres établissements comme les nôtres qui ne font rien. L.P.B. : Le passage des personnels du C.H.R.U. de 26 jours de R.T.T. à 18 jours a été négocié par votre prédécesseur. C’est l’équivalent de 3 millions d’euros économisés. Les personnels doivent-ils faire enco- “La situation financière du C.H.U. n’est pas catastrophique.” re des efforts ? C.C. : La question des 35 heures a été négociée, je n’ai pas l’intention d’y toucher. Je ne reviens pas là-dessus, ce n’est pas mon sujet. Je vais me concentrer sur la maîtrise des dépenses, mais pas en touchant aux R.T.T. L.P.B. : Le mal-être de certains personnels, infirmier notamment, semble être une réalité. Comment en tenezvous compte ? C.C. : Il faut imaginer que tous les mois on sort 7 000 bulletins de salaires. Le C.H.U. est une énorme entreprise humaine. Je veux bien concevoir qu’il y ait parfois des situations difficiles, voire des gens qui se sentent en maltraitance. Maintenant, je demande aux syndicats de cibler ces sujets-là et de faire remonter les cas. Ce doit être cela un vrai partenariat entre les syndicats et la direction car la D.R.H. ne peut pas être partout. L.P.B. : Le projet de vente du site Saint-Jacques avance ? C.C. : Un projet urbain sera présenté au cours du premier semestre 2016 et une consultation engagée au second semestre. Parallèlement, les services qui restent encore ici préparent leur remontée à Minjoz. Sur le site Saint-Jacques, il y a encore la psychiatrie, l’école de sages-femmes… Il est prévu que tous ces services déménagent. Sauf la direction générale qui se retrouve S.D.F. Pour elle, deux solutions se profilent : l’installation dans le pavillon Bersot (anciens services de pédiatrie) ou la construction d’un bâtiment neuf sur le site Minjoz. La décision sera prise dans l’année. Propos recueillis par J.-F.H. BESANÇON SANTÉ La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 5 Un symptôme rare “Mon fils, ma bataille” Thierry Jacques et son épouse se battent pour que leur fils Noé, atteint d’hypotonie, trouve petit à petit une vie normale. Les progrès sont lents et les galères du quotidien nombreuses. e Bisontin Thierry Jacques n’en peut plus : à chaque fois qu’il prononce ce nom “hypotonie”, ses interlocuteurs le regardent d’un air interrogatif. Alors pour faire connaître ce symptôme qui touche un bébé sur mille, il a choisi de parler. L’hypotonie se traduit, comme son étymologie le laisse supposer, par une diminution du tonus musculaire. Les bébés atteints sont souvent atones, ne peuvent pas se tenir assis, se mouvoir normalement et accusent des retards psychomoteurs et dans leurs apprentissages. Noé est né le 3 janvier 2011, c’est un enfant souriant qui vient de fêter ses cinq ans. Quand il est arrivé dans le foyer de Thierry et d’Isabelle, c’était un bébé certes très calme mais qui ne présentait pas de difficultés apparentes. “Son calme ne nous inquiétait pas outre mesure. Quand nous l’avons emmené chez son médecin à l’âge de 10 mois, le praticien l’a posé par terre et Noé est tombé la tête en avant. Deux jours plus tard, nous sommes allés voir son pédiatre L qui nous a dit : “votre fils souffre pathologie de leur enfant. Noé d’hypotonie.” Nous n’avions a besoin du soutien fréquent jamais entendu parler de ça… d’une psychomotricienne, d’une On nous a dit que Noé aurait orthophoniste et d’un kinésides retards dans le langage, dans thérapeute qui interviennent à la marche et la propreté” racon- domicile deux fois par semaine. Après avoir été suivis par le te Thierry Jacques. Depuis ce diagnostic et la pri- C.A.M.S.P. de Besançon (Centre se de conscience que Noé, mal- d’Action Médico-Social Précogré son adorable frimousse, ne ce), les parents de Noé ont été serait pas un enfant tout à fait orientés vers l’A.D.A.P.E.I. “On comme les autres, Thierry et sa nous avait dit que ça serait long compagne tentent et qu’il faudrait être patient. En de composer avec effet, c’est long et il faut que l’on “On ne un quotidien très soit patient car c’est en ce moment compliqué. Lui que l’écart se creuse avec les sait pas travaille dans la autres enfants” soupire Thierqui pourra grande distribu- ry Jacques. Les progrès sont très tion et a la chan- lents, mais chaque fois, c’est une garder ce d’avoir des victoire pour Noé et pour ses Noé.” horaires décalés parents. Aujourd’hui, Noé parqui lui permettent vient à marcher, mais avec de d’être présent à la l’aide. maison quelques Le matin, Noé est à l’école, soudemi-journées par tenu par une A.V.S. Il a comsemaine. Elle tra- mencé en septembre en prevaille à la Ville de mière année de maternelle. Le Besançon et a dû mercredi, il va à la crèche, une réduire son temps antenne petite enfance qui de travail afin accueille en même temps les d’assurer tous les enfants valides et ceux qui prérendez-vous médi- sentent un handicap. “C’est un caux liés à la endroit super pour les enfants Grâce à ses collègues de travail, Thierry Jacques pourra adapter sa vie professionnelle au handicap de son fils. handicapés” note le papa. Les “leboncoin” n’y a rien changé : de travail en fonction des impéaprès-midi sont plus compliqués plusieurs dizaines de visites sur ratifs de Noé. Une belle consopour Noé qui a besoin, la plu- le site, mais pas un coup de télé- lation, mais encore mince par rapport à toutes les questions part du temps, d’une nounou. Il phone, pas un mail… en a déjà eu deux différentes. Comme il n’existe aucune asso- qui restent encore sans réponLa première l’a gardé durant ciation consacrée à ce symptô- se sur l’avenir de cet adorable 10 mois avant qu’une maladie me, aucun établissement vrai- bout de chou. “Malgré tout, on professionnelle l’empêche de ment spécialisé pour traiter ou a l’espoir que Noé ait une vie continuer. La seconde n’aura accueillir les enfants atteints normale plus tard, même si on tenu que quelques semaines. d’hypotonie, les parents de Noé sait que ça prendra du temps” “Elle nous a prévenus en se trouvent souvent désempa- termine Thierry Jacques qui décembre qu’elle ne pourrait plus rés. Après avoir évoqué la ques- souhaite qu’une fois pour toutes continuer car Noé lui prenait tion dans son travail, les col- soit franchi ce tabou du handitrop de temps par rapport aux lègues de Thierry ont lancé un cap qui bloque parfois notre autres enfants qu’elle garde. vaste élan de générosité et lui société. I Après la fin du mois de janvier, ont permis d’adapter ses horaires J.-F.H. on ne sait pas qui pourra garPour contacter Thierry Jacques : 06 47 08 33 83 der Noé.” Une annonce dans 5&6 % Le plaisir de vivre en ville 23 avenue Fontaine Argent • 3, 5, 7 et 9 rue Chopard • 25000 Besançon Bureau de vente Résidence Le Montana • 128 rue de Belfort 25000 Besançon 30, rue Denis Papin • B.P. 35 25301 PONTARLIER CEDEX - Tél. 03 81 46 71 87 www.de-giorgi.fr Tél. 03 81 80 63 56 Permanence les mardi, jeudi et vendredi de 15h00 à 18h00 L’ÉVÉNEMENT La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 100 MILLIONS POUR AMÉLIORER LA CIRCULATION Au printemps, les travaux de mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 entre École-Valentin et Devecey vont démarrer. Dans le même temps, de nouvelles études pour terminer le contournement de Besançon seront lancées. Objectif : faire sauter les verrous de Beure et de Micropolis. Au total, 100 millions d’euros sont débloqués. G Aménagement Liaison Beure-Micropolis De nouvelles études pour le contournement de Besançon Au départ, il était prévu qu’une 2 x 2 voies fasse la jonction entre l’échangeur de Saint-Ferjeux et Beure. Un scénario qui sera peut-être abandonné. e tronçon routier entre les Montboucons et Beure est un des points noirs de la circulation à Besançon. Aux heures de pointe, les automobilistes prennent leur mal en patience sur cette partie de la R.N. 57 encombrée d’un long bouchon. La situation ne va pas s’améliorer demain. Les choses bougent cependant, trop lentement sans doute, mais dans le bon sens. Dans le dernier contrat de plan ÉtatRégion 2015-2020 signé l’été dernier, une ligne de crédit de 8 millions d’euros a été arrêtée. Cette somme va permettre de financer de nouvelles études préalables à l’amélioration de la liaison entre Beure et l’échangeur de SaintFerjeux, de procéder aux acquisitions foncières nécessaires et de réaliser les travaux préparatoires. Depuis le temps que ce projet d’aménagement est sur la table, l’annonce de nouvelles études va donner un peu plus le sentiment aux Bisontins que ce dossier patine. Ce qui est sûr, c’est que l’État et les collectivités partenaires n’excluent pas de revoir leur ambition à la baisse pour cette opération. Il n’est plus certain qu’une 2 x 2 voies fasse la jonction entre Micropolis et les Mercureaux. “C’est encore en discussion. On constate qu’il y a beaucoup de trafic local sur cet axe. Si nous parvenons L à basculer une partie du trafic de la R.N. 57 vers d’autres axes, une 2 x 1 voie peut suffire” indiquent les services de la D.R.E.A.L. (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). Ce parcours de 4 kilomètres est un casse-tête pour les aménageurs car il contient trois difficultés techniques majeures. “Tout d’abord, il y a l’échangeur de Saint-Ferjeux qui est très compliqué et qu’il faudra reformater. Ensuite, il y a le passage de Micropolis où les ouvrages d’art sont déjà doublés, ce qui rend l’opération plus facile. Mais il y a une volonté forte de la Ville et de l’Agglo d’avoir une infrastructure intégrée à Planoise. La dernière difficulté est à Beure avec l’enjambement du Doubs qui s’annonce complexe.Tout serait plus simple si nous étions en “Un coût rase campagne.Au regard de tous ces éléments, nous au serons à un coût au kilokilomètre mètre supérieur à un projet classique.” Les monsupérieur à tants qui circulent font un projet état d’une somme de classique.” 80 millions d’euros (au moins autant que la liaison École-ValentinDevecey) pour réaliser la jonction entre l’échangeur de Saint-Ferjeux et Beu- À Micropolis, les ouvrages d’art ont déjà été dimensionnés pour passer la R.N. 57 en 2 x 2 voies. re. L’opération sera donc coûteuse. Dans leur réflexion, les services techniques de l’État ont à composer avec un cahier des charges précis par rapport à cet axe, qui a été validé en 2014 par les collectivités. Les attentes autour de la future infrastructure sont nom- breuses. La première des priorités est évidemment de fluidifier le trafic. D’autres éléments entrent en ligne de compte comme le fonctionnement du quartier de Planoise, les transports en commun, ou les crues du Doubs qu’il ne faut pas accentuer. Une fois l’ensemble des études préparatoires validée, il ne manquera que la volonté politique locale pour faire entrer ce projet attendu dans sa phase opérationnelle. Là, c’est encore une autre paire de manches. I T.C. La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 G Point noir 7 8 000 véhicules par jour en plus Le trafic en hausse de 26 % à hauteur de Micropolis L’ouverture de la voie des Mercureaux a fait bondir le nombre de véhicules qui transitent chaque jour à hauteur de Micropolis. On compte jusqu’à 4 000 véhicules à l’heure ! est l’axe bisontin le plus fréquenté désormais, plus que l’autoroute ! Chaque jour, d’après les plus récents comptages réalisés par les services de la Ville, une moyenne de 38 526 véhicules, voitures et poids lourds, passent par le boulevard Ouest de Besançon. Cinq ans auparavant, ils n’étaient “que” 30 651. C’est 26 % de plus entre 2009 et 2014. “Cette hausse spectaculaire C’ s’explique en grande partie par l’effet Mercureaux. Depuis l’ouverture de cette voie en 2010, il y a eu un énorme report de trafic des véhicules qui auparavant empruntaient la côte de Morre et qui désormais passent par là” explique Marie Zéhaf, l’adjointe bisontine à la voirie et aux déplacements. Avant l’ouverture de la voie des Mercureaux, la côte de Morre était également très fréquentée par les poids lourds qui repré- sentaient près de 13 % du trafic.Aujourd’hui, (presque) plus un seul camion ne l’emprunte. Les petits travaux engagés par l’État pour améliorer les choses à hauteur de Micropolis - élargissement d’une voie, pose de feux tricolores - ne contribue qu’à améliorer la régulation le trafic sans toutefois apporter une solution acceptable. Il suffit de se trouver dans la descente des Mercureaux à 8 heures un lundi matin ou du côté de l’Amitié un vendredi à 17 heures pour s’en rendre compte. En attendant les scénarios proposés par les services de l’État, les automobilistes rongent leur frein. “Si les temps de parcours et d’attente sont très longs, ce n’est pas dû au verrou de Micropolis, mais surtout aux deux rondspoints mal calibrés à Beure. Et de toute manière, on peut aussi supposer que si ça circulait un peu mieux au niveau de Micropolis, il y aurait encore plus de trafic…”, notent les services de la Ville qui attendent avec impatience la présentation des différents scénarios. Pas loin de 40 000 véhicules par jour transitent ici. Ces derniers font d’ailleurs partie du Plus que sur l’autoroute A36. groupe de travail qui étudie la ques- G Travaux Dès le mois de février Congestions en vue dans le quartier Léo-Lagrange Les travaux de construction de la ligne de transport en commun en site propre (T.C.S.P.) devant relier la gare à la Bouloie démarrent début février. Un sérieux goût de bouchons en perspective. a risque d’être un peu compliqué pour les usagers de la route” avoue l’adjointe bisontine à la voirie Marie Zéhaf. Les réunions se multiplient actuellement avec la C.A.G.B. (qui gère les transports en commun) à l’approche du démarrage des travaux prévu début février pour tenter de trouver les solutions les moins pénalisantes autour de ce chantier d’envergure de 15 millions d’euros qui permettra aux bus de relier la gare à la Bouloie en quelques minutes seulement, en dehors du trafic automobile sur une voie dédiée. Ces travaux dureront plus de 18 mois, la “Ç La ligne T.C.S.P. engendrera de grosses perturbations pendant les travaux (image C.A.G.B. Photocoptère). nouvelle ligne de bus devant être mise en service “en septembre 2017.” Ce chantier se déroulera par tranches, à commencer par le secteur Léo-Lagrange à hauteur du pont de la Gibelotte. “Nous aménagerons un rond-point provisoire à hauteur des rues Weiss et de Trépillot pour donner des possibilités de dégagement aux automobilistes” indique le service voirie. La Ville de Besançon mise sur une communication efficace auprès des riverains et des usagers pour limiter les désagréments qui seront, quoi qu’il arrive, inévitables. I J.-F.H. tion avec la D.R.E.A.L. L’arrivée du tram en septembre 2014 n’aurait pas aggravé la situation. Pas plus que les feux piétons devant Micropolis. La source de la congestion vient bien des deux ronds-points situés au pied des Mercureaux. La mise à deux fois deux voies de la partie Beure-Micropolis avec traitement prioritaire des giratoires de Beure paraît donc la solution idéale. Dans une moindre mesure, il serait également nécessaire de requalifier l’échangeur entre la route de Dole et la R.N. 57 “Ce n’est doté d’une entrée de voie pas dû au beaucoup trop courte qui multiplie les risques d’acverrou de crochages. “L’État regarMicropolis.” de également ce carrefourlà” confirme-t-on à la Ville. L’entrée Ouest de Besançon est bien celle qui engendre la plus de gênes pour les usagers de la route. D’autres secteurs bisontins sont encore qualifiés de points noirs, malgré (ou à cause de) la mise G Circulation en service du tram. Si les alentours du pont Canot et de l’avenue du 8-Mai sont beaucoup moins engorgés aujourd’hui, trois points noirs subsistent : l’avenue Gaulard (devant la Cité des arts), la rue Charles-Nodier et le secteur de la gare. “Nous sommes en train de regarder pour améliorer les choses indique le service voirie. Mais là, nous travaillons dans la dentelle. Il s’agit de changer le réglage de certains feux, en augmentant de quelques secondes le feu vert. Mais il y a peu de marges.” Ce genre de réglage d’horloger a permis d’améliorer par exemple la situation rue Cusenier à la sortie du parking Marché-Beaux-arts. Entre Beure et Micropolis, ce n’est pas dans la dentelle qu’il faudra procéder. Mais avec les gros moyens. L’enveloppe de 8 millions d’euros inscrite dans le volet routier du nouveau contrat de plan État Région pour financer les études n’est qu’un amuse-bouche. Le plat de résistance - le financement des travaux - ne devrait pas être valmidé avant 2020. Patience, patience… I J.-F.H. Ouest bisontin L’échangeur de Saint-Ferjeux sera modifié Après l’été, la population de Besançon sera invitée à donner son avis sur les futurs tracés qui englobent l’échangeur de Saint-Ferjeux. itué à la croisée entre la route de Dole et la R.N. 57, l’échangeur de Saint-Ferjeux est un point névralgique du réseau routier de l’Ouest bisontin. Mais cette infrastructure routière obsolète est entièrement congestionnée par le trafic aux heures de grande affluence. Il sera modifié dans le “Des tracés, cadre de la liaison futudes plans, re jusqu’à Beure. Les services techniques de des vues l’État travaillent actuellement à la définition paysade plusieurs scénarios gères.” possibles pour les aménagements futurs. Au premier semestre 2016, ils seront soumis aux partenaires concernés par cette opération. S L’échangeur de Saint-Ferjeux est un point noir de la circulation à Besançon. Après l’été, les scénarios retenus qui englobent l’échangeur de Saint-Ferjeux seront présentés à la population. “Il y aura des tracés, des plans, des vues paysagères sur ce qu’il est possible de faire” annoncent les services de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement. Ils précisent qu’il ne s’agit en aucun cas d’une enquête publique. “L’idée, en soumettant les tracés à la population, est de lui permettre de donner son avis et de tester finalement les scénarios que nous sommes en train de déterminer.” I 8 L’ÉVÉNEMENT G R.N. 57 La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 Mise à 2 x 2 voies entre École-Valentin et Devecey Les travaux vont bientôt démarrer Plan général des aménagements prévus pour le tronçon École-Valentin-Devecey (source D.R.E.A.L.). Les engins de chantier doivent entrer prochainement en action sur la R.N. 57 entre École-Valentin et Devecey. Objectif : faire de la route nationale une 2 x 2 voies et réaliser la déviation de Miserey-Salines. es travaux d’aménagement de la R.N. 57 en 2 x 2 voies entre l’A 36 à École-Valentin et Devecey vont débuter prochainement. L’opération inscrite dans le contrat de plan État-Région 2015-2020 avoisine les 90 millions d’euros sachant que 18 millions d’euros ont déjà été investis dans la réalisation de “Réduire l’échangeur de la gare de 2/3 la T.G.V. Le projet va se circulation.” dérouler en plusieurs phases considérant que des travaux préparatoires ont déjà été effectués le long de l’axe routier. Il s’agit du chantier culation” indiquent les services de la de déboisement. “Nous direction régionale de l’environnement, allons commencer par le de l’aménagement et du logement. doublement d’un ouvra- La partie la plus complexe du change à hauteur de Miserey- tier selon la D.R.E.A.L. viendra plus Salines, qui sera peu tard, en 2017-2018. C’est à ce momentimpactant pour la cir- là que démarrera le formatage de L CUISINE BAIN la D.R.E.A.L. L’autre facette importante du projet concerne Miserey-Salines. Au printemps va démarrer la première phase des travaux de déviation par l’Ouest de la commune jusqu’à la zone transport. La future route permettra de canaliser tout le trafic routier qui vient du nord (Les Auxons, Pelousey…) et qui traverse actuellement le village. Au total, ce sont 5 000 véhicules qui transitent chaque jour par cette commune du Grand Besançon. “On espère réduire de 2/3 la circulation” estime Marcel Felt, le maire de Miserey-Salines. La commune a obtenu également un nouvel accès sur la R.N. 57 grâce à la création d’une voie entre la rue des Vergers et la rue Ariane-2. “Pour nous, c’est tout bénéfice. Nous avons mis l’accent sur les entrées et les l’échangeur d’École-Valentin. “Il s’agira Au total, près de 6 kilomètres de rou- sorties de Miserey-Salines” ajoute l’élu de doubler cet ouvrage. Cela risque de te où circulent 30 000 véhicules par qui a toujours soutenu le projet à cerposer quelques difficultés de circula- jour sont concernés par cette opéra- taines conditions qu’il a obtenu. Des tion. Afin d’éviter au maximum les nui- tion. “La section n’est pas longue mais murs anti-bruit vont être installés le sances, on envisagera probablement elle présente quelques difficultés. Néan- long de la voie rapide afin de limiter des travaux la nuit, avec des coupures moins, la mise en service de cette voie les nuisances sonores pour les riveest prévue pour 2019” précise encore rains. I de circulation.” DRESSING HOME CUISINE Stéphane Muser Perspective à main levée 3D Ordinateur Réalisation 64 E rue du Collège - 25480 PIREY - Tél. +33 (0)3 81 53 64 49 - Fax +33 (0)9 70 60 59 60 - [email protected] PUBLI-INFORMATION Publipresse, une agence à la hauteur de votre image Besoin d’un logo, d’une nouvelle image de marque ? 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I BESANÇON - MORTEAU 03 81 67 90 80 l [email protected] www.publipresse.fr 10 BESANÇON POLITIQUE La nouvelle assemblée Bourgogne-Franche-Comté : Dufay aux commandes Les élus de la nouvelle Région à peine installés à Dijon, les voilà au travail. Marie-Guite Dufay est élue dans un fauteuil, pas si confortable. À ses côtés, elle a confié à l’ancien directeur de la Ville de Besançon une vice-présidence. Marie-Guite Dufay félicitée par son groupe pour son élection (dans la douleur) à la présidence de la région BourgogneFrancheComté à Dijon. enjamine de la nouvelle région Bourgogne-Franche-Comté, la Bisontine Élise Aebischer a eu la tâche, que beaucoup pensaient facile, de dépouiller les votes désignant le futur président de Bourgogne-Franche-Comté. C’était lundi 4 janvier, à Dijon. Finalement, le travail de l’élue de la majorité (21 ans) “Notre Région d’avance - Gauche unie” s’est avéré plus compliqué en raison d’une manœuvre “politique”. Elle dut dépouiller 200 enveloppes puisque deux tours furent nécessaires à Marie-Guite Dufay pour embrasser le poste de B Indemnités en hausse Les indemnités des élus vont (en moyenne) augmenter de 380 euros parce que la Région est plus grande en nombre dʼhabitants. Cʼest une loi qui prévoit ce barème. En revanche, cʼest à lʼexécutif de voter le barème des indemnités pour les 15 vice-présidents. Les 15 vice-présidents pourront toucher au maximum 3 725 euros bruts par mois. La présidente, elle, aura droit à 5 512 euros. Nos élus demeureront néanmoins les moins bien rémunérés de France (avec ceux du Centre et de Corse) du fait de la petite taille de notre Région. La nouvelle présidente et sa main tendue au chef de file de l’opposition François Sauvadet (Union de la Droite ‘ ‘ Le chiffre La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 présidente. Deux élus de son camp ceux du Parti radical de gauche - avaient choisi de jouer la carte de la défiance en votant nul et blanc. Patrick Molinoz (Côte-d’Or) réclamait une vice-présidence et la formation d’un groupe autonome à deux. “Un groupe à deux ? Cela n’a pas de sens” a commenté MarieGuite Dufay pendant une levée de séance. Finalement rentré dans le rang grâce à l’obtention d’une vice-présidence, le P.R.G. a “permis” l’élection de la Franc-Comtoise avec 51 voix mais le P.R.G. n’a pas obtenu la constitution d’un groupe autonome. Pour l’opposition, “c’est le signe d’une solidarité qui vole en éclat.” “C’est même un scoop” poursuit Patrick Genre, de l’Union de la Droite que certains disaient extrêmement divisée entre les Républicains et l’U.D.I. Le Front National, et ses 24 élus, a tenu son rang et dénoncé - encore une fois - la collusion “U.M.P.S.”. En ouvrant à la droite la présidence de la commission des finances, Marie-Guite Dufay a joué la carte de l’ouverture. Alain Joyandet présidera cette commission. Pour Sophie Montel, c’est bien la preuve d’une “collusion”. Un constat que ne partage pas François Sauvadet, chef de file de l’opposition : “Il n’y aura pas de cogestion de notre part. Nous nous opposerons aux mesures coûteuses, hausses des frais de fonctionnement, mais soutiendrons les aides à la formation tournées vers l’emploi, les aides économiques utiles et efficaces.” Avec 51 conseillers, la gauche part majoritaire. Mais elle n’aura pas les coudées franches. L’Union de la Droite dispose de 25 élus, le F.N. de 24. Très vite, Marie-Guite Dufay sera attendue au tournant. “Elle est désormais au pied du mur, image François Sauvadet. Il y a une véritable urgence sociale et économique à agir concrètement pour la Bourgogne et la Franche-Comté. Le prochain budget du Conseil Régional devra clairement afficher ses priorités. Dans le discours de la présidente, pas un mot sur le B.T.P. !” La présidente en a conscience. Sous le regard de son amie Paulette Guinchard, ex-secrétaire d’État venue la féliciter, elle a rappelé que l’emploi et le combat contre le chômage sont ses priorités. “Construire Trois défis sont fixés : “Construire ensemble la ensemble nouvelle région, batailler la nouvelle pour l’emploi et faire émerger un nouveau région.” modèle de développement plus durable.” À ses côtés, Dufay s’est entourée de ses fidèles comme Denis Sommer, qui reste à l’économie, la Jurassienne Sylvie Laroche à la formation 1er É ric Alauzet, député E.E.L.V. de la 2ème circonscription de Besançon, est le député français le plus actif sur les 577 que compte l’Assemblée nationale. Le site Internet “nosdeputes.fr” a hissé le parlementai- et l’apprentissage, Sophie Fonquernie (Doubs) qui hérite de l’agriculture. Patrick Ayache, ancien directeur général des services de la Ville de Besançon obtient un poste d’importance : il sera vice-président en charge des fonds européens et contrats de plan. Preuve que son pari de quitter la fonction publique pour se confronter au vote est réussi. Parmi les autres Bisontins qui siègent à Dijon : citons Luc Bardi (Union de la Gauche), Françoise Branget, Catherine Comte-Deleuze pour l’Union de la droite, Julien Acard et Sophie Montel pour le F.N. Neuf vice-présidents seront Bourguignons, six Francs-Comtois. Des commissions permanentes se tiendront à Besançon. Pour les fonctionnaires, aucune mobilité ne sera demandée la première année. “Je serai la présidente de tous” rassure Marie-Guite Dufay. Ni Francs-Comtois ni Bourguignons ne devraient perdre leur identité. Quant au nom de la nouvelle région, il sera désigné avant juillet prochain. E.Ch. re bisontin sur la première marche du podium pour ses 39 semaines d’activités recensées. Il est intervenu à 152 reprises en commission et 169 fois dans l’hémicycle, et il a signé 2 143 amendements dont 290 ont été adoptés. L’an dernier, il était 6ème. Le D.G.S. repasse de la Franche-Comté au Doubs Directeur général des services du Conseil régional de Franche-Comté depuis 2008, Gilles Da Costa a quitté au lendemain de lʼassemblée plénière ce poste pour devenir lundi 5 janvier D.G.S. du Département du Doubs. Auparavant, il avait également été directeur général adjoint du Centre national de la fonction publique et directeur de lʼinstitut national des études territoriales (I.N.E.T.) à Strasbourg de 2005 à 2008, et, déjà, sous lʼère Claude Girard, directeur général des services du Conseil général du Doubs de 1999 à 2005. Il occupe aussi des fonctions de bénévole. Il est président du Comité régional de cyclisme de Franche-Comté et président du Conseil fédéral de la Fédération Française de Cyclisme. Patrick Ayache, ancien D.G.S. de la Ville de Besançon, obtient une viceprésidence. Les 15 vice-présidents Michel Neugnot (Côte-dʼOr) : finances, ressources humaines transports et intermodalité. Laurence Fluttaz (Saône-et-Loire) : culture Denis Sommer (Doubs) : développement économique, nouvelle croissance, filières et emploi sécurité professionnel et dialogue social territorial Sylvie Laroche (Jura) : apprentissage et formation professionnelle Patrick Molinoz (Côte-dʼOr) : jeunesse, vie associative, laïcité, lutte contre les discriminations, égalité homme-femme et développement économique des territoires Frédérique Colas (Yonne) : transition écologique et environnement Éric Houlley (Haute-Saône) : cohésion territoriale (aménagement du territoire) Maude Clavequin (Territoire de Belfort) : citoyenneté et évaluation des politiques publiques Sylvain Mathieu (Nièvre) : bois, forêts, montagnes et parc Océane Charret-Godard (Côte-dʼOr) : recherche enseignement supérieur et université Patrick Ayache (Doubs) : fonds européens et contrat de plan, tourisme et relations internationales Lætitia Martinez (Saône-et-Loire) : sports Stéphane Guiguet (Saône-et-Loire) : lycées Sophie Fonquernie (Doubs) : agriculture Denis Hameau (Côte-dʼOr) : économie sociale et solidaire BESANÇON DÉMOGRAPHIE La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 Nombre d’habitants Bourgogne-Franche-Comté La nouvelle région est peu attractive L’I.N.S.E.E. vient de publier les derniers chiffres du recensement de la population dont l’analyse indique que la nouvelle région BourgogneFranche-Comté est assez peu attractive. Un constat à nuancer en fonction des départements. ans la nouvelle région Bourgogne-FrancheComté, le Doubs est le plus dynamique des huit départements sur le plan de l’évolution de la population. Les derniers chiffres du recensement que vient de publier l’I.N.S.E.E., montrent que ce territoire a gagné 10 635 habitants entre 2008 et 2013, soit une augmentation de 2,03 % sur la période de cinq ans. C’est le Territoire de Belfort qui pointe en seconde position. Il gagne 2 360 habitants, soit une progression de 1,66 %. Dans ce classement, le premier département bourguignon arrive à la troisième place. Il s’agit de la Côted’Or qui a vu sa population croître de 8 153 personnes, ce qui correspond à une progression d’1,56 %. La réalité est moins vertueuse pour les cinq autres départements qui au mieux voient leur population augmenter légèrement (+ 0,17 % pour la HauteSaône, soit 408 habitants de plus), et au pire, qui la voient dimi- D nuer. C’est le cas de l’Yonne qui perd 876 habitants (- 0,26 %) et du Jura (- 0,09 %, 238 habitants). La Nièvre est le département le plus marqué par la baisse du nombre d’habitants en Bourgogne-Franche-Comté. Ce département en perd 5 432, soit un recul de 2,46 % sur cinq ans. Malgré tout, la population globale de la nouvelle région augmente de 0,62 % (+ 17 264 habitants) pour s’établir à 2 819 783 millions d’habitants. Mais cette croissance démographique est molle (par comparaison elle est de + 4 % en Auvergne-Rhône-Alpes, et de + 4,87 % en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées). “Elle est due au solde naturel. Le fait que la croissance soit si faible est le signe que la région est globalement peu attractive. Mais il faut nuancer ce constat en fonction des départements” remarque Patrick Pétour, directeur de l’I.N.S.E.E. Bourgogne-FrancheComté dont le siège est à Besançon. Il ajoute : “Notre région représente 4,4 % de la popula- Les aires urbaines les plus dynamiques sur le plan démographique de Bourgogne-Franche-Comté se situent sur l’axe Rhin-Rhône. tion métropolitaine. C’est la 11ème région de France. Elle n’a derrière elle que la région CentreVal de Loire et la Corse.” La particularité de ce territoire est qu’il est fait d’un ensemble de petites communes de moins de 500 habitants. Un Bourguignon-Franc-Comtois sur cinq y vit. “En Bourgogne et en FrancheComté, sept communes sur dix comptent moins de 500 habitants (contre 54 % en moyenne en France métropolitaine). Ces petites communes au nombre de 2 760 rassemblent 20 % de la population régionale, à peu près autant que les 12 grandes communes de la région de 20 000 habitants et plus” indique E l’I.N.S.E.E. Si entre 2008 et 2013 la population augmente en Bourgogne-Franche-Comté, c’est principalement dans ces petites communes que la croissance est observée. En revanche, l’I.N.S.E.E. observe un dynamisme dans les aires urbaines et les pôles d’emplois de Besançon et Dijon, ainsi que tout le long de l’axe Rhin-Rhône (Dijon, Beaune, Châlon-sur-Saône et Mâcon) qui traverse la région. Une dynamique qui devrait se poursuivre dans les années à venir. Selon Patrick Pétour, on peut penser que “l’axe Besançon-Dijon va constituer un élément d’attractivité de la nouvelle région.” I Besançon perd, Dijon gagne ntre 2008 et 2013, Besançon perd des habitants. Leur nombre est passé de 117 599 à 116 952 cinq ans après. Si la population diminue dans lʼancienne capitale régionale, somme toute dans de faibles proportions, elle augmente dans la plupart des communes de la première et de la seconde couronne. Cʼest le cas de Saône, par exemple, dont le nombre dʼhabitants est passé de 3 189 en 2008 à 3 317 en 2013. Le constat est le même pour Miserey-Salines qui progresse de 2 117 à 2 321, pour la commune de Pirey (1 772 à 2 072), celle de Marchaux (1 030 à 1 208), Nancray (1 233 à 1 310), ou Quingey (1 274 à 1 370). En revanche, quelques communes de la première couronne perdent désormais des habitants. Cʼest le cas dʼAvanne-Aveney dont la population a reculé en cinq ans de 2 375 habitants à 2 306. Thise est également dans une situation de décroissance (3 237 à 3 136), tout comme Roche-lez-Beaupré (2 070 à 2 020) ou Devecey (1 402 à 1 374). “La baisse observée dans les pôles urbains profite aux communes situées dans la périphérie des villes centres et en particulier aux communautés de communes” indique lʼI.N.S.E.E. La tendance est donc au desserrement urbain qui se traduit “par le développement des banlieues et des zones périphériques plus lointaines au détriment des villes centres avec des intensités variables selon les périodes.” Si le phénomène vaut pour Besançon, il est moins marqué à Dijon. La ville bourguignonne continue de gagner des habitants puisque sa population est passée de 151 576 Une baisse en 2008 à 153 003 en 2013. Dans le même temps, somme la périphérie de la capitale régionale gagne aussi des habitants. Cʼest le cas par exemple de Chevitoute gny-Saint-Sauveur qui voit sa population passer de raisonnable. 9 788 à 10 486 personnes. LʼI.N.S.E.E. avance une explication à ce décalage entre Dijon et Besançon. “Besançon est au cœur dʼun réseau de villes où sʼinstallent les ménages. Un couple biactifs dont lʼun travaille à Vesoul et lʼautre à Besançon sʼinstallera par exemple à Rioz, sur lʼaxe Besançon-Vesoul.” G DU 06 JANVIER AU 16 FÉVRIER 2016 *sur articles signalés en magasin BESANÇON Centre Commercial Valentin - (à coté de RocheBobois) www.solea.fr 11 03 81 88 37 87 12 BESANÇON SOLIDARITÉ La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 Au C.H.U. de Besançon “Traces de vies” : des mots sur les maux d’enfants malades L’association “Traces de vies” accompagne les enfants gravement malades. Christelle Cuinet, biographe, rencontre les jeunes et écrit avec eux un livre, souvent personnel, qui est ensuite publié. Un remède pour s’évader du lit d’hôpital. a médecine évolue. L’hôpital avec. Depuis 2011, l’association “Traces de vies” intervient au C.H.R.U. de Besançon et Dijon pour accompagner les enfants malades dans leur combat au sein du service d’hémato-oncologie de Besançon. Avec ces enfants atteints de cancer ou de leucémie, une biographe noue le contact. Objectif : leur faire raconter une histoire, pas toujours la leur, afin de les déconnecter du monde des blouses, des piqûres, des traitements. Il y a encore quelques années, cette idée paraissait saugrenue. ler. Je me souviens de Jules (12 de l’accueil des familles en déve- histoire.” Après quelques “Aujourd’hui, on ressent les effets ans) qui a remonté la pente grâ- loppant des projets novateurs minutes, les langues se délient. bénéfiques chez l’enfant, témoigne ce au livre” dit-il. Le médecin pour améliorer le quotidien des “Un enfant qui était renfermé le docteur Emmanuel Plouvier. est le président d’honneur de patients. parlait plus d’1 h 15 sans disC’est un moyen pour eux parfois cette association. Aujourd’hui, Touchée après avoir accompa- continuer” rapporte Christelle de s’approprier leur maladie car les cancers et les leucémies sont gné une de ses amies en fin de Cuinet. “Ces enfants sont d’une ils ont peu l’occasion d’en par- mieux soignés chez les enfants. vie, elle a décidé de se mobili- maturité incroyable, ajoute Près de 80 % guérissent notam- ser pour les jeunes enfants Emmanuel Plouvier. Ils ont une ment lorsque le diagnostic est malades. Après philosophie et nous fascinent. réalisé assez tôt. “Ce livre est l’accord du person- Ils acquièrent une maturité extraun pari sur l’avenir, une façon Un appel nel hospitalier et des ordinaire.” amedi 6 février, une soirée- de laisser une trace de leur pas- aux dons parents, elle ren- L’histoire de “Liv et la pierre de contre les jeunes Jade” publiée par Salomé, 10 ans concert au Scènacle est sage à l’hôpital” ajoute le chef est lancé. patients dont cer- et demi, guérie depuis, est fabuorganisée par Hamid Asseila et du service. Christelle Cuinet cet avis. Professeur de tains ne sont pas leuse. “Son héros trouve un colles étudiantes de lʼI.U.T. Info partage lettres dans un lycée de Dole, sortis de l’hôpital lier de pouvoir au fond de l’océan. com avec plusieurs groupes en elle est à l’origine de la création depuis plusieurs Sa mère sera victime d’un acciacoustique, dont les bénéfices de l’association qui a notammois. “C’est un tra- dent mais survivra grâce à une seront reversés à Traces de ment reçu le prix Laurettevail d’écriture où je fleur magique trouvée au fond de demande à l’enfant l’océan. Comble : Liv perdra le Vies. Lʼhoraire nʼest pas enco- Fugain qui soutient les initiatives du personnel hospitalier d’inventer un héros collier le magique ! Un drame ? re précisé. I pour l’amélioration des soins et et de raconter son Non, car Liv le voit comme un Christelle Cuinet, biographe, et Emmanuel Plouvier, chef du service pédiatrique d’hématooncologie au C.H.R.U., présentent un livre rédigé par un enfant malade. L S Soirée solidaire TOURISME signe du destin : ce collier aidera un autre enfant et elle n’aura plus de problème” narre la biographe. Publié par un imprimeur de Baume-les-Dames, l’ouvrage illustré par les dessins de Salomé a été remis à ses parents dans la collection “La petite fabrique de héros”. Ces ouvrages sont personnels. Souvent, les héros n’ont pas de cheveux. Un peu comme eux. “Les enfants sont souvent fiers et acceptent que leur ouvrage soit distribué dans les C.D.I. de leur école. Cela les valorise.” Le témoignage de Baptiste, 15 ans, illustre le bienfait de ses entretiens : “Écrire un livre, c’est comme passer dans une bulle. Ce livre, ça a été ma bulle, mon univers et mon jardin secret que je cultivais presque seul. Une échap- patoire qui me donnait une énorme satisfaction et qui permettait pour quelque temps, de se sentir quelqu’un, une personne qui accomplissait quelque chose, une œuvre. Il m’a permis de garder confiance en moi et en mes capacités. De ne pas me laisser aller dans l’abandon à la maladie” raconte le jeune garçon. Le nouveau défi de l’association reconnue d’intérêt général : récolter des dons pour maintenir ce service. Avec leur plume, les enfants s’envolent. Ils échappent, un temps, aux maux. I E.Ch. Renseignements : www.tracesdevie.fr ou 06 08 06 72 15 Partenariat Les filles de l’E.S.B. ambassadrices du tourisme Un partenariat noué entre le club de handball de l’E.S.B.-F. et l’Office de tourisme et des congrès de Besançon dans le bateaumouche “Le Battant”. Le club de handball bisontin a noué un partenariat avec l’Office de Tourisme. Objectif : que la ville rayonne à travers le sport. our la plupart, les handballeuses de l’E.S.B.-F. n’avaient jamais vu sous cet angle la Citadelle de Besançon. Mercredi 16 décembre, les joueuses de L.F.H. sont montées à bord du bateau-mouche “Le Battant” pour une balade de nuit d’une heure sur le Doubs. C’était l’occasion pour le club de formaliser avec l’Office du tourisme et des congrès de Besançon un partenariat pour la saison P 2015-2016. Objectif : faire rayonner la ville de Besançon à travers le sport. “Le sport est un excellent vecteur de communication” rapporte Michel Josse, trésorier de l’Office du tourisme qui a Assurées signé une convention en présence de se du président du maintenir. club Denis Weber. C’est aussi un moyen pour les handballeuses de mieux connaître leur ville. Sportivement, l’équipe coachée par Raphaëlle Tervel est assurée de se maintenir au plus haut échelon national. Avec ce ticket en L.F.H. pour la saison prochaine, le club peut ainsi préparer sportivement et financièrement le prochain exercice. Et ainsi briller l’année prochaine. Des écharpes, de couleur rouge avec le sigle “Besançon” ont été offertes aux handballeuses pour promouvoir leur ville. I BESANÇON COMMERCE La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 13 EN BREF Joaillerie Nathalie fait briller sa joaillerie à Paris Joaillière de luxe installée rue des Granges à Besançon, Nathalie Bonnemaille a créé un penditif d’exception. Il lui a permis de remporter le prix du public face aux meilleurs créateurs. Une juste récompense pour cette artiste. Emploi Fin novembre, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits à Pôle emploi s’établit à 57 812 en Franche-Comté. Ce nombre diminue d’1,5 % par rapport à fin octobre 2015 (soit - 898). Sur un an, il est en baisse de 1,8 %. Conférence es belles histoires débutent parfois par hasard. Celle de Nathalie Bonnemaille en fait partie. Dans l’arrière-cour du 65 de la rue des Granges, là où se situe son atelier de création “Si T’es d’Or”, la Bisontine travaille la matière, imagine ses futures œuvres, les dessine, les assemble puis les met en lumière. Les paillettes, très peu pour elle. Nathalie n’est pas rompue aux concours. Mais là, suite à un article paru dans la presse spécialisée sur son penditif réalisé en cours d’année, Nathalie reçoit - et ce n’est pas un hasard - un appel de Myrtille Mousson, organisatrice du plus grand salon de joailliers-créateurs en France. À 40 ans, la Bisontine se voit offrir l’opportunité de participer à l’exposition parisienne (c’était en novembre) “Mes créateurs joailliers” à Saint-Germain-des-Prés. Dans sa valise, Nathalie part avec son bijou pensé sur le thème imposé des “4 saisons”. Montant estimé : L environ 15 000 euros. Il s’agit d’un exceptionnel pendentif en forme de violon avec une base en or gris, entièrement pavé de pierres précieuses comme le diamant blanc, l’émeraude, le saphir rose, jaune et bleu, le grenat ou encore le rubis rappelant les couleurs saisonnières. Très vite, il tape dans l’œil du public… et de la ministre de l’Industrie et de l’Artisanat Martine Pinville. “La ministre a également apprécié le collier que je portais et que j’ai créé. Mais celui-ci, je le garde, car il est fait avec une pierre héritée de ma grand-mère…” Dans ses témoigne l’artisan. balades La joaillière a poussé sa créativité jusen nature qu’à inclure à la chaîne du pendenqu’elle tif une portée avec puise les premières notes des quatre saisons ses de Vivaldi ornées de idées. magnifiques diamants noirs. Résultat, elle rafle l’un des trois prix : celui TRANSACTION NEUF et Nathalie Bonnemaille, joaillière rue des Granges à Besançon, primée au niveau national pour son penditif “4 saisons”. du public devant un parterre d’artistes français plus originaux les uns que les autres. “Lorsque j’ai vu les œuvres des autres créateurs, je ne pensais avoir aucune chance de gagner. Je pensais également être hors sujet car j’étais complètement décalée. Ce concours m’a mis la pression car il fallait se confronter aux collègues” se souvientelle. La Franc-Comtoise est une des rares à réaliser son bijou de A à Z : “J’étais la seule à tout faire, du dessin au sertissage.” Si son penditif n’a pas trouvé de client (l’exposition s’est déroulée au lendemain des attentats de Paris), elle espère le vendre. Pour le reste, Nathalie ne manque pas d’inspiration. C’est dans ses balades en nature qu’elle puise ses idées. “Rien n’est plus harmonieux que la nature” confie cette femme énergique. Formée au lycée de Morteau, titulaire d’un brevet professionnel de joaillière, Nathalie dit adorer “casser les cadres.” Chef de son atelier depuis 10 années, après avoir travaillé dans un atelier suisse, elle répond aux clients désireux de créer une alliance, une bague, des boucles d’oreille… à leur image. Originalité et savoir-faire : les clés de la réussite de “Si t’es d’or”. I “L’entreprise : une bonne nouvelle pour l’avenir de la planète ? Développer des pratiques et des produits éthiques ou verdir des actions ?”. Tel est le thème de la conférence-débat vendredi 15 janvier à 20 h 30 au Centre Diocésain de Besançon (18, rue Mégevand) avec Cécile Renouard, membre du Conseil scientifique Fondation Nicolas Hulot. Entrée libre. Brioches L’opération brioches de l’A.D.A.P.E.I. a permis de récolter 384 000 euros dans le Doubs. Cet argent permet de réaliser des actions au profit des personnes accompagnées dans les établissements. C.R.I.J. “Tout savoir sur les métiers de l’animation et du sport” : mercredi 20 janvier à 14 heures au C.R.I.J. Franche-Comté, 27, rue de la République. ANCIEN - GESTION ET LOCATION - IMOBILIER D’ENTREPRISE uunnee e it e a it h a u h o u s o s s u s o u v o t v e t e e c e n c ian oonnffia c e c e tr o tr v o e v d e d ie c ie r c e r e m e m r e s r vvoouus uvelle Année o u N e s u e r u e H t e e Bonn www.squarehabitat.fr Tel 03 81 50 40 00 B E S A N Ç O N - 26, rue de la République S A I N T - V I T - 33 Bis Rue Charles de Gaulle V A L D A H O N - Place du Gal de Gaulle 14 ‘ ‘ BESANÇON La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 AMÉNAGEMENT L’humeur Place de la Liberté À quand un nouveau parking ? Rue de Belfort, on attend toujours que le parking de la place de La Liberté soit étendu. Le maire en aurait fait la promesse lors des élections municipales de 2014. uraliste rue de Belfort, Philippe Roussey ne croit plus à l’extension par les services de la Ville du parking de la place de la Liberté pour lequel il plaide depuis plus de 8 ans maintenant. “Jean-Louis Fousseret est passé avant les élections municipales de 2014. À l’époque, il nous a fait la promesse que le parking se ferait. Depuis, nous n’avons plus de nouvelles. Je suis certain que cet aménagement ne verra pas B Le parking de la place de Liberté pourrait être étendu sur une cour voisine. EN BREF Improvisation Samedi 30 janvier à 20 heures, salle Cana du Centre diocésain de Besançon : “Catch impro”. Le Catch impro est un spectacle théâtral dynamique joué par des comédiens improvisateurs confirmés. Dès que l’arbitre annonce le titre, les comédiens improvisateurs n’ont que cinq secondes de réflexion avant de commencer à créer une histoire ensemble tantôt poétique, tantôt fantastique et souvent drôle… Billetterie et réservations : www.ludi-arti.fr ou au 03 81 80 79 12. Exposition Vendredi 29 janvier à 17 heures au Centre diocésain, conférence “La Syrie, de l’Antiquité au début du XXIème siècle. Un pays, un peuple, un patrimoine dans la tourmente” par Annick NeveuxLeclerc, chargée de mission au Musée du Louvre. Au profit de l’association Yalla pour les enfants syriens. Entrée libre. ARGENT PUBLIC Autrement le jour” soupire Philippe Roussey, le gérant du Totem. Il est un peu le porte-parole de la grogne des commerçants du quartier qui s’est cristallisée autour du problème du stationnement. C’est connu, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ! Pourtant, du côté de la municipalité, on affirme que le sujet n’est pas tombé aux oubliettes. “Le dossier est d’actualité” apprend-on auprès des services de la mairie qui précisent qu’une L e discours de Jean-Louis Fousseret lors des vœux communs à la Ville et à l’Agglo le 8 janvier était, certes long, mais empreint d’une certaine sincérité. Il faut dire que les événements dramatiques qu’a vécus la France l’an dernier ont singulièrement orienté le ton de ces vœux au cours desquels le maire de Besançon a marte- réunion de concertation aura lieu prochainement avec les acteurs du quartier. La réflexion qui est cours ne concerne pas seulement la place de La Liberté. “L’idée est plus globale. L’objectif est de voir ce qu’il est possible d’aménager sur la rue de Belfort” ajoutent les services de la municipalité. Échaudé, Philippe Roussey est sceptique. Il attend la “Il preuve de la volonté de la mairie de mener à bien ce suffirait projet. Car selon lui, la quesde tion du stationnement est devenue cruciale dans le casser quartier. Pour l’instant, les aménagements qui ont été un mur.” faits ont plutôt tendance à limiter les places de parking qu’à les augmenter. “La ville a mis des bittes partout. Il y a de moins en de places. lé qu’après ces événements, “on ne peut plus, on ne doit plus faire de la politique comme avant.” Un aveu maintes fois entendu dans la bouche de tous les hommes politiques en place depuis plusieurs décennies et qui veulent aujourd’hui soudain, faire de la politique “autrement”. Mais comment ? À cette question, aucun d’entre eux n’a encore su apporter une réponse concrète. G Quand il n’y aura plus de magasin, au moins le problème sera réglé” ironise le commerçant. La solution qu’il défend depuis longtemps et qu’il a soumise à la Ville ne nécessiterait pas de gros travaux. Elle consiste à étendre sur une cour fermée qui appartient à la municipalité le petit parking de la place de la Liberté (à la jonction entre la rue de la Liberté et la rue des Deux-Princesses). La cour en question se situe derrière le bâtiment des anciens combattants. Inoccupée pendant longtemps, elle est ouverte actuellement à l’association des Jardins Familiaux. “Il suffirait de casser un mur pour en faciliter l’accès” ditil. Cela ne réglerait pas complètement le problème du stationnement sur le quartier, “mais une vingtaine de places de parking en plus, ce serait déjà une bouffée d’oxygène.” Affaire à suivre. I Barbara Romagnan à la dernière place Tout sur le revenu de nos parlementaires L’organisation “Transparency International France” a décortiqué les revenus des députés et des sénateurs français. Hormis les revenus liés à son mandat, c’est le député Frédéric Barbier qui touche le plus de revenus annexes. La Bisontine Barbara Romagnan ferme la marche, Annie Genevard est deuxième. e député écologiste Éric Alauzet est le deuxième parlementaire du Doubs dans le classement de ceux qui perçoivent le plus de revenus annexes, en plus de ceux qu’il perçoit en tant que député : il a perçu en 2015, comme tous ses collègues parlementaires, la somme de 63 600 euros en tant que député et a déclaré également 42 000 euros pour l’année en tant que médecin, une activité qu’il a conservée à temps partiel. À la date de son élection en tant que député, Éric Alauzet touchait encore 31 200 euros par an en tant que vice-président du Conseil général du Doubs, 6 000 euros par an en tant que conseiller municipal délégué de Besançon (il continue à les percevoir), 11 400 euros par an en tant que président du Sybert et 9 000 euros par an en tant que vice-président de la communauté d’agglomération du Grand Besançon. Des fonctions qu’il n’exerce plus. “L’exploitation des décla- L rations d’intérêts permet de fournir des informations objectives sur ceux qui nous représentent et de dissiper certaines idées reçues. En effet, sur l’ensemble des 925 députés et sénateurs, 55 % n’exercent pas plus d’une activité en parallèle de leur mandat, dont 307 qui n’en déclarent aucune” indique l’organisation Transparency. Le premier des parlementaires du déclarant les Le premier Doubs revenus annexes les est le plus élevés est le député socialiste député Frédéric Barbier. socialiste Comme tous les députés, il a perçu Frédéric 63 600 euros nets Barbier. en 2015 et à côté de cela, l’élu montbéliardais a perçu 37 100 euros au titre de sa profession de cadre E.R.D.F-G.R.D.F. À la date de son élec- Le député écologiste Éric Alauzet déclare par exemple 42 000 euros de revenus annexes en plus de ses revenus de député (photo archive L.P.B.). tion à l’Assemblée Nationale en 2015, il déclarait également 23 532 euros par an en tant que conseiller général. Le sénateur Jean-François Longeot est le troisième de la liste : 63 600 euros par an en tant que sénateur, auquel il convient d’ajouter 16 325,40 euros par an en tant que maire d’Ornans et 13 865,76 euros par an en tant que président du Syded du Doubs (syndicat d’électricité), soit 30 191 euros par an de revenus annexes en plus de ses revenus de sénateur. Suivent dans le clas- sement du Doubs Martial Bourquin avec 27 845 euros par an de revenus annexes, le sénateur Jacques Grosperrin (3 060 euros par an liés à son mandat de conseiller municipal d’opposition). Les deux seuls parlementaires du Doubs à ne déclarer aucun revenu annexe sont le député L.R. Marcel Bonnot et la députée socialiste Barbara Romagnan, farouche partisane du mandat unique. L’organisation Transparency est allée plus loin encore dans l’analyse. Selon cette dernière, “certaines activités, bien qu’exercées par une minorité de parlementaires, engendrent des risques importants de conflits d’intérêts. L’outil permet par exemple d’identifier 79 parlementaires (8,5 %) qui perçoivent plus de 50 000 euros par an de revenus annexes, dont 18 qui perçoivent plus de 100 000 euros. Concernant les cumuls d’activités, 71 parlementaires (8 %) déclarent plus de 5 activités annexes. Au total, 3 % des parlementaires (14 sénateurs et 9 députés) déclarent plus de 10 activités annexes, dont 6 qui en cumulent plus de 20.” Le “pompon” est atteint par le sénateur Serge Dassault qui cumule 22 activités annexes qui lui rapportent 655 082 euros par an de revenus annexes. En matière de cumul des mandats, on constate que plus de 70 % des mandats et fonctions électives déclarées sont des fonctions exécutives locales (maires, présidence et vice-présidence de Conseil régional, départemental, d’intercommunalités, de syndicats mixtes…). Les parlementaires sont donc encore peu nombreux à anticiper la loi qui interdira, à partir de 2017, le cumul entre un mandat parlementaire et un mandat exécutif local. I J.-F.H. BESANÇON UNIVERSITÉ La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 15 Examen “Le concours de médecine n’est pas une boucherie” 1 167 candidats de l’Université de Franche-Comté réunis à Micropolis pour le concours du premier semestre. Beaucoup de candidats, peu d’élus : 176 places en médecine, 71 en pharmacie, 23 en dentaire, 50 pour les kinés… Le tournant d’une vie. ls savent de quoi ils parlent. En 1977, alors sur les bancs de faculté Cochin à Paris, Emmanuel Samain passait le concours de première année de médecine. 39 ans plus tard, le doyen de l’U.F.R. Sciences médico-sociales et pharmaceutiques à Besançon et son collègue, le professeur Bernard Paratte, regardent d’un œil bienveillant les 1 167 élèves de première année plancher sur leur feuille d’examen. “Forcément que l’on se souvient de son premier concours et du stress. On s’attache donc à organiser un examen qui soit équitable pour tous les élèves” poursuit Bernard Paratte, directeur des études de médecine. À son époque, le concours était tout aussi dur : 750 candidats pour 110 places. S’il est organisé à Micropolis, c’est parce qu’il est impossible à la faculté de disposer d’une salle aussi vaste. Elle loue l’espace. Dans d’autres facs, les concours se déroulent I dans différents amphis. Mercredi 16 décembre, premier jour des épreuves, les mines des élèves étaient fermées. Arrivé une heure avant le début de l’épreuve, Victor - 18 ans - grille une dernière cigarette sur le parking de Micropolis. “Je n’ai pas le droit de me planter… Cela fait plus d’un mois que je ne lâche pas mes cours, que je me lève à 6 heures du matin” dit-il. Comme ses camarades, Les c’est le grand renrecalés dez-vous. Et l’impressionnante rebonsalle d’examen ne dissent. fait pas retomber la pression. Six allées et des tables à perte de vue permettent d’accueillir le millier d’élèves. Une petite dizaine - seulement - manque à l’appel. “C’est la huitième fois que nous organisons les épreuves à Micro- polis” rapporte le professeur Paratte, à l’organisation de l’événement. Comment faisaitelle auparavant ? Elle organisait dans des amphithéâtres distincts. “Pour un concours, nous souhaitons l’équité, que chacun dispose de la même information au même moment. Voilà pourquoi nous sommes ici.” Environ 70 personnes, dont 36 retraités de l’Éducation nationale assurent la distribution et le relèvement des copies mais aussi la surveillance. Pour leur première année, les candidats planchent sur des Q.C.M. “C’est équitable pour les départager” témoigne un professeur. Pour beaucoup, la première année est celle où l’on recrache tous ses cours. “Faux, c’est un socle pour les années à venir” corrige le professeur Samain. Le concours est toujours aussi sélectif, cassant. Le professeur se refuse à cette analyse : “Ce n’est pas la boucherie comme certains voudraient le laisser Quelques minutes avant le début du concours de première année commune aux études de santé (P.A.C.E.S.) pour les étudiants de Besançon à Micropolis. entendre. Il y a 22 % de réussi- te dans ce domaine de reclas- par les “tuteurs”. Cette première te (sur 1 200). Sur 55 % de redou- sement. Parmi ceux mis sur la année, pour certains un enfer, blants l’année suivante, 43 % touche, 46 % iront en licence, pourrait évoluer… Quand ? Peu ont réussi. Les autres ont été 20 % en soins infirmiers, 16 % de professeurs assument à visaréorientés. Et cela fonctionne en D.U.T. et 10 % dans d’autres ge découvert le niveau d’angoisse plutôt bien” assure-t-il. 176 iront professions paramédicales. engendré par ce concours. C’est en deuxième année de médeci- Réussir du premier coup concer- une forme de rite de passage. ne, 71 en pharmacie, 23 en den- ne une vingtaine d’élèves pour Un rite de souffrance. taire, 26 en maïeutique, 50 en la médecine. Souvent de très Par bonheur, les premières kinésithérapie, 6 en ergothéra- bons éléments qui ont eu une années de Besançon ne doivent pie, 5 en psycho. mention “Très bien” au bac ou pas se battre pour rentrer dans Des passerelles sont également qui possèdent un an d’avance. un amphi bloqué par les étupossibles pour rejoindre ensui- “Il faut devenir une machine et diants de 2ème année. Le second te une licence pour les recalés répondre de façon automatique. semestre débute. Une nouvelle et inversement pour ceux qui C’est comme si on travaillait à pression à supporter jusqu’à la ont réalisé une école la chaîne” se décourage un élè- fin de l’année… I d’ingénieurs. L’Université de ve qui a passé le concours blanc E.Ch. Franche-Comté serait à la poin- organisé quelques jours plus tôt 16 BESANÇON La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 COMMERCE Reconversion De la restauration rapide au prêt-à-porter enfants Ancien directeur d’un McDonald’s, Jean-Marc Corandi a pris un virage à 180° pour se reconvertir dans la vente de vêtements au centre-ville de Besançon. Il vient d’ouvrir “La compagnie des petits”. près 20 ans passés dans la restauration rapide, Jean-Marc Corandi a estimé que le temps était venu pour lui de découvrir de nouveaux horizons et surtout, de devenir son propre patron. À 43 ans, il a donc quitté son poste de directeur d’un restaurant McDonald’s à Gray pour se lancer dans le commerce. Qui plus est, au centre-ville de Besançon. Alors que l’on dit parfois le centre moribond par rapport aux zones périphériques, lui est persuadé du contraire. “Les magasins “La compagnie des petits” sont en général plus rentables en centre-ville qu’en zone” atteste le nouveau franchisé qui a ouvert son magasin au cœur du “carré d’or” bisontin, 35, Grande rue. Avec cette ouverture, il allie son expérience de manager au statut, nouveau pour lui, de gérant. “Les années que j’ai passées dans la restauration m’ont donné les clés pour manager des équipes. À Gray, je dirigeais une équipe de 35 personnes, c’est très formateur. Mais au A bout de 20 ans de maison, j’avais envie de faire autre chose. Pour moi, le changement, c’était maintenant… J’avais envie de changer de vie et de rythme de vie” sourit le jeune homme. L’arrivée récente de deux jeunes enfants dans la famille Corandi a scellé le choix de Jean-Marc. “Ce sont eux qui m’ont inspiré et Jean-Marie m’ont donné l’idée de me lanCorandi cer dans le prêtpoursuit son à-porter enfants. implication J’ai ensuite trouvé cette franchiau C.J.D. se qui me correspond bien. J’ai trouvé ce que je cherchais : une franchise solide qui a du métier, des gens passionnés par leur métier, de vrais rapports humains.” Pour créer son entreprise, Jean-Marc Corandi a reçu le soutien de B.G.E. et d’Initiative Doubs qui lui ont permis de décrocher des aides publiques. Parallèlement à son métier d’entrepreneur, Jean-Marie Corandi poursuit également son implication au C.J.D. de Besançon (Centre des Jeunes Dirigeants) où il peaufine ses connaissances en management. “Le C.J.D. nous apporte aussi une vraie ouverture d’esprit.” Il existe environ 130 magasins “La compagnie des petits” en France. La franchise existe depuis 1991. Le magasin de Jean-Marc Corandi déroule ses portiques sur 60 m2 et propose toute la mode enfants de 0 à 12 ans. Dès son ouverture, JeanMarc Corandi a pris son adhésion à l’Union des commerçants de Besançon. Une manière de plus de montrer que désormais, il fait partie de la grande famille du commerce bisontin de centre-ville. Et compte bien prouver que ce dernier a encore un bel avenir. I J.-F.H. Créateur de sites Internet Publipresse vous invite à découvrir une de ses dernières réalisation : www.meix-lagor.fr Retrouvez l’ensemble de notre actualité (conception graphique et solutions multimédia) sur www.publipresse.fr meix-lagor.fr Auberge et greniers Un projet de communication ? Parlons-en ! Eric Tournoux - 06 07 40 50 76 [email protected] Groupe Publipresse - 1 rue de la Brasserie BP 83143 - 25503 MORTEAU Cedex - T. 03 81 67 90 80 publipresse.fr publipresse fr Dans son nouveau métier, Jean-Marc Corandi sera épaulé par son épouse Yvelise. COMMERCE Restaurant Catherine Sibille croque sa reconversion La Bisontine a créé une “cantine végétarienne” après avoir passé 25 ans à vendre de la viande comme assistante commerciale. Récompensée par l’A.F.P.A. pour sa reconversion réussie, elle s’éclate. arce que chacun a le droit à plusieurs vies professionnelles, l’ A.F.P.A (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) a récompensé le lauréat franc-comtois de l’année 2015. Le vainqueur est l’enseigne “Basilic Instant”, un restaurant situé au 93, rue des Granges à Besançon tenu par Catherine Sibille. Le parcours de cette femme âgée de 54 ans est remarquable. Sa réussite également. Après 25 années passées comme assistante commerciale dans le secteur de la viande, Catherine Sibille ose une reconversion professionnelle à 52 ans. “C’était le moment ou jamais. J’avais fait un constat : on ne peut pas vendre de la viande de qualité à bas prix et sans maltraitance” dit-elle. La pression managériale et le “vendre à tout prix” ont raison de sa motivation professionnelle. Elle décide de se reconvertir en créant sa propre entreprise : une cantine végétarienne. “Oui, c’est l’opposé, admet-elle. Et voir les gens prendre du plaisir à manger, c’est mon bonheur.” Dans des plats de nos grands-mères, avec des aliments du jardin (90 % sont biologiques), Catherine mijote des mets succulents intégralement préparés par ses soins, de l’entrée au dessert. Lors de notre visite, crumble de brocolis à la cacahuète, lasagnes poireaufenouil, gratin de pommes de terre et patate douce étaient au menu. Ils peuvent être consommés sur place ou à emporter. “Le bouche à P Catherine Sibille a créé, à 54 ans, un restaurant végétarien au 93, rue des Granges à Besançon. Une reconversion réussie. oreille fonctionne très bien même si j’ai encore très peu communiqué” se réjouit la chef de maison, dont les tables affichent complet le midi. Pour en arriver là, elle a bénéficié via Pôle Emploi d’un stage dans une cantine végétarienne à Dijon. Cette expérience l’a confortée dans son projet. La B.G.E. l’accompagne ensuite dans sa création et gestion d’entreprise. Une formation de 5 mois en 2013 au centre A.F.P.A. de Besançon lui permet ensuite de maîtriser les techniques du métier de la restauration et particulièrement les règles d’hygiène et de sécurité. En parallèle, elle recherche et trouve un local. Tous les éléments sont réunis. Deux ans plus tard, l’aventure se poursuit, les comptes Du local sont positifs. Sa principale récompense : “Avoir instauré dans cetet fait te cantine un bel état d’esprit qui maison. permet au client de “souffler” un peu tout en se régalant.” En revanche, l’entrepreneuse ne compte pas ses heures. Ouvert du lundi au samedi, le restaurant propose un buffet à volonté. Soupes et plats chauds peuvent être emportés. Compter 14 euros pour le buffet à volonté. Et 3,50 euros le dessert fait maison. “Basilic Instant” attend les E.Ch. gourmets. I COMMANDEZ EN MAGASIN OU SUR : u-directchezvous.com U LE COMMERCE QUI PROFITE À TOUS BESANÇON � ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ * Si disponibles en stock. ** Livraison en magasin sans frais. * Sous un délai de 8 semaines maximum, à compter de la date de commande. La livraison s’effectue en France métropolitaine. Voir conditions en magasin. Nous consulter pour une livraison en Corse et dans les îles de métropole. DÉCOUVREZ LA SÉLECTION DE PRODUITS GRAND VOLUME, AVEC LA LIVRAISON COMPRISE*. SYSTEME U CENTRALE NATIONALE - RCS Créteil n° B304 602 956 - Photo non contractuelle - Année 2014. NOUVEAU. 18 LE CAHIER FORMATION La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 PARCOURS DE JEUNES En début d’année, c’est souvent le moment pour les jeunes de choisir leur avenir professionnel. Dans ce cahier formation élaboré en partenariat avec plusieurs organismes de formation de la région, La Presse Bisontine a choisi des formations qui la plupart du temps mènent à un emploi. Dans des domaines aussi variés que le commerce, la sécurité, l’immobilier, l’artisanat, l’aménagement de l’espace, l’assistance de gestion ou encore le service aux personnes, voici le parcours de quelques jeunes qui ont trouvé leur voie, en dehors de l’enseignement dit “classique”. BESANÇON G Business E.C.D.E. : L’ÉCOLE DES CADRES Les cycles Bac + 5, Manager de Business Unit et Manager en Marketing, Communication et E-business s’adressent à tous ceux qui ont envie de contribuer au développement économique d’une entreprise. cole du groupe F.C.F., l’E.C.D.E. sion par des parallèles école-entreprise. Ils (École des Cadres et Dirigeants pour sont ensuite présents à 70 % du temps en Entreprendre) accueille 110 étudiants entreprise” poursuit Magali Thomas. sur son site de Besançon à Palente. Les deux formations ont des objectifs dif“Nous sommes partis du constat que beau- férents. La filière Manager de Business Unit coup de P.M.E. franc-comtoises rencontrent propose une formation transversale en gesdes difficultés à recruter de jeunes tion d’entreprise, avec une partie spécifique talents polyvalents et autonomes au développement commercial pour participer à leur développeet l’autre en management des ment économique. Nos formations organisations. Le second titre, répondent spécifiquement à ce besoin” 80 % des Manager en Marketing, Comobserve Magali Thomas, conseillère entreprises munication et E-business, peren recrutement et formation à met le développement et la mise embauchent en place de stratégies de coml’E.C.D.E. Le recrutement se fait à partir d’un suite à munication. Bac + 3, qu’il soit technique ou comÀ la sortie, 80 % des étudiants mercial. Tous les profils sont admis- l’alternance. ayant suivi effectué leur forsibles. “L’intégration se fait sur dosmation à l’E.C.D.E. sont consersier et concours d’entrée avec épreuve vés par leur entreprise à l’issue. écrite et entretien de motivation. Le Mieux : un quart des contrats candidat doit ensuite, avec notre accom- de professionnalisation sont signés direcpagnement intensif, trouver une entreprise tement en C.D.I. Des journées Portes d’accueil. Les formations se déroulent en Ouvertes sont organisées à l’E.C.D.E. le alternance, afin d’accélérer leur progres- 20 février prochain. G É “ > TÉMOIGNAGE Alice Grenier, 24 ans Bisontine, Alice Grenier a intégré l’E.C.D.E. en octobre 2014 et est actuellement en dernière année. Elle a été embauchée en contrat de professionnalisation dans une grande entreprise de nettoyage industriel du Grand Besançon en tant qu’assistante commerciale. “J’ai fait tout mon parcours postbac en alternance note la jeune fille : B.T.S., licence puis Bac + 5 de Manager de Business Unit. L’E.C.D.E. nous apporte les outils et connaissances que je mets ensuite en application en entreprise.” En intégrant ce Bac + 5, Alice a été embauchée en contrat de professionnalisation C.D.I. “Quand on est en formation en alternance, on est avant tout de vrais salariés, pas que des étudiants” souligne la jeune fille qui terminera son cursus en juillet prochain, diplôme en poche, espère-t-elle, et un contrat de travail confirmé. Alice Grenier est dernière année de Bac + 5 Manager de Business unit. “ LE CAHIER FORMATION 19 La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 BESANÇON G Du B.T.S. au Bac + 5 > TÉMOIGNAGE Maxime Bonnot, 22 ans Maxime Bonnot, 22 ans, est chargé d’affaires en immobilier dans un grand cabinet de gestion de patrimoine, basé à Dijon et à Besançon. Ce Bourguignon d’origine est donc habitué à travailler à cheval entre les deux ex-régions qui n’en forment plus qu’une aujourd’hui. Il a intégré l’Est’M à la rentrée dernière suite à une licence “banque” en alternance qu’il a suivi à l’Université de Bourgogne. S’il a choisi l’école bisontine, c’est “pour me permettre d’approfondir les connaissances que j’avais acquises jusque-là, devenir plus pointu et plus perfectionniste” note l’ambitieux jeune homme qui suit actuellement cette formation Bac + 3 “chargé d’affaires en immobilier”. Lui qui a connu durant son parcours un B.T.S. au sein de l’Éducation nationale, une licence à l’Université et cette fois-ci cette formation dans une école privée peut objectivement comparer les trois. Pour lui, il n’y a pas photo : “Les cours sont beaucoup plus enrichissants ici car les intervenants ont une vision concrète de la vie d’une entreprise.” Maxime Bonnot a déjà sa petite idée sur son avenir : “Je me vois déjà chef d’entreprise” dit-il. EST’M ET PIGIER : APPRENDRE LES MÉTIERS DE L’ENTREPRISE L’EST’M (École Supérieure du Tertiaire et de ses Métiers) et l’école Pigier proposent des parcours de formation allant du B.T.S. au Bac + 5 en alternance ou en formation initiale. duel de formation) ou en C.S.P. (reclassement professionnel). “Nous recrutons nos étudiants à l’issue de tests écrits et d’entretiens collectifs. Le comportement du jeuT.S. assistant de ges- ne compte énormément et nous tion, management des sommes particulièrement sélectifs unités commerciales, dans nos formations assurances et négociation relation immobilier” souligne Laurine Petitclient, chargé d’affaires en immo- clerc, conseillère en recrutement bilier, assurance, Bac + 3 gestion- Pigier et EST’M. naire des ressources humaines ou Pour les étudiants qui intègrent une responsable du développement des formations en contrat de procommercial, Bac + 5 manager du fessionnalisation, aucun frais de développement… Les métiers de scolarité. “Dans le cadre d’un l’entreprise sont au cœur des pré- contrat en alternance. La majorioccupations des écoles Pigier et té des organismes collecteurs de EST’M (groupe F.C.F.). En 1999, branche paient le coût de la forFranche-Comté Formation était le mation qui ne coûte donc rien à premier organisme régional à pro- l’entreprise accueillante et rien au poser un B.T.S. axé sur les pro- jeune. Dans un contrat en alterfessions de l’immobilier. Peu après, nance, le jeune a un salaire” ajoude nombreuses offres de forma- te Mme Petitclerc. tion tournées vers les métiers du Plus de 280 étudiants suivent actueltertiaire sont venues compléter le lement une formation au sein panel des formations dispensées d’Est’M et de Pigier. Ils sont encapar cet organisme régional.Aujour- drés par des intervenants profesd’hui, l’offre de formation propo- sionnels issus du monde de se des titres et des diplômes tous l’entreprise : des experts-compreconnus par l’État. tables, des juristes, des consultants Accessibles à partir du niveau bac, en marketing… Autant de comces formations concernent autant pétences mises à la disposition des les jeunes bacheliers que les per- étudiants qui pourront ensuite mettre sonnes en reconversion profes- en application leurs apprentissages sionnelle, en C.I.F. (congé indivi- dans le monde du travail. G B. Maxime Bonnot suit une formation bac + 3 “chargé d’affaires en immobilier” au sein de l’Est’M à Besançon. DE LA FORMATION À L’EMPLOI Formations également accessibles aux salariés en CIF, CSP, et période de professionnalisation.… Intitulé Date de début Date de ¿Q MONTEUR EN ISOLATION THERMIQUE 07/12/15 08/07/16 SERVEUR EN RESTAURANT 18/01/16 01/07/16 CHEF D’ÉQUIPE, AMÉNAGEMENT FINITION du 01/03/16 au 12/04/16 & du 08/12/16 au 09/02/17 CHARGÉ(E) D’AFFAIRES EN RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DU BÂTIMENT 12/09/16 ENTRÉE EN FORMATION POSSIBLE JUSQU’AU 18/01/16 GRETA de BESANÇON CONSULTEZ NOTRE SITE INTERNET 35 avenue de Montrapon 25000 BESANÇON Tél : 03 81 88 25 94 - [email protected] www.greta-besancon.com SERVICE PUBLIC RÉGIONAL DE LA FORMATION 13/07/17 FLASHEZ-MOI LE CAHIER FORMATION 21 La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 BESANÇON G Lycée Saint-Jean > REPÈRES UN B.T.S. ASSISTANT DE GESTION QUI COLLE AUX BESOINS DES P.M.E.-P.M.I. Les étudiants qui s’engagent dans ce B.T.S. ont pratiquement la garantie de trouver un emploi à la sortie. Pendant deux ans, ils partageront leur temps entre les cours et l’entreprise. e lycée Saint-Jean à Besançon est une référence en Il s’agit d’une formation en alternance. “Nous avons tisFranche-Comté pour ce qui est des formations post- sé des partenariats avec 500 entreprises en Franchebac, un pôle qui regroupe 450 étudiants, apprentis Comté et en Bourgogne. C’est une chance d’avoir un et salariés. “Nous sommes le plus grand centre de tissu aussi dense de P.M.E. et de P.M.I. sur ce terriformation en alternance rattaché à un lycée en Franche- toire” reconnaît Benoît Lambert. Comté” annonce Benoît Lambert, directeur adjoint des Les connexions que l’établissement scolaire bisontin pôles Comptabilité-Gestion, et Santé-Social. a avec le monde économique local lui Il travaille en partenariat avec Xavier Schropermettent de proposer des entreprises ter, directeur adjoint en charge du pôle comd’accueil aux étudiants en B.T.S. “On a merce, vente, notariat. Le lycée Saint-Jean comp- Des recruté 30 élèves en première année. te désormais 23 classes en formation post-bac, Pour chacun d’eux, il y avait une entredu Bac + 1 au Bac + 3, alors qu’il n’y en avait partenariats prise !” En général, le lycée trouve 50 % que six en 1995. des entreprises qui accueilleront un étuavec 500 Une des formations les plus en vue est le B.T.S. diant en alternance. Concernant les 50 % entreprises. assistant de gestion P.M.E.-P.M.I. Elle a pour restants, ce sont les élèves qui se objectif de former des collaboratrices (ce sont débrouillent par eux-mêmes pour trouprincipalement des filles qui suivent ce B.T.S.) ver un poste. La formation est gratuite pour assister le chef d’entreprise dans ses missions admi- pour les apprentis qui perçoivent par ailleurs une nistratives, de comptabilité, de budget, de relations com- rémunération qui varie de 500 à 700 euros par mois merciales, et dans les activités de ressources humaines. en fonction des critères. “À la sortie, 40 % des élèves Assistant de gestion, une fonction clé L’assistant de gestion P.M.E.-P.M.I. exerce la fonction de collaborateur de dirigeant d’entreprise. Ses missions prennent plusieurs formes. “Il est d’une part chargé des activités de soutien destinées à apporter une aide à l’action du dirigeant (gestion du temps, organisation et planification des activités, gestion des ressources matérielles et financières)” indique le lycée Saint-Jean. L’assistant de gestion a également la charge des “activités de support qui se diffusent sur certaines fonctions de l’entreprise, comme la communication, la gestion des relations avec la clientèle, les fournisseurs ou le personnel.” Une place importante est accordée aux relations avec les fournisseurs et les clients “qui constituent le cœur de métier de l’assistant avec l’organisation et la communication.” L “ “ VERCEL G Agriculture CONDUIRE UNE EXPLOITATION AGRICOLE, OU ASSURER LA SÉCURITÉ La Maison familiale et rurale de Vercel propose des formations dès 14 ans, par alternance, par apprentissage et en formation professionnelle pour adultes. Les métiers de l’agriculture et de la sécurité sont enseignés. vec trois sociétés fromagères, dont une qui collecte 25 millions de litres de lait par an, Vercel pourrait revendiquer le statut de “capitale du fromage”. Sans compter que le village possède une structure d’enseignement et de formation pour les agriculteurs de demain dont la renommée n’est plus à faire. Il s’agit de la Maison familiale et rurale. La structure installée à l’entrée du village depuis près de 70 ans possède un Pôle “orientation” qui accueille des élèves de 4ème et de 3ème de l’enseignement agricole et un dispositif d’initiation aux métiers par alternance. Objectifs : susciter chez les élèves des vocations dans le domaine agricole ou dans celui de la sécurité. Le pôle agricole délivre un C.A.P. aux métiers de l’agriculture. “Il existe un réel manque d’ouvriers agricoles” rapporte Hervé Galmiche, directeur de la M.F.R. Le bac professionnel de conduite et gestion des exploitations agricoles concerne des élèves qui voudront gérer une exploitation. Le taux de réussite à l’examen varie entre 85 et 95 %. Enfin, une dernière branche forme au métier de technicien agricole. Le technicien conduit l’activité de production de l’exploitation, contribue à l’achat et la vente des produits de l’atelier, assure les tâches administratives, participe au management de l’entreprise… “Le taux d’insertion pour ces métiers est remarquable” indique le directeur. Depuis 1998, la M.F.R. s’est spécialisée dans la formation aux métiers de la sécurité avec un dispositif d’initiation aux métiers par alternance (préapprentissage) de préparation aux métiers de la sécurité (à partir de 15 ans). Le C.A.P. “agent de sécurité” offre un bagage théorique et pratique. Un secteur qui recrute. Les élèves peuvent également choisir le brevet professionnel agent technique de prévention et de sécurité (A.T.P.S.) qui se fait en apprentissage. “Sur les 12 élèves qui sortent du cursus, tous trouvent un emploi” dit la M.F.R. D’autres formations dans le catalogue sont proposées à des demandeurs d’emploi, des personnes en reconversion, des professionnels comme la prévention incendie, prévention malveillance, habilitations électriques, recyclage, agent conducteur de chiens de sécurité (la M.F.R. est la seule à proposer cette formation en FrancheComté), ainsi qu’une formation agricole. Des domaines qui recrutent. G A > TÉMOIGNAGE Marvin Guillard, 21 ans Depuis le mois d’octobre, Marvin Guillard travaille pour le compte d’une entreprise de sécurité en Suisse. Ses missions sont variées. Il peut aussi bien assurer la sécurité lors d’un match de hockey, foot ou dans l’enceinte d’une société horlogère. Pour en arriver là, le jeune homme originaire de Pontarlier est passé par la M.F.R. de Vercel. Il a d’abord suivi le dispositif métier d’alternance puis a passé et a obtenu le C.A.P. agent de sécurité en réalisant des stages en entreprise. Il a terminé par le brevet professionnel d’agent technique prévention sécurité. Il a facilement et rapidement trouvé un emploi dans son domaine. “Il y aura, à l’avenir, de plus en plus de besoin. Le cursus, théorique, permet de connaître les bases du droit mais aussi prendre du recul dans certaines situations délicates” déclare le jeune homme. Le lycée SaintJean est une référence en Franche-Comté dans la formation post-bac. Il enregistre un taux de réussite de 88 % aux examens toutes sections confondues. sont embauchés dans leur entreprise d’accueil ou de l’embaucher à terme, d’autres n’embauchent pas dans une autre, 30 % poursuivent leurs études. Les mais jouent le jeu de la formation. 30 % restant partent à l’étranger pour la plupart et Pour intégrer ce B.T.S., il faut déposer son dossier de trouvent un travail à leur retour. Cette formation offre candidature entre le 20 janvier et le 20 mars. Les intédes opportunités sur toute la Franche-Comté” pour- ressés doivent être titulaires d’un Bac général, techsuit Benoît Lambert. nologique ou professionnel. Pour en savoir plus, le Les entreprises sont réceptives aux compétences déve- lycée Saint-Jean organise des portes ouvertes le 10 février loppées dans le cadre de ce B.T.S. Certaines d’entre afin de permettre à chacun de découvrir le pôle enseielles accueillent un candidat en alternance dans le but gnement supérieur. G LE CAHIER FORMATION 22 La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 PONTARLIER G Un Bac pro unique en son genre DEVENEZ UN PRO DE L’ACCUEIL ET DE LA RELATION CLIENTS Les apprentis qui inaugureront en septembre 2016 le nouveau Bac pro accueil relation clients qui les destine à l’hôtellerie devront venir en cours en costard-cravate et en tailleur. Le savoir-être fait partie du programme de cette nouvelle formation. la rentrée de septembre 2016, la M.F.R. de Pontarlier proposera une nouvelle formation en plus des neuf autres que dispense déjà l’établissement. Il s’agit d’un Bac pro accueil relation clients associé à un titre professionnel de réceptionniste en hôtellerie. “Les personnes qui suivront cette formation seront en apprentissage en hôtellerie traditionnelle ou de plein air. À la sortie, elles obtiendront un diplôme de l’Éducation nationale et un titre professionnel du ministère du Travail qui est très reconnu dans le milieu de l’entreprise” précise Catherine Donzelot, directrice de la M.F.R. de Pontarlier. Ce nouveau Bac pro unique en son genre se déroulera sur deux ans. La première année, À les élèves auront 17 semaines de cours et la seconde 19. Le reste du temps, ils le passeront au sein de la structure qui les accueillera durant leur apprentissage. “Nous allons travailler les techniques d’accueil, de vente, de proposition complémentaire touristique. Nous allons insister dans cette formation sur la pratique de l’anglais, et de l’espagnol ou de l’allemand en seconde langue” ajoute Madame Donzelot. La M.F.R. a déjà des contacts avec des entreprises susceptibles d’accueillir un apprenti. Néanmoins, ce sont les élèves qui seront invités à se mettre en quête de la structure hôtelière qui les accueillera. Cette nouvelle formation imaginée par l’établissement pontissalien a été adaptée pour répondre à une demande sur le marché du travail. La M.F.R. a enquêté en FrancheComté, en Bourgogne et en Alsace pour cerner les compétences recherchées dans le secteur de l’hôtellerie. Il ressort de cette analyse du marché qu’il y a une demande pour du personnel formé à l’accueil, mais qui est suffisamment polyvalent pour épauler l’équipe sur d’autres fonctions comme le service au bar. “Pour suivre cette formation, il faudra avoir suivi une classe de seconde ou avoir obtenu un C.A.P.” remarque la directrice de la M.F.R. qui comme toutes les Maisons familiales et rurales enregistre un bon taux d’insertion des élèves sur le marché du travail une fois leur apprentissage terminé. “C’est un passeport pour entrer dans l’entreprise.” Ce nouveau Bac pro accueil relation clients imposera une rigueur quotidienne aux élèves lorsqu’ils viendront en cours. “Comme nous travaillerons sur le savoir-être important dans ce métier, nous allons habituer les jeunes Catherine Donzelot, directrice de la M.F.R. de Pontarlier, un établissement qui deux particularités dans ses filières de formation : le tourisme et le service à la personne. apprentis à venir travailler en costard-cra- l’hôtellerie. Elles seront utiles à des élèves vate pour les garçons et en tailleur pour les qui envisageraient à terme de prendre une filles. Nous leur demanderons de venir en nouvelle orientation professionnelle. cours dans cette tenue. Les bonnes habitudes Le recrutement pour ce Bac pro se fait sur doivent se prendre dès le départ.” Les com- entretien individuel. Il suffit pour cela de pétences acquises lors de cette formation sont prendre rendez-vous auprès de la M.F.R. dès transversales à des domaines autres que le début du mois de janvier. G LES FINS G Environnement M.F.R. LES FINS : L’ÉCOLE VERTE ET DURABLE > TÉMOIGNAGE Sophie Lebrun a obtenu son Bac pro gestion des milieux et de la faune. Elle est en 1ère année de B.T.S. et suit un service civique. istoriquement, c’était l’école des bûcherons. Depuis, la Maison familiale rurale des Fins a développé plus d’une corde à son arc pour proposer des cartes de formation complètes dans le monde agricole et environnemental. Actuellement, 133 élèves suivent des formations “professionnalisantes” ou plus générales en réalisant des stages en alternance en entreprise. Selon le cursus choisi, certains des élèves diplômés deviendront paysagistes, d’autres travailleront à l’Office national des Forêts, dans des collectivités, éduqueront à l’environnement, dans un Parc naturel régional, ou travailleront dans le secteur du service à la personne. 19 salariés dont 11 moniteurs assurent le suivi des élèves qui arrivent pour certains d’entre eux dès la 4ème et la 3ème de “l’enseignement agricole”. 60 % de ces élèves sont réorientés. “Ils découvrent le monde H Sophie Lebrun, 19 ans Haut-Saônoise d’origine, Sophie Lebrun se prédestine à devenir animatrice nature ou pourquoi pas, ouvrir plus tard une structure d’animation dans ce domaine. Actuellement, elle est inscrite en première année de B.T.S. gestion et protection de la nature, cursus qu’elle suit par correspondance. Formée à la M.F.R. des Fins, elle a brillamment obtenu son Bac professionnel Gestion des milieux et de la faune et a obtenu un contrat civique d’un an depuis sa rentrée à la M.F.R. Passionnée par la nature, elle dit avoir pris confiance en elle ici et a confirmé que le métier d’animateur en nature était “fait pour elle” grâce aux stages réalisés. “Pour ce métier d’animateur en nature, il faut de la passion pour transmettre le message au public” explique la jeune femme. du travail, reprennent confiance en “Les métiers deviennent de plus en eux. 90 % ont une orientation posi- plus techniques, rapporte Olivier tive et trouvent un apprentissage dans Cucherousset. Ils demandent de la une entreprise” indique le directeur, formation. Par exemple, on ne désherOlivier Cucherousset. be plus comme on le faisait 20 ans Les élèves qui veulent pourauparavant.” Il invite les suivre dans le domaine diplômés d’un Bac pro à “agricole” peuvent choipoursuivre en B.T.S.Après sir un bac professionnel Gesun bac Pro G.M.F., 70 % 100 % tion des milieux naturels et de des élèves trouvent un la faune (G.M.F.). S’ils sui- d’emploi emploi. Ils sont quasi vent un cursus général, ils dans le 100 % pour ceux qui ont apprennent des pratiques et suivi le C.A.P. “services des techniques dans la recon- service aux aux personnes et vente en naissance d’espèces, la bota- personnes. espace rural”. Une fornique, l’inventaire faunistique, mation pour les adultes les plantations forestières. en reconversion est proAux Fins, les élèves vont sur posée dans les métiers de le terrain. Des stages Erasmus l’entretien de l’espace seront également prévus. “Un par- rural, dans le domaine sanitaire et tenariat avec un Parc naturel régio- social, le secours au travail, assistant nal en Slovaquie et en Roumanie est de vie aux familles. La M.F.R. offre mis en place” indique la M.F.R. C’est un véritable suivi pour des jeunes l’occasion pour les élèves de s’ouvrir. parfois en quête de repères. G “ “ Sous contrat avec le ministère de l’Agriculture, l’établissement délivre des diplômes de Bac Pro gestion du milieu naturel et de la faune et un C.A.P. service aux personnes. Adultes et collégiens peuvent trouver leur voie. LES FONTENELLES G Filière technologique UN BAC QUI OUVRE LES PORTES DE L’ÉCONOMIE VERTE Le lycée des Fontenelles propose un Bac des sciences et technologies de l’agronomie et du vivant. Une formation qui ouvre la porte à une mosaïque de métiers. a part des professions liées à l’économie verte va continuer de croître dans les prochaines années. S’engager dans un parcours de formation qui prépare à ces nouveaux métiers est un choix d’avenir. Parmi les filières proposées aux élèves, il y a le Bac S.T.A.V. comme sciences et technologies de l’agronomie et du vivant. “C’est une formation qui ouvre la porte à une mosaïque de métiers” annonce Valérie Vauthier, directrice du lycée SaintJoseph des Fontenelles, un établissement qui propose ce Bac technologique (première et terminale). Une fois leur diplôme en poche, les bacheliers peuvent continuer leurs L études en B.T.S. par exemple pour se spécialiser dans la gestion et la maîtrise de l’eau, l’aménagement paysager, le développement et l’animation des territoires ruraux, la production horticole, la gestion forestière, la protection de la nature, l’industrie alimentaire et biologique, la diététique, la viticulture-œnologie, ou le technico-commercial. “L’E.N.I.L. de Mamirolle en particulier qui a une formation sur la gestion et maîtrise de l’eau recrute des élèves qui ont un Bac S.T.A.V. Il est possible de poursuivre des études supérieures jusqu’au diplôme d’ingénieur. C’est véritablement une formation porteuse d’avenir dans le secteur du développement durable” ajoute Madame Vauthier. Ce Bac concerne des élèves sensibles aux sciences de la vie et de la terre, et pas seulement aux mathématiques. La particularité de cette formation est qu’elle combine les enseignements généraux et technologiques, les cours théoriques et les travaux pratiques. Par ailleurs, le lycée des Fontenelles propose chaque année aux élèves de Bac S.T.A.V. un voyage d’étude à l’étranger. Pendant deux semaines, ils participent à un chantier international. Ainsi des groupes se sont déjà rendus en Islande et en Estonie. “En 2016, à la Saline d’Arc-et-Senans, nous allons participer au festival des jardins qui aura pour thème la bande dessinée.” Bref, on ne s’ennuie pas en S.T.A.V. G > TÉMOIGNAGE Aurélien, 19 ans Chaque année, les élèves de S.T.A.V. participent à un chantier international à l’étranger. L’automne dernier, ils étaient en Estonie. Originaire du pays de Montbéliard, Aurélien a découvert par le bouche à oreille le Bac sciences et technologies de l’agronomie et du vivant proposé par le lycée des Fontenelles. Sensible à la nature, à l’aménagement du paysage et au développement durable, il a trouvé sa voie dans cette formation. “Nous avons des cours d’aménagement, sur la connaissance des paysages. Il y a un bon équilibre entre le côté technique et théorique. C’est intéressant. Je ne regrette pas d’avoir fait ce choix” explique le jeune homme de 19 ans. Une fois son Bac en poche, il envisage de poursuivre ses études par un B.T.S. en aménagement dans le but d’intégrer ensuite les services de l’Office National des Forêts (O.N.F.). Vente Gestion Management www.imea.info Lydie, Manager d’un point de vente Diplômé Bac +2 - 2013 Inscription sur APB* dès le 20 janvier 2016 www.admission-postbac.fr NegoEncart LPP-LPB-CaD 250x348.indd 1 *Admission Post Bac Communication CCI septembre 2015 Communication CCI du Doubs - 2016 // photos : Laurent Cheviet - Arnaud Dauphin Conseillère de vente en prêt-à-porter Diplômée Bac +2 - 2015 Paul, 11/01/2016 11:03 24 LE CAHIER FORMATION La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 BESANÇON G C.C.I. du Doubs IMEA : AU CŒUR DES MÉTIERS DU COMMERCE De l’étudiant au jeune professionnel, Imea Negoventis forme à un métier et prépare à un emploi. Au cœur de la méthode pédagogique : le projet “création d’entreprise”. > TÉMOIGNAGE du Commerçant par les Chambres de Commea Negoventis, école de commerce rat- merce et d’Industrie du Doubs et de Lure. tachée à la Chambre de Commerce et En 1992, le réseau change de nom et devient d’Industrie du Doubs s’est engagée depuis le Réseau des Écoles du Commerce et de la presque 30 ans à former de jeunes entre- Distribution (E.C.D.). Il compte alors 12 preneurs reconnus par les entreprises locales écoles en France dont celle de Besançon. En pour leurs compétences et leur comporte- 2007 ouvre la 3ème année R.M.D. (Responment adapté au monde du travail. “Cette sable Manager de la Distribution) en contrat confiance se traduit, 6 mois après l’obtention de professionnalisation puis, depuis 2013, du diplôme, par un taux de placement en en contrat d’apprentissage. Besançon a été emploi remarquable. Negoventis Bac + 2 : la première école à ouvrir ce Bac + 3. En 2010 est lancé le réseau national 80 % ont un emploi pour les 3 derNegoventis qui propose 8 cycles nières promotions et Negoventis de formation, dans 90 Chambres Bac + 3 : 90 % ont un emploi pour de Commerce et d’Industrie, spéles 3 dernières promotions” note la Chaque cialisés dans les métiers du comC.C.I. du Doubs. année, merce et de la vente. Negoventis Il n’y a pas de recette miracle à ces bons remplace désormais les E.C.D. résultats mais, selon les promoteurs de plus de Ce réseau forme chaque année en ces formations, “un engagement per- 1 900 France plus de 1 900 jeunes, manent de tous, intervenants, appreapprentis en contrat en alternannants, équipe d’encadrement, pour favo- jeunes ce ou étudiants en formation iniriser l’intégration des jeunes en entreprise formés. tiale. “Imea Negoventis dévelopet une pédagogie favorisant l’accès à pe une proximité forte avec ses l’emploi et pour répondre aux besoins étudiants. Elle accompagne les du tissu économique local en s’adaptant aux évolutions des métiers du commerce pour candidats potentiels dans la définition de être un partenaire proche et reconnu des leur projet professionnel afin de les prépaentreprises dans la formation de leurs futurs rer au mieux à leur recrutement dans le cadre de l’alternance” souligne la C.C.I. G collaborateurs.” L’histoire d’Imea remonte à 1987 avec la création de l’Institut Régional de Formation I “ “ Doryne, 18 ans Doryne Pabion a quitté le collège de Pontarlier sans trop de regrets. “Comme je ne savais pas pourquoi j’étudiais, alors je n’étudiais pas beaucoup…” lâche-t-elle dans un grand sourire. Sa voie, elle l’a trouvée en arrivant à Morre il y a un peu plus de deux ans, en seconde professionnelle. “J’ai fait le choix de l’alternance parce c’est plus concret” dit-elle simplement. Elle est actuellement en Bac Pro S.A.P.A.T. Au départ, c’est auprès des enfants que Doryne souhaitait travailler. Mais une fois encore, son immersion dans la vie professionnelle à travers les stages d’études qu’elle a suivis jusque-là l’a fait changer d’avis. C’est aux côtés des personnes âgées qu’elle se sent le plus à l’aise pour travailler. La jeune pontissalienne passe actuellement une partie de son temps dans un home médicalisé en Suisse où elle fait fonction d’aide-soignante. Par l’intermédiaire de la M.F.R., elle a pu faire un autre stage, au Sud de l’Espagne cette fois, où elle a pu marier pendant trois semaines le maniement de la langue espagnole avec une immersion professionnelle dans un établissement d’accueil pour personnes âgées. “Après ces premières expériences professionnelles et notre formation à la M.F.R., nous avons maintenant toutes les cartes en main pour choisir notre voie. L’an prochain, avec le Bac en poche, je m’inscrirai certainement pour faire une prépa aux concours d’infirmières ou d’aidessoignantes.” Doryne a trouvé sa voie : ce sera dans le paramédical. Dara Duong est désormais une jeune fille épanouie. Après avoir tâtonné quelques années après un Bac sciences médico-sociales, puis un B.T.S. assistante de gestion, elle a enfin trouvé sa voie. Parce que son truc à elle, c’est le terrain. Elle a donc entamé en 2011 au sein d’Imea, une formation de deux ans qui a abouti à un diplôme de “gestionnnaires d’unité commerciale”. Elle a signé un contrat d’apprentissage dès le démarrage de sa formation dans une grande enseigne de prêt-à-porter située à Besançon-Châteaufarine. “Je suivais des cours le lundi et le mardi à l’école et je travaillais ensuite 21 heures par semaine dans mon entreprise d’accueil. Les cours à l’école m’ont apporté les outils indispensables dans les techniques de vente mais aussi dans l’organisation et la gestion d’une équipe” commente la jeune femme. À l’issue de sa formation, Dara a été directement propulsée directrice adjointe d’un magasin à Dijon. Un an et demi après, elle a fait son retour à Châteaufarine où elle occupe ce poste de directrice adjointe. Elle encadre une équipe de 4 personnes, ainsi que deux stagiaires qu’elle a recrutée… à l’Imea. Visiblement, un vivier de talents… Dara Duong est désormais directeur adjointe d’un magasin d’une grande enseigne de prêt-à-porter (photo L. Cheviet - Imea). MORRE G Maison Familiale et Rurale LA M.F.R. OUVRE LES PORTES DE L’EMPLOI L’établissement situé à Morre au bord de la R.N. 57 forme notamment aux métiers des services à la personne et du commerce. Dans une ambiance… familiale. ci, les mots “familiale” et “rura- forme aux métiers des services à le” ne sont pas galvaudés. À la personne (auxiliaire de vie sociaquelques kilomètres seulement le dans une maison de retraite, de Besançon, les élèves sont ici A.T.S.E.M. dans une école…). Le un peu comme à la maison, dans second Bac Pro, également en trois une ambiance champêtre. La Mai- ans, est le T.C.V.A. (Technicien son Familiale et Rurale de Morre, Conseil Vente en alimentation) qui un établissement à taille humaine, s’adresse aux élèves qui se destiaccueille à peine 200 élèves. La nent à des carrières dans la distriplupart d’entre eux sont internes bution ou le commerce en généet viennent ici parce que les études ral. La spécialisation alimentation longues et les filières générales, ce offrant des débouchés supplén’est pas vraiment leur mentaires. “Un de nos grands printruc. Leur souhait : cipes en M.F.R, c’est le tutorat, apprendre un métier c’est-à-dire que chaque en se confrontant rapiélève est suivi par un dement à la vie profesmoniteur qui l’aide dans sionnelle dans le cadre des Portes ses recherches de stages stages qu’ils ont à effec- ouvertes et qui l’accompagne tuer au cours de leur scodans son parcours. Les les larité. Les deux principales formations sont bien formations dispensées dans 6 février et encadrées” indique cet établissement sous 12 mars. Jean-Baptiste Pelletier, tutelle du ministère de responsable éducatif à l’Agriculture, comme la M.F.R. de Morre. toutes les autres M.F.R. de À l’issue de leur Bac la région, sont deux Bac Pro. Le Pro, les jeunes élèves s’insèrent premier orienté sur les services à dans la vie active ou peuvent pourla personne, l’autre sur le com- suivre leur cursus en B.T.S., en merce. faculté ou en préparant des Le Bac Pro S.A.P.A.T. (services concours. “Les élèves font souvent aux personnes et aux territoires) des stages à l’étranger dans le est celui qui accueille le plus gros cadre de programmes européen des effectifs, environ 140 élèves, Erasmus” ajoute M. Pelletier. Pour essentiellement des jeunes filles. rencontrer l’équipe éducative, la Cette formation initiale en trois M.F.R. de Morre organise des portes ans basée sur l’alternance - 15 jours ouvertes les samedis 6 février et à l’école, 15 jours en entreprise - 12 mars prochains. G I “ “ > TÉMOIGNAGE Dara, 25 ans Doryne Pabion, et un de ses moniteurs, Jean-Baptiste Pelletier. LE CAHIER FORMATION 25 La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 BESANÇON G Formation G.R.E.T.A. MONTEUR-DÉPANNEUR FRIGORISTE, UNE SPÉCIALITÉ RECHERCHÉE Le G.R.E.T.A. de Besançon a mis en place cette formation en 2012 qui répond à un besoin spécifique sur le marché de l’emploi. Elle est suivie par une dizaine d’adultes. de Besançon. e G.R.E.T.A. de Besançon est une réfé- Cette formation proposée depuis 2012 répond rence dans le domaine de la formation à une demande réelle sur le marché de l’emploi. professionnelle pour adultes. “C’est un métier très demandé, plus encore L’établissement propose plus de 200 for- depuis 2015, puisqu’il faut désormais une mations par an qui concernent à la fois des habilitation pour intervenir par exemple sur salariés d’entreprises, des jeunes en inser- une chambre froide. La plupart des personnes tion professionnelle, des demandeurs d’emplois qui sont ici se sont aperçues qu’il leur man“mais aussi toute personne qui souhaite se quait des compétences lorsqu’elles se sont former à titre individuel” indique le G.R.E.T.A. présentées sur le marché de l’emploi. Elles qui enregistre un taux de réussite aux exa- sont là avec la volonté d’apprendre et pasmens qui avoisine les 86 % ! Cet sent en plus l’aptitude à la maniorganisme propose une diversité de pulation des fluides frigorigènes. formations dans les secteurs du bâtiC’est mon plus grand plaisir que ment et les travaux publics, du com- C’est de leur transmettre un savoir-faimerce et de la vente, de l’industrie, de re” indique Mohamed Ben Rhouun métier ma, la sécurité et de la prévention des risques, le professeur qui intervient du sanitaire et social, du tourisme, de très dans la formation qui demande l’informatique, de la restauration ou de demandé. des compétences en électricité et la comptabilité. en maintenance. Parmi tous ces programmes figure la En juillet, les apprentis qui réusformation de monteur-dépanneur frisiront l’examen auront le titre progoriste qui est dispensé dans les locaux de fessionnel de monteur-dépanneur frigoriste. lycée Pierre-Adrien Pâris. “La formation Cela signifie qu’ils seront capables de réadure 9 mois. Elle est ponctuée de trois stages liser l’installation, la mise en service et la de deux semaines en entreprise. Ces stages maintenance d’équipements frigorifiques tels pratiques sont obligatoires pour obtenir le que les petites chambres froides, les meubles titre professionnel de monteur-dépanneur frigorifiques de vente, les armoires réfrigéfrigoriste. C’est la seule formation de ce type rées, les pompes à chaleur de petite puisen Franche-Comté” précise Jean-Luc Duc, sance, ou les climatisations réversibles. G conseiller en formation continue au G.R.E.T.A. L “ “ > TÉMOIGNAGE David Durand, 19 ans Élève en terminale Systèmes électroniques numériques (S.E.N.) option télécommunication et réseaux, David Durand a intégré en seconde le lycée professionnel après être passé par une seconde générale. “J’aime pratiquer, dit ce passionné de la programmation informatique. Grâce des stages, j’ai pu voir ce qu’était le métier de technicien réseau. Lors du stage, mon travail était de rajouter un appareil pour restructurer le réseau. À partir de janvier et jusqu’à mars, je serai en stage dans l’entreprise Schrader de Pontarlier” poursuit l’élève qui pourrait ensuite poursuivre par un B.T.S. ou un D.U.T. Suite à cette formation de trois ans, de nombreux métiers s’ouvrent à lui : technicien informatique, monteur câbleur réseau… > TÉMOIGNAGE Hugo, 19 ans et Kévin, 26 ans Hugo, 19 ans et Kévin, 26 ans font partie du petit groupe d’adultes qui suivent la formation de monteur-dépanneur frigoriste. S’ils travaillent actuellement en binôme à la fabrication d’une chambre froide positive dont la température ne descendra pas en dessous de 0 °C, les deux garçons ont des parcours très différents. “J’ai fait un Bac pro en maintenance des équipements industriels. Lors de mes stages en entreprise, j’ai rencontré des gens qui travaillaient dans la production de froid. C’est un domaine intéressant et dans lequel il y a du travail. J’ai décidé de me lancer dans cette formation” explique Hugo. S’il va devoir trouver un emploi dans quelques mois, ce n’est pas le cas de Kévin. Salarié dans une entreprise spécialisée dans le traitement d’air, il suit cette formation pour se perfectionner dans le cadre d’un congé individuel de formation (C.I.F.). “On souhaite développer la climatisation au sein de l’entreprise. Je suis là pour cela. Cette formation est super dit-il. Nous sommes un bon groupe, les professeurs sont passionnés.” Kévin et Hugo travaillent en binôme dans le cadre de la formation. PONTARLIER G Électronique L’ÉCOLE BRANCHÉE SÉCURITÉ Le lycée Saint-Bénigne forme les futurs techniciens qui interviendront sur les systèmes électroniques et numériques, les réseaux, l’alarme sécurité incendie. Un bac professionnel “métiers de la sécurité” est proposé. traditionnelle” explique Virginie Moutenet, directrice adjointe du lycée. Les collégiens effectuent trois stages d’une semaine en entreprise. Ils peuvent ensuite s’orienter ans l’atelier du lycée pro- en seconde ou en C.A.P. fessionnel Saint-Bénigne, Un baccalauréat professionnel douze élèves de seconde S.E.N. (Systèmes Électroniques confectionnent des prises Numériques) forme en 3 ans les R.J. 45 sous l’œil de leur profes- élèves qui choisissent des spéciaseur. Pour les non-initiés, c’est un lités commeAlarme Sécurité Incenconnecteur de carte réseau pour die (A.S.I.), Électrodomestique les réseaux éthernet. Parmi ceux- (E.D.), Télécoms Réseaux (T.R.). là, certains deviendront techniciens “Pour le cursus électrodomestique, en réseaux informatiques. Ils pour- les jeunes qui sortent avec un bac ront par exemple travailler dans le professionnel en poche trouvent service informatique d’une gran- du travail. Notamment en Suisse pour certains, mais pas seulement. de société, ou dans un Pour la filière Télécoms hôpital pour réaliser des réseaux, le lycée invi“baies de brassage”. te ses diplômés à pourD’autres deviendront suivre en B.T.S. ou en réparateurs en téléphonie De la I.U.T.” explique Virou en électroménager, demande ginie Moutenet, direcd’autres chefs d’atelier, insen électrotrice adjointe. tallateurs. Un second atelier où sont domestique. Le lycée propose également depuis trois ans rangés des lave-vaisselle, un bac professionnel des réfrigérateurs… per“Métiers de la Sécurimet aux élèves de démonter, remonter et réparer. Suivant le té”. Cette formation concerne des cursus, d’autres s’orienteront en individus qui souhaitent devenir direction du secteur “alarme, sécu- policiers, gendarmes, mais aussi rité, incendie” où la demande est pompiers, ou agents de sécurité. forte. Là encore, une salle est dédiée “Ce cursus est plus théorique, préà ce domaine. Tout est fait pour vient la directrice adjointe. Et je que les lycéens testent et appren- rappelle aux élèves qu’ils devront passer un concours.” nent. Situé au centre-ville de Pontarlier La première promotion du lycée en face de l’église Saint-Bénigne, passe son diplôme du bac en juin le lycée accueille les classes de 3ème prochain. À Saint-Bénigne, école à projets. “C’est une classe pour et entreprise sont intimement liés. redonner confiance à l’élève avec Un axe pédagogique qui conduit une pratique d’enseignement moins à la réussite. G D “ “ David Durand devant une baie de brassage. 26 RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. 40 000 euros de subventions et des questions autour de l’école “2089” école supérieure de communication digitale “2089” a ouvert ses portes ses portes en octobre à Témis Besançon. La Presse Bisontine avait alors présenté le projet de Stéphane Bonnotte et Hervé Pizon : celui de créer un concept consistant “à travailler le cours avant de venir en cours.” L’école, payante, forme aux métiers du digital de demain. C’est prometteur. Et tendance. Au titre de l’économie, de l’emploi, de l’insertion, la communauté d’agglomération du Grand Besançon (C.A.G.B.) proposait lors de son conseil communautaire du 17 décembre dernier une aide au loyer pour cette structure implantée à Témis, au rez-de-chaussée de l’entreprise Cryla. L’école a en effet sollicité une aide au loyer dans le cadre du dispositif “Fonds d’intervention économique”. Aux élus, il était proposé d’accorder une aide de 40 824 euros, ce que l’assemblée a voté à la majorité. 6 élus ont voté contre et 24 se sont abstenus, preuve que le sujet L’ La nouvelle école “digitale” 2089 (privée) soutenue par la C.A.G.B. suscite des interrogations chez certains élus. n’a pas fait l’unanimité, notamment du côté de Marcel Felt, maire de Miserey-Salines : “Je suis étonné par les faiblesses de capitaux propres (4 000 euros) de cette société et des loyers importants qu’elle devra supporter.” Les élus communistes ont voté contre la subvention : “Il est hors de question pour nous de soutenir un projet privé… Mettons déjà de l’argent dans la formation publique” indique Christophe Lime. “C’est votre point de vue” a répondu Jean-Louis Fousseret, président du Grand Besançon. L’école a finalement obtenu cette aide. Contrepartie : elle devra conserver sur place l’activité aidée durant trois ans. Ses responsables n’ont pas souhaité répondre au débat. L’un des deux co-fondateurs expliquant “qu’il ne s’agit pas de dire public ou privé. Il s’agit de soutenir des initiatives sur le territoire pour que l’écosystème numérique soit plus fort.” Pour exemple, le premier “Cycle start-up et communication” est une formation intensive en un an avec 450 heures d’enseignement. Son coût : 7 589 euros l’année. Le second cursus est le cycle “Communication digitale”. Pour 5 989 euros, les élèves auront droit à un parcours progressif jusqu’à Master 2 avec 400 heures. d’enseignement. I Négociations de la dernière chance pour sauver le R.P.I. es parents d’élèves du R.P.I. Larnod-Pugey ont lancé une ultime campagne d’information auprès des habitants de Larnod dans l’espoir d’obtenir de la municipalité qu’elle revienne sur sa décision de “casser le R.P.I.” (Regroupement pédagogique intercommunal). Ils voudraient que les élus de Larnod “acceptent de reprendre la discussion avec la municipalité de Pugey” afin de mettre un terme au contentieux qui oppose les deux communes sur la question du financement du scolaire et du périscolaire qui se faisait, jusqu’à présent, au prorata du nombre d’élèves scolarisés dans chaque commune. L Une manière de fonctionner que dénonce actuellement la mairie de Larnod qui paie pour les 102 élèves du village inscrits dans le R.P.I. alors que Pugey paie pour 75 enfants. La municipalité de Larnod veut rétablir l’équilibre en poussant Pugey à augmenter sa participation financière. “En clair, Larnod nous demande de payer pour ses enfants” résumait dans nos colonnes au mois de novembre Frank Laidié, le maire de Pugey. Faute d’obtenir gain de cause, la municipalité de Larnod a décidé de sortir du R.P.I. et de fonctionner seule dès la rentrée prochaine, qu’importent les conséquences sur l’organisation des classes dont certaines com- Mission Locale : après le redressement, l’opération sauvetage n mai 2012, La Presse Bisontine consacrait un article lié aux difficultés financières rencontrées par la Mission locale-Espace Jeunes de Besançon. Cette structure qui guide les jeunes de 16 à 25 ans dans leur recherche d’emploi affichait un déficit de 576 000 euros dû - en partie - à une mauvaise gestion de projets. Placée en redressement judiciaire, elle a obtenu en juin 2013 un plan de continuité d’une durée de 10 ans. 8 licenciements ont été prononcés. Quatre ans plus tard, la Mission locale demeure dans une situation délicate mais relève la tête. C’est la mission que s’est fixée la nouvelle présidente de la structure Sylvie Wanlin (conseillère communautaire déléguée à l’emploi et l’insertion) : “Nous avons dégagé du positif. Actuellement, nous possédons 250 000 euros de capitaux. Mon objectif est que la Mission locale puisse répondre à des appels à projets et devenir de moins en E MICROPOLIS BESANÇON SOUS HALL du 19 janvier au 10 mars 2016 Heures d’ouverture Samedi de 14h à 22h - Dimanche de 14h à 19h Mercredi de 14h à 19h Ouverture tous les jours pendant les vacances scolaires (zone A) ENTRÉE ET PARKING GRATUITS dépendante des subventions socles attribuées par les collectivités.” Elle demeure largement dépendante de l’argent public : 280 000 euros étaient alloués par la Région, 28 000 euros par le Département, 590 000 euros par l’État. Son loyer est payé - pour le moment - par le Grand Besançon. Face à elle, un défi se dresse, d’autant que les aides de l’État sont appelées à diminuer. La structure a besoin de soutien dans une période charnière. Au conseil communautaire du Grand Besançon du 17 décembre, un débat est remonté lors du vote d’une subvention de 181 000 euros. Philippe Gonon (U.D.I.) a rappelé “une longue histoire qui n’en finit pas.” Selon l’élu d’opposition, “la Mission locale redemande des fonds alors que nous ne sommes pas sûrs de son équilibre financier et de sa pérennité.” Un constat que Gabriel Baulieu, viceprésident en charge des finances, ne partage pas : “Nous avons craint le pire. Depuis, un travail porteraient des triples niveaux. La situation n’est pas acceptable pour la mairie de Pugey qui s’est donnée jusqu’au 15 janvier pour trouver une sortie de crise. Audelà de cette date, elle engagera les “discussions officielles avec les maires des communes d’Arguel, de Fontain, et La Vèze afin d’intégrer le syndicat intercommunal de Fontain-Arguel-La Vèze” écrit Frank Laidié au directeur académique. Pugey n’exclut donc pas d’intégrer un autre R.P.I. si aucune solution n’est trouvée avec Larnod car “nous ne pouvons pas envisager l’avenir de notre école en dehors d’une structure intercommunale.” I a été réalisé pour assainir la situation. Je ne dis pas que la partie est gagnée mais il faut l’aider.” Propos que rejoint Dominique Schauss (vice-président en charge de l’enseignement) : “Si on ne vote pas cette aide, on retombe dans l’ornière.” Finalement, une première subvention de 15 000 euros a été votée puis une aide de 181 116 euros au titre du “soutien financier” a été officialisée. 11 élus (pour la plupart les conseillers municipaux d’opposition de Besançon) ont voté contre, 6 se sont abstenus. La Mission locale a une mission de service public : “Il est tout à fait normal d’être transparent sur les fonds” dit la nouvelle présidente qui a pris ce chantier à bras-le-corps. Un nouveau directeur a été nommé. Un cabinet a également aidé la structure à mettre en place une comptabilité analytique dont elle ne disposait pas auparavant. Elle va rechercher d’autres aides. En 2015, 2 848 jeunes ont été suivis par les 43 salariés (29 équivalents temps plein). Parmi eux, 1 160 ont accédé à un emploi, 393 à un emploi durable. Basée au 10, rue Midol à Besançon, voilà la Mission locale est partie sur de nouveaux rails. À elle d’éviter un mauvais aiguillage. I LE GRAND BESANÇON NOVILLARS La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 27 Limiter la location de la salle La mairie met le holà sur les lotos Afin de limiter le nombre de lotos, la mairie de Novillars a décidé de quasiment doubler le tarif de location de la salle polyvalente pour les structures extérieures à la commune qui veulent y organiser ce genre de jeu. e 3 novembre dernier, le conseil municipal de Novillars a décidé d’augmenter le prix de location de la salle polyvalente quand elle est louée par des structures extérieures à la commune pour des lotos. Le tarif est passé de 450 euros (hors charges) à 800 euros. Par cette mesure, la mairie espère mettre le holà à ces animations organisées tout au long de l’année par des personnes qui la plupart du temps ne sont pas de Novillars. “En 2014, la salle a été réservée à 19 reprises pour des lotos” remarque l’adjointe au maire Delphine Martinez. Le gymnase a donc été occupé tous les samedis pendant presque cinq mois pour ce jeu. Novillars est depuis longtemps un point de rendez-vous connu des joueurs du Grand Besançon. La décision de la mairie est dure à avaler pour les organisateurs de lotos qui ne sont pas systématiquement des associations. L Cette salle est une des rares te augmentation, elle veut en autour de Besançon qu’ils pou- quelque sorte permettre aux vaient encore louer à un prix forces vives du village de se réapraisonnable. Sa capacité d’accueil proprier la salle. “De janvier à de 350 personnes et son parking avril, il n’y a que des lotos qui sont deux autres de ses atouts. attirent beaucoup de gens de “Cela fait des années que l’on l’extérieur. Or, tout le monde ne fait des lotos à Novillars. Tout joue pas au loto ! Nous avons s’est toujours bien passé. Dou- créé un comité d’animation à bler le tarif de location pour les Novillars que je préside. Notre gens qui ne sont pas de la com- équipe est motivée pour propomune, c’est ser des animations sur la comscandaleux. Ce mune. Or, le problème aujourn’est pas tant le d’hui est qu’il est difficile de “Priorité prix qui pose disposer de la salle pour le faià nos problème dans re. C’est pour cela que nous avons associations.” cette histoire, tiré la sonnette d’alarme. Nous mais c’est le voulons donner priorité à nos principe” peste associations” poursuit Delphiun organisa- ne Martinez. teur de la pla- Si l’augmentation du prix ne ce directement devait pas suffire à freiner concerné par l’organisation de lotos dans cette mesure. l’année, la commune pourrait La mairie se réfléchir à limiter le nombre de défend de vou- dates pour ce type de manifesloir tirer profit tations, “quitte à les réserver aux de la situation. associations de Novillars qui En votant cet- disposent gratuitement de la sal- Raphaël CALLIER (Successeur de Me Bernard HUTIN) Sûrement et pour longtemps Quartier Fontaine-Ecu. Appartement chaleureux, lumineux, au calme en retrait de rue. L’entrée donne accès à un séjour parqueté avec accès balcon, une cuisine, une salle de douche, 3 chambres (parquet d’origine). Chauffage ind gaz ( 494 € /an), faibles charges de copropriété (149€/trim). DPE : D. Fenêtres double vitrage. Cave, grenier, stationnement aisé dans la copropriété. PRIX : 98 000 € Honoraires de négociation inclus. Tél 06.85.21.94.40 [email protected] 2 rue des Frères Lumière 25000 BESANCON BESANCON Maison de ville sur 620 m² de terrain clos et arboré située dans le quartier Saint-Claude, à proximité des commerces. D’une surface de 81m² sur soussol complet, la maison comprend un salon-séjour parqueté avec coin cheminée insert, une cuisine fermée, 3 chambres parquetées, une salle de EPVDIF 8$ TÏQBSÏT -F TPVTTPM CÏOÏmDJF EVOF pièce avec ouverture et chauffage, d’un espace chaufferie, d’un grand garage. Dépendance ( possibilité d’y créé un logement), abri de jardin en dur. DPE : F. L’ensemble est à rafraîchir, fenêtres en bois simple vitrage. Ses atouts : sa distribution, son coin cheminée, son emplacement en retrait de la rue, sa luminosité, son exposition. PRIX : 230 000 € Honoraires de négociation inclus. Tél 06.85.21.94.40 [email protected] Emplacement de choix pour ce bar en centre-ville avec licence IV, exploité uniquement en soirée, fort potentiel de développement, appartement T4 compris dans le bail. aucun renseignement par téléphone , sur rendez-vous à l’étude exclusivement . PRIX : 120 310€ Honoraires de négociation inclus. Tél : 06.14.42.00.93 / [email protected] La mairie de Novillars veut reprendre la main sur la salle pour favoriser la diversité des animations. le une fois par an.” La munici- tarif concorde avec la volonté sies pour modifier ce lieu, il palité ne souhaite pas en arri- de la commune d’engager des n’est pas impossible aussi que ver là, mais elle espère trouver travaux de rénovation en 2017 la mairie décide de ne plus le le juste équilibre. de la salle polyvalente. En fonc- louer à tout va une fois qu’il Enfin, cette augmentation de tion des options qui seront choi- sera rénové. I CHALEZEULE En 2017 La “cathédrale” sera démolie L’Agglo prend possession des locaux qu’occupait l’entreprise Mareschal qui a déménagé. Elle va détruire ce bâtiment à la forme architecturale atypique dans le cadre du programme d’aménagement de la zone commerciale des Marnières. entreprise de charpente Mareschal vient de libérer ses locaux chemin des Marnières à Chalezeule (à côté de Brico Dépôt). Elle a déménagé à deux pas de là, de l’autre côté du boulevard, chemin de l’Ermitage. Ce transfert d’activité était prévu depuis qu’elle a cédé le site à l’Agglo il y a trois ans en vue de l’aménagement de la zone commerciale des Marnières. “Je n’ai pas encore donné les clés à la C.A.G.B. Ce sera fait prochainement” confie Jacques Mareschal. L’entrepreneur avoue avoir eu un pincement au cœur au moment de libérer le lieu qu’il La avait acquis à la fin des années démolition quatre-vingt pour développer son prévue en activité. Car il ne s’agit pas de n’importe quel bâtiment, mais 2017. de la “cathédrale” ! On le surnomme ainsi à cause de sa forme architecturale atypique. Il a été construit il y a plus d’un demisiècle par la société Mischler pour fabriquer des portes du porteavions Clemenceau. Maintenant qu’elle a la maîtrise du foncier, l’Agglo va pouvoir engager la procédure de démo- L’ lition du bâtiment. “Nous allons commencer par faire l’ensemble des diagnostics préalables à la déconstruction tels que le plomb et l’amiante” précise les services de la C.A.G.B. Ensuite, la collectivité lancera les appels d’offres pour le marché de démolition. Si le calendrier suit son cours, la “cathédrale” sera démolie en 2017. Ce bâtiment n’est pas le seul à être amené à disparaître. Les locaux qui abritaient l’association Julienne-Javel, dans la continuité de l’ancien site Mareschal, seront détruits d’ici la fin de l’été. Un peu plus bas, le long de la route de Belfort, face à la boulangerie Ribeirou, la “maison G.B.H.” sera également rasée en vue de la création d’un carrefour à feux prévu dans le cadre de l’aménagement de la future zone commerciale des Marnières (20 000 mètres carrés de surface de vente) qui va s’articuler autour de l’hypermarché Carrefour. À terme, des cellules commerciales seront donc construites à la place des anciens locaux de l’entreprise Mareschal et de l’association Julienne-Javel. Ce projet d’ensemble doit contribuer à dynamiser et à embellir l’Est de Besançon desservi par le tram. I T.C. Situés dans la continuité de la “cathédrale”, les locaux de l’association Julienne-Javel vont également disparaître dans le cadre du programme des Marnières. 28 LE GRAND BESANÇON MARCHAUX La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 EN BREF Bâtiment Station d’épuration dépassée, permis de lotir bloqué La commune de Marchaux ne peut plus signer de permis d’aménager en raison d’une station d’épuration obsolète. Deux lotissements sont bloqués. Incompréhension du maire qui a engagé la construction d’une nouvelle station. e maire de Marchaux se désole d’avoir voulu bien faire. Il consulte la Direction Départementale des Territoires dans le cadre du projet de la création d’une nouvelle station d’épuration en remplacement de l’ancienne, vétuste. Quelques semaines plus tard, il reçoit un arrêté préfectoral lui interdisant de signer des permis d’aménager sur sa commune. Motif : la station d’épuration du village qui traite environ 1 200 équivalents habitants est obsolète alors que la commune possède une autorisation jusqu’à 2018 pour continuer à s’étendre. D’autres communes du Doubs ont droit à ce sursis. À Marchaux, plus aucun projet de lotissement ne peut sortir de terre. Seules les constructions unitaires peuvent se raccorder (encore) à l’ancienne station, bientôt remplacée. Les permis de construire ne sont donc pas bloqués. “Cette décision, c’est un comble car nous avons une dérogation qui court jusqu’à 2018. Nous avons un projet de construc- L MÉDECINE tion d’une nouvelle station à l’horizon 2017 mais lorsque j’ai soulevé notre cas, la commune a été mise en demeure. Beaucoup d’autres communes sont dans le même cas que nous. Certaines n’ont pas prévu de créer une nouvelle station… mais ont encore la possibilité de s’étendre” déclare le maire Patrick Corne, qui ne comprend pas. Cette décision a bien évidemment des conséquences sur les projets de la commune où s’est installée depuis septembre dernier une enseigne commerciale (Intermarché). Et sur les promoteurs qui ont 10 acheté le terrain habitations pour le lotir. Ils sont dans par an l’impasse en jusqu’en attendant la nouvelle station. 2025. Deux lotissements de 12 maisons chacune sont concernés : l’un à l’entrée de Marchaux en venant Éolien 43 éoliennes seront construites dans le canton de Rougemont et Vaîtes, dans le prolongement des éoliennes du Lomont. C’est le groupe General Electric, présent à Belfort, qui les construira. C’est le plus important chantier éolien en France. Soroptimist Le Club Soroptimist de Besançon invite à sa grande braderie 2016 vêtements hommes, femmes, enfants salle Proudhon au Kurssal de Besançon vendredi 22 janvier de 14 h à 19 h, samedi et dimanche 23 et 24 janvier de 10 h à 19 h Au profit de la Ligue contre le cancer. Syndicat Le développement de Marchaux est bloqué pour une raison de station d’épuration vétuste. Une remplaçante est attendue depuis Besançon, l’autre à la sortie en direction de ChâtillonGuyotte. “Les personnes qui veulent vendre du terrain sont également coincées” rapporte la commune. Dans le schéma du Grand Besançon, cette dernière doit construire environ 10 habitations par an jusqu’en 2025. Le conseil municipal a validé le financement de la nouvelle structure de traitement des eaux qui s’installera à la sortie du village en direction de Chaudefontaine sur un terrain de 7 000 m2. Il en coûtera environ 1,8 million d’euros dont la moitié de subventions pour une mise en service en 2017. En espérant que les promoteurs n’aient décidé d’ici là de faire naître leur projet ailleurs qu’à Marchaux. I E.Ch. Le syndicat C.G.T. présente ses vœux pour la nouvelle année… mais “l’heure n’est malheureusement pas à se réjouir” indique-t-il. Le syndicat évoque les derniers chiffres du chômage en FrancheComté, le besoin d’une autre politique, le blocage du point d’indice des fonctionnaires, une accentuation de la pauvreté qui grimpe de 0,2 %. Le syndicat continuera à être vigilant en 2016. Couronne bisontine Les gardes de nuit ne sont plus assurées Les médecins des secteurs de Recologne, Pouilley, Pirey, Émagny, Saint-Vit, Boussières, Devecey, Miserey déplorent la suppression des gardes de nuit décidée par l’A.R.S. Désormais, c’est aux urgences de Besançon que les patients doivent s’adresser. epuis novembre dernier, inutile de compter sur un médecin généraliste entre minuit et 8 heures du matin, sur cette période que l’on nomme “la nuit profonde”. Désormais, c’est aux urgences de Besançon que l’on doit se rendre si on habite les secteurs de Boussières, Saint-Vit, ceux de Pelousey, Pouilley, Recologne ou encore ceux de Devecey, Châtillon-le-Duc, MisereySalines. Si pas mal de médecins sont plutôt favorables à la suppression des gardes de nuit, d’autres, une majorité, y sont encore attachés. Tous en revanche sont unanimes pour dénoncer la méthode de l’Agence régionale de santé (A.R.S.), à l’initiative de cette décision. “La décision a été prise sans l’aval des praticiens que nous sommes et sans réelle consultation de la population. Nous regrettons ce passage en force sans concertation et le manque de communication : aucun médecin du secteur n’a reçu de courrier de l’A.R.S. ou de l’ordre l’informant D de ce changement” déplore le Dr Samuel Bouillet, médecin à Émagny, au nom de tous ses collègues médecins du secteur de Recologne-Pelousey-Pouilley. Le son de cloche est le même du côté de Boussières et Saint-Vit dans lequel travaille le Dr Patrick Couillard. “Oui, un médecin est payé pour rien quand il est d’astreinte et qu’il n’est pas appelé. Mais si on raisonne jusqu’au bout, supprimons aussi les astreintes à la S.N.C.F., à G.R.D.F., à E.R.D.F. ! On entend dire que ce sont les médecins qui ne Les veulent plus faire urgences de garde. Mais en vérité, c’est l’A.R.S. bisontines qui nous l’impose. déjà Il faut que les patients le saturées. sachent !” Ce sont des raisons d’ordre budgétaires qui ont poussé l’A.R.S. à supprimer ces gardes de nuit. Un médecin d’astreinte percevait 150 euros pour assurer une garde entre 20 heures et 8 heures le lendemain matin. Les gardes se sont ensuite restreintes à la nuit profonde (de minuit à 8 heures), une période pour laquelle un praticien percevait 50 euros. Supprimer ces gardes, c’est donc pour l’A.R.S. de substantielles économies. Pourquoi payer des médecins à faire des astreintes alors que des médecins urgentistes sont déjà payés à l’hôpital ? Aux yeux des praticiens, ces considérations économiques ne tiennent pas la route “tant que nous n’aurons pas d’évaluation de ce nouveau système. Les urgences bisontines sont déjà engorgées. Que va-t-il advenir désormais ?” se demande le Dr Bouillet. “De multiples exemples récents mettent en évidence l’intérêt de la présence la nuit d’un médecin d’un médecin généraliste ayant évité des hospitalisations inutiles ainsi que l’utilisation de moyens disproportionnés pour prendre en charge des actes relevant d’un médecin de proximité. La crise d’asthme d’un enfant ne justi- Les médecins de la couronne bisontine sont en désaccord une nouvelle fois avec les méthodes de l’A.R.S. fie pas forcément l’hôpital” ajoute le Dr Couillard. “Être réveillé la nuit quand on a travaillé la veille et qu’on retravaille le lendemain, ce n’est jamais de gaîté de cœur. Mais on le fait parce que c’est dans notre déontologie” ajoute-t-il. Inutile non plus de faire appel à S.O.S. Médecins entre minuit et 8 heures : ce service n’est pas habilité à se déplacer dans ces horaires et de surcroît, n’a pas le droit de se déplacer dans les communes de la périphérie bisontine. La mise en place de la plateforme de régulation - le fameux 39 66 - il y a une petite dizaine d’années avait déjà résolu en bonne partie le problème des “fausses urgences” grâce au conseil des médecins régulateurs. “Le système marchait très bien comme ça. Pourquoi vouloir le changer encore” se demande le Dr Bouillet. Le risque est bien de voir les urgences bisontines déjà saturées ne plus pouvoir faire face à l’engorgement. “Pour des coliques néphrétiques, on envoie désormais systématiquement les patients aux urgences alors qu’on sait très bien gérer ce problème” commente ce généraliste de la cou- ronne bisontine. Ce nouveau différend entre les médecins et leur autorité de tutelle est symptomatique du malaise qui s’installe durablement au sein de ces professions de santés qui ont l’impression d’être de plus en plus régulées. “Jusqu’où l’A.R.S. va-t-elle intervenir dans notre profession ? se demande Samuel Bouillet. Comme en Angleterre où on oblige les médecins à se limiter à 5 000 consultations par an ?” Les médecins en sont désormais à se demander ce qui reste du mot “libéral” dans leur profession. I J.-F.H. LE GRAND BESANÇON SÉCURITÉ La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 EN BREF Lutte contre la délinquance À Saône, la surveillance est aussi citoyenne Alors que des habitants de Saône ont créé à l’échelle de leur quartier une communauté de “Voisins Vigilants”, la mairie réfléchit à étendre ce dispositif à l’ensemble de la commune. Cette vigilance citoyenne viendrait en complément de la vidéo-protection. es habitants du quartier du Colombier à Saône sont des “Voisins Vigilants.” Ils ont adopté ce dispositif encouragé par le ministère de l’Intérieur qui se développe un peu partout en France. Le principe invite les “Voisins Vigilants” à veiller plus attentivement sur leur rue, et à signaler les mouvements suspects, les comportements étranges ou les voitures qui rôdent. L’objectif de cette surveillance citoyenne est de repérer d’éventuels malfaiteurs et de les dissuader de commettre un forfait. Outre les étiquettes collées sur les boîtes aux lettres qui indiquent au visiteur qu’il pénètre dans un périmètre “surveillé”, tout se passe sur Internet. Les habitants qui participent à cette opération s’inscrivent sur un site de “Voisins Vigilants” (N.D.L.R. : ils devront justifier qu’ils résident bien dans le village). Le jour où l’un d’eux repère quelque chose de suspect, il L renseigne la plateforme qui alerte aussitôt par S.M.S. tous les autres correspondants d’un danger potentiel. Les informations fournies par les témoins sont ainsi collectées et peuvent renseigner les services de gendarmerie le cas échéant. “La sécurité est l’affaire de tous. Je trouve le système coopératif intelligent. Les derniers cambriolages que j’ai en tête se sont déroulés l’aprèsmidi” remarque le maire Yoran Delarue. À Saône, comme dans les “Soumettre autres comrapidement munes où se développe “Voile projet au sins Vigilants”, c’est la multiconseil plication des municipal.” incivilités qui poussent les habitants à organiser cette surveillance citoyenne. “Il ne s’agit pas de fai- Cette petite étiquette jaune indique est le signe distinctif des “Voisins Vigilants”. re de la délation ou de mettre en place des shérifs” insiste Daniel Fabrègues, adjoint au maire favorable à ce mode de surveillance. Il vaudrait que “Voisins Vigilants” dépasse maintenant le cadre d’un quartier et que la commune souscrive à ce dispositif. “Je vais soumettre très rapidement le projet au conseil municipal. Il y a un coût de fonctionnement de 1 200 euros par an pour l’appliquer sur l’ensemble de Saône. Alors que nous sommes en train d’installer la vidéoprotection au centre-ville, je trouve que “Voisins Vigilants” est un moyen complémentaire idéal d’assurer une surveillance citoyenne dans les autres quartiers” poursuit l’élu. Si la commune de Saône devient “Voisins Vigilants”, elle devra formaliser sa décision dans le cadre d’une convention passée avec la gendarmerie. Actuellement, le dispositif existe dans une cinquantaine de communes dans le Doubs dont plusieurs dans le Grand Besançon. C’est le cas à Thise, Montfaucon, Avanne-Aveney, Besançon, Chalezeule, École-Valentin, Fontain, Abbans-Dessus et Abbans-Dessous. Il y a 260 communautés de “Voisins Vigilants” en Franche-Comté. Le nombre de cambriolages reculerait de 20 à 40 % dans les quartiers où “Voisins Vigilants” est en vigueur. Mais au-delà de son caractère sécuritaire, cette surveillance citoyenne a plus globalement pour but de renforcer la solidarité entre les habitants. Une solidarité qui est déjà un trait de caractère du quartier du Colombier à Saône. I T.C. Orchamps Les élus de Besançon devaient - jeudi 14 janvier valider au conseil municipal l’investissement de 850 000 euros dans le futur terrain synthétique de football que créera la Ville au pôle sportif dans le quartier des Orchamps. La Ville motive ce choix géographique par plusieurs arguments : ce nouveau terrain se situera “dans un quartier plutôt populaire alors que l’offre en terrain est aujourd’hui quelque peu dépassée. Deux établissements scolaires utilisent également l’espace.” Il existe bien deux terrains en herbe subsistant sur le complexe des Orchamps mais qui sont quasi exclusivement mis à disposition du rugby (Olympique Bisontin). Impro Théâtre d’impro mardi 19 janvier à 20 h 30 à la Brasserie de l’Espace à Planoise. Programme de fou rire garanti. Entrée gratuite, possibilité de se restaurer avant. Rens. 03 81 80 31 49. Larnod “C’est beau, Larnod !” : une pièce tragi-comique et chansonnière inspirée par l’histoire locale du village. Samedis 30 janvier et 6 février à 20 heures à la salle polyvalente de Larnod présentée par l’atelier Théâtre et Chanson de l’A.S.C.L. Soldes -50 Jusqu’à 29 % * L’expertise en plus ! *Date de début et de fin de soldes selon arrêté préfectoral de votre département durant la période légale des soldes. Sur produits signalés par étiquetage spécial en magasin. Photo non contractuelle. 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C’est un vrai succès” commente avec enthousiasme David Dufour, directeur marketing et communication du Crédit Agricole Franche-Comté. “Les 27 et 28 novembre der- L POLITIQUE niers resteront longtemps dans les esprits de tous : salariés, administrateurs, mais surtout nos clients sociétaires” complète Élisabeth Eychenne, directrice générale du Crédit Agricole Franche-Comté. Il y a eu plusieurs temps forts pendant le week-end, dont le concert de Lilian Renaud, un autre talent régional, révélation 2015 de la chanson française. L’implication de toutes les équipes du Crédit Agricole Franche-Comté qui se sont appropriées le Festicomtois dès le lancement du projet il y a huit mois a contribué à la réussite d’un événement qui respirait la convivialité. Le Crédit Agricole Franche- Comté est en France la première direction régionale du groupe bancaire à monter une telle opération visant à soutenir les savoir-faire d’un territoire, ce qui correspond aux valeurs de la banque coopérative née à Salins-les-Bains à la fin du XIXème siècle. “Nous avons franchi un cap avec cette initiative unique” observe David Dufour. Un mois et demi après cette édition, le Crédit Agricole Franche Comté est encore dans la dynamique du Festicomtois “qui sera le fil rouge de toute notre communication en 2016. Notre but est de capitaliser sur cet événement pour continuer à innover” ajoute encore le directeur marketing. Le Festicomtois fera prochainement l’objet d’une grande enquête de satisfaction auprès des clients participants dont les réponses vont permettre d’améliorer encore le concept, même si la direction régionale ne sait pas encore quelle fréquence elle donnera à cet événement. Elle se prononcera prochainement sur l’organisation ou pas d’une seconde édition en 2016. Une chose est sûre, cette opération fait date dans le groupe Crédit Agricole qui a suivi de près l’initiative des équipes franccomtoises de “la banque verte” qui a démontré à quel point elle était ancrée à son territoire. Conseil départemental du Doubs Développement économique Le Département taxé de “bel endormi” La gauche critique ouvertement “l’immobilisme” de la nouvelle majorité. Les orientations budgétaires sont repoussées, le soutien aux associations également. Réponse de l’exécutif. oilà dix mois qu’elle dirige le Doubs. Et jamais l’Union de la Droite et du Centre dut répondre à une attaque aussi soudaine qu’inattendue. Le coup arriva lundi 14 décembre, au lendemain des élections régionales. Si la présidente Christine Bouquin souhaitait dans son propos liminaire que cette assemblée ne soit pas “une foire d’empoigne” mais un lieu où “les divergences devaient se mettre au service de l’action départementale”, l’opposition décida que la neutralité n’avait que trop duré. Première à tirer : Martine Voidey, chef du groupe socialiste et conseillère du canton de Valentigney. “Vous disiez nous présenter votre projet avant la fin de l’année, on l’attend toujours ! Comme votre budget qui devait arriver en février… puis on l’apprend qu’il n’arrivera qu’en mars. Le paquebot que vous dirigez n’a pas de carte de navigation ! 2015 sera une année blanche” dit-elle au nom de son groupe. “Ce n’est pas aimable pour les salariés qui travaillent ici” coupe Ludovic Fagaut (L.R. - canton de Besançon 5). Pour sa défense, la majorité travaille avec un budget dont elle hérite. “Peutêtre, admet Martine Voidey. Mais vous faites une décision modificative du bud- V La majorité départementale accusée par la gauche de remettre à demain ce qui pourrait être fait aujourd’hui. get (D.M. 3) avec des séances très limitées. Il n’y a même aucun rapport en commission ! Beaucoup de monde s’interroge.” Le coup est rude. Philippe Gonon, vice-président en charge des finances, encaisse et répond le premier : “Nous déplaçons les orientations budgétaires et le budget prévisionnel parce que le décret de la loi de finances 2016 n’est pas encore voté mais aussi du fait des inquiétudes quant au financement des politiques sociales (R.S.A.). Ne croyez pas que l’on soit resté les bras ballants” dit-il tout en accusant la précédente équipe de n’avoir pas renégocié les taux d’intérêt sur son endettement de 240 millions d’euros lorsque la période s’y prêtait. “Le Département aurait pu économiser plusieurs millions d’euros par an.” “Ce calcul n’est pas démontré, rétorque Claude Jeannerot, l’ancien président directement visé. Je conseille à M. Gonon de n’être plus dans le commentaire mais dans l’action. Chaque année, la loi de finances est votée au même moment.” D’ordinaire si tranquille, l’ambiance s’est donc tendue au fil des minutes. Apothéose lorsque Frédéric Barbier (P.S. - canton de Pont-de-Roide) réclame “qu’un prince charmant vienne pour réveiller la belle endormie qu’est Phi- Une grande de satisfaction sera lancée prochainement auprès des clients dans la continuité de Festicomtois (photo J. Varlet). lippe Gonon.” Ces mêmes élus qui la veille disaient avoir compris le message du peuple s’accusent de tous les maux. Un spectacle qui n’a pas laissé de marbre Pierre Simon, le benjamin de l’assemblée (U.D.I. - canton de Pontarlier) : “Je n’avais pas prévu d’intervenir sur ce sujet. Nous travaillons tous. Et chacun sait le temps qu’il faut pour passer une D.M. 3.” Outre son manque de perspectives que la majorité promet de présenter d’ici peu - l’opposition regrette que les demandes de subventions pour les associations ne sont toujours pas accessibles depuis le portail Internet du Département. Inquiétude également sur l’avenir de la conférence sur les rivières (Doubs-Loue-Dessoubre) ou encore que l’audit de gestion (coût d’environ 50 000 euros) ne soit pas encore communiqué. Claude Jeannerot, en personne, enfonce le clou accusant Christine Bouquin et ses vice-présidents de “procrastiner.” “Nous n’avons pas de lisibilité sur votre projet culturel. Ne voyez pas de procès d’intention, s’empresse-t-il de corriger, mais je suis inquiet pour le musée Courbet et m’interroge sur le recrutement du nouveau conservateur.” Osé, d’autant que le départ de l’ancienne conservatrice est intervenu sous sa présidence. Après cette salve, Christine Bouquin se défend. Les tableaux de Courbet, elle ne se contente pas de les contempler. Un remplaçant sera nommé. Le partenariat avec le Musée d’Orsay est confirmé pour l’été. “J’ai le dossier en main” rassure la présidente. Taxée d’immobilisme, elle répond : “Avouons que nous sommes dans une situation inédite (redécoupage des cantons, E.P.C.I., grande Région). Je ne pense que nous rencontrions les mêmes personnes lorsque vous dites qu’elles sont Quel avenir pour Développement 25 et ses salariés ? éveloppement 25, agence économique du Doubs, accompagne les créateurs, les repreneurs, les entreprises et les territoires du Doubs pour dynamiser et favoriser le développement économique départemental. Lʼoutil basé rue Battant à Besançon, connu et reconnu, va pourtant disparaître. Il était déjà en sursis : “Nous lʼavions soutenu à bout de bras contre lʼavis de la Chambre régionale des comptes” rappelle Claude Jeannerot, ancien président du Département. La loi NOTRe promulguée le 7 août dernier modifie lʼexercice des compétences par les collectivités territoriales. Elle redonne à la Région cette compétence économique. Le Département ne pourra plus la financer : “Je mʼinquiète pour le personnel” déclare lʼancien président Gérard Galliot, remplacé par Denis Leroux (conseiller départemental de Morteau) depuis les dernières élections. Environ 10 personnes travaillent à la promotion économique. “Développement 25 devra rechercher de nouvelles activités. Nous avons des pistes avec les E.P.C.I. qui seront compétents dans ce domaine. Nous attendons aussi beaucoup de la Région” souligne Denis Leroux. Lʼorganisme ne pourra plus aider financièrement les entreprises qui souhaitent se développer et créer de lʼemploi. Les dernières à avoir bénéficié de fonds départementaux de développement économique (F.D.D.E.) sont Faurecia à Bavans (200 000 euros), la société FinnEst au Bélieu (80 000 euros), ou encore Triobois à Bouverans (30 000 euros), Vieille Matériaux à Mérey-sous-Montrond (40 000 euros) ou Polycaptil à Besançon (40 000 euros). Après 2016, le Doubs ne remettra plus de prêts dʼhonneur aux porteurs de projet. 3 533 prêts ont été signés pour un montant de 57 millions dʼeuros avec un taux de recouvrement dʼ1,5 %. La présidente Christine Bouquin veut inventer “autre chose”, sorte de guichet unique. “Je prends lʼexemple de la société S.I.S. à Valdahon qui souhaite se développer et qui a besoin dʼune aide dans une demande de modification du plan dʼurbanisme” précise-t-elle. Bonne nouvelle toutefois pour le Département : ce dispositif sʼauto-alimente par les prêts qui sont remboursés. Ils vont créer des recettes pour les finances départementales pour 2016. Bonne nouvelle pour les finances. “Elles serviront à conforter les dispositifs que nous mettrons en place pour les territoires” conclut Christine Bouquin. Sans les euros, mais avec des idées, le Doubs se veut pragmatique pour conforter son développement économique. inquiètes ! Concernant les subventions, nous avons versé des acomptes pour ne pas mettre en difficulté certaines associations (Comité de Tourisme, Agence foncière).” La présidente fait amende honorable sur le dossier “Saline royale d’Arc-etSenans” où 100 000 euros seront versés pour la résidence d’artiste de Jordi Savall, le célèbre musicien espagnol. La gauche demande des comptes sur la politique culturelle et l’abandon de l’opération. “Peut-être est-ce une maladresse. Le rapport doit être plus explicite” admet la présidente. L’abandon des “Jardins musicaux” s’explique selon Ludovic Fagaut par une disparition des fonds Interreg. Accusée de n’avoir pas diligenté de réunion sur l’état de nos rivières, Christine Bouquin rappelle que ce dossier est géré avec la préfecture. Le rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion du Département sous l’ère Jeannerot sera quant à lui communiqué en février. Après cette date, l’ancien président démissionnera de son poste de conseiller. Surpris par cette sortie, l’exécutif se sait attendu au tournant en 2016. Aux nouveaux élus d’associer la parole aux E.Ch. actes. La compétence “économie” est retirée aux Départements. Soutenu à 90 % par le Doubs, l’avenir de Développement 25 est scellé. Il disparaîtra en 2017 ou s’orientera vers de nouvelles missions. D ÉCONOMIE PROJET La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 31 Travaux possibles en 2017 La S.M.C.I. rénovera l’ancien conservatoire C’est donc la S.M.C.I., société de promotion immobilière bisontine, qui aura le soin de rénover l’ancien conservatoire pour lui donner une seconde vie. Avec une offre d’achat du bâtiment à 1,8 million d’euros, elle était la mieux-disante. itué place de la Révolution, l’ancien conservatoire de musique de Besançon est vendu. Avec une offre à 1,8 million d’euros pour cet ensemble immobilier du XVIIIème siècle, la société de promotion immobilière S.M.C.I. devient propriétaire de ce bien qui appartient à la Ville. C’est donc elle qui rénovera ce bâtiment culturel qui changera de destination. Malgré son expérience et son savoir-faire dans la rénovation de bâtiments anciens au centre-ville depuis 25 ans, l’opération qui s’annonce n’est pas une mince une affaire. “Sur un projet comme celuilà, il faut être humble. C’est un immeuble emblématique. Nous ferons de notre mieux pour respecter les lieux et lui donner une seconde vie” remarque Fabrice Jeannot, président de la S.M.C.I., fier que la municipalité ait retenu sa proposition. Il ajoute : “Nous serons très encadrés par la direction régionale des affaires S culturelles. Nous ne toucherons pas à l’extérieur par exemple. Il n’y a pas de parking, pas de balcon, pas de terrasse.” La S.M.C.I. devra répondre au cahier des charges précis qui accompagne la vente. Il prévoit au rez-de-chaussée de l’ancien conservatoire une brasserie ou un restaurant. Le document est moins restrictif en ce qui concerne les étages. “Au premier, il y aura peut-être une mixité entre bureaux et habitat. Tout le reste est réservé à du Une logement. Je penbrasserie se qu’on peut en ou un réaliser une vingrestaurant taine” explique encore Fabrice au rez-de- Jeannot. Le chanLa vente du conservatoire à la S.M.C.I. devait être validée au Conseil municipal le 14 janvier. pourrait chaussée. tier démarrer début La S.M.C.I. a décroché ce mar- tine est aussi connue pour son rebondissement en 2013 suite de le transformer en hôtel de 2017, une fois les ché parce qu’elle était la mieux- sérieux. C’est avec elle que se à la proposition d’achat du site luxe. Finalement, le Lazard études terminées disante des cinq candidats en referme le feuilleton de l’avenir par Lazard Group. L’entreprise Group renoncera face à l’ampleur et les procédures lice. Indépendamment de l’aspect du conservatoire qui dure depuis alsacienne était prête à enga- de l’investissement (8 millions ger 2,3 millions d’euros dans d’euros) pour mener ce projet à administratives financier du dossier, la société 2012. bouclées. de promotion immobilière bison- On se souvient d’un premier l’acquisition de ce bâtiment afin la rentabilité aléatoire. I « Bonne année et merci à tous nos clients de nous avoir élu Meilleure Chaine de Magasins de Literie ! » Meilleure Chaîne d e FranMcagasins e 201 5-2 Salon *Sur produits signalés en magasin. du 6 janvier au 16 février 2016 016 s et Lit erie * SOLDES 2 ADRESSES À BESANÇON — CHATEAUFARINE & VALENTIN Ouvert le lundi de 14h à 19H - Du mardi au samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 19h 32 ÉCONOMIE La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 EN BREF BESANÇON De l’automobile à la restauration Commune nouvelle Les conseils municipaux des communes d’Osselle et de Routelle ont souhaité, par délibérations concordantes des 4 décembre et 27 novembre, fusionner afin de créer, en lieu et place de leurs communes, une commune nouvelle dénommée “OsselleRoutelle”. Bruno Bazart, l’homme de “La Rôtisserie Vauban” Il a abandonné le secteur automobile pour devenir restaurateur. Bruno Bazart a créé “La Rôtisserie Vauban” à Besançon, un établissement dont la cuisine traditionnelle tourne autour de la rôtissoire. orsqu’il a quitté le secteur rateurs à Belfort. J’ai été élevé de l’automobile après 27 dans ce milieu-là qui m’a touans de carrière durant les- jours attiré” raconte Bruno quelles il a exercé des res- Bazart qui avoue son appétenponsabilités pour les trois ce pour la “bonne cuisine.” marques premiums de Besan- L’épicurien a appelé son établisçon, Bruno Bazart a changé radi- sement “La Rôtisserie Vauban”. calement d’orientation profes- Avec un nom pareil, il n’y a rien sionnelle. Le 20 septembre 2014, d’étonnant à ce il a ouvert un restaurant au qu’une des spécentre-ville près de la porte Rivot- “Cette idée cialités de la maite, à l’abri des remparts de la vient de ma son soit la volaille. Citadelle. “Le commerce autoLes poulets se jeunesse.” dorent lentement mobile ne me convenait plus. J’avais besoin d’autre chose. Mes avant l’heure du grands-parents et mes arrières repas et l’arrivée grands-parents étaient restaudes premiers L CONSOMMATION Eau Bruno Bazart a créé “La Rôtisserie Vauban”soutenu par son épouse Katia. Le maître de la rôtissoire est Yoann Ranvier. Chloé Boivin officie en salle. clients sur la rôtissoire qui est l’attraction du restaurant. “Cette idée vient de ma jeunesse. Lorsque j’étais gamin, je faisais les marchés avec mon grand-père. On vendait les poulets fermiers avec des frites… maison !” La précision a son importance pour Bruno Bazart qui a volontairement restreint sa carte pour ne proposer que du fait maison. Les produits sont frais, la cuisine est traditionnelle, et les recettes sont originales comme les lentilles au savagnin ou la souris d’agneau. Les plats sont servis à table sur assiette ou alors dans de petits chaudrons pour ce qui est du bœuf bourguignon. Le dimanche à midi, c’est poulet rôti pour tout le monde, un plat unique et familial. S’il apprécie la cuisine, Bruno Bazart ne touche pas aux fourneaux. Il assure le service en salle avec Chloé Boivin. Le restaurateur de 48 ans a laissé le “piano” à son associé. Ici, le maître de la rôtissoire est Yoann Ranvier, un chef cuisinier qui s’est formé aux côtés de Fabrice Courbet. Un peu plus d’un an après son ouverture, “La Rôtisserie Vauban” a déjà une clientèle d’habitués du quartier, de Besan- çon et d’au-delà. Le concept auquel Bruno Bazart a longtemps réfléchi avant de le mettre en place ne laisse pas insensible les papilles des consommateurs. L’adresse circule par le bouche à oreille. Pour l’instant, le bilan est positif pour Bruno Bazart qui envisage d’ouvrir un second restaurant, en dehors de Besançon, qui portera le même nom de “La Rôtisserie Vauban.” I T.C. “La Rôtisserie Vauban” 30, bis rue Rivotte Tél. : 03 81 50 88 88 La Ville de Besançon met en garde ses habitants contre une pratique commerciale trompeuse : l’assurance fuites d’eau. “Chaque année, les Bisontins reçoivent des courriers les incitant à souscrire une assurance contre les fuites d’eau. Ces courriers au ton alarmiste ont une utilité toute relative et sont plutôt destinés à soutirer de l’argent. Dernièrement, l’un de ces courriers précisait “recommandé par votre fournisseur d’eau.” La Ville condamne cette façon de faire qui s’apparente à une pratique commerciale trompeuse” relate Christophe Lime, adjoint à l’eau et l’assainissement. L’association de consommateurs C.L.C.V. rejoint l’élu. Pas besoin donc de souscrire à ce genre d’assurance. Dépenses de chauffage Un ménage sur trois exposé à la vulnérabilité énergétique Dans notre région Bourgogne-Franche-Comté, 34 % des ménages sont confrontés à ce problème. Un climat plus froid, un parc de logements plus ancien et une plus faible urbanisation expliquent ce taux largement supérieur à la moyenne nationale. 19 000 ménages, soit plus du tiers de l’ensemble des ménages de la nouvelle grande région, seraient confrontés à ce que l’I.N.S.E.E. appelle la “vulnérabilité énergétique”. Cette notion signifie que ces ménages consacrent plus de 8 % de leur revenu disponible à des dépenses de chauffage pour leur logement ou plus de 4,5 % à des dépenses de carburant pour se déplacer en voiture pour aller au travail ou accéder aux principaux services de la vie quotidienne. Sur le plan national, cette “vulnérabilité” ne concerne que 22 % des ménages. Cette particularité burgo-franccomtoise est due à plusieurs facteurs selon l’institut de la statistique, et en premier lieu le climat. Pour preuve, le taux de vulnérabilité n’est que de 5,5 % en région P.A.C.A., et 4,7 % en Corse. Au sein même de notre région, les disparités sont grandes : “Les dépenses de chauffage en zone de montagne sont 50 % plus élevées qu’en zone de plaine. Pour 1 000 euros de dépenses de chauffage en plaine, il en faut 1 500 dans une commune de montagne. Et ce taux 4 Dans le périmètre de la Franche-Comté, les zones rurales sont les plus concernées. Les experts de l’I.N.S.E.E. et de la D.R.E.A.L. Bourgogne-Franche-Comté ont analysé cette question de près. est de X 6 par rapport aux dépenses de chauffage d’un habitant du delta du Rhône ou de la Côte-d’Azur” note Patrice Perron de la D.R.E.A.L., étroitement associée à cette étude I.N.S.E.E. Les autres facteurs sont les modes de chauffage utilisés et le comportement des ménages, sachant que “1 °C supplémentaire sur un chauffage, c’est 7,5 % de consommation d’énergie en plus” complète le statisticien. Cette vulnérabilité concerne aussi les ménages qui consacrent plus de 4,5 % de leur revenu dans les dépenses de carburant. À l’échelle de la nouvelle région, ils sont 181 800 ménages, soit 15 % à être concernés. “Il y a moins de vulnérabilité en milieu urbain et c’est logique, à cause des transports en commun. C’est aussi le cas en zone frontalière parce que les revenus sont plus élevés, donc le poste dépenses de carburant pèse moins.” Sur ce poste de dépenses, les coûts varient du simple au triple selon qu’on habite en ville ou en zone rurale. Il arrive enfin que des ménages soient confrontés aux deux causes de vulnérabilité énergétique : celle liée aux frais de chauffage et celle liée au coût du carburant. Ils sont 58 200 ménages, c’est-à1 400 dire 4,7 %, à être logements concernés par les deux facteurs à ont été échelle de la granrénovés. de région. Pour tenter de pallier un tant soit peu ce phénomène, les aides existent, notamment sur l’amélioration des logements. 1 400 logements ont été rénovés cette année à l’échelle franc-comtoise grâce aux aides de l’A.N.A.H. (Agence nationale d’amélioration de l’habitat) auxquelles peuvent prétendre une bonne partie des ménages en fonction de leurs revenus, “la moitié des ménages francs-comtois” selon la D.R.E.A.L. Par ailleurs, plus de 13 000 logements ont bénéficié d’une rénovation soutenue par le crédit d’impôt transition énergétique. Sur le territoire régional, il existe plusieurs points rénovation info service (P.R.I.S.) auprès desquels les particuliers peuvent se renseigner pour trouver la meilleure solution de faire des économies d’énergie et par conséquent, éviter tout risque de tomber dans la vulnérabilité énergétique (renseignements sur http://renovation-info-service.gouv.fr). I J.-F.H. 01/2016– D19524 Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Franche-Comté - Siège social : 11, avenue Elisée Cusenier 25084 Besançon Cedex 9 -Tél. 03 81 84 81 84 - Fax 03 81 84 82 82 - www.ca-franchecomte.fr - Société coopérative à capital et personnel variables agréée en tant qu’établissement de crédit - 384 899 399 RCS Besançon - Société de courtage d’assurances immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurances sous le n° ORIAS 07 024 000. 34 ÉCONOMIE BÂTIMENT La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 Une nouvelle usine Vieille Matériaux mise gros sur le chanvre Une unité de production de blocs de chanvre destinés aux marchés de la construction sera mise en service sur le site que possède l’entreprise Vieille à Mérey-sous-Montrond. Un procédé révolutionnaire promet le dirigeant. n ce moment, c’est l’effervescence dans les bureaux de l’entreprise Vieille Matériaux à Étalans. En même temps que le suivi du gigantesque chantier de construction du nouveau site de stockage et de vente sur la zone de la Croixde-Pierre (voir plus bas), les dirigeants de l’entreprise de matériaux mettent les dernières touches à la création sur leur autre site à Mérey-sousMontrond d’une usine de fabrication de blocs de chanvre. C’est dans cette unité de production, située à proximité de la carrière Bonnefoy, que sont actuellement produits les parpaings en béton et les “N.R.J. Blocs”, un produit à base de pierre volcanique créé E par Vieille, ainsi que les bordures routières. Mais c’est dans un autre matériau, le chanvre, que les dirigeants de cette P.M.E. fondent les plus grands espoirs de développement. En partenariat avec un grand distributeur français de ciment qui a récemment racheté le brevet à Damien Baumer, un maçon de la région qui a “inventé” ce nouveau système de bloc de chanvre, Vieille Matériaux est en train de mettre la touche finale à l’aménagement d’une usine de production. “Nous avons l’outil de travail. Après une première phase d’expérimentation, nous serons la première usine en France, à industrialiser la fabrication de blocs de chanvre. Le chanvre La production des blocs de chanvre doit démarrer en mars. CHÂTEAUFARINE Zoom Un nouveau site de 3,8 hectares à Étalans es automobilistes qui roulent sur la R.N. 57 et arrivent à hauteur du rond-point de l’Alliance à Étalans ne manqueront pas de remarquer l’ampleur du chantier. Sur un terrain plateformé de près de 4 hectares, l’entreprise Vieille Matériaux est en train de construire ses nouveaux entrepôts. “L’idée, c’est de mettre à la disposition de nos clients, professionnels ou particuliers, un site de négoce complet de matériaux, y compris le bois. Ce nouveau site permettra d’optimiser notre fonctionnement et de mettre un maximum de marchandises à l’abri” résume Sébastien Vieille. Un immense show-room, une salle de restauration et même une salle de sport pour les 45 salariés de l’entreprise viendront agrémenter ce nouveau site qui mobilise plusieurs millions d’euros d’investissement. Le déménagement est prévu en toute fin d’année pour une ouverture au public dans tout juste un an, début janvier 2017. Vieille Matériaux distribue ses matériaux de construction sur toute la Franche-Comté. I L Sébastien Vieille est à la tête de l’entreprise familiale depuis cinq ans. arrive en balles rondes dans la région de Gray, puis transformé en chènevotte bâtiment. Mélangé avec un liant et de l’eau, le béton de chanvre donne un matériau qui a des qualités phoniques et thermiques formidables. La production doit démarrer en mars” annonce Sébastien Vieille, le P.D.G. de l’entreprise familiale. Les perspectives de développement sont multiples à en croire le patron de Vieille Matériaux. Ces blocs de chanvre remplacent les traditionnels agglos en béton, avec un concept de montage à sec, chose inédite, et permettent de réaliser des murs extérieurs (principe de monomur). D’autres applications sont actuellement à l’étude (hourdis, cloisons). “Ce matériau est novateur, il a un très haut niveau de performance, estime M. Vieille. Il a même été présenté en décembre lors de la Cop21 à Paris.” Complètement en phase avec les actuelles et futures normes de construction (maison passive…), le bloc de chanvre ouvre de nouvelles perspectives de croissance pour l’entreprise d’Étalans. Pour soutenir l’adaptation et les investissements dans son usine de Mérey-sous-Montrond, Vieille Matériaux a obtenu une aide du Département du Doubs séduit par le projet. BpiFrance participe également au financement. “Avec le chanvre, on a un très beau projet. Et si les choses se passent comme on le prévoit, on va créer de l’emploi grâce à ce nouveau produit” se réjouit Sébastien Vieille. Début janvier, le bâtiment de la nouvelle usine sera couvert, les machines arrivent en février et les premiers essais seront lancés en mars. Le compte-à-rebours a démarré. I J.-F.H. Loisir créatif Le magasin “Artéis” ferme ses portes À la fin du mois de janvier, le magasin Artéis spécialisé dans le loisir créatif fermera définitivement ses portes, conséquence d’habitudes d’achat qui ont profondément changé avec Internet. epuis qu’Odile Robert a annoncé qu’elle allait cesser l’activité de son magasin Artéis à Châteaufarine, la commerçante croule sous les témoignages de clients incrédules. “Comment va-t-on faire sans vous ?” lui disent-ils. Malgré les sentiments bienveillants, l’entrepreneuse a pris sa décision. Fin janvier au plus tard, elle tirera définitivement le rideau de son établissement pris entre Quick et Décathlon. L’aventure s’achève par un dernier baroud d’honneur voulu par cette femme de tempérament qui propose un “coup de folie sur les prix” pour quelques jours encore. Une ultime opération commerciale qui ne sauvera pas l’affaire en redressement judiciaire depuis deux ans, mais qui fait mouche auprès de la clientèle. “Depuis un mois et demi, il y a foule. On est en train de travailler comme à la grande époque ! Les gens font des kilomètres pour le patchwork qui est notre spécialité” remarque D Odile Robert. Artéis est une adresse connue de tous les amateurs de loisir créatif. Ils trouvent ici, sur 500 mètres carrés, le nécessaire (plus de 40 000 références) pour donner corps à leurs idées par le travail manuel. En plus du matériel, ils bénéficient d’un conseil sur mesure de la part d’Odile Robert et de ses cinq collaborateurs. C’est autant par la diversité des produits que par le sens du commerce qu’Artéis a gagné sa noto“Travailler riété. Mais malcomme à la gré les efforts déployés pour grande maintenir la quaépoque !” lité de service, ils ne suffisent plus à lutter contre Internet qui a entraîné une mutation profonde dans les habitudes d’achat des consommateurs qui chaque jour sont plus nombreux à faire leurs emplettes sur le web. Cette évolution qui concerne aussi le loisir créatif affaiblit le commerce traditionnel. La mutation est trop importante pour Odile Robert qui doit en plus composer avec la concurrence redoutable des enseignes de la grande distribution, spécialisées dans les produits culturels, qui de sont mise au loisir créatif. Dans ce contexte difficile, elle préfère jeter l’éponge (Artéis a perdu entre 30 et 40 % de son chiffre d’affaires ces cinq dernières années). Pourtant, Odile Robert a été précurseur dans ce métier. Elle a démarré il y a 16 ans en ouvrant, rue de la République à Besançon, “La main créative”,“le magasin de mes rêves.” Le concept porté par cette passionnée de bricolage était très innovant à l’époque : “Proposer des produits, des démonstrations, des ateliers, des cours et des conseils à volonté pour tous les clients débutants et confirmés et ainsi démocratiser toutes les techniques pour les mettre à la portée de tous.” Le magasin Artéis emploie encore cinq personnes. En 2007, elle a quitté le centre- implanté ailleurs en France. que l’enseigne Artéis rouvrira ville pour s’installer à Châ- L’entrepreneuse a construit son un jour à Besançon, mais ce sera teaufarine, prenant dans le projet autour de sa passion. Elle sans elle. I même temps l’enseigne Artéis a relevé le pari pendant de T.C. qu’elle a contribué à créer avec longues années. Mais cette foisd’autres commerçants qui l’ont ci, elle passe la main. Peut-être GRâCE à VOS DONS, NOTRE ASSOCIATION A PU FINANCER INTéGRALEMENT EN 2015 : CRÉER UN SUP P ORT PÉDAGOGIQUE P OUR L ’AP P REN T IS SAGE DE L A L ECTURE. Ces lettres sont destinées à l’apprentissage de l’alphabet et de la lecture pour enfants autistes mais également pour tout type d’enfants ayant des difficultés d’apprentissage de l’alphabet et de la lecture. Ce prototype est composé de deux parties, une plaque avec une découpe d’une lettre et une lettre de la taille de la lettre découpée. - permettre un apprentissage sensoriel à l’enfant en passant deux doigts (l’index et le majeur) dans la lettre découpée - acquérir progressivement le geste pour écrire plus tard la lettre - une formation à l’approche ABA pour 17 familles - des centaines d’heures d’intervention à domicile de professionnels certifiés en ABA. A ce jour, 7 enfants bénéficient d’un accompagnement hebdomadaire. Lors des phases d’apprentissage, les enfants autistes peuvent mordre un objet, le jeter ou le casser. Le support de la plaque en plastique a donc été conçu afin de répondre aux problématiques posées par ce public. Il est résistant, souple et léger. La dimension de la plaque a été étudiée pour permettre à l’enfant de pouvoir poser son avant-bras, pour le préparer ultérieurement à la phase d’écriture. Parrainée par Guillaume Aldebert La plaque a une double fonctionnalités : La lettre découpée permet : - d’intégrer la lettre sur la forme de la découpe - la visualisation en 2D qui ouvre sur un apprentissage du développement des abstractions. La couleur utilisée (rouge et bleu) reprend les bases de la méthode Montessori. 10 kits complets ont été fabriqués. Ils seront testés par des professionnels durant quelques mois. CE P ROJ E T A ÉTÉ P R I MÉ PAR L E CRÉDI T AGR ICO L E DE F R ANCH E- CO MTÉ AU T I TRE DE " TRO P H ÉE DES I N I T I AT I V ES LO CAL ES " Témoignage de parents sur l’accompagnement à domicile «Rayan est un petit garçon de 4 ans Il ne parlait pas, il était complétement dans sa bulle avec de gros troubles du comportement. Nous avons mis en place de l’orthophoniste et des séances de psychologue mais sans grands succès. Nous avons appris l’existence de l’approche ABA. Nous avons de suite compris que ce serait la meilleure solution pour notre fils pour augmenter ses chances dans l’apprentissage de la vie et ce ne serait que bénéfique pour son autonomie. Quelques mois ont passé, Rayan a bien changé. Actuellement, nous sommes suivis par Claire Mallet pour un accompagnement éducatif basé sur l’analyse appliquée du comportement ABA. Personne très dynamique et très investie, elle accompagne Rayan dans ses progrès. Aujourd’hui, Rayan commence à parler surtout en écholalie mais quel bonheur d’entendre enfin (MAMAN PAPA) et comment fondre en larme avec un (je t’aime maman) si longtemps attendu. Il commence aussi à jouer avec ses frères et sœurs (cache-cache et accepte d’attendre les règles). Maintenant, il sait répondre a des consignes simples et je le vois s’intéresser et s’ouvrir au monde qui l’entoure. Rayan va à l’école maternelle, nous avions commencé par 2 fois 1h 30 par semaine. Aujourd’hui, il est capable d’aller 2h par jour sur 5 jours de 8h30 à 10h30 avec son AVS. Il y a beaucoup moins de crise et de cris il participe de plus en plus aux comptines qu’il apprécie, fait des ateliers autonomes. Il accepte la recréation et les jeux en salle de motricité, chose impensable il y a quelque mois en arrière. ça nous a changé la vie, le cocon familiale est plus calme, moins stressé et quel plaisir de voir notre petit garçon s’ouvrir, s’épanouir, avoir le sourire et être heureux. De tout cœur MERCI » Maman de Rayan Témoignage de parents suite à la formation « La formation ABA conduite par Madame Barghouthy a été comme une REVELATION pour moi qui, par exemple, habillais mon fils de 9 ans alors que je sais qu’il peut le faire seul ! Pour Tony, j’ai déjà mis en place des actions ( brossage des dents , remplacer la musique de bébé pour s’endormir par une playlist moderne, ne plus taper pour communiquer mais faire telle autre chose à la place) : En quelque jours Tony a tout compris !!!! C’est pourquoi Je suis absolument convaincue que cette approche est LA solution thérapeutique pour mon fils. J’apprécie cette approche de la personne soignée qui est, PAR NATURE , parfaitement INDIVIDUALISEE ,en fonction de ses gouts, ses réactions, son environnement humain et logistique. Ceci étant appliqué à une multitude d’actes de la vie quotidienne !!! Aux clubs services : Rotary Club Castan (partenaire du Gala annuel), Le cercle féminin Denise Lorach, Lions Club Besançon Lumières, Le Lions Clubs Granvelle et les restaurateurs partenaires de la Soupe des Chefs : La Charette, La Cheminée, La villa Blanche, Les 4 Saisons, La Dame Blanche, Barthod, Thierry Garny, L’Avant Goût, Bistrot Paul, de l’Etal à la Table, Le Valentin, La Salon d’Hugo et Le Vézois, La Cuisine des Beaux Arts. Aux artistes qui nous ont accompagné lors des différents galas : Guillaume Aldebert, Jérôme Daran, Archael, Interpole, Art K Danse, Day Off, Holy Two, My Lady’s house, DJ Djé, MDN, Yules,Oli & Sam. Aux entreprises partenaires du premier Panora’Trail de Montfaucon : Société Jean-Louis Amiotte, Publipresse, Institution Notre Dame Saint Jean, Super U du Grand Besançon, Square Habitat, Biocoop, Commune de Montfaucon, Les Glaces à la ferme d’Aissey, Rondo Running. Aux organisations et entreprises partenaires du Gala : Super U Le Russey, ADAPEI du Doubs, UNAP, Jean-François Maire, Coccinelle Gilley, Michel Cupillard, Mélanie Bachmann. Aux associations qui ont organisé des événements pour le compte de notre association : la troupe les Gars d’ailleurs, la troupe United Gospel, Grange Culture. Au Crédit Agricole de Franche-Comté pour le trophée 2015 «Initiatives locales». Aux mairies qui ont mis gracieusement les salles à disposition : Gilley, Montlebon, Vernierfontaine. Cette formation m’a permis de CORRIGER la MULTITUDE d’ ERREURS petites ou grosses que je faisais avec mon petit, les plus énormes étant de le couver, de m’occuper de lui comme s’il avait 4 ans. Ainsi, je souhaite ardemment que mon fils puisse bénéficier de cette approche, j’en ai parlé au papa et à la mamie de mon fils, nous sommes tous unis pour demander à votre association d’accompagner Anthony. Je suis sûre que beaucoup d’autres suivrons, vu l’impact sur mon fils, vous ne pouvez que grandir encore. Bien à vous les enfants d’ailleurs, merci pour ce que vous avez fait pour mon fils. » Florence , maman d’Anthony ASSOCIATION NOS ENFANTS D’AILLEURS Seconde édition Panora’Trail de Montfaucon 1 mai 2016 er 43 avenue Georges Clémenceau 25 000 BESANCON à partir du 8 février dans les grandes surfaces de la région www.nosenfantsdailleurs.fr soutient le combat contre Hélène AMIOTTE SUCHET : 06.86.62.36.12 www.nosenfantsdailleurs.fr reversés à l’association bisontine « nos enfants d’ailleurs » pour l’achat d’une Morteau Clavière porteuse de l’offre. ÉCONOMIE 36 La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 BESANÇON Enseigne Best Western Un hôtel très déco Hervé et Séverine rue Lecourbe Descourvières font partie des entrepreneurs indépendants qui continuent de valoriser l’offre hôtelière à Besançon. Après l’hôtel de Paris, ils ont rénové l’hôtel de Granvelle qui porte désormais l’enseigne Best Western. Sa décoration originale en fait un établissement singulier au centre-ville. La salle de petit-déjeuner de l’hôtel Best Western a été aménagée dans les anciennes caves voûtées qui étaient encore inaccessibles en 2013. orsqu’il a repris l’hôtel Granvelle à Besançon en juillet 2013, Hervé Descourvières, le nouveau propriétaire a lancé des travaux importants dans la foulée pour transformer l’établissement de 26 chambres en un hôtel de charme 3 étoiles de 41 chambres qui porte désormais l’enseigne Best Western Citadelle. La découverte du lieu est une surprise, tant la décoration a été soignée pour lui donner un caractère unique. La bibliothèque qui trône dans le hall de la réception assoit la singularité de l’hôtel, comme la salle du petit-déjeuner qui a été aménagée dans les anciennes caves voûtées encore inaccessibles en 2013, et les chambres qui ont chacune leur personnalité. “On travaille principalement avec une clientèle d’affaire. En prenant l’enseigne Best Western qui n’était pas présente sur Besançon, on parvient à toucher une clientèle qui n’est pas bisontine” observe l’entrepreneur qui préside le groupe hôtelier de Besançon (35 établissements) et l’U.M.I.H. 25 (union des métiers et des industries de l’hôtellerie). Cet hôtel est le deuxième qu’il rénove avec Séverine son épouse. En effet, le couple gère également l’hôtel de Paris rue des Granges, un établissement de 50 chambres très classe. Alors que le contexte économique est difficile pour l’hôtellerie dans l’ancienne capitale régionale qui peine à trouver la recette pour faire décoller le tourisme, ces hôteliers indépendants font partie de ceux qui continuent à valoriser l’offre hôtelière à Besançon. En six ans, les Descourvières ont mené à bien ces deux projets en s’entourant d’entreprises qui ont donné corps à leurs idées. Parmi les prestataires, il y a la société Souvet Agencement de Septfon- L taine dans le Haut-Doubs. “Elle a bien su traduire ce que l’on souhaitait. Tout le long du projet, nous avons travaillé en collaboration. Comme nous avions eu une bonne expérience avec elle lors de la rénovation de l’hôtel de Paris, nous l’avons sollicité à nouveau pour le Best Western” remarque Hervé Descourvières. L’isolement géographique de la P.M.E. du Haut-Doubs n’est visiblement par un frein à son développement puisqu’elle est sollicitée pour son savoir-faire bien audelà des limites de la bande frontalière pour des opérations d’aménagement d’hôtels en particulier. “Nous avons fabriqué le mobilier intérieur de la salle de restaurant, le mobilier de la banque d’accueil dans un style vintage, ainsi que les bureaux pour les quarante chambres. Ce chantier a duré trois mois. Les propriétaires de l’établissement avaient beaucoup d’idées en décoration. Nous y avons donné corps en apportant notre savoirfaire technique” remarque Gérald Vuittenez qui co-gère depuis six mois l’entreprise Souvet Agencement avec Vincent Magnenet. Cette société se déplace sur des chantiers un peu partout en France pour une clientèle composée essentiellement de professionnels. Celle-ci représente aujourd’hui 70 % de son chiffre d’affaires. “Comme nous travaillons souvent avec des architectes, nous sommes amenés à nous déplacer là où ils ont des projets. Ce ne sont pas que des hôtels et de restaurants. Il y a également des magasins et des bureaux d’entreprises” ajoute encore le responsable. La société Souvet Agencement laisse sa griffe là où elle est passe comme dans ces deux hôtels bisontins. I INDUSTRIE Naissance d’un cluster Une grappe aéronautique dans le Grand Besançon Autour de la société Zodiac Aérospace, une “grappe” aéronautique s’est formée. Objectif : fédérer les fournisseurs locaux autour des groupes industriels de l’aéronautique. ans le jargon, on appelle cela une “grappe industrielle”. C’est en fait la traduction française du concept anglo-saxon de “cluster”. Il s’agit ni plus ni moins que d’une concentration d’entreprises et d’institutions inter-reliées dans un domaine particulier sur un territoire géographique. Le Grand Besançon a désormais sa “grappe” autour des industries de l’aéronautique, avec comme tête de pont la société bisontine Zodiac Aérospace. “Cette grappe industrielle est née au sein de la commission aéronautique créée au sein du Pôle des microtechniques. Elle vise à engager des P.M.E. de la filière aéronautique dans une démarche d’amélioration de l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement aéronautique” résume le Pôle des microtechniques. Six entreprises locales composent La filière aéronautique fait désormais vivre plusieurs centaines de salariés dans le Grand Besançon. D cette grappe aéronautique, la pre- Legéni à Mercey-le-Grand, spéciamière du genre en Franche-Comté. lisé dans le traitement de surfaces F.P.I. peinture à Serre-les-Sapins, de petites et micro-pièces. Et enfin, prestataire de traitement et finition un peu plus loin, I.D.M.M. à Dole, de surfaces métalliques. Cryla à une entreprise qui dispose d’une Besançon, qui conçoit et réalise des expertise dans l’usinage de pièces pour composants et sous-ensembles micro- micromécaniques techniques. U.N.D. à Franois, spé- l’aéronautique. cialisé dans le domaine de la recti- “La prochaine phase du programme fication, de l’usinage, du fraisage et comprend des actions concrètes sur du décolletage de précision. World- les problématiques qui impactent la plas à Besançon, fabricant de sous- performance industrielle, sous forensembles industriels complexes de me d’ateliers collaboratifs et de sespièces thermoplastiques en injec- sions de formation collectives” indique tion, surmoulage et bi-injection. le Pôle. I Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins U, Digitick, Tickenet, … LE CIRQUE DE PÉKIN LE CIRQUE DE PÉKIN MADELEINE PROUST MA BELLE MÈRE, MON EX ET MOI POINTS DE VENTE INFORMATIONS & RENSEIGNEMENTS www.ngproductions.fr SAM 19 MARS - 20H30 KURSAAL - Besançon SAM 5 MARS - 20H00 MICROPOLIS - Besançon LE PÈRE NOEL EST UNE ORDURE ISSA DOUMBIA JEU 17 MARS - 20H30 KURSAAL - Besançon SAM 5 MARS - 20H30 MOULIN DE BRAINANS - Brainans JÉRÉMY FERRARI SAM 5 MARS - 16H & 20H THÉÂTRE LEDOUX - Besançon HUGUES AUFRAY MER 24 FÉVRIER - 20H30 KURSAAL - Besançon MER 23 MARS - 20H30 KURSAAL - Besançon JEU 24 MARS - 20H30 KURSAAL - Besançon NG Productions 1 bis rue de la Madeleine 25000 Besançon 03 81 54 20 47 Agenda La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 MUSIQUE - AU THÉÂTRE LEDOUX 37 LIVRE - DÈS 9 ANS Un jardin à l’italienne Le garçon qui parlait avec les mains La musique baroque des XVIIème et XVIIIème siècles est mise à l’honneur dans ce concert qui fait la part belle aux plus célèbres compositeurs de l’époque tout en faisant découvrir des pièces moins connues. a 7ème édition de l’Académie du Jardin des Voix est placée sous le signe de l’Italie. Bien souvent, ce sont les interprètes qui s’adaptent à un programme prédéfini, mais avec l’Académie pour jeunes chanteurs des Arts Florissants, c’est tout l’inverse qui se produit. Ici, c’est le programme qui s’adapte aux voix et chaque air est soigneusement choisi pour les mettre en valeur. Et c’est sans compter l’ingéniosité et l’imagination de L Un jardin à l’italienne Jeudi 21 janvier à 20 heures au Théâtre Ledoux Réservations au 03 81 87 85 85 Sophie Daneman et de Paul Agnew pour imaginer une histoire souvent drôle et entraînante qui font de ce concert un véritable spectacle mis en espace. En fondant, dès 1979, Les Arts florissants - une des formations de musique baroque les plus réputées au monde -, William Christie a joué un rôle pionnier dans l’émergence d’un répertoire jusqu’alors méconnu en France. Cette vocation de défricheur a aussi poussé le chef d’orchestre franco-américain à faire la part belle à des interprètes lyriques en devenir. Figure de proue de la musique baroque, William Christie place la pédagogie au cœur de son travail. Il a ainsi créé l’Académie du Jardin des Voix, qui tous les deux ans, accueille six chanteurs auditionnés à travers le monde. Accompagnées par Les Arts florissants, dirigés par Paul Agnew, ces futures grandes figures de la scène lyrique proposent une promenade dans “Un jardin à?l’italienne” qui met l’accent sur le répertoire baroque des XVIIème et XVIIIème siècles. Une belle invitation à (ré)entendre des œuvres de Vivaldi, Mozart ou Haydn, mais aussi à découvrir des airs plus méconnus de Stradella, Porpora ou Cimarosa, entre autres. I Ce spectacle met en scène les futures grandes figures de la scène lyrique (photo P. Delval). MAMIROLLE - CONCERT EXCEPTIONNEL Les Marchands de Bonheur pour les amoureux de chanson française Les associations La Mancine et Prader-Willi vous invitent à assister au concert exceptionnel des Marchands de Bonheur qu’elles organisent le 29 janvier à Mamirolle. endredi 29 janvier à 20 h 30, les Marchands de Bonheur se produiront à la salle des fêtes de Mamirolle. Le groupe vocal de la vallée de la Loue, composé d’une dizaine de joyeux chanteurs et musiciens, interprétera quelques-unes des plus belles chansons françaises de Mouloudji, Jean Ferrat,Bourvil,Yves Montand, Daniel Guichard, ainsi que d’autres titres tirés d’un répertoire plus récent. Les Marchands de Bonheur,c’est un voyage de deux heures plein d’humour, de tendresse et de romantisme. Ce concert exceptionnel est organisé par l’association de gymnastique La Mancine de Mamirolle en partenariat avec l’association Prader-Willi. Cette dernière est soutenue par Lilian Renaud qui a également fait par- Un nouveau livre pour enfants signé de la Bisontine Sandrine Beau, en collaboration avec l’illustratrice Gwenaëlle Doumont. n nouvel élève est arrivé dans la classe de Victoria ce matin. Surprise : il est Espagnol ! Autre surprise : il ne parle pas car il est sourd. Enfin si, il parle, mais la langue des signes. Il s’appelle Manolo et a de très beaux yeux. Victoria n’a qu’une envie : faire sa connaissance. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde. La Grande Zaza et sa Sandrine Beau, auteur installée à bande de chipies ont fait de Manolo la nouvelle Nancray, poursuit sa carrière d’écrivain cible de leurs moqueries. Et il n’y a pas que dans la cour de récré qu’on a du mal à accep- pour enfants (photo archive L.P.B.). ter cet enfant pas tout à fait comme les autres… La suite se déroule en une centaine de pages ou avec d’autres auteurs, parce que, “travailler de ce récit destiné aux jeunes enfants à partir à plusieurs, c’est rigolo” dit-elle. C’est avec de 9 ans. C’est pour ce public que Sandrine l’illustratrice belge Gwenaëlle Doumont qu’elle Beau écrit principalement. “J’ai l’impression a collaboré pour cet ouvrage plein de poésie, que c’est trop sérieux d’écrire pour les adultes. où les messages de tolérance sont subtilement En revanche j’adore cet âge des 9-12 ans. Les distillés au fil du récit. Depuis 2011, l’année enfants sont nature, ils commencent à réfléchir, où elle a abandonné son métier d’animatrice ils ne sont pas encore blasés. C’est un vrai bon- radio pour se consacrer à l’écriture, elle a déjà heur que d’essayer de captiver ces gamins avec publié une quarantaine de livres dont certains des histoires” disait-elle à l’occasion de la sor- ont été primés. I tie d’un précédent ouvrage. Sandrine Beau a été animatrice radio, réaliLe garçon qui parlait avec les mains satrice de films vidéo, clown ou encore MadaSandrine Beau et Gwenaëlle Doumont me Météo. Maintenant, elle écrit des histoires Éditions Alice Primo pour les enfants et les jeunes lecteurs, seule U FESTIVAL GÉNÉRIQ - DU 24 AU 28 FÉVRIER Abd al Malik au festival Génériq Le Festival des Tumultes Musicaux en Ville se déroule sur plusieurs sites entre Dijon et Mulhouse, et notamment à Besançon. Parmi les guests, le rappeur Abd al Malik qui vient de sortir son nouvel opus. tie de la Mancine. Assister à ce spectacle de qualité, c’est aussi contribuer à soutenir le monde associatif local. Les recettes du concert vont permettre à la Man- cine qui compte 160 licenciés d’acheter du matériel nécessaire aux deux activités du club : la gymnastique masculine et féminine, et le tir à l’arc. I Les Marchands de Bonheur Vendredi 29 janvier à 20 h 30 Salle des fêtes de Mamirolle Réservations : 06 06 88 24 93 ou 06 43 68 55 90 Entrée 10 euros. Gratuit pour les - de 12 ans trop facile pour Malik. Scarifications est le produit d’une rencontre entre deux artistes à la culture musicale dantesque, pétris d’histoires personnelles et d’idées neuves, capables de remise en cause et d’échanges. Il faut les voir discuter ensemble de Big Daddy Kane, de la techno de Detroit ou d’Émile Zola pour comprendre le feu qui a présidé à cette création baroque où ni l’un ni l’autre n’arpente un terrain conquis. I Besançon, le Festival Génériq ne fait rien comme tout le monde. À la fois défricheur de talents, aventureux avec des concerts dans des lieux insolites, ou encore singulier par le fait de se dérouler dans 5 villes simultanément, Génériq veut surprendre, émerveiller et rapprocher les publics. Pour cette édition à Besançon de multiples concerts en quatre jours et dans des lieux extrêmement différents. Rendez-vous du 24 au 28 février pour écouter, danser, échanger des regards complices et surtout vibrer. Notamment sur les sons d’Abd al Malik. Depuis ses débuts dans le rap avec le groupe N.A.P., Abd Al Malik n’a jamais cessé de retourner, contourner et détourner les règles de son rap. Dans ce style très codifié, il a injecté une liberté qui n’existait pas. Tour à tour rappeur, slameur, compositeur, écrivain ou réalisateur, l’ancien dealer du quartier de Neuhof (Strasbourg) est devenu un auteur majeur, à la tête d’une œuvre mutante qui se joue sur disque comme à l’écran, au quartier comme sur la scène des Victoires de la musique. Défoncer les carcans, exploser le dogme, voilà son credo. En 2015, la liberté continue d’irriguer son œuvre. Avec ce cinquième disque solo, intégralement produit par le parrain de la techno mondiale Laurent Garnier, Abd Al Malik surgit une fois Le rappeur originaire de Strasbourg de plus là où on ne l’attendait pas. Le parti pris est radical, le projet dantesque. Mais ce n’est surgit une fois de plus là où on ne pas un rappeur qui convoque un producteur, l’attendait pas (photo F. Coste). À V Abd al Malik Samedi 27 février à 20 h 30 à la Rodia www.larodia.com 38 Agenda La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 SPECTACLE - LA SORTIE DE SON NOUVEAU LIVRE Et r’voilà la Madeleine Proust Actualité chargée pour Lola Sémonin qui jouera son spectacle le 5 mars prochain au Théâtre Le doux de Besançon et qui vient de sortir le tome II de son livre retraçant la vie de son personnage fétiche. est au Théâtre Ledoux que ses trente ans de scène dans ce specles Bisontins auront tacle qui retrace avec émotion ce qu’a l’occasion de retrouver le vécu cette Madeleine, attachante paytruculent personnage incar- sanne du Haut-Doubs pleine de bon né par Lola Sémonin depuis plus de sens, durant ces trois dernières décentrente ans. La Madeleine Proust fête nies. “Dans ce spectacle, nous avons C’ Quand Lola Sémonin ne joue pas ou n’écrit pas, c’est dans la nature de son Haut-Doubs qu’elle trouve la sérénité (photo J. Varlet). recréé la cuisine de la Madeleine et dans cette cuisine il y a tout un bricà-brac constitué de ce qui va marquer les trois décennies écoulées : un Minitel, des postes de radio, etc. L’idée est de faire le grand écart entre cette façon de travailler qu’avaient les paysans et les technologies d’aujourd’hui. Je mets ainsi en prise la Madeleine avec la boîte vocale, l’ordinateur, le portable…” raconte Lola Sémonin qui a déjà joué ce spectacle une soixantaine de fois à travers toute la France. “Nous le rejouerons une trentaine de fois en 2016 et nous devrions également le rejouer à Paris au théâtre Dejazet” confie l’auteur qui ne manque pas une occasion de se ressourcer dans le Haut-Doubs. Parallèlement à la scène, Lola Sémonin poursuit son travail d’écriture. La Madeleine Proust sera sur la scène du Théâtre Musical samedi Après le premier tome de la vie de la 5 mars. Les réservations sont ouvertes. Madeleine, écoulé à près de 15 000 exemplaires, Lola Sémonin vient de l’histoire comme j’aurais voulu gnant, entre en résonance avec les sortir le second volet. “Au bout de 300 l’apprendre, en évoquant la vie de ces événements d’aujourd’hui. pages dans le premier volume, la Made- gens simples” ajoute l’auteur. La Made- Quand la Madeleine Proust laisse à leine n’avait que 8 ans. Il a bien fallu leine a 14 ans quand les Lola Sémonin le soin de raconter sa songer à un second volume qui s’attarde soldats mobilisés vien- vie, on passe alors de la truculence à sur cette période de drôle de guerre “Expliquer nent s’installer dans les l’émotion vraie, souvent poignante située entre 1939 et 1940” précise Lola l’histoire fermes qui longent la parce que dans ce qu’elle raconte, on Sémonin. C’est un presque un livrefrontière suisse du sent forcément une partie de noustémoin de cette époque souvent négli- comme Haut-Doubs. Ils bous- mêmes ou de notre histoire. Lola se gée par les historiens que nous racon- j’aurais culent et parfois enchan- livre autant, sinon plus à travers les te l’auteur en s’attardant sur cette vie tent la vie réglée com- pages de ce livre que sur la scène d’un voulu paysanne d’un autre temps, à l’époque me une horloge de cette théâtre. I J.-F.H. où les hommes de la terre semaient l’apprendre.” famille, jusqu’à la dans les champs, où les paysannes débâcle en juin 1940. Le lavaient des kilos de linge à la main. flux des réfugiés, décrit www.madeleineproust.fr “À travers ce livre, j’essaie d’expliquer avec un réalisme poi- LE PORTRAIT BESANÇON La Presse Bisontine n° 173 - Février 2016 39 Le mari de Marie-Guite Dufay L’homme de la présidente Malgré son ancienne profession d’avocat, Christian Dufay se tient volontiers éloigné des mondanités et des obligations liées à la charge de son épouse, première femme élue présidente de la toute nouvelle Bourgogne-Franche-Comté. e 4 janvier, dans la tribune réservée au public qui venait assister à l’élection de Marie-Guite Dufay à la tête de la nouvelle Région Bourgogne-Franche-Comté, le cœur d’un homme palpitait sans doute plus que tous les autres. C’est une des rares fois où on le verra dans une enceinte politique. Car il n’est pas du genre à courir les salons dorés ou les inaugurations aux côtés de son épouse. Le rôle de faire-valoir ou pire, celui de potiche ou de second rôle, très peu pour lui. Christian Dufay préfère à l’arène politique dont son épouse est familière, les jardins plus secrets de ses passions pour les choses de la nature. Mais ce jour-là, c’est bien sûr “une vraie fierté” que Christian Dufay a ressentie. “Je suis heureux pour elle, heureux de la voir bien dans son personnage, équilibrée, fidèle à elle-même” dit-il sobrement. Avec la nouvelle vie de son épouse-présidente qui l’amènera à passer trois jours par semaine sur Dijon ou Paris dans le cadre de ses responsabilités, Christian Dufay devra apprendre à composer. “Je sais que j’irai quelquefois la retrouver à Dijon. Mais “Marie-Guite ses nouvelles responsabilités ne vont pas m’empêcher n’est pas une de continuer à faire ce que ambitieuse.” je faisais jusque-là” note M. Dufay. Depuis qu’il a vendu en 2010 les parts dans son cabinet d’avocats de la rue de la Préfecture à Besançon, Christian Dufay peut consacrer une bonne part de son temps aux causes associatives qui lui sont chères. Jusqu’à juin dernier, il était le président du Gare-B.T.T., une association d’insertion bisontine. Il est toujours vice-président de l’association d’aide aux victimes d’infractions (A.A.V.I.). Il s’implique également dans la Caisse solidaire, une structure qui L Bio express Né en 1945 à Neuilly-sur-Seine d’un père franc-comtois et d’une mère parisienne Arrive à Besançon à l’âge d’1 an Diplômé de droit public et de Sciences Po Paris en 1968 1971 : mariage à Montluçon avec MarieMarguerite Christian Dufay, sur le terrain de la maison familiale de Bregille. S’installe à Besançon en tant qu’avocat, spécialiste du droit public et de l’urbanisme, au début des années soixantedix 2010 : prend sa retraite d’avocat octroie des micro-crédits aux personnes qui ne peuvent pas prétendre à un prêt classique. Et une nuit par mois, il garde la maison gérée par l’association “Les Invités au festin” à Pouilley-les-Vignes, un établissement qui accueille des personnes déficientes mentales. Son équilibre, il le trouve également dans les randonnées en haute montagne dont il est passionné - il a à son actif plusieurs sommets de plus de 6 000 mètres d’altitude à travers le monde. “En 1973, Marie-Guite et moi avons fait le G.R. 20 en Corse, à une époque où les infrastructures n’étaient pas celles d’aujourd’hui” confie M. Dufay qui se débrouille également très bien en ski de randonnée sur les massifs jurassiens ou alpins. Parmi les occupations qui lui prennent des week-ends entiers figure aussi une activité pour laquelle il s’est pris de passion : la réhabilitation des terrasses et des murs en pierres sèches, témoins du passé viticole de Besançon. Dans leur terrain de Bregille, avec l’association “Terrasses des collines bisontines et d’ailleurs”, il a remonté pierre après pierre avec des amis bénévoles, plusieurs terrasses. “Ça devient pour moi une petite passion avoue cet homme dont la frêle corpulence ne laisserait pas deviner qu’il est capable de soulever des tonnes de caillou dans une journée. Une fois qu’on a remonté un mur, on voudrait que toutes les collines de Besan- çon soient concernées par ces opérations de réhabilitation.” Si lui-même avoue qu’il n’avait guère pris le temps, trop occupé par son métier d’avocat, de s’occuper de leurs trois enfants quand ils étaient petits (Nicolas l’aîné travaille aujourd’hui dans le commerce bio, Caroline est artiste dans le Lubéron et Emmanuelle, magistrate à Marseille), il prend aujourd’hui un réel plaisir à garder ses petits-enfants. “J’espère aussi que MarieGuite aura l’occasion de dégager un peu de temps pour voir ses petits-enfants” soufflet-il. Christian Dufay ouvre aujourd’hui une nouvelle étape de la vie de couple qu’il forme avec Marie-Guite, sa cadette de quatre ans qu’il avait rencontrée à Sciences Po. Bachelière à 16 ans, la future élue régionale avait obtenu son diplôme de sciences politiques très jeune, à tout juste 19 ans. 45 ans après leur mariage célébré à Montluçon, ville où son père médecin exerçait, Marie-Guite s’est créé un destin, marche après marche. Élue une première fois auprès de Robert Schwint en 1989, puis conseillère déléguée en 1995, elle devient adjointe aux affaires sociales de Jean-Louis Fousseret lors de son premier mandat en 2001. Cette proche de Paulette Guinchard a tenté de lui succéder en tant que députée en 1997. Ce fut l’échec, cuisant. Mais le destin l’a rejointe à la faveur du décès de Ray- mond Forni en 2008 qu’elle a remplacé au pied levé à la présidence de la Région Franche-Comté. On connaît la suite : réélection en 2010 face à Alain Joyandet, puis ce récent succès en Bourgogne-FrancheComté que peu d’observateurs de la vie politique prédisaient. “Marie-Guite n’est pas une ambitieuse mais elle a su s’imposer. Et une fois qu’elle a accepté un challenge, elle fait tout pour le réussir. C’est une femme qui a une carapace plus solide encore que ce qu’on pouvait penser” analyse son mari. Le jour du second tour, pendant que son épouse suivait le déroulement de la journée à Dijon, son nouveau fief, lui était un des assesseurs du bureau de vote de Bregille-village, là où le couple vote. “Elle avait mal vécu les résultats du premier tour, elle a donc attendu que ce soit officiel pour me téléphoner et me faire part de son succès. Je l’ai sentie très émue” raconte-t-il. Dans cette nouvelle vie où c’est elle l’élue superactive et lui le retraité, le couple Dufay a trouvé ses marques. Même s’il peut regretter encore que dans les moments où ils continuent à s’octroyer des moments d’évasion, en randonnée par exemple, MarieGuite ne puisse pas s’empêcher de laisser son téléphone allumé… “Elle est trop sérieuse…” glisse Christian dans un sourire bienveillant teinté d’une pointe d’admiration. J.-F.H. BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE BISONTINE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 28,60€ au lieu de 31,20€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 54,60€ au lieu de 62,40€ soit 3 numéros gratuits Nom ................................................................ Prénom ........................................................... N°/Rue ........................................................... Code ......................... Ville ................................ Email .............................................................. En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Bisontine. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Vorsprung durch Technik Modèle présenté : 290 €/mois* Maintenant vous savez à quelle vitesse part une Audi A3. 3 ans de garantie** et entretien avec pièces d’usure*** inclus. Chez Audi le loyer permet d’accéder à plus qu’un véhicule d’exception. C’est une porte vers la quiétude, avec la garantie de ne pas avoir de surprise lors de l’entretien. Parce que pour Audi, l’exigence ne s’arrête pas à la fabrication du véhicule. Prenez place. Pour le futur. Nouvelle Audi A4. Le progrès. Intensément. Location longue durée sur 36 mois. 1er loyer 2.999 € et 35 loyers de 290 €. 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