La loi 115 adoptée La langue française perd de sa

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La loi 115 adoptée La langue française perd de sa
Octobre 2010 - Nº 28
La loi 115 adoptée Un bref rappel En 2002, l’Assemblée nationale votait à l’unanimité l’adoption du projet de loi 104. Le changement le plus significatif apporté par cette nouvelle loi était d’empêcher qu’un passage d’un an dans une école privée non subventionnée de langue anglaise permette d’« acheter », pour un enfant, mais aussi pour ses frères et sœurs et leurs descendants, un droit à l’enseignement en anglais dans une école publique ou privée subventionnée. Le 23 octobre 2009, la Cour suprême du Canada déclarait inconstitutionnelles les modifications apportées à la loi 101 – prévues dans la loi 104 – qui visaient à mettre fin au phénomène des écoles dites « passerelles » et donnait un an au gouvernement du Québec pour trouver une solution au différend. Le gouvernement avait jusqu’au 22 octobre 2010 pour se conformer au jugement et trouver une autre solution. Un nouveau « passeport » Selon le projet de loi 115, au bout d’un parcours de trois années dans une école anglaise privée et non subventionnée (écoles passerelles) et au terme d’un examen du dossier de l’élève dont on ne connaît pas encore tous les aspects, l’élève, ses frères et sœurs, acquerraient le droit de fréquenter une école publique anglaise. Des fonctionnaires du ministère de l’Éducation devront, de plus, confirmer que ces élèves ont effectué un « parcours scolaire authentique », un concept encore bien flou. L’Organisation internationale de la Francophonie publie son rapport annuel sur la langue française : La langue française dans le monde 2010 (Auf.org , publié le 18 octobre 2010) La Langue française dans le monde 2010 est un ouvrage réalisé par l’Observatoire de la langue française de l’OIF et préfacé par SE. M. Abdou Diouf. Il fournit des données quantitatives et qualitatives sur la place qu’occupe le français, non seulement dans les 70 États et gouvernements membres et observateurs de la Francophonie, mais aussi, dans certains cas, dans le reste du monde. Plus généralement, le livre rend compte de l’actualité de la langue française, avec le double souci de dresser un état des lieux et de saisir les évolutions dans les domaines suivants : l’enseignement du français, avec en particulier une étude sur son articulation avec les langues africaines et créoles; la vitalité des expressions culturelles et médiatiques en français. Téléchargez la synthèse du rapport sur le portail www.languedutravail.org La langue française perd de sa vitalité dans les Basses‐Laurentides (Leveil.com, publié le 15 octobre 2010) Tandis que l’anglais gagne du terrain L’étude intitulée Bilan de la situation du français dans la région des Laurentides a été réalisée au printemps 2010. Son auteur, Louis Préfontaine, s’est dit surpris des résultats obtenus. « On voit, à travers l’étude, que les résultats sont similaires partout à l’extérieur de Montréal. L’attraction pour l’anglais gagne du terrain. Les villes qui s’anglicisent sont plus nombreuses au Québec », dit‐il. Pour réaliser son étude, Louis Préfontaine a utilisé les statistiques du recensement de 2006 et les données de l’indice de vitalité linguistique (IVL). Il faut savoir que l’IVL permet de calculer la langue d’usage par la statistique sur la langue maternelle. De cette façon, il est possible de calculer les transferts linguistiques de certains individus vers une langue autre que leur langue maternelle. « Avec l’étude, il a été possible de constater la rapidité d’assimilation vers l’anglais. […] On remarque également que c’est une tendance à long terme qui commence à se dessiner », a‐t‐il remarqué. D’après l’étude, il semble que la population de langue maternelle anglaise n’a augmenté que de 4,4 %, alors que la langue d’usage anglaise a augmenté de près de 8,5 %. Cela se vérifie avec l’IVL anglais, qui a augmenté de 4 %, de 2001 à 2006, alors que l’IVL français n’augmentait que de 0,2 %. « Les données sont inquiétantes. Il y a des villes comme Saint‐Jérôme qui n’ont pas bougé. Mais d’autres, comme sur la couronne nord, sont en progression », explique Maurice Dumas, ancien député bloquiste et président du Mouvement Laurentides français. Le Québec hôte d’un sommet sur la langue française en 2012 (RueFrontenac.com, publié le 24 octobre 2010) Le Québec sera l’hôte du premier Forum mondial de la langue française, en 2012. L’annonce en a été faite par le premier ministre Jean Charest à l’issue du XIIIe Sommet de la Francophonie, qui se tenait à Montreux, en Suisse. L’événement sera organisé par l’Organisation internationale de la Francophonie en collaboration avec le gouvernement du Québec. Il se tiendra dans la ville de Québec. « Ce premier forum sera l’occasion de mener une réflexion en profondeur, en compagnie d’un large éventail d’observateurs et de spécialistes, sur le rôle du français comme acteur du plurilinguisme et sur sa place dans la mondialisation économique et politique », a déclaré le premier ministre Charest par voie de communiqué.
J E U X DE M O T S 1. Coluche a déformé le proverbe
« l’Argent ne fait pas le bonheur. »
Qu’a-t-il dit?
a) L’argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. b) L’argent de fait pas le bonheur des pauvres. Afistoler
Terme populaire signifiant arranger,
accommoder. Exemple : il est mal
afistolé.
2. Joindre ou rejoindre?
a) avoir une peur
1. bleue
b) être dans une colère
2. verte
c) avoir la main
3. noire
4. Conjuguez le verbe "asseoir" à la
première personne du pluriel du
subjonctif présent :
que nous assayons
que nous assayions
que nous asseyons
que nous esseyions
Virelangue
Lulu lit la lettre lue à Lili et Lola alla à Lille
où lala lie le lilas
Les verbes joindre et rejoindre ont des sens voisins : c’est pourquoi on les confond parfois dans leur emploi. Joindre signifie, en parlant de choses, « mettre ensemble, unir », « ajouter à », « relier » ou « associer », selon le contexte. On emploie aussi ce verbe, lorsque le complément est une personne, avec le sens d’« entrer en contact avec ». À la forme pronominale (se joindre), ce verbe a comme sujet une personne et signifie « s’associer à », « prendre part à ». Le verbe rejoindre a lui aussi différents sens. Lorsque le sujet est une personne, rejoindre peut signifier « gagner ou regagner un lieu », « rattraper quelqu’un qui a pris de l’avance » ou encore « se joindre à une personne ou à un groupe ». Lorsque le sujet est une chose, il signifie plutôt « aboutir au même point ». Ce verbe s’emploie aussi à la forme pronominale pour certains de ses sens. Contrairement à joindre, le verbe rejoindre semble supposer un mouvement (du sujet de la phrase) orienté vers quelqu’un ou quelque chose (le complément direct). a) Pourrons‐nous le ______ par téléphone? b) Notre campagne de publicité vise à ______ un public jeune. c) Paul venait de ______ l’autoroute lorsqu’il a eu son accident. d) Nous nous sommes ______ devant la gare du Palais. Nous encourageons la diffusion et la reproduction du bulletin « Travailler avec les
mots ». Pour tout renseignement, tout commentaire ou toute suggestion,
adressez-vous au Service de la francisation de la FTQ : 514 383-8000.
Sources :
Site Web de l’Office québécois de la langue française
Magazine Le Point
Site Web Létudiant.fr
1. Réponse :
b) À son
proverbe
« l’argent ne fait
pas le bonheur
des pauvres »,
Coluche
ajoutait : « C’est
la moindre des
choses ».
2. Réponses :
a) Joindre; b)
joindre; c)
rejoindre; d)
rejoints.
3. Réponses :
a) 1; b) 3; c) 2.
4. Réponse : c)
que nous
asseyons.
3. Reformez les couples pour former des
expressions
a)
b)
c)
d)
Mot disparu