PROJET D`INFOLIVE n°8 V2 - documents.perret

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PROJET D`INFOLIVE n°8 V2 - documents.perret
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BSV n° 3
Mouche de l’olive : installez vos pièges
Teigne, cochenille et œil de Paon...
La cantharide et la cécidomyies, deux inconnues à
découvrir dans ce numéro.
Fin de floraison :
Pas de traitements sur les vergers qui sont
encore en fleur
Infolive du 6 juin 2012 – p a g e 1
PROVENCE-ALPES-COTES- D’AZUR
LANGUEDOC – ROUSSILLON
RHÔNE ALPES
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Aucun traitement n’est à prévoir dans les régions oléicoles françaises.
Pour un suivi précis de votre verger il est utile d’installer un piège. En relevant deux fois par semaine et en
notant le nombre de mouche capturées vous pourrez adapter votre stratégie de protection en fonction des
préconisations des prochains bulletins Infolive.
Attention : ne confondez pas piégeage indicatif et piégeage massif. Le piégeage indicatif donne une
indication, qui aide à choisir la stratégie de lutte, il suffit généralement d’un piège par verger. Le piégeage
massif consiste à installer un piège par arbre, afin de capturer toutes les mouches du verger, pour ne pas
avoir à traiter. Le piégeage massif représente un investissement initial important, il n’est efficace que dans
le cas de vergers suffisamment isolés.
Choisissez un piège
De très nombreux pièges sont proposés dans le commerce et de nombreux oléiculteurs en fabriquent euxmêmes. Rapprochez vous de vos revendeurs. Les pièges se différencient les uns des autres par le dispositif
attractif et le dispositif de piégeage.
Les dispositifs attractifs :
 Alimentaires : avec par exemple une solution à 40 g/l de phosphate d’ammoniaque, ils sont les
plus économiques. Ils sont efficaces même en cas de fortes chaleurs mais ils doivent être reremplis quand le liquide s’est évaporé, et le comptage des mouches y est parfois difficile.
 Sexuels : les phéromones qui imbibent une capsule en caoutchouc, sont spécifiques de la mouche.
Ils sont donc assez sélectifs, mais, ils sont plus chers et
doivent être remplacés généralement au bout d’un mois.
 Chromatiques : les mouches sont attirées par la couleur
jaune. Mais les pièges jaunes sont moins attractifs que les
alimentaires et sexuels.
Les dispositifs de piégeage :
 Gobe-mouche : généralement utilisés avec des attractif
alimentaires, ils sont économiques, leur système
d’attache doit limiter le balancement du piège.
 Plaques engluées : Les plaques généralement jaunes
(attraction chromatique) sont engluées, elles peuvent être
nettoyées puis ré-engluées mais l’opération est
fastidieuse, les plaques sont donc généralement changées,
ce qui augmente le prix de revient.
Piège jaune englué, notez la capsule
de phéromone en haut à gauche
Certains pièges cumulent plusieurs dispositifs.
Installez le piège
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Choisissez un endroit facilement accessible, à hauteur d’épaule, sur l’extérieur de la frondaison
pour que vous puissiez relever le piège aisément.
Privilégiez les expositions sud, de préférence à l’abri du vent et quand cela est possible proche
d’un point d’eau.
Choisissez un arbre de variété attractive.
Infolive du 6 juin 2012 – p a g e 2
Mouche de l’olive
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Selon l’Infolive n° 7 précédant les traitements ont déjà dû être appliqués.

Pour les vergers précoces, qui sont déjà au stade « grossissement des olives », si aucun traitement
n’a été appliqué et si plus de 10 % des grappes florales ont été touchées, un traitement de
rattrapage peut être appliqué avec un lambda-cyhalothrine.
Matière active
Spécialités
Dose d’emploi
lambda-cyhalothrine
Karaté Zéon, Cazéon, Zelambda et
autres... (ZNT = 20 m)
Karaté Xpress, Pool, Ninja et autres...
(ZNT = 5 m)
0,15 l / ha
lambda-cyhalothrine
0,3 l / ha
Ces spécialités sont dangereuses pour la faune auxiliaire et n’ont qu’une efficacité
limitée sur la population de teigne. De plus leur emploi est limité à 2 passages par an.
Nous déconseillons ces produits.

Pour les vergers tardifs, si la floraison n’est pas encore commencée il est encore possible de faire
un traitement avec un produit à base de Bacille de Thuringe (Bacillus thuringiensis) comme
préconisé dans l’Infolive n° 7.
Cochenille
Aucun traitement n’est à prévoir en cette saison. De plus les insectes ont souffert du gel cet hiver et de
nombreux insectes auxiliaires limitent le développement des cochenilles.
Œil de Paon
Les traitements ont déjà dû être réalisé avant la floraison. Il n’est plus utile de traiter, les températures
moyennes devenant trop élevées pour le développement du champignon.
Cantharide (Lytta vesicatoria L.)
Des dégâts de cantharides sont constatés ponctuellement.
Les cantharides sont de beaux coléoptères verts, brillants et allongés
d’environ 2 cm de long. Les adultes dévorent les bourgeons et jeunes
feuilles. Ils se déplacent en groupes.
Les cantharides peuvent ponctuellement causer des dégâts importants sur
les bourgeons terminaux des rameaux, les arbres jeunes y sont donc
sensibles. Heureusement que les dégâts sont rares car aucun produit n’est
autorisé pour la lutte contre ces insectes.
Le nom latin Lytta vesicatoria de la cantharide vient de son pouvoir
vésicant, c’est-à-dire qui cause des brûlures sur la peau avec formation de
vésicules. Les cantharides étaient collectées dans l’antiquité pour cette
dangereuse propriété, à faible dose elles auraient aussi des vertues aphrodisiaques
Photo C.T.O.
Infolive du 6 juin 2012 – p a g e 3
Teigne de l’olive (Prays oleae)
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La cécidomyie, pond au début du printemps dans les blessures des
écorces. Les larves, blanches à orangées, dévorent le cambium et
entraînent le dessèchement du rameau.
Ce printemps des colonies ont été observées sous les écorces abîmées
par le gel et dont les branches n’ont pas été supprimées à la taille.
Intervenez en coupant les branches et mastiquant les blessures sur les
écorces.
Photo C.T.O.
Infolive rédigé pour le Centre technique de l’olivier par
A. Siciliano, C. Pinatel
Infolive du 6 juin 2012 – p a g e 4
Cécidomyie des écorces (Resseliella oleisuga)