Marathon du Mont Blanc par Sébastien NEULAS

Transcription

Marathon du Mont Blanc par Sébastien NEULAS
Marathon du Mont Blanc par
Sébastien NEULAS
En début de saison, je me laisse tenter par l’inscription groupée
avec d’autres Triathlètes du club. Ma saison s’oriente sur la CAP
avec une préparation spécifique, inscription à des cross et des
Run & Bike. Avec quelques coureurs nous avons la chance que
Sébastien BAHOR nous offre notre dossard pour le Marathon
de Paris par l’intermédiaire de son entreprise. Alors avant la
fin de la préparation je coupe pour reprendre le travail sur le
long pour Paris. J’aborde le Marathon très confiant en bonne
forme. Je ne vais pas détailler mais un problème de tendon au
32ième kilomètre m’embêtera jusqu’à la fin de ma course. Je participe
au
week-end Club puis au triathlon par équipe de Verneuil et la CAP
s’arrête après 2 km. Après un passage chez le médecin qui me
dit que c’est un claquage je commence les soins. Je suis inscrit
à la sortie club et pour cette course je pars en sachant que le
kiné m’a demandé de courir que 20 min !!! Vraiment frustré le
mec.
Je suis à 3 semaines du Marathon et les séances de CAP
reprennent tranquillement. Après Deauville c’est 30 min le
mardi puis 40 min le jeudi et 1h le samedi et sans douleur
alors mon programme change la semaine suivante, séance le
lundi de 50 min avec du D+, le mardi matin 10 km avec D+ et
du 30/30 et re 10 km souple le soir. Le jeudi sortie sur le
Viaduc des fauvettes 1h25 pour 15km avec D+, le samedi
rebelote avec Eric Dohin avec plus de D+ 1h35 17 km. Dimanche
début de la sortie club et suite avec Zag et Amélie pour 70 km
suivi de 35 min avec un bon rythme surtout avec le beau
frère !!!
J-7 et semaine sans rien juste un peu de natation le mercredi.
Le vendredi après midi départ pour Chamonix avec Zag, Ludo M
et sa copine et le Président de l’association Team Trail
Explorer de Verrières le Buisson. Vers 21h nous retrouvons les
autres dans notre super location située à 150 mètres du départ.
Après un bon repas avec les potes, une bonne nuit avec mon
partenaire de chambré Gode, je récupère mon dossard avec Zag
et nous revenons à l’appart manger assez vite pour partir
encourager les jeunes et les moins jeunes ☺ inscrit sur le 10
km. En même temps nous faisons une petite séance de 30 min
pour nous dégourdir les jambes.
Après une belle course et un
podium pour Flo nous
allons préparer nos sacs et
nos affaires pour la course.
Le soir c’est Apéro et repas
avec toute l’équipe dans la
rigolade et même quelques
larmes « n’est ce pas
Nono » ou comment tuer
une mouche en 4 actes !!!
La nuit se passe bien malgré la chaleur et le réveil sonne à
5h50 et tout le monde circule dans l’appart, petit déjeuner,
dernier préparatif, remplissage de camelback et hop habillage et
ça sera sans manchette, ni gant, ni bonnet etc…
Le soleil est déjà là sur les hauteurs alors tout le monde opte
pour un manche courte thermique. 7h moins 10 min la ligne de
départ est pleine, le speaker chauffe les Traileurs et à 10
secondes du départ nous entendons les cloches qui décomptent le
temps. Go !!! Pour certains le départ se fait vite pour d’autres
après quelques mètres il y a déjà les arrêts pipi. Ne connaissant
pas la course je me suis énormément renseigné et je pars avec
Bruno G alias Gode qui n’a pas arrêté de dire que je pouvais
renoncer mais je suis tellement remonté que je rigole.
Les premiers kilomètres sont très roulants dans l’ensemble avec
quelques montées mais rien de très dur. Au 9ième kilomètre
premier ravito puis parcours sans grosse difficulté jusqu'au 17ième
km ravitaillement de Vallorcine et là commence le plat de
résistance la montée du Col des Posettes, dès le début un mur
tout le monde est dans le pré et marche sur les S du tracé.
J’aperçois Marie et la rattrape par contre : « Mais où est donc
la 7ème compagnie… Tassin n’est plus là ". Je continue sur mon
rythme et arrive au col pour le 3ème ravito et je refais le plein
et Marie repart avec moi après le passage de l’aiguille je pars
dans la descente seul et retrouve Damien qui souffre dans ces
passages de pierres, marches, racines je l’encourage et continue,
à la fin de la descente passage dans un petit village et je
m’arrose comme d’autres coureurs dans une fontaine. Au 31ième
kilomètre je reprends des forces au ravito et hop direction la
Flégère où beaucoup de coureurs sont à l’arrêt et d’autres vident
leurs tripes… Beurkkkkkkkk. Je suis toujours bien dans cette
montée qui est à l’ombre puis nous sortons des bois pour nous
retrouver sur des pistes de ski en plein cagnard puis arrive le
dernier ravito au 36ième kilomètre, je décide de prendre 1 litre
dans mon Camelback d’eau fraiche, mange bananes et oranges
et bois un coca et un verre de St Yorre. Les bénévoles nous
annoncent 4 kilomètres de balcon roulant et les 2 derniers avec
300 D+. Je repars mais mon arrêt plus long m’a un peu scié les
jambes et on aperçoit l’arrivée mais le chemin est semé de
cailloux et il n’est pas si roulant que ça mais j’avance rattrape
encore des concurrents et la dernière montée me parait
interminable. Dans le dernier kilo, on retrouve la foule comme
dans les étapes du tour de France et Chloé la fille de nono
m’encourage et me suit. Tiens ça me rappelle Embrun 2013 la
fin de l’Izoard et le petit coup de pouce du supporter Palaisien.
J’aperçois Didier, Flo, Rémi, Nono, Zag, Sylveline et des frissons
m’envahissent je passe la ligne en 6h49 et fier de moi.
En résumé j’ai kiffé cette course, elle est tout a fait
magnifique malgré les difficultés et on en prend plein les yeux
surtout avec un temps comme ça. Nous n’avons pas de grosse
côte et nos parcours ne permettent pas d’avoir des D+ comme ça
mais il faut avoir un gros fond et surtout savoir gérer son
effort et s’alimenter. Sur ce point ma montre était réglée pour
vibrer toutes les 10 minutes pour boire et 40 minutes pour
manger. Je partais avec plein de doute et aucune expérience
dans le Trail et pour un baptême j’ai pris plaisir.
Merci à tous les potes pour ce super week-end, à Eric Dohin
pour ces super conseils, à Amélie pour les encouragements sans
oublier Gode avec qui j’ai partagé le début de course.