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Offert par votre journal
Cahier n° 5 du 30 mars 2014
Ils vous accueillent les 4,
5 et 6 avril, lors des
Journées européennes
des métiers d’art.
Vanessa Lambert
Les artisans des métiers
d’art ouvrent leurs portes
2
4, 5 et 6 avril
dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
Le Brésil
fait
la Foire
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11 JOURS DE SHOPPING & DE LOISIRS
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dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
4, 5 et 6 avril
3
Les Pays de la Loire misent sur les métiers d’art
Des savoir-faire complexes, longs à acquérir, producteurs de pièces uniques ou quasi uniques…
2 000 entreprises régionales sont sur ce créneau, pour 6 000 emplois et 130 métiers représentés.
« Il y a des métiers que l’on découvre, d’autres qui ont quasiment
disparu, des métiers liés à des traditions séculaires et, bien sûr, à
nos territoires et à ses matériaux,
explique Christophe Delaunay, directeur de la mission Pays de la Loire
Métiers d’art. Compte tenu de l’importance de ce secteur d’activité,
une politique d’accompagnement a
été mise en place par la Région. »
Le but est d’accompagner les projets, les entreprises, souvent petites,
et d’aider à promouvoir ce qu’elles
font. La Région met ainsi un peu plus
de 400 000 € par an pour financer la
mission.
Trois jours de rendez-vous
les 4, 5 et 6 avril
Pendant trois jours, les 4, 5 et 6 avril,
les Journées européennes des métiers d’art vous invitent à aller à la rencontre de ces hommes et femmes de
passion qui, dans les Pays de la Loire,
entretiennent la flamme. Ce supplément vous invite à une première rencontre dans leurs ateliers. Il vous propose aussi les informations pratiques
pour préparer vos visites.
Archives Ouest-France
Depuis 2003, une liste officielle regroupe 217 métiers d’art, répartis en
19 secteurs : art floral, arts du spectacle, arts et traditions populaires, arts
graphiques, arts mécaniques, bijouterie-orfèvrerie-horlogerie, bois, cuir,
décoration, facture instrumentale, luminaire, métal, architecture, mode,
pierre, tabletterie, terre, textile et verre.
Un métier d’art doit recourir à une
technique ou un ensemble de savoirfaire complexes longs à acquérir, fondés sur une transformation de la matière. Il doit aussi produire des objets
uniques ou en petite série.
Sur ces 217 métiers possibles, du
calligraphe au tanneur, du vannier au
doreur sur métal en passant par le
bottier main, le mosaïste, le luthier ou
encore le modiste, cent trente sont représentés en Pays de la Loire, ce qui
représente environ 6 000 emplois.
On les retrouve surtout dans les
grandes villes qui sont des lieux de
création et d’échange (Nantes, Angers, Le Mans, Challans, Saumur),
avec quatre grands pôles : restauration du patrimoine, facture instrumentale, création contemporaine et mode,
habitat-décoration.
Cent trente métiers d’art sont représentés dans la région avec des savoir-faire bien
identifiés. Ici, en amont, la formation au lycée de la mode de Cholet.
Journées européennes : plusieurs partenaires mobilisés
Institut national
des métiers d’art
Ateliers d’Art de France
L’INMA est placé sous la tutelle de
trois ministères : le ministère de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme ; le ministère de la Culture et
de la Communication ; le ministère
de l’Éducation nationale. Parmi ses
missions, la promotion des métiers
d’art au plan national et international. Exemple avec les Journées européennes des métiers d’art : plus
de 5 000 manifestations organisées
en France les 4, 5 et 6 avril. Visiteur
curieux, amateur ou averti, elles invitent à aller à la rencontre d’hommes
et de femmes de passion qui dévoileront leurs univers.
Fondée en 1868, cette organisation professionnelle fédère plus de
6 000 artisans d’art et manufactures
en France. Elle porte la voix des professionnels et s’engage pour offrir au
secteur la reconnaissance qu’il mérite. Ses missions : valoriser, représenter, défendre et contribuer au développement économique des professionnels, en France et à l’international. L’organisation a été l’initiateur
historique d’actions fondatrices pour
le rayonnement du secteur, avec notamment la création en 2013 du salon Révélations au Grand Palais, première biennale des métiers d’art et de
création, et le lancement en 2012 de
l’Union nationale des métiers d’art,
interlocuteur privilégié des pouvoirs
publics sur les revendications du secteur. Ateliers d’Art de France s’engage
aussi tous les ans lors des Journées
européennes des métiers d’art. Pour
cette édition 2014, mobilisant son réseau de délégués régionaux, l’organisation soutient les manifestations destinées à mettre en lumière la vitalité et
la singularité des ateliers d’art.
Le soutien de la Fondation du patrimoine s’est intensifié
Trois questions à…
Katherine
El Okbi.
Chef de projet
pour la
valorisation
des métiers
du patrimoine
Quels sont les objectifs de la
Fondation du patrimoine ?
Depuis sa création en 1996, la fondation fédère toutes les énergies,
collectives et individuelles, autour de
programmes destinés à sauvegarder
et valoriser un patrimoine bâti et mobilier important dans notre mémoire
collective. Églises, chapelles, pigeonniers, lavoirs, moulins, maisons
paysannes ou maisons de maître…
Autant d’édifices, le plus souvent non
protégés, inscrits dans chaque région
et qui en font la richesse.
En quoi la transmission de ces
métiers entre dans vos objectifs ?
La conservation et la restauration
du patrimoine ne peuvent s’envisager sans des savoir-faire accomplis,
sans des femmes et des hommes talentueux qui les maîtrisent. La fondation s’attache à valoriser ces métiers
de traditions éprouvées. Il s’agit d’un
secteur économique de proximité :
l’artisan dynamise l’économie locale
et l’emploi. Ces métiers offrent une
diversité de pratiques qui en fait un
patrimoine immatériel riche de sens,
une vitrine d’excellence qui contribue
au rayonnement du pays à l’étranger.
Quelles actions concrètes ?
La Fondation a intensifié son action
en 2013, en créant un fonds spécifique avec le soutien de la Fondation
Bettencourt-Schueller et de la Fondation Daniel et Nina Carasso. Objectif : soutenir des programmes permettant de faire découvrir ces métiers
aux jeunes et encourager ceux qui
s’engagent vers des formations qualifiantes. Nous apportons aussi un
soutien aux entreprises et artisans qui
s’impliquent dans l’effort de transmission [lire en page 12] et ouvrent leurs
portes à des jeunes, car une formation « in situ » est indispensable pour
que le futur artisan complète ses
connaissances et perfectionne les
bons gestes auprès d’un maître.
Nous apportons enfin un soutien aux
créateurs ou repreneurs d’entreprise
en leur permettant d’acquérir des
connaissances spécifiques indispensables à la gestion de l’entreprise, en
complément de leur formation.
Sommaire
Page 4. Les ateliers et manifestations en Maine-et-Loire
Page 5. L’artiste bijoutière joue la
carte des femmes ; Olympiades des
métiers : la région a de (jeunes) talents
Page 6. Les ateliers et manifestations en Loire-Atlantique
Pages 8 et 9. Quatorze générations
de tailleurs de pierre ; Paule a la calligraphie chevillée au corps ; les métiers d’art ont leur place au musée
des compagnons
Page 10. Cet ébéniste a plus d’un
secret dans ses tiroirs
Page 11. Les journées Mans’Art :
des métiers à découvrir ; les ateliers
et manifestations en Mayenne et en
Sarthe
Page 12. À 73 ans, Michel Artous
transmet tout son savoir ; collectif
Émergence : le made in Pays de la
Loire
Page 13. Gérald Thibaud, une pointure de la chaussure !
Page 14. Les ateliers et manifestations en Vendée
Page 15. Aurélie et Alexandre dans
la lumière du vitrail ; des centres qui
forment aux métiers d’art ; le lycée
de la mode : bien plus qu’un lycée !
Les ateliers (pages 4, 6, 11 et 14)
seront ouverts les samedi 5 et dimanche 6 avril, de 10 h à 19 h. Certains professionnels ouvrent aussi
le vendredi 4 et le samedi soir. Plus
de précisions en les consultant directement ou sur www.journeesdesmetiersdart.fr (voir aussi le site www.
paysdelaloire-metiersdart.com).
Textes, photos et mise en page
Vanessa LAMBERT, Édith GESLIN
et Laurent GAUCHOT.
4
4, 5 et 6 avril
dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
Les ateliers ouverts en Maine-et-Loire
Angers.
Cerisier Cathy, brodeur, 22, rue de la
Préfecture. Tél. 02 41 18 17 39. [email protected].
Erker Voang, brodeur, 12, rue
Beaurepaire. Tél. 09 80 42 99 75.
[email protected].
Saint-Florent-le-Vieil
Beaubreuil Christian, maître verrier, 3,
rue de la Bellière. Tél. 06 77 40 77 86.
[email protected].
Proust Pascal, fabricant et restaurateur
de lustres et luminaires, 7, rue de la
Mairie. Tél. 06 81 34 60 40. contact@
pascalproust.fr www.pascalproust.fr.
Bouchemaine
Coquelin Pauline, fabricant et restaurateur d’abat-jour, fabricant et restaurateur de lustres et luminaires,
3, rue du Port-Boulet, la Pointe. Tél.
06 24 48 39 39. [email protected]
www.polign.fr.
Elorza Anne-Marie, bijoutier fantaisie, 14, rue de Port-Boulet. Tél.
06 26 31 57 50. [email protected] www.anne-marie-elorza.fr.
Gauthier Laëtitia, mosaïste, 2, rue des
Saulniers. Tél. 06 01 97 70 7. [email protected] www.
laetitiagauthier.com. Laëtitia Gautier
accueille une exposition art du tricot
sur le thème de la nature. Un grand
nombre de techniques et de savoirfaire autour de la maille avec Elfie, fabricant d’objets décoratifs en tissus,
patchworks, tissus appliqués… www.
elfietricot.com.
Limare Olivier, ferronnier, 6, rue de la
Grenouille, la Pointe. Tél. 06 14 48 74
21 – 09 80 93 53 95. olivier.limare@
gmail.com.
Meirsman Elodie, céramiste, 4, rue
Croix-Verte. Tél. 06 72 38 92 31. [email protected] www.loceramic.fr.
INMA
Avrillé. Péan Geneviève, maître verrier
(ou vitrailliste), 9, avenue du 18-juin1940. Tél. 02 41 34 37 55 – 06 85
50 36 67. [email protected] revedeverre.net.
Cholet. Debarre Catherine, relieur, 1,
square des Lutins. Tél. 02 41 56 05
22 – 06 10 15 05 79. [email protected] artdelareliure.free.fr.
Coutures. Rak Richard, céramiste, Manoir de la Caillère. Tél.
02 41 57 97 97. contact@richard-rak.
com. richard-rak.com.
Cuon. Tica Miki, graveur sur pierre, la
Petite-Métairie. Tél. 06 11 42 36 75 –
02 41 82 24 42. [email protected].
Fontevraud - l’Abbaye.
Benza no Einav, bijoutier en métaux précieux, 4, rue Rochechouard. Tél.
07 87 07 37 07. einav.benzano@gmail.
com www.einav-benzano.com. Einav
Benzano accueille Miki Nakamura, fabricant de papier dans la tradition ancestrale japonaise.
Gennes. Pouplard Benoit, céramiste, 7, rue des Gâtines. Tél.
06 27 28 47 09. [email protected] www.benoitpouplard.com.
Le Fuilet. Durot Pascal, céramiste, la
Martinerie. Tél. 02 41 70 54 82. [email protected].
Les Ponts-de-Cé. Frandsen Andrea,
luthier, 9, chemin de la Grasserie.
Tél. 02 41 45 75 00. [email protected] www.andreafrandsen.
com.
Louresse-Rochemenier. Courgeau
Sylviane, sculpteur, bronzier, 13, rue
du Tilleul. Tél. 06 68 83 88 80. [email protected] www.sylbilsculpture.com.
Montreuil-Bellay
Lebrun Myriam, potier de grès, 6,
rue du Château. Tél. 02 41 38 13 92
- 06 12 43 40 09. autourdupot49@
orange.fr www.autourdupot.fr.
Sagot Évelyne, relieur, restaurateur
de papier, doreur sur cuir, 7, rue du
Château, 180, rue Nationale. Tél. 02
41 38 55 72 – 06 63 30 74 71. [email protected] www.anima-libri.fr.
Rablay-sur-Layon. Botte Virginie, peintre sur porcelaine, peintre
sur faïence, 20, rue Neuve. Tél.
02 41 54 36 02. [email protected].
Saint-Laurent-de-la-Plaine. Real
Christophe, marqueteur, ébéniste, 5,
rue Saint-Éloi. Tél. 02 41 80 31 02
– 06 03 81 24 58. realchristophe@
orange.fr.
Saint-Léger-sous-Cholet. Dixneuf
Jean-Joseph, sculpteur, 11, rue des
Métiers. Tél. 02 41 58 69 72. dixneuf@
sculpturesbois.com www.sculpturesbois.com.
Tillières. Lebot François, menuisier
en sièges, fabricant et restaurateur
de lustres et luminaires, métallier serrurier, 12 bis, rue du Commerce. Tél.
09 54 37 22 98 - 06 11 35 74 05. [email protected]. www.francoislebot.com.
Trémentines. Chaligné Bénédicte, tapissier d’ameublement, tapissier décorateur, ZI de la Coindrie, pépinière
d’entreprise n° 4, rue du Grand-Village. Tél. 09 81 64 04 43 – 06 26 98
61 22. contact@tapisserie-b-chaligne.
com www.tapisserie-b-chaligne.com.
Turquant. Langlois Florence, céramiste, rue du Château-Gaillard, boutique n° 9. Tél. 06 81 52 20 50. [email protected].
Vivy. Docet Fabien, fabricant et
restaurateur de lustres et luminaires, canton des Halliers. Tél.
06 46 52 76 95 – 06 46 52 76 95
[email protected] www.ambiance-fer-et-soie.fr.
Les manifestations collectives en Maine-et-Loire
fie Haas, chez Laetitia Gauthier, 2, rue
des Saulniers.
Bouchemaine
Cinq artisans ouvriront leur atelier à la Pointe-Bouchemaine afin
de faire partager leur savoir-faire et
leurs réalisations. Ils accueilleront
le public, répondront à ses questions sur le métier d’artisan créateur et montreront l’importance de
la créativité dans leurs domaines.
Miré
Dans le cadre du château de Vaux,
témoignage rare de l’architecture préRenaissance et première demeure
bâtie par le ministre de Louis XI, Jean
Bourré, entre 1464 et 1468, l’association Art et nature grand Ouest organise sa deuxième manifestation pour
les métiers d’art dans le Haut-Anjou.
Cette manifestation accueillera une
quinzaine de professionnels, représentant différents métiers pratiqués
dans la région, dans les secteurs de la
création contemporaine et de la restauration du patrimoine.
Samedi, de 10 h à 19 h et dimanche, de 10 h à 19 h, au château
de Vaux. Entrée libre. Plus d’infos : Patrice Guilbert, président d’Art et nature grand Ouest, tél. 02 41 18 18 42
ou 06 85 38 90 17 ; pcguilbert@
orange.fr.
Samedi et dimanche, de 10 h à
19 h : Atelier Polign, 3, rue de PortBoulet ; Anne-Marie Elorza, 14, rue
de Port-Boulet ; LO Ceramic, 4, rue
Croix-Verte ; Atelier de mosaïque Laetitia Gauthier, 2, rue des Saulniers ; El-
Rablay-sur-Layon
Le village d’artistes est un lieu unique
dédié à la création contemporaine et
aux métiers d’art, installé depuis 1987
dans une bâtisse du XVe siècle au
cœur du village de Rablay-sur-Layon,
pays de vignobles. C’est à la fois une
galerie, une artothèque et une boutique de métiers d’arts avec un espace Ateliers d’art de France présentant le travail d’une cinquantaine d’artisans d’art : bijoux, céramique, cuir,
verre, bois et textile. On pourra visiter
l’atelier d’un luthier, d’un graveur sur
ardoise et d’une décoratrice sur porcelaine.
Vendredi, de 14 h à 18 h ; samedi,
de 14 h à 18 h et dimanche, de 14 h à
18 h, place du Mail. Entrée libre. Plus
d’infos : Alain Moreau, président, tél.
02 41 78 61 32 ; villagedartistes.canalblog.com ; [email protected].
Saint-Laurent-la-Plaine
À l’occasion des Journées des métiers d’art, le Musée des métiers de
Saint-Laurent-la-Plaine accueille plusieurs artisans des métiers d’art du
Maine-et-Loire pour des démonstrations de leur savoir-faire, une découverte et un échange sur leurs professions. Plusieurs spécialités seront représentées, notamment dans le domaine de l’habitat-décoration et dans
celui de la restauration du patrimoine.
Tarif réduit : 4,70 € ; gratuit pour les
enfants de moins de 15 ans.
Vendredi, de 10 h à 17 h et dimanche, de 14 h à 19 h, place de
l’Église. Accueil des personnes à mobilité réduite. Plus d’infos : Nina Guiraud, responsable du Musée des métiers, tél. : 02 41 78 24 08 ; www.musee-metiers.fr ; [email protected].
Turquant
Le week-end des Journées des métiers d’art, partez à la découverte du
village de Turquant, de ses ateliers et
métiers d’art troglodytiques. Au cœur
du Pôle touristique international de
Saumur et de sa région, vous pourrez
comprendre les secrets du souffleur
de verre, de la céramiste, du doreur
ornemaniste ou de nombreux autres
créateurs de la commune. Plusieurs
artisans d’art extérieurs sont invités
à présenter leur savoir-faire pendant
les deux jours de la manifestation.
Samedi, de 11 h à 18 h et dimanche,
de 11 h à 18 h, rue de la Mairie. Entrée libre. Accueil des personnes à
mobilité réduite. Plus d’infos : Cédric
Sagorin, chargé de mission tourisme,
tél. 02 41 38 11 65 ou 06 78 64 71 19 ;
site www.turquant.fr ; [email protected].
dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
4, 5 et 6 avril
5
L’artiste bijoutière joue la carte des femmes
DR
Einav Benzano propose une rencontre-expo intime de trois femmes dans son atelier boutique
à côté de l’abbaye de Fontevraud. Bijoux, sculptures de papier et vins sont au programme.
Une création d’Einav Benzano
Rencontre
Einav Benzano croit beaucoup à ce
qui se passe parfois en un regard,
sur un mot. Voilà pourquoi elles seront trois dans son atelier boutique de
Fontevraud-l’Abbaye (1) : Marie Thibault, vigneronne de Touraine, Miki
Nakamura, artiste de Trélazé, spécialiste des sculptures de papiers et
donc Einav, artiste bijoutière.
Ses bijoux lui ressemblent. Forts et
fragiles, bruts et puissants, aériens,
attachants et uniques. C’est en Israël,
sa terre d’origine, qu’Einav Benzano a
fait son école d’orfèvrerie après une
carrière dans le théâtre. Il lui a fallu
deux ans après son diplôme pour côtoyer différents matériaux, différentes
formes et trouver enfin ceux qui lui
conviennent.
Fil d’argent et pierres brutes
« Le fil d’argent, que j’utilise aujourd’hui beaucoup, m’a longtemps résisté. J’ai compris à ce momentlà que les matériaux qui ont leur
propre identité m’attirent vraiment »,
dit-elle. La lave est aussi très présente
dans ses créations, parce que c’est
une matière qui l’émeut : « Quand
la nature n’est presque pas tou-
« Le bijou se termine avec la personne qui va le porter », explique Einav Benzano.
chée, c’est beau. C’est aussi pour
tout cela que j’aime beaucoup les
pierres brutes. »
À l’image des matériaux qu’elle
affectionne, Einav créée de façon
presque naturelle. Pas de longs croquis ou de maquette. « Quand je démarre quelque chose, je ne sais pas
forcément où je vais aller, je prends
le temps de choisir sur quoi je vais
d’abord travailler, j’attends de voir
ce qui se passe, de sentir le risque
aussi… »
Du mouvement, de l’asymétrie, des
formes irrégulières, des univers qui se
croisent, c’est le monde d’Einav Benzano. « J’aime les contrastes, c’est
la vie. Ce n’est jamais tout l’un ou
tout l’autre, c’est l’un et l’autre ensemble. » Voilà pourquoi vous verrez
chez elle des colliers de lave et d’ar-
sommes rencontrées par hasard et
il s’est passé quelque chose entre
nous. J’aime à la fois la personne et
son travail avec la fibre de papier. Je
manie beaucoup l’air, la lumière, la
liberté, le poids. Et elle aussi. »
À ces deux femmes aériennes, Marie Thibault, une autre bien terrestre,
viendra apporter sa touche avec son
vin, son histoire et son expérience.
« Je crois très fort à cette rencontre
de femmes, surtout autour de notre
abbaye qui a été jadis dirigée par
une femme. C’est cohérent ! »
gent, des bagues en argent brûlé qui
se froisse et se rétracte au chauffage,
des bracelets, des broches, des bijoux de cheveux. « Ce sont toujours
des points de suspension. »
Le bijou comme
« une étape de la vie »
Ces bijoux, une fois terminés et exposés dans son atelier, ne le sont
pas totalement. « Le bijou se termine
avec la personne qui va le porter. À
ce moment-là, il se passe toujours
quelque chose d’incroyable. On
peut passer une étape de la vie avec
un bijou, il fait voyager, il permet de
s’affirmer, il est une parole, un engagement… »
Ce travail ressemble beaucoup à celui de Miki Nakamura, qui exposera à
ses côtés les 4 et 6 avril. « Nous nous
(1) « Rencontre de femmes » à l’atelier
boutique d’Einav Benzano, le 4 avril, à
18 h, 4, rue de Rochechouart, à Fontevraud (Maine-et-Loire). L’atelier sera
aussi ouvert les 4, 5 et 6 avril, de 10 h
à 18 h.
Olympiades des métiers : la région a de (jeunes) talents !
métiers d’art en Pays de la Loire ont
raflé six médailles dont quatre d’or et
deux médailles internationales lors de
la grande finale en Allemagne, l’été
dernier.
Archives Ouest-France
Les sélections régionales aux Olympiades des métiers se dérouleront les
11 et 12 avril prochains au Parc des
expositions d’Angers, dans le cadre
du Salon régional des métiers. L’objectif, au-delà de la compétition, est
de montrer le geste professionnel,
d’informer sur les métiers et les formations disponibles et de valoriser les
métiers, les savoir-faire professionnels
régionaux, les filières et les établissements de formation présents en Pays
de la Loire. Arts graphiques, bijouterie
joaillerie, mode, taille de pierre, ébénisterie, charpentier… Plus de quatrevingts métiers issus de tous les secteurs d’activité, dont les métiers d’art,
seront présentés. Les jeunes, âgés
de 18 à 23 ans, vont se mesurer chacun dans leur discipline, pour terminer sur la plus haute marche de cette
compétition régionale. La finale nationale aura ensuite lieu à Strasbourg en
Médailles d’or nationales
Sidoine Bocquet (Loire-Atlantique)
en taille de pierre (également vicechampion du monde). Matthieu Sarrazin (Maine-et-Loire) en métallerie.
Laurianne Mabit (Vendée) en mode
et création (également vice-championne du monde). Élodie Ratier
(Loire-Atlantique) en arts graphiques.
La Vendéenne Laurianne Mabit a décroché une médaille d’or nationale et une
médaille d’argent internationale aux dernières Olympiades, en mode et création.
Médaille d’argent nationale
Vanessa Billet (Vendée) en arts graphiques.
janvier 2015 avant la grande finale internationale en août à São Paulo, au
Brésil. Plusieurs Ligériens ont déjà
Médaille de bronze nationale
Pierre Nerrière (Vendée) en ébénisterie.
été récompensés au niveau national
et international. Lors de la dernière
édition nationale des Olympiades, les
6
4, 5 et 6 avril
dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
Les ateliers ouverts en Loire-Atlantique
Ancenis. Puichaud Anne, vitrailliste,
23, rue de Charost. Tél. 02 40 96 81
15 – 06 13 49 31 47. [email protected] coeurdevitrail.canalblog.co. Anne Puichaud accueille
dans son atelier Kallan Mounes, ferronnier.
Blain. Gouin Olivia, bijoutier fantaisie,
55, route de l’Isac. Tél. 06 76 18 23 05.
[email protected]. www.oliv-art.fr.
Cheix-en-Retz. Hervé-Lemaitre Marie-Annick, bijoutier fantaisie, 13, rue
de la Malnoé. Tél. 02 40 04 66 13 06 50 72 18 [email protected] creationcristalbijoux.com.
Guenrouët. Truchon Florence, céramiste, 17, place de l’Église. Tél.
02 40 87 79 32. florencelabussiere@
orange.fr.
Herbignac. Cadoret Emmanuelle, céramiste, la Ville-Renaud, 13, rue des
Saulniers. Tél. 06 07 15 58 00 – 02
99 90 63 71. [email protected]
www.aucreuxdesmains.com.
La Chevrolière. Ameline Élodie, tapissier d’ameublement, tapissier
décorateur, 9, rue de Nantes. Tél.
06 81 96 15 61. [email protected]
ameublin.over-blog.com.
La Limouzinière. Renaud Guylène,
céramiste, 16, rue des Gagneries, les
Étangs. Tél. 02 40 78 73 16. [email protected].
La Montagne. Le Jort Frédérique, tapissier d’ameublement, tapissier décorateur, 41, rue de la Garenne. Tél.
06 12 11 62 31. frederique.lejort@free.
fr www.frederique.lejort.free.fr.
Le Bignon. Eeckman Bertrand, ébéniste, vernisseur finisseur, 10, Beauséjour. Tél. 02 40 26 11 44. info@
atelier-de-beausejour.fr www.atelierde-beausejour.fr. Bertrand Eeckman
accueille dans son atelier Catherine
Mutin, tapissier d’ameublement, tapissier décorateur.
Mésanger. Ménoret Hervé, restaurateur de meubles, 35, rue des Glycines,
la Coindière. Tél. 06 02 24 07 71 02 40 96 75 45. h.menoret@laposte.
net.
Missillac. Thomas Laurence, tapissier d’ameublement, tapissier décorateur, 9, rue du Château. Tél.
06 75 18 32 29. laurence.thms@
gmail.com www.atelierdelagargouille.
com.
Monnières. Connil – Leduc Anne,
céramiste, 203, la Hallopière. Tél.
06 65 72 80 48. [email protected].
Mouzeil. Lambert Jean-Claude,
sculpteur statuaire, la Petite-Fournerie. Tél. 02 40 97 72 79. art.lambert@
wanadoo.fr www.lambert-sculpteur.fr.
Nantes
Décombe Renaud, encadreur, sculpteur statuaire, ébéniste, restaurateur
de meubles, 9, rue Voltaire. Tél. 09
81 29 24 98 – 06 30 11 00 56. [email protected] www.atelierreminiscence.fr.
Deltombe Delphine, mosaïste, 14,
rue de Briord (rez-de-chaussée côté
cour). Tél. 06 81 86 45 49 – 02 40
20 10 58. [email protected] www.delphinedeltombe.
com.
Dérevitsky Katia, peintre en décor,
graveur, mosaïste, 14, rue des Carmélites. Tél. 06 83 80 97 78. katia.dere@
free.fr www.kder.weebly.com.
Gardais Jérôme, tapissier d’ameublement, tapissier décorateur, sellier,
20, rue Jean-Jaurès (fond de cour
gauche). Tél. 02 28 44 28 27. jerome.
[email protected] www.nantes-tapissier.fr. Jérôme Gardais invite Anaïs
Ménard, doreuse ornemaniste.
Vautier Antoine, restaurateur de meubles, graveur, ébéniste, 7, rue Paré.
Tél. 02 40 89 58 48 – 06 60 03 91
71. [email protected]
atelier.vautier.free.fr. Antoine Vautier
invite Sophie Jarrosson, restauratrice
de tableaux.
Couraud Laurence, ennoblisseur textile, 67, rue du Millau. Tél.
06 70 93 66 43. laurence.couraud@
orange.fr www.laurence-couraud.fr.
Boudier Françoise, sculpteur statuaire,
graphiste, 3 bis, place du Petit-Bois.
Tél. 02 40 73 77 63 - 06 23 48 13 11.
[email protected] www.sculpteur-boudier.com.
Chanson Chloé, verrier à la main, 13,
rue Dupleix. Tél. 06 26 04 81 44. [email protected] www.decalverre.
canalblog.com.
Decubber Julie, bijoutier fantaisie,
33, rue du Bois-de-la-Musse. Tél.
07 61 72 55 43. [email protected] www.juliedecubber.com.
Macaire Bénédicte, bijoutier fantaisie,
22, rue Baron. Tél. 06 86 98 05 56
[email protected]. www.
belladone-bijoux.com. Elle présente son travail avec Nathalie Vellar, atelier Grain de Peau, maroquinière ; [email protected].
Nort-sur-Erdre. Halgand Rachel,
lissier, 18, allée des Tanneurs. Tél.
02 51 81 53 47. croisartile@yahoo.
com www.tapisserie-miroir-chassis.
com.
Oudon. Heijnis Marion, bijoutier fantaisie, 500, côte Saint-Aubin. Tél.
06 87 45 45 21. [email protected] www.deboucle-aoreille.
com.
Paimbœuf. Jahan Chrystelle, mosaïste, 3 bis, rue Florent-Gariou. Tél.
06 80 85 02 48 mosadeluna@gmail.
com. www.mosadeluna.fr
Saint-Étienne-de-Montluc. FlakThébaud Brigitte, potier de grès,
céramiste, le Chêne-Creux. Tél.
02 40 86 89 33 - 06 67 39 73 69. [email protected].
Saint-Hilaire-de-Clisson. Clément
Nathalie, céramiste, 24, rue du Stade.
Tél. 06 75 45 66 91. terresnathales@
yahoo.fr www.terresnathales.fr.
Sainte-Lumine-de-Clisson. Echappé
François, céramiste, 23, la Boutinerie. Tél. 06 68 34 05 32. [email protected] www.atelierfe.eu.
Saint-Molf. Francq Anthony, tapissier,
sellier, 14, rue de l’Océan. Tél. 06 85
87 88 29 – 02 40 66 43 38. [email protected] au-petit-atelier-tapissier.fr.
Le Luhandre Cécile, potier
raku, 12, route de Mesquer. Tél.
09 54 06 23 30. cecile.leluhandre@
ecaillesdefeu.com.
Saint-Nazaire
Covolan Danièle, mosaïste, peintre en
décor, 183, rue de Trignac. Tél. 06 85
02 58 78 – 06 83 63 19 68. daniele.
[email protected] artactif.daniele.
roussel.mosa.
Naud Françoise, vitrailliste, 1, boulevard Paul-Leferme. Tél. 06 15 07 58
29 – 02 40 70 48 38. vitrail-francoise.
[email protected] www.vitrailnaud.com.
Rigaud Claire, décorateur de théâtre,
4, place de la Rampe, Petit-Maroc. Tél. 06 51 09 70 55. [email protected] www.facebook.
com/claire.rigaud.73?ref=tn_tnmn.
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Matczak Estelle, sculpteur ornemaniste,
graphiste, décorateur-étalagiste, 11,
rue du Port. Tél. 06 70 17 36 97 –
02 28 07 04 53. [email protected] www.libreexpression.
fr. Estelle Matczak accueille dans son
atelier Sonia Costa, créateur-verrier.
Sainte-Reine-de-Bretagne. Renard Thierry, chaumier, les Landesde-Monmaras. Tél. 06 69 39 93 06.
[email protected] www.
toiture-chaume.com.
Vertou
Durand Christophe, graphiste, peintre
en décor, 42 B, rue de la Maladrie.
Tél. 06 82 58 25 15 – 02 40 03 04
12. [email protected] www.aerostyl.com.
Rousseau-Nicolas Isabelle, décorateur-étalagiste, 3, grande place de la
Barbinière, entrée par portail dans l’allée. Tél. 06 64 52 01 05 – 02 40 33
06 52. [email protected]
http://irousseau-nicolas.wix.com/lenferdslesdetai.
Les manifestations collectives en Loire-Atlantique
Musée ouvert vendredi, de 14 h à
18 h ; samedi, de 10 h à 19 h et dimanche, de 10 h à 18 h, 14, rue GuillonVerne. Entrée libre. Plus d’infos : tél.
06 76 46 83 29 ; [email protected].
Nantes
« Des Temps présents », les métiers
d’art au musée de l’Union compagnonnique des devoirs unis.
Depuis 1968, le musée de l’Union
compagnonnique des devoirs unis
expose, à Nantes, des chefs-d’œuvre
de Compagnons du Tour de France
ainsi que des outils anciens et des objets relatifs au compagnonnage.
Lire notre article page 8.
Boutique Émergence Le Lab
Émergence est un collectif de près
de cinquante créateurs qui exercent
une activité professionnelle dans le
domaine de la mode et proposent accessoires, bijoux, chapeaux, chaussures, maroquinerie, prêt-à-porter.
Lire notre article page 12.
Ouverture vendredi, de 10 h 30 à
19 h 30 ; samedi, de 15 h à 19 h 30
et dimanche, de 10 h 30 à 13 h 30,
30, rue de Bel-Air. Entrée libre. Plus
d’infos : Collectif Émergence, Alice
Bidau, tél. 06 31 70 21 20 ; [email protected] ; collectifemergence.over-blog.com.
L’Art est aux Nefs
Sous les nefs du Quartier de la
création de l’Île de Nantes, le même
collectif Émergence propose de ve-
nir découvrir la pièce qui manque à
votre garde-robe, les fins de série, les
prototypes et pièces uniques. L’occasion d’acquérir un vêtement local, un
accessoire fait main, un sac ou une
paire de chaussures réalisés en cycle
court. Ce « vide-ateliers » se tient en
partenariat avec un « vide-ateliers »
d’artistes contemporains, occasion
de mêler l’art à l’artisanat d’art.
Samedi, de 10 h à 22 h et dimanche, de 10 h à 19 h, les Nefs
(Machines de l’Île). Entrée libre.
Plus d’infos : collectif Émergence,
Alice Bidau, tél. 06 31 70 21 20 ;
[email protected] ;
collectifemergence.over-blog.com.
Quatorze artistes et artisans d’art à
la galerie Visions de créateurs
Visions de créateurs est un lieu d’exposition pour toutes les formes d’expression artistique ou artisanale. Des
objets uniques de créateurs français
proposés pour tout public. Lors des
Journées européennes des métiers
d’art, les créateurs réaliseront sous
chapiteau, devant l’atelier-galerie, des
démonstrations de leur savoir-faire
et livreront une partie des secrets de
leurs fabrications.
Samedi, de 14 h à 19 h et dimanche, de 14 h à 19 h, 170,
rue du Perray. Plus d’infos : Patricia Monnier, tél. 06 82 66 19 25.
Touvois
Le centre de formation aux métiers
d’art textiles Astelle Atelier ouvrira ses
portes au public. Des artisans, anciens élèves de l’établissement, seront invités à participer à une séance
de création textile pour sensibiliser
le public à la genèse de la création :
piqué libre, feutre, jeux de volumes,
déstructuration de la matière, tissage
et tricotage machine. En parallèle, ils
présenteront leurs travaux et les formations proposées au cœur d’Astelle
Atelier.
Samedi et dimanche, de 10 h à
19 h, 19, Val de Morière. Plus d’infos :
www.astelle-atelier.com.
dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
Informations et billetterie : www.comite-des-oralies.com
Points de vente : Réseau Digitick, Réseau Ticketnet (E.Leclerc, Auchan, Cultura, Cora),
Réseau France Billet (Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant, Intermarché)
4, 5 et 6 avril
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dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées européennes des métiers d’art
4, 5 et 6 avril
Quatorze générations de tailleurs de pierre
L’abbaye de Fontevraud, la cathédrale de Laval, le château d’Angers… Tous ces monuments ont besoin
d’être chouchoutés et restaurés. L’entreprise Bonnel, installée en Anjou, en a fait sa spécialité.
de François Bonnel au XIXe siècle.
Mais les engins de levage et des outils
plus adaptés permettent un confort
qui n’existait pas. « Les gestes sont
toujours les mêmes, assure Olivier
Viaux. Les tracés et les épures n’ont
pas bougé. »
Reportage
Chez les Bonnel, on est tailleur de
pierre de père en fils depuis… le
XVIe siècle ! À la fin du XIXe, François Bonnel, implanté à Champigné
(Maine-et-Loire) travaille encore sur
les châteaux alentours. L’entreprise
en tant que telle n’existe pas et les
Bonnel sont sous forme artisanale
jusqu’en 1966, date à laquelle Roger
Bonnel crée la SARL Bonnel.
Pratiquement cinquante ans plus
tard, c’est son petit-fils, Renaud Bonnel, qui dirige l’entreprise et ses deux
filiales, une pour le gros œuvre en
neuf, l’autre pour la restauration de
monuments historiques. Cette dernière emploie cinquante personnes
spécialisées dans le ravalement, la
taille de pierre, la maçonnerie traditionnelle et la réhabilitation du patrimoine ancien.
« Restaurer en respectant »
Grâce au label Entreprise du patrimoine vivant, marque de reconnaissance de l’État pour distinguer des
entreprises aux savoir-faire artisanaux
et industriels d’excellence, ils interviennent sur tous les bâtiments classés ou inscrits, comme l’abbaye de
Fontevraud, où les tailleurs de pierre
sont à l’ouvrage depuis juillet 2013.
« Nous travaillons sur la cour
d’honneur, l’entrée du porche et,
plus tard, nous interviendrons sur
le bâtiment de la gendarmerie, explique, sur place, Olivier Viaux, directeur de la section patrimoine. Notre
Olivier Viaud et Renaud Bonnel et l’un de leurs tailleurs de pierre à l’œuvre sur le
chantier de l’abbaye de Fontevraud. Le détail d’une pierre travaillée.
but est de restaurer le bâtiment en
respectant ce qui est déjà là. On essaie de garder le plus possible les
pierres d’origine. Si une pierre est
un peu abîmée mais que, structurellement, elle ne nuit pas au bâtiment,
on la conserve. »
Les pierres à changer sont d’abord
repérées par l’architecte en chef, puis
elles sont toutes numérotées. Vient
ensuite le moment de travailler les
nouveaux blocs de pierre. Les tailler,
les patiner puis les intégrer dans la
structure existante. « On continue le
travail qui a été fait avant nous. Les
autres, plus tard, dans 100, 150 ans,
prendront le relais à leur tour. On
redonne vie à quelque chose qui
était là avant et qui sera encore là
après nous. C’est ce qui nous permet d’avoir des monuments en bon
état. »
Le geste du tailleur de pierre est
sensiblement le même qu’au temps
Les compagnons d’aujourd’hui apprennent quasiment comme ceux
d’hier. Ils passent d’abord un CAP puis
un BEP et peuvent, s’ils le veulent encore, se perfectionner avec beaucoup
d’apprentissage et de formation en interne. « Pour qu’un compagnon soit
autonome, de la taille de pierre à la
maîtrise de la patine, il faut compter
dix ans. Mais après, je peux vous
assurer que le visiteur ne peut pas
faire la différence entre une pierre
d’origine et une neuve ! »
Les deux hommes finissent le tour
du chantier. Ils aiment beaucoup se
promener dans cette abbaye de Fontevraud fondée en 1101. « C’est une
chance incroyable de travailler dans
un cadre exceptionnel comme celui-ci », avoue Olivier Viaux. « C’est
même carrément magique », ajoute
Renaud Bonnel.
L’entreprise est aussi à l’origine du
pôle énergétique technique de l’abbaye. Une chaufferie sous terre, qui a
permis de combiner les deux savoirfaire de l’entreprise : le neuf et la restauration. Ils ont également travaillé
sur les châteaux d’Angers et de Saumur, à l’église de la Trinité à Angers
ou encore à la cathédrale de Laval.
INMA
David Darrault/Vanessa Lambert
Dix ans pour être autonome
Cinq œuvres à l’ébauche ou achevées (de gauche à droite et de haut en bas) : une mosaïque, une guitare, une céramique, un vitrail.
Paule a la calligraphie chevillée au corps
Également peintre et décoratrice d’intérieur, cette Mayennaise nourrit un rapport quasi charnel avec son activité.
Elle sera les 5 et 6 avril au château de Vaux, en Anjou, pour un stage d’initiation.
Rencontre
La salle des couleurs et la façade du
Manoir de la Haultière.
Situé sur les hauteurs de la butte
Sainte-Anne à Nantes, le Manoir de
la Haultière a traversé les siècles mais
les gestes des compagnons, eux,
n’ont pas tellement changé.
C’est dans ce bâtiment de la fin du
XIVe siècle que se trouve la section
nantaise de l’Union des compagnons
du Tour de France des devoirs unis,
un organisme confédéral qui offre un
système de formation très personnalisé entre cours collectifs, colloques
et dialogue entre compagnons et
jeunes.
Ces derniers sont accueillis à partir de 16 ans, avec un CAP minimum.
Après une période d’observation, le
jeune devient sociétaire et c’est seulement après la réalisation de son
premier travail qu’il passe aspirant.
Pour avoir le statut de compagnon,
Enfant, elle dessinait des lettres en capitales romaines et était fascinée par
les écritures de son grand-père. Adolescente, elle peignait, plumait et écrivait timidement de la poésie. Aujourd’hui, la timidité a laissé place à une
vraie artiste, même si le mot ne lui
plaît pas plus que ça… « On ne se décrète pas artiste. C’est déjà prétentieux. Je fais confiance à la vie, à ce
qu’elle m’envoie à faire : édition, illustration, décoration, écriture, poésie. »
Car Paule Fersil Faguier, c’est tout
ça à la fois. La rencontre avec la calligraphie remonte à l’an 2000. À
l’époque, Paule travaillait dans l’imprimerie de son mari. « J’ai quitté l’imprimerie familiale pour une section
de calligraphie à Tours. J’ai dû faire
mes gammes, des lettres, des lettres et encore des lettres. »
il faut être âgé de moins de 37 ans
et avoir réalisé une œuvre d’un très
bon niveau technique. Parmi les métiers d’art enseignés, on trouve des
tailleurs de pierre, des peintres décorateurs, des ébénistes ou encore des
couvreurs.
La section nantaise abrite le musée
du compagnonnage, réputé comme
l’un des plus importants de France.
Quelques chefs-d’œuvre de compagnons du Tour de France des devoirs
unis sont ainsi exposés, ainsi que des
outils anciens et des objets relatifs au
compagnonnage.
À l’occasion des Journées européennes des métiers d’art, le musée
ouvre ses portes, à l’intérieur comme
à l’extérieur, l’idée étant d’exposer le
travail mais aussi d’échanger sur la
démarche et la philosophie.
Des démonstrations de verre,
de peinture sur porcelaine, d’ébénisterie, de marqueterie, de céramique et de peinture seront proposées au public ainsi que des conférences. Une manifestation rendue
possible grâce au soutien financier d’Ateliers d’Art de France, qui
permet ce type d’action en région.
Musée des compagnons du Tour de
France, manoir de la Haultière, 14,
rue Guillon-Verne, à Nantes. Ouvert
les 4, 5 et 6 avril.
« Amener une âme
à nos maisons »
INMA
Manoir de la Haultière/Ouest-France
Les métiers ont leur place chez les compagnons
Cinq gestes (de gauche à droite et de haut en bas) : les marqueteurs, la
restauratrice de tableau, le sculpteur sur bois, le laqueur, le graveur sur cristal.
L’apprentissage va durer trois ans durant lesquels elle va côtoyer les plus
grands calligraphes. Au concours des
rencontres internationales de Lure,
elle termine quatrième et découvre un
monde nouveau, une famille, un langage.
La calligraphie, c’est l’art de former
des caractères d’écriture élégants et
ornés. Mais elle va plus loin que cela.
Elle l’intègre dans une vraie démarche
artistique, y mêlant la peinture, la poé-
sie, n’hésitant pas à mettre un peu
de ses lettres dans les intérieurs des
gens. « On peut faire des choses
très simples pour amener une âme
à nos maisons. Dans une chambre
d’enfant par exemple, je vais y écrire
une comptine, ajouter un pochoir et
le tour est joué ! »
Cela paraît simple dit comme ça,
mais ça ne l’est pas du tout. « On
compare souvent l’apprentissage
de la calligraphie à celui du violon,
et c’est vrai. Il y a une réelle dextérité à acquérir pour l’un et l’autre. »
Vingt fois sur le métier remettre son
ouvrage et se laisser embarquer,
ailleurs… « Dès que je prends mes
outils, je suis déjà en méditation. La
calligraphie demande une concentration presque monacale. »
Paule Persil Faguier transpire alors…
de toutes ses lettres. « La lettre avec
un « L » majuscule fait partie de mon
corps, mes muscles, mes articulations, ma colonne vertébrale, mes
talons. Plus je la trace et plus elle me
représente. » Sans forcément aller
jusque-là, elle propose un atelier d’initiation à la calligraphie au château de
Vaux, à Miré (Maine-et-Loire), à l’occasion des Journées européennes des
métiers d’arts.
Actuellement installée au cœur de
Château-Gontier (Mayenne), elle sera
à partir de la mi-mai à Saint-Sulpice, à
sept kilomètres de là, dans un nouvel
atelier aux senteurs bucoliques. De
quoi lui inspirer de nouvelles histoires
avec de très belles lettres…
Paule Persil Faguier : « On compare souvent l’apprentissage de la calligraphie à
celui du violon mais, c’est vrai. Il y a une réelle dextérité à acquérir ! »
10
4, 5 et 6 avril
Journées des métiers d’art
dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Cet ébéniste a plus d’un secret dans ses tiroirs
L’an prochain, l’atelier de Roger Lebœuf fêtera ses 20 ans. Une entreprise vendéenne qui porte haut les valeurs
de son label « Artisan ébéniste de France ». Et se veut pleinement du XXIe siècle.
Oui, on peut être ébéniste et de son
temps. Et c’est le propre de l’ébéniste que de fabriquer… des meubles de son époque. Des meubles
du XXIe siècle. À l’Atelier de l’Ébène
à Nesmy (Vendée), Roger Lebœuf essaie de bousculer les idées reçues.
« Il y a plein de tabous à casser, le
côté cher, le côté ringard, l’ébéniste
qui fait de la copie de meuble ou qui
restaure de l’ancien… Nous, on a
voulu dépoussiérer le métier, casser
tout ça. »
Chez lui, on le fait déjà par une offre
résolument moderne de cuisines et
de salles de bain, aussi d’agencement, et par une communication volontairement décalée, preuve en est
le slogan « Ici, on vous vend des cuisines, pas des salades ». Sans oublier le label des « Artisans ébénistes
de France ». Cette reconnaissance
permet d’homologuer des meubles
dont la qualité et la fabrication artisanale sont reconnues par un comité indépendant garantissant les bonnes
pratiques de l’ébénisterie française.
« C’est une vraie garantie pour le
client, explique Roger Lebœuf. Je
n’ai plus besoin de me justifier ! »
« Notre spécialité »
En revanche Roger Lebœuf peut vous
parler pendant des heures. Non pas
de lui, mais de vous, de ce que vous
attendez. « Mon travail, c’est de cher-
cher à savoir qui vous êtes, de vous
comprendre et de vous proposer
un truc qui vous ressemblera. Je ne
suis pas là pour exprimer ce que je
suis, moi… »
Mais il y a quand même un peu de
lui dans ses meubles. C’est peut-être
philosophique mais le résultat est là :
jamais d’aggloméré, toujours du vrai
bois ; des matériaux nobles pour des
cuisines environnementales ; un recyclage des vernis, des huiles et des
colles, qui a permis de réduire de
70 % l’utilisation de produits dangereux. Au final, ce sont des meubles
uniques… et secrets !
« Les tiroirs secrets, c’est un peu
notre spécialité », explique-t-il, un
sourire en coin. Et de nous faire la
démonstration dans sa vitrine. « Au
XVIIIe siècle, on fabriquait des petits
meubles avec des cachettes, on a
repris cette idée. Deux ou trois mécanismes cachés en déclenchent un
autre, laissant un tiroir caché s’ouvrir, un autre se refermer… »
L’entreprise, qui aura 20 ans l’an
prochain, compte quatre salariés et
un apprenti en plus du gérant. Chacun a sa place et tous se retrouvent
dans le projet du « naturellement différent », « en fait, un contrat moral
qui nous engage personnellement
et collectivement ». Personnalisation,
fabrication locale artisanale et durable, formation et transmission, voilà
Jamais d’aggloméré, toujours du vrai bois ; des matériaux nobles pour des
cuisines environnementales ; un recyclage des vernis, des huiles et des colles…
À l’Atelier de l’Ébène, on a des principes.
les trois axes de l’Atelier de l’Ébène.
« Nous sommes sensibles aux styles
contemporains, je dis oui à la mo-
dernité, sans oublier d’où l’on vient.
Je suis ébéniste, j’ai des valeurs et
j’ai envie de les transmettre. »
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dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
4, 5 et 6 avril
11
Les journées Mans’Art : des métiers à foison
La cité Plantagenêt, c’est le cœur historique de la ville du Mans, une ville
d’art et d’histoire, parfaite pour mettre
en avant le patrimoine de la région.
Pour cette troisième édition, 150 professionnels des métiers du patrimoine
feront découvrir leur savoir-faire dans
des lieux hors du commun.
La cathédrale Saint-Julien accueillera les restaurateurs en mobilier et objets d’art, un privilège rare qui renoue
avec une tradition millénaire. Juste à
côté, ce sont les restaurateurs du bâti
ancien qui seront présents, ainsi que
les acteurs du tourisme et du patrimoine.
La collégiale Saint-Pierre-la-Cour
sera le théâtre d’une grande vente
publique aux enchères, le square
Dubois va se transformer en une dégustation géante avec de nombreux
vignerons d’Anjou, de Sarthe et de
Touraine, quand l’abbaye Saint-Vincent recevra le salon du livre ancien.
De nombreuses animations sont
évidemment au programme : des calèches de collection vous emmèneront gratuitement de la cathédrale à
l’abbaye Saint-Vincent ; vous pourrez
assister à un travail de restauration de
tableau, à la fabrication d’un parchemin ; vous en saurez plus sur l’histoire
et les rouages du grand orgue de la
cathédrale…
Autre curiosité, l’association les
Voix de la Forge, qui restaure l’ensemble des ferronneries du passage
Archives Ville du Mans/Alain Szczuczynski
Pendant deux jours, 150 professionnels ligériens des métiers du patrimoine vous invitent à découvrir
leur savoir-faire. Dans le décor exceptionnel de la cité Plantagenêt.
Le public s’est pressé nombreux aux dernières journées Mans’Art.
Pommeraye à Nantes, sera présente
avec certains éléments du célèbre
passage. Enfin, des conférences,
une exposition photo « Pierres sauvages, pierres vivantes » du parrain
de la manifestation, Ferrante Ferranti,
des clowns de rue et des ateliers spécifiques pour les enfants viendront
compléter un programme très riche.
Journées Mans’Art, samedi 5 et dimanche 6 avril. Accès libre et gratuit
à la cité Plantagenêt du Mans, aux exposants et aux animations. De 10 h à
19 h (sauf intérieur de la cathédrale,
samedi, de 10 h à 18 h et dimanche,
de 12 h à 18 h). Plus d’infos : www.
lesjourneesmansart.com.
Les ateliers et manifestations dans la Sarthe
Château-du-Loir. Plun Frédéric, restaurateur de meubles, 99, rue du
Val de Loir. Tél. 02 43 46 49 30. sarl.
[email protected] www.mobilier-industriel.com.
Le Mans
Fournier Lucie, tailleur couturier,
10, avenue du Général-Leclerc. Tél.
09 81 71 20 33. lucie.lutilu@gmail.
com www.lutilu.com.
Klein Gérard, facteur et restaurateur
d’instruments à vent en bois et métal,
72, Grande-Rue. Tél. 02 43 24 42 54
– 06 86 88 22 90. [email protected] www.atelier-orphee.fr.
Letessier Charles, joaillier, bijoutier
en métaux précieux, 47 Grande-Rue.
Tél. 02 43 42 88 50. charlesletessier@
yahoo.fr www.charles-letessier.com.
Charles Letessier accueille dans son
atelier Thiphaine Caillet, vitrailliste
contemporain ; www.loubk-vitrail.fr.
Troisième Frédéric, vitrailliste, 53,
Grande-Rue. Tél. 06 22 00 51 98 02 53 76 14 96. troisieme.frederic@
neuf.fr www.at-123vitrail.fr.
Malicorne-sur-Sarthe
Deschang Stéphane, céramiste, 18,
rue Bernard-Palissy. Tél. 02 43 94
81 18 – 02 43 94 73 03. [email protected] www.faienceriemalicorne.com.
Drouillaux Antoine, céramiste, 5 bis,
rue Jules-Ferry. Tél. 02 43 48 98 27.
[email protected] antoinedrouillaux.free.fr.
Mazerat Laurence, peintre sur porcelaine, 8, rue Gambetta. Tél.
02 43 48 18 84. [email protected] www.echoppe-a-porcelaine.fr.
Made in Malicorne. Le nom de la manifestation organisée dans ce village
labellisé Ville et métiers d’art à l’occa-
sion des Journées européennes. En
dehors de l’ouvertue des faïenceries,
le musée Espace faïence propose
des conférences, films, performances
céramiques, visites commentées…
Ouverture les 4, 5 et 6 avril, de 10 h
à 18 h. Entrée libre. Plus d’infos : Manuela Martinez, 02 43 48 07 17 ; [email protected] ; www.espacefaience.fr.
Neuville-sur-Sarthe. Peltier MarieLaure, peintre en décor, 8, route du
Petit-Pont. Tél. 06 15 72 46 11. [email protected] www.couleursdenvie.com. Marie-Laure Peltier
accueille dans son atelier LM Créations Textiles, avec une exposition de
tableaux, vêtements et accessoires.
Poncé-sur-le-Loir. Torcheux Séverine, verrier à la main, 27, rue des Côteaux. Tél. 02 43 79 05 69. severine.
[email protected] www.verrerie-
descoteaux.com.
Rouillon. Avoie-Rousseau K ti, potier
raku, 3, allée du Clos-de-la-Fuye. Tél.
06 09 73 24 24. [email protected] www.dcokat.fr
Sablé-sur-Sarthe. Atelier de restauration de reliures, dessins et estampes, Centre de Conservation
Joël-Le-Theul, Bibliothèque nationale
de France, château de Sablé. Tél.
02 43 62 23 74. bernard.gallois@bnf.
fr www.bnf.fr. Samedi 5 avril, de 10 h
à 17 h.
Tresson. Chosson Guillaume, tailleur
de pierre, lieu-dit Fay, route des Perrées. Tél. 02 43 63 02 05 – 06 07 03
84 19. [email protected].
Yvré-l’Évêque. Auduc Auréline, verrier à la main, 133, allée des Chauvinières, route de la Garenne. Tél.
06 50 81 82 57. aureline.auduc@
voila.fr www.atelierverredansfer.com.
Les ateliers et manifestations en Mayenne
Jublains. Bajeux Dorothée, potier de grès, 9, rue du Temple. Tél.
06 84 37 69 91. dorothee.bajeux@
gmail.com www.potier-mayenne.com.
Jublains. Le Forum métiers d’art vous
accueille dans sa nouvelle boutique
et vous permet de venir découvrir le
travail de Caroline Corbeau (www.
caroline-corbeau.com) et de Manue-
la créations (www.manuelacreation.
com) et autres curiosités.
Vendredi, de 14 h à 18 h ; samedi,
de 14 h à 18 h et dimanche, de 14 h
à 18 h, 9 bis, rue du Temple. Entrée
libre. Accueil des personnes à mobilité réduite. Plus d’infos : Nathalie Menon, tél. 02 43 04 97 92 ; forummetiersdart.blogspot.fr ; forum-metiers-
[email protected].
Sainte-Suzanne. Laporte Véronique,
enlumineur, calligraphe, Grande-Rue.
Tél. 02 43 20 87 55. [email protected].
Sainte-Suzanne. Exposition d’artisanat d’art « Tramd’Art ». Quatre ateliers
présentent leurs dernières créations,
verre, bois, métal, céramique. Projections, diaporamas et démonstrations
expliqueront leur savoir-faire.
Samedi, de 10 h à 19 h et dimanche, de 10 h à 19 h, rue de la
Belle-Étoile. Entrée libre. Plus d’infos :
Dominique Plessis, tourneur sur bois,
tél. : 02 43 92 45 46 ; art.boisdoba.
over-blog.fr ; [email protected].
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dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
4, 5 et 6 avril
À 73 ans, Michel Artous transmet tout son savoir
Archives Ouest-France
Ciseleur en Loire-Atlantique, il s’apprête – à son tour – à passer le flambeau à Élisabeth Brault, son apprentie.
Une transmission rendue possible grâce à l’action de la Fondation du patrimoine.
Le duo travaille aussi sur la restauration
des rambardes et luminaires du
passage Pommeraye à Nantes.
L’histoire de Michel Artous commence
à l’âge de 11 ans. « Je voulais déjà
être ciseleur. Mon grand-père fabriquait des moules et celui qui allait
devenir mon futur patron faisait le
polissage, la gravure et le ciselage
de ses moules juste à côté. »
C’est le grand-père qui a insisté
pour que le petit Michel devienne son
apprenti. Il est resté aux côtés de son
maître jusqu’à sa disparition. « Ce fut
la chance de ma vie, se souvient,
ému, Michel Artous. Être le seul disciple du vieux maître, au coude à
coude sur le même établi… Je l’ai accompagné jusqu’à l’âge de 84 ans.
Je ne sais pas si j’irai jusque-là mais,
à 73 ans, j’ai moi aussi un apprenti.
Je suis dans la même lignée ! »
« Elle a la main ferme »
Plus qu’un apprenti, c’est une apprentie qui se prépare à reprendre
la suite dans l’atelier de Guénouvry.
Élisabeth Brault a fait la prestigieuse
école Boulle à Paris. Elle a appris le
dessin, le modelage, la sculpture et
la gravure. Et c’est aux côtés de Michel qu’elle apprend aujourd’hui les
gestes et un savoir-faire ancestral.
Il faut limer, ébarber, scier, buriner,
ciseler bien sûr… Les outils qu’elle
utilise, Michel les utilisait déjà petit.
« Mon maître m’a tout légué, son atelier, son savoir, son matériel. À moi
de faire la même chose aujourd’hui
avec Élisabeth ! »
Il a eu un vieux maître qui l’a suivi jusqu’à sa mort, à l’âge de 84 ans. À son tour, Michel Artous a son apprenti. Et c’est
Élisabeth Brault, une apprentie formée à la prestigieuse école Boulle.
adage de son maître : « Prends ton
temps pour apprendre, tu iras vite
après ! »
La principale activité de Michel Artous est ciseleur sur bronze, graveur
sur acier et fondeur de bronze. Ses
clients sont des serruriers et des restaurateurs de mobilier à la recherche
d’un savoir-faire précis pour la restauration de pièces rares. Il pratique également la ciselure de modèles de fonderie pour des antiquaires, des collectionneurs et des particuliers.
Un sabot de meuble, une entrée de
serrure, une tête de clé, une galerie
pour un meuble, un élément décoratif pour une ferronnerie, voilà tout ce
qui peut sortir de chez Michel Artous.
Mais, depuis plusieurs mois, un trésor
C’est la Fondation du patrimoine qui
rend l’opération possible. Depuis plusieurs années, elle renforce son action pour la valorisation des métiers,
directement liés à sa mission de sauvegarde du patrimoine. Il s’agit d’encourager les entreprises qui se distinguent par l’excellence de leurs savoirfaire, de transmettre ces derniers et
de former de nouveaux talents.
Élisabeth est arrivée en novembre.
Elle a dix-huit mois pour trouver sa
« pâte » mais, déjà, Michel a l’œil.
« Quand Élisabeth grave, on sent
qu’elle a la main ferme, l’outil est
là où il faut. Mais elle n’ose pas encore trop taper, elle a peur d’abîmer
le métal, elle n’a pas encore la sûreté. » Et de lui rappeler alors un vieil
trône dans l’atelier de Michel et Élisabeth : des rambardes d’escaliers en
bronze et des luminaires du célèbre
passage Pommeraye de Nantes. « Ils
sont un peu abîmés, il a fallu boucher les imperfections, prendre les
empreintes, refaire les moules. » Un
travail sur mesure pour le duo et une
façon pour Élisabeth de se former
« pour de vrai ».
À l’occasion des Journées européennes des métiers d’art, ils seront
tous deux à Mans’Art (lire en page 11)
pour montrer le geste, travailler et discuter. Michel Artous, artisan d’art ?
« Je revendique le statut d’artisan !
Artiste, c’est autre chose. J’applique
mes techniques au service d’autres
artisans. »
Collectif Émergence : le made in Pays de la Loire
Il y a dix ans, elles n’étaient que quatre
créatrices nantaises. Aujourd’hui ce
sont 45 créateurs qui se retrouvent autour du projet Émergence. Des créateurs de prêt-à-porter féminin pour la
plupart, de maroquinerie, de chaussures et de bijoux, des modistes… Et
une boutique !
Ouverte depuis septembre à
Nantes, elle se veut comme un espace d’expérimentation du cycle
court et du made in Pays de la Loire.
Et comme c’est un collectif, tout se fait
en collaboration.
« Avant chaque adhésion, nous
étudions le projet avec un jury, explique Alice Bidau, salariée de l’association. Tous les projets sont votés en assemblée générale, c’est un
DR
Collaborations entre créateurs, mutualisation des moyens et valorisation du circuit court,
telle est la philosophie de ce regroupement de créateurs de la région.
Hattitude, une des créatrices du
collectif Émergence.
système collaboratif. » Ce système
permet aussi de sortir les créateurs,
souvent isolés dans leur atelier, de
les mettre en contact, donnant parfois lieu à de belles autres associations. « Nous avons une créatrice
de vêtements qui donne ses chutes
de tissus à une créatrice de chapeaux, deux créatrices ont ouvert
ensemble une boutique à La Baule,
deux autres montent une collection
de chaussures à quatre mains… »
Le plus dur quand on est créateur,
ce n’est pas la création, mais c’est la
diffusion. Il faut communiquer, vendre
et faire l’administration. C’est aussi à
ce niveau qu’Émergence intervient.
« Les séances photos, par exemple,
c’est un vrai problème, car ça coûte
très cher. Nous faisons donc appel
à des copines qui sont jolies plutôt qu’à des mannequins. Un photographe nous rejoint, ainsi qu’une
coiffeuse et une maquilleuse, et
nous faisons des photos pour plu-
sieurs créateurs à moindre coût ! »
En retour, chacun doit respecter la charte du collectif. « Il faut
être professionnel, vouloir vivre de
ses créations, donc les vendre au
prix qu’elles coûtent, être sur du
made in France et valoriser le cycle
court. » Un état d’esprit qui séduit et
qui se montre. Émergence sera les
5 et 6 avril sous les Nefs, à Nantes,
pour l’opération « L’art est aux Nefs »,
dans le cadre des Journées européennes des métiers d’art et organisera, fin mai, l’opération « Les
ÉtonNantes » sur l’île de Versailles.
Plus d’infos. Émergence, 30, rue de
Bel-Air, 44000 Nantes ; [email protected].
dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
4, 5 et 6 avril
13
Gérald Thibaud, une pointure de la chaussure !
Ses écrins en cuir valent une petite fortune. Loin de Paris et des capitales du luxe, où ses rares collègues
travaillent pour une clientèle fortunée, cet artisan bottier a décidé de s’épanouir en Vendée.
Un immense panard
Cher mais ultra-confortable. Un immense panard pour vos pieds. Au
point que certains clients ne peuvent plus revenir au prêt-à-chausser.
« Votre pied est complètement habillé, il n’y a pas de bulle d’air, détaille Gérald. Il y a aussi un confort
mécanique qui intègre votre manière
de marcher. Enfin, il y a la commodité : on peut par exemple choisir son
système de fermeture. »
Le sur-mesure, en Vendée ou à Paris, est un monde à part. Un monde
de patience. Une paire équivaut à
quarante heures de travail. La prise
de mesures peut durer « une heure »
avant que l’artisan bottier n’accouche
d’une « paire de formes », embauchoirs en bois autour desquels se
dessine la chaussure. Le client fournit
des éléments précis sur « ses goûts,
ses envies et le lieu où il vit. La semelle ne sera pas la même s’il habite
près d’une plage. Le sable est très
abrasif. Il faudra en tenir compte. »
Tout est fait pour retarder l’usure :
matériaux de premier choix (surtout
du cuir de veau), peaux et fils tendus
à leur maximum, absence de frottement, mécanique de marche prise en
compte. Mais attention, cette longévité exceptionnelle n’exclut pas un entretien rigoureux. « La priorité, c’est
d’utiliser les embauchoirs fournis
avec la paire. Autre conseil : ne pas
porter ces chaussures deux jours de
suite, pour que le cuir se repose. Enfin, il faut les cirer régulièrement. »
Confort et durée, deux arguments
qui ont permis à Gérald Thibaud d’être
l’un des seuls à imposer son métier
au-delà du microcosme du luxe. Des
clients aux moyens modestes se sont
autorisés à faire appel à ses compétences. Parce que le bien-être est parfois d’une impérieuse nécessité.
Benoît GUERIN.
Vanessa Lambert
Cet homme-là n’a d’yeux que pour
vos pieds. Gérald Thibaud en a même
fait sa profession : il est artisan bottier, spécialiste du modèle unique, esthète du sur-mesure. En gros, un costumier pour vos petons. Il ne fabrique
pas des chaussures, il « chausse ses
contemporains ». Nuance.
Formé par les Compagnons du devoir, cet « original » est… une pointure.
Il a aiguisé son talent en travaillant
pour la marque John Lobb, pilier historique du sur-mesure à l’anglaise.
Depuis onze ans, il fait tourner son
discret petit atelier à l’ancienne, avec
son épouse. Ses clients viennent de
l’Ouest mais aussi de Paris pour y
acheter des œuvres qui valent « de
1 650 € jusqu’à plus de 3 000 € pour
des bottes ou bottines ».
Gérald Thibaud, heureux dans son
atelier de Challans.
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Loire-Atlantique
Maine-et-Loire
Mayenne
Sarthe
Vendée
JOURNEES EUROPEENNES DES METIERS D’ART
du 5 au 7 avril 2014
La Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat des Pays de la Loire
et le réseau des cinq Chambres de Métiers et de l’Artisanat :
Les partenaires naturels de l’entreprise artisanale !
Vous avez envie d’entreprendre ! De créer ou de reprendre une entreprise artisanale !
Vous êtes chefs d’entreprise et vous souhaitez développer votre activité !
Nos 830 agents répartis sur l’ensemble du territoire ligérien vous accompagnent au coeur de votre projet, étape par étape :
• Création d’entreprise,
• Conseils, formalités administratives,
• Apprentissage,
• Accompagnement et développement de votre entreprise tout au long de sa vie,
• Formation continue,
• Transmission d’entreprise.
Toute une offre globale de services, élaborée avec des artisans
élus et testée par vos collègues, est à votre disposition.
N’hésitez pas à nous rencontrer ! Nous serons à votre écoute !
Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat - 02 51 13 31 31
CMA Loire-Atlantique - 02 51 13 83 00
CMA Maine-et-Loire - 02 41 20 61 00
CMA Mayenne - 02 43 49 88 88
CMA Sarthe - 02 43 74 53 53
CMA Vendée - 02 51 44 35 00
1 emploi sur 6
1 apprenti sur 2
(152 571 salariés)
(14 195 apprentis)
L’artisanat
en région
1 établissement sur 3
(54 448 établissements)
1 création
d’entreprise sur 4
(6 433 créations-reprises)
14
4, 5 et 6 avril
dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
Les ateliers et manifestations en Vendée
Ateliers
Aizenay. Gauvrit Jean-Paul, briquetier, ZI Les Blussières - La Gombretière. Tél. 02 51 94 66 89. [email protected] www.terrescuitesdaizenay.com.
Beaulieu-sous-la-Roche
Meguerditchian Miami, tailleur-couturier, peintre décorateur sur tissu, 1,
cour des Arts. Tél. 07 53 86 92 50.
[email protected].
MercierYvan,ferronnier.18,ruedesSables. Tél. 06 78 75 07 08 – 02 44 40
73 04. [email protected].
www.yvan-mercier.com.
Pierrard Lydie, peintre sur porcelaine,
9, rue des Sables. Tél. 06 31 34 86 45
- 02 53 88 90 29. [email protected]
[email protected].
Beauvoir-sur-Mer. Barouch Sylvie, mosaïste, 9, rue Geoffroy.
06 62 81 03 30. sylviebarouch@
orange.fr.
Belleville-sur-Vie. Traon Roseline, tapissier, 30, rue du Stade. Tél.
06 38 94 46 01. lescourtespointes@
orange.fr tapissier-les- courtespointes.blogspot.fr.
Bois-de-Cené. Gallais Marjorie, corsetier, 3, rue Jan et Joël Martel. Tél.
02 51 68 07 54 - 06 75 75 79 74. [email protected] www.marjorieg.canalblog.com.
Challans
Croizé-Villemin Anne, graphiste,
34 ter, rue de la Poctière. Tél. 02 51
93 68 02 – 07 70 17 07 87. atelier@
anne-villemin.fr www.anne-villemin.fr.
Thibaud Gérald, bottier, 89 bis, rue
Carnot. Tél. 02 51 93 55 20. [email protected] www.
gerald-thibaud.com
Chantonnay. Guédon Denise, tapissier d’ameublement, tapissier décorateur, 20, rue La Fontaine. Tél.
02 51 98 85 91. beauteinterieure@
yahoo.fr sites.google.com/site/deni-
Manifestations
Sallertaine
La mise en valeur du patrimoine, dans
la première commune de Vendée labellisée « Ville et métiers d’art », en fait
une belle destination à l’occasion des
Journées des métiers d’art. À découvrir notamment, une expo d’une vingtaine de professionnels en l’église romane. Samedi et dimanche, de 10 h
à 19 h. Plus d’infos : 02 51 35 51 81 ;
tourisme.mairie.sallertaine@orange.
fr ; www.sallertaine.fr.
seguedon.
Fontaines. Lemasson Erika, vitrailliste, 183, route de Souil. Tél.
02 53 72 93 03. vitraildumarais@
gmail.com www.vitraildumarais.fr.
Fontenay-le-Comte
Bonvoisin Anny, fondeur, 23 ter, rue
Kléber. Tél. 02 51 52 55 72 – 06 75
72 42 37. fonderieminiature@orange.
fr fondeur.e-monsite.com.
Charpentier Christine, tailleur-couturier, maroquinier, 27 bis, rue Blossac. tél. 06 71 82 33 08. chrislor85@
orange.fr www.cuiretcreation.fr.
Gobin Pascal, tapissier, 105, rue des
Loges. Tél. 02 51 51 08 82. mail,
[email protected] lecomptoirdutapissier.fr.
Jard-sur-Mer. Delavergne Celine,
modéliste, 78, rue de l’Océan. Tél.
06 37 93 86 97. [email protected]
www.linsay.fr.
La Jonchère. Calmets Chantal, enlumineur et créateur d’icônes, 14, rue
de la Plaine. Tél. 02 51 27 18 26 – 06
82 08 16 79. [email protected].
Landeronde. Mennefile Caroline, fabricant et restaurateur d’objets miniatures, rue Bonne-Lande. Tél.
06 19 05 31 15. mennefile.caroline@
wanadoo.fr mennefilecaroline.wix.
com/artiste. Caroline Mennefile accueille Jacqueline Drapeau, tapissier
décorateur, fabricant d’objets décoratifs en tissus.
La Roche-sur-Yon. Mabire Anne-Lise,
luthier, 17, rue Jacques-Cartier. tél.
02 49 85 21 12. lapocheaviolons@
gmail.com www.luthiers-sur-yon.fr.
Anne-Lise Mabire accueille JeanBaptiste Lorin, luthier en guitare.
Les Essarts. Nelo Sculpteur, la Robinerie. Tél. 06 88 00 69 48. [email protected] www.nelo
sculpteur.eu.
Les Sables-d’Olonne
Gillier Olivier, fabricant et restaurateur
d’horloges, carillons, pendules, aiguilles,balanciers,96,ruedelaMarion,
la Chaume. Tél. 02 51 23 74 16 – 06
95 95 57 05. [email protected]
www.horloger-france.com.
Moreau Marie-Jeanne, bijoutier en
métaux précieux, 32, promenade
Georges-Godet. Tél. 06 50 92 13 80
– 02 51 21 37 31. [email protected].
L’Épine. Fortin Francis, tailleur-couturier, 14, impasse de l’Atlantique. Tél.
02 51 39 10 53. francis.noirmoutier@
gmail.com www.sac-voile-noirmoutier.com.
L’Ile-d’Olonne. Boisliveau Natali, relieur, 13, rue du Petit-Fief. Tél.
06 09 56 52 97. [email protected]
www.nataliartist.com.
Maillezais. Mougard Aurélie, bijoutier
fantaisie, 27, rue du Champ-de-Foire.
Tél. 06 88 71 30 05. [email protected] www.papilili.com.
Martinet. Noirot Myriam, tisserand, 5,
les Thibaudières. Tél. 02 51 46 63 73
- 06 75 28 69 02. [email protected]
www.nat-wooly.com.
Mouzeuil-Saint-Martin. Chevreau
Bruno, ébéniste, 5 ZA la Tonnelle. Tél.
02 51 28 75 72 - 06 32 04 25 46. [email protected] meublesettradition.e-monsite.com. Bruno Chevreau accueille Irène Voisin, caneur,
rempailleur, rotinier et Patrick Coutenceau, tapissier décorateur.
Nesmy
Charpentreau Bruno, potier, 23,
rue Georges-Clemenceau. Tél.
02 51 07 62 57. poteriedenesmy@
orange.fr www.poteriedenesmy.com.
Leboeuf Roger, ébéniste. 3, route du
Pont Mourat, ZA le Chaillot. Tél. 02 51
98 08 09 – 06 27 28 35 52. contact@
atelier-ebene.com www.atelier-ebene.
com.
Nieul-le-Dolent. Fréneau Damien, ébéniste. Moulin de Josse,
11, la Quibretière. tél. 06 03
07 18 53 – 06 03 07 18 53. freneau.
[email protected] www.tapissier-ebeniste.fr.
Olonne-sur-Mer. Deverchin Virginie,
bijoutier fantaisie, 16, rue de la Pointe.
Tél. 06 89 11 06 85. vba.contact@
gmail.com [email protected].
Pouzauges. Pouzet-Gauvrit Éliane,
brodeur, 16, rue Louis Desnouhes.
Tél. 02 51 91 35 84. gauvrit.eliane@
orange.fr amandinelli.pagespersoorange.fr.
Saint-André-Treize-Voies. Jaulin
Annie, modéliste, 2, le Genetais.
Tél. 02 51 42 83 71. pommedanis@
orange.fr.
Saint-Hilaire-des-Loges. Sémelin Philippe, restaurateur de meubles, 98, rue Léon-Bienvenu. Tél.
02 51 50 48 97. [email protected] www.atelierdunoeudechat.fr.
Saint-Martin-de-Fraigneau. Masson Patrice, ébéniste, restaurateur de
meubles, 17, rue Fief-du-Quart. Tél.
02 51 53 04 44 - 06 11 80 25 40. [email protected].
Loiseau André, ébéniste. 104, route
de Niort. Tél. 02 51 53 01 75 – 06 83
61 60 64. [email protected]
www.art-tempo.com.
Saint-Prouant. Lefetz Mathilde, ma-
roquinier, prieuré de Grammont, la
Grande-Mothe. Tél. 06 07 42 43 09.
[email protected] lililalutine.
blogspot.com.
Sellier Coralie, calligraphe, enlumineur, graphiste, 10, rue du Bouchaud.
Tél. 02 51 66 40 72 - 06 78 60 84 20.
[email protected].
Sainte-Hermine. Lucas Marc, luthier.
47, rue Georges-Clemenceau. Tél.
02 51 28 83 95. [email protected]
www.lacantate.com.
Saligny. Turpin Nathalie, peintre sur
faïence, 10, place du Vieux-Cimetière.
Tél. 02 51 24 64 20 – 06 79 70 07 38.
[email protected]
porcelainenath.canalblog.com.
Sallertaine
Babu Anthony, doreur-ornemaniste,
restaurateur de meubles, peintre
sur bois, 39, rue de Verdun. Tél.
06 61 11 63 62. atelierduboisgent@
orange.fr atelierduboisgent.com.
Besseau Stéphanie, peintre en
décor, 6B, rue de Verdun. Tél.
07 81 64 65 42. besseau.stephanie@
free.fr.
Chapuis Serge, peintre en décor, décorateur de théâtre, 13, place de la
Liberté. Tél. 06 87 55 89 75. [email protected]. www.serge-chapuis.com.
Chaton Nelly, tapissier d’ameublement, tapissier décorateur, les
Quatre-Moulins. Tél. 02 51 49 76 28 06 18 81 43 31. sarl-decors-dantan@
wanadoo.fr www.decorsdantan.fr.
Davidovich Paulo, maroquinier, 39B,
rue de Verdun. Tél. 06 43 73 31 57.
[email protected].
Picaut Amandine, peintre en décor, 9A, rue de Verdun. Tél.
06 58 70 11 58. grenouille.art@gmail.
com www.grenouille-art.fr.
Tellier- Maurice
Sophie,
gra phiste, 12, place de la Liberté. Tél.
06 98 28 53 80. bidulecoloetcie@
orange.fr www.bidulecoloetcie.com.
Thorigny. Montassier Adeline, sculpteur statuaire, le Logis-du-BoisBelle-Femme. Tél. 06 23 32 23 18 02 51 42 54 19. montassier.adeline@
orange.fr montassier.adeline.overblog.com.
Guennec Ingrid, cirier, 20, le GrandPoiron. Tél. 06 52 62 09 80 – 06 52
62 09 80. ingrid.guennec@laposte.
net.
Velluire. Michel Sylvie, fabricant et restaurateur de lustres et luminaires, la
Gironnerie n° 6. Tél. 02 51 52 32 89.
[email protected] sylviemichel.
jimdo.com. Sylvie Michel accueille
Marie-Laure Desage, céramiste.
Rocheservière
Huit artistes présentent leur univers
chez « Terre en feu ». Les Artistes
au féminin exposent leurs créations
et proposent des démonstrations.
Vendredi, de 15 h à 19 h ; samedi et dimanche, de 10 h à 19 h, 9,
rue de la Charmille. Plus d’infos :
06 20 98 73 85 ; terreenfeu@dbmail.
com ; www.roselynemontassiercormier.odexpo.com.
Quinze professionnels se rassemblent, place de la Mairie, pour trois
jours d’échanges. Samedi et dimanche, de 10 h à 19 h, 1, rue de la
Mairie. Plus d’infos : 06 48 09 49 60 ;
[email protected] ; www.
boucle-et-bijoux.fr.
fos : 06 76 50 48 56 ; adele.favreau@
gmail.com ; www.atelier-bingo.fr.
Saint-Laurent-sur-Sèvre
Dans l’ancienne usine de teinturerie
Seumo, le Pol’art, un village d’artistes,
a vu le jour en 2011. Vous pourrez
découvrir le travail de plusieurs artisans qui y travaillent : sellier-maroquinier, sculpteur, carrossier, sérigraphe
d’art/graphiste… et également une
expo de photographie « Art Nature ».
Vendredi, samedi et dimanche, de
10 h à 19 h, route de Roger. Plus d’in-
Chavagnes-en-Paillers
Le Centre spirituel de Chavagnes se
situe sur le lieu de la fondation des Ursulines de Jésus, entouré d’un parc
ouvert sur la campagne environnante
et le bourg de Chavagnes-en-Paillers.
Ce lieu privilégié accueille huit professionnels dans des domaines très divers. Vendredi, samedi et dimanche,
de 10 h à 19 h, rue de la Petite-Maine.
Plus d’infos : 06 11 05 21 15 ; [email protected].
dimanche Ouest-France
30 mars 2014
Journées des métiers d’art
4, 5 et 6 avril
15
Aurélie et Alexandre dans la lumière du vitrail
À 22 ans, ils sont en deuxième année de CAP arts et techniques du verre, option vitrailliste. Un diplôme
en alternance et sur trois ans, passé au Cifam de Sainte-Luce. Un beau parcours qu’ils assument.
Entretien
Quel est votre parcours avant
votre entrée au Centre de
formation des apprentis ?
Aurélie. J’étais en fac, j’ai obtenu une
licence d’histoire de l’art. Le déclic est
venu en deuxième année quand mon
prof d’histoire médiévale nous a fait
un exposé sur les vitraux de Quimper.
J’ai découvert le métier et je me suis
lancée dans le vitrail.
Alexandre. J’ai fait un bac littéraire
puis une première année de fac en
psycho. J’ai arrêté pour faire de la
forge et, pour compléter ma pratique,
j’ai décidé de faire du vitrail.
Vous êtes ici en alternance.
Concrètement ?
Alexandre. Nous passons une semaine par mois au Cifam de SainteLuce, près de Nantes, et le reste du
temps en entreprise, où se fait surtout
la formation. Ici, c’est un complément
théorique et pratique.
Comment faire entrer le vitrail
dans le XXIe siècle et pas
seulement dans les églises et
comme un témoin du Moyen
Âge ?
Aurélie. Les techniques ont évolué
par rapport au Moyen Âge, le verre a
changé. Au niveau graphique et couleur aussi, ça a changé. On fait de la
restauration, bien sûr, mais des particuliers viennent aussi nous voir pour
faire par exemple un vitrail dans leur
cage d’escalier.
Alexandre. Les techniques sont les
mêmes, ce sont les motifs qui changent. Ce qui est intéressant, c’est
de pouvoir travailler le dessin avec
le client. Intégrer un vitrail dans un
intérieur moderne, c’est vraiment
chouette. Il faut faire changer les
Dans les salles du Cifam de Saint-Luce, Aurélie Haugeard et Alexandre Grimaud s’imaginent très bien dans leur propre atelier
dans dix ans.
idées. Le vitrail, ce n’est pas seulement dans les églises. On a une partie restauration, on entretient le patrimoine, on a parfois, mais c’est rare,
des créations dans de nouvelles
églises. Mais le plus gros défi, c’est de
démocratiser le vitrail et de l’amener
dans nos intérieurs.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le
vitrail ?
Aurélie. C’est la matière, le verre. Et
quand on voit le vitrail à la lumière du
jour, c’est magnifique !
Alexandre. La matière est intéressante, j’aime aussi le dessin, le rendu,
tous les défis entre le moment où on
a commencé à dessiner et le résultat.
Que disent vos amis de votre
choix ?
Aurélie. Ils ont tous un parcours général, ils sont curieux et parfois choqués parce que j’ai fait un CAP après
une licence. C’est sûr que passer du
statut d’étudiant à apprenti, ce n’est
pas pareil !
Alexandre. Ils voient qu’on est passionnés, ça amène beaucoup de
conversations.
Dans dix ans, vous en serez où ?
Alexandre. Dans mon atelier. Et entre
deux voyages de travail, dans différents ateliers en vitrail.
Aurélie. J’aimerais avoir mon atelier,
mais un beau, dans un cadre qui se
prête au vitrail, pas dans un hangar…
Des centres qui forment aux métiers d’art
Le lycée de la mode : bien plus qu’un lycée !
Pendant les Journées des métiers
d’art, des centres de formation installés dans la région ouvrent leurs portes
aux visites. L’occasion pour les jeunes
et leurs familles de découvrir les métiers et les formations qui les préparent.
Établissement public labellisé lycée
des métiers de la mode, le lycée de
la mode de Cholet (Maine-et-Loire)
constitue un pôle d’excellence pour
tous ceux qui se destinent aux métiers et aux savoir-faire du design (stylisme de mode), de la conception-industrialisation (modélisme, technicien
produit), de la réalisation de produits
(fabrication) et de la commercialisation et distribution en habillement,
chaussure et maroquinerie.
L’Astelle. Formation aux métiers de
la création textile, Marie-Luce Paré,
19, le Val-de-Morière, Touvois (LoireAtlantique) ; 02 40 31 16 69 ; [email protected] ; www.astelle-atelier.com ; ouvert samedi et dimanche,
de 10 h à 19 h.
Aérostyl’Formation. Formation aux
métiers de peintre en décor et aérographie, Christophe Durand, 42B, rue
de la Maladrie, Vertou (Loire-Atlantique) ; 06 82 58 25 15 ; [email protected] ; www.aerostyl.com ; ouvert vendredi, de 10 h à 18 h ; samedi
et dimanche, de 10 h à 19 h.
Anima Libri. Transmission des métiers des arts du livre, centre de formation reliure dorure restauration,
180, rue Nationale, Montreuil-Bellay
(Maine-et-Loire) ; 02 41 38 55 72 ou
06 63 30 74 71 ; animalibri@gmail.
com ; www.anima-libri.fr ; ouvert vendredi, 10 h à 12 h 30 et 14 h à 19 h ;
samedi et dimanche, 10 h à 18 h.
« Le Chant du Chêne ». Formation à
la sculpture sur bois et sculpture ornemaniste, 11, rue des Métiers, SaintLéger-sous-Cholet (Maine-et-Loire) ;
02 41 58 69 72 ; [email protected] ; www.sculpturesbois.com ;
ouvert vendredi, de 14 h à 18 h ; samedi et dimanche, de 10 h à 19 h.
L’Atelier du Grand Large. École
de poterie céramique, 5, rue Jean
Macé, Les Ponts-de-Cé (Maineet-Loire) ; 06 44 78 43 91 ; [email protected] ; www.atelierdugrandlarge.fr ; ouvert samedi et dimanche, de 10 h à 18 h.
Plus de quarante centres de formations aux métiers d’art existent en
Pays de la Loire et plusieurs centaines
dans toute la France. Pour trouver les
informations sur toutes ces formations : http ://www.institut-metiersdart.
org/formations-metiers-d-art.
350 jeunes formés
tous les ans
Ce lycée a ouvert ses portes en 1989
à la demande de la profession. « De
grands noms de la mode ont des
unités dans notre région, explique
ainsi Jacques Corbin, le proviseur
de l’établissement. On fait des sacs
Vuitton à Sainte-Florence, des Longchamp à Segré, de la haute couture
dans le Choletais. C’est chez nous,
et les entreprises embauchent. On
recherche des compétences et un
savoir-faire. »
Voilà pourquoi le lycée a noué un
partenariat avec Lectra, leader mondial des solutions technologiques intégrées pour la découpe, la conception et le développement.
« C’est du gagnant-gagnant, assure le proviseur. Lectra choisit des
établissements partenaires privilégiés, nous formons les jeunes et les
entreprises qui engagent nos jeunes
formés achètent tout naturellement
ensuite du matériel Lectra. Tout le
monde s’y retrouve. »
Avec sa formation, sa technologie
de pointe et la qualité de son équipe
pédagogique, le lycée de la mode de
Cholet fait partie des établissements
de référence en France.
Trois cent cinquante jeunes sont
ainsi formés chaque année en bac
pro ou BTS.
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dimanche Ouest-France
30 mars 2014