Derrière une phobie scolaire
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Derrière une phobie scolaire
Courrier des lecteurs Vol. 23 No. 3 2012 Courrier du lecteur, Paediatrica 2012; 23 (2): 46–47 «Derrière une phobie scolaire» Ronnie Gundelfinger, Zürich La description de cas me laisse désemparé. Est-ce que ce modèle de pensée contribue vraiment à soutenir efficacement la famille? Ce récit ne dit pas comment continuer. Traduction: Rudolf Schlaepfer, La Chaux-de-Fonds Sous le titre «Derrière une phobie scolaire», Risako Roch-Suzuki décrit la cas d’un garçon de 11 ans et développe une théorie hautement complexe et finalement totalement spéculative. Le lien avec le refus de se rendre à l’école demeure peu clair. D’importants aspects de son histoire, avant tout sa vie dans divers pays, la fréquentation de nombreuses écoles et les ruptures relationnelles consécutives n’ont pas été pris en considération. Seule une hypothétique problématique de la petite enfance est retenue comme explication d’une disposition pas mieux définie de l’enfant à la violence. Y a-t-il de ce cas à tirer des conséquences utiles? Une psychanalyse est-elle maintenant effectuée chez ce jeune? ou chez sa mère? ou chez les deux? On lui prédit une adolescence difficile. Une self-fulfilling prophecy? Réponse «Derrière une phobie scolaire» Risako Roch-Suzuki, Chambésy Je vous remercie de me faire part de votre réaction que je comprends tout à fait et que je partagerai même, si le but de l’article était celui plus classique de présentation de cas avec diagnostic et prise en charge. Mais, le but des articles «cup of tea» qui paraissent depuis 2011 sous la rubrique «point de vue» a été mentionné dans le Paediatrica volume 22, numéro 2 et malheureusement il n’est plus reprécisé par la suite. Le but est une invitation à la réflexion, à la rêverie au sens de Winnicott à propos des souffrances de l’enfant dans le cadre de la consultation de pédiatrie. Dans le cas de l’article «derrière une phobie scolaire», comme vous avez pu le constater, il y a de très nombreux axes bien connus pour aborder le sujet: l’enfance, les diverses ruptures … rien qu’à l’anamnèse pédiatrique. Puis, en utilisant un outil plus psychiatrique du «ressenti», le pédiatre peut affiner sa compréhension de la situation et accompagner la famille et référer si nécessaire aux spécialistes, dans les meilleures conditions. Pour ce jeune homme, comme pédiatre, il m’a fallu encore deux consultations pour que les parents arrivent à accepter la nécessité d’une prise en charge psychiatrique et il est maintenant suivi au SPEA de Genève. Vous, pédopsychiatre, m’avez lue et fait part de vos observations et je vous en suis reconnaissante. Il y a bien un pont entre la psychiatrie et la pédiatrie, la psyché et le soma. Merci pour vos remarques qui m’amènent à comprendre la nécessité de préciser le but de ces «cup of tea» dans chaque numéro. Correspondance Dr R. Roch-Suzuki FMH Pédiatrie 33 Av. Foretaille 1292 Chambésy [email protected] 30 Correspondance Dr Ronnie Gundelfinger Leitender Arzt Zentrum für Kinder- und Jugendpsychiatrie der Universität Zürich Neumünsterallee 3 8032 Zürich [email protected]