A l`attention de Monsieur Frédéric Mitterand, ministre de la Culture A

Transcription

A l`attention de Monsieur Frédéric Mitterand, ministre de la Culture A
A l'attention de Monsieur Frédéric Mitterand, ministre de la Culture
A l'attention des collaborateurs et collaboratrices de M. Frédéric Mitterand
Ecoutez la voix qui s'élève du tombeau où repose André Malraux : Frédéric, Frédéric,
qu'avez-vous fait de la France, berceau des Lumières, de la raison éclairée de l'être humain, de
la civilisation ?
Vous avez précipité notre beau pays dans les ténèbres opaques de la perversité, du vice, du
sadisme !
Nul besoin de vous demander si vous avez déjà assisté à une corrida ! Vous aimez sans le
moindre doute la barbarie des arènes, vous aimez vous repaître du sang qui coule des plaies
béantes d'êtres sensibles et sentants, vous vous extasiez devant le jeune torero rutilant, éphèbe
aux collants roses qui moulent superbement ses fesses et évoquent "La mauvaise vie" : I want
you happy !
Vous avez pactisé avec les forces du mal, appuyé en cela par vos acolytes au ministère de la
"culture", chapeauté par le président et son premier ministre, tous deux des aficionados
notoires.
Honte à vous tous qui cultivez "l'aculture".
Quelles que soient les raisons qui vous ont poussé à inscrire la tauromachie à l'inventaire du
patrimoine culturel immatériel de la France, cette démarche est dégueulatoire !
Vous faites fi de l'éthique, de l'empathie, de la compassion.
Une tradition n'a jamais eu force de loi. La corrida bénéficie en France d'une simple tolérance
sur une infime partie du territoire, la loi reconnaît implicitement qu'il s'agit bien d'un acte de
cruauté ! Ce qui est légal peut ne pas être juste ni légitime.
Monsieur Frédéric Mitterand, vous faites passer la France pour un pays de tarés, vous crachez
au visage de l'élite des peuples civilisés !
Il est encore temps de rebrousser chemin. La grande majorité des Français qui abhorrent la
corrida attendent ce geste de votre part.
Irène NOËL et sa famille
Professeur
CH - Clarens s/Montreux