Test de la collecte par internet 2013

Transcription

Test de la collecte par internet 2013
Recensement de la population
Test de la collecte par Internet 2013
Bilan de l’opération du point de vue des
coordonnateurs communaux et des agents recenseurs
Le test de collecte par Internet de 2013 a été réalisé dans 46 communes : 22 de 10 000 habitants et plus
et 24 de moins de 10 000 habitants. Il a impliqué toutes les directions régionales de l’Insee de
métropole. L’objectif de ce test était de repérer des voies de progrès à apporter au dispositif, en
respectant au mieux les souhaits des acteurs comme l’efficacité des opérations.
Toutes les communes sans exception, et tous les acteurs, sont satisfaits du déroulement et des résultats de ce
test. Parmi les ménages ayant répondu au recensement, la proportion, de ceux qui l’ont fait par Internet est de
33%. Elle va de 8% à 90%, variant surtout en fonction de l’implication et de la motivation des acteurs en
commune, coordonnateurs ou agents recenseurs.
La réponse par Internet
La plupart des agents recenseurs ont proposé la réponse par Internet à tous les ménages. Chaque notice
d’information comportait un identifiant et un mot de passe à usage unique et la feuille de logement était
distribuée aux ménages car c’est là qu’étaient indiqués les autres éléments d’identification du logement. En
revanche, si le ménage exprimait le souhait de se recenser par Internet, aucun bulletin individuel ne lui était
remis. À l’avenir, l’ensemble des éléments d’identification pourraient figurer sur la notice d’information et aucun
autre papier ne serait alors distribué, ce qui constituerait un gain de papier notable, argument que des
ménages ont exprimé dans leur raison de choix d’Internet. Mais les arguments majeurs pour les ménages dans
leur choix d’Internet pour se faire recenser sont la meilleure confidentialité et l’absence d’un second passage
de l’agent recenseur. La proposition de répondre par Internet a été très bien accueillie, même si quelques
ménages se sont interrogés sur les mauvaises conséquences possibles de leur choix : moindre rémunération
ou suppression d’emplois pour les agents recenseurs. La réponse par Internet ne dispense pas de la phase de
remise des documents, mais quelques ménages ont suggéré d’aller plus loin et de déposer les documents
dans les boîtes aux lettres.
Une formation des acteurs bien adaptée
La formation a été jugée adaptée par l’ensemble des acteurs, même si elle est à perfectionner. Une initiative a
été appréciée : la mise à disposition des coordonnateurs communaux d’une base de formation à la nouvelle
application de gestion de la collecte. L’introduction d’Internet a nécessité la modification des formations,.
l’opportunité a été saisie de mettre l’accent sur divers points comme le renforcement des mises en situation et
des exercices pratiques, la complémentarité des formations coordonnateurs et agents recenseurs ou le
caractère désormais plus managérial du rôle du coordonnateur communal vis-à-vis des agents recenseurs.
Un SMS pour informer les agents recenseurs de l’arrivée des réponses Internet
Les agents recenseurs étaient automatiquement informés par SMS, deux fois par jour, des réponses Internet
parvenues pour leur secteur de collecte. Ces SMS comportaient les données nécessaires à l’agent recenseur
pour identifier les logements concernés et assurer le suivi des réponses en évitant toute relance inutile des
ménages. Il était préconisé de prendre un rendez-vous avec le ménage en cas de non réponse Internet dans
un délai laissé à l’appréciation des agents recenseurs.
Des relances un peu différentes
La majorité des agents recenseurs ont plutôt donné un délai de réponse, variant de deux jours à plus d’une
semaine et n’ont pas fixé de rendez-vous précis avec les ménages pour ne pas se donner de contraintes
difficiles à tenir dans un emploi du temps déjà chargé. Au final, les relances avec la réponse par Internet n’ont
pas été perçues comme plus ou moins difficiles, mais plus nombreuses par certains agents recenseurs. Les
craintes que des ménages prétextent une réponse par Internet pour masquer un refus déguisé n’ont pas été
vérifiées, du moins pas plus qu’en cas de réponse classique sur papier.
Recensement de la population - Bilan du test de collecte par internet 2013
1/2
La collecte bimodale, les relances et la clôture
Dans l’ensemble, l’introduction d’Internet a plutôt facilité et allégé le travail des agents recenseurs. Il en a
modifié certains aspects : plus de temps consacré à un argumentaire et aux explications pour répondre par
Internet, moins de temps de récupération de documents. Certains agents recenseurs expérimentés soulignent
la nécessité d’être bien organisé, encore plus qu’avec une collecte classique. En particulier, lors des relances,
certains ménages ont invoqué la date limite pour répondre par Internet et les agents recenseurs comme les
coordonnateurs ont dû anticiper cette attitude pour ne pas risquer de tout récupérer le dernier jour. À défaut de
pouvoir attribuer un délai plus long à ceux qui répondent sur Internet, diverses solutions ont été adoptées : être
persuasif et pédagogue, relancer au téléphone, ne plus proposer Internet en dernière semaine, ou uniquement
sur demande des ménages. Pour les coordonnateurs, cette première année de test a engendré une charge de
travail un peu plus importante, en particulier pour s’approprier l’outil informatique et en termes d’organisation,
mais aucun n’imagine revenir en arrière ! Dans les très petites communes, la collecte est souvent terminée
avant la date officielle de fin mais la clôture peut être retardée si la commune veut attendre des réponses par
Internet promises. Néanmoins, l’application de gestion et le processus de récupération des réponses Internet
permettent le traitement de cette situation sans pénaliser la qualité de la collecte.
La tournée de reconnaissance avec liste d’adresses pré remplie en petites communes
Dans les petites communes (de moins de 10 000 habitants, réalisant un recensement tous les cinq ans), le
repérage des adresses se faisait, jusqu’à présent, sans liste préalable. En 2013, il a été testé d’établir ce relevé
en partant de la liste des adresses issues de la collecte réalisée cinq ans auparavant. Cette liste pouvait être
mise à jour, corrigée, réorganisée par le coordonnateur communal avant de la confier aux agents recenseurs.
L’avis est assez unanime : la fourniture d’une liste fait gagner du temps et simplifie le travail des agents
recenseurs, à quelques nuances près. La liste n’épargne pas à l’agent recenseur d’être méthodique et
rigoureux dans son repérage. Dans les communes avec beaucoup d’adresses non normalisées (lieux-dits, pas
de numéros dans la voie), quelques agents recenseurs, mais pas tous, ont exprimé leur difficulté à faire la
tournée sur la base d’une liste préalable, signalant parfois que les plans de la commune, trop anciens ou
imprécis, ne pouvaient guère les aider. Quelques coordonnateurs ont souligné le risque possible d’oublis
d’adresses si les agents recenseurs se limitent aux adresses listées, risque qui a pu être mesuré par le
dénombrement des ajouts, suppressions de logements au cours de la collecte, donc une fois la tournée de
reconnaissance effectuée. La comparaison effectuée ne confirme pas l’importance de ce risque.
L’application de gestion de la collecte
L’application de gestion de la collecte a donné satisfaction aux coordonnateurs communaux. Quelques points
restent à compléter ou à améliorer : un « reste à faire » à développer, des fonctionnalités à expliciter comme
les exportations de données, une navigation encore plus performante (moins de clics) ou des opérations de
clôture facilitées.
En résumé, la participation des communes au test a été vécue comme une expérience gratifiante, un
changement que les coordonnateurs en particulier, mais aussi l’ensemble des acteurs, considèrent comme un
progrès à généraliser au plus vite. L’allègement de la charge de travail, le gain de temps ne semblent pas aussi
importants qu’on aurait pu l’envisager. La nouveauté de l’opération et la capacité de chacun à s’y adapter
expliquent en partie cette situation mitigée. Néanmoins, le ressenti général est globalement positif et à l’Insee
comme dans les communes, les candidats à l’innovation sont nombreux. L’année 2014 permettra d’élargir
encore l’expérience : plusieurs centaines de communes, plusieurs dizaines de superviseurs et d’agents en
directions régionales devraient rejoindre l’expérimentation avant un déploiement général prévu pour 2015.
Recensement de la population - Bilan du test de collecte par internet 2013
2/2