pourquoi un dieu d`amour a-t-il si souvent ordonne

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pourquoi un dieu d`amour a-t-il si souvent ordonne
« L'action du Saint-Esprit est neutralisé e par les amusements plus que
p a r t o u t e a u tr e c h o s e e t l e S e i g n e u r e n e s t a t t r i s t é . »
Messages à la Jeunesse, p. 369.
POURQUOI UN DIEU D'AMOUR
A-T-IL SI SOUVENT ORDONNE A SON PEUPLE
DE SE SEPARER DES PAIENS ?
Nous vivons une époque où nous sommes sans cesse exhortés à la « convivialité ». Il
semble que, non seulement, les contacts avec les autres, mais le témoignage qui doit leur être
donné passent obligatoirement par de bons repas partagés, des moments de loisirs prenant
forme de chants, de musique, de danse. Ces derniers penchent toujours vers une expression
extérieure « mouvementée » plutôt que vers un regard intérieur, une réflexion silencieuse qui
permettraient de se voir tels que nous sommes.
Quand nous lisons l'histoire du peuple d'Israël, nous remarquons effectivement des
moments de joyeuses réjouissances partagées avec des non-juifs et qui se terminaient
généralement par de sévères remontrances de la part de Dieu. Le Seigneur devait réagir d'une
manière spectaculaire pour protéger chez ses enfants une spiritualité toujours vacillante.
Au premier regard, nous pourrions être indignés des 3.000 morts après l'apostasie au
Mont Sinaï, des 250 familles englouties vivantes à la révolte de Coré des 10.000 victimes faisant
suite aux moments de licence et de débauche à l'entrée de Canaan1. Notre Dieu que l'on dit plein
de miséricorde est-il un Dieu aussi terrifiant, un Dieu qui refuse la joie à ses créatures ? « C'était
l'ancienne alliance » dira-t-on. Mais le Dieu de l'ancienne et de la nouvelle alliance est toujours le
même. Ses principes n'ont pas changé.
Pourquoi a-t-Il donné des principes aussi rigoureux et a-t-Il si souvent exigé la séparation
radicale d'avec les peuples voisins ? Il vaut la peine d'y réfléchir.
Si le peuple d'Israël avait réagi selon les ordres de Dieu en pénétrant en Canaan et avait
« dévoué » par interdit tous ceux dont l'existence était une insulte à Dieu, nul doute qu'il se serait
épargné pour l'avenir bien des déboires et des apostasies. Il a cru savoir mieux que Dieu Luimême ce qu'il fallait faire et a agi en suivant ses désirs et son indolence.
L'apôtre Paul dit que « toutes ces choses ont été écrites pour notre instruction et pour
nous servir d'exemples, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. » 1Cor. 10:11.
1. Lire le chapitre 41 de Patriarches et Prophètes.
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N'est-il pas coupable alors de répondre à cette intention précise de la part de Dieu par
une ignorance volontaire et une mise de côté de ses directives ?
« Maints esprits s'imaginent que Dieu avait placé une muraille entre les Hébreux et le
monde extérieur, et que ses soins, son amour, refusés en bonne partie au reste de l'humanité,
étaient presque exclusivement réservés à Israël. C'est encore une erreur. Dieu n'entendait pas qu'il
s'élevât une cloison étanche entre son peuple et les autres nations. Le cœur de l'Être infini
soupirait après tous les habitants de la terre. Quoique rejeté, Il cherchait constamment à se révéler
à eux pour les rendre participants de son amour et de sa grâce. Le peuple élu devait faire part aux
autres des bénédictions divines. » Patriarches et Prophètes, page 344.
Mais dans son approche des païens, c'était plus souvent le peuple d'Israël qui adoptait
les pratiques idolâtres plutôt que le contraire.
« Si le Seigneur avait choisi Israël, s'Il l'avait béni et rendu prospère, ce n'était pas pour
qu'il fût l'objet exclusif de ses faveurs, mais pour se faire connaître par lui à tous les habitants de la
terre. Or, c'était précisément pour atteindre ce but qu'Il lui avait ordonné de rester séparé des
nations païennes qui l'entouraient. » Idem. page 345.
Ainsi, après la révolte de Coré, Dieu dit : « Séparez-vous de cette assemblée et je les
consumerai en un instant. » Nombres 16 :21. Le peuple s'insurgea contre une mesure qu'il
trouvait excessive mais Moïse comprenait le plan de Dieu et se soumit à SA volonté.
Beaucoup plus tard, dans sa prière de dédicace du temple, le roi Salomon dira : « Tu les
as séparé de tous les peuples pour en faire ton héritage comme tu l'as déclaré à Moïse. » 1 Rois
8:53. Puis, quand il fallut retourner à Jérusalem après l'exil à Babylone, les chefs dirent à Esdras
qui joua un rôle important dans la reconstruction de Jérusalem :
« Les lévites ne se sont point séparés des peuples de ce pays et ils imitent leurs
abominations, celles des Cananéens, des Hétiens, (etc) et ils ont mêlé la race sainte avec les
peuples de ces pays ; les chefs et les magistrats ont été les premiers à commettre ce péché. »
Esdras 9 :2.
Ces trahisons de la part des Juifs obligèrent Dieu à aller très loin, alors même que par
ailleurs, le Seigneur a tout fait pour assurer le bonheur des familles et la pérennité des unions
conjugales, Il a demandé aux hommes ayant épousé des femmes païennes de les renvoyer. C'était
le seul moyen de protéger leur descendance de l'abandon des choses divines. Cela peut sembler
cruel, mais c'était nécessaire pour éviter un plus grand malheur. Que de fois aussi, dans nos vies,
Dieu permet une épreuve pour en éviter une plus grande aux conséquences plus redoutables.
Nous avons constaté maintes fois dans notre vie personnelle combien le mariage
pouvait être une source d'appauvrissement spirituel lorsque les deux époux ne partagent pas la
même foi ; même s'ils sont inscrits dans la même église, il se peut que l'un des deux vive
essentiellement pour cette terre tandis que l'autre recherche la volonté de Dieu. C'est alors un
combat qui dure toute la vie et affecte néanmoins les fruits qui pourraient résulter de plus
d'harmonie.
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« C'est parce que l'idolâtrie et tous les péchés qui l'accompagnent lui sont odieux, que
l'Eternel, ordonna à son peuple de ne pas se mélanger avec les autres nations pour imiter leur
conduite et oublier son Dieu. Dans ce même but, Il défendit aux Israélites de se marier avec les
idolâtres. Il était tout aussi nécessaire alors que maintenant au peuple de Dieu de se « séparer de
la souillure du monde » et de se préserver de tout ce qui est contraire à la vérité et à la justice.
Mais Dieu n'entendait pas, pour autant, que son peuple, drapé dans sa propre justice, se séparât
du reste du monde au point de n'exercer sur lui aucune influence. » Patriarches et Prophètes, page
346.
IL NOUS FAUT COMPRENDRE QUE DIEU CONNAIT LA PUISSANCE
DU PECHE QUE L'HOMME NE CONNAIT PAS.
Ce dernier se croit capable d'y résister seul alors qu'il n'en est rien. Le Seigneur a fait,
dès l'origine du mal dans le ciel, la douloureuse expérience de la séduction que le mensonge peut
exercer pour corrompre les esprits les mieux avertis. Le tiers des anges qui L'avaient servi, adoré,
aimé, a préféré suivre Satan : Ce n'était pas peu de chose.
Le bonheur et l'existence même du cosmos entier ont été mis en péril par la rébellion de
Satan. Son plan était vraiment d'usurper la place de Dieu, de le supplanter. Soyons certains que
dans Son infinie sagesse – qui dépasse tellement la nôtre – Dieu a agi de manière à faire une
démonstration irréfutable du bien fondé de ses exigences et des heureuses conséquences de leur
observation.
C'est pourquoi Il a si souvent voulu couper radicalement les liens qui serraient ensemble
fidèles et infidèles.
Le principe de ne pas mélanger le sacré et le profane reste particulièrement valable dans
le cas qui nous préoccupe. Nous sommes tous coupables peu ou prou, sur ce plan, car nous ne
réalisons pas suffisamment que tout ce que nous faisons, disons et pensons contribue à la
formation de notre caractère et que celui-ci doit être purifié dans l’attente de Jésus. Or, le
compromis est dangereux et anéantit les forces vives du chrétien.
Aujourd'hui, alors que la terre est remplie de violence et de tromperies, pourquoi Dieu
n'agit-Il plus de cette manière aussi radicale ?
IL PEUT SEMBLER QU'IL SOIT PLUS PATIENT MAINTENANT QU'IL
NE LE FUT AU MOMENT DU DELUGE OU DE SODOME.
Dieu est toujours le même mais aujourd'hui, Il n'a plus à préserver les générations
futures des conséquences toujours redoutables de l'association avec les païens. De grandes
lumières ont été données au peuple de Dieu ; il devrait être averti. Mais nous sommes à la fin des
temps et rien n'empêchera plus la situation d'empirer jusqu'à la fin du temps de grâce.
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LA PLUIE DE L'ARRIERE-SAISON QUE DIEU TIENT A LA
DISPOSITION DE SON PEUPLE DOIT DONNER L'AVERTISSEMENT
FINAL ET REVELER LE VRAI CARACTERE DE DIEU.
Les conversions que l'on veut obtenir en pactisant avec le monde dans ses
divertissements se feraient d'une manière plus rapide et plus profonde si nous acceptions le
plan de Dieu pour cela : le dernier message qui doit éclairer toute la terre de Sa gloire (la vraie)
c'est-à-dire de la beauté de son caractère. Nous ne pourrons jamais remplacer l'effet de cette
dernière pluie par la convivialité qui est une méthode humaine. Dieu a un plan bien meilleur et
plus efficace que le nôtre. Pourquoi ne pas l'accepter ?
EN CONCLUSION, nous remarquerons que
Prétendre que le Saint-Esprit a besoin, pour faire Son œuvre dans un cœur, du
contexte d'une atmosphère humaine de divertissement, c'est faire descendre celui-ci du niveau
spirituel et divin au niveau humain et charnel.
Le Saint-Esprit est capable d'agir dans les plus terribles épreuves, dans les prisons, les
hôpitaux, la maladie, l'approche de la mort. Il a triomphé au nom de Jésus-Christ et Il peut encore
le faire.
Plutôt que de rechercher de nouvelles méthodes d'évangélisation, demandons à Dieu la
pluie du printemps qu'Il est impatient de nous accorder. Ce sera la vraie solution aux problèmes.
Madeleine Vaysse
"De nombreux chrétiens affirment qu'en se conformant aux usages des mondains et en
s'unissant à eux, ils sont à même d'exercer sur les non—croyants une plus grande influence. Mais
c'est le contraire qui arrive. Tous ceux qui suivent cette voie se séparent de la source de leur force.
En se conformant au monde, ils deviennent ennemis de Dieu. " Patriarches et Prophètes, p. 595
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