Mini Biographies - La Chaux-de

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Mini Biographies - La Chaux-de
Mini Biographies
Le 25 Novembre 2015
JANVIER : JOST BÜRGI (1552-1632)
Jost Bürgi est un horloger suisse qui fut pendant vingt-cinq ans l'astronome de Guillaume IV de Hesse-Cassel.
C'est en réparant des instruments, tels que des astrolabes et des globes, qu'il parvient à les perfectionner. Il
construit également des horloges, des compas de réduction ou encore des sphères armillaires. Sa célébrité lui
vient surtout de la création d'un système de calculs géométriques visant à faciliter ses recherches et
s'apparentant à une table d'antilogarithmes.
FÉVRIER : GALILÉE (1564-1642)
Galilée est un mathématicien et un astronome italien. L'invention de la lunette astronomique et son
observation des astres l'ont mené à affirmer une vision hélio centriste de l'univers, plaçant le soleil et non la
terre au centre de celui-ci. Cette vision, encore vraie de nos jours, lui attirera les foudres de l'Eglise catholique
romaine. Il est également considéré comme le fondateur de la physique.
MARS : CHRISTIAN HUYGENS (1629-1695)
Christian Huygens est un astronome, mathématicien et physicien hollandais. Dès son jeune âge, il parvient à
élaborer des règles concernant la conservation de la quantité d'un mouvement. En 1666, après plusieurs
voyages à Paris, il devient membre de l'Académie royale des sciences, ce qui lui permet de mener de
nombreuses recherches. Il met ainsi au point les premières horloges utilisant un pendule. Il découvre
également la formule de l'isochronisme rigoureux, qui démontre que lorsque la pendule parcourt un axe
cycloïde, la période d'oscillation est constante qu'elle que soit l'amplitude du pendule. Dans le domaine de
l'astronomie, il s'intéresse particulièrement à Saturne, découvrant tout d'abord son plus grand satellite, Titan,
puis que ses anneaux sont constitués de blocs rocheux. Huygens poursuivra ses recherches jusqu'à sa mort, en
1695 à La Haye.
AVRIL : GEORGES GRAHAM (1673-1751)
Né en 1673 dans la campagne anglaise, Georges Graham devient rapidement apprenti horloger dans l'atelier
de son oncle, à Londres. Après le décès de ce dernier en 1713, il hérite de l'affaire familiale et continue à
fabriquer des montres de précision, mais sa technique horlogère et son goût de l'innovation vont lui faire
franchir de nouvelles étapes. Dans le domaine de l'horlogerie, il invente notamment l'échappement à ancre
sans recul pour les pendules, et il perfectionne l'échappement en "auge de cochon", mis au point par son oncle.
Dans le domaine de l'astronomie, il crée des instruments d'une précision remarquable, comme le secteur
astronomique, encore utilisé de nos jours à Greenwich.
MAI : DANIEL JEANRICHARD (1665-1741)
Figure emblématique de l'horlogerie des montagnes neuchâteloises, Daniel Jeanrichard naît en 1665 à La
Sagne. Après une courte scolarité, il travaille au sein du domaine familial et acquiert ainsi des notions de
mécaniques, d'orfèvrerie et de serrurerie. L'histoire rapporte qu'encore très jeune, il parvient à réparer la
montre d'un maquignon anglais qui passait par là, marquant ainsi le début de sa célébrité et de sa légende. Il
fonde quelques années plus tard le premier atelier des montagnes neuchâteloises, le monopole étant
auparavant réservé à Genève, puis se met à former plusieurs horlogers, dont ses fils. Plusieurs de ses grosses
montres oignons semblent avoir eu un certain succès, mais il ne vécut jamais dans l'opulence. Si la légende a
voulu faire de lui le père de l'industrialisation horlogère, il est aujourd'hui admis que s'il peut être considéré
comme un précurseur, c'est surtout en qualité de fondateur du premier atelier des montagnes neuchâteloises.
JUIN : JEAN-ANTOINE LÉPINE (1720-1814)
Né en 1720 dans une région possédant beaucoup d'ateliers d'horlogerie, Jean-Antoine Lépine y fait son
apprentissage, avant de partir pour Paris à ses vingt-quatre ans. Après avoir été ouvrier pour un horloger au
service du roi, il devient son successeur et établit sa propre maison d'horlogerie. Il devient ainsi maîtrehorloger en 1765. Puis, présentant à Louis XV sa montre astronomique associant l'équation du temps et
quantième perpétuel, il devient à son tour horloger du roi. En outre, il est l'inventeur du calibre qui portera son
nom, permettant de positionner le balancier à côté du mécanisme et non plus au-dessus, menant à la
possibilité de fabriquer des montres plus plates.
JUILLET : PIERRE JAQUET-DROZ (1721-1790)
Né en 1721 dans les environs de La Chaux-de-Fonds, Pierre Jaquet-Droz aspire à une carrière religieuse avant
d'être séduit par l'horlogerie et la mécanique de précision par le biais des aînés de sa famille. A 17 ans, il se
consacre entièrement à des travaux d'horlogerie déjà d'une grande sophistication. Ses connaissances
mécaniques le poussent à agrémenter ses mouvements d'horlogerie de musique et d'automates. En 1758,
Jaquet-Droz a l'immense opportunité de se rendre en Espagne afin de présenter ses travaux au roi, où il vit un
véritable triomphe. A son retour, sa célébrité est faite, et il reçoit des commandes de montres, de pendules,
d'oiseaux chanteurs et d'automates venant du monde entier. Dès 1773, il se met à construire des automates de
plus en plus complexes, dont les plus sophistiqués sont L'écrivain, Le dessinateur et La musicienne. Son succès
l'emmène à montrer ses chefs-d'œuvre dans les principales cours d'Europe. A son apogée, il possède un atelier
à Londres, un à La Chaux-de-Fonds, et la première manufacture horlogère à Genève.
AOÛT : FERDINAND BERTHOUD (1727-1807)
Ferdinand Berthoud est né à Couvet en 1727. Après avoir achevé son apprentissage d'horloger, il part pour
Paris en 1745, où il y fait d'importants progrès. A une époque où l'activité maritime est très intense, le calcul de
la longitude d'un bateau manquait de précision. Mandaté par la France, Berthoud s'attelle à la tâche de
combler cette lacune. Il établit ainsi la première théorie de l'isochronisme du balancier par le spiral, découverte
essentielle de sa vie. Autrement dit, il trouve ainsi le moyen de supprimer le pendule des horloges de bord en
le remplaçant par le spiral. Il passe ensuite le plus clair de son travail à faire des merveilles de créations dans le
domaine des chronomètres et des horloges marines. Acquérant rapidement une haute renommée en France, il
rejoint l'Institut de France en 1795. Là, il partage très souvent les résultats de ses travaux lors de conférences. Il
est également nommé horloger du roi et de la marine sous Louis XV, devient membre de La Société royale de
er
Londres, avant que Napoléon 1 le fasse chevalier de la Légion d'honneur en 1802.
SEPTEMBRE : ABRAHAM-LOUIS BREGUET (1747-1823)
Né en 1747 à Neuchâtel, Abraham-Louis Breguet perd son père à l'âge de onze ans. Sa mère se remariant avec
un horloger ayant des relations d'affaire à Paris, il y'est envoyé à 15 ans afin de suivre un apprentissage
d'horloger. Pendant dix ans, il entreprend ses premiers travaux personnels tout en continuant à perfectionner
ses connaissances en horlogerie et à compléter sa formation scientifique. En 1775, il épouse une Parisienne
issue de l'aristocratie et il ouvre son premier atelier. Ses premières créations, dans les années 1780, sont des
montres perpétuelles dotées d'un remontoir automatique à destination d'une riche clientèle, parmi laquelle la
reine Marie-Antoinette, le Duc d'Orléans ou encore Napoléon. Mais les créations d'Abraham-Louis Breguet ne
s'arrêtent pas là: en 1796, il lance les montres de souscription, plus tard les pendules sympathiques ou encore
les régulateurs à double balancier. De nombreuses innovations techniques sont lui sont également imputées:
un nouveau type de spiral, un système de pare-chute pour protéger les pivots et le régulateur à tourbillon.
Toutes ces créations lui confèrent une renommée mondiale importante. Son activité prend fin à son brusque
décès, en 1823.
OCTOBRE : ANTIDE JANVIER (1751-1835)
er
Antide Janvier est un horloger français, né le 1 juillet 1751 à Saint-Claude (Jura FR) et mort le 24 septembre
1835 à Paris. Après une formation en horlogerie auprès de l'Abbé Tournier de Saint-Claude (mathématicien
spécialisé dans l'horlogerie), il obtient en 1768, un certificat de l'Académie des Belles-Lettres de Besançon, en
récompense pour une sphère mouvante. Il fonde finalement, en 1802, une école gratuite dans le Jura, où il
forme une dizaine d'horlogers. Janvier présente à plusieurs reprises son travail au Roi Louis XVIII, qui le nomme
Premier Horloger du Roi en 1784. Ce titre lui permet de bénéficier de nombreux privilèges, dont des ressources
plus ou moins illimitées. Son plus grand chef-d'œuvre est une horloge à sphère mouvante et à planétaires, dont
la construction a duré une dizaine d'années (1789-1801). Il en sera récompensé d'une médaille d'or en 1802,
décernée par le Jury des Arts.
NOVEMBRE : GEORGES FRÉDÉRIC ROSKOPF (1813-1889)
Originaire de la Forêt-Noire, en Allemagne, Georges Frédéric Roskopf nait le 15 mai 1813 à Niederweiler et
décède le 14 avril 1889 à Berne. Il effectue sa formation d'horloger chez J. Biber à La Chaux-de-Fonds, avant de
s'établir en tant qu'indépendant, spécialisé dans la production de montres en or. Œuvrant dans une société en
pleine évolution technique, notamment dans le domaine de l'horlogerie où les montres deviennent plus
précises et complexes, Roskopf s'inscrit à contre-courant, grâce à sa montre dite du Prolétaire. Lancée en 1867
au prix de 20 CHF, elle s'avère beaucoup plus simplifiée que ses contemporaines, n'affichant que les heures et
les minutes. Cette invention lui permet d'obtenir la médaille de Bronze à l'Exposition Universelle de Paris en
1867.
DÉCEMBRE : CHARLES-EDOUARD GUILLAUME (1861-1938)
Charles-Edouard Guillaume, né le 15 février 1861 à Fleurier et mort le 13 juin 1938 à Sèvres, est un physicien
suisse qui a grandement contribué aux progrès en horlogerie de précision. Issu d'une famille d'horlogers, il se
destine très rapidement à l'analyse des matériaux et leurs applications dans ce domaine. Après une formation à
l'Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich, il étudie en tant qu'officier d'artillerie d'une part la balistique, mais
aussi la thermométrie. C'est au cours de cette recherche qu'il découvre plusieurs alliages aux propriétés
quasiment invariables, tant au d'un point de vue thermique qu'élastique. L'Invar, mélange de fer et de nickel,
possède une qualité thermique fixe, ce qui implique que le moindre petit changement de température
n'affecte aucunement sa dilatation. L'Enivar, quant à lui, est composé de fer, nickel, chrome, titane, aluminium,
silicium, cobalt et carbone, reconnu pour son élasticité stable, notamment dans le cas des spirales de montres.
Ces découvertes lui permettent, finalement, d'obtenir le Prix Nobel de Physique en 1920.

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