Expérimentation d`une collecte de déchets de déchets organiques à
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Expérimentation d`une collecte de déchets de déchets organiques à
Expérimentation d'une collecte de déchets de déchets organiques à Amiens (80) Le contexte et les enjeux de l'expérimentation La Chambre d'agriculture de la Somme a lancé en 2012 une expérimentation de collecte des restes alimentaires issus de la restauration collective au sud d’Amiens afin de les traiter par co-méthanisation avec du fumier. Organisme Chambre Agriculture de la Somme 19 rue Alexandre Dumas 80096 Amiens Cedex 3 Tél. : 03 22 33 69 90 La mission bio-déchets Dans le département de la Somme, une mission biodéchets a été créée en partenariat avec le Conseil général, la Chambre d'Agriculture de la Somme et l'ADEME, dans le but de développer une politique volontariste de valorisation des biodéchets et de stimuler l'organisation de la filière. Restauration collective et déchets Le lancement de cette expérimentation a été motivé par : - la réglementation « gros producteurs de biodéchets » en faveur du tri et de la valorisation organique des biodéchets - une concentration importante de gros producteurs de déchets alimentaires au sud d’Amiens : restauration scolaire, restauration collective d’entreprise, restauration collective de milieu hospitalier, restaurant universitaire, supermarchés, … - la volonté de la Chambre d'Agriculture d’aider les agriculteurs à diversifier leur activité (des agriculteurs d'Amiens Métropole se sont montrés intéressés). Cette expérimentation, si elle est concluante, a vocation à essaimer sur d'autres sites et territoires. En effet, avant de proposer à des établissements de restauration collective et à des agriculteurs de mettre en place des actions de cette nature, il convenait de vérifier les conditions dans lesquelles la collecte pouvait être mise en place. Les objectifs de l'expérimentation L'expérimentation devait être conduite en plusieurs phases : un test de collecte des biodéchets en sacs biodégradables, et une expérimentation de méthanisation en laboratoire (phase 1), suivi d'une étude de faisabilité (phase 2), qui devrait conduire à la mise en œuvre du scénario retenu suite à l'étude de faisabilité (phase 3). La première phase de l'expérimentation est en cours. Elle vise à apporter des réponses aux questions suivantes : - les sacs biodégradables représentent-ils un contenant adapté au tri des déchets alimentaires ? sont-ils suffisamment résistants ? quel litrage de sac est le plus adapté ? - quels équipements sont nécessaires pour mettre en place le tri des déchets alimentaires (support à sacs, table de tri, …) ? - quel ratio de déchets alimentaires obtient-on en fonction du nombre de repas (restes de préparation, surplus de préparation, restes des assiettes) ? La deuxième phase vise à étudier de façon approfondie la faisabilité : - de l'organisation du tri en restauration collective, - de l'organisation de la collecte des restes alimentaires issus de la restauration collective par des agriculteurs (l'idée est bien que les agriculteurs puissent être eux-mêmes des prestataires de collecte), - du traitement de ces restes alimentaires par co-méthanisation avec du fumier en caisson (utilisation de caisson 30 m³ système Eribox® adaptés à des petits volumes). 15 novembre 2012 La méthanisation en conteneur : le système Eribox® Cet équipement a retenu l'attention de la Chambre d'Agriculture car il est adapté à des unités de méthanisation de petite ou moyenne capacité (puissance inférieure à 150 kW). Installé sur une plateforme, il est modulaire (le processus de méthanisation se fait au moyen de bennes étanches) et évolutif (des bennes supplémentaires peuvent être ajoutées). Les caissons sont chargés par le dessus, à l'aide d'un téléscopique, ils peuvent être transportés par route en utilisant un ampliroll et vidangés par inclinaison. Les exigences réglementaires sont simplifiées et l'impact environnemental est positif puisque les effluents sont produits à l'échelle locale, ce qui limite leur transport. Le digestat se manipule à l'aide d'un chargeur, sa gestion est comparable à celle d'un fumier. Il est par contre moins homogène que dans les systèmes prévoyant un mélange constant. Par ailleurs, la production de biogaz peut connaître des variations importantes (risque de sous ou surproduction lorsque les besoins sont constants). En savoir plus Le site de l’ADEME : www.ademe.fr Les documents du Réseau d’Échanges Techniques sont consultables sur : http://www.retademe-picardie.fr Intervenant Sophie AMAT Chargée de mission Tél. : 03 22 33 69 90 [email protected] Table de tri Restauration collective et déchets La réalisation de l'expérimentation Une collecte test a ainsi été réalisée en avril 2012 sur le restaurant d’entreprises du complexe agricole d'Amiens. Elle a été suivie de tests de méthanisation en laboratoire. Pendant une semaine, la collecte test a été réalisée sur cet établissement, dont la gestion est confiée à un prestataire, et qui sert 250 à 350 repas par jour. Cette collecte test portait aussi bien sur les déchets de préparation en cuisine (épluchures... : 14%), que sur les surplus du service (39%) et les restes et déchets d'aliments servis (47%). Chacune de ces trois catégories a fait l'objet d'une pesée différenciée. Une communication a été réalisée auprès du personnel (sous forme de réunion d'information) et des usagers du restaurant (diffusion d'un spot vidéo tous les midis au niveau de la caisse, affiches, consignes de tri au niveau de la table de tri 3 trous, tracts sur les tables et présence de la mission bio-déchets et d'un partenaire SPHERE). Le site se prêtait bien à l'expérience : il était notamment déjà équipé d'une table de tri. La collecte a été réalisée dans des sacs biodégradables, fabriqués à base de fécule de pommes de terre, choisis parce qu'ils sont compostables et parce qu'ils constituent un débouché pour la filière pomme de terre. Pendant la semaine test, un sac biodégradable différent a été testé chaque jour, avec les restes alimentaires récupérés de manière sélective (sacs d’épaisseur différente, sacs avec ou sans lien coulissant, avec ou sans soudure au fond). Résultats obtenus La première phase de l''expérimentation n'a pas pas apporté toutes les réponses aux questions que la mise en place de cette collecte de bio-déchets et de cette solution de valorisation par méthanisation soulevait. A ce stade, la réflexion se poursuit. La collecte-test a permis d'identifier les solutions les plus adaptées en terme d'épaisseur et de litrage de sac (40 à 60 litres maximum) et la nécessité d'utiliser des poubelles munies de bacs et non constituées d'un simple arceau. Elle a été l'occasion de vérifier l'importance d'une bonne communication auprès du personnel en cuisine et des convives du restaurant, pour faire accepter le geste de tri, qui ne l'est pas toujours spontanément. Elle a fourni des données chiffrées sur la production de déchets (114 g de déchets alimentaires par repas servi sans compter le surplus de pain, 34 kg par jour pour 298 repas/jour) en restauration collective. Enfin, le test de méthanisation en laboratoire a permis de constater que les sacs biodégradables choisis ne convenaient pas au processus de méthanisation, ce qui peut impliquer de privilégier une solution de compostage (en gardant les mêmes sacs) ou de mettre en place un autre mode de collecte. Sur ce point, la solution reste à identifier. 15 novembre 2012 DOCUMENT IMPRIME SUR PAPIER RECYCLE Focus