Lettre d`information du Programme EconoWin, Mai

Lettre d’information du Programme EconoWin, Mai - Juillet 2012
Cette édition contient :
Atelier de lancement à Hammamet / Tunisie du projet commun « TUI / GIZ Ouvrant aux
femmes tunisiennes les portes du secteur du tourisme » .............................................................. 2
« Nous avons reçu une centaine de candidatures ». Entretien avec Asmàa Fakhoury,
Coordinatrice du projet « Female Mentoring » au Maroc ............................................................. 3
Favoriser des opportunités équivalentes pour les jeunes universitaires en Egypte ........................ 4
Analyses de la chaîne de valeur sensibles au genre en Jordanie, en Tunisie, au Maroc et en
Egypte ......................................................................................................................................... 5
Un (nouveau) logo régional pour la campagne médiatique ! ........................................................ 8
Projections dans le cadre de l'Initiative film « Ana Hunna » démarrée en Tunisie et en Jordanie . 8
Publication d'EconoWin : Existe-t-il un lien entre le genre et l'innovation? ............................... 10
Echange sur l’égalité des sexes avec la Commission Européenne .............................................. 10
«Intégration économique des femmes dans la région MENA» (EconoWin) est un programme régional de
coopération technique, basé au Caire, en Egypte, avec des bureaux et des activités en Egypte, Jordanie, Maroc et
Tunisie. L'objectif du Programme est de renforcer, dans les quatre pays cibles, les capacités et services de partenaires
engagés dans l’intégration des femmes sur le marché du travail. Les domaines de coopération se concentrent
essentiellement sur une campagne médiatique régionale de sensibilisation, la mise en œuvre de politiques de l’emploi
sensibles au genre, le développement de chaînes de valeur sensibles au genre et l'orientation professionnelle des
femmes.
EconoWin est soutenu par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH et financé
par le Ministère fédéral allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ).
Pour plus d'informations, veuillez contacter la coordinatrice du Programme, Mme Nele Wasmuth:
[email protected]
Atelier de lancement à Hammamet / Tunisie du projet commun « TUI /
GIZ Ouvrant aux femmes tunisiennes les portes du secteur du tourisme »
Le tourisme offre un énorme potentiel pour l'économie tunisienne, en particulier pour les
femmes "si nous leur ouvrons les portes", a déclaré Gudrun Kopp, Secrétaire d'Etat
parlementaire au Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du
Développement (BMZ), dans son allocution d'ouverture de l’atelier de lancement du projet
commun TUI / GIZ qui s'est tenu le 10 Juillet 2012 à Hammamet, en Tunisie. Le Ministre
tunisien du Tourisme, Elyes Fakhfekh, ainsi que des représentants du tour-opérateur TUI, de la
GIZ et de nombreux partenaires potentiels tunisiens, ont assisté, à Hammamet / Tunisie, à cet
évènement de lancement réussi.
Les multiples dimensions de la coopération ont été abordées dans
plusieurs allocutions et présentations ainsi que par un panel de
discussion. Dans son discours d'ouverture Madame Gudrun Kopp,
Secrétaire d'Etat parlementaire au BMZ, a renforcé le soutien que le
gouvernement Allemand souhaite apporter au secteur touristique
tunisien. Elle a alors illustré l'important potentiel d'un tourisme plus
durable que la Tunisie peut offrir eu égard à son riche héritage culturel.
Professeur Harald Zeiss, Directeur de tourisme durable TUI Allemagne,
a présenté le concept du tourisme durable, l'expérience de TUI dans ce
domaine à l'échelle mondiale et les possibilités qu'elle offre à l'industrie
du tourisme tunisien. Ensuite, Nele Wasmuth, Coordonnatrice du
Programme EconoWin, a présenté les résultats de l'étude de faisabilité et
a communiqué les détails du plan de mise en œuvre du projet.
Dans le cadre d'un débat animé, les participants ont discuté de la façon
Gudrun Kopp, Secrétaire d’Etat
d'augmenter le nombre d'employées dans le secteur du tourisme tunisien. parlamentaire du BMZ lors de son
Souhail Mouldi de l'Association du Tourisme Alternatif en Tunisie a fait discours à l’auditoire et Prof. Dr.
valoir que le tourisme alternatif est possible, rentable et créateur d'emploi Harald Zeiss, TUI Deutschland
GmbH (arrière gauche).
en Tunisie et de ce fait une alternative crédible au tourisme balnéaire de
masse qui prévaut dans le pays. Mohamed Derouiche, Directeur Commercial d'un grand hôtel à
Hammamet, a partagé son expérience: «Dans mon hôtel, les femmes représentent 21% du personnel et je
voudrais en embaucher plus car leur performance est fortement appréciée par la direction de l'hôtel et les
client(e)s. Cependant, les femmes refusent le travail de nuit et en cuisine. Malheureusement, le fait qu'une
femme soit employée dans le secteur hôtelier est culturellement mal perçu par la société tunisienne. »
Les panélistes pendant la
discussion (de gauche à droit) :
Souhail Mouldi, Président de
l’Association pour la promotion
du tourisme alternatif en
Tunisie ; Mohamed Derouiche,
Directeur Commercial, Hôtel
Le Sindbad Hammamet;
Wissem
Ben
Hassine,
Directeur
des
relations
internationales,
Tunisie
Voyages ; Ghada Betaieb,
Facilitatrice.
Enfin, la prochaine étape concrète de l'initiative a été exposée à l'auditoire par Timo Hinrichsen de la
société de conseil suisse « Lösungsfinder ». Il a expliqué la série de séminaires prévue pour les
gestionnaires hôteliers sur la Responsabilité Sociale de l'Entreprise (RSE), l'égalité des chances et la
durabilité sociale visant à améliorer les conditions et le climat de travail pour les employées dans les hôtels.
« Quand on demande aux gens, en Europe, comment étaient leurs vacances en Tunisie, ils répondent
habituellement que c'était ok. Les hôtels doivent sortir du cercle vicieux de la mauvaise qualité de service
et des prix bas. Les femmes jouent un rôle crucial dans l'amélioration de la qualité du service », a déclaré
M. Hinrichsen.
Les premiers résultats de l'initiative pouvaient être visités et dégustés en dehors de la salle de conférence;
les femmes participant à l’initiative vendaient leurs produits artisanaux sur des stands, ce qu'elles espèrent
faire dans un plus grand nombre de halls d'hôtels dans un futur proche. « Nous serions également
heureuses d'accueillir des touristes dans notre village! », a déclaré l'une des vendeuses. Les participant(e)s
ont quitté la conférence, avec cet exemple positif à l'esprit, impatient(e)s de voir le projet débuter et dans
l'attente de résultats positifs.
« Nous avons reçu une centaine de candidatures ». Entretien avec Asmàa
Fakhoury, Coordinatrice du projet « Female Mentoring » au Maroc
Questions posées par la Conseillère Technique d’EconoWin, Boutaina El Khattabi.
Pourriez-vous vous présenter brièvement?
Je suis Asmàa Fakhoury. J'ai 27 ans. J'ai fait des
études en développement social et en gestion des
institutions à caractère social et j'ai travaillé sur des
projets de développement au sein d’organismes
nationaux et internationaux. J’ai commencé mon
travail avec le projet Female Mentoring il y a un
moins lorsque le bureau a été mis en place.
Pourriez-vous expliquer votre travail en tant
que coordinatrice du projet Female Mentoring
à l’université de Rabat-Souissi ?
En tant que coordinatrice du projet Female Mentoring à l’université Mohamed V Souissi-Rabat, je suis
chargée de l’identification de candidates potentielles à la sélection des mentees parmi les étudiantes de
différentes facultés de l’Université, ainsi que la recherche de femmes mentores qui sont des entrepreneuses
et des professionnelles confirmées et engagées qui accompagneront ces étudiantes. Je travaille également
sur la coordination d'événements, j'accompagne les tandems [c'est-à-dire l'équipe composée de la mentore
et de la mentee], développe un système de suivi et d'évaluation et travaille sur d'autres tâches pertinentes
pour le projet.
Coordinatrice Asmàa Fakhrouny (derrière le bureau) à son
bureau avec des étudiantes.
Quant à la sélection des mentees et des mentores, comment se fait-il le choix ? Quels sont les
critères pour la sélection des mentores et des mentees?
Le critère de sélection principale des mentees est essentiellement la motivation. Quant aux mentores, elles
doivent avoir le sens de l'engagement et l'esprit de volontariat et du partage.
Quels sont vos résultats à ce jour ?
Nous avons organisé des rencontres,
Le mentoring réunit une personne expérimentée («mentor») avec
des ateliers de présentation et
une jeune personne inexpérimentée («mentee»). Il permet à la
d’informations sur le projet du Female
mentee de tirer profit de l'expérience, des connaissances, des
Mentoring au sein des facultés, dans les
conseils et du réseau de professionnels. Il renforce la confiance en
salles de cours et lors des évènements
soi de la mentee et la met en contact avec des modèles de rôles
positifs concernant leur participation active au marché du travail
étudiants. Une base de données de
après avoir obtenu leur diplôme.
candidates potentielles a ainsi été créée
sur la base des formulaires de
Le projet Female Mentoring au Maroc a commencé en Juin 2011
candidatures remplis par les étudiantes
avec un atelier de lancement. En février 2012, le projet a été lancé
avec le partenaire “Centre d’Accueil, d’Information et
intéressées. A ce jour, nous avons
d’Orientation et de Suivi” (CAIOS) par une conférence de presse à
réussi à recueillir une centaine de
l'Université Mohamed V à Rabat-Souissi.
demandes de candidatures parmi les
étudiantes. Nous procéderons à la présélection durant la dernière semaine de juillet. Nous organiserons
par la suite, les entretiens avec les jeunes présélectionnées avant de déterminer les vingt étudiantes qui
bénéficieront du projet Mentoring durant une année.
Le projet Female Mentoring au Maroc
Qu'en est-il de la selection des mentores?
Le processus de sélection des mentores est initié. Nous avons prévu les premières formations des
mentores qui les préparent à leur tâche en septembre 2012.
Le 17 Juillet le projet de Female Mentoring a contribué à l’université d’été. Quelle est l'idée
derrière tout cela?
Nous avons été sollicités par le Centre d’Accueil, d’Information, d’Orientation et de Suivi (CAIOS) de
l’Université Mohamed V pour organiser un atelier au profit des étudiants afin de leur présenter le concept
du Mentoring et les pistes de recherche des mentores par elles-mêmes pendant l’université d’été. Les
étudiantes ont manifesté un vif intérêt pour le principe du Mentoring et ont posé plusieurs questions au
sujet d'échange d'expériences et de la relation avec des professionnels qui ont réussi leurs parcours.
Quelles sont d'après vous les chances de réussite du projet?
Le projet Female Mentoring est une opportunité qui s'offre aux étudiantes de l'Université Mohamed V et
aux professionnelles qui les accompagneront. J'espère que toutes les parties profitent de cette nouvelle
expérience au Maroc et dans la Région.
Merci pour l'interview.
Favoriser des opportunités équivalentes pour les jeunes universitaires en
Egypte
Quelles opportunités d’emploi sont offertes aux étudiantes diplômées des universités
égyptiennes ? Quelles structures d’accompagnement existent pour soutenir les chercheuses dans
le développement de leur carrière ? Qu’est-ce que les universités égyptiennes retirent des bonnes
pratiques internationales pour la promotion de l’égalité entre les sexes ?
Le défi que représente la promotion d’opportunités professionnelles égales pour les hommes et les
femmes en Egypte est au cœur de la délégation « Structures en faveur de la promotion de l’Egalité entre
les Sexes dans le Système Egyptien d’Enseignement Supérieur » qui s’est rendue à Berlin. Le déplacement
a été organisé par l’Université Libre de Berlin, Freie Universtät Berlin, dans le cadre d’un projet d’échanges
de deux ans, soutenu par le Service d’Echange Universitaire Allemand (DAAD). Environ 20
représentant(e)s du Ministère de l’Enseignement Supérieur Egyptien et quatre universitaires Egyptiens ont
découvert et discuté les expériences allemandes concernant les aménagements destinés à la promotion de
l’égalité entre les sexes à l’université, tant au niveau fédéral que de l’Etat, mais aussi les initiatives positives
soutenant les chercheuses dans leur chemin professionnel.
Dans le cadre du programme d’une semaine, la conseillère
Hanka Boldemann, a été invitée par l’Université Libre de
Berlin à présenter l’approche d’EconoWin dans le champ
de
l’orientation
professionnelle,
soulignant
particulièrement l’intérêt des expériences de mentoring
réalisées avec l’Université Mohammed V Rabat-Souissi au
Maroc, qui ont permis de mettre en lien des étudiantes
avec des femmes ayant réussi leur carrière professionnelle
(voir ci-dessus l’interview de la coordinatrice du projet au
Maroc). Il est apparu clairement, à la suite des
discussions, que des relations de mentoring existent de
manière informelle dans les universités égyptiennes, spécialement entre jeunes chercheuses et chercheuses
plus âgées, mais qu’elles ne sont pas systématiquement utilisées comme outil pour faciliter l’insertion dans
le monde du travail. Le mentoring semble ainsi pertinent pour améliorer les chances d’emploi pour les
jeunes diplômées, spécialement quand il est combiné à la formation de compétences et à des activités de
mise en réseau.
Au vu du voyage, les participant(e)s se sont accordé(e)s sur l’idée que les universités égyptiennes auraient
tout intérêt à mettre en place des bureaux pour l’«université d’accueil pour les familles» qui pourraient
offrir conseils et services pratiques permettant de concilier notamment, travail et vie de famille,
développement de carrière et organisation des formation pour le leadership et la carrière.
Analyses de la chaîne de valeur sensibles au genre en Jordanie, en Tunisie,
au Maroc et en Egypte
Au cours des mois de Juin et Juillet, trois analyses de deux semaines de chaînes de valeur
sensibles au genre (CVSG) ont été effectuées en Jordanie, en Tunisie et au Maroc. À la fin de
chaque analyse, un atelier de restitution a été organisé pour présenter les résultats, débattre et
planifier avec les acteurs locaux les différentes initiatives à court terme.
Des analyses des chaines de valeur sensible au genre (CVSG) ont été effectuées grâce aux efforts conjoints
de consultant(e)s internationaux/internationales de PEM / Mesopartner, de deux consultants nationaux
par pays, formés au préalable par EconoWin, et d'une équipe locale des organisations partenaires dans
chaque pays. En Egypte, l'analyse de CVSG commencera à une date ultérieure. Cependant, les rencontres
et ateliers entre EconoWin, les consultant(e)s et partenaires ont déjà eu lieu.
Qu’est-ce qu’une analyse de la chaîne de valeur sensible au genre?
Une chaîne de valeur est un ensemble d'étapes dans le processus de fabrication d'un article, de la matière
première au produit de vente final. Les analyses de chaînes de valeur sont de plus en plus un outil pour définir des
mesures concrètes visant à promouvoir le développement économique. Les hommes et les femmes sont
susceptibles de participer à différentes étapes de la chaîne de valeur, les femmes étant généralement impliquées
dans les parties invisibles et donc négligées dans le processus de développement et de mise à niveau. Nele
Wasmuth, Coordonnatrice du Programme EconoWin, a déclaré: «Si les perspectives, les défis et les priorités des
femmes sont pleinement pris en considération et si elles sont en mesure de réaliser leur potentiel, cela va
promouvoir la croissance économique de toute l’économie nationale dans l’intérêt des femmes et des hommes
aussi. »
Ci-dessous quelques mesures identifiées lors des analyses sont décrites:
Les résultats de l'atelier qui s'est déroulé en Jordanie
Du fromage blanc et du yaourt (brassé) avec
ont mis en valeur deux mesures à mettre en place à
MicroFund for Women à Jerash (au nord
court terme « les cercles de qualité » et la formation. d'Amman), Jordanie
Le gouverneur de Jerash, Monsieur Mazene Obeid
Allah a assisté à l'atelier et, dans un discours
émouvant, a exprimé son engagement pour aider les
producteurs de fromage de Jerash. Etant donné son
intérêt particulier, la mise en place du « cercle de
qualité » a commencé pendant le Ramadan. 34
propriétaires des petits et moyens ateliers de
production de fromage ont visité une grande
entreprise afin d'apprendre les méthodes de production et les savoir-faire utilisés.
La visite du cercle de qualité dans une grande usine de
fromage
Après la visite, une fructueuse discussion a eu lieu durant
laquelle le propriétaire de la grande usine a exprimé son
intention d'apporter un soutien et une aide technique aux
petit(e)s exploitant(e)s. « Nous devons faire un effort
conjoint pour conserver la réputation des fromages de
Jerash » a-t-il souligné.
Les autres activités à mettre en œuvre après le Ramadan
mettront l'accent sur les formations. Elles viseront les
femmes informellement impliquées dans la fabrication du
fromage, afin d'améliorer les mesures d'hygiène et de
sécurité dans le but de leur permettre d'obtenir des licences
de production et de conserver les standards de qualité.
En Tunisie, l'organisation partenaire ONA (Office National de l'Artisanat) dispensera des formations
visant à accroître les connaissances des femmes dans la production, la conservation, l'emballage et
l'étiquetage de l'eau distillée de l'églantier et de la pâtisserie. En outre, des techniques sophistiquées de
récolte et de distillation seront enseignées aux femmes qui seront encouragées à essayer de nouvelles
façons de traiter l'églantier et ses dérivés, ce qui constitue un facteur crucial pour l'exploration de nouvelles
opportunités commerciales. Le CRDA (Commissariat Régional au Développement Agricole) sera en
charge de la mise en place et de l'assistance technique des coopératives de femmes.
L'églantier avec l'ONA (Office National de l'Artisanat) et le
CRDA (Commissariat Régional au Développement Agricole)
à Zaghouan (au sud de Tunis), Tunisie
Houssem Bel Hadj, consultant national, durant le
bilan de l'atelier qui s'est tenu a Zaghouan.
L'organisation partenaire au Maroc, AMAPPE (Association Marocaine d'Appui à la Promotion de la
Petite Entreprise), sera en charge de plusieurs initiatives à court terme en vue de la mise à niveau du soussecteur, à savoir 1) unifier la communication sur les diverses formes disponibles d'appui gouvernemental
2) mettre en place un comité de pilotage local en vue d'harmoniser et de faciliter l'accès des agricultrices à
ces fonds et 3) assurer une formation technique afin d'améliorer la qualité de la récolte et de fournir une
assistance aux coopératives féminines pour le séchage et le conditionnement. Une activité spécifique se
concentrera sur la sensibilisation aux questions de genre dans ce sous-secteur particulier.
Des figues avec AMAPPE (Association
Marocaine d'Appui à la Promotion de la
Petite Entreprise) à Chefchaouen (au sud de
Tanger), Maroc
Discussion des participant(e)s pendant l’atelier de restitution à Chefchaouen,
Maroc.
En Egypte, la première analyse CVSG sur la production de
Le coton et les textiles biologiques avec
coton biologique sera réalisée avec NatureTex, une SEKEM-NATURETEX (Le Caire),
entreprise du groupe Sekem. NatureTex produit des jeux Egypte
pour enfants et vêtements en coton issu des cultures de
coton biologique. La particularité de cette analyse est liée au
fait qu'EconoWin s'associe avec une entreprise privée.
Cependant, Sekem est une entreprise sociale très engagée
dans le développement durable et a reçu le Prix Nobel
alternatif. En ce moment, Sekem met en œuvre un projet de
développement
communautaire avec 13
villages
environnants. L’analyse CVSG démarrera début septembre
et impliquera le personnel de l'entreprise, les fournisseurs et acteurs/actrices des villages alentours. La
production de poupées est réalisée par des femmes au sein de la société et à domicile. Pour réaliser de
prochaines mesures et répondre au fort engagement de l'entreprise, le lancement d'une version adaptée des
instruments du GIZ PPP (Partenariat Public-Privé) est actuellement discuté.
Un (nouveau) logo régional pour la campagne médiatique !
Ana Hunna – I am here – Je suis là
« Regarde-moi. Je suis une femme. Reconnais-moi ainsi que mon
travail. Je suis compétente et j'ai confiance en moi. J'existe. Je
travaille et je fais la différence. » Rien ne peut résumer au mieux ce
message que cette courte et simple phrase "Je suis là" traduit en
arabe par « Ana Hunna ».
«‫ أنا هنا‬- I am here - Je suis là » - a été choisi comme le nom officiel
de la campagne médiatique, trouvé au cours d'ateliers avec les
partenaires. Le simple et même logo - la lettre arabe inversée
« nun », symbolisant la femme dans le logo (« Nun el Niswa »,
forme féminine de « Nun »)- complète le slogan.
Maintenant que le branding est prête, les supports visuels (flyers,
brochure...) peuvent être réalisés. L'initiative -"‫ – أنا هنا‬I am here –
Je suis là” a aussi lancé sa propre page facebook. Veuillez visitez et
« like » les pages mises à jour régulièrement sur les activités dans les quatre pays :
https://www.facebook.com/AnaHunna
Projections dans le cadre de l'Initiative film « Ana Hunna » démarrée en
Tunisie et en Jordanie
1ère projection à la maison culturelle Ibn Khaldoun de la caravane « Ana
Hunna »
Femmes et Leadership, l’association
Des participant(e)s lors du premier évènement de “Ana Hunna” à Tunis.
partenaire du Programme EconoWin
pour les activités de la campagne
médiatique en Tunisie, a organisé le
vendredi 8 juin 2012 la première
projection test de l’initiative « Ana
Hunna » à la maison culturelle Ibn
Khaldoun à Tunis.
Des participant(e)s de la société civile, des citoyen(ne)s femmes et hommes, ont assisté à la projection de
deux courts métrages. Femmes et Leadership a choisi pour cet évènement deux courts métrages, le
Documentaire « Sabiha » pour le réalisateur tunisien Samed Hajji (2008) et le Film de fiction égyptien
« Sabah El Fol » de Sherif El Bendary (2006).
Ces courts-métrages mettent en scène deux portraits de femmes: l'une vit à la campagne en Tunisie et
produit de la poterie artisanale, l'autre travaille dans une usine d'une zone urbaine en Egypte. Cependant,
elles sont unies par leur désir de vivre et de travailler dans la dignité et par le défi de devoir concilier leur
métier avec les attentes de ceux qui les entourent. À la suite de cette projection, le débat s’est structuré
autour de la perception de ces deux femmes de leur propre travail et celle de toutes les femmes sur le
marché de l’emploi d’une manière générale. Une participante a indiqué que ces court-métrages ont permis
de développer la réflexion sur l’importance du travail pour les femmes et son rôle dans la réalisation de soi
et son épanouissement.
Les hommes aussi avaient une vision sur le sujet de « la
femme et le travail », un des participants a rétorqué que la
femme rurale rencontre plusieurs obstacles pour
commercialiser son produit. La problématique de
réconciliation entre vie professionnelle et vie familiale a été
aussi soulevée par les participant(e)s en décrivant le
tiraillement quotidien de la femme entre son travail dans
son foyer familial, les tâches ménagères et l’éducation de
ses enfants, et sa profession.
Ces courts métrages ont été pour certain(e)s invité(e)s une
« Femmes et Leadership » a invité l’artiste et source d’inspiration pour relever les défis qui se
peintre Monjia Aissaoui (voir photo) qui a exposé présentaient à ces deux femmes à savoir les responsabilités
quelques œuvres de son travail. Une exposition à de la vie.
l’honneur de cette projection.
En dehors de cet évènement, trois autres séances de projection ont eu lieu en Juin, à Béja, El Kef et
Siliana, tous situés dans la région nord-ouest du pays.
Séances de projection en Jordanie
Au cours des mois de Juin et Juillet, douze séances de projection ont également eu lieu dans différentes
villes en Jordanie : d'Amman jusqu'à Ajloun, et d'Aqaba à Jerash. Ces manifestations ont été organisées
par l'organisation partenaire d'EconoWin, le Centre de ressources Princesse-Basma pour la Jeunesse
(Princess Basma Youth Resource Center) du Fonds Hachémite Jordanien pour le Développement
Humain (Jordanian Hashemite Fund for Human Development, Johud). 20 à 60 personnes ont assisté à
chaque événement.
Séance d'information en Egypte
Entre-temps, EconoWin a organisé en Egypte des
séances d'information avec deux de ses partenaires,
Media-Arts for Development (MADEV) et Tahrir
Lounge. Le but de ces séances était de présenter
l'initiative « Ana Hunna » à des représentants
d'ONG pour réfléchir ensemble et trouver des
Des participant(e)s pendant la séance d’information en Egypte
partenaires susceptibles d’être intéressés de
collaborer dans le cadre de l'initiative.
Publication d'EconoWin : Existe-t-il un lien entre le genre et l'innovation?
L'égalité entre les sexes et l'innovation sont les deux facteurs clés pour le développement
économique et la croissance. Toutefois, ces deux sujets sont souvent traités séparément dans le
cadre de la coopération internationale.
Une étude développée conjointement par les deux projets GIZ, le Projet d'Appui à l'Entrepreneuriat et à
l'Innovation (PAEI) en Tunisie et EconoWin, représente une première étape pour combler cette lacune et
sensibiliser à la relation qui existe entre l'égalité entre les sexes et l'innovation en général, ainsi qu'à leur
influence mutuelle. L'idée de ce papier est issue de la réunion du groupe de travail sur l'innovation, lors de
la conférence du réseau sectoriel à Casablanca, en 2011.
L'étude conclut que la diversité et un équilibre
hommes-femmes au sein des équipes améliorent la
créativité et l'innovation sur le lieu de travail.
Inversement, l'innovation peut être un moyen pour
promouvoir l'égalité entre les sexes et l’habilitation
des femmes. Des exemples pratiques d'entreprises
en Égypte et en Tunisie montrent que le lien entre
ces deux facteurs et les avantages qui y sont associés
ne sont pas encore suffisamment pris en compte par
le secteur privé. Enfin, le rapport fait des
recommandations et propose des mesures d'action
sur la façon dont la coopération internationale, les entreprises et les décideurs peuvent aborder en même
temps l'égalité entre les sexes et l'innovation.
Le document de travail « Le lien entre l’innovation et le genre » par Hana Jegham Elloumi et Laura Winter
est disponible en français sur demande. ([email protected]).
Echange sur l’égalité des sexes avec la Commission Européenne
« Une nouvelle approche de l’égalité entre les sexes dans le travail du développement est
d’intégrer les droits humains au sein des stratégies de participation économique » a expliqué
Nele Wasmuth, Coordinatrice du programme EconoWin, lors de sa présentation à Eschborn,
Allemagne, en juin. Madame Wasmuth a été invitée avec d’autres expert(e)s GIZ à participer aux
échanges entre la GIZ et l’Union Européenne sur les stratégies en matière d’égalité entre les
sexes, le « gender mainstreaming » et la promotion des femmes dans la mise en œuvre de projets
dans les pays partenaires.
Les expert(e)s de la GIZ et les autres personnes présentes ont eu
la chance de discuter la coopération entre le GIZ et l'Union
Européenne avec la représentante de la Commission
Européenne, Madame Marina Marchetti, chef de secteur en
charge de la question de l'égalité entre les sexes. Madame
Marchetti a présenté le plan d'action de l'Union Européenne sur
l'égalité entre les sexes et le « Mainstreaming Toolkit », un kit sur
l'intégration de l’approche genre dans la coopération au
développement. Sous le titre « Echange sur l'Egalité entre les sexes avec la Commission Européenne Quelles réponses associées à des défis communs? », cet événement a été organisé par le département du
Développement Stratégique d'Entreprise de la GIZ en Allemagne. Le but de cet événement et d'autres
évènements similaires est de renforcer la coopération et l'échange d'expériences concernant l'égalité entre
les sexes avec les institutions internationales comme l'Union Européenne, les Nations Unies (ONU
Femmes), la Banque Mondiale et l'OCDE.
A la suite de la présentation de Madame Marchetti, des expertes de la GIZ comme Madame Wasmuth
d'EconoWin ont donné un aperçu de leur travail sur des projets concernant l'égalité entre les sexes et la
promotion des femmes dans différents pays. Georgia Wimhoefer, experte de la GIZ, a montré un projet
réalisé en Indonésie, alors que Madame Maria Jose Moreno Ruiz a présenté le cas du Maroc. Dans les
discussions qui ont suivi, la GIZ et la Commission Européenne ont évalué les possibilités de mettre en
lien le travail de la GIZ et de la Commission Européenne et ont discuté les défis concernant la mise en
œuvre de la stratégie genre.