Université de Bourgogne : élections

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Université de Bourgogne : élections
Université de Bourgogne : élections
Chroniques du 12 février au 4 juillet 2012
Dijon. Le combat des chefs
12 février 2012. Université de Bourgogne, Dijon. Les élections aux Conseils centraux
auront lieu les 14 et 15 février 2012. Sophie Béjean, présidente, est candidate à un second
mandat. Elle devrait affronter, pour l’élection à la présidence, Alain Bonnin, son viceprésident en charge du Conseil d’administration. Un combat des chefs ? Toutes les
chroniques de ce blog sur l’université de Bourgogne : ici, entretien avec Sophie Béjean. Plus
de 400 photos de l’université. En conclusion de cette chronique et de l’analyse des élections
dans une vingtaine d’universités : il faut abroger la gouvernance instaurée par la LRU.
Aucun déficit de communication de la part de l’université. Appréciable transparence dès la
page d’accueil du site : toutes les informations nécessaires pour le bon déroulement des
scrutins apparaissent sur une seule page web : affiche pour les élections, documents
administratifs. Et surtout liens vers les listes et les professions de foi !
Quatre surprises ou spécificités bourguignonnes découlant de l’analyse des rubriques de la
page “Elections”. 1. Six sièges à pourvoir au Conseil d’administration dans chacun des
deux collèges enseignants, et non sept comme dans la majorité des scrutins qui se sont déjà
déroulés. La prime à la liste arrivée en tête donnera le score de 5 sièges à 1 (ou de 4, 1, 1 vu
la spécificité 2). 2. Pléthore de listes pour le CA : 3 dans le collège des professeurs, 4 dans le
collège des maîtres de conférences, 5 dans le collège des personnels ingénieurs,
administratifs, techniques et des bibliothèques, 5 dans le collège des usagers (étudiants) ; avec
la “prime”, la moitié des listes n’aura aucun siège au CA.
3. Deux listes s’affrontent dans trois collèges (sauf dans celui des usagers). Enseignants et
BIATOSS ensemble. “Construire l’avenir de notre université dans la concertation”
(soutenant Alain Bonnin) et “L’université ensemble” (soutenant Sophie Béjean). 4. Alain
Bonnin, professeur de médecine, est tête de liste ; Sophie Béjean, professeur d’économie, ne
l’est pas. Si elle est réélue présidente, elle sera membre du CA et apportera un siège
supplémentaire à la liste qui la soutient. Si elle ne l’est pas, elle n’appartiendra plus au CA et
sortira de la gouvernance de l’université. C’est un pari, un risque ! Ou une porte de sortie
élégante en cas d’échec ?
La présidente et son VP CA s’affrontent. Tâchons d’y voir plus clair en comparant leurs
professions de foi. Profession de foi de l’équipe Béjean : “L’université ensemble. Une
vision, un projet, une équipe”. Profession de foi de l’équipe Bonnin : “Construire l’avenir de
notre université dans la concertation”. Professions de foi calibrées - 2 pages, 4 colonnes -,
suivies des noms de personnels de l’université qui soutiennent l’un ou l’autre. Egalité de
traitement entre les deux candidats.
Ce qui oppose les deux candidats ? Les professions de foi ressemblent fort aux programmes
des candidats à la présidence de la République. “Il y en a” pour tout le monde : les
enseignants, les chercheurs, les personnels BIATOSS, les étudiants, les parties prenantes de
l’université… Logique ! Sophie Béjean défend son bilan et liste des actions précises à
entreprendre au cours de son second mandat. Réaction immédiate du lecteur : mais pourquoi
n’a-t-elle pas réalisé ce nouveau programme au cours du premier mandat ?
Alain Bonnin, l’outsider, est moins précis dans les propositions de son programme, se garde
bien de mentionner le projet d’une université fédérale avec l’université de Franche-Comté. Sa
critique de fond porte sur la gouvernance, sur le fonctionnement de l’équipe de direction
dont il est encore membre : “A l’issue d’une période où la communication omniprésente a été
source d’illusions, jusqu’à transformer des échecs en succès, à l’heure où il semble possible
de promettre pour l’avenir le contraire de ce qui a été fait la veille, à l’issue de cette période,
nous croyons à un autre futur que nous construirons ensemble, vraiment ensemble“.
Cette critique, qui n’est pas une auto-critique, est forte, mais elle n’est pas argumentée dans le
programme. Des exemples, des preuves ? Alain Bonnin souhaite devenir président, ce qui est
légitime. Mais ne veut-il pas d’abord “être calife à la place du calife” ? A moins que les
professeurs de médecine ne se soient donnés le mot pour conquérir le maximum de
présidences d’université. C’est déjà bien parti !
Mais peut-être, un bilan de l’équipe sortante, un bilan qualitatif et quantitatif, positif ou
négatif, se trouve-t-il sur les blogs des deux opposants. Les candidats à la présidence
bloguent, facebookent, twittent, fluxent RSS. C’est tendance ! Il est possible de laisser des
commentaires et de poser des questions.
Blog Bonnin. Tiens, mais où est le CV du candidat ? Dans ses réponses aux “Questions au
candidat“, il fait état de ses désaccords nombreux avec la présidente, tout en expliquant
pourquoi il n’a pas démissionné en cours de mandat. Pas simple ! Il répond aussi aux
accusations et aux rumeurs qui courent : “vous êtes un traître, un homme de droite, un élitiste,
un scientifique peu sensible aux sciences humaines et sociales”. “Bien sûr, c’est faux !”,
répond-il ! Alain Bonnin est évidemment favorable à un service public de l’enseignement
supérieur et de la recherche fort ! Mais quel candidat à la présidence ne l’est pas ?
Blog Béjean. Design plus attractif, commentaires pertinents et réponses de la présidente. Le
bilan : 5 ans (bilan contractuel 2007-2011). Quelques éléments clés du programme. “Les
étudiants au coeur de notre projet“. “Une université de la réussite pour tous… Recréer la
noblesse de notre mission pédagogique… Des formations attractives et de qualité… Attirer et
former les doctorants, leur donner une formation et des conditions de qualité… Un
engagement pour la vie étudiante, gage de réussite et d’attractivité… Une université
numérique du 21ème siècle… Des conditions de vie et d’études pour la réussite de tous les
étudiants“.
A la CPU, Sophie Béjean est responsable de la Commission des moyens et des personnels.
En ligne, les propositions élaborées au colloque de Marseille : “plus d’équité sociale pour
nos étudiants“. Cette équité passe par une orientation en amont du supérieur, des bourses et
aides sociales, une non-augmentation des droits d’inscription, la remise en cause de la demipart fiscale. Je regrette bien sûr que la CPU n’ait pas pensé que plus d’équité sociale passait
par une restructuration profonde du 1er cycle de l’enseignement supérieur, par la création
d’Instituts d’enseignement supérieur (IES). Le PRES Bourgogne Franche-Comté : une
université fédérale ? Sophie Béjean en est partisane (vidéo de 3 minutes). L’université
fédérale mérite mieux que cette vidéo ratée !
Voter pour Sophie Béjean ou pour Alain Bonnin ? Sortir le sortant ? Elire l’aspirant calife
à la place du calife ? Les électeurs peuvent-ils faire un choix rationnel par rapport à leurs
valeurs ou par rapport aux fins et moyens définis dans les deux programmes ? Dans le
contexte bourguignon d’un combat de chefs, je ne crois pas. Ils décideront par rapport à leurs
passions, à leurs réseaux de sociabilité locale, à leurs idéologies et affinités politiques. Si
j’étais électeur à Dijon, je voterais donc Sophie Béjean. Pour plusieurs raisons. L’adage
qu’elle a affiché dans son bureau (photo ci-dessus) démontre son audace : “le futur doit être
dangereux“. Connaissant ma liberté de ton de blogueur, elle a osé m’inviter à Dijon en avril
2010 pour un reportage ; une présidente qui respecte les blogueurs “trublions”, ce n’est pas
fréquent ! Et anecdote : Sophie Béjean m’a fait découvrir le sculpteur Arman (photo cicontre). L’université, une machine aux rouages complexes. Eh oui !
Néanmoins, la situation électorale à Dijon me conforte dans mon analyse. Il faut abroger le
titre de la LRU qui concerne la gouvernance des universités (lire la chronique : “L’élection
des présidents“). Quelques propositions : élire le président au suffrage direct et non
indirect par un collège électoral large, procéder à l’élection du CA après l’élection du
président, permettre au président élu de ne pas “mettre les mains dans le cambouis” de la
gestion (il devrait présider un conseil d’orientation stratégique, comprenant les personnalités
extérieures)…
3 commentaires “Dijon. Le combat des chefs”
1.
Patriat Claude dit: février 13th, 2012 at 1:31
merci pour votre conseil éclairé par un survol à haute altitude et à grande vitesse des
choix dijonnais. Vous me sembliez un agréable donneur de leçons. Je ne vous savais
pas expert engagé des choix électoraux. Comme il est dommage pour la présidente
sortante que vous ne soyez pas inscrit sur les listes électorales dijonnaises. Vous au
moins vous avez apprécier à leur juste valeur les stratégies de communication, même
lorsqu’elles tiennent lieu de projet.
Claude Patriat
Professeur de Science Politique à l’université de Bourgogne
2.
Jean Bourdon dit: février 13th, 2012 at 11:02
Merci Pierre, analyse rassurante montrant bien que la Bourgogne est bien dans la
normalité de la personnalisation communicante liée à la LRU. Le “combat des chefs”
se résume-t-il à Béjean blanc et blanc Bonnin ?
jb
Deux présidentes s’en vont ?
18 février 2012. Les résultats des élections aux conseils centraux des universités de Paris
Ouest Nanterre La Défense et de Bourgogne (Dijon) sont tombés dans l’après-midi, près de
48 heures après la clôture des scrutins. Ces deux universités étaient dirigées par des
présidentes, Bernadette Madeuf et Sophie Béjean. Elles étaient candidates pour un second
mandat. Elles n’ont pas gagné. Deux présidentes s’en vont ?
Université de Paris Ouest Nanterre La Défense. La victoire des listes, Nanterre d’Avenir,
soutenant Jean-François Balaudé, était annoncée (chronique : “Un président philosophe à
Paris X ?“). Elle est confirmée (procès-verbaux des résultats). Douze sièges au Conseil
d’administration, six sièges sur sept dans le collège A des professeurs et assimilés, six sur sept
dans le collège B des autres enseignants et assimilés (liste Pour une université démocratique).
Les listes Unité, Continuité, Avenir, soutenant la réélection de Bernadette Madeuf,
n’emportent que deux sièges (un dans chacun des deux collèges enseignants).
Les écarts de voix sont très faibles dans le collège A (118 voix à 113) et très forts dans le
collège B (268 voix à 132, une troisième liste obtenant 86 voix). La défaite de Bernadette
Madeuf est lourde dans le collège des “moins gradés”. A noter une participation faible,
inhabituelle pour un scrutin universitaire : 62,4% de votants dans le collège des professeurs,
49,1% dans le collège des autres enseignants. Interprétations de cette faible mobilisation
enseignante au scrutin ?
Université de Bourgogne. Chronique précédente : “Le combat des chefs“. A l’inverse de la
situation observée à Nanterre, la participation des enseignants a été forte à Dijon (procèsverbaux des résultats) : 82,8% des 412 professeurs (collège A) et 69,6% des autres
enseignants (collège B) ont voté.
Scrutin serré dans le collège A : 151 voix pour la liste soutenant Alain Bonnin, 137 pour la
liste soutenant Sophie Béjean, 48 pour la liste Pour une université de service public. La prime
à la liste arrivée en tête conduit au nombre de sièges suivant : 4, 1, 1. Scrutin encore plus
serré dans le collège B : 232 voix pour Bonnin (4 sièges), 231 pour Béjean (1 siège, soit 3 de
moins que la liste Bonnin, pour une voix d’écart…) , 222 pour la 3ème liste (1 siège) : 4, 1 et
1 sièges. Soit 8 sièges pour Bonnin, 2 pour Béjean, 2 pour la 3ème liste (j’ignore quel
candidat à la présidence elle soutient). 8 à 2 pour une différence de 15 voix. Appliquée dans
les deux collèges enseignants, la règle de la prime à la liste arrivée en tête atteint les frontières
de l’absurde.
La situation est sensiblement différente à Nanterre et à Dijon. Bernadette Madeuf ne peut
rattraper son retard de 10 voix ; Jean-François Balaudé sera élu président de l’université,
avec ou sans les voix des élus BIATOSS et étudiants (élections à venir pour ceux-ci).
Sophie Béjean a-t-elle encore une chance alors qu’elle est “menée” 8 à 2 ?
Mathématiquement, comme le diraient les commentateurs sportifs, “c’est encore possible”.
Compter sur les voix des élus BIATOSS et des étudiants ? Dans le collège des BIATOSS
(59,5% de participation, 3 sièges à pourvoir et 5 listes en compétition), la liste Bonnin
emporte un siège et la liste Béjean zéro ; un siège pour l’UNSA et un siège pour la FSU. Dans
le collège des usagers (21,1% de participation - taux élevé -, 5 sièges à pourvoir, et 5 listes en
compétition ), 2 listes Associatifs et Indépendants (liste A et liste B) emportent chacune 2
sièges et l’UNEF 1. “Mathématiquement, c’est encore possible”. “Le futur doit être
dangereux“, maxime de Sophie Béjean.
Ces deux élections, comme les autres élections déjà analysées sur ce blog, sont riches
d’enseignement. Elles commencent à confirmer mon diagnostic et mon souhait : “oui, il faut
abroger le titre de la loi LRU qui porte sur la gouvernance des universités“. 2012,
deuxième vague d’élections de présidents LRU, démontre que, dans chaque élection, il y a des
problèmes et quelquefois de graves problèmes qui relèvent de la démocratie, de la
représentation équitable des électeurs, enseignants, personnels ingénieurs, techniques et
administratifs, étudiants. Chronique en cours d’écriture : “Premiers enseignements des
élections universitaires”.
Elections à Dijon : vers un recours ?
20 février 2012. Université de Bourgogne. Troisième chronique sur les élections aux
Conseils centraux : “Dijon. Le combat des chefs“, “Deux présidentes s’en vont ?“.
Communiqué de presse des listes “L’université, ensemble“, portées par Sophie Béjean,
candidate à un second mandat de président. “Du bon usage en démocratie : féliciter… ou
recompter ? En démocratie, il est d’usage de féliciter le gagnant et lui souhaiter pleine
réussite… à condition bien sûr qu’aucun doute ne subsiste. Car en démocratie, il est aussi
d’usage de recompter quand 1 seule voix sépare le gagnant du perdant, surtout sur 727
suffrages exprimés. Les membres de la liste “L’université, ensemble” ont souhaité ce
recomptage lors du second Comité électoral consultatif de consolidation globale des résultats
le jeudi 16 février. Alain Bonnin, porteur de la liste arrivée en tête d’une voix [dans le collège
B], l’a refusé obstinément, alors qu’il est membre et responsable de ce comité en tant
qu’ancien vice-président du CA sortant”.
Le communiqué parle de doute et non de recours en contentieux administratif. Il faut
espérer que le recomptage puisse en effet avoir lieu. D’un autre côté, il est surprenant qu’un
candidat à la présidence de l’université demeure responsable du Comité électoral consultatif.
A noter enfin l’absence de réaction d’Alain Bonnin sur son blog. Silence, également, de
Sophie Béjean sur le sien.
Tout aussi surprenant. ”L’équipe en place de Sophie Béjean assume et assumera les
responsabilités qui sont les siennes jusqu’au 31 mai 2012, avec un engagement total pour la
collectivité et l’université”. Plus de 3 mois à attendre pour une éventuelle passation de
pouvoir. Encore quelque chose qui cloche dans la LRU ! “Oui, il faut abroger le titre de la
loi d’août 2007 qui porte sur la gouvernance des universités” !
3 commentaires “Elections à Dijon : vers un recours ?”
1.
jb21 dit: février 20th, 2012 at 23:30
La lettre ouverte de l’équipe d’Alain Bonnin (le Bien Public, le 20/02/2012 à 20:49 Vu
168 fois
Chers collègues,
Nous avons tous été destinataires ce matin d’un message de la présidente sortante
appelant à la transparence dans la communication des résultats des élections des 14-15
février. Nous nous associons à cet appel et souhaitons porter à votre connaissance les
éléments suivants.
Un écart de 101 voix
En évoquant un écart d’une voix, lequel ne concerne que le collège B du CA, la
présidente sortante oublie purement et simplement que le personnel de l’université est
constitué, certes du collège A (PR et assimilés) et du collège B (MCF et assimilés),
mais également du collège des Biatoss. Pour notre part, nous ne l’oublions pas.
Il nous importe donc de rappeler que pour les votes au CA, seul conseil chargé d’élire
le président, la communauté universitaire s’est exprimée de la manière suivante :
Nombre de bulletins : 336 collège A + 727 collège B + 831 collège Biatoss, soit 1984
bulletins
Votes pour les listes soutenant Alain Bonnin : 151 collège A + 232 collège B +238
collège Biatoss, soit 621 votes
Votes pour les listes soutenant Sophie Béjean : 137 collège A + 231 collège B + 152
collège Biatoss, soit 520 votes.
C’est donc bien un différentiel de 101 voix qui s’est exprimé en faveur d’Alain
Bonnin, par comparaison au soutien accordé à Sophie Béjean. Celle-ci ne perd donc
pas d’une voix (collège B), ni de 15 voix (collège A + B), mais de 101 voix (tout le
personnel universitaire).
Un décompte des votes accepté par tous
Comme celui des autres conseils et collèges, le dépouillement des bulletins du collège
B pour le CA a été réalisé mercredi 15 février au soir, en présence des responsables
des bureaux de vote, assistés par les « scrutateurs » désignés par chaque liste (y
compris donc ceux des listes soutenant Sophie Béjean).
Après comptage et consolidation, le décompte a été accepté et reconnu par tous, tous
ayant signé les PV sans réserve, qui ont alors été transmis aux membres du comité
électoral consultatif.
Ce Comité électoral (où siégeaient des collègues inscrits sur les listes soutenant
Sophie Béjean, sur les listes syndicales et sur les listes soutenant Alain Bonnin) a
examiné tout ce matériel remonté par les présidents des bureaux de vote (listes
d’émargement, procurations, PV des opérations, etc…) et a décidé qu’il n’y avait pas
matière à mettre en doute la sincérité du vote. A la fin de la séance, tous les membres
présents ont signé le PV proclamant les résultats. En l’absence du moindre élément
faisant douter de la sincérité du vote, aucune demande de recomptage n’a été
formulée.
Une autre réunion du comité électoral consultatif, présidée par Sophie Béjean, s’est
tenue le lendemain pour vérifier la conformité des éléments de PV envoyés la veille
depuis les sites territoriaux avec les originaux arrivés à Dijon. C’est au cours de cette
réunion que la présidente sortante a réclamé un recomptage des bulletins.
Aucune réserve n’ayant été portée sur les PV après le recomptage et la consolidation,
et les urnes n’ayant pas été scellées à l’issue du dépouillement dont le résultat avait été
validé unanimement par les scrutateurs de tous bords, ce comité n’avait alors plus
aucune compétence pour procéder à un recomptage des bulletins. Tout recomptage
dans ces conditions aurait été illégal et aurait pu conduire à invalider des élections qui
s’étaient déroulées dans le cadre d’une organisation irréprochable par les services de
l’uB.
Sur les conseils de juristes contactés dans l’urgence, Alain Bonnin a donc refusé qu’il
soit, dans ces conditions, procédé à un recomptage des bulletins, position à laquelle se
sont associés d’autres membres du comité électoral consultatif.
Pour nous, l’heure n’est plus aux attaques ni aux disputes, mais au rassemblement de
la communauté universitaire. C’est ce à quoi travaille Alain Bonnin afin de garantir
une future gouvernance stable pour l’université, pour pouvoir mettre en oeuvre ses
propositions dans les meilleures conditions. Il a reçu ce matin la majorité étudiante,
pour établir avec eux les grandes lignes d’un accord de gouvernance, qui sera rendu
public dans les jours prochains, conformément à sa volonté de transparence. Une fois
cette gouvernance stable établie, il ira à la rencontre des acteurs de notre communauté
(composantes, laboratoires, syndicats, sites territoriaux, partenaires de l’université de
Bourgogne) pour présenter les grandes lignes de son projet et répondre à leurs
questions et éventuelles inquiétudes créées par la situation de changement. La sérénité
doit revenir dans notre communauté, les urnes ont parlé pour une nouvelle
gouvernance apaisée et rassembleuse, et l’élan démocratique universitaire dont
témoigne la très forte participation à ce scrutin doit maintenant être honoré.
Hervé ALEXANDRE, Pierre ANDREOLETTI, Francesco ARRU, Muriel BOIS, Loïc
BOLLACHE, Patrick BONIN, Nicolas BONNET, Bernard BONNOTTE, Eric
BOURILLOT, Jean-Jacques BOUTAUD, Laurent BRACHAIS, Alain BRON, Claire
CACHIA, Patrick CHARLOT, Mustapha CHERKAOUI-MALKI, Jean-Jacques
CLERE, Benoit CLUZEL, Lionel CROGNIER, Patrick DANAUDIERE, Vanessa
DAVID, Christophe DE LA MARDIERE, Frédéric DEBEAUFORT, Dominique
DELMAS, Brigitte DENKER-BERCOFF, Alain DEREUX, Philippe DESBRIERES,
Alexandre FOURNIER, Sabrina GABA, Marie-Geneviève GERRER, François
GIRINGHELLI, Anne GIROLLET, Stéphanie GRAYOT, Jean-Paul GUILLAUMET,
Jean GUZZO, Fabrice HERVE, Patrick HILLON, Abderrahim JOURANI, Olivier
LALOUETTE, Pascal LARDELLIER, Eric LESNIEWSKA, Guy Daniel LIGAN,
Christine MARIE, Samuel MERCIER, Christelle MEUGIN, Séverine MILLOTTE,
Jérôme MOREAU, Juliette OLIVIER, Luis PARIS, Sandrine PINSON, Frédérique
POIROT, Bernard QUIRINY, Jean-Philippe ROLIN, Marc SAUTOUR, Christelle
SEREE-CHAUSSINAND, Jean SUISSE, Stéphane THEBAULT, Jean-Pierre
THIBAUT, Vincent THOMAS, Olivier TROST, Bruno VERGES, Annie VINTER,
Emmanuel WAGNER, Grégory WEGMANN
2.
mabherve dit: février 21st, 2012 at 0:43
Cette situation dijonaise montre l’absurdité de la loi LRU sur son aspect gouvernance
Une prime, attribuée à la liste arrivée en tête n’a de sens, et d’effet, que si elle
s’applique non par collèges, mais sur le total des voix
Après il reste à savoir quel est le collège pertinent (A+B, A+B+Biatos, tous collèges
ocnfondus, ce qui amène les étudiants à se positionner pour la camp ?)
en tous cas nous voyons bien que si l’objectif d’autonomie des Universités peut être
consensuel, les modalités de gouvernance retenues par la loi sont parfaitement
antagonistes avec cet objectif
3.
meunier dit: février 25th, 2012 at 20:38
On peut toujours manipuler les chiffres, mais il n’y a bien qu’une voix d’écart entre la
liste Bonnin et la liste Béjean, et sans cette unique petite voix, la liste Bonnin n’aurait
que 6 sièges sur 20.
C’est donc bien la prime majoritaire qui fait la différence, et une seule voix peut faire
la différence. Et quand il n’y a qu’une voix d’écart, il est mieux de vérifier qu’il n’y a
pas d’irrégularités…
Dijon. Alain Bonnin contre-attaque
20 février 2012. Dans la chronique de fin d’après-midi, “Elections à Dijon : vers un recours
?“, j’observais qu’Alain Bonnin n’avait pas réagi au communiqué de la liste “L’université,
Ensemble“, soutenant Sophie Béjean. Je me trompais : il était en train de contre-attaquer par
un communiqué. Il revendique une victoire claire et nette dans l’ensemble des trois collèges
(A, B et C, collège des BIATOSS). Ce n’est pas souvent que les BIATOSS sont mis à
l’honneur ! Et c’est fort bien ! Dans son communiqué, Alain Bonnin revient sur le rôle de la
Commission électorale.
“Tout recomptage [des bulletins de vote] dans ces conditions aurait été illégal et aurait pu
conduire à invalider des élections qui s’étaient déroulées dans le cadre d’une organisation
irréprochable par les services de l’uB. Sur les conseils de juristes contactés dans l’urgence,
Alain Bonnin a donc refusé qu’il soit, dans ces conditions, procédé à un recomptage des
bulletins, position à laquelle se sont associés d’autres membres du comité électoral
consultatif. Pour nous, l’heure n’est plus aux attaques ni aux disputes, mais au
rassemblement de la communauté universitaire”.
Il demeure que, dans le collège B (autres enseignants), la liste Bonnin ne l’a emporté que
d’une seule voix sur la liste Béjean. Cet écart minime lui a permis, vu la prime de sièges à la
liste arrivée en tête, de conquérir 4 sièges au CA contre 1 seul pour la liste Sophie Béjean.
“Oui, il faut abroger la gouvernance de la LRU“. Ne serait-ce pas mieux d’élire le président
avant d’élire les conseils ? Lire la chronique caustique : “Rencontre Marrelli - Beretz“. Le
recteur et le président se racontent leur élection. Dans l’immédiat, les relations risquent de se
détériorer dans l’université de Bourgogne. Cette université ne mérite pas cela !
Dijon. La paix des braves
23 février 2012. En Lorraine, des recours ont conduit à l’invalidation des élections au
Conseil d’administration, dans les deux collèges enseignants ; un nouveau scrutin devra être
organisé. En Bourgogne, la liste “L’université, ensemble”, soutenant la réélection de Sophie
Béjean à la présidence, a décidé de ne pas engager de recours (chroniques : “Elections à
Dijon : vers un recours ?“, “Dijon. Alain bonnin contre-attaque“). En Bourgogne, après
“le combat des chefs“, c’est “la paix des braves“.
“L’université, ensemble” s’en explique dans un communiqué du 22 février 2012. “Dans
l’intérêt de la continuité du service public et afin de faciliter un bon fonctionnement de
l’université, Sophie Béjean et les membres de la liste ont pris la décision de ne pas déposer
de recours devant la Commission des opérations électorales. Il y va de la poursuite sereine
des actions menées pendant la dernière période, du maintien des acquis et du positionnement
inégalé qu’a atteint récemment notre université”… Le communiqué sur le blog de Sophie
Béjean.
Deux heures après le communiqué précédent, Alain Bonnin, le futur président de l’université,
annonce : “les quelques jours passés ont été mis à profit pour créer les conditions d’une
future gouvernance stable de notre université. C’est ainsi que lundi, j’ai rencontré les
responsables élus étudiants “Associatifs et Indépendants”, arrivés majoritaires dans le
collège étudiants des différents conseils. Un accord de gouvernance a été conclu avec le
leader de ces listes, Jean-Baptiste Baccon“, élu au CA (vidéo sur Daily Motion). Cet
accord est en ligne sur le blog d’Alain Bonnin. Bonne réactivité et bel effort de transparence.
Je me félicite de la “paix des braves”. Mais le problème de la prime de sièges attribués à la
liste arrivée en tête demeure. La liste “L’université, ensemble” y revient dans son
communiqué : “ce mode de scrutin abolit malheureusement la représentation des différentes
expressions réellement présentes dans l’université… mais c’est la loi !”. La loi peut être
changée ! Débattre : “il faut abroger le titre de la loi LRU qui porte sur la gouvernance des
universités”.
Dijon. Encore un rebondissement !
25 février 2012. Alors que la “paix des braves” avait pris le pas sur le ”combat des chefs”
entre les deux candidats à la présidence de l’université, Alain Bonnin, en voie d’être élu
président par le nouveau Conseil d’administration, et Sophie Béjean, présidente sortante, le
SNESUP-CGT a déposé un recours, dans les délais, auprès de la commission académique de
contrôle des opérations électorales. Le recours concerne le collège B des enseignants au
CA. Texte du recours.
Rappelons les résultats ”serrés” dans le collège B. 1.067 inscrits, 743 votants. Liste Bonnin,
232 voix et 4 élus ; liste Béjean, 231 voix et 1 élu ; liste Pour une université de service public
(SNESUP CGT), 222 voix et 1 élu.
Première raison du recours SNESUP-CGT. “Le comité consultatif électoral n’a pas
recompté les bulletins alors que les trois premières listes se tiennent à très peu de voix
d’écart, voire à une seule, ni vérifié le matériel de vote ; par exemple des procurations
photocopiées ont été acceptés dans certaines cas et refusées dans d’autres”.
4 commentaires “Dijon. Encore un rebondissement !”
1.
Patriat Claude dit: février 27th, 2012 at 12:17
Cher Monsieur Dubois,
Pour parfaire encore cette pénétrante attention que vous apportez aux affaires de
Dijon, juste une petite remarque sans importance sur la chronologie. Dans l’ordre des
choses, il y a eu d’abord le recours préalable des syndicats, puis, après celui-ci,
l’annonce par la présidence de sa renonciation à tout recours de sa part…
Une autre remarque innocente: les bases du recours syndical sont exactement celles
que la présidente avait évoquées pour son éventuelle contestation. Alors que, comme
en Lorraine, les syndicats avaient la possibilité d’évoquer l’absence de consultation du
CTP pour le découpage des collèges. Arme plus sincère, et en tout cas plus efficace…
“Songes, mensonges”, Ah, Shakespeare, quand tu nous tiens.
Bien cordialement.
Claude Patriat
2.
Patriat Claude dit: février 27th, 2012 at 22:03
Pour compléter votre pénétrante analyse de la situation dijonnaise, cher Monsieur
Dubois, juste un détail chronologique. Les syndicats ont d’abord déposé leur recours,
et ensuite la présidente a fait savoir qu’elle renonçait à en faire un. On notera que les
motifs du recours sont exactement ceux que la présidente évoquait dans sa
protestation, et ne portent que sur le collège B. Non, comme en Lorraine, où, de
manière plus globale et efficace, ils s’appuyaient sur le vice de constitution des
collèges. Mais je ratiocine sans doute sur des coïncidences tout à fait fortuites. Bien
cordialement.
3.
Irnerius dit: février 28th, 2012 at 15:11
Claude, j’aime bien vos “piques” à mon égard. L’information précise que vous
apportez en matière de chronologie n’est pas anodine. Pourquoi les syndicats n’ont-ils
communiqué que tardivement sur leur recours ?
Je compte sur vous pour que vous pilotiez un jour une émission de Radio Dijon
Campus sur les coulisses des élections universitaires 2002 en Bourgogne. Ce serait
même un devoir de mémoire.
4.
Régis dit: février 28th, 2012 at 16:13
Il y a des gens bien informés! Qui peut connaître ces détails chronologiques et savoir
quand les syndicats ont déposé leur recours ? Quelqu’un de proche d’eux ? Quelqu’un
qui les aurait encouragés ? Quelqu’un qui voudrait nuire ou retarder la prise de
fonction de M. Bonnin comme Président ?
Dijon. 3ème étape de recours
18 mars 2012. 7ème chronique sur les élections aux Conseils centraux et à la présidence de
l’université de Bourgogne : cliquer ici pour lire les 6 premières. Chronique consacrée aux
contentieux électoraux et à ses trois étapes successives : recours auprès du Comité électoral
consultatif interne à l’université, recours auprès de la Commission académique de contrôle
des opérations électorales, recours auprès du Tribunal administratif (TA). A Dijon,
l’intersyndicale FSU-CGT a déposé, le 13 mars 2012, un recours auprès du TA pour les
élections dans le collège B (autres enseignants).
Résumé de la situation à Dijon. Elections du 14 février 2012 : au terme d’un scrutin serré
(14 voix d’écart) dans le collège A (celui des professeurs) et encore plus serré (1 voix d’écart)
dans le collège B (celui des autres enseignants), les listes soutenant la candidature à la
présidence d’Alain Bonnin, professeur des universités et praticien hospitalier (PU PH), ont
obtenu, grâce à la prime de sièges attribuée aux listes arrivées en tête, 8 des 12 sièges
enseignants au Conseil d’administration. Les listes soutenant la réélection de Sophie Béjean
ont obtenu 2 sièges et celles du SNESUP-FSU 2 sièges également.
Tentées un moment par un recours, les listes soutenant Sophie Béjean ont jeté l’éponge,
signant la “paix des braves“. L’intersyndicale FSU - CGT en a décidé autrement pour ce
qui concerne le collège B (autres enseignants). Le 22 février, elle a déposé un recours auprès
de la Commission académique de contrôle (étape 2 de recours) et elle a été déboutée le 5 mars
2012.
L’intersyndicale FSU - CGT a donc décidé de passer à l’étape 3 de recours et de déposer un
recours auprès du Tribunal administratif. Elle le justifie par un communiqué du 13 mars.
“Le recours que nous déposons au Tribunal administratif dans le collège B se justifie par le
seul énoncé des résultats : 743 votants et les trois listes arrivées en tête se tiennent à 10 voix
(232 voix, 231 voix, 222 voix). Or, aucun recomptage des bulletins n’a pu avoir lieu, ce qui
est contraire à tous les usages lorsque les écarts sont si faibles. D’autre part, 49 électeurs ont
voté par procuration. Or, les règles régissant ces votes semblent ne pas avoir été appliquées
de la même manière en fonction des personnes qui tenaient les urnes…”
Sept heures plus tard, Alain Bonnin réagit par un autre communiqué. Le soir des résultats,
“personne n’avait émis de réserve, ni exprimé le moindre souhait de recomptage des bulletins
ou de vérification du matériel, ainsi qu’en témoigne la signature des procès verbaux par
toutes les listes parties prenantes à cette élection. On ne peut donc manquer de s’étonner de
ce qui peut apparaître comme un acharnement“.
Alain Bonnin affirme être ”serein et confiant dans la justice“. Il souligne que “la procédure
de recours n’est pas suspensive, ce qui signifie que le CA va pouvoir siéger dans sa
composition nouvelle et procéder aux élections du président de l’université et du viceprésident du CA. La continuité du service public sera assurée”.
Dommage qu’il ajoute “le” paragraphe de trop à son communiqué. “Cet épisode, comme les
diverses communications désobligeantes à notre égard dans les médias, cherche à diviser la
communauté universitaire”. Quelles sont ces communications désobligeantes ? Des faits !
Attaquer les médias est une faiblesse. Alain Bonnin vise-t-il mon blog ? J’ai en effet eu
l’audace d’écrire que, si j’étais électeur en Bourgogne, j’aurais voté pour les listes soutenant
la réélection de Sophie Béjean. Alain Bonnin doit apprendre à vivre avec les blogs et avec
ceux qui y coopérent en leur nom propre ou sous un pseudo… parce qu’ils ont peur
d’éventuelles représailles.
Alain Bonnin poursuit : “nous voulons assurer, chacune et chacun, de notre implication
actuelle à constituer la meilleure équipe auprès du futur président prochainement élu et qui
prendra ses fonctions au 1er juin 2012″.
Elections du Conseil d’administration en février, prise de fonction du président en juin. Un tel
calendrier est incompréhensible et inadmissible. L’université de Bourgogne, comme toutes
les autres universités d’ailleurs, n’a pas de temps à perdre !
Une excellente nouvelle pour le PRES Bourgogne Franche-Comté : l’obtention d’une
IDEFI. “TalentCampus”, projet déposé par le PRES Bourgogne Franche-Comté, vient d’être
sélectionné parmi les 5 meilleurs projets IDEFI en France, au sein d’une sélection de 37
projets. Il se voit ainsi doté d’un financement de l’Etat de 5,3M€ sur 8 ans“. Alain Bonnin
est-il content de ce succès, préparé par son prédécesseur, Sophie Béjean ?
3 commentaires “Dijon. 3ème étape de recours”
1.
Patriat Claude dit: mars 18th, 2012 at 16:55
Cher Monsieur Dubois,
Auriez-vous perdu votre sens de l’humour que j’apprécie fort ? Personne n’a mis en
cause votre Blog, qui n’est l’auteur d’aucune des attaques déplorées contre Alain
Bonnin. Vous n’avez fait qu’exercer votre pleine liberté de Blogueur. Et il est
parfaitement de votre droit d’apprécier une présidente que deux professeurs
bourguignons sur trois et l’écrasante majorité des BIATOS n’ont pas souhaité
renouveler. Là où je vous retrouve, humoriste, c’est lorsque vous déplorez la date du
premier juin, effectivement scandaleusement tardive pour l’entrée en fonction du
président. Car, ce que vous savez sans doute, c’est que la présidente sortante refuse
d’inscrire à l’ordre du jour l’élection de son successeur et exige de rester, comme elle
en a juridiquement le droit et contre toute logique, jusqu’au 31 mai. Mais on ne peut
apparemment rien faire pour amener Madame Béjean à préserver l’intérêt général de
l’université. Cordialement.
2.
daniel DURNEY dit: mars 19th, 2012 at 12:47
Cher monsieur,
Votre paragraphe sur les médias n’appelle pas de ma part de commentaire particulier à
votre endroit, mais me permet de signaler que les médias, notamment écrits, mais pas
seulement, de la localité, ne se sont pas montrés tendres du tout, c’est le moins qu’on
puisse dire, avec la présidente sortante. Par conséquent, il est facile de répondre à
l’attaque d’Alain Bonnin qu’à cet égard, il n’était pas le plus mal loti.
Mais c’est surtout la question finale de votre texte qui invite à la réflexion : que fera
Alain Bonnin, président probable, et donc successeur de Sophie Béjean, du bilan
indéniablement brillant de cette dernière, lui qui a fondé, sa campagne, ses choix de
programme, et le personnel qui l’entoure sur une critique acerbe de toute son action?
Car vous citez une victoire récente, l’IDEFI ; mais il y a eu, déjà, deux Laboratoires
d’excellence, toutes choses qui placent l’UB, en recherche aussi, bien au-delà du
périmètre d’une université de territoire, ce qu’elle est aussi, grâce au soutien affirmé
des collectivités territoriales. Mais surtout, il y a la récente négociation, menée par
Sophie BEJEAN seule, du contrat d’établissement, avec le directeur des
enseignements supérieurs, Patrick Hetzel, où celle-ci a obtenu un “bonus contractuel”
de 1,15 millions d’€, en plus d’une dotation annuelle de fonctionnement en hausse de
414 000€. Et que dire de l’offre de formation, riche et complexe, dans une université
pluridisciplinaire, reconnue comme remarquablement cohérente par ce même
ministère? Monsieur Bonnin jettera-t-il le bébé avec l’eau du bain, et prendra-t-il le
risque de faire perdre à son université cette notoriété nationale, cette reconnaissance de
la qualité de la recherche - un élément fondamental pour qui veut rester une université,
et non un collège universitaire - cette manne budgétaire, et cette attractivite pour les
jeunes désirant se former, pour le seul plaisir de montrer qu’il a eu raison de tout
critiquer, lui qui a fait partie jusqu’au bout de l’équipe de la présidente? Ou bien
assumera-t-il le bilan et fera-t-il la même politique, au risque, alors, de se voir
reprocher, comme le disent les syndicats, de n’avoir voulu que changer les têtes au
terme d’une campagne hyper-personnalisée?
3.
Irnerius dit: mars 19th, 2012 at 21:01
Merci, Claude et Daniel, pour vos deux commentaires, l’un favorable à Alain Bonnin,
l’autre à Sophie Béjean. Les commentaires d’un blog, qui se veut coopératif dans la
recherche, l’analyse et la diffusion de l’information, existent pour permettre le débat.
Et j’en suis heureux !
Suite du feuilleton bourguignon
24 avril 2012. 8ème chronique sur les élections aux Conseils centraux et à la présidence de
l’université de Bourgogne : cliquer ici pour lire les 7 premières. Chronique consacrée aux
contentieux électoraux et à ses étapes successives : recours auprès du Comité électoral
consultatif interne à l’université, recours auprès de la Commission académique de contrôle
des opérations électorales, recours auprès du Tribunal administratif (TA). A Dijon,
l’intersyndicale FSU-CGT a déposé, le 13 mars 2012, un recours auprès du TA pour les
élections dans le collège B (autres enseignants). La 1ère étape du recours au TA vient d’être
franchie : elle donne raison à l’intersyndicale.
Le 19 avril, Sophie Béjean, présidente en fonction, adresse un courriel aux personnels : “un
recours a été déposé devant le Tribunal Administratif par la liste soutenue par la FSU.
L’audience des parties en présence a eu lieu aujourd’hui. Le Rapporteur Public a demandé
l’annulation des élections pour le collège B des enseignants-chercheurs, en raison du
constat d’une procuration non conforme susceptible d’altérer le résultat d’un scrutin où 1
seule voix sépare les deux listes en tête. Le Tribunal Administratif n’a pas encore rendu sa
décision et le fera dans les prochaines semaines. Il n’est donc pas exclu que de nouvelles
élections soient organisées pour le collège B au CA, ce qui pourrait retarder l’élection du
Président“.
Le 20 avril, l’intersyndicale SNESUP-CGT, qui a gagné cette première étape du recours en
TA, adresse elle aussi un courriel aux personnels, s’en prenant à la Présidente. “Celle-ci
envisage que l’élection de la Présidence soit repoussée. L’intersyndicale conteste à la
Présidente le droit d’utiliser notre démarche à des fins personnelles. Ce recours n’étant pas
suspensif, nous demandons le maintien du calendrier, à savoir l’élection du nouveau
Président courant mai 2012. Si le tribunal statue dans le même sens que les conclusions du
Rapporteur public, de nouvelles élections auront lieu dans le collège B du CA et le nouveau
CA pourra revenir sur les désignations qui ont déjà eu lieu en CA, y compris l’élection de la
Présidence. L’intersyndicale réaffirme que pour l’élection du Président, avant ou après un
nouveau vote en collège B du CA, aucune alliance ne sera faite avec un(e) candidat(e) à
l’origine de la politique actuelle de l’Université de Bourgogne, qui promeut une application
zélée de la LRU“.
Je suppose que la moutarde de Dijon monte au nez d’Alain Bonnin, en position d’être élu
président dans la configuration actuelle du CA élu en février. Pas de courriel de sa part aux
personnels ? A vrai dire, ceux-ci sont en vacances pour deux semaines. Alain Bonnin le seraitil aussi ?
Rappel des épisodes du feuilleton bourguignon. “Elections du 14 février 2012 : au terme
d’un scrutin serré (14 voix d’écart) dans le collège A (celui des professeurs) et encore plus
serré (1 voix d’écart) dans le collège B (celui des autres enseignants), les listes soutenant la
candidature à la présidence d’Alain Bonnin, professeur des universités et praticien hospitalier
(PU PH), ont obtenu, grâce à la prime de sièges attribuée aux listes arrivées en tête, 8 des 12
sièges enseignants au Conseil d’administration. Les listes soutenant la réélection de Sophie
Béjean ont obtenu 2 sièges et celles du SNESUP-FSU 2 sièges également.
Tentées un moment par un recours, les listes soutenant Sophie Béjean ont jeté l’éponge,
signant la “paix des braves“. L’intersyndicale FSU - CGT en a décidé autrement pour ce
qui concerne le collège B (autres enseignants). Le 22 février, elle a déposé un recours auprès
de la Commission académique de contrôle (étape 2 de recours) et elle a été déboutée le 5 mars
2012.
L’intersyndicale FSU - CGT a donc décidé de passer à l’étape 3 de recours et de déposer un
recours auprès du Tribunal administratif. Elle l’a justifié par un communiqué du 13
mars. “Le recours que nous déposons au Tribunal administratif dans le collège B se justifie
par le seul énoncé des résultats : 743 votants et les trois listes arrivées en tête se tiennent à 10
voix (232 voix, 231 voix, 222 voix). Or, aucun recomptage des bulletins n’a pu avoir lieu, ce
qui est contraire à tous les usages lorsque les écarts sont si faibles. D’autre part, 49 électeurs
ont voté par procuration. Or, les règles régissant ces votes semblent ne pas avoir été
appliquées de la même manière en fonction des personnes qui tenaient les urnes…”
3 commentaires “Suite du feuilleton bourguignon”
1.
Jean B. dit: avril 26th, 2012 at 10:08
Certes, la probable décision d’annulation du scrutin relatif au collège “B” du conseil
d’administration de l’université de Bourgogne ne sera pas revêtue de l’autorité
définitive de chose jugée, dans la mesure où ce jugement du tribunal administratif de
Dijon sera, je suppose, susceptible d’appel. Mais il n’en demeure pas moins que ce
jugement sera, me semble-t-il, immédiatement exécutoire et qu’il aura pour effet
d’empêcher les élus dudit collège “B” de siéger pour élire le président de l’université
(cela d’autant plus que l’établissement se conformera certainement à cette décision du
tribunal, bien évidemment non contestée par les requérants, qu’il ne fera pas appel et
qu’il organisera un nouveau scrutin). Dès lors, il me semble que, sur ce point,
l’actuelle présidente a raison de dire que l’élection du président sera retardée.
2.
Patriat Claude dit: avril 26th, 2012 at 12:16
Non, Alain bonnin n’est pas plus en vacances que la majorité d’entre nous, mais
comme l’écrasante majorité d’entre nous (et comme les auteurs du recours l’ont
indiqué), il est probablement gravement choqué par ce message de la présidente qui
communique sur une décision de justice non encore rendue. Pourquoi ? Visiblement
pour tenter d’influer sur le jugement, pour réaffirmer le fait qu’elle est indispensable
au fonctionnement de l’université de Bourgogne et pour confirmer sa volonté de rester
le plus longtemps possible aux affaires. Mais que les choses soient claires : en cas de
report de l’élection, ce sera un administrteur provisoire qui assumera la tradition. je ne
suis pas sûr du tout que l’intérêt général de l’université en sorte consolidé !
3.
Irnerius dit: avril 26th, 2012 at 12:46
Merci, pous vos deux commentaires. L’université de Bourgogne mérite mieux que le
climat délétère qui semble s’y installer (tout au moins c’est l’image que j’en ai de
l’extérieur, comme c’est également le cas en Lorraine). Claude, vous allez être surpris
: j’estime aujourd’hui que Sophie Béjean, dont j’avais souhaité la réélection, écourte
son mandat, démissionne et que le Recteur nomme rapidement un administrateur
provisoire indépendant pour gérer la transition. Mais ce n’est que mon point de vue de
blogueur.
Dijon. Au revoir Sophie Béjean !
14 mai 2012. 9ème chronique sur les élections universitaires à l’université de Bourgogne.
Message de Sophie Béjean, présidente encore en fonction. Date : 14 mai 2012 14:47:32.
Objet : CA du 15 mai.
“Mesdames, Messieurs, Chers Collègues, Chers Étudiants. Comme suite au recours déposé
par l’inter-syndicale dans le cadre des élections universitaires, je vous informe qu’à ce jour,
le Tribunal Administratif n’a pas rendu sa décision à la suite des conclusions du Rapporteur
Public demandant l’annulation des élections au collège B”.
“Ce recours n’étant pas suspensif, l’élection du Président programmée demain aura lieu
conformément au calendrier électoral prévu. Un seul candidat, Alain Bonnin, s’est déclaré à
cette élection. Sa lettre de candidature est accessible sur l’intranet”. Pourquoi cette lettre
n’est-elle pas sur le site public de l’université ?
“Je vous prie de recevoir, Mesdames, Messieurs, Chers Collègues, Chers Étudiants,
l’assurance de ma considération la meilleure. Sophie Béjean, Présidente, Université de
Bourgogne”.
Les lecteurs du blog savent que j’ai souhaité la réélection de Sophie Béjean. Il n’en est pas
ainsi. Il y a d’autres défis dans la vie que d’être réélue présidente. La devise de celle-ci n’estelle pas “le futur doit être dangereux” ? L’avenir de l’université de Bourgogne va se dessiner
dans un nouveau contexte politique national. Les universités de Bourgogne et de FrancheComté doivent y tenir leur place, toute leur place. Leurs deux nouveaux présidents doivent
accélérer la création d’une université fédérale, pensée et lancée par leurs deux
prédécesseurs.
Un commentaire “Dijon. Au revoir Sophie Béjean !”
1.
Michel dit: mai 14th, 2012 at 22:48
Non, absolument pas ! Les deux nouveaux présidents ne doivent pas accélérer la
création d’une université fédérale, ils doivent y mettre un coup d’arrêt brutal !
L’université fédérale, nouveau machin technocratique avec ses “collegiums” et ses
structures anti-démocratiques, signera la perte des deux universités. Il faut comprendre
où l’on va et il faut savoir dire stop.
Elections : refonder le contentieux
31 mai 2012. Le blog a consacré de nombreuses chroniques aux élections de l’université de
Bourgogne. Un nouveau rebondissement aujourd’hui : suite à la décision du tribunal
administratif, en date du 25 mai, d’annuler les élections au CA dans le collège B qui avaient
eu lieu le 14 février et qui auront lieu de nouveau le 13 juin, le Recteur d’académie a
suspendu l’élection d’Alain Bonnin à la présidence de l’université, élection en date
également du 25 mai et nommé un administrateur provisoire. Nombreux courriels adressés
aux personnels et aux étudiants de l’université entre le 25 et le 31 mai : cliquer ici. Plus de 4
mois entre les élections aux conseils centraux et la prise de fonction effective d’un nouveau
président. Inadmissible !
Bourgogne, de nouveau en campagne
5 juin 2012. Université de Bourgogne. 13 juin 2012, les enseignants du collège B sont de
nouveau appelés aux urnes pour élire leurs représentants au conseil d’administration. C’est
Alain Bonnin lui-même, dont l’élection à la présidence a été suspendue par le Recteur
d’académie dans l’attente des résultats de ces nouvelles élections, qui mène la campagne.
Communiqué de presse sur le blog de campagne d’Alain Bonnin. On ressent un agacement
certain de sa part : “la liste est à la fois une liste de stabilité, menée par Marie-Geneviève
Gerrer, qui avait par ailleurs été élue vice-présidente du CA, et une liste de rassemblement,
avec la présence d’un collègue qui a rejoint notre équipe plus récemment. Ces mots clés,
stabilité et rassemblement, sont ceux que je vous propose pour ces élections. Stabilité car
notre université n’a que trop souffert depuis 4 mois d’épisodes à rebondissements multiples,
la plongeant toujours plus dans un état de paralysie et d’immobilisme. Rassemblement, car
notre université n’a que trop souffert de clivages intestins au service de certains collègues
plus passionnés par leur propre avenir et ambition que par ceux de notre université”.
En principe, il devrait y avoir deux autres listes. Une liste syndicale de celles et ceux qui ont
déposé et gagné le recours. Une liste “Université ensemble” (qui avait soutenu la
candidature de Sophie Béjean). Premier problème : son blog est arrêté depuis le 22 février
2012. Deuxième problème : le site de l’université indique les procédures pour le scrutin du
13 juin : aucune information sur les listes et les professions de foi. L’arrêté électoral en
prévoit la publication avant… le 11 juin. Date tardive ! On peut souhaiter que la
communication institutionnelle de l’UB demeure totalement ! A suivre.
1 commentaire “Bourgogne, de nouveau en campagne”
1. Patriat Claude dit: juin 7th, 2012 at 9:35
Cher Pierre,
Toujours ce sens du mot exact, et cet art de la litote qui fait la force de vos billets.
Agacement, vous dites agacement… Manière de dire l’exceptionnelle capacité de
maitrise de soi dont Alain Bonnin a su faire preuve dans cette effrayante débauche
mégalomaniaque qu’a entretenue l’ex-présidente. De poses de pierres en littérature
panégyrique, de règlements comptes ultimes, j’en sais quelque chose, Me Béjean nous
aura inondé d’un culte de sa personnalité digne des grands moments du Kremlin: il
faut inviter vos lecteurs à lire le dernier magazine de l’UB et le book édité par elle sur
ses 5 ans de mandature, pour voir comment celle qui a “sorti l’université de l’ombre”
construit sa colonne de Trajan. Edifiant !
Parachutes pour ex-Présidents ?
5 juin 2012. Que deviennent les présidents d’université quand ils ont terminé leur
mandat ? La question se posait avant la LRU : ils ne pouvaient alors faire qu’un mandat de 5
ans. Elle se pose toujours avec l’instauration de la LRU. Les élections 2012 ont vu un fort
renouvellement présidentiel et donc un flux important de “sortants”. La réglementation ne
prévoit pas de parachutes dorés : elle leur accorde seulement le droit de prendre une année
sabbatique. Mais les réseaux fonctionnent pour rebondir, pour donner un coup de pouce dans
la lutte des “places”. Et que font les universités ?
Plusieurs cas de figure parmi les sortants de 2012 : ils n’ont pas tous les mêmes armes pour
obtenir la “place” qu’ils espèrent. Présidents qui ne souhaitaient pas faire un second mandat
de 4 ans, présidents qui ne pouvaient pas se représenter parce qu’ils étaient trop âgés ou parce
qu’ils avaient déjà fait deux mandats, présidents qui ont été battus. La question se posera de
nouveau en 2016 pour les présidents réélus en 2012 ; ils ne pourront postuler à un troisième
mandat. Après huit ans, il leur sera difficile de reprendre l’activité d’enseignant-chercheur.
Devenir des présidents ? La chronique du 27 novembre 2010 évoquait le devenir de 13
présidents. Deux cas seulement évoqués aujourd’hui, deux cas proches mais différents.
Claude Condé, président de Franche-Comté, ne pouvait se représenter (élections en
Franche-Comté). Sophie Béjean, présidente de l’université de Bourgogne, a été battue : son
communiqué du 31 mai, la veille de sa fin de mandat ; chroniques sur les élections en
Bourgogne. Sophie Béjean et Claude Condé ont été porteurs du PRES Bourgogne FrancheComté, université fédérale du Grand Est de la France.
L’idée de la chronique de ce jour m’a été suggérée par un fin connaisseur des deux
universités. Claude Condé a bien préparé son après-mandat et pourra réaliser sa passion et
son engagement pour la francophonie (entretien d’avril 2010). Il prend en effet la direction
de l’AUF à Bruxelles, Agence universitaire de la francophonie à Bruxelles, (information
sur le site du rectorat de l’Académie de Besançon). Ce n’est pas un parachute doré, mais ce
n’est pas mal : il bénéficiera vraisemblablement d’une prime d’expatriation.
Sophie Béjean voulait faire un second mandat à la tête de l’université de Bourgogne. Elle a
sans doute moins bien préparé son après-mandat. Lire son portrait, dressé après un entretien
avec elle en avril 2012. Dans ses communiqués de 2012, elle n’a jamais évoqué son avenir.
Mais mon informateur, lecteur assidu du blog et critique impitoyable de la LRU et de sa
gouvernance, voulait d’abord porter à mon attention l’histoire du maire de Champignac.
“Connaissez-vous le personnage de Spirou qui inaugure des statues de sa propre personne ?
Il se trouve que Claude Condé et Sophie Béjean, juste avant de partir, ont fait éditer des
brochures chantant leur propre gloire ! Effectivement, il valait mieux qu’ils le fassent euxmêmes plutôt que de compter sur leurs successeurs ! Il serait intéressant de savoir combien
coûte ce genre d’exercice. A Besançon, la brochure n’a pas été éditée par l’imprimerie
centrale mais par un imprimeur privé. A Dijon, la brochure a été éditée à 3000 exemplaires“.
Les deux publications. Celle de l’université de Bourgogne : “2007-2012, 5 ans d’audace et
d’ambition”. 15 pages et 15 photos de la présidente Béjean. Celle de l’université de
Franche-Comté : “2006-2012, ouverture, partenariats, responsabilité sociale”. 24 pages et
10 photos du président Condé. Une communication institutionnelle hyper-présidentialisée.
Mais pourquoi donc les deux présidents n’ont-ils pas pensé, pour réduire les frais, à une
publication commune aux deux universités alliées ? Les deux plaquettes de Com’ dressent
en effet un bilan positif du PRES Bourgogne Franche-Comté : “Le PRES impulse une
dynamique nouvelle” (UFC), “Avec le PRES, unir nos forces, fédérer les acteurs, agir pour
notre territoire” (uB).
2 commentaires “Parachutes pour ex-Présidents ?”
1.
Gizmo dit: juin 5th, 2012 at 22:45
“La question se posera de nouveau en 2016 pour les présidents réélus en 2012.” Sauf
si la loi d’orientation pour les universités programmée en début d’année 2013 met fin
à la structure actuelle de gouvernance, auquel cas, il n’est pas impossible que de
nouvelles élections générales soient organisées…
2.
bigoudis dit: juin 12th, 2012 at 14:45
Coût “superbe plaquette” 5 ans d’hyper audace de SUPER-EGO Ex Présidente de
l’Université de Bourgogne : 10 000 € (3 000 exemplaire + frais d’envoi, sans compter
3 jours de mise sous-pli par des personnels de l’Université…) A BON ENTENDEUR
!
Bonnin emporte 4 sièges chez les MCF
14 juin 2012. Communiqué d'Alain Bonnin sur les résultats du scrutin du 13 juin 2012.
"Chers collègues, chers étudiants, La liste "Construire l'avenir de notre université dans la
concertation" conduite par Marie Geneviève Gerrer est arrivée clairement en tête de la
nouvelle élection au collège B du CA de notre université. Je remercie sincèrement les
électrices et les électeurs qui ont largement participé à ce second scrutin, et ont confirmé par
le vote d'hier le message adressé par la communauté universitaire lors des élections des 14 et
15 février. Ce résultat donne une pleine légitimité à ma candidature à la présidence de
l'Université de Bourgogne, candidature que je soumettrai aux administrateurs élus, le 4 juillet
prochain.
Votre confiance, large, m'honore et honore l'ensemble de l'équipe qui m'entoure. Nous devons
maintenant tourner la page de cette longue séquence électorale pour nous rassembler autour
des grands dossiers de formation et de recherche qui vont nous permettre de construire, dans
la concertation, et dans le respect de nos engagements, l'avenir de l'Université de
Bourgogne". Très cordialement à vous", Alain Bonnin.
Alain Bonnin est élu président
4 juillet 2012. Communiqué de l'université. "Les membres du Conseil d'administration de
ce 4 juillet 2012, ont élu Alain BONNIN, président de l'université de Bourgogne. Son mandat
sera de 4 ans (renouvelable une fois).
Une seconde séance du Conseil a eu lieu ce même jour pour élire les administrateurs
externes à l'uB. Ont été élus par les membres élus du CA de l'université : Pierre-Charles
PONS (directeur général du CHU), Jacques BAHI (président de l'Université de FrancheComté), Pierre GUEZ (PDG de Dijon céréales et Président de Vitagora), Clotilde
MARSEAULT (chargée de mission vie étudiante à la CPU), Bertrand THIBAUT (responsable
développement et relations institutionnelles à l'AEF), Denis LEPICIER (ingénieur d'étude à
Agrosup Dijon) ; un représentant du Conseil régional de Bourgogne et un représentant du
Grand Dijon seront choisis par leurs institutions respectives.
La procédure d'élection entamée en février 2012, qui a été partiellement suspendue et
finalement légalisée, a conduit à la mise en place d'une nouvelle équipe de gouvernance.
Au cours de son allocution en préalable de son élection, Alain Bonnin a très sincèrement
remercié l'ensemble des personnels administratifs de l'établissement dont le dévouement et la
capacité d'adaptation ont permis un bon fonctionnement de l'université pendant cette période
de transition.
Alain Bonnin sera épaulé par une équipe de vice-président(e)s, dont la nomination sera
effectuée lors du conseil d'administration du 12 juillet 2012. Cette nouvelle équipe se réunira
tous les vendredis pour aborder les dossiers en cours et débattre des projets stratégiques. Les
trois conseils de l'université (Conseil d'administration, Conseil Scientifique, Conseil des
études et de la vie étudiante) sont maintenant en place. Les listes sont accessibles sur le site
web de l'université.
Une cérémonie d'investiture de la nouvelle équipe est prévue le vendredi 13 juillet à 14h00 à
la Maison de l'Université. L'ensemble des personnels, les partenaires mais aussi les anciens
présidents sont conviés à cette rencontre au cours de laquelle le nouveau président
prononcera son premier discours de politique générale".
Dernier communiqué de Sophie Béjean
4 juillet 2012. Communiqué de Sophie Béjean. "En ce jour de l'élection du Président de
l'université de Bourgogne, Sophie Béjean adresse ses félicitations à Alain Bonnin et lui
exprime ses vœux de réussite pour présider cette belle université, désormais porteuse d'atouts
indéniables pour son avenir. Elle est heureuse d'avoir pu assurer une transition en passant
progressivement le relais ces dernières semaines à Alain Bonnin et son équipe dans l'intérêt
de la continuité du service public.
En particulier, la préparation du budget et des décisions concernant les ressources humaines
a été confiée depuis le mois d'avril à Alain Bonnin. A cet égard, la mise en œuvre d'un plan de
déprécarisation des contractuels sera l'un des enjeux majeurs de cet automne, à mener en
concertation avec les organisations syndicales. Construire l'université fédérale au cœur du
PRES Bourgogne Franche-Comté sera le chantier des prochaines années. Le PRES (Pôle de
Recherche et d'Enseignement Supérieur) associe tous les acteurs de la recherche et de
l'innovation en Bourgogne et Franche-Comté ; il est désormais pourvu de financements
importants pour ses projets d'excellence. Et c'est bien avec une université unie Bourgogne et
Franche-Comté que pourront être poursuivis des objectifs essentiels pour l'avenir de notre
pays, comme celui d'assurer l'égalité des chances pour tous les jeunes, en particulier pour les
plus modestes, tout en assurant le développement et l'attractivité de notre territoire.
Elle rend hommage à l'action et au talent des vice-présidents qui ont travaillé à ses côtés.
Elle souhaite à Alain Bonnin d'avoir l'immense chance - comme elle l'a eue - d'être entourée
d'une équipe compétente, désintéressée et entièrement dévouée à l'intérêt général".