Michel Gouéry / The Slide Show

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Michel Gouéry / The Slide Show
Pistes pédagogiques
Michel Gouéry Slide Show
et
Sortie de vortex
Mekanism skateboards
FRAC Auvergne, du 9 juin au 16 septembre
Programme de troisième : L’espace, l’œuvre
et le spectateur
L’espace de présentation de l’œuvre
- l’espace scénique et ses composants (cube
scénique de la représentation picturale et théâtrale,
scénographie, profondeur, corps lumière, son)
Œuvres
Prolongements
SKREBER Dirk
Le projet initié par Mekanism vise à rapprocher deux univers très
codifiés et très dissemblables en apparence. Alors que des artistes
vont puiser dans l’univers de la rue, le projet consiste à amener des
artistes reconnus vers les skateboards ; « Ces artistes ne sont pas
seulement étrangers à un tel monde, ils proviennent souvent d’une
génération différente de ceux associés à cette pratique » précise
Fred Maechler, fondateur et directeur de Mekanism (journal de
l’exposition).
L’objet du quotidien se trouve métamorphosé par l’intervention
artistique tout autant que par l’accrochage. Pour les skateboards de
Dirk Skreber la forme tableau est accentuée par l’image fragmentée
qui est peinte sur le revers. Celle-ci donne la cohérence au dispositif
de présentation.
sans titre, 2008
huile sur skateboard - 96,5
x 161,4 cm en tout
- L’espace de présentation de l’œuvre
L’échelle de l’œuvre / l’échelle du lieu (accrochage,
éclairage, mise en scène)
L’expérience sensible de l’espace
- les différents rapports entre le corps du spectateur
et l’œuvre (être devant, déambuler, interagir)
La scénographie de cette exposition est due à Michel Gouéry pour
les salles qui le concernent. Un dialogue s’établit donc entre les
œuvres. La figure de gisant qu’est Le Chaman de Lascaux en One
Le Chaman de Lascaux en
Man Shot placée sur un socle important sera à rapprocher des
figures en pieds que sont Frère Javel, également au rez-dechaussée, ou Scaphandre degré zéro, Scaphandre dimension
zéro, sculptures présentées à ‘étage.
One Man Shot, 2010
Céramique
Etage
L’expérience sensible de l’espace
- les différents rapports entre le corps du spectateur
et l’œuvre (être devant, déambuler, interagir)
- l’espace de présentation de l’œuvre, l’accrochage,
appréhender les différentes modalités d’accrochage
Etage
Maillage Grotesque Nouvelle version - 2012 céramique
L’expérience sensible de l’espace
- les différents rapports entre le corps du spectateur
et l’œuvre (être devant, déambuler, interagir)
Bxor, 2008
céramique
- 50 x 28 x 27 cm
Le rapport d’échelle est également à prendre en compte. La taille
imposante de Frère Javel domine le spectateur du haut de son
1,90m. Si l’œuvre peut se rapprocher, du point de vue
chromatique, des peinture présentées dans la même salle, elle en
diffère énormément du point de vue de la figuration. Pour la
sculpture, la forme se construit autant par le vide que par le
plein ce qui donne un aspect déchiqueté à la forme, alors que dans
la peinture Sans titre le modelé des forme est traduit avec
réalisme.
Etage
Maillage grotesque est à la fois une sculpture puisqu’elle est posée
sur un socle et un relief puisque accroché au mur. La mise à
distance entre le spectateur et l’œuvre se matérialise par un
marquage au sol.
Ce dispositif de présentation par la profusion de lignes, courbes,
contre-courbes qui se diffusent sur l’espace du mur fait écho à l’art
baroque. On pourra établir des rapprochements avec les grands
ensembles décoratifs que sont certaines églises en Italie ou en
Bavière où les stucs rivalisent avec les peintures en trompe l’œil et
les plafonds ouverts sur le ciel. Mais
plus proche de nous, la prise en compte
de l’espace dans ses trois dimensions
est aussi ce qui motive le travail de EL
LISSITZKY (1890-1941) L’espace Proun 1923 - reconstitution 300x300x260 Eindhoven, Van Abbemuseum.
Cinq bustes sont présentés côte à côte comme dans une galerie de
portraits. Ce dispositif accentue l’effet de filiation qu’il peut y avoir
entre ces différents personnages, sortis d’un univers de sciencefiction. Le traitement de la surface en pustules, les yeux travaillés
comme des orifices, mais aussi le cadrage de la figure jusqu'à la
naissance des épaules donne une cohérence à l’ensemble.
L’espace, l’œuvre et le spectateur dans la culture
artistique
- L’œuvre dans ses dimensions culturelles, sociales
et politiques : œuvre de commande, la réception de
l’œuvre par le spectateur
GROSSE Katharina
Sans titre, 2006 acrylique sur
skate-board,
édition 6/100
79,4 x 18,7 cm
Pour celles de Katharina Grosse, la juxtaposition de 10 planches,
elle en a réalisée 100, crée un effet de série. Chacune d’entre elles
est unique. Elle peint en effet en laissant la plus grande place à
l’improvisation et aux circonstances extérieures. Chaque morceau
de peinture est par conséquent comme le reflet des conditions de
sa réalisation, un lieu, un temps, une humeur, que l’artiste laisse
parler à travers elle. "Il ne s'agit pas seulement d'une grande, belle
et sensuelle expérience. Cela doit parler de beaucoup d'autres
choses.[…] Ce qu'on rêve de faire quand on est enfant : prendre un
crayon feutre et colorier les plus beaux meubles de ses parents. Je
me suis permis de faire ce que je fais, mais en même temps, c'est
jouer avec cette idée d'être trop grand » précise t-elle. (Extrait de
l'entretien par Lynn M. Herbert, in "Perspectives 143 : Katharina
Grosse", 2004, Contemporary Arts Museum Houston.)
Document réalisé par Patrice Leray professeur correspondant culturel auprès du FRAC, permanence le mardi de 14h à 16h tel : 04 73 90 50 00
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