LRU = privatisation, démantèlement de l`Université publique Le

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LRU = privatisation, démantèlement de l`Université publique Le
« Réforme » des rythmes scolaires, blocage du salaire des fonctionnaires, cadeaux variés au
patronat, intervention impérialiste au Mali.... Sur tous les terrains, le gouvernement de
Hollande et Ayrault se situe dans la continuité de Sarkozy.
Face à une telle avalanche de mesures anti-sociales, il faut l'unité la plus large contre cette
politique, pour alimenter la résistance à ses multiples attaques. Il faut une opposition de
gauche à Hollande-Ayrault, radicale et unitaire !
LRU = privatisation, démantèlement de l’Université publique
En 2007, le gouvernement Sarkozy
promulguait la loi sur les Libertés et
Responsabilités des Universités (LRU). On
n’insistera jamais assez sur les effets
dévastateurs de cette loi.
L’« autonomie » ne pouvait que mener à la
remise en cause de l’égalité de tous dans
l’accès à l’Enseignement Supérieur, à la
remise en cause des statuts nationaux qui en
sont les garants et à l’accentuation de la
misère universitaire. C’est ce qui a eu lieu.
La LRU c'est aussi un « budget global » par
Université, censé permettre la gestion du
salaires des fonctionnaires par celles-ci.
C'est ce mécanisme qui a mené à la situation
de faillite de nombreuses universités à
laquelle on assiste actuellement et à la
montée de la précarité.
Ceux qui attendaient du gouvernement de
Hollande et Ayrault une remise en cause,
même partielle, de la LRU en sont pour leurs
frais. Le but de la « réforme » annoncée par
la ministre de l’Enseignement Supérieur, G.
Fioraso, c'est d'« améliorer » la LRU,
certainement pas l’abroger. Pas question,
notamment, de revenir sur le principe de
l’autonomie, qui mène pourtant tout droit au
démantèlement, à la privatisation.
Le projet de loi d'orientation Fioraso confirme et aggrave la LRU
Depuis la fin janvier, les plans de G. Fioraso La réforme censée « améliorer » la LRU
ont donc été rendus publics. Les craintes consiste en fait en la confirmation des
qu'on pouvait avoir quant au contenu de la mesures prises à l'époque Sarkozy.
future loi d'orientation ESR (Enseignement Notamment, aucune mesure sérieuse n'est
Supérieur et Recherche) sont confirmées. Ce envisagée en ce qui concerne l'emploi, alors
projet est d'ailleurs inséparable du projet de que le sous-encadrement est criant et a
loi d'orientation sur l’École de Peillon, de encore progressé avec la LRU. Pire : sur
l'acte III de la décentralisation, contre certains points, la réforme envisagée
lesquels se battent actuellement les aggraverait encore la situation.
enseignants du primaire.
● Régionalisation des formations et des diplômes
Jusqu'ici le système universitaire demeure
encore largement national, permettant à
chaque jeune d’accéder à des formations
globalement équivalentes quel que soit son
lieu de résidence. Pour avancer vers le
démantèlement
du
système,
il
faut
nécessairement le différencier. Le projet
Fioraso prévoit donc de régionaliser
l'Enseignement Supérieur : un budget
régional, des postes seraient alloués à ce
niveau, etc.
Ce processus concernerait aussi l'habilitation
des formations. Jusqu'ici le contenu de
chaque diplôme est validé au niveau national
par le CNESER (Conseil National de
l'Enseignement
Supérieur
Et
de
la
Nouveau Parti Anticapitaliste - Comité de Créteil
 : [email protected] - ☎ : 06 28 42 61 28
Recherche). Ce dispositif garantissait une
certaine
homogénéité
des
formations
dispensées.
renforcement de la présence patronale dans
les
établissements,
serait
créée.
Inévitablement, ceci aboutirait à la disparition
Il serait désormais question d' « assouplir » de fait des diplômes nationaux, au profit de
le
système.
Une
procédure diplômes spécifiques à chaque fac, épousant
d'« accréditation », dans un contexte de étroitement les exigences patronales au
niveau régional.
●
Premier cycle universitaire : un super lycée ?
Traditionnellement, le bac était le premier
diplôme universitaire. Au fil des ans, des
contre-réformes, ce principe a été remis en
cause. Au lieu de revenir sur ces réformes
destructrices, le gouvernement adapte
désormais le premier cycle universitaire à
cette situation.
premier cycle, ce qui revient à liquider la
licence disciplinaire traditionnelle au profit
d'un système dévalorisé, déqualifié. La
« reconnaissance »
des
tâches
pédagogiques des enseignants (c'est-à-dire
la « relativisation » de leur activité de
Recherche) va dans le même sens, en
L'idée est de « retarder » la spécialisation en coupant le lien entre enseignement
universitaire et activité de recherche.
●
Recherche : renforcement du contrôle patronal
On sait que, sous couvert de chasse à
« l'innovation », toute une campagne se
mène
pour
rendre
les
chercheurs
responsables de la faillite en cours des
capitalistes français, ce qui passe par la mise
en extinction des recherche dites « non
rentables » (pour les patrons).
Cette politique aboutit à la mise en place de
diverses structures visant à inciter les
chercheurs à « relativiser » leur activité de
Recherche, à s'investir dans le « transfert »
de leurs travaux vers le privé, autrement dit à
dénaturer leur activité, de se transformer en
ingénieurs. Ainsi, il est prévu d'évaluer les
personnels sur « l’ensemble des missions
qui leur sont assignés », plus uniquement sur
leur production scientifique.
Il faut défendre l'Enseignement Supérieur public !
Tous les documents provenant du ministère
de l'Enseignement Supérieur le confirment :
la loi que prépare Fioraso, au lieu de réparer
les dégâts de l'époque Sarkozy, sanctuarise
(voire renforce) cette politique. La logique
globale, c'est le démantèlement de
l'Enseignement supérieur Public, des statuts
des personnels – bref un système « à
l'américaine », par les riches et pour les
riches.
Face à de telles menaces, le NPA défend les revendications suivantes :
Abrogation de la loi d'autonomie des universités (LRU)
Retrait du projet de loi d'orientation sur l’École
Retrait du projet de réforme universitaire et de la Recherche
Anticapitalistes !
Il n'y a pas de mystère : à la racine de la situation dramatique actuelle de l'Université, il y a
l'économie de profit, le capitalisme, et ses exigences. Aucun acquis social – sans parler de
l'environnement – ne sera durablement à l'abri tant que perdurera ce système en faillite.
C'est pourquoi les militants du NPA se fixent pour perspective de parvenir à la mise en place d'un
gouvernement anti-austérité menant une politique de rupture radicale avec le capitalisme :
annulation de la Dette publique, expropriation du système bancaire, réorganisation de la
production en fonction des besoins sociaux et environnementaux.
Ensemble, défendons cette politique : prenez contact avec le NPA !
Nouveau Parti Anticapitaliste - Comité de Créteil
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