GAB EnQuete

CMJN
ISSN • 2230-133X
SAMEDI 22 DIMANCHE 23
DÉCEMBRE 2012
NUMÉRO 461
www.enqueteplus.com
100 F
STOCKAGE DES HYDROCARBURES AU SÉNÉGAL
FUSIONS, ALLIANCES, JEUX D’INTÊRETS
La guerre des
lobbies fait rage
Macky à l’épreuve
de la transhumance
P.10
FÊTE DE FIN D’ANNÉE
Noël dans la dèche
P.4
FESTIVAL DE FLORENCE
“Youssou Ndour
Le ministre Aly Ngouille Ndiaye appelé à trancher, après un audit a déçu les Italiens”
P.7
Me Djiby Diallo,
organisateur
du Festival Jokko
LUTTE - TONNERRE / GARGA MBOSSÉ
P. 3
La technique à l’assaut
de la puissance
P.12
EN COULISSES
page 2
Paix en Casamance : deuxième
round de négociations en janvier
MALVERSATIONS PRÉSUMÉES À L'ARTP
Les négociations entre des représentants de Salif Sadio, l'un des
chefs du Mouvement des forces
démocratiques de la Casamance
(MFDC), et le gouvernement sénégalais, reprendront en janvier, à Rome,
sous l'égide de la communauté de
Sant'Egidio, informe le site du magazine Jeune Afrique. Il s'agit de trouver
une voie médiane entre autonomie et
régionalisation avancée, selon l'organe de presse, qui rappelle que le 9
décembre, les autorités sénégalaises
ont accueilli favorablement la libération de huit militaires prisonniers
depuis un an, et pourraient prochainement lever les mandats d'arrêt lancés contre les rebelles. ''Mandaté par
le
président
Macky
Sall,
Mgr Théodore Adrien Sarr, archevêque de Dakar, discute pour sa part
avec César Atoute Badiate, le chef
militaire d'une autre faction du
MFDC'', d'après le confrère. Lequel
ajoute que ''prenant acte de ces avancées, Yahya Jammeh, le président
gambien, souhaite être associé au
processus. Dans les prochains jours,
il va tenter d'organiser une rencontre
entre les représentants des factions
dirigées par Sadio et Atoute Badiate,
afin de définir une plateforme commune. Robert Sagna, l'ancien maire
de Ziguinchor, travaille lui aussi au
rapprochement des frères ennemis''.
Ndongo Diao demande une LP,
après six mois en prison
Assemblée nationale : les députés
en plénière le mercredi et le jeudi
prochains
ntendu mercredi sur le fond du dossier, par le
Doyen des juges d'instruction, Mahawa Sémou
Diouf, l'ancien directeur général de l'Agence de
régulation des télécommunications et des postes
(ARTP), Ndongo Diao a introduit le lendemain jeudi, une
demande de liberté provisoire. M. Diao est incarcéré à la
maison d'arrêt centrale de Rebeuss, à Dakar, depuis le
juillet dernier, suite à des accusations de malversations
présumés dans sa gestion à l'ARTP. Selon la presse de
jeudi, l'ancien Dg poursuivi pour détournement de
deniers publics, corruption passive et faux et usage de
faux, aurait tout bonnement renvoyé la patate chaude à
l’ex-président de la République Abdoulaye Wade. Lequel
serait l'instigateur du marché controversé entre l’ARTP et
la société de télécoms MTL de Moustapha Yacine Guèye,
incarcéré lui aussi avant de bénéficier d'une liberté provisoire. Dans ce dossier où sont jeu des milliards de
FCfa, Ndongo Diao espère également (re)humer l'air
libre. Ce n'est pas une mince affaire pour lui.
E
suspend le marché
L’Agence de régulation de marchés
publics (ARMP) a suspension, après
décision en date du 18 décembre, la
procédure de passation du marché de
la construction du tronçon KoldaVélingara lancé par le MCA-Sénégal.
Cela fait suite au recours introduit par
le groupement d’entreprise SintramHouar auprès du Comité de réglementation des différents de l'ARMP
de ladite institution. Laquelle devrait
rendre sa décision dans les prochains
jours. Comme l’avait écrit EnQuête,
Sintram-Houar, estimant avoir fait
''l’offre la moins-disante d’un milliard'' par rapport à son concurrent le
groupement d’entreprises CSESoseter, avait en premier lieu introduit un recours gracieux auprès de la
commission de revue des contestations du MCA-Sénégal. Celle-ci
l’ayant débouté, les responsables de
Sintram-Houar ont alors saisi le gendarmes du marché public qui a jugé
recevable la saisine.
Audits des ADS : Oumar Khassimou
Dia et ses co-accusés libres
Cette fin d'année est sans répit
pour les députés de la 12e législature
qui se veut de ''rupture''. Ils sont
convoqués mercredi pour une séance
plénière sur la motion de censure
(voir en page 10) déposée contre le
gouvernement d’Abdoul Mbaye
(photo) par le groupe parlementaire
Libéraux Démocrates du Parti démocratique sénégalais (PDS). Selon un
communiqué de la direction de communiqué de l'institution parlementaire, il ils devraient revenir dans
l'Hémicycle le lendemain matin et
faire face au ministre de l’Economie
et des Finances pour l'examen de plusieurs projets de loi : Projet de loi
n°21/2012 portant Code général des
Impôts ; Projet de loi n°22/2012 instituant une procédure spéciale d’aide
à la régularisation fiscale ; Projet de
loi n°23/2012 modifiant diverses dispositions législatives relatives aux
régimes fiscaux particuliers ; projet
de loi n°24/2012 autorisant la création d’un Fonds souverain d’investissements stratégique (FONSIS).
Tronçon Kolda-Vélingara : L’Armp
Le secrétaire général du parti
humaniste Naxx Jarinu, Oumar
Khassimou Dia, a été libéré hier et
placé sous contrôle judiciaire, après
deux retours de parquet. Le candidat
malheureux à l'élection présidentielle
de février-mars 2012 avait été arrêté
mercredi dans le cadre des audits des
Aéroports du Sénégal (ADS). L'ancien
directeur technique des ADS a été
libéré au même titre que les autres
personnes qui font l'objet d'une information judiciaire dans la même
affaire. Il s'agit de Bassirou Cissé, un
fournisseur, Abdou Nar Mbengue,
directeur technique et Ibrahima
Coulibaly, un entrepreneur. Le quator
est accusé de détournement de
deniers publics.
APE : Macky Sall invité
à suivre les pas de Wade
Le Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (Cacid) sonne l’alerte. La commission de l’Union européenne serait
en train de faire pression sur certains
États de l’Afrique de l’Ouest pour la
signature des controversés Accords
de partenariat économique (APE).
Selon le Directeur exécutif du Cacid,
Cheikh Tidiane Dièye, une réunion
conjointe a été organisée par la commission de l’Union Européenne des
APE et le gouvernement de Côte
d’Ivoire. Une rencontre à laquelle ont
été conviés les présidents de commission de l’UEMOA, de la CEDEAO,
des acteurs de la sous-région et beaucoup d’autres États africains comme
le Bénin, le Nigéria, le Ghana. Par ailleurs, a-t-il informé, lors d'une conférence de presse à Dakar, le Sénégal
qui était invité à cette rencontre n’a
pas participé. D’après Cheikh Tidiane
Dièye, c’est une nouvelle tactique
que l’Union Européenne utilise pour
pousser les pays de la sous-région à
signer les APE. ''Nous ne pouvons pas
empêcher la Côte d’Ivoire de tenir
une réunion à Abidjan y compris avec
l’UE. Mais c’est regrettable que cela
serve de tribune à l’Union
Européenne pour mettre la pression
sur les autres pays et sur nos institutions régionales afin d’aller à un
APE'', a dénoncé M. Dièye.
APE : Macky Sall invité à suivre les
pas de Wade (suite)
Aussi, Cheikh Tidiane Dièye, invitet-il le président de la République du
Sénégal, Macky Sall, à suivre les pas
de son prédécesseur, Abdoulaye
Wade, qui avait toujours considéré les
APE comme une grave menace pour
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qu'une classe de série L comportent
plus de 160 élèves'', a dit Amadou
Diaouné. De l'avis du responsable
syndical, ce sur-effectif n'est pas de
nature à instaurer une stabilité dans
le système. Laquelle est, a-t-il ajouté,
davantage menacée par divers autres
dysfonctionnements, dont le retard
dans le démarrage des cours cette
année. M. Diaouné a parlé d'un retard
de ''45 jours après la date officielle
d'ouverture à cause de l'impréparation et les lourdes séquelles de la
désastreuse (défunte) année''. Il a
pointé, en outre, un déficit ''criard'' de
maîtres et de professeurs dans les
régions périphériques et en zone
rurale, qui contrasterait avec une
situation de sur-effectifs dans des
établissements et services scolaires
dans les villes. ''Cette mauvaise gestion des personnels, résultant des violations des principes de la gestion
démocratique, relève de la responsabilité des autorités'', a estimé le
secrétaire général du Sudes.
Vacances scolaires : Les potaches
libérés aujourd'hui à midi jusqu'au 2
janvier prochain
l’Afrique. Le Sénégal était, selon M.
Dièye, le premier dans le combat
contre les APE. ''Les APE constituent
une menace pour le continent en ce
qu'ils permettent à l'Europe d'exporter sans droit de douane vers l'Afrique
qui, par suite des contraintes naturelles et physiques, n'a pas de
grandes possibilités d'exportation'',
avait expliqué Me Abdoulaye Wade.
''La conséquence serait la destruction
de nos économies encore fragiles, la
désorganisation de notre tissu social,
source
d'instabilité
politique
majeure, aux conséquences incalculables'', avait-il ajouté. ''Nous voulons
entendre le président du Sénégal ou
le Premier ministre prendre la parole
pour faire au moins comme
Abdoulaye Wade, pour dire ce qu’ils
pensent de l’accord de partenariat
économique. C’est une raison compatible qui doit nous amener vers un
APE'', a plaidé M. Dièye. ''L’Afrique
de l’Ouest n’a jamais dit qu’elle ne va
pas conclure un accord avec l’Union
Européenne. Par contre, nous avons
dénoncé d’aller à un APE sur la base
de ce que l’Europe nous demande,
c'est-à-dire ouvrir 95% de nos marchés pour un délais de 15 ans. Pour
cela, nous disons non pour la
demande d’offre de l’Union européenne, parce que faire un APE sur la
base de nos offres n’empêche pas à
l’Europe de se développer'', a soutenu
le directeur exécutif du Cacid.
Effectifs scolaires : Le Sudes
dénonce une ''hyperpléthore''
dans les classes
Le tableau de l'école a été dépeint
en noir par le Syndicat unitaire et
démocratique des enseignants du
Sénégal (Sudes), hier, lors d'une
conférence de presse à Dakar. Le syndicat a, entre autres, dénoncé les
effectifs dans certaines salles de
classe à travers le pays. Selon le
Secrétaire général de l'organisation
syndicale, Amadou Diaouné, des rapports de ses 45 sections départementales révèlent que dans l'essentiel des
écoles, collèges et lycées, des salles
de classes délabrées et abris provisoires largement sous-équipés enregistrent des ''effectifs pléthoriques de
80, 90, 120 élèves''. ''À
Tambacounda, il nous a été rapporté
Les vacances du premier trimestre
dans les établissements scolaires
démarrent samedi à 12h et les cours
reprendront le 2 janvier prochain à 8h,
a indiqué le ministre sénégalais de
l’Éducation nationale, Serigne Mbaye
Thiam (photo), dans un communiqué
transmis à l’APS, hier. ''Conformément aux dispositions du décret
fixant la durée des congés et vacances
dans les établissements scolaires pour
l'année 2012-2013, le ministère de
l’Éducation nationale communique
que les vacances du premier trimestre
: les cours vaqueront du samedi 22
décembre 2012 à 12 heures au mercredi 2 janvier [2013] à 8 heures'',
rapporte le texte.
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numéro 461 • samedi 22 dimanche 23 décembre 2012
ÉCO / SOCIAL
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STOCKAGE DES HYDROCARBURES
La guerre des lobbies
autour d'Aly Ngouye Ndiaye
En 2011, Karim Wade a décidé de confier tout le stockage des hydrocarbures à une seule société,
Senstock, et de fermer les dépôts des autres acteurs du secteur. Dès son arrivée, le nouveau ministre
en charge de l’Énergie a commandité un audit du secteur qui a été déposé sur sa table. Aujourd’hui,
la décision lui revient de permettre ou non à tous les acteurs de reprendre leurs activités de stockage.
Toutefois, il doit faire face à un intense lobbying.
GASTON COLY
e stockage des hydrocarbures
est, comme tout ce qui touche
au secteur de l'énergie, une
affaire stratégique et de gros sous.
L
Aujourd’hui, cette prérogative revient
uniquement à Senstock SA, depuis
que l'ancien super ministre en charge,
entre autres, de l'Énergie, Karim
Wade, a à travers “une simple lettre”,
enjoint l'arrêt des activités de récep-
tion et d'entreposage des autres pétroliers opérant au Sénégal. Avant lui, le
ministre de l'Énergie Samuel Sarr
avait sorti un arrêté ministériel portant
stockage des hydrocarbures liquides
issus de l'activité de raffinage uniquement dans les dépôts appartenant à la
société Senstock. L'article premier
dudit arrêté indiquait que “les hydrocarbures liquides issus de l'activité de
raffinage sont exclusivement stockés
dans les installations de Senstock
SA”. Outre le fait que l'arrêté de
Samuel Sarr avait été très mal perçu
par les autres acteurs (Shell, Total,
Mobil ainsi que les indépendants), le
tollé suscité par cette décision avait
fait reculer le ministre d'alors de
l'Énergie. Mais pas son successeur au
dit département, Karim Wade, qui
avait fait appliquer la mesure en septembre 2011. Ainsi, toute la production de la Société africaine de raffi-
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nage (Sar) devait être exclusivement
stockée et chargée à partir des installations de Senstock. L'argument principal qui avait été avancé pour entériner la fermeture des autres dépôts
était “un problème de sécurité”. “Ils
disaient que les pipelines de la Sar
sont dangereux, alors que ce sont les
mêmes pipelines qui desservent aussi
les installations de Senstock”, évacuent des acteurs du secteur.
Audit
Toutefois, la donne est en passe
d'être changée. Au mois d'août dernier, dans un souci de clarté et
d'équité, le nouveau ministre de
l'Énergie, Aly Ngouille Ndiaye, a fait
faire par un cabinet indépendant des
audits sur l'ensemble des dépôts
pétroliers en exploitation ou fermés.
Le rapport, dit-on, est présentement
sur la table du ministre. Mais cela
risque de ne pas être simple à trancher pour Aly Ngouille Ndiaye.
Selon des sources proches du milieu
des hydrocarbures, “il y a un intense
lobbying pour que les choses restent
en l'état et que Senstock continue
d'avoir le monopole du stockage”. En
effet, tout le monde s'accorde à dire
que les enjeux sont énormes. Pour les
pétroliers qui ont vu leurs dépôts fermés, “le manque à gagner se chiffre en
milliards de F Cfa”, affirme-t-on. Rien
que les “frais de passage reviennent à
500 millions par mois”, soufflent nos
interlocuteurs. Les pétroliers “lésés”
sont obligés d'acheter leurs produits
auprès de la Sar qui les pompe dans
les installations de Senstock, alors
qu'ils disposent d'installations de
stockage et de chargement opérationnelles et jouissent d’une expertise
solide. Ces acteurs continuent à s'insurger contre la fermeture de leurs
dépôts qui a été faite, selon eux, “sans
étude préalable”. Il s'y ajoute que la
décision de fermer les entrepôts était
du ressort du ministère de
l'Environnement et non de l'Énergie.
Sans compter que la décision de donner le monopole à Senstock a causé
non seulement la perte d'emplois de
centaines de pères de familles mais
aussi la quasi-faillite des entreprises
qui gravitaient autour de ces entrepôts.
D'ailleurs, une enquête réalisée par
le journaliste Abdou Latif Coulibaly,
actuel ministre en charge de la promotion de la Bonne gouvernance, et
publiée dans le magazine La Gazette,
avait essayé de faire la lumière sur
cette “nébuleuse et sombre affaire à
tout point de vue”. Outre les révélations sur l'actionnariat de Senstock et
le système de portage qui a prévalu à
son montage, l'hebdomadaire faisait
état “de combines indécentes inavouables”. Ainsi que l'a révélé La
Gazette, “le capital social de Senstock
SA est comme suit : Diprom : 65%,
SAR : 20% et TOTAL : 15%”.
La balle est donc dans le camp du
ministre Aly Ngouille Ndiaye. Il devra
trancher pour le statu quo vécu par
certains comme une “injustice” ou
rétablir les lois et règlements en
vigueur depuis la réforme de 1998
dans le stockage des hydrocarbures.
numéro 461 • samedi 22 dimanche 23 décembre 2012
SOCIÉTÉ
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FIN D'ANNÉE DIFFICILE
Noël sans le Père Noël !
Des dakarois qui ont l’habitude de célébrer toutes les fêtes religieuses ont mis,
cette année, la pédale douce.
MATEL BOCOUM
es rues enguirlandées aux couleurs de Noël, la fête chrétienne
qui célèbre la naissance du
Christ. Cela scintille partout dans Dakar,
même si cette fête ne promet pas d’être
féerique. Et pour cause, c’est la dèche un
peu partout!
Dans plusieurs entreprises secouées
par la crise économique, les nerfs sont à
vif, en cette période censée être un
moment de fête, de partage, de remise de
cadeaux. Parler de cette fête ou des mets
copieux préparés d’habitude, en cette
occasion, fait sortir plus d’un de ses
gonds. 'Taloumako !”. “Avec quel argent
vais-je célébrer cette fête ?”. “Je suis
hyper fauché”. “Je cours derrière des
arriérés de salaire”. “Je n’ai pas encore
honoré mes factures d’électricité”. Avec
D
un cœur lourd d’amertume, de colère
noire, des dakarois interpellés en veulent
à mourir à leurs chefs d’entreprise, au
moment où d’autres imputent cette situation drastique au nouveau régime.
“La situation va de mal en pis,
au fil des ans”
“Depuis qu’ils sont là, l’argent ne circule plus dans ce pays. Comment fêter le
24 décembre, alors que nous ne sommes
plus en mesure d’assumer les responsabilités qui pèsent sur nos épaules ?” Partout, les mêmes phrases, les mêmes
complaintes. Et le poulet prisé, en
pareilles circonstances, de même que les
bûches de noël ne promettent pas d’être
au rendez-vous, dans plusieurs foyers.
“C’est à vous les journalistes de nous édifier, on est lessivé par cette situation. Si
elle perdure, il faudra s’attendre à un
FEMME ET VIOLENCE
mouvement d’humeur généralisé….”
Pas lourd, air évasif, le vieux Amadou
Sall (nom d’emprunt) est un ancien
employé de l’armée française. Rencontré
sur l’avenue Ponty, il nous fusille du
regard, à l’évocation des préparatifs des
fêtes de Noël ou encore de Saint-sylvestre
qui approchent. D’un ton glacial, il rappelle qu’il a d’autres préoccupations. Sa
priorité c’est de gérer au jour le jour son
quotidien. Les enfants, encore à l’école,
ne sont pas en mesure d’assurer la relève
de ce monsieur qui doit avoisiner la
soixantaine. Revenant à de meilleurs sentiments, notre interlocuteur de souligner
que “ c’est pénible pour les Sénégalais
qui bossaient avec l’armée française ;
depuis le départ de la Bima française, on
est dans la galère. On sort chaque jour
pour chercher de quoi nourrir nos
familles…. “.
Si la morosité semble frapper plusieurs
foyers, les rues commerçantes, bien
décorées, ne font pas également le plein.
La clientèle n’a pas été au rendez-vous.
“La situation va de mal en pis, au fil des
ans. Jadis, on n’avait pas le temps de
manger à midi, tellement l’affluence était
forte, mais maintenant on peut s’offrir
une longue sieste. Les clients se font rare,
nos affaires n’ont de cesse de péricliter”,
explique Moussa Ndiaye, un vendeur de
prêt-à-porter, installé sur l’avenue ponty.
Il essaie, comme d’autres, de garder le
sourire, avec l’espoir que 2013 apportera
une bouffée d’oxygène aux Sénégalais
atterrés par le marasme économique.
C’est le même discours qui est servi par
ses collègues.
Ce n'est pas le blues
pour tout le monde
Dans certaines grandes surfaces. Ce
n’est point le rush comme les années
précédentes, mais dans ces points de
vente des Dakarois, des libanais ou
autres membres des communautés
étrangères montrent leur force de frappe
financière. On achète des cadeaux à
offrir aux enfants, aux proches, des
papiers d’emballage, on sort des
liasses… pour bien passer Noël. La fête
a un prix, ils en ont les moyens. “Les
temps sont durs, la crise est réelle, mais
c’est une fête qu’on prépare à l’avance.
C’est notre fête et celle des enfants, on
ne peut passer outre”, rassure Robert
Thiané, un agent de Mtoa rencontré en
train de faire du shooping. Mais, sur un
ton réaliste, il souligne que “les
dépenses sont vraiment limitées”. Idem
pour Firmin Diédhiou, vendeur à Happy
Land. “ On aura du mal à célébrer cette
fête, si on attend les dernières heures.
J’avais mis des économies de côté. Je
pense être en mesure de faire plaisir à
ma famille et de passer une agréable
fête de Noël” soutient-il.
Par ailleurs, comme d’autres grandes
surfaces de Dakar, Happy Land, qui était,
dans les années précédentes, prise d’assaut par une clientèle hétéroclite,
n’affiche pas le plein. Les affaires marchent, mais les clients se manifestent au
compte goutte. “La tendance est
vraiment à la baisse. Peut être qu’il y aura
un déclic, les jours à venir”, espère Salif
Diallo qui officie dans ce magasin de
vente d’objets de décoration, de jouets,
d’ustensiles, de bijoux, de jouets pour
enfants, entre autres.
PIKINE
De l’utilité de coordonner les actions Un malade mental poignarde
AMADOU NDIAYE
es organisations qui traitent des
questions relatives à la protection
de la femme ne coordonnent pas
souvent leurs actions. Conséquence :
beaucoup d’incohérences sont notées
dans les actions sur le terrain. Pourtant,
une application efficiente de l’Examen
périodique universel (EPU) peut venir à
bout de ces incohérences, renseigne le
président du réseau Equitas, Frédéric
Philippe Diouf. A travers une journée de
dialogue organisée à Dakar sur l’EPU et
ses recommandations, il s’est agi de faire
le “regrettable” constat que, même si
beaucoup d’organisations travaillent sur
les droits de la femme au Sénégal, ce
n’est pas souvent en rapport avec l’EPU.
Pire encore, confie Frédéric Philippe
Diouf, plusieurs organisations préoccupées par des questions relatives à la
condition féminine ignorent l’EPU. Alors
que le dit mécanisme est un processus
pertinent, en ce qu’il consiste à passer en
revue les réalisations de l’ensemble des
États membres de l’ONU, dans le
domaine des droits de l’Homme. C’est un
processus mené par les États, sous les
auspices du Conseil des droits de
l’homme. L’EPU offre à chaque État
L
membre l’opportunité de présenter les
mesures qu’il a prises pour améliorer la
situation des droits de l’homme sur son
territoire et de remplir ses obligations en
la matière. Considéré comme un mécanisme central du Conseil des droits de
l’homme, l’EPU est conçu pour assurer
une égalité de traitement à chaque pays.
Il rappelle aux États leur devoir de respecter et de mettre pleinement en œuvre tous
les droits de l’homme et libertés fondamentales. Son objectif principal étant
d’améliorer la situation des droits.
Le réseau Equitas souhaite en ce
sens, “cogérer les actions des organisations de la société civile pour leur permettre d’être mieux en phase avec le
mécanisme EPU qui permet de tâter le
degré d’engagement des organisations”,
déclare son président. La rencontre fait
suite à une journée de dialogue sur les
recommandations de l’examen périodique universel relatif aux droits des
femmes organisée en février dernier. À
noter que le processus de l’EPU est basé
sur la coopération et a permis, en fin
octobre 2011, d’examiner la situation
des droits de l’Homme dans les 193
États membres de l'ONU. Il se dit qu’aucun autre mécanisme universel de ce
type n’existe à l’heure actuelle.
à mort une fillette de 14 ans…
CHEIKH THIAM
es habitués du garage de
Bountou Pikine, une localité
de la commune d'arrondissement de Pikine Ouest, se sont réveillés hier dans la douleur, suite au
décès d'une fillette de 14 ans,
connue sous le nome de Kiné Sow.
Cette dernière aurait été poignardée
à mort, dans la nuit du jeudi au vendredi, vers les coups de 3 du matin
par un un malade mental de 33 ans
habitué des lieux du drame.
Selon nos informations, la
défunte a succombé à ses blessures,
alors qu'elle était en train d'être
acheminée
vers
l'hôpital
Dominique, par des bonnes volontés qui ont assisté à la scène macabre. Après le constat du décès, la
dépouille a été renvoyée à l'hôpital
de Pikine. Puis, à la morgue de l'hôpital de Le Dantec, pour les besoins
de l'autopsie. L'auteur du crime qui
a été appréhendé armé du couteau
et portant des tâches de sang, a été
L
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placé en garde à vue au niveau du
commissariat de Pikine.
À propos de la jeune Kiné, il s'agirait d'une fugueuse. C'est la raison
pour laquelle, elle se trouvait là, à
cette heure aussi avancée de la nuit.
... Un vieux de soixante trouvé
mort au marché zinc
Une découverte macabre a été
faite dans la nuit du jeudi au vendredi, vers les coups de 5 h du
matin à Tally Bou Mack. Le corps
sans vie d'un homme d'une soixantaine d'années, répondant au nom
de Boy Nar a été trouvé devant une
banque, par des personnes qui se
rendaient à leurs lieux de travail.
Pour l'heure impossible de savoir les
circonstances de cette mort, raison
pour laquelle une enquête a été
ouverte par les limiers du commissariat de police de Pikine, après les
constats d'usage. Son corps a été
acheminé à l'hôpital général de
Grand Yoff, pour les besoins de l'autopsie.
LOI SUR L’EXCISION
Les acteurs
judiciaires
entrent en jeu
La loi 99-05 interdisant la pratique de l’excision est à la barre.
Magistrats, officiers de la police
judiciaire et les éducateurs spécialisés de Thiès sont en séminaire pour la mise en application
de la loi réprimant la pratique
de la mutilation génitale féminine.
L
e ministère de la Justice,
sous la coordination de la
direction des affaires criminelles et des grâces sillonne tout
le territoire national pour organiser
des séminaires dans le but d’imprégner les praticiens du droit sur le
phénomène de l'excision et les amener à se l’approprier, afin de l’appliquer. “Cette loi est entrée en
vigueur, depuis 1999. Mais, nous
constatons que depuis cette date, il
n’y a eu que 7 cas de traitement judiciaire. Or, la pratique de l’excision
continue et les jeunes filles continuent à mourir. La loi est là pour
réprimer, mais nous constatons au
niveau du département de la Justice
que la loi n’est pas appliquée ou l’est
peu”, a expliqué Abdoulaye Ba,
Directeur adjoint des affaires criminelles et des grâces au ministère de
la justice. “Il y a un défaut de dénonciation, puisque l’excision se pratique dans le secret des concessions.
La personne qui la pratique est souvent apparentée aux victimes. Les
victimes de l’infraction sont souvent des personnes mineures,” a-t-il
laissé entendre.
Si les faits ne sont pas dénoncés,
selon lui, les officiers de police
judiciaire ne peuvent les constater.
Le procureur ne peut pas poursuivre et le tribunal ne pourra pas
appliquer la loi. “Si, par la sensibilisation et la vulgarisation les pratiquantes de l’excision n’arrivent pas
à abandonner cette pratique, que
les acteurs judiciaires entrent en
jeu, pour appliquer la loi”, a-t-il
ajouté. Pour le procureur de la
république du tribunal régional de
Thiès Ibrahima Ndoye, “la situation à Thiès est la même que dans
toutes les autres régions du
Sénégal. La loi n’est malheureusement pas appliquée parce que la
prise en charge et le traitement
d’une procédure judiciaire obéit à
un rythme procédural qui commence naturellement par une
plainte ou une dénonciation”. Et s'il
n'y a pas de plainte, une dénonciation, elle, ne peut aucunement
déployer son action, soutient-il.
NDEYE FATOU NIANG (Thiès)
numéro 461 • samedi 22 dimanche 23 décembre 2012
ASSISES DÉCEMBRE 2012
DÉTENTION ET TRAFIC DE COCAINE
page 5
FATOU SY
4 Nigérians risquent 10 T
à 20 ans de travaux forcés
10 et 20 ans de travaux forcés ainsi que des amendes de 10 et 20 millions de francs
CFA. Ce sont les peines requises hier par le parquet général contre quatre ressortissants Nigérians. Ils comparaissaient devant la Cour d’assises de Dakar pour association de malfaiteurs, détention et trafic de cocaïne.
out en niant les faits de détention et
de trafic de cocaïne à cause desquels
ils sont en détention préventive
depuis le 13 mai 2008, Cyril Iwegbuna,
Victor Chika Nwokoro, Salomon Ananaba et
Evans Iyoha ont exhibé, hier, des blessures
provoquées par de supposés sévices corporels.Ils entendaient ainsi prouver leur innocence à la Cour d’assises de Dakar. Ce quator, identifié comme trafiquant de la drogue,
a été arrêté par les éléments de l’Office de
répression du trafic illicite de stupéfiants
(OCRTIS).
D’après les éléments de procédure, ce
réseau est tombé après l’arrestation de Cyril
Iwegbuna, aux environs du marché des HLM,
sur l’avenue Cheikh Ahmadou Bamba, au
moment où il tentait de livrer 4 boulettes de
cocaïne. Victor Chika Nwokoro et Salomon
Ananaba ont été appréhendés plus tard,
avant qu’Evans Iyoha, désigné comme le cerveau de la bande, ne soit arrêté à son tour.
Ce dernier a expliqué qu’il était venu au
Sénégal pour récupérer un collis, à la
demande d’un certain Ike. Arrêté et emprisonné pour faux, il s'est retrouvé à court d'argent à sa sortie de prison. Ike lui a remis de
la drogue qu’il a distribuée, à son tour, à ses
co-accusés pour son écoulement. Pour sa
part, Cyril Iwegbuna a confié aux enquêteurs
que ses acolytes l’ont initié à ce trafic illicite
lorsqu’il leur a soumis ses problèmes d’argent. Il a également révélé avoir effectué une
première livraison de 13 boulettes d’une
valeur de 1 370 000 francs CFA, puis une
deuxième de 11 boulettes, soit 1 160 000
francs CFA. La troisième livraison, a-t-il soutenu, était destinée à Steve.
Mais, devant la Cour, Cyril a soutenu que
le moindre gramme de drogue n’a été
retrouvé par devers lui. “Je ne fume, ni ne
vends de la drogue”, s’est-il défendu. Il a
désigné le nommé Stevens comme l'instigateur de toute cette affaire. Parce qu’on lui
devait de l’argent. “Steve a monté cette
affaire avec un policier qui est le frère de sa
femme. Mais nous ne détenions pas de
drogue”, a renchéri Salomon. Embouchant
la même trompette, Victor Chika Nwokoro a
soutenu que c’est Evans qui avait besoin
d’argent. “Evans était hébergé par Solomon
qu’il a connu en prison. Il avait besoin d’argent, car il était malade et devait acheter un
billet pour retourner en Espagne”. Une version corroborée par Evans. Il a confié avoir
emprunté 520.000 francs à ses co-accusés,
tout en soulignant qu’il ignorait que l’argent
appartenait à Steve.
L’avocat général a considéré que l’argument du prêt est tiré par les cheveux. Le juge
Djibril Bâ est convaincu qu'Evans a quitté
l’Espagne pour mener un trafic au Sénégal et
non par intérêt pour la lutte sénégalaise ou
une volonté de découvrir le pays, comme il l’a
prétendu. “La vérité est qu’il n’a jamais été
question de prêt, d’autant que Cyril gagne au
maximum 60.000 francs”, selon le juge. Pour
la répression, il a requis 20 ans de travaux forcés et une amende de 20 millions contre
Evans. Qualifiant ses co-accusés de “distributeurs”, il a requis contre eux 10 ans et 10 millions. La défense a plaidé l’acquittement, en
s’attaquant à l’enquête de police pour dénoncer des sévices infligés à leurs clients. Ils ont
aussi déploré l’absence d’interprète d’autant
que les accusés ne parlent qu'anglais.
La Cour rend son verdict lundi prochain,
24 décembre.
PROFILS DES ACCUSÉS
Le gang des Nigérians
ous anglophones, les 4 Nigérians qui se sont présentés à la barre hier, dans le cadre
du 2nd procès de cette 7e journée d’Assises, seraient les membres d’un gang spécialisé dans le trafic de cocaïne à Dakar.
Vêtu d’une chemise rouge à carreaux, le 1e à se présenter devant les juges a été Cyril
Iwegbuna. Né en 1968, marié et père de 2 enfants au Nigeria, l’accusé serait arrivé au
Sénégal en 2006 dans le but de transiter vers l’Europe, mais sans succès. Domicilié à la
Médina, il se présente comme un professionnel de l’installation de matériel de sonorisation, qui tire ses revenus des petits boulots au niveau des églises de la place.
Parallèlement à cette occupation, Cyril Iwegbuna explique se faire de l’argent grâce à un
petit commerce d’accessoires vestimentaires.
Venant à la suite d’Iwegbuna, Victor Nwokoro est, lui, âgé de 35 ans. Arrivé à Dakar en
2002 dans le même but que son compatriote (et, visiblement, avec la même infortune),
l’accusé aurait, depuis lors, ouvert un salon de coiffure avec un associé. D’une taille avoisinant le mètre cinquante, bedonnant, Victor Nwokoro dit avoir quitté l’école en cours
moyen secondaire. Mal rasé, le torse moulé dans un sweater noir, il s’est adressé de
manière douce et très respectueuse aux juges, bien que sa voix, enrouée, a trahi une addiction certaine à la cigarette.
Le 3e à être entendu répond au nom de Salomon Ananaba. Peu loquace, il a brièvement
répondu, mais d’une voix forte, aux juges. Ce qui pourrait renseigner sur un éventuel passé
militaire. Né en 1976, il habite à Sacré Cœur 3, à Dakar, où il dit, lui aussi, être venu pour
faire escale, en partance pour l’Europe. Marchand sans plus de précision au moment des
faits, il est l’hôte du 4e membre de la bande, Evans Iyoha. Salomon Ananaba a, en outre,
déjà été incarcéré en 2008, pendant 15 jours, pour avoir créé des troubles à l’Ambassade
du Nigeria à Dakar.
Evans Iyoha, enfin, dit avoir été interpellé par la police, alors qu’il était à Dakar pour des
vacances dans la famille de sa petite amie, une certaine Fatou Diop. Vivant et travaillant
en Espagne comme chauffeur pour une société de construction locale, il dit être d’abord
resté à l’hôtel, avant que des problèmes financiers ne le contraignent à habiter chez son
compatriote, Salomon Ananaba.
S’exprimant fort, avec un débit rapide, il a répondu sans gêne aux questions des juges
et s’est énervé assez vite quand il a estimé que ceux-ci ne comprenaient pas ses propos.
Il a, en outre, le tic verbal de s’adresser aux gens par l’honorifique titre de “My Lord” (votre
honneur), une expression bien de chez lui.
T
SOPHIANE BENGELOUNE
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numéro 461 • samedi 22 dimanche 23 décembre 2012
CMJN
ASSISES DÉCEMBRE 2012
page 6
UN TAXIMAN RISQUE 7 ANS DE TRAVAUX FORCÉS
PROFILS DES ACCUSÉS
4 kg de chanvre indien
retrouvés dans sa chambre
Un chippeur de portable confondu
En recherchant le téléphone portable qu’un passager avait oublié dans son taxi, les gendarmes
ont découvert dans la chambre de Oumar Camara 4 kilogrammes de chanvre indien. Le taximan
encourt 7 ans de travaux forcés pour vol et trafic de chanvre indien.
FATOU SY
orsque le nommé Cheikh
Tidiane Seck a fait tomber son
téléphone portable dans son
taxi, le 22 février 2008, Oumar
Camara n’a pas résisté à l’envie de
garder l’appareil. Depuis lors, le taximan est en prison. Car, lorsque les
gendarmes sont allés chez lui à Touba
Ouakam, ils ont découvert dans sa
chambre 4 kilogrammes de chanvre
indien.
Le taximan a été appréhendé par la
victime qui lui a tendu un piège.
Après s’être rendu compte qu’il avait
oublié son téléphone dans le taxi pris
à hauteur du Centre culturel Blaise
Senghor pour se rendre à Dieuppeul,
Cheikh Seck a demandé le listing de
ses appels au niveau de la SONATEL.
Il a découvert que son téléphone, qui
contenait plus de 20.000 francs de
crédit de recharge, était utilisé par
l’accusé. Pour l’appâter il l’a appelé
en lui faisant croire qu’il avait été
retenu pour faire partie d’un jeu organisé par la société de téléphonie. “Je
l’ai rappelé pour lui dire qu’il avait
gagné un téléphone portable et une
carte de recharge d'une valeur de
25.000 francs”, a révélé, hier,
Cheikh Seck, à la barre de la Cour
d’assises de Dakar. Selon lui, l’accusé a mordu à l’hameçon et l’a
rejoint à l’agence SONATEL
République.
En lieu et place du service client,
Oumar Camara est accueilli par des
gendarmes qui l’ont embarqué.
Interrogé, il a nié les faits avant de
proposer à la victime de le conduire
chez lui pour lui restituer son téléphone. Ainsi, en fouillant la chambre
du taximan, les pandores ont décou-
L
vert le chanvre indien dans une boîte
à outils.
Lors de l’enquête préliminaire,
l’accusé a reconnu être le propriétaire
de la drogue, précisant l’avoir acheté
auprès d’un certain “Oncle”. Devant
le magistrat instructeur, il a fait volteface, imputant la propriété à l’un de
ses voisins de chambre, un malien du
nom d’Assane Sidibé. Une version
réitérée hier, devant la Cour d’assises
de Dakar. “La drogue ne m’appartient
pas. Elle doit appartenir à Assane
Sidibé”, a soutenu mordicus Oumar
Camara. “J’avais avoué à la police à
cause des tortures, mais je n’ai
jamais vu de chanvre indien”, a-t-il
poursuivi.
Pour ce qui est du téléphone portable, l’accusé a aussi affirmé qu’il ne
l’a ni vu ni pris. En revanche, il a
reconnu détenir la puce de la partie
civile. “Benté me l’avait offerte, car je
disposais d’une puce TIGO”, a-t-il
précisé. Or, Oumar Camara avait dit
aux gendarmes et au magistrat instructeur avoir ramassé le téléphone
dans son taxi. Il ajoutait avoir revendu
l’appareil à 100.000 francs CFA à
Benté, après l'avoir gardé par devers
lui pendant quelques jours. Avec l’argent, disait-il, il avait acheté un autre
téléphone à 50.000 francs.
Non convaincu par les dénégations
de l’accusé, l’avocat général a requis
7 ans de travaux forcés et une
amende d’un million de francs CFA.
La défense, qui avait auparavant
soulevé une exception de nullité pour
non-respect du délai de garde-à-vue
et de procédure concernant la perquisition ( NDRL : les avocats ont estimé
que celle-ci s’est faite sans l’assentiment de l’accusé et à une heure illégale, 22 heures), a plaidé l’acquittement. Ils ont estimé qu’il n’y a ni vol
ni trafic de chanvre indien, mais recel
à la limite.
Oumar Camara sera édifié sur son
sort le 27 décembre prochain.
AMBIANCE 7e JOURNÉE
Nullité et Report
ne bonne partie des débats, hier, a concerné les multiples exceptions de nullité que la défense de l’accusé Oumar Camara a soulevé quant à la validité et l’intégrité du dossier du Parquet.
C’est, en effet, en rangs dispersés que Mes Daniel Diagne, Sidy Seck,
Sadio Diaw et Abdoulaye Seck ont tenu à longuement pointer du doigt plusieurs éléments qui auraient dû, de part leur nature ou leur absence du dossier, rendre l’ensemble de la procédure nulle et non avenue “par effet de
contagion”.
Mais quand, finalement, ils ont été mis au pied du mur par le Président
du Jury, aucun d’entre eux n’a voulu prendre sur lui la responsabilité du
renvoi du procès ! Tout ça pour… ça.
U
Le conseiller municipal de Sébikotane
acquitté après 4 ans de prison
S. BENGELOUN
MOT DU JOUR
Incarcéré depuis 4 ans pour le meurtre de sa femme, le conseiller municipal
de Sébikotane a été acquitté.
A
O
SOPHIANE BENGELOUNE
MEURTRE ET INHUMATION SANS AUTORISATION ADMINISTRATIVE
ccusé du meurtre de sa
femme Adji Ciss, Doudou
Cissé Ndiaye a été acquitté
par la Cour d’assises de Dakar mardi.
Le conseiller municipal à Sébikotane
sur la liste de Rewmi, a recouvré la
liberté après 4 ans et 4 mois de
détention préventive. Doudou Cissé
Ndiaye a été arrêté au moment où il
enterrait sa femme décédée après 7
umar Camara, 1e accusé à se présenter, hier, dans le cadre des
Assises de Dakar, comparaissait pour répondre des crimes de vol et
trafic de drogue.
D’origine guinéenne, l’accusé est âgé de 32 ans. Lettré en arabe et en
français, il a abandonné l’école en classe de CM1 pour se consacrer à l’apprentissage du Coran.
À Dakar, où il est arrivé en 2006, l’accusé exerce le métier de chauffeur
de taxi. Installé dans le quartier de Touba Ouakam, il vit chez son oncle, en
collocation, dans une même chambre, avec près de 7 personnes dont sa
femme et deux Maliens. Ce sont ces derniers qui seraient, selon lui, les vrais
propriétaires de la drogue retrouvée lors de la perquisition de son domicile.
Sans enfants, Oumar Camara confie avoir été abandonné par son épouse
après son incarcération et délaissé par le dit oncle, un dénommé Mamadou
Benté, qu’il n’aurait plus revu depuis son arrestation par les forces de
police.
De teint clair, mince et de petite taille, l’accusé a le crâne nu, un visage
précocement ridé et un nez très épaté… A la barre, il a été immédiatement
reconnu par la partie civile qui a déclaré se souvenir très clairement de lui,
du fait qu'Oumar Camara a déjà été son client du temps où le plaignant était
chauffeur de taxi.
mois de grossesse. La gendarmerie
de Sébikotane avait reçu des appels
anonymes les informant que l’accusé
avait battu à mort son épouse. Alors
que les parents de son épouse l’ont
dépeint comme un homme violent, il
a indiqué qu’il chérissait trop sa
femme pour la battre. Et que celle-ci
est décédée de mort naturelle. Il a
convaincu la Cour même si l’avocat
“Vous n’avez jamais les scellés !”
général avait requis 20 ans de travaux
forcés contre lui. Finalement, Doudou
Cissé n’a été retenu coupable que du
délit d’inhumation sans autorisation
administrative. Pour la répression, il a
écopé de 6 mois ferme. Une peine
qu’il a déjà purgée puisqu’il a été
placé sous mandat de dépôt depuis
août 2008.
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F.SY
“Vous n’avez jamais les scellés !” Tel a été le reproche, étonnant, que la
défense a eut à faire, hier, aux juges statuant dans le cadre de la 3e session des
assises de Dakar. Inédite en son genre, cette remarque désobligeante est tombée quand, voulant illustrer les insuffisances du dossier, la défense a demandé
à voir les fameux 4 kilos de chanvre indien qui auraient été retrouvés au domicile de son client. Mais s’est heurtée à l’incapacité du parquet de les lui montrer. “Quand il s’agit de la vie des gens, la moindre des choses serait de
conduire la procédure avec sérieux.”, ont alors renchéri Mes Daniel Diagne,
Sidy Seck, Sadio Diaw et Abdoulaye Seck. .
S. BENGELOUN
numéro 461 • samedi 22 dimanche 23 décembre 2012
CMJN
EN VUE
page 7
ME DJIBY DIALLO SUR LE FESTIVAL JOKKO DE FLORENCE
Quel est votre sentiment ?
“Youssou Ndour et des autorités
du Sénégal ont déçu”
Me Djiby Diallo est rendu amer par l’absence d'autorités sénégalaises au festival Jokko de Florence,
organisé le 13 décembre dernier, par sa structure Global sono label (GSL). Cette initiative de l’ambassadeur d’Italie au Sénégal, Arturo Luzzi pour rapprocher les deux peuples suite à l’assassinat de
deux Sénégalais dans la ville berceau de la Renaissance en Italie, n’a enregistré la présence d’aucun
membre du gouvernement sénégalais. Même pas Youssou Ndour, pourtant très attendu ; il a plutôt
délégué son chargé de mission Oumar Pène. Une bonne occasion, mais ratée, de vendre
la “destination Sénégal”, pour le ministre de la Culture et des Loisirs.
galais et des artistes italiens pour communiquer avec un public composé aussi
bien d’Italiens que de Sénégalais.
Comment avez-vous organisé ce
festival ?
PAR PIERRE BIRAME DIOH
Vous êtes connu pour votre profession d'avocat, pourquoi vous-vous
êtes lancé dans l'événementiel
culturel ?
j’ai eu la chance de défendre des dossiers
relatifs aux droits d’auteur. Pour la petite
histoire, le premier dossier que j’ai
défendu, c’était contre Youssou Ndour en
1991 chez Me Guédel Ndiaye, comme
avocat stagiaire. J’étais chargé de monter
le dossier de Walid Ezzedine contre Youssou Ndour, à propos de tee-shirt que
Ezzedine avait produits et sur lesquels il
avait inscrit “Set Set Set” (une chanson
de Youssou Ndour), pour les vendre sans
l’autorisation de Youssou Ndour. J’étais
avocat de Walid Ezzedine et j’ai gagné ce
procès (…)
A la suite de cette affaire, j’ai eu la
chance de rencontrer Youssou Ndour qui
m’a fait confiance et depuis lors, il m’avait
choisi comme son avocat. Et mon contact
avec lui m’a ouvert beaucoup de portes
avec le showbiz sénégalais, où pratiquement j’ai eu des contacts avec tous les
artistes que j’ai eu à défendre ou à
conseiller.
Je suis avocat à la Cour, j’exerce depuis
22 ans. Ma pratique professionnelle m’a
rapproché des artistes. Je suis l’avocat des
artistes, Youssou Ndour y compris. Je travaille avec Youssou Ndour depuis 1992
et de cette expérience j’ai eu plusieurs
connections avec de nombreux artistes
sénégalais et étrangers. Ce qui m’a amené
à intervenir davantage dans le showbiz
sénégalais pour lequel j’ai une vision. J’essaie de produire les artistes en CD et en
spectacles dans le cadre d’une structure
qui s’appelle Global Sono Label (GSL).
J’essaie de mettre également en place des
concepts culturels que je propose aux
artistes et à ceux qui le veulent, pour qu’ils
les exécutent. Même dans le domaine de
la lutte, j’ai créé la structure de Moustapha
Guèye, “Tiger production”, qui produit
également des combats de lutte.
Et depuis quand avez-vous créé
Global Sono Production ?
Disons que vous faites du business
culturel ?
Cela fait juste un an et demi que j’ai
créé cette structure pour mieux aider les
artistes à se produire.
Je ne suis pas dans le business. Je
reste avocat mais je reste également un
avocat moderne. J’essaie de manager
compte tenu de l’expérience que j’ai dans
le showbiz. J’estime que la meilleure
chose que nous pouvons vendre à l’extérieur, c’est notre culture. Je suis d’avis que
si nous sommes organisés, l’État du
Sénégal peut engranger beaucoup de
recettes à travers l’art, la culture.
A quand remonte votre passion
pour la culture ?
C’est depuis ma tendre jeunesse.
D’abord comme élève, ensuite comme
étudiant. Et quand je suis devenu avocat,
Vous avez récemment organisé un
festival à Florence, dans quel
cadre ?
C’est une initiative humanitaire faite à
la suite de l’assassinat des deux Sénégalais vivant à Florence (NDLR : Mor Talla
Diop et Modou Samb, tués par balles par
un forcené du nom de Gianluca Casseri,
le 13 décembre 2011 à Florence ; lequel
s'est suicidé après coup) et des deux
autres qui ont subi des blessures graves.
L’ambassadeur d’Italie au Sénégal,
Arturo Luzzi, a estimé qu’il fallait, pour
rapprocher les deux peuples, mettre en
place un concept entre des artistes séné-
Je dois rappeler que c’est le festival
humanitaire de Florence qui est baptisé
Jokko en (concertation, en wolof). C’est
l’ambassadeur Arturo Luzzi qui a eu
l’heureuse initiative de proposer cela au
maire de Florence. Cela a été tellement
facile, car le maire nous a dit que même
les Sénégalais vivant à Florence avaient
une telle idée, mais qu’il était plus facile
de l’organiser avec l’ambassade d’Italie
au Sénégal, et que Youssou Ndour s’implique personnellement en tant qu’artiste
et ministre pour faciliter les contacts au
Je regrette franchement que le gouvernement du Sénégal ne se soit pas impliqué comme il se devrait dans ce projet,
au regard du caractère de cet événement
qui nous permettait déjà de vendre la destination Sénégal, parce que nous
sommes partis avec des artistes sénégalais à Florence et le gouvernement est
resté inerte. Donc, ce concert s’est fait
sans la présence d’un seul membre du
gouvernement. Même si Oumar Pène,
qui est chargé de mission de Youssou
Ndour, a parlé au nom de Yousou Ndour,
pour s’excuser de son absence, parce
qu’il avait pris l’engagement d’être
présent et qu'au dernier moment il n’a
pas pu le faire et c’est regrettable.
Est-ce que l’ambassadeur du
Sénégal en Italie a réagi ?
Moi je ne l’ai pas vu. Il n’a pas envoyé
de conseiller non plus. Parce que si son
conseiller était là, je pense que je l’aurai
vu. Et j’estime qu’il ne peut pas ne pas
être au courant. Je regrette simplement
que l’État italien ai fait autant d’efforts, la
mairie de Florence de même et que nous
autres soyons restés inertes pour un projet
aussi important.
Est-ce que vous aviez saisi l’ambassade du Sénégal en Italie dès
votre arrivée à Florence ?
En tant que privé, il ne m’appartenait
pas de saisir l’ambassade, ce n’était pas
de mon ressort. Il était du ressort du
chargé de mission du gouvernement du
“Je suis en train de monter un autre festival acoustique
pour l’été à Rome, où je vais identifier les “accoustiqueurs”
sénégalais qui vont y participer.”
niveau de Florence. Ce que Youssou
Ndour a accepté. Au niveau de l’Italie, ils
avaient pris toutes les dispositions pour
qu’un ministre soit présent durant ce
concert. Malheureusement, le gouvernement du Sénégal n’a pas envoyé de
ministre.
Pourquoi ?
Je ne sais pas...
Êtes-vous déçu par l’absence de
Youssou Ndour ?
C’est le public, qui était là-bas qui l’attendait et qui ne l’a pas vu, qui était déçu,
ainsi que les autorités italiennes. Parce
qu’il y a plein de gens qui étaient venus
rien que pour voir Youssou Ndour. Je
regrette franchement qu’il ne soit pas
venu, car j’ai vu l’enthousiasme avec
lequel les gens l’attendaient.
Aviez-vous au préalable adressé
des correspondances aux autorités
sénégalaises ?
Depuis un an on a travaillé sur le projet, saisi toutes les autorités con-cernées, notamment le ministère de la
Culture, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.
Moi-même j’ai adressé des courriers
aussi bien à la RTS, au ministère de la
Communication, au ministère des
Affaires étrangères et des Sénégalais
de l’extérieur qu'à la Présidence de la
République. Malheureusement, avant
de partir, on n’a eu aucune réaction, ni
du gouvernement ni de la RTS, malgré
son engagement à nous accompagner
dans ce projet.
www.enqueteplus.com
Sénégal, notamment Oumar Pène, de
faire le nécessaire. Moi j’étais là pour
arrondir les angles, essayer de coordonner
les artistes, de communiquer avec les
organisateurs qui étaient là, pour au
moins qu'il n’y ait pas de couacs du point
de vu de l’organisation, en ce qui nous
concerne, nous autres Sénégalais. C’est
ce que j’ai fait. J’ai essayé de voir s’il y
avait une autorité sénégalaise, ce qui n’a
pas été le cas. Si j’avais vu l’ambassadeur
ou le consul même, je lui aurais parlé.
Parce que les autorités italiennes étaient
très choquées de la non présence même
d’un membre du gouvernement Sénégalais.
Y a-t-il eu une couverture médiatique nationale ?
J’avais saisi, avant notre départ, toutes
les télévisions. Et chaque télévision, en
dehors de la RTS et de la 2STV, avait
demandé un ticket d’entrée (tous frais
affairant au voyage), ce que nous ne pouvions pas, car le gouvernement ne nous a
pas appuyés. Ce qui fait que les télévisions sénégalaises étaient absentes à
cet événement, qui a mobilisé pratiquement toutes les télévisions européennes.
D’ailleurs, je suis revenu avec des enregistrements vidéos pour les proposer aux
télévisions du Sénégal.
Quels sont les artistes qui ont pris
part au concert ?
Le concert a eu lieu le 13 décembre, il
y avait Yoro Ndiaye, Souleymane Faye et
Oumar Pène. Il y avait aussi les plus
grandes stars de la musique italienne,
malheureusement, je ne connais pas
leurs noms. Mais je peux vous dire que
c’est un concert qui a été entièrement
réussi et qui s’est déroulé à la salle Nelson
Mandela, à Forum de Florence, et la salle
a fait le plein. Je pense que nous avons
laissé un impact au niveau de la
conscience des Italiens et des Sénégalais. Ce qui s’est passé n’est qu’un acte
isolé et je souhaite que les deux peuples,
italiens et sénégalais, restent amis.
Qui a pris en charge les artistes
sénégalais ?
Ils étaient 12 personnes, réparties
entre les 9 personnes de Oumar Pène et
son groupe, Yoro Ndiaye, Souleymane
Faye et moi-même, en tant que coordonnateur. Ma structure a pris en charge les
deux musiciens accompagnateurs de
Souleymane Faye et Yoro, puisqu’ils
avaient droit chacun à un seul musicien.
Vous avez parlé d'une salle Nelson
Mandela qui a fait le comble.
Combien avez-vous récolté pendant ces levées de fonds ?
Les levées de fonds n’étaient pas de
notre ressort, c’est la mairie de Florence,
l’organisatrice principale, qui gérait les
entrées, les fonds. C'est elle qui peut
savoir combien cela a rapporté. Vraiment,
je ne me suis pas occupé de cet aspect
du concert.
Combien avez-vous gagné dans ce
festival ?
Je n’ai rien gagné dans ce festival.
J’ai fait un montage avec ma structure
et j’ai trouvé, dans ce montage, les
moyens d’amener les deux artistes. Le
plus important n’était pas l’aspect
financier, car à travers le concert, il y a
eu des contacts, des ouvertures, notamment pour ma structure (GSL) et pour
les artistes avec lesquels je suis parti.
J’ai négocié pour eux des contrats. Par
exemple, on va faire prochainement un
CD qui sera financé par les Italiens et
dans lequel il y aura une compilation de
blues où vont participer Yoro Ndiaye,
Souleymane Faye et d’autres artistes
que j’ai identifiés. C’est un investissement qui nous permettra d’avoir une
ouverture sur le monde extérieur,
notamment sur l’Italie. Je suis en train
de monter un autre festival acoustique
pour l’été à Rome, où je vais identifier
les “accoustiqueurs” sénégalais qui
vont y participer. Je vais accueillir, ici,
à mon restaurant le Selebeyone, des
artistes italiens et rendre compte à
l’ambassadeur d’Italie au Sénégal.
Vous dites que c’est une affaire
humanitaire, à qui sont destinés
les fonds récoltés ?
Oui, c’est une affaire humanitaire et la
mairie de Florence a pris l’engagement
de verser les fonds aux victimes et à leur
famille.
Quelle sera la périodicité de ce
festival ?
Je suis en train de discuter avec eux,
pour que le festival Jokko de Florence soit
annuel. Mais faudrait-il que je discute
avec les gens de Florence qui étaient au
devant de la scène, et voir au niveau du
Sénégal comment éviter les erreurs que
le gouvernement a commises en ne s’impliquant pas.
numéro 461 • samedi 22 dimanche 23 décembre 2012
SERVICES & LOISIRS
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MOTS FLÉCHÉS • N°448 (FORCE 2)
Humour
Un dictateur fait un discours, quand soudain
quelqu'un éternue !
Le dictateur demande :
qui a éternué ?
Et tout le monde se tait.
- Alors tuez toute la
première rangée !
Il redemande : qui a
éternué ?
Personne ne répond.
- Alors tuez la moitié de la
salle
Il répète : qui a éternué ?
Une petite voix s'élève :
- C'est moi monsieur le
président !
Le dictateur : à vos souhaits.
Une femme va voir son
médecin pour avoir les
résultats de ses analyses.
Le docteur lui dit :
- Madame, j'ai deux nouvelles pour vous. Une
mauvaise et une très
mauvaise.
- Commencez par la mauvaise...
-Vous n'avez plus qu'une
journée à vivre.
- Euhhhh..............Et
...la.....très mauvaise ?
- Ça fait 24h que je vous
cherche.
Envoyez vos blagues à
[email protected]
Numéros Utiles
SECURITE
Gendarmerie Nationale :
800 00 20 20
Police secours : 17
Sapeurs Pompiers : 18
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Egoûts, collecteurs
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Chemins de Fer du Sénégal
(SNCS): 33 823 31 40
Aéroport Léopold S. Senghor
de Yoff : 33 869 22 01 / 02
Port Autonome de Dakar
(24H/24) : 33 849 45.45
Heure non ouvrable
Capitainerie : 33 849 79 09
Pilotage : 33 849 79 07
URGENCES
S.U.M.A : 33 824 24 18
SUMA-MEDECIN :
33 864 05 61
33 824 60 30
S.O.S MEDECINS :
33 889 15 15
HOPITAUX
Principal : 33 839 50 50
Le Dantec : 33 889 38 00
Abass Ndao : 33 849 78 00
Fann : 33 869 18 18
HOGGY (ex-CTO) :
33 827 74 68 / 33 825 08 19
MOTS MELÉS • N°334
Troisiéme lettre grecque
SUDOKU N°337
Citations
La vie n’a qu’un sens : une
ligne qui va de la naissance
à la mort. Le reste n’est
que broderie.
ANDRÉE MAILLET
Comme je ne suis pas payé en
fonction de ce que je fais, je fais en
fonction de ce que je suis payé.
Prières
GEORGES WOLINSK
HEURES DE MESSE
• Cathédrale : 7H
• Martyrs de l'Ouganda :
6H30-18H30
• Saint Joseph :
6h30 - 18h30
HEURES DE PRIERES
MUSULMANES
• Fadiar :
06:29
• Tisbar :
14:15
• Takussan :
16:45
• Timis :
18:52
• Guéwé :
19:52
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SERVICES & LOISIRS
page 9
MOTS FLÉCHÉS • N°449 (FORCE 3)
Horoscope
Bélier
Balance
Vouloir prendre en charge ceux pour qui
on nourrit des sentiments profonds
s'avère une lourde charge. Faites-le savoir haut et fort car il est temps de vous
libérer. Ce genre de dépendance finit par
peser sérieusement. Ce n'est pas à vous
de porter les autres.
Vous avez besoin d'air pur, il convient de
mieux vous aérer. Le grand air aurait un
effet bénéfique sur votre moral. Faites
une longue promenade en respirant profondément et votre moral retournera au
beau fixe.
Scorpion
Taureau
Votre détermination et votre forme vous
aideront à gagner la partie difficile que
vous avez à jouer. Vous pourrez ainsi obtenir de quelqu'un la faveur que vous désirez ardemment depuis si longtemps.
Tout semble vous réussir. Prenez soin
d'agir le plus habilement possible.
Attention de ne pas engendrer un mécontentement général. Les sous-entendus doivent être proscrits dans certaines
de vos relations. Au contraire, faites
preuve de votre sincérité habituelle.
N'ayez pas peur de dévoiler certaines vérités même si elles sont redoutables.
Sagittaire
Gémeaux
Vos préoccupations personnelles ou
celles d'un proche prennent beaucoup de
votre temps. Vous pourriez vous trouver
impliqué dans une affaire difficile mais
vous aurez la chance de vous en sortir
très facilement. Alors restez patient, une
courte pause vous fera du bien.
Il y aurait beaucoup à dire sur un sujet
qui vous préoccupe. Regardez-y à deux
fois avant de prendre position. Vous avez
raison de vouloir en parler publiquement
mais vous savez aussi que toute vérité
n'est pas toujours bonne à dire surtout
en de telles circonstances.
Capricorne
Cancer
Vous aurez très envie de sortir pour voir
du monde et vous distraire. Cela ne sert
à rien de vivre la solitude. Rencontrer du
monde ne peux vous faire que du bien
même si vous redoutez une entrevue délicate avec une personne désagréable que
vous avez décidé de fuir.
Vous aurez beaucoup de choses à faire.
Heureusement la grande forme est là.
Vous pourrez compter sur l'aide efficace
d'une personne qui voudra vous aider.
Acceptez son offre et encouragez-la car
vous allez pouvoir compter longtemps sur
sa coopération active.
Verseau
Lion
Vous aurez l'impression de vous déplacer
à la vitesse d'une tortue. La journée vous
semblera longue et pénible. Tout ce que
vous pouvez faire c'est accepter cet état
de chose et de vous armer de patience.
Tout vient à point à qui sait attendre.
L'argent devrait rentrer bientôt.
Votre honnêteté ne sera pas mise en
cause malgré des ragots colportés decidelà. Faites le point avec la personne qui
vous semble concernée par cette affaire.
De bonnes occasions se présentent à
vous et vous êtes sensible à certaines
propositions sérieuses.
Poissons
Vierge
Malgré les apparences intéressantes, la
proposition qu'on vous fera vous donnera
à réfléchir très sérieusement. Vous saurez garder la liberté de différer votre réponse. Vous saurez remplir vos
obligations dans une entreprise compliquée qui pourra aboutir.
Solutions
SUDOKU N°336
Votre pouvoir de persuasion vous
permet d'obtenir ce que vous voulez.
C'est le bon moment pour demander
un entretien car on sera à votre
égard dans de bonnes dispositions
d'esprit. Vous réussirez à convaincre
de l'utilité d'un projet qui vous
concerne personnellement.
MOT MÉLÉ EXPRESS N°27
MOTS FLÉCHÉS • N°4476(FORCE 2)
MOTS MELÉS • 332
Vin de mauvaise qualité
PICRATE
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POLITIQUE
page 10
FUSION, ALLIANCE ET JEU D'INTÉRÊTS AVEC L’APR
Macky Sall à l’épreuve
de la transhumance
Les alliances et fusions entre l’APR et d’autres partis politiques constatées ces derniers temps
semblent remettre au goût du jour la lancinante question de la transhumance
trouve que l’ancien maire de
Rufisque fait l’objet d’enquête sur
une affaire de “blanchiment d’argent” présumé évoquée par la
Cellule nationale de traitement des
informations financières (Centif).
Des accusations que le mis en
cause a toujours démenties.
Raccourci
DAOUDA GBAYA
our la “massification” de
l’Alliance pour la République
(APR) qui vient de souffler
ses quatre bougies, le président
Macky Sall semble se lancer depuis
quelque temps dans une opération de
phagocytose. Mais si le passage au
marron de Aminata Tall et de Aly
Ngouye Ndiaye à la faveur d’une
fusion entre le Mouvement Set Sellal,
And Soxxali Jolof, et l’APR paraît
logique car, ayant soutenu la candidature de Macky Sall à la présidentielle, le rapprochement de certains
partis avec le cercle présidentiel suscite une curiosité. C’est le cas du
Parti pour le progrès et la citoyenneté
(PPC), dont le leader Mbaye Jacques
Diop semble préparer soigneusement
sa transhumance. Après avoir
P
accompagné l’ancien président
Abdoulaye Wade pendant 12 ans,
l’ancien président du Conseil de la
République pour les Affaires économiques et sociales (CRAES), a décidé
de “travailler” avec Macky Sall après
son audience avec ce dernier.
Mais l’intégration du leader du
PPC ne sera pas facile avec les
militants “apéristes” qui regardent
d’un mauvais œil les dignitaires de
l’ancien régime. “Ce sont des gens
qui n’ont pas compris le choix du
peuple sénégalais exprimé le 25
mars. Autant ils peuvent mettre
leurs expériences au service de la
jeune génération, autant ils doivent
rendre les armes”, déclare Bara
Ndiaye. Qui ajoute : “Il ne faut pas
que leur alliance soit synonyme de
table rase de corruption, de brimade du régime de Wade”. Il se
MARIÈME BADIANE, MINISTRE D’ÉTAT AUPRÈS
DE MACKY SALL
“La motion de censure
sera sans effet”
ASSANE MBAYE ET AÏCHA W. DOUMBIA (stagiaire)
a motion de censure introduite
avant-hier, par le groupe parlementaire “Libéraux et Démocrates”, pour tenter de renverser le
gouvernement d’Abdoul Mbaye, est
vouée à l’échec. C'est l'avis de Marième
Badiane, ministre d'État auprès du président de la République.
Avec le soutien de quelques députés
non alignés, le groupe parlementaire
“Libéraux et Démocrates” a déposé,
sur la table du président de l’Assemblée nationale, une motion de censure contre le gouvernement d’Abdoul
Mbaye. A l'origine, la citation du Premier ministre dans d'une présumée
L
affaire de blanchiment de capitaux que
l’ancien président tchadien, Hissène
Habré, aurait pris à son pays. Mais pour
Mme Badiane, cette initiative est vouée
à l'échec. “Ce sera sans effet”, a
déclaré avec insistance Marième
Badiane, hier, en marge de la conférence de presse du Mouvement des
femmes de l’Alliance pour la République (APR) dont elle est la présidente.
Selon elle, “Abdoul Mbaye ne peut en
aucun cas être accusé de blanchisseur
d’argent pour la simple et unique raison
que l’argent dont il est question est
passé par la Banque centrale”.
Pour la présidente des femmes de
l’APR, les libéraux ne cherchent qu’à
faire diversion. Elle a ironisé sur “les
Mais Me Mbaye Jacques Diop n’est
pas le seul “peu désirable” à l'APR.
El Hadji Malick Guèye, ancien responsable du Parti démocratique
sénégalais (PDS), qui a transhumé
vers les prairies marron, s’est vu fermer les portes de l’APR à Kaolack.
Mais en vieux briscard politique, l’ancien député de Latmengué empruntera un raccourci en faisant de la
Première dame sa marraine. “Je soutiens Macky et Marième (Faye) pour
travailler pour le Saloum”, a-t-il
déclaré lors d’un meeting de ralliement à Kaolack le week-end dernier.
Pour sa part, Me Ousmane Sèye,
leader du Front républicain, s’est fait
moins discret depuis qu’il a rejoint la
mouvance présidentielle. Après avoir
défendu bec et ongles le régime de
Wade, et après un bref passage dans
Bokk Gis-Gis, une dissidence du PDS,
l’avocat politicien, reçu par l'actuel
président de la République, n’a pas
perdu trop de temps pour être dans les
bonnes grâces des nouvelles autorités.
Ahmed Khalifa Niasse va-t-il y parvenir ? Le leader du Front des
alliances patriotiques (FAP) a encore
hululements et les baves entériques de
personnalités de l’ancien pouvoir qui a
martyrisé le peuple sénégalais”.
Interrogée sur la sortie de Me El
Hadji Amadou Sall contre Macky Sall,
Mme Badiane répond que “l’ancien
ministre de la Justice a injurié toute la
République en apostrophant le président de la République, si violemment
et d’une rare impolitesse”. Me Sall
avait avancé que ferait faire convoquer
Karim Wade le jour de jeudi à la gendarmerie pour des raisons “mystique”.
“Sa forfaiture morale est d’une grave
névrose, générée par la frustration qui
accompagne la perte d’un pouvoir prédateur”, a persiflé en réponse la
conseillère du président Macky Sall.
Selon elle, “c’est une attaque frontale
contre les institutions de la République
qu’il s’emploie à discréditer en vain”.
Pourtant, a-t-elle poursuivi, “cette
inacceptable bavure intellectuelle,
immorale ne nous surprend guerre, tellement elle traduit la profondeur de la
gangrène wadienne qui a pillé les fondamentaux d’un peuple transi, mais
toujours debout avec de fortes espé-
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3 QUESTIONS À MAME LESS CAMARA
“Macky doit mettre en
place un principe sélectif”
PAR DAOUDA GBAYA
Qu'est-ce qui explique cette
“opération de phagocytose”,
si le terme est propre ?
L'APR a besoin de se renforcer
afin d'occuper une place centrale
dans la coalition BBY au sein de
laquelle elle n'est encore qu'un parti
parmi d'autres, en particulier le PS,
l'AFP et Rewmi. Si cette situation
perdure, elle aura du mal à faire
admettre son leader Macky Sall
comme le candidat naturel de la
coalition, sans devoir en débattre
avec des alliés. Ces derniers pourraient exiger l'organisation de primaires, par exemple, pour désigner
le candidat avec le risque de casser
la dynamique unitaire comme cela
avait été le cas avec Bennoo Siggil
Senegaal.
En s'alliant avec des dignitaires
de l'ancien régime, l'APR ne
risque-t-elle pas de s'aliéner une
partie de son électorat ?
Le risque existe, mais il est
minime par rapport au gain espéré
d'une APR qui dominerait la coalition BBY. Par ailleurs, tout sera
question de dosage et de tri dans
le choix des éventuels transhumants. Si les opérations de “phagocytose” commencent assez tôt,
l'APR peut espérer que l'opinion
les aura digérées avant les prochaines échéances électorales.
Comment Macky Sall peut massifier son parti sans le transformer en refuge de transhumants ?
Il doit mettre en place un principe sélectif pour admettre uniquement ceux qui peuvent apporter des suffrages à l'APR. Ensuite,
il doit éviter ceux qui sont trop
liés au régime sortant et qui suscitent encore la méfiance, voire
un certain ressentiment de la part
des électeurs. Cette manœuvre
sera cependant contre-productive
si l'APR met en avant la convoitise des bulletins de vote, au
point d'oublier que certaines
recrues l'exposent à la sanction
plus qu'elles ne pourraient lui
faire gagner des suffrages.
fait un appel du pied lors des
obsèques du défunt khalife général
des Tidianes à Tivaouane. A cette
occasion, l’ancien ministre auprès de
Wade confiait : “Serigne Mansour
Sy m’avait demandé d’aller soutenir
Macky Sall.”
Mais pendant que des partis s’accrochent encore tant bien que mal aux lambris dorés du pouvoir, d’autres s’en éloignent. Car, certains partis comme Leral,
le Mac-Authentique, Tfm et le Grap, ont
décidé de claquer la porte de la coalition
Macky 2012 pour avoir été “laissé en
rade” par le président de la République.
Dénonçant “le partage du butin, la
recherche de strapontins et la lutte pour
occuper les postes” auxquels se livrent
les leaders de Benno Bokk Yaakaar
(BBY), ce trio compte alors mettre sur
pied une autre structure politique qui va
s’ouvrir “aux frustrés de l’APR, à la
société civile et aux forces politiques partageant (la même) vision” qu’eux. Peutêtre pour mieux peser et revenir dans le
jeu des intérêts avec l'APR...
rances nourries par Macky Sall”.
C’est fort cela que “les femmes de
l’Apr Yaakar sont solidaires avec le gou-
vernement de BBY et se mobilisent
pour un véritable changement au
Sénégal”.
MOTION DE CENSURE DU PDS
Les députés s'y penchent mercredi
a motion de censure contre le gouvernement du Premier ministre Abdoul
Mbaye, déposé jeudi, sera examinée en séance plénière, mercredi, par les
députés après que le bureau de l’Assemblée nationale a déclaré recevable
l'initiative libérale soutenu par quelques élus non inscrits. La motion a été introduite
par le groupe parlementaire des Libéraux et Démocrates contre le gouvernement
de Abdoul Mbaye, au motif que celui est cité dans le dossier d'Hissène Habré,
réfugié au Sénégal depuis son départ de la tête du Tchad, en 1990. Ancien
Directeur général de la banque CBAO, M. Mbaye est accusé d'avoir aidé à ''blanchir''
l'argent que l'ancien président tchadien aurait piqué au Trésor tchadien, en quittant
le pouvoir sous la menace des insurgés menés par Idriss Deby. Dans la perspective
du procès de Habré, au Sénégal, pour ''crimes contre l'humanité'' présumés notamment, des Ong tchadiens n'excluent pas d'ester en justice contre Abdoul Mbaye
qui pourrait, à tout le moins, être cité comme témoin. Le Parti démocratique sénégalais (PDS) estime que le Sénégal risque le ''ridicule'' au cas échéant, ce qu'il voudrait éviter au pays. D'ores et déjà, le député Me El Hadji Diouf, par ailleurs avocat
de Habré, entend voter contre la motion arguant qu'Abdoul Mbaye n'a rien fait de
répréhensible.
L
D. GBAYA
numéro 461 • samedi 22 dimanche 23 décembre 2012
page 11
SPORTS
FOOT - TROIS LIONS À SUIVRE
REVUE TOUT TERRAIN
Série de duels poignants
MONDIAL 2014
Ce week-end de foot sera marqué par des duels entre Lions. En Angleterre, Armand Traoré (Queens
Park Rangers) se rend à Newcastle de Demba Ba et Papiss Cissé. En France, Diawara (Marseille) attend Bayal Sall (St-Étienne) alors que Gana Guèye (Lille) accueille Souleymane Camara (Montpellier).
ADAMA COLY
Une semaine après avoir décroché
son premier succès de la saison,
arrière-gauche des Queens Park
Rangers (20e, 10 points) se rend
chez un buteur en forme. Même si
les Magpies sont à la peine, Demba
Ba reste toujours aussi redoutable,
depuis le début de la saison.
Surtout que l’ancien goleador de
West Ham, auteur de 11 buts, est
en course pour le titre de meilleur
buteur de Premier League, en
concurrence avec Michu de
Swansea et le Mancunien van
Persie (12 buts chacun).
Diawara contre Bayal
Armand Traoré en danger
e n’est peut-être pas la
meilleure période pour
Armand Traoré (photo) d’aller défier Demba Ba de Newcastle.
C
D”un côté, il y aura Soulemane
Diawara de Marseille (3e, 35 pts)
qui revient de blessure, de l”autre
Moustapha Bayal Sall qui est passé
de lofteur à titulaire indiscutable à
Saint-Étienne (8e, 27 pts). Ces deux
défenseurs centraux internationaux,
tous sénégalais, s’affrontent ce
dimanche, en clôture de la phase
aller du championnat de France de
Ligue 1. Un duel à distance dans ce
“choc des légendes” du foot français qui s”annonce passionnant.
Car chacun voudra garder son
arrière-garde impénétrable avant de
partir en trêve hivernale qu”ils passeront peut-être au Sénégal.
“Petit Jules” à l’assaut de Gana
Là, c’est un rendez-vous entre un
“grand-frère” et son “jeunot” de la
Tanière. Et comme Soulé et Bayal,
Idrissa Gana Guèye (Lille), qui
accueille Souleymane Camara
(Montpellier), ne lui fera sûrement
pas de cadeau de Noël. À la peine
cette saison et éliminés dès le premier tour de la Ligue des champions, Lille (11e, 26 pts) et
Montpellier (9e, 26 pts) n’ont plus
de calcul à faire en ce moment. Et
“petit Jules” voudra rééditer exploit
de la saison dernière, quand son
club l”avait remporté (1-0) dans le
Nord français.
Le Burkina perd
aussi sur tapis vert
Quelques jours seulement après la
défaite sur tapis vert infligée au Gabon face
au Niger (0-3) pour avoir aligné un joueur
non éligible, la Fifa a sanctionné le Burkina
Faso de la même façon. Pour avoir lui aussi
aligné un joueur non éligible, le Burkina a
été également déclaré perdant sur tapis vert
(0-3) pour son match contre le Congo,
comptant pour les qualifications au
Mondial 2014 (score initial 0-0). Il devra
aussi payer une amende de 5000 euros
(environ 3 millions F Cfa).
TRANSFERTS
Valbuena plaît
à Fenerbahçe
Mathieu Valbuena, qui s'est mis d'accord
avec l'Olympique de Marseille pour prolonger son contrat jusqu'en juin 2017,
aurait tapé dans l'oeil de Fenerbahçe, indiquent nos confrères de La Provence. Le
quotidien régional évoque des contacts
entre le directeur sportif du club turc et
l'entourage du milieu offensif international
français, particulièrement en vue (un but,
une passe décisive) lors du match de Ligue
Europa de l'OM à Istanbul, le 20 septembre dernier.
UEFA
FOOT
Malaga suspendu
Serial buteurs d’hier et d’aujourd’hui
Le Fair-play n'est plus qu'un simple projet, il est désormais une réalité juridique et
l'UEFA a décidé de passer aux actes. En
proie à des difficultés économiques,
Malaga a été pris par la patrouille. Le club
espagnol a été exclu de sa prochaine compétition européenne à laquelle il se qualifierait au cours des quatre prochaines années
(entre 2013 et 2017). Malaga ''est exclu de
la prochaine édition des compétitions
interclubs de l'UEFA pour laquelle il se
qualifierait au cours des quatre prochaines
saisons'', indique le communiqué. Les
Espagnols risquent même une seconde
année de suspension s'ils ne se mettent pas
en conformité avec le réglement de
l'UEFA sur l'octroi de licence aux clubs et le
fair-play financier d'ici à mars 2013. Le
club andalou a également reçu une amende
de 300 000 euros. Pour rappel, la sanction
ne concerne pas cette saison. Le club de
Malaga est en lice en Ligue des champions
où il affrontera Porto en huitièmes de
finale.
Messi va-t-il battre un nouveau
reccord ?
u rythme où Lionel Messi avance
depuis le début de la Liga, il
finirait la saison avec 58 buts. La
saison passée, il avait battu le record de
buts dans le championnat espagnol avec
50 réalisations. Cette saison, en
seulement seize matches, il est déjà en
avance sur ses temps de passage,
puisqu'il compte 25 buts, soit une
moyenne de 1,5 par rencontre. C’est phénoménal, mais encore insuffisant pour
battre le record absolu du nombre de buts
en une seule édition d’un championnat.
Dans les championnats européens
majeurs (1), ce chiffre ne placerait l'Argentin qu'en deuxième position derrière
Dean Dixie (photo) , qui avait inscrit 60
buts en championnat avec Everton lors de
la saison 1927-1928, en 39 matches,
soit 1,54 but par rencontre. Sur
l'ensemble des championnats de la planète, La Pulga entrerait "à peine" dans le
top 10 de tous les temps, aux alentours
de la huitième place au côté d'un certain
Pelé. Le record absolu, dans tous les
championnats qui ont tenu des
statistiques à jour, appartient à un certain
Archibald McPherson Stark avec 67 buts
lors de la saison 1924/1925 du championnat de soccer américain. Ce record
semble hors de portée, même pour le
génie argentin.
A
Et Falcao ? Et Ronaldo ?
Messi n'est pas le seul serial buteur en
Espagne. Radamal Falcao tient la forme
de sa vie. Avec déjà 17 buts marqués en
15 rencontres disputées, soit une
moyenne de 1,1 but par match, le Colombien est sur une base de 41 réalisations
en fin de saison. Cela serait mieux que
l'ancien record établi par Cristiano
Ronaldo lors de la saison 2010-2011.
Une performance remarquable, mais
encore un cran de Messi. Le Portugais justement. Actuellement, Ronaldo traverse
une période moyenne au vu de son talent
et de ses statistiques de ses dernières saisons. Avec 14 buts en Liga, il carbure en
moyenne à 0,8 buts par match, ce qui
correspondrait à 32 réalisations en fin
d'exercice. Cela serait largement moins
que ses deux dernières années (46 et 40
buts).
Ibrahimovic peut-il
rattraper Skoblar ?
De l'autre côté de la frontière, en
France, Zlatan Ibrahimovic justifie parfaitement les attentes placées en lui. Le Suédois a déjà inscrit 17 buts en 15
rencontres de Ligue 1. C'est du jamais vu
depuis à ce stade de la saison depuis
1984-1985 et un certain Vahid Halilhodzic... Ibra aurait même pu faire mieux
sans ses deux rencontres de suspensions
en championnat. A ce rythme-là, avec une
moyenne de 1,1 but par match, il terminerait la saison avec 39 buts. Le record de
Josip Skoblar et ses 44 réalisations durant
l'exercice 1970-1971 ne serait alors pas
si loin. L'attaquant du PSG a des atouts
pour espérer aller le chercher. Il marque
souvent plus de buts en deuxième partie
de saison. La saison passée, avec l'AC
Milan, il avait inscrit 28 réalisations :
11 avant la trêve, 17 après, soit 21%
de buts en plus au retour des fêtes.
Pourquoi personne
ne parle de Rimkevicius ?
La surprise de ce dossier est Art ras
Rimkevi ius. Parfaitement méconnu du
grand public, l'attaquant lituanien qui
évolue au FC Šiauliai a inscrit 35 buts
en championnat cette saison. Celui-ci
n'étant pas majeur, ses buts ne comptent que coefficient 1 pour le classement du Soulier d'or européen et il ne
devrait ainsi pas rester en haut de l'affiche malgré sa deuxième place
actuelle. Néanmoins, personne ne
pourra lui enlever ses 35 réalisations et
une chose est sûre : les joueurs qui
dépasseront ce total en championnat
cette saison, sont à compter sur les
doigts d'une main. Pour donner un
ordre d’idées, 35 buts, c’est le record
absolu en une saison de Serie A italienne. Gunnar Nordahl, un Suédois
qui évoluait à l’AC Milan, détient ce
record.
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(EUROSPORT.FR)
TURQUIE
Meireles prend
11 matches !
Coupable d'avoir craché sur l'arbitre qui
l'avait expulsé lors du derby face à
Galatasaray, Raul Meireles a pris cher : le
milieu de terrain portugais de Fenerbahçe
a été suspendu onze rencontres (plus une
avec sursis et 25 000 euros d'amende) par la
ligue turque de football.
RUGBY
Ça continue
avec les filles
Fin des sénior homme à XV pour l'année
2012, mais pas fin du rugby. Pour ce dernier week-end avant les fêtes, les filles
reprennent du service avec la 2e journée du
championnat à VII. Samedi (14h) : tournoi sénior à 3 équipes (Yoff, Yeumbeul et
Guédiawaye) au stade Iba Mar Diop.
Programme U19
Samedi
Stade Iba Mar Diop
16h Requins-Pikine
Dimanche
Stade Ndiarème, Guédiawaye
10h Yoff-Yeumbeul
Exempts : Guédiawaye
France - 19e J.
Hier
Brest-Paris-SG 0-3
Confrontations
Samedi
16h Lille-Montpellier
19h Lyon-Nice
Lorient-Reims
AC Ajaccio-Rennes
Bordeaux-Troyes
Bastia-Nancy
Dimanche
13h Valenciennes-Evian
16h Toulouse-Sochaux
20h Marseille-Saint-Etienne
Angleterre - 18e J.
Samedi
12h45 Wigan-Arsenal
14h Man City-Reading
Tottenham-Stoke City
West Ham-Everton
West Brom-Norwich
Newcastle-QPR
Southampton-Sunderland
17h30 Liverpool-Fulham
Dimanche
13h30 Swansea-Man United
16h Chelsea-Aston Villa
Espagne - 17e J.
Jeudi
Vallecano-Levante 3-0
Sociedad-FC Séville 2-1
Espanyol-La Corogne 1-0
Hier
Valence-Getafe 4-2
Atl. Madrid-Celta Vigo
Samedi
15h Betis Séville-Majorque
17h Valladolid-Barcelone
19h Malaga-Real Madrid
Osasuna-Granada
21h Athl. Bilbao-Saragosse
Italie - 18e J.
Hier
Pescara-Catane 2-1
Cagliari-Juventus 1-3
Samedi
11h30 Inter Milan-Genoa
14h Sienne-Naples
Sampdoria-Lazio Rome
Palerme-Fiorentina
Atalanta-Udinese
Bologne-Parme
Torino-Chievo Verone
19h45 AS Roma-AC Milan
numéro 461 • samedi 22 dimanche 23 décembre 2012
CMJN
SPORTS
page 12
LUTTE - TONNERRE / GARGA MBOSSÉ, CE DIMANCHE
La technique face
à la puissance
Tonnerre de l'écurie Pikine Mbollo affronte, ce dimanche, Garga Mbossé de l'écurie
Door Doorat, au stadium Iba Mar Diop. Ce combat, organisé par Pape Abdou Fall,
est qualifié de tous les dangers car les deux lutteurs cherchent à être réhabilités.
Garga Mbossé
Tonnerre
KHADY FAYE
ucun faux pas ne sera toléré, dimanche,
entre Tonnerre de l'écurie Pikine Mbollo
et Garga Mbossé de l'écurie Door
Doorat. Toute défaite semble être interdite, surtout pour Tonnerre qui revient de deux revers
consécutifs face à Papa Sow de Fass et Sa Thiès
de l'école de lutte Double Less. Quant à Garga
Mbossé, il avait enchaîné deux défaites lors du
Championnat de lutte avec frappe (Claf), avant
A
de retrouver le goût de la victoire face à
Feugeuleu de l'écurie Lansar. Même s'ils se
vouent un respect sans borne, les deux protagonistes du week-end sont tous conscients des
enjeux du combat et ont promis de tout donner
pour la victoire.
Un Tonnerre “assez complet”
Interrogé par EnQuête, Ngagne Diagne, chroniqueur de lutte à la Télé futurs médias (TFM),
pense que “Tonnerre est un lutteur assez com-
plet, ce qui est rare. Il est non seulement un bon
attaquant, mais il est aussi fort en bagarre qu'en
lutte simple. Et il a la capacité d'allier les deux”.
Ce n'est pas tout, renseigne le spécialiste en
lutte. “Tonnerre a un bon centre de gravité, donc
cela lui donne l'avantage dans les combats rapprochés”, dit-il. Ngagne Diagne ajoute que les
“défaites (de Tonnerre) sont sans doute dues à
l'excès de confiance lors de ses combats. Mais
il semble avoir travaillé cela, du moins, c'est ce
qu'il a révélé lors de ses récentes sorties”.
“Garga physiquement impressionnant”
S'agissant de Garga Mbossé, Ngagne Diagne
pense que ses principaux atouts restent sa jeunesse et sa puissance physique. “Garga est non
seulement plus jeune que Tonnerre, mais il est
plus élancé et dispose d'une force physique
impressionnante”, explique-t-il. De l'avis du
chroniqueur de la Tfm, “Garga devrait privilégier
le combat à distance, avec des crochets longs,
parce que le combat rapproché ne l'arrangera
pas. Tonnerre est plus fort que lui dans ce
domaine. En plus, Garga n'a pas intérêt à faire
durer le combat”. M. Diagne décrie cependant
“la longue préparation mystique de Garga
Mbossé”, notant que c'est ce qui l'avait perdu
devant Falaye Baldé 2 : “C'était en période de
froid et il s'était aspergé trop d'eau. Au final, ses
muscles se sont refroidis et il a subi un revers
cinglant devant un adversaire qui était supposé
moins fort que lui”, rappelle Ngagne Diagne.
Perspectives
Une victoire ouvrira beaucoup de perspectives au vainqueur. Pour Tonnerre, ce sera non
seulement synonyme de réhabilitation, mais
aussi de remise à flot de son écurie Pikine
Mbollo. Celle-ci est au creux de la vague depuis
quelques années du fait notamment de beaucoup de défection dans ses rangs. Quant à
Garga, une victoire lui offre la possibilité de
demander des revanches aux lutteurs qui lui ont
fait mordre la poussière et de boxer dans la
même catégorie que son grand-frère Zoss.
FOOT - ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA LSFP
LOUIS GEORGES DIATTA (Stagiaire)
Ibrahima Konaté
“L'expérience au service du football professionnel”. C'est sous ce slogan qu'Ibrahima
Konaté, Directeur général de Touré Kunda
foot-pro depuis 2008, se présente pour le
poste de président de Ligue pro. Cet acteur
expérimenté du foot local, âgé de 54 ans,
compte œuvrer pour une Ligue professionnelle plus performante en allégeant la responsabilité des présidents de club. “On ne
peut pas faire du foot sans l'implication de
l’État. Celui-ci doit être mis face à ses responsabilités en mettant la main à la poche”,
soutient-il. Membre de la Commission des
finances de la dite structure, M. Konaté
ambitionne également d'impliquer les chefs
d'entreprise privées pour un “développement
durable” du foot sénégalais.
Omar Guèye Ndiaye
Ancien joueur de navétanes (championnat
populaire) à la défunte ASC Thiély de
Ouakam, Omar Guèye Ndiaye veut également
succéder à Louis Lamotte. S'il est élu, M.
Ndiaye, vice-président du bureau sortant,
souhaite développer le foot professionnel
grâce à son projet “Save-Foot”. Lequel se
résume en 4 axes : Sauvegarder, Améliorer,
Valoriser et Explorer. Le président de l'Union
sportive de Ouakam (Uso), depuis 2008, âgé
de 47 ans, compte utiliser tout son savoirfaire pour amener les sénégalais “à préférer
le championnat national aux autres championnats d'Europe et d'ailleurs”. Pour atteindre ses objectifs, ce cadre de la Société
nationale des télécommunications (Sonatel)
compte s'appuyer sur les sponsors tels que
les banques, les sociétés de téléphonie, les
sociétés agroalimentaires...
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LOUIS LAMOTTE, PDT SORTANT DE LA LSFP
“La pluralité des candidatures à la Ligue pro est
une source de fierté”
“Je me félicite de la pluralité des candidatures, gage d'un choix optimisé”, a déclaré le
président sortant de la Ligue sénégalaise de
football professionnel (LSFP) qui n’avait
pas eu à faire face à des adversaires pour sa
prise de fonctions à la tête de l’instance dirigeante du football professionnel.
Appelé à faire le bilan de sa présidence de
la LSFP, il a estimé que “la mobilisation de
tout le monde pour reprendre le flambeau
et le porter plus haut est un excellent signe
de dynamisme”. “Aujourd'hui, les programmes foisonnent, chaque candidat
essaye de convaincre de la pertinence de ses
ambitions pour la ligue. Tout est positif
dans ce décor, et tout participe à enrichir les
perspectives. Malgré les difficultés de tous
ordres, on ne peut pas demander mieux”, at-il dit. “Le jour où la ligue se dotera de ressources financières minimales à redistribuer
aux clubs, puisque l'Etat aura accepté d'apporter sa contribution et que la télévision
nous aura reversé notre dû dans la commercialisation de nos images, ce jour là, on sera
davantage outillés moralement pour exiger
des ces clubs qu'ils s'acquittent de leurs obligations sous peine d'exclusion”, a expliqué
Lamotte.
Quatre dirigeants ont annoncé leur candidature à la présidence de la Ligue professionnelle. Les candidats sont Ndoffène Fall
( Jaraaf ), Ibrahima Konaté (Touré Kunda),
Oumar Guèye Ndiaye (US Ouakam) et Saër
Seck (Diambars). Toutefois, ce départ de la
présidence de la LSFP ne signifie pas se couper des choses du football, a ajouté M.
Lamotte, rappelant qu’il est toujours le président de l’équipe de la Compagnie sucrière
sénégalaise (CSS) et qu’à cet effet, il est membre du Conseil d’administration de la LSFP.
D’ailleurs, il compte continuer à s'investir à
ce niveau pour aider le prochain bureau dans
ses tâches de développement de l'expérience
APS
du professionnalisme, a-t-il ajouté.
FOOT - TOURNOI BOCANDÉ
Qui pour succéder
au président Lamotte ?
Après la décision de Louis Lamotte de ne plus briguer un autre mandat et
l'échec des négociations pour trouver un homme consensuel, la Ligue sénégalaise
de football professionnel (LSFP) va élire, ce samedi, son nouveau président.
EnQuête vous présente les quatre candidats qui veulent diriger cette structure
créée il y a quatre ans.
EN BREF… EN BREF…
Le programme
reste inchangé
Ndoffène Fall
Ndoffène Fall est un pur produit du mouvement sportif. Ancien international sénégalais
des années 1970, il est actuellement le viceprésident de la Commission communication,
marketing et sponsoring au sein du Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football
(FSF). Et le souhait du manager général du
Jaraaf de Dakar, c'est de rendre attractif le football d'élite en essayant de promouvoir le football
des petites catégories.
Saër Seck
C'est l'une des plus belles réussites en
matière de management sportif. Président de
l'Institut Diambars, le plus prestigieux centre de
formation au Sénégal, Saër Seck incarne le
sérieux dans la gestion. Ancien membre du
Comité de normalisation du football (CNF) en
2008, avant l'élection de l'actuelle équipe fédérale, M. Seck veut apporter ses compétences au
football sénégalais.
Le Tournoi Jules François Bocandé est finalement maitenu aux dates fixées (25 et 27
décembre), malgré le changement de la programmation de la Coupe de l'Assemblée nationale dont les demi-finales se jouent le 28
décembre (finale le 30). Organisé par la
Convention des supporters de Casa, Niary
Tally, Us Ouakam et As Pikine, ce tournoi va
regrouper ces clubs précités. Il y a aura aussi un
match entre les anciennes gloires du foot sénégalais. Le bénéfices seront reversés aux couches
défavorisées de la région de Casamance. Le
tirage aura lieu dimanche à la mi-temps de la
finale de la Ligue populaire à Guédiawaye
(navétanes).
AC AJACCIO
Emon nouveau coach
de Faty
Ricardo Faty connaît depuis hier son nouvel
entraîneur. Une semaine après le limogeage de
Alex Dupont au poste d'entraîneur de l'AC
Ajaccio, le président du club corse, Alain
Orsoni, a nommé, hier, Albert Emon pour succéder à l'ancien coach de Brest. Libre depuis
son départ de Cannes début 2011, l'ancien
entraîneur de Marseille prendra en main
l'équipe à la reprise de l'entraînement, en janvier. Peut-être que cela coïcidera avec le retour
de Ricardo Faty, blessé depuis plus d'une
semaine.
numéro 461 • samedi 22 dimanche 23 décembre 2012