Bulletin JAPPOO N° 10 - Jappoo
Transcription
Bulletin JAPPOO N° 10 - Jappoo
N°10 Septembre 2012 Annuel JAPPOO Jappoo = échange / partage en Wolof. (prononciation de Jappoo en français: Diapo) JAPPOO-SENEGAL Siège social BULLETIN DE LIAISON de 2 rue de la Tour-du-Fa Association de Solidarité Internationale 22120 Membre du RESIA : Réseau Solidarité Internationale Armor HILLION Site internet : www.jappoo-senegal.org contacter : [email protected] Le cœur et la raison. Pourquoi aller si loin alors qu’il y a tant de problèmes à résoudre ici ? Le doute peut quelquefois s’insinuer après cette réflexion souvent entendue. Et c’est vrai, ici, les problèmes sont réels : les mots chômage, précarité, baisse du pouvoir d’achat, retraite (avec espérance de vie moyenne de 81ans quand même) difficultés d’accès aux soins, fermetures d’écoles évoquent des situations qui nous touchent sûrement. Mais là- bas, dans bien des pays, et au Sénégal en particulier, ces mêmes mots décrivent des réalités encore plus difficiles, Le travail ? Il y en a peu et il s’exerce dans des conditions souvent harassantes. Les écoles accueillent de nombreux élèves avec peu de moyens et des enseignants qui attendent leur salaire .L’accès aux soins ? Peu de médecins, des médicaments frelatés ou hors de prix (espérance de vie 60 ans). La sécurité alimentaire dépend de récoltes soumises aux aléas climatiques, ces dernières n’étaient pas bonnes cette année. L’électricité ? Ce n’est pas tout le temps. L’eau ? C’est plutôt au puits qu’au robinet. Alors, on comprend mieux les conséquences de ces inégalités croissantes qui engendrent conflits, montée des extrémistes et du terrorisme, drames de toutes sortes à l’image des migrants qui échouent sur les côtes européennes etc. L’évidence s’impose. Même avec nos difficultés, ici et là-bas, il reste nécessaire de partager, d’’être solidaire c’est de notre intérêt. Cœur ou raison ? Agissons Vous l’avez compris, vous, les adhérents, les bénévoles, les donateurs généreux, les parrains, les partenaires sénégalais, vous tous permettez à l’association Jappoo Sénégal qui va atteindre sa dixième année, d’épauler les projets qui lui sont présentés et de continuer ses actions. Soyez- en sincèrement remerciés. Hubert Guesdon Sommaire p.1 Mot du président p.1 Invitation repas annuel p.2 Lettre d’un jeune parrainé p.3 et 4 Formation boucherie p.5 Plantation arbres fruitiers à Ngohé p.6 Prêts solidaires p.6 Banques céréalière p.7 Formation professionnelle p.7 Education et parrainage p.8 Talibés du Sénégal Une manière de nous aider et de faire un petit geste agréable : participer à notre repas annuel et solidaire qui aura lieu le samedi 13 octobre à 19.30 salle de la presqu’ile à HILLION Au cours du repas, une rétrospective en images des actions menées sera présentée. L’équipe des bénévoles vous en remercie. Réservation par téléphone : 06 78 11 79 26 - 02 96 32 22 28 Par courriel ; [email protected] ou contact@ jappoo-senegal.org Indiquez le nombre de places réservées - adultes 12€, enfants 6€ Bulletin de liaison N°10 - 1- septembre 2012 Lettre à Jappoo Sénégal de Lat Grand Ndaye, bachelier 2011 issu des parrainages, qui a intégré cette année après l’obtention d’une bourse, la faculté de Settat au Maroc. De Ndiob à Settat un destin tracé ou le résultat de plusieurs années d’efforts ? Parler de ma vie au Maroc nécessite un rappel de mon parcours : de l’école de Ndiob en passant par Mboro jusqu'à ici aujourd’hui. D’abord, il faut avouer que la vie à Ndiob était difficile surtout au plan études : exemples on souffrait d’un manque de matériels, un manque de professeurs causant un manque de matières etc. Mais malgré tout cela j’étais animé par une rage de réussite qui n’est pas due au hasard. D’abord parce que mes parents ont fait tout leur possible pour financer mes études depuis mon bas- âge .A cela s’ajoute un besoin de réussite, qui est inné en moi. Et enfin une dernière et importante chose, c’est le parrainage dont je bénéficie depuis la 6eme. Avec tout cela, c’était une obligation de me serrer la ceinture pour arriver au bout de mes efforts. Cependant j’ai obtenu mon brevet qu’au deuxième tour, résultat qui m’a fait trop mal car je me disais que j’aurais pu faire mieux. Après le BFEM, j’ai choisi le lycée de Mboro pour continuer mes études secondaires. Mes parrains ainsi que M. Sylla ont accepté de continuer à me soutenir. Une fois à Mboro je me suis dit que je n’avais plus droit à l’erreur : « réussir ou réussir ». Bénéficiant de très bonnes conditions, la seule chose possible c’était de se mettre au travail. C’est ainsi que j’ai eu mon BAC des le premier tour, premier du centre avec la mention Bien. J’ai obtenu une bourse marocaine et je me suis orienté en Droit public. . Une fois ici au Maroc, la première chose que j’ai notée est que j’étais dans un pays différent de celui de la TERRANGA, un autre environnement, une autre vie, une autre réalité et bien sûr une autre culture. Il fallait donc s’y adapter et trouver un moyen d’intégrer ce nouveau monde. Ce n’était pas totalement difficile grâce à l’amicale d’étudiant sénégalais que j’y ai trouvée et qui nous aide à trouver un logement, à connaitre la fac et à faire nos inscriptions ainsi qu’à accomplir certaines formalités. C’est ainsi qu’on a commencé à faire, petit à petit, nos propres chemins et à intégrer notre nouveau monde. Même s’il y a quelques problèmes, je dois avouer que cela se passe bien. En plus les marocains respectent les étudiants sénégalais. Et il faut dire que cela est le fruit d’une bonne coopération qui s’est établie entre les deux pays. Aujourd’hui, je suis élu comme secrétaire général de l’association intitulée UGESM (Union Général des Etudiants et Stagiaires sénégalais au Maroc). Coté étude, il faut dire que le système ne connait pas trop de perturbations et que ici les facultés ne sont pas surchargées. Je vais toujours faire de mon mieux pour satisfaire toutes les personnes qui m’ont soutenu, financièrement et moralement dans tous les moments cruciaux de ma vie estudiantine. la seule façon de leur dire merci est de fournir des résultats satisfaisants. Je ne compte pas ménager mes efforts pour réaliser mes rêves et je parrainerai par la suite des jeunes sénégalais comme mes parrains l’ont fait et continuent de le faire Je remercie mes parents, l’association Jappoo, le responsable parrainage Monsieur Mamour Sylla et aussi .et surtout mes parrains Monsieur et Madame Berrest de m’avoir soutenu depuis si longtemps. MERCI A TOUS !! Lat Grand Ndaye Bulletin de liaison N°10 - 2- septembre 2012 Les étapes du partenariat JAPPOO SENEGAL / JCLTIS 2007- 2012 Mise sur pied d’une formation Boucherie, Objectifs : FORMER et rendre AUTONOME Jappoo Sénégal envoie des élèves en formation au centre de formation JCLTIS à Grand Mbao prés de Dakar. Ce centre, présidé par M. Abdoulaye Tall et dirigé par M. Guirane DIene forme des jeunes à divers métiers : électricité, maçonnerie, métallerie, menuiserie bois et métallique couture, teinture etc. (site internet www.jcltis.com) Une possibilité d’élargir la panoplie des formations ainsi offertes est proposée par Guy Meuriot et un des premiers adhérents (2005) Jean René Duchesne artisan boucher en retraite. Ce dernier accepte de relever le défi ; former de jeunes sénégalais à la pratique de la découpe et la valorisation de la viande de bœuf et d’agneau, améliorer les pratiques locales et rendre cette formation autonome et pérenne. Pour y parvenir, plusieurs séjours lui seront nécessaires, émaillés de hauts et de bas. 1 - mars 2007: (2 semaines), Objectif : découvrir les méthodes de travail locales et étudier les possibilités de mener à bien ce projet. « Je passe du temps près des bouchers de quartier, je retiens leurs méthodes de travail. 48 heures plus tard achat d’une demie carcasse de bœuf et avec du matériel (strict minimum) et 5 élèves nous détaillons celle-ci sur une planche à découper de ménagère. M. Cisse fut plus que mon interprète lors de cette première session, son engagement étant bénéfique pour les stagiaires » 2 - mars 2008 : 15 jours Au courant de l’année un conteneur est expédié par Jappoo avec notamment du matériel boucherie (couteaux, planches à découper, scies à main et balance.) « Nous disposons cette année d’un petit local avec de l’eau (froide!!!!). Je n’ose pas parler du confort mais nous sommes plus à l’aise. Le travail de découpe reste le même avec en plus un travail de présentation et de relation clientèle .Chaque fin de stage se termine par une remise d’un certificat aux stagiaires ». Année 2009 : relâche 3 - mars 2011 « Toujours même motivation, mêmes élèves, même local. Le travail est plus soigné et les élèves plus motivés, nous prenons le temps de visiter l’abattoir de Dakar, des boucheries à l’européenne et sénégalaises et le marché couvert de Rufisque. Une vitrine est installée dehors et quelques rudiments sur la présentation et l’accueil des clients sont donnés ». 4 - mars 2011 Le stage durera 3 semaines, grâce à M. et Mme le Fourn qui seront présents et seconderont Jean René la 2ième semaine. Ils prendront en charge complètement la 3ieme semaine. Cette complémentarité permet d’élargir les méthodes enseignées Cette année là, une bonne nouvelle arrive : il est prévu un local « boucherie » pour l’année suivante. Ce local pourra être mis en place grâce à la générosité des sociétés Stalaven et Triballat. Le plan est dessiné par M. le Fourn et durant cette année du matériel d’occasion est acheté et acheminé au centre. Les travaux ont été réalises à 80% par l’équipe sur place, équipe sous la responsabilité de M. Sonko Lamine chef de travaux au centre. Bulletin de liaison N°10 - 3- septembre 2012 5 - mars 2012 : durée 18 jours Objectifs : finaliser les apprentissages, vérifier les aptitudes, jeter les bases d’un circuit de commercialisation et préparer la relève. Le laboratoire est maintenant bien équipé (chambre froide, chauffe- eau, matériel complet), il est opérationnel et agréé par les services compétents. Choisi par le centre, 2 bénéficiaires de ces formations qui ont démontré leurs capacités deviendront à leur tour formateurs . Ce sont M.Balde Amadou et M. Diene Mamadou qui dorénavant seront en capacité d’assurer les sessions à venir. « Je continue de correspondre avec l’équipe en place grâce à internet (skype) une fois par semaine et peut ainsi répondre aux interrogations qui se font jour ». 6 - juin 2012 : autonomie complète Particuliers et restaurants viennent progressivement étoffer le carnet de clients. . La protection du nom du laboratoire « Qualiviande » et de son logo facilitent la campagne de communication en cours. L’appui de M. Pathé Pouye, pour le marketing permet d’espérer un développement rapide. Le résultat attendu à court terme est la couverture des charges fixes et variables du laboratoire. 7 - août 2012 Après une pause de 3 semaines, les bénéficiaires se sont réunis avec le service comptable pour faire le point sur les questions suivantes : sécurité, fichier clientèle, approvisionnement et ouverture de compte. Suite à l’accident du jeune Baldé, l’activité a connu une baisse très dommageable au plan financier et marketing. Une session de formation en apprentis bouchers sollicitée par l’Office National de Formation Professionnelle est programmée pour la rentrée de septembre – octobre. Cela confirme le sérieux et la crédibilité de cette structure auprès des autorités chargées de la formation professionnelle et la vulgarisation des bonnes pratiques inculquées aux jeunes. L'équipe Jappoo Sénégal est très heureuse que les finalités de cet outil soient aujourd'hui atteintes : FORMER et rendre AUTONOME. Si la partie matérielle a pu être réalisée grâce aux apports divers (entreprises Tribalat et Stalaven, professionnels (bouchers) et particuliers que nous remercions), nous sommes conscients que c'est la transmission des savoir- faire professionnels qui rend cet outil opérationnel, et là, il nous faut bien sûr remercier collectivement Jean René, Michel, Annie et Michelle les épouses qui ont consenti quelques sacrifices pour assurer cette partie indispensable. Nous n’oublions pas les personnes qui sur place ont facilité le séjour et le travail de Jean René Nous espérons vivement que cet outil et ces savoirs soient mis au service du plus grand nombre et apportent satisfaction à ceux qui en ont désormais la charge . Une autre forme de parrainage ; Offrez une /deux chèvres. L’enfant doit s’en occuper et les bénéfices qu’il peut en retirer : le lait, les petits sont destinés à acheter matériel scolaire, livres vêtements etc. Une chèvre = 25 euros Prendre contact, nous aider, faire un don ,soutenir les projets [email protected] Bulletin de liaison N°10 - 4- septembre 2012 Ngohe, Plantation de 1000 arbres fruitiers. L’association Jappoo Sénégal a été sollicitée par un groupement de femmes de la communauté rurale et de la mission catholique de Ngohé (4km de Diourbel),pour les épauler sur un projet de plantation. Vu le sérieux des partenaires, la préparation du projet, l’implication des bénéficiaires, les modalités retenues et les retombées attendues, nous avons participé pour 75 % au financement de l’opération, le reste étant à la charge des familles bénéficiaires. Cette opération a pour objectifs d’améliorer les besoins nutritionnels avec les fruits récoltés et d’améliorer le cadre de vie. Les 1000 plants, majoritairement citronniers et manguiers, proviennent du centre de formation agricole de Keur Moussa avec qui nous travaillons depuis plusieurs années. Pour assurer la réussite de cette opération, les plantations se sont déroulées fin août, durant la période de l’hivernage (courte saison des pluies) Philipe NGom le curé de Ngohe nous a envoyé les modalités : Réunion d’animation : tenue le jeudi 23 août. Présence de 16 membres sur les 20 convoqués. Les absences étaient justifiés (maladie - funérailles).Auditoire représentatif du conseil rural, des chefs de village, de l’association des femmes, des 9 quartiers ciblés, du conseil économique et du conseil pastoral. Nicolas Sène était présent également. La réunion était animée par Simon Faye et Paul Sonar Faye, agents du centre de promotion rurale de Ndondol en l’absence de Maximilien Pouye, excusé pour raison de mission. Conclusions de la réunion : 1- Diffusion et sensibilisation suffisante dans les quartiers le lundi 27 août. 2- Choix de 3 relais pour chaque quartier soit 27 au total d’ici le lundi 27 août. 3- Journée de formation des relais par les techniciens de surface le mercredi 29 août. 4- Dotation de 111(cent onze) plants par quartier pour 55 maisons désignées par les quartiers. 5- Participation locale de 250F par plant soit un total 250.000F CFA d’ici le lundi 27 août. 6- Remboursement de 1000f CFA par plant comme sanction éventuelle du bénéficiaire. 7- Protection et participation exigées avant réception des plants. Reboisement le jeudi 30 août 2012. Ces plantations seront suivies par Nicolas Sène un jeune de la communauté ayant suivi une formation agricole générale et qui bénéficie d’un prêt solidaire venant de Jappoo Sénégal pour le lancement d’un petit élevage. Ce projet sera évalué dans quelques mois et servira peut- être d’exemple incitatif pour d’autres groupements de la région. . Voir rapport de la dernière AG sur l’agenda de notre site http://www.jappoo-senegal.org/ Bulletin de liaison N°10 - 5- septembre 2012 Nouvelles des prêts solidaires / Guirane Diene Ces prêts, sans intérêt sont attribués par l’association après présentation du projet et sont remboursables sur 3 années. Les sommes recueillies alimentent un compte « spécial installation » qui permettra d’autres soutiens. Un point est effectué tous les 3 mois : N° Noms Montant accordé 577.240FCFA Montant remis Remboursement Observations 1 Amadou Barry 400.000 FCFA Néant Difficultés 2 Serigne Ndiaye 524.765 FCFA 500.000 FCFA Néant Nicolas Séne 524.765 FCFA 400.000 FCFA 60.000 FCFA Activité démarré en juillet -Aout Bon exemple 3 4 Cissé Ndiaye 229.585 FCFA 400.000 FCFA 20.000 FCFA Bon exemple 5 Fatou Faye 150 000 FCFA 0 S’engage rembourser Modou à Fatou FAYE compte rembourser 150.000f équivalent au prix de la machine à coudre électrique achetée pour elle par Jappoo Sénégal. Amadou BARRY malgré les efforts consentis traîne les pieds pour ne serait- ce que démarrer. Les multiples relances ne lui ont pas permis d’avancer. Pourtant les équipements sont achetés. À défaut d’une activité de production et vente en aluminium, le matériel sera récupéré au profit d’autres bénéficiaires. La garante, à savoir sa mère a été informée et mise devant ses responsabilités. Le solde de son crédit est pour le moment bloqué dans le but de réduire les risques. CISSE Ndiaye qui est engagé dans un projet de maraîchage, a versé deux mensualités pour une activité démarrée en mai 2012. Pour Nicolas SENE, l’activité élevage marche bien même s’il est obligé de s’investir aussi dans le petit commerce, histoire de rembourser rapidement le prêt contracté. Nicolas vient de verser 6 mensualités et montre la voie à suivre à ses camarades. Serigne Modou NDIAYE a reçu en 2 versements un crédit lui permettant de démarrer une activité d’embouche ovine pour vendre à la prochaine fête de la Tabaski. « Je fais partie de la première promotion du CIVA et suis fier de bénéficier d’un prêt solidaire. Avec les mutuelles de crédit, c’est compliqué pour les garanties .Ce prêt vient en son heure même si j’ai douté un moment de sa concrétisation. Je m’engage à tout faire pour réussir et permettre aux autres d’en bénéficier. » Nicolas, bénéficiaire d’un prêt. Banque Céréalière (financement et construction voir Jappoo N°9) Le Groupement Ngassombel des Femmes de Ngalègne mène ses activités sans difficultés en cette période d’hivernage. Quand le monde paysan a été menacé de disette en avril et mai dernier, les bénéficiaires ont pu mesurer l’importance de leur banque. Non seulement la Présidente Mbacké NDIAYE a satisfait toutes les demandes formulées par ses paires en termes de prêts alimentaires mais elle a tiré d’affaire d’autres femmes non membres mais habitant à Ngalègne et Ndiallo. Ces dernières et les autres membres de leur famille avaient du mal à assurer les trois repas par jour. L’appui des organisations (CARITAS, PAM et Coopération Canadienne) ont sauvé cette année beaucoup de populations exposées à l’insuffisance alimentaire. Bulletin de liaison N°10 - 6- septembre 2012 Formation professionnelle - Au centre JCLTIS ; les 14 jeunes parrainés par l’association Jappoo Sénégal ont en majorité donné satisfaction en nous gratifiant de bons résultats .Le taux de réussite aux examens et de passage en classe supérieure est de 85 ,71 %. Par conséquent une mention spéciale est réservée aux marraines, parrains, éducateurs et formateurs qui ont bien voulu faire preuve de générosité à tout point de vue. - Centre polyvalent de Diourbel ; ce centre s’adresse à des jeunes en déperdition scolaire 4 jeunes terminent leur 3ieme année et souhaitent monter un GIE ( Jappoo peut les aider par un prêt solidaire). Du matériel complétant l’outillage et des travaux améliorant les conditions de vie des élèves ont été financés par l’association ( 450 000 francs CFA) Education et parrainage / Mamour Sylla 58 enfants sont parrainés et les plus anciens arrivent au terme de leur cursus local. Jappoo continue d’épauler financièrement : Ibou Sene qui va entrer dans sa 3ième année d’école d’ingénieurs à Thiès, Lat Grand est au Maroc à l’université, Ndeye Fatou Diouf elle, est à Dakar en faculté d’Anglais). Ramatoulaye Diagne a eu son BAC série L2 une autre fierté pour elle et ses parrains. Félicitations à eux ! Quant à Cheikh Yacouba, il a opté pour la deuxième session prévue au mois de Novembre. On lui souhaite bonne chance ! Ouréya Diallo, Hélène Sow de Algor Dioum, Marie Diagne de Ngalégne, Ngary Diouf de Ndiop ont eu le CEFE (certificat de fin d’études primaires. Les résultats de l’entrée en sixième ne sont pas encore publiés André Diouf du collège Paul VI est deuxième du centre, Fallou Ngom du Cem de Ndiop, Abdou Aziz Sow du cem de Diourbel et Samba Ndiaye qui s’était présenté en candidat libre ont obtenu le BFEM ( Brevet) Bravo à eux et surtout nos sincères félicitations aux parrains qui ont permis ces performances La distribution de l’appui à la soudure a été faite. C’est ainsi que les filleuls du primaire ont reçu 10 000F ceux des collèges 15 000F. . Les parents ont beaucoup apprécié. A propos des résultats, je vois pour le Cem de Ndiop que sur 6 bulletins est notée cette appréciation : ABSENTEISTE. A l’exception de Mame Coumba Faye qui était hospitalisée, nous ne pouvons pas tolérer l’attitude irresponsable de ces filleuls. C’est un manque de conscience sur leur sort et sur les nombreux sacrifices consentis de part et d’autre de manière désintéressée. A la réunion de rentrée avec leurs parents, tous ont été conscientisés à redoubler d’effort pour mériter le soutien.De mon côté je ne peux cautionner une telle attitude et j’en ai discuté avec Philippe le responsable du parrainage du collège : un élève qui manque de volonté ne s’en sortira jamais. L’absentéisme est une preuve de manque de volonté. C’est pourquoi la proposition de Jappoo d’insérer certains dans des formations qualifiantes est très pertinente. Tout le monde ne peut arriver à bon port. A l’heure du bilan général, on ne manquera pas de faire la proposition à certains filleuls en accord avec leurs parents. Si certains le désirent on pourrait voir comment les inscrire au centre polyvalent de Diourbel ou ailleurs. Dans tous les cas c’est une piste de solution qu’il ne faut pas abandonner Bulletin de liaison N°10 - 7- septembre 2012 Une réalité au Sénégal : les talibés (Jose Galand) http://talibes.over-blog.com/) Vous ne pouvez pas être au Sénégal sans rencontrer un peu partout à la ville dans les rues, sur les places, aux abords des stations service, des magasins, des hôtels ou des gares routières, des enfants de 6 à 15 ans sollicitant l’aumône une boite de conserve vide ou un pot en plastic à la main ou sous le bras. Ce sont des talibés. Ils seraient selon des relevés de l’UNICEF plus de 150 000 dont 80 000 dans la région de Dakar. Au sens étymologique du terme, un « talibé » est un élève ou un disciple apprenant le Coran. Au Sénégal, le talibé est généralement un garçon âgé de 6 à 15 ans confié par ses parents à un maitre coranique chargé de son éducation religieuse. Au Sénégal, la majorité des écoles d’accueil, communément appelées « Daaras », sont localisées à Dakar, la capitale, où ils représentent la majeure partie des enfants de la rue. Ces gosses contraints à mendier constituent un véritable scandale et un fléau social dans ce pays où les pouvoirs publics ne tiennent pas à traiter sérieusement du problème de peur d’aller à l’encontre des coutumes ou de l’Islam et afin de ne pas mécontenter les marabouts, dont certains les exploitent à des fins personnelles. On pourrait même avancer que la charité est devenue une industrie très lucrative pour nombre d’entre eux qui se sont installés dans les grandes agglomérations. Sales, vêtus d’habits trop grands ou déchirés, souvent pieds nus, parfois malades ou couverts de plaies, ces jeunes garçons, mal nourris mendient dix heures, voire plus, par jour, sept jours sur sept. Ils courent les rues, errent de maison en maison, à la recherche de quelques sous, de grains de riz ou de morceaux de sucre, de restes de repas pour apaiser la faim qui les tenaille. Certains de leurs ‘protecteurs’ les tiennent en permanence dans un état crasseux et leur font adopter un profil misérable afin qu’ils obtiennent plus facilement quelque nourriture et surtout de l’argent à leur profit. S’il ne rapporte pas la somme fixée par le maître (500 à 600 FCFA, soit 0,75 à 1 € environ, par jour), le talibé est battu, souvent à coup de trique (ce qui explique les cicatrices qui marquent son corps). Par peur des mauvais traitements et des châtiments corporels, d’aucuns de ces enfants des rues en viennent à de menus larcins ou à dépouiller les plus faibles d’entre eux. Nombre de talibés vivent dans des baraques délabrées, parfois sans toit, et couchent à même le sol sans protection ni isolation. Souvent à 25 ou plus dans un local de 10 /12 m², ils ne disposent que d’un espace très réduit pour dormir. D’autres passent la nuit à la belle étoile ou dans des abris de fortune. Pas d’eau, pas de sanitaires, pas d’électricité; mais les poux, les punaises, les cafards, les rats sont leurs compagnons de misère. Leurs conditions de vie, d’hygiène et d’alimentation font que ces enfants maltraités sont souvent victimes de différentes maladies (choléra, malaria, gale). Toute plaie, même la plus bénigne, s’infecte du fait d’un manque d’hygiène corporelle et d’un environnement pollué et pathogène. Par ailleurs, ils ne bénéficient jamais des campagnes de vaccinations. Le centre JCLTIS possède un bâtiment pour accueillir ces enfants. Voir la vidéo Talibé JCLTIS http://www.dailymotion.com/video/xns5gr_jcltis-talibes_news --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------boutique en ligne http://www.ker-diop.com/ jus de bissap, poudre de baobab, noix de cajou etc. Bulletin de liaison N°10 - 8- septembre 2012