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COMMUNIQUÉ DE PRESSE I MARSEILLE I DIFFUSE LE 31 MARS 2015
Appel à projets du Conseil européen de la recherche :
un beau palmarès pour le CNRS à Marseille
Le Conseil européen de la recherche (ERC) a annoncé les résultats de l'appel à proposition
« ERC Consolidator grant 2014 » qui récompense des chercheurs d'excellence ayant entre
7 à 12 ans d'expérience après leur thèse. Au total, toutes disciplines confondues, ce sont
372 projets qui ont été sélectionnés, parmi lesquels 53 sont hébergés par la France. Avec
25 lauréats, le CNRS arrive en tête de cet appel. 4 d’entre eux ont choisi le CNRS à
Marseille comme institution et lieu d'accueil.
Boris Adamczewski
Projet : ANT - Automates en théorie des nombres
Les automates finis sont des objets à la fois rudimentaires et fondamentaux
en informatique. Leur intérêt est tout autant théorique (théorie des
langages formels, décidabilité, complexité...) que lié à des applications
pratiques (contrôle,
protocoles de communication, vérification de
programmes, analyse syntaxique...). En mathématiques, ces machines de
Turing simplifiées permettent de définir de façon naturelle des structures
remarquables, dites automatiques. Une de leurs spécificités est d'être quasipériodique, c'est-à-dire très ordonnée sans pour autant être triviale. Munies
d'une riche nature fractale, ces structures automatiques se situent quelque
part entre ordre et chaos, bien que par bien des aspects leur rigidité prévale. Le projet a pour objectif
d'étudier, en plaçant ces structures automatiques au cœur du sujet, des problèmes classiques issus de la
théorie des nombres : l'étude des représentations des constantes classiques, l'arithmétique des équations
différentielles et leur interaction avec la combinatoire énumérative, et l'arithmétique en caractéristique non
nulle. Cette approche originale vise en outre à développer de nouvelles méthodes et à faire émerger des
liens profonds entre des thèmes apparaissant jusqu'ici comme disjoints.
Portrait
Boris Adamczewski, 37 ans, est directeur de recherche 2ème classe CNRS et responsable, avec Julien
Cassaigne, d'un groupe d'une quarantaine de chercheurs au nouvel institut de mathématiques de Marseille
- I2M (AMU/Ecole Centrale Marseille/CNRS). Il est également rédacteur en chef de la Gazette des
Mathématiciens, le bulletin interne de la Société mathématique de France. Formé dans l'aire marseillaise
(Université de Provence et Université de la Méditerranée), il a effectué un séjour post-doctoral au
Laboratoire de recherche en informatique - LRI à Orsay, avant de passer huit années en tant que chargé
de recherche à l'Institut Camille Jordan - ICJ de Lyon. Ses travaux de recherche portent sur la théorie des
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nombres et ses liens avec d'autres domaines comme l'informatique théorique, la combinatoire et les
systèmes dynamiques.
Contact
T 04 13 55 13 94
[email protected]
Marc Bajénoff
Projet : STROMA - Immunobiologie des cellules stromales lymphoïdes
Les ganglions lymphatiques sont des organes immunitaires composés de
leucocytes (~98%) et de cellules stromales lymphoïdes (~2%). Ces cellules
stromales forment l’architecture de ces organes et possèdent des propriétés
immuno-régulatrices. Au sein des ganglions lymphatiques, les différents
sous-types de cellules stromales sont associés en réseaux tridimensionnels
dans lesquels les cellules hématopoïétiques (lymphocytes, cellules
présentatrices d’antigènes, etc.) transitent. Ces réseaux de cellules
stromales assurent plusieurs fonctions : ils produisent des facteurs de survie
pour les lymphocytes, constituent des ‘rails’ sur lesquels se déplacent les lymphocytes et fournissent
continuellement les nutriments, les facteurs solubles et les différents types cellulaires nécessaires au bon
fonctionnement du système immunitaire. En résumé, les cellules immunitaires ne pourraient assurer
correctement leur rôle, ni même survivre, sans les cellules stromales lymphoïdes. Le projet STROMA vise
à mieux comprendre la biologie des cellules stromales lymphoïdes en élucidant leur origine et leur
dynamique, aussi bien à l’homéostasie que lors de réponses immunitaires.
Portrait
Marc Bajénoff, 38 ans, est directeur de recherche 2e classe CNRS. Il dirige l’équipe « Immunobiologie des
cellules stromales » au sein du Centre d’Immunologie de Marseille Luminy – CIML (AMU/CNRS/Inserm).
Ses travaux originaux basés sur l’imagerie ont contribué à la reconnaissance du rôle clef des cellules
stromales au sein du système immunitaire. Marc Bajénoff a obtenu la Médaille de bronze du CNRS (2011)
ainsi que le prix Albert Sézary (2014) de l’Académie nationale de médecine.
Contact
T 04 91 26 91 50
[email protected]
Alexander Bufetov
Projet : ICHAOS – Chaos intermédiaire
La révolution hyperbolique des années 60 a engendré un nouveau
paradigme des sciences de la nature : le Chaos. Les systèmes dynamiques
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hyperboliques ont été minutieusement étudiés depuis, et leurs propriétés sont désormais bien comprises.
L'imprévisibilité orbitale, intrinsèque aux surfaces hyperboliques, qui apparaissent dans la géométrie de
Lobatchevski, permet, par exemple, de rendre valide l'énoncé du théorème de la limite centrale. L'équipe
du projet tentera d'explorer la frontière entre aléatoire et déterminisme. Nous mènerons pour cela une
étude quantitative des propriétés ergodiques de ce que l'on appelle les systèmes chaotiques
intermédiaires. La structure orbitale présente dans ces cas particuliers une dualité caractéristique qui
confronte, au sein d'un même système, aspects déterministes et aspects chaotiques. Ces recherches
seront conduites dans la lignée des précédents travaux du coordinateur du projet dont on peut mentionner
le théorème de la limite pour des flots de translation (Annals of Math. 2014) et la solution du problème de
Borodin-Olshanski (2013). Nous rencontrerons dans notre étude plusieurs exemples typiques comme les
échanges d'intervalles, les processus ponctuels déterminantaux et pfaffiens ainsi que les systèmes
dynamiques de substitution qui apparaissent par exemple dans l'étude des quasi-cristaux.
Portrait
Alexander Igorevitch Bufetov, 35 ans, obtient son diplôme en Mathématiques à l’Université indépendante
de Moscou en 1999 et commence ses études doctorales à l’Université de Princeton où son directeur de
thèse fut Yakov Grigorievitch Sinai. Il obtint son doctorat en 2005 et fut ensuite L.E. Dickson Instructor à
l’Université de Chicago jusqu’à 2006. En 2006, il devient Assistant Professor and Edgar Odell Lovett
Junior Chair à l’Université de Rice. En 2009, Alexander Bufetov retourna en Russie en tant que directeur
des recherches titulaire à l’Institut Steklov des Mathématiques de l’Académie russe des sciences. En 2011,
il devint également directeur des recherches à l’Institut des problèmes de la transmission de l’information
de l’Académie russe des sciences ainsi que professeur des Mathématiques de la Haute École d’études
économiques. En 2012, Alexander Bufetov devint directeur de recherche 2ème classe CNRS. Il est affecté
à l’Institut de mathématiques de Marseille- I2M (AMU/Ecole Centrale Marseille/CNRS).
Les recherches d’Alexander Bufetov portent sur la théorie ergodique. Ses résultats principaux sont : un
théorème ergodique général pour les actions du groupe libre (2001), le théorème de la limite centrale pour
le flot de Teichmüller (2005), les théorèmes limites pour les flots de translation (2009–2014), la preuve de
la conjecture de Vershik et Kerov, énoncée en 1985, sur l’éntropie de la mesure de Plancherel (2012), la
solution du problème de Borodin et Olshanski sur la décomposition ergodique des mesures de Pickrell
(2013) et la quasi-invariance des processus déterminantaux aux noyaux intégrables (2014).
Alexander Bufetov est lauréat du Prix de la Société de Mathématiques de Moscou en 2005, de la Alfred P.
Sloan Research Fellowship (2010–2013), de la bourse du président de la Fédération de Russie (2010–
2015) ainsi que d’une bourse de la Fpfondation A*MIDEX dans le cadre du programme « Investissements
d’avenir » (2013–2015). Le 24 février 2015, le présidium de l’Académie lui a décerné le Prix Sophie
Kovalevskaya de l’Académie russe de sciences.
Contact
T 04 91 13 55 14 04
[email protected]
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Yoël Forterre
Projet : PLANTMOVE - Mouvement et mécano-perception des plantes :
de la biophysique au biomimétisme
Comment transporter des fluides, déplacer des solides ou percevoir des
signaux mécaniques sans l’équivalent de pompes, muscles ou nerfs? Cette
question, beaucoup débattue en micro-fluidique ou en robotique, a depuis
longtemps été résolue par les plantes. Ce projet vise à décrypter les
mécanismes uniques mis au point par les végétaux pour percevoir des stimuli
mécaniques et générer des mouvements, en utilisant les outils et concepts de
la mécanique et de la physique. Le projet est structuré autour de trois
problématiques : Comment les signaux mécaniques (vent, toucher) sont-ils
perçus et transportés sur de longues distances chez les plantes ? Comment
les plantes perçoivent-elles et répondent-elles à la gravité ? Comment les plantes génèrent-elles des
mouvements ? Répondre à ces questions devrait permettre de mieux comprendre la réponse des plantes à
leur environnement, un défi majeur en agronomie. Un autre objectif est de proposer de nouvelles stratégies
en physique et ingénierie pour la conception de matériaux et de fluides intelligents, inspirés par les
capteurs et moteurs des végétaux.
Portrait
Yoël Forterre, 40 ans, est directeur de recherche CNRS et travaille au sein du groupe « Ecoulement de
Particules » de l’Institut universitaire des systèmes thermiques industriels - IUSTI (AMU/CNRS). Agrégé de
physique et ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, titulaire d’un doctorat à l’Université de
Provence, il a ensuite effectué un stage post-doctoral à l’Université de Cambridge. Ses travaux de
recherche portent sur la physique des milieux granulaires, des fluides complexes et la biomécanique des
plantes. Il est notamment co-auteur d’un livre sur la physique des milieux granulaires paru chez Cambridge
University Press. Coordinateur de l’axe « Fluides complexes » du Laboratoire d’excellence « Mécanique et
Complexité » (Labex MEC) d’Aix-Marseille Université, il assure des fonctions d’éditeur pour la revue
Frontiers in Plant Sciences.
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T 04 91 10 68 76
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Site de l’ERC : http://erc.europa.eu/
Communiqué de presse national du CNRS : http://www2.cnrs.fr/presse/communique/3947.htm
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Communication CNRS Provence et Corse l Karine Baligand l T 06 82 99 41 25 l [email protected]