1. Contexte et objectifs du projet APPUI AU

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1. Contexte et objectifs du projet APPUI AU
APPUI AU DÉVELOPPEMENT DU TOURISME
À OBJECTIF DE CONSERVATION EN
AFRIQUE CENTRALE
Pays
CONGO, GABON, GUINEE EQUATORIALE,
SAO TOME ET PRINCIPES
Bénéficiaire
Réseau d'Aires Protégées en Afrique Centrale (RAPAC)
Institution française
Agence Française de Développement
Thématique
Protection de la biodiversité
Secteur d’application
Ecosystème forestier
Signature de la convention
Durée prévue
5 ans
Coût total
1,92 M Euros
Contribution du FFEM
0,94 M Euros
Biodiversité
e projet a pour but l’amélioration des infrastructures et de l’offre touristique dans une
sélection d’aires protégées d’Afrique centrale pour valoriser un environnement préservé et
mettre en évidence la capacité du tourisme à générer des revenus sous forme diverses.
L
The aim of the project is to improve the infrastructures and possibilities for tourism in a selection of Central
African protected aeras by developing the conservation environment and showing the effect of tourism in gene rating revenues.
1. Contexte et objectifs du projet
➤ Contexte :
Le projet s’inscrit dans une finalité à long terme de conservation de la biodiversité en Afrique Centrale.
L’approche retenue consiste à apporter un appui au développement du tourisme dans une sélection d’aires protégées de la région (Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tome et Principe), afin de contribuer à la pérennisation des objectifs de conservation de la biodiversité et de développement durable de ces territoires. Ce projet
consolidera une première série d’initiatives pilotes de tourisme conduites par le programme régional ECOFAC
actuellement en cours d’exécution avec un financement du Fond Européen de Développement.
Ces interventions, initiées depuis cinq ans, montrent que le tourisme apparaît comme une opportunité de plus en
plus crédible, en mesure de générer des revenus locaux, au bénéfice de la conservation. Aujourd’hui, l’enjeu
majeur pour les sites qui reçoivent l’appui du programme ECOFAC est de pérenniser leurs acquis sur le long
terme.
➤ Bénéfices attendus du projet :
•
Socio-économiques : valorisation à terme pour le tourisme par l’amélioration des infrastructures et de
l’offre touristique sur le terrain.
•
Ecologiques : conservation de la biodiversité qui s’effectue au travers du développement du tourisme
dans une sélection d’aires protégées.
•
Institutionnels : renforcer le systèmes d’aires protégées. Renforcer les capacités des pays en matière de
conservation. Modifier le regard porté par l’administration sur les aires protégées.
2. Descriptif du projet
Les activités en cours dans ces aires protégées ont permis de définir avec précision les besoins en ressources
financières, humaines et matérielles nécessaires pour assurer la gestion durable de ces sites. Les interventions
sur le terrain peuvent être regroupées selon deux catégories principales :
L’amélioration des infrastructures :
•
mise en place d’équipements structurants, amélioration des conditions d’accès et de sécurité ;
•
moyens de communication.
L’amélioration de l’offre touristique sur le terrain :
•
renforcement des capacités d’accueil touristique : poursuite de la prospection et de l’inventaire des ressources touristiques, construction de nouvelles infrastructures de tourisme (structures d’hébergement,
miradors) ;
•
consolidation et pérennisation des produits touristiques existants : appui au suivi/évaluation des opérations touristiques pilotes en cours d’expérimentation, renforcement des capacités (réceptifs, pisteurs,
guides, accompagnateurs, chauffeurs, piroguiers, métiers de l’hôtellerie et de la restauration).
Le maître d’ouvrage du projet sera l’association RAPAC "Réseau des Aires Protégées en Afrique Centrale".
Cette association de droit gabonais a été créée en 2000 avec un mandat régional. La finalité du RAPAC se fonde
sur l’expertise acquise au cours du projet ECOFAC. Une véritable communauté s’est progressivement créée,
comprenant des gestionnaires d’aires protégées, nationaux et expatriés, l’ensemble des Directeurs de la faune et
des aires protégées des pays concernés, et une partie de la communauté scientifique.
3. Justification d’une intervention du FFEM
Le développement du tourisme de nature contribue à valoriser un environnement préservé, et à mettre en évidence la capacité de celui-ci à générer des revenus sous formes diverses comme des droits d’entrée, des redevances pour des concessions attribuées à l’intérieur des aires protégées, des créations d’emplois, des retombées
indirectes comme le commerce et l’artisanat, la fiscalité locale, etc.
Le développement du tourisme contribue d’une manière active à la conservation en permettant “d’occuper” des
zones. En effet, on a constaté que le braconnage évite les sites fréquentés par le tourisme. De fait, par la pratique du tourisme, des zones sont ainsi sécurisées, dans lesquelles la densité de la faune s’accroît.
En aidant les administrations en charge des aires protégées à générer leurs ressources, on peut espérer modifier
le regard porté sur elles. Elles ont jusqu’à présent été considérées comme le parent pauvre des ministères des
eaux et forêts, comparées à des services de l’administration plus rentables. D’une situation où le rapport
coûts/bénéfices était nul, elles peuvent être perçues, avec le développement du tourisme, comme des gestionnaires de valeurs économiques, et de fait modifier la perception de leur intervention, et ainsi peser un poids plus
important dans des négociations en faveur de la conservation.
Par ailleurs, le développement du tourisme va favoriser des créations d’emplois, de la formation, et influer sur
l’amélioration des conditions de vie de la population concernée par ces créations d’emplois et les autres retombées économiques directes ou indirectes.