Le rapport Coulombe n`est pas un buffet chinois

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Le rapport Coulombe n`est pas un buffet chinois
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DÉVELOPPEMENT DURABLE ET CONSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ :
Procrastination dans le dossier des aires protégées du Québec.
Montréal, le 11 avril 2005. Alors que le gouvernement du Québec tient des audiences publiques sur le
Plan de développement durable et sur le plan d’action sur la diversité biologique, le RQGE, la SNAP,
l’UQCN et le WWF-Canada rappellent qu’il est urgent de donner suite à l’engagement gouvernemental
d’établir un réseau d’aires protégées. Au rythme de protection actuel, l’objectif gouvernemental de la
Stratégie québécoise sur les aires protégées (SQAP) ne sera atteint qu’à la fin du siècle.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada), le Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE),
la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) et l’Union québécoise pour la conservation de la
nature (UQCN), partenaires de l’initiative Aux arbres Citoyens!, se désolent du peu de progrès de la
SQAP. Rappelons en effet que depuis les dernières élections provinciales, seulement 0,1 % du Québec
(soit 2 000 km2) a été mis en réserve à des fins de conservation, pour un total de quelque 3 % jusqu’à ce
jour. L’objectif de la SQAP, initialement prévu pour 2005, est de protéger 8 % de la superficie du Québec
d’ici 2006/2007 (soit environ 135 000 km2). De plus, sur la trentaine de sites identifiés depuis 2001,
seulement cinq ont passé l’étape des audiences publiques et aucun ne bénéficie encore d’un statut légal
assurant sa protection permanente.
Lorsqu’il est question de développement durable, la mise en place d’aires protégées est une composante
essentielle. Les territoires ainsi protégés permettent la sauvegarde des milieux naturels tout en contribuant
à stimuler la vitalité économique des régions. Même si le gouvernement actuel reconnaît l’importance d’un
développement concerté dans son Plan de développement durable, il repousse les échéances en matière de
protection du territoire. Il devrait plutôt accélérer le processus pendant que le Québec peut encore protéger
des milieux relativement intacts et ce, avant que les pressions des activités industrielles comme la
foresterie, le développement hydroélectrique et les activités minières ne s’intensifient. Il est donc
paradoxal de discuter de développement durable alors que les territoires d’intérêt écologique du Québec
n’ont pas encore obtenu une protection minimale.
Par conséquent, les quatre groupes de conservation demandent au gouvernement de passer rapidement à
l’action et d’appliquer concrètement les principes du développement durable. Pour ce faire, il doit mettre
en place un réseau d’aires protégées représentatif et s’engager à conserver 12 % de territoire pour chacune
des régions naturelles du Québec au sud du 52ème parallèle d’ici à 2008.
- 30 Sources :
RQGE
SNAP
UQCN
WWF-Canada
Henri Jacob
Jean-François Gagnon
Jean-Éric Turcotte
Lucie Taliana
(514) 392-0096
(514) 278-7627
(418) 648-2104
(514) 866-7800 poste 25