La gestion de trésorerie — première partie

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La gestion de trésorerie — première partie
Perspectives d’affaires
La gestion de trésorerie — première partie
Rentrées de fonds — déblocage des réserves cachées
S’il y a une leçon à tirer du dernier
ralentissement économique pour les
petites et moyennes entreprises, c’est
l’importance de la gestion de trésorerie,
et plus précisément de s’assurer que
les rentrées de fonds surpassent les
sorties de fonds. Si l’équation semble
simple en théorie, dans la pratique,
elle peut nécessiter une panoplie de
stratégies différentes.
« Les entreprises qui surmontent le
mieux la tempête économique actuelle,
affirme Marie Houde, directrice générale,
Marché de la gestion de trésorerie à
RBC Banque Royale, ont compris la magie
du déblocage de liquidités dans leurs
activités d’exploitation quotidiennes, et
ont trouvé des moyens de percevoir leurs
créances plus rapidement. »
Outre les règles de base, comme
d’informer les clients du moment
où vous attendez leur paiement, de
faire des appels de suivi périodiques
et d’offrir aux clients des options de
paiement électronique pour accélérer
le processus, Mme Houde mentionne
d’autres mesures qui ont aidé de
nombreuses petites et moyennes
entreprises à mieux composer avec
une économie difficile, soit limiter les
dépenses, veiller à une saine gestion des
stocks et tirer profit des relations avec
les fournisseurs afin d’allonger les délais
de recouvrement.
Transformer les stocks en liquidités
La gestion des stocks en particulier
doit être un élément clé de la stratégie
globale de gestion de trésorerie, soutient
John Ingold, expert en gestion du risque
et en gestion financière à IBM Canada.
Une partie de cette stratégie consiste
à adopter l’approche « juste à temps »
afin d’éviter d’immobiliser trop de fonds
dans des stocks excédentaires. Mais ce
n’est que le premier des moyens pour
les petites et moyennes entreprises de
libérer des fonds.
« Il est également possible d’obtenir
des liquidités à partir des stocks que
vous détenez, explique M. Ingold, au
moyen de ce qu’on appelle prêt garanti
par des actifs ou financement reposant
sur l’actif. En gros, cela signifie que
votre prêteur vous avance des fonds en
fonction d’un pourcentage de la valeur
de vos stocks, qui agissent comme
garantie du prêt. »
« Ce type de prêt peut s’appliquer à
d’autres éléments d’actif, notamment
les comptes fournisseurs et les comptes
clients, poursuit M. Ingold. Il est
possible de tirer profit des flux de
trésorerie, à la fois entrants et sortants.
Par exemple, vous pouvez prendre un
certain pourcentage de vos créances,
disons 75 %, et faire appel à un prêteur
sur actif pour obtenir une avance de 50
à 75 cents par dollar de ces créances
sous forme de liquidités immédiates. »
Le genre de problèmes qu’on aime avoir
Une bonne gestion de trésorerie
entraînera également des périodes où
l’entreprise aura trop de liquidités en
main. « C’est le genre de problèmes qu’on
aime avoir, remarque Mme Houde. Cela
dit, vous devez vous poser trois questions.
Premièrement, à quoi destinez-vous
cet argent : un fonds de prévoyance, un
remboursement, un achat important ?
Deuxièmement, combien de temps à
l’avance connaîtrez-vous le moment
où vous aurez besoin d’y accéder ? La
réponse à ces deux questions vous aidera
à répondre à la troisième : pouvez-vous
faire fructifier ces fonds en attendant
d’en avoir besoin ? »
« Si vous répondez oui à la troisième
question, vous devez ensuite évaluer le
ratio risque-rendement qui vous convient
afin de décider où placer l’argent, ajoute
M. Ingold. Les services financiers offrent
divers produits, des certificats de dépôt,
billets de trésorerie et dépôts à terme
jusqu’aux actions en bourse, précise-t-il.
Cela dépend de votre gestion de trésorerie
et du moment où vous prévoyez avoir
besoin de ces fonds. »
Étant donné la nature de plus en plus
complexe de la gestion de trésorerie,
M. Ingold recommande de faire appel
à votre fournisseur de services financiers
afin de vous assurer de profiter des
produits les plus efficaces selon les
caractéristiques de votre entreprise.
Ce que vous devez retenir, selon lui,
c’est que la gestion de trésorerie ne
consiste pas uniquement à équilibrer
les rentrées et les sorties de fonds.
« Cette façon de procéder ne vous
laisse aucune réserve ni aucun moyen
d’investir dans votre entreprise,
explique-t-il. L’objectif de la gestion
de trésorerie est de vous permettre
d’avancer et de croître. »
Pour obtenir des ressources et des conseils utiles qui vous permettront d’atteindre
vos objectifs d’affaires, rendez-vous au www.rbc.com/conseilsalentreprise.
Ce document est présenté uniquement à des fins d’information et n’est pas conçu pour fournir des conseils précis. Veuillez consulter votre conseiller personnel avant de mettre en place une stratégie.
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Perspectives d’affaires
La gestion de trésorerie — deuxième partie
Sorties de fonds
L’argent entre. L’argent sort. C’est le flux
de trésorerie. Votre façon de gérer ce
flux peut faire la différence entre détenir
le capital nécessaire pour investir dans
l’effectif, l’exploitation et l’innovation
ou, à l’opposé, devoir emprunter des
fonds simplement pour pouvoir payer
les salaires.
« Tous les propriétaires d’entreprise
savent que les liquidités sont un élément
vital de la réussite d’une entreprise,
déclare Marie Houde, directrice générale,
Marché de la gestion de trésorerie à
RBC Banque Royale. L’art de la gestion
de trésorerie consiste principalement
à accélérer et à optimiser les rentrées
de fonds tout en exerçant un contrôle
scrupuleux sur vos dépenses. Ainsi,
vous veillez toujours pleinement sur
ce que vous avez dans votre compte
et vous pouvez gérer efficacement
les hauts et les bas, sans risquer de
vous trouver devant des ruptures de
trésorerie imprévues. »
Réduire les sorties de fonds
Pour réduire les sorties de fonds
au minimum, les stratégies sont
essentiellement le miroir des mesures
que vous prenez pour optimiser les
entrées de fonds : profiter de réductions
de prix, établir des options de paiement
électronique et travailler avec les
fournisseurs afin d’allonger les délais de
recouvrement. Cependant, il faut tenir
compte de quelques mises en garde.
« Vous pourriez être tenté par un rabais
d’un ou deux pour cent sur paiement
anticipé, dit John Ingold, expert
en gestion du risque et en gestion
financière à IBM Canada, mais dans
une perspective à long terme, il se
pourrait que ce ne soit pas la meilleure
utilisation de vos liquidités à ce moment.
Par exemple, le rabais couvre-t-il la
perte d’intérêt que vous auriez gagné
autrement, ou encore, pourriez-vous
utiliser ces fonds afin de rembourser des
dettes plus importantes ? »
Mme Houde en convient, et ajoute que
tout repose sur les objectifs de votre
entreprise et sur la solidité de vos
techniques de gestion de trésorerie.
« Vous devez consulter quotidiennement
vos soldes courants, conseille-t-elle.
De cette manière, vous pouvez voir ce
qui est entré et ce qui est sorti, vous
connaissez votre position de trésorerie
actuelle et vous savez si vous avez les
moyens ou non de faire quelque chose. »
Si vous décidez de profiter quand
même du rabais sur paiement anticipé,
M. Ingold recommande de veiller à
obtenir les meilleures modalités possible,
surtout si vous vous procurez des produits
importants chez plusieurs fournisseurs
différents. « Vous pourriez réussir à
négocier un meilleur rabais ou une
prolongation de crédit, affirme-t-il. Dans
les faits, certains fournisseurs étirent leur
cycle de paiement de 30 à 45 jours. Vous
devez seulement faire attention de ne pas
exercer trop de pression sur la relation
dans votre chaîne de valeur. »
Mme Houde et M. Ingold recommandent
également d’établir un mode de
paiement électronique par l’entremise
de votre institution financière. Cela
vous permet de connaître les montants
exacts des sorties de fonds et le moment
où elles se produisent, et vous pouvez
programmer les paiements de façon
périodique ou pour plus tard afin de les
reporter le plus possible.
Couvrir les déficits
Bien entendu, il y aura des sommets,
mais aussi des creux. « Pour faire face
aux ruptures de trésorerie, la meilleure
stratégie consiste à garder un fonds de
prévoyance dans votre compte bancaire,
suggère Mme Houde. Une autre stratégie
est d’utiliser votre carte de crédit
pour certaines dépenses, de garder
plus d’argent dans votre compte et de
retarder les paiements. Ou encore, vous
pouvez repérer un déficit à l’avance et
vous y préparer au moyen d’une marge
de crédit ou d’une protection contre
les découverts. »
Pour M. Ingold, cette dernière stratégie
est indispensable : « Une marge de
crédit d’exploitation est très utile. Vous
pouvez y recourir lorsque vous avez
besoin d’argent, aussi souvent que vous
le voulez. D’un autre côté, il y a tout de
même une limite. »
S’il faut encore faire la preuve de
l’importance d’une saine gestion de
trésorerie, Mme Houde cite l’exemple de
la dernière récession : « Les entreprises
qui maîtrisent les principes de gestion
de trésorerie et qui ont mis ces stratégies
en pratique ont affiché un meilleur taux
de réussite en temps de crise. »
Pour obtenir des ressources et des conseils utiles qui vous permettront d’atteindre
vos objectifs d’affaires, rendez-vous au www.rbc.com/conseilsalentreprise.
Ce document est présenté uniquement à des fins d’information et n’est pas conçu pour fournir des conseils précis. Veuillez consulter votre conseiller personnel avant de mettre en place une stratégie.
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