Le Midol - AllezBourgoin.com
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DU 4 AU 10 NOVEMBRE 2013 Midi Olympique N° 5206 - Espagne 3,30€ - Polynésie - 1080 XPF - Suisse 5,10 CHF - Canada 4,99 CAD - Belgique 3,30€ Rugbyrama.fr 60 Oscars Midi Olympique e L’équipe du monde réunie à Paris 4 et 5 N°157 - lundi Lundi Numéro 157 du lundi 4 novembre 2013 - Supplément du Midi Olympique n° 5206 – Ne peut être vendu séparément – Commission 4 novembre 2013 paritaire n°0712 K 81955 Huit pages ISÈRE Avec ce numéro Jonah Lomu : « J’ai peur » À QUELQUES JOURS DE FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE, INVITÉ PAR MIDI OLYMPIQUE À L’OCCASION DES 60 OSCARS DE NOTRE JOURNAL, JONAH LOMU e SE LIVRE. SUR LE JEU, SUR LES BLACKS ET LES FRANÇAIS MAIS AUSSI SUR LUI-MÊME DONT L’EXISTENCE EST DEVENUE SI FRAGILE. INTERVIEW VÉRITÉ. 2 -3 3€ M 00709 - 5206 - F: 3,00 E 3’:HIKKRA=^UXUUV:?f@m@a@q@a"; 691766 3€ 2 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Oscars Midi Olympique L’invité JONAH LOMU - ANCIEN AILIER DES ALL BLACKS : INVITÉ D’HONNEUR DE MIDI OLYMPIQUE, JONAH LOMU NOUS A ACCORDÉ SAMEDI SOIR UNE LONGUE ENTREVUE, DANS LES SALONS FEUTRÉS DU FOUQUET’S, À PARIS. Éditorial Jacques VERDIER [email protected] 60 ans d’histoire S i Midi Olympique est né le 28 septembre 1929 et fêtera dignement, l’an prochain, ses quatre-vingt-cinq ans d’existence, votre journal célébrera, ce soir, sur les Champs-Élysées, ses soixante ans d’Oscars. Soixante années de cérémonies, soixante années d’histoire, soixante années de récompenses aux meilleurs joueurs de ce jeu ! Tout avait commencé, il vous en souvient peutêtre, lors de la saison 1953-1954, avec la remise d’un Oscar d’or, accordé, excusez du peu, à Lucien Mias, le docteur pack du XV de France. Et tout se poursuivra, ce soir, à l’invitation de notre président Jean-Michel Baylet, par une soirée mémorable, où seront réunis, comme chaque année, les meilleurs joueurs de la saison élus par nos lecteurs, mais aussi, anniversaire oblige, cerise considérable sur un gâteau d’importance, la plus belle équipe de tous les temps, tous pays et toutes générations confondues. Un jury de journalistes spécialisés s’est risqué depuis des mois, avec la part de subjectivité et d’innocence que pareil exercice exige, à tenter de composer au plus près de son cœur, de ses fidélités et de ses croyances, une équipe de rêve. Exercice impossible ? Il y a un peu de ça. Nous savons tous, ce que pareil palmarès comporte d’injustices, mais encore fallait-il oser s’y risquer. Et sans vouloir, une seule seconde, manger le morceau et délivrer avant l’heure la composition d’une équipe proprement ébouriffante qui rassemblera, sous un même toit, les idoles de notre passé et les « stars » du moment, je me félicite, au nom de notre journal, de voir avec quel empressement ces derniers ont répondu à notre invitation, qu’ils viennent de Nouvelle-Zélande ou d’Afrique du Sud, d’Irlande ou du pays de Galles, d’Angleterre ou de quelques coins reculés de notre chère France, qu’ils aient trente ou soixante-dix ans. Certains, vous le comprendrez en lisant ces pages, sont déjà arrivés sur notre sol pour y passer en famille, à l’invitation de notre journal, quelques jours délicieux. Jonah Lomu est évidemment de ceux-là, comme Gareth Edwards, l’immense demi de mêlée gallois des années soixante-dix, ou Mickaël Jones, le formidable flanker des All Blacks de Nouvelle-Zélande champion du monde en 1987, dont vous lirez les commentaires dans les pages voisines. Mais ils seront quinze ce soir, comme au temps du rugby d’autrefois, à pénétrer sous les ors de ce grand établissement parisien et nous ne sommes pas peu fiers d’avoir pu les réunir. Qu’on nous comprenne bien : il ne s’agit pas tant de se pousser du col, que de rappeler, en pareille circonstance, l’amour que notre journal porte à ce jeu, aux hommes qui le font, au passé qui nous rassemble, aux espérances qui nous guident. De temps à autre, étourdis par l’abondance des rencontres, découragés par les incessantes batailles propres à l’univers de ce jeu, il nous arrive de faire silence et de guetter quelles présences résistent au temps et le peuplent. Ainsi les perspectives se rétablissent-elles, les arbres cessent de cacher la forêt et la forêt d’étouffer les quelques géants qui se dressent et nous assignent au rêve. Ce sont nos héros. Il n’était que temps de leur rendre hommage. ■ Sommaire ● P. 2 - 5 Oscars Midi Olympique L’interview Jonah Lomu. Pages 2 et 3. La cérémonie des Oscars. Pages 4 et 5. ● P. 6 à 9 Dossier France - Nouvelle-Zélande. Pages 6 et 9. ● P. 10 à 17 Top 14 Le point. Pages 10. Brive - Toulouse. Page 11. Montpellier - Grenoble. Page 12. Biarritz - RacingMetro 92. Page 13. Oyonnax - Perpignan. Page 14. Paris Bayonne. Page 15. Toulon - Bordeaux. Page 16. Castres Clermont. Page 17. ● P. 18 International Actualité. Page 18. ● P. 19 à 23 Pro D2 Le point. Page 19. Béziers - La Rochelle et Bourg-en-Bresse - Mont-de-Marsan. Page 20. Aurillac - Lyon et Agen - Carcassonne. Page 21. Narbonne Tarbes et Colomiers - Auch. Page 22. Bourgoin - Pau et Dax Albi. Page 23. ● P. 24 à 30 Ovalie Fédérale 3. Page 24. Séries. Page 25. Nord-Paris. Page 26. Sud-Est. Page 27. Centre Sud. Page 28. Grand Ouest. Page 29. ● P. 30 Treize Actualité. Page 30. ● P. 31 à 36 Horizons Opinions. Page 31. Technique Page 32. Un jour une histoire. Entretien. Page 33. Cris et chuchotements Pages 34 et 35. Régions. Page 36. « J’AI PEUR » À peine débarqué après 24 heures de vol, Jonah Lomu a filé vers l’hôpital Necker pour six heures de dialyse. À son retour, le All Black se confia comme rarement. Et le lendemain, il en profita pour visiter Paris. Mardi, au lendemain des Oscars, il rejoindra le Sud de la France pour quelques jours de vacances. Photos DR Par Marc DUZAN [email protected] L a berline qui conduisait Jonah Lomu de l’hôpital Necker au Fouquet’s plongeait vers les Champs Elysées. Lorsque le chauffeur bifurqua finalement vers l’avenue George V, Jonah, l’homme qui fit basculer ce jeu dans le professionnalisme, extirpa difficilement son double mètre de l’habitacle. Au moment où il s’enfonçait vers les salons du Fouquet’s, il se heurtait alors à la lumière brutale d’un énorme lustre de cristal, fermait les yeux de surprise avant de sourire au maître d’hôtel et de conduire Nadene au restaurant gastronomique logé au premier étage. Jonah sortait de six heures de dialyse, tombait de sommeil mais se prêtait volontiers au jeu des paparazzis, griffonnait des autographes, expliquait à un touriste britannique les raisons de son séjour parisien, l’anniversaire de Midi Olympique et les quelques jours de vacances qu’il s’accorderait ensuite dans le sud, avec la mère de ses enfants. « Les dialyses font désormais partie de ma routine. Je passe environ six heures à l’hôpital, à raison de quatre fois par semaine. Est-ce douloureux ? Non. Mais c’est épuisant. » L’organe greffé en 2004 (le donneur, Grant Kereama, est toujours animateur de radio à Auckland) tourne aujourd’hui au ralenti. Afin de compenser l’insuffisance rénale dont il souffre depuis près de vingt ans, Jonah Lomu n’a donc pas d’autre choix que les dialyses et les médicaments, censés purifier son sang et renforcer un système immunitaire émoussé par la maladie. Bon an mal an, malgré la lourdeur du rituel, l’ancien ailier des All Blacks a trouvé un équilibre. « Les premiers traitements auxquels j’ai été soumis ne me réussissaient pas. J’étais tou- jours affamé. Après la Coupe du monde 1995, ter avec la popularité de l’enfant de Mangere. j’ai même dépassé les 140 kg. J’avalais deux « Le jour où Rupert Murdoch a fait basculer le poulets par jour ! » John Hart, son ancien en- rugby dans le professionnalisme, nous confiait traîneur en équipe nationale, a toujours af- Michael Jones quelques heures avant cette firmé que Lomu n’avait jamais évolué à 100 % entrevue, il ne l’a pas fait par amour du jeu. Il de ses capacités réelles. « Il n’a pas tort. Je voulait avoir Jonah sur son écran télé. Le reste, c’était de l’habillage. » n’avais pas 20 ans lorsque les premiers signes de la maladie sont apparus. Malgré tout, JE NE POURRAI PAS RAFFÛTER je pense avoir marqué quelUN BÉBÉ ques jolis essais… » Lesquels Jonah Lomu se retourne raont fait de lui une star planérement vers le passé. Quand taire. « J’ai toujours l’impresil le fait, il a du mal à se persion d’être plus connu en suader qu’il fut, quatorze ans Europe qu’en Nouvelleplus tôt, l’homme qui humiZélande. À Paris, les gens sont lia Mike Catt et fit de l’épaule incroyables. Un jour, un type intérieure de Xavier m’a reconnu en voiture, a proGarbajosa un membre tout fité d’un feu rouge pour araussi inutile que le petit orrêter son véhicule au milieu teil. « Je ne pourrai pas raffûdu carrefour. Il a alors frapter un bébé, aujourd’hui. Les pé à la porte du taxi pour me deux dernières années ont demander une photo. Derrière, d’ailleurs été un enfer, pour les gens étaient fous de comoi. J’ai eu envie de tout lâlère. Tout le trafic était blocher. J’ai souhaité que tout qué. » Jonah lève maintenant s’arrête. Sans mes enfants et les yeux vers Nadene, comme ma femme, je n’aurai pu repour demander à son épouse lever la tête. » Et Jonah de l’autorisation de poursuivre. nous raconter cette soirée Jonah LOMU Celle-ci, visiblement au fait de septembre 2011 où, quelAncien ailier des All Blacks de ce que s’apprête à raconques heures après avoir outer son mari, lui donne son vert le Mondial, il crut vivre blanc-seing : « Il y a quelques ses derniers instants : « J’étais années, sur les Champs Elysées, une jeune femme à la maison. Je trimbalais des rideaux d’une a couru vers moi pour m’embrasser. Elle tenait pièce à l’autre. Tout à coup, je me suis senti très à tout prix à me laisser quelque chose en ca- faible, j’ai eu des vertiges et j’ai vomi. Quand deau. Mais elle n’avait rien sous la main. Alors, j’ai perdu connaissance, ma tête a frappé le raelle a enlevé son soutien-gorge et me l’a don- meur dont on se sert, Nadene et moi, tous les né… » La Lomumania n’a pas de limite. Ni matins. On m’a conduit d’urgence à l’hôpital. » Jonny Wilkinson, ni Dan Carter, ni Sébastien Il fait claquer sa langue sur son palais, balaye Chabal n’ont jamais pu ne serait-ce que flir- le souvenir d’un geste de la main et s’empare « Je n’avais pas 20 ans lorsque les premiers signes de la maladie sont apparus. Malgré tout, je pense avoir marqué quelques jolis essais... » Oscars Midi Olympique 3 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr BEN SMITH, « LA RÉFÉRENCE » Lorsque l’on interroge Jonah Lomu sur ses héritiers au poste d’ailier, l’ancien All Black cite tour à tour les noms de Julian Savea et Bryan Habana, « Mais le joueur qui m’impressionne le plus à ce poste reste le Néo-Zélandais Ben Smith. Il est d’une incroyable rapidité, surgit où on ne l’attend pas et sait parfaitement finir les actions. C’est LA référence à ce poste. » NTAMACK, SON CAUCHEMAR Lomu ne se risquera jamais à un pronostic concernant le test-match de samedi, surtout pas face à l’équipe qu’il a toujours considéré comme sa bête noire, le XV de France. « L’adversaire qui m’a le plus impressionné reste Emile Ntamack, que j’ai affronté en 1994. J’avais 19 ans et je jouais là mon premier test match. Ntamack m’avait tout fait, ce jour-là. Il m’a fait progresser. » MONDIAL 95, UN SOUVENIR CONTRASTÉ Les All Blacks ont-ils été empoisonnés, comme le suggère la rumeur, à la veille d’affronter les Springboks en finale du Mondial 1995 ? Jonah Lomu n’en est pas certain : « La seule chose dont je sois sûr, c’est que nous n’étions pas au top, au moment d’entrer à l’Ellis Park. Mais le titre des Springboks est l’une des plus belles histoires du rugby... » L’ancien ailier néo-zélandais entretien un rapport particulier avec la France qui, sur le terrain, ne lui a jamais fait de cadeau... En 2009-2010, il y termina pourtant sa carrière en Fédérale 1, sous le maillot de Marseille, pour un ultime défi sportif trop difficile à relever. Photo DR du verre d’eau lui faisant face. Lomu nous assure taine d’années arrivait par la droite, le menaçait maintenant vivre comme si tout devait s’arrêter avec un couteau avant de lui demander de retirer demain, chérit le projet olympique comme s’il ses pompes. Alors, Jonah a déplié son immense était son propre sang, consacre plusieurs heures squelette et gonflé le torse. par jour à expliquer le rugby à Brayley et Dhyreille, « Le mec a levé la tête et m’a dit : c’est bon, désolé, ses deux fils. « Brayley est Français ; il est né à casse-toi ! Et j’ai repris mon chemin, mes chaussuMarseille. Le jour de la finale de la Coupe du monde, res aux pieds. » Deux ans plus tard, alors qu’il veil a même tenu à porter le maillot des Bleus. J’ai nait d’intégrer le Wesley College (« deux routes cru qu’il allait pleurer lorsque Richie (Mc Caw) a s’offraient à moi : ou la rue, ou le sport ; mes amis d’ensoulevé le trophée. Dhyreille, c’est la fashion victim fance sont ou en prison, ou six pieds sur terre, je de la famille. Il change de fringues cinq fois par crois avoir fait le bon choix »), il remportait les championnats scolaires du trijour. » À l’ombre des petites chople saut, du sprint et du 110 mèses, comme apaisé par les bontres haies. « Il est le plus bel athlète heurs du quotidien, Jonah Lomu que j’ai jamais rencontré, poursuit (38 ans) envisage un avenir. « Je Michael Jones. Jonah est unique. pense à la mort, bien sûr. J’ai On raconte même qu’à la veille peur de mourir. » Mais tant que du Mondial 1995, les All Blacks le monde lui épargne ses orareçurent ce fax à leur hôtel : le ges, il parvient tant bien que rugby est un sport collectif, les mal à oublier. « Les idées noires gars. Le rugby est un sport où me rattrapent lorsque j’apprends quatorze d’entre-vous passent la la disparition d’autres personbelle à Jonah. » L’anecdote fait nes. Par exemple, le jour où le sourire l’intéressé. Lomu s’anime, chanteur Barry White a perdu la anéantit les derniers centilitres vie après être passé par quatre de son verre d’eau, se frotte les ans de dialyse, j’ai accusé le coup. mains. « Enfant, j’ai dû apprendre Mais le reste du temps, ça va. Ne à croire en moi. Mais une fois que vous inquiétez pas pour moi. » j’ai su me servir de la colère qui Celui que l’on a tour à tour surJonah LOMU m’habitait, je me suis dit : si ton adnommé le monstre, Godzilla ou Ancien ailier des All Blacks versaire est imposant, prends-le Terminator clôt le sujet d’un de vitesse ; s’il est rapide, écrasesourire poli, mais ferme. « Et à le et passe en force. » Cette coceux qui douteraient de moi, j’assure avoir été le sportif le plus surveillé de mon lère qui l’a toujours habité, Jonah Lomu a mis longépoque. Il ne se passait pas un match sans que je temps avant de la contrôler, pour mieux s’en servir. passe au contrôle antidopage. Je n’accepte pas que « Si je dois transmettre quelque chose à mes deux l’on me salisse. Mais j’accepte encore moins que fils, je veux que ce soit cette force de caractère. » S’il échoue, il s’en remettra alors au destin, lequel a l’on me prenne en pitié. » jusque-là jonché son existence de « bodyguard » qu’il nomme encore ses anges gardiens. « Quelqu’un PLUMBAH, LE CHIEN DE GARDE La dernière fois où on l’a pris pour plus faible qu’il doit prendre soin de moi, là-haut… Je vais vous rane l’était vraiment, Jonah Lomu avait 13 ans, mesu- conter une anecdote : le jour où un énorme chien a rait 1, 90 m et pesait plus de 100 kg. Ce soir-là, Jonah pénétré dans notre propriété et s’est jeté sur Brayley, traînait dans les rues de Mangere, le quartier chaud j’ai eu la peur de ma vie ; mais notre minuscule d’Auckland. « Là-bas, ce n’est pas comme aux États- Plumbah, de qui mon fils était inséparable, s’est inUnis. Si tu fais une connerie et que les mecs te re- terposé, lui a mordu les pattes et l’a fait fuir. Il faut trouvent, ils défoncent ta porte et arrachent ta tête à croire que David peut parfois vaincre Goliath. » mains nues. » Au moment où Jonah s’est assis sur C’est aussi ce que pensèrent Tony Underwood, le perron de ce resto à l’abandon, il était seul. Will Carling ou Mike Catt, le jour où le monstre Quelques minutes plus tard, un type d’une tren- leur passa sur le corps… ■ w w w. r e n au l t .f r RENAULT SHOP.FR DES OFFRES EXCEPTIONNELLES SUR DES RENAULT NEUVES IMMÉDIATEMENT DISPONIBLES. * Renault prolonge le bonus écologique 2013 sur Mégane Pépite dCi 90 eco 2 , proposée à 13 990 €, déduction faite de 200 € de bonus écologique Renault, de 1 000 € de remise et de 1 000 € de prime Renault pour la reprise d’un véhicule de plus de 8 ans, par rapport au prix conseillé de 16 190 € (selon tarif n° 2194-02 au 08/10/13). Offre limitée à 700 exemplaires, non cumulable, réservée aux particuliers, sous condition d’immatriculation jusqu’au 31/12/13 dans le réseau Renault participant. Consommation mixte (l/100 km) : 4. Émissions CO 2 (g/km) : 104. Consommations homologuées selon réglementations applicables. RENAULT QUALITY MADE : la qualité par Renault. 701128 « Les idées noires me rattrapent lorsque j’apprends la disparition d’autres personnes. » 4 Oscars Midi Olympique LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Cérémonie Oscars 2013 CE SOIR À PARIS SERONT CÉLÉBRÉS LES MEILLEURS JOUEURS 2013 DÉSIGNÉS PAR LES LECTEURS DE MIDI OLYMPIQUE ET LE « XV DES OSCARS DE LÉGENDE ». UN ÉVÉNEMENT QUI MARQUERA LES 60es OSCARS ORGANISÉS PAR LE JOURNAL. POUR FÊTER DIGNEMENT CET ANNIVERSAIRE, OVALIE COMMUNICATION A PRÉPARÉ UNE SOIRÉE UNIQUE. QUI SUCCÉDERA TOUJOURS PLUS PRÈS À DUSAUTOIR ? L DES ÉTOILES ! A Par Emmanuel MASSICARD [email protected] der les sujets qui font l’actualité, notamment l’avenir de la H Cup menacé par la Rugby Champions Cup. Autour des sportifs, Patrice Pons, Philippe ttention, événement exOustric et l’équipe d’Ovalie Communication ceptionnel ! Ce lundi soir (en charge de l’organisation de l’événeà Paris, aux abords de la ment) ont su fédérer le milieu économipl us belle avenu e du que, à commencer par les partenaires monde et du palais de l’Elysée, se tiendra, sous « Premium » de la soirée : le Sud-Africain les dorures du Pavillon Gabriel, la 60e céJohann Rupert (propriétaire et fondateur du Groupe Richemont), les présidents rémonie des Oscars Midi Olympique. Un Serge Naudin (BMW), Nicolas Moreau anniversaire appelé à faire date, qui sera dignement célébré par 250 invités pri(Axa), Pascal Sabrié (Heineken), César vilégiés dont plus d’une centaine de perGiron (Pernod), Dominique Desseigne sonnalités issues du monde économique, (Groupe Barrière), Christophe Ruffat politique, médiatique, des arts et du spec(L’Oreal Professionnel) ou encore Michel tacle, toutes attendues autour du président Dinh (Havas Voyage). Un parterre d’enJean-Michel Baylet, Bernard Maffre, Jeantrepreneurs et de joueurs qui profiteront Nicolas Baylet et Jacques Verdier, hôtes de d’une soirée animée par Jean Abeilhou ce qui est d’ores et déjà annoncé comme et la sémillante Louise Ekland (France la plus grande et la plus prestigieuse des télévisions), entourés par de prestigieux soirées du rugby mondial. champions français : il se murmure en Autour d’eux et des présidents Camou effet que Teddy Riner, Teddy Tamgho (FFR) et Goze (LNR), le gratin du rug(respectivement champions du monde by : les joueurs de légende désignés par de judo et du triple saut), Laura Flessel (esLa saison passée, Thierry Dusautoir était le jury Midi Olympique pour former le crime) ou encore quelques-uns des handrécompensé par le président Jean-Michel plus beau XV du monde et de l’Histoire. balleurs français champions du monde Baylet, sous le regard du sélectionneur du XV Sans oublier, évidemment, les représenet champions olympiques ne seront pas de France, Philippe Saint-André. Photo MO tants de très nombreuses délégations loin… Enfin, le milieu du cinéma et du spectacle sera largement représenté avec étrangères (Afrique du Sud, Galles, les fervents supporters du XV de France Argentine…) qui seront présents, à commencer par la Nouvelle Zélande, son président Steve Tew, le chair- et grands amateurs de rugby que sont les Marc Lavoine, Gérard man Frances Eagle, le manager Darren Shand à la tête d’une forte Lanvin, François Berléand, Jean Rochefort, Omar Sy et consorts. présence des All Blacks tout juste débarqués à Paris et qui feront, Côté sportif, on y revient toujours, la soirée sera l’occasion d’une à l’occasion de cette cérémonie, leur unique sortie en France. Ce grande et belle fête autour des traditionnels Oscars annuels décersera donc l’opportunité pour les deux staffs, les joueurs et les dé- nés par Midi Olympique (meilleurs joueurs français, européen, légations françaises et néo-zélandaises de se croiser une première mondial ; meilleur staff technique). Le clou du spectacle sera asfois avant le choc de samedi au Stade de France. Certains All Blacks, suré en fin de soirée par la présence sur scène de tous les joueurs dont Dan Carter, ont confirmé leur présence auprès de Jonah désignés par le jury de Midi Olympique pour composer le XV des Lomu, première star du rugby mondial, personnalité qui suscite tou- légendes, ce qui serait la plus grande équipe de tous les temps. Le jours un incroyable engouement et parrain des 60es Oscars. Enfin, 60e anniversaire des Oscars lancera ainsi de la plus belle des made nombreux présidents français et anglais (Wasps, Bath, Leicester…) nières un autre événement appelé à faire date : les 85 ans de vodevraient être présents de sorte que l’on ne manquera pas d’abor- tre journal, fêtés comme il se doit en 2014. ■ L’interview MICHAEL JONES, ANCIEN FLANKER DES ALL BLACKS CHAMPION DU MONDE EN 1987, L’ANCIEN FLANKER DES ALL BLACKS MICHAEL JONES A GARDÉ UN ŒIL ACÉRÉ SUR LE RUGBY MODERNE. VERDICT... « Ma prophétie s’est vérifiée » Propos recueillis par Marc DUZAN [email protected] Qu’avez-vous fait ces jours derniers ? J’ai profité des quelques heures me séparant de la cérémonie des Oscars pour visiter Paris, discuter avec Jonah Lomu et Gerald Davies. Avec mon épouse, nous sommes passés au Louvre, à Notre Dame… J’ai aussi eu les pires difficultés à la faire sortir des grands magasins du boulevard Haussmann ! (rires) Vous avez arrêté d’entraîner les Samoa en 2007. Pourquoi ? Mes affaires me retenaient à Auckland. Je suis directeur marketing du groupe Matson, une entreprise exportant des voitures dans toutes les îles du Pacifique, d’Hawaï à Vanuatu. Je considérais alors que le sélectionneur national des Samoa devait résider sur place. J’ai donc préféré partir. Depuis, j’entraîne les moins de 13 ans de l’école de mon fils Neko. C’est une tout autre expérience. (rires) Avez-vous d’autres occupations ? Je suis à la tête d’une association caritative basée dans les quartiers ouest d’Auckland. Nous tentons de réinsérer, via le rugby, les durs des quartiers sensibles. Certains de nos quartiers sont en effet contrôlés par les gangs maoris, samoans ou tonguiens. On essaie de prouver aux jeunes qu’il existe une autre porte de sortie. […] Deux jours avant la dernière finale de Coupe du monde, Thierry Dusautoir est passé nous voir pour raconter sa propre histoire. Son enfance en Afrique, le rôle de sa mère… Tout ça a beaucoup touché les garçons. Dusautoir est parti de rien pour arriver au top. Le rugby international vous manque-t-il ? Quand j’ai quitté les Samoa, je ne reconnaissais plus mon sport. Les règles l’avaient aseptisé. Les arbitres étaient devenus trop sévères avec les plaqueurs. En clair, ils confondaient violence et agressivité. Plaquer fort faisait pourtant partie de notre ADN, dans le Pacifique. J’avais le sentiment qu’on nous enlevait notre Mana (notre âme) pour nous affaiblir. Fin 2007, j’ai même hésité à inscrire mon fils au rugby à XIII. […] Franchement, c’était comme si on jouait avec des coquilles d’œufs sur les épaules… Le jour où notre ailier Brian Lima a été suspendu pour avoir plaqué Jonny Wilkinson au thorax, j’ai donc décidé de partir. Quel souvenir gardez-vous du premier titre mondial des All Blacks, en 1987 ? Pour moi, c’était la Coupe du monde des premières : première année chez les Blacks (il avait alors 22 ans), premier essai de l’histoire du tournoi contre l’Italie, premier essai de la finale… Je n’oublierais d’ailleurs jamais le match de l’Eden Park. À l’époque, les rugbymen français étaient très célèbres en Nouvelle-Zélande. Mon idole était JeanPierre Rives, que j’avais découvert lors de la tournée des Bleus en 1979. Qui aviez-vous retrouvé, en finale ? Éric Champ, Laurent Rodriguez, Jean Condom… D’où sortaient-ils, ces cowboys ? J’ai encore à l’esprit le visage de Champ, dans le tunnel de l’Eden Park. Ce mec était vraiment effrayant, avec ces cheveux longs, ses yeux de tueur et ses grosses mains. Pour moi, il incarnait le rugby français. Mais nous avions aussi de solides arguments. David Kirk était au top, Joe Stanley avait du feu dans les jambes. Vous savez que son neveu Benson joue pour Clermont ? Oui. Quel rôle aviez-vous dans cette équipe ? Nous pratiquions un rugby total. On me demandait de plaquer fort et d’intervenir à l’intérieur et à l’extérieur de mes trois-quarts centre. On dit en Nouvelle-Zélande que Josh Kronfeld fut votre seul héritier… Je ne suis pas d’accord. Josh était un joueur incroyable. Mais il était davantage un homme de ruck, de combat. Si je jouais aujourd’hui, on m’utiliserait probablement au centre ! Avez-vous suivi la dernière finale de Coupe du monde entre les All Blacks et les Bleus ? Oui. J’étais avec Philippe Sella, en tribunes. On se rongeait les sangs… mais pour des raisons différentes. On se serait cru vingt-quatre ans en arrière ! […] Je crois que les All Blacks méritent leur titre. Mais les Français ont incontestablement été meilleurs, sur la finale. Auriez-vous parié sur un tel résultat ? Avant la Coupe du monde, j’ai toujours dit que l’on battrait les Bleus en finale, avec un point de différence. Ma prophétie s’est donc vérifiée ! Comment voyez-vous les All Blacks actuels ? Ils connaissent actuellement l’âge d’or de leur rugby. Les All Blacks sont au-dessus de tout le monde. Et comme les Wallabies de Nick Farr-Jones le firent au début des années 90, Steve Hansen et son staff sont aujourd’hui en train de révolutionner la pratique du rugby. Je ne dis pas qu’ils sont intouchables. Je dis que simplement qu’ils ont dix ans d’avance… ■ es Oscars du rugby français décernés chaque année par Midi Olympique depuis bientôt 60 ans se parent d’or cette fois pour accueillir à Paris le gratin du rugby mondial. Les légendes vont ainsi tutoyer la réalité pour nous offrir des instants forcément magiques, teintés d’émotion et de plaisir. Pourtant la soirée ne saurait être une parfaite réussite sans avoir livré son traditionnel podium des meilleurs joueurs (Top 14, Coupes d’Europe et XV de France liés) de la saison passée. Même si les résultats des Bleus (dernière place du Tournoi des 6 Nations) ont manqué d’éclat, certains joueurs ont marqué les esprits. C’est évidemment le cas de Wesley Fofana, de Yoann Maestri ou de Louis Picamoles, qui avaient surnagé. Ils font logiquement partie des noms plébiscités par nos lecteurs à l’instant de désigner le trio gagnant. Des noms parmi tant d’autres puisque les clubs de Top 14 n’ont pas manqué de s’illustrer sur la scène française ou européenne. Du coup, la concurrence fait rage et l’élection fut des plus serrées. Place, d’abord, aux clubs titrés : Castres (champion de France) et Toulon (champion d’Europe). Leurs représentants sont nombreux avec, dans le désordre, des nominés qui ont tous brillé en fin de saison. Rémi Tales, Brice Dulin ou encore Antonie Claassen qui eut le bonheur d’honorer ses premières sélections avec les Bleus lors du Tournoi. Sans oublier Mathieu Bastareaud, Frédéric Michalak. Ils sont tous en lice pour succéder à Thierry Dusautoir, oscarisé l’an dernier. Il ne faudra pas oublier, non plus, les « outsiders », dont les Clermontois (Bonnaire, Fofana, Kayser, Parra), Montpelliérains (Ouedraogo) et les Toulousains (Nyanga, Maestri, Picamoles, Fritz). Le trio gagnant figure dans cette liste. Si, côté joueurs, le suspense va durer jusqu’à ce soir, quand les résultats seront dévoilés vers 20 heures sur France 3, rugbyrama.fr et le compte twitter de Midi Olympique (@midi_olympique), l’affaire semble entendue pour la désignation du meilleur staff technique de la saison 2012-2013. Malgré la concurrence toulousaine, clermontoise et plus encore toulonnaise, Laurent Travers et Laurent Labit sont les grandissimes favoris pour avoir remporté le Bouclier de Brennus avec le Castres olympique, vingt ans après le dernier titre du CO. Restera donc à connaître les noms des meilleurs joueurs du Monde et d’Europe. Pour la première catégorie, la concurrence est féroce. Le titre se jouera entre deux All Blacks : Ben Smith, qui fait figure de révélation cette saison, et Kieran Read, parfait au poste de numéro huit. Leur « sans faute » cette saison sous le maillot néo-zélandais sera concurrencé par l’incroyable parcours de l’arrière du pays de Galles et des Lions britanniques, Leigh Halpfenny. Le joueur des Blues de Cardiff a été virevoltant et surtout décisif au pied pour amener les Gallois des 6 Nations et permettre aux Lions de sortir vainqueurs de la série de tests face à l’Australie cet été. En tête de liste des meilleurs joueurs engagés sur la scène européenne, figurent logiquement les Clermontois et les Toulonnais, opposés en finale de la H Cup au mois de mai dernier à Dublin. Parmi les nominés : Sitiveni Sivivatu, Julien Bonnaire, Damien Chouly, Chris Masoe, Juan Martin Fernandez Lobbe ou Bakkies Botha. À moins d’une ultime surprise… E. M. ■ Oscars Midi Olympique 5 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Oscars de légende UN JURY COMPOSÉ DE JOURNALISTES SPÉCIALISÉS A VOTÉ, POSTE PAR POSTE, POUR LA « DREAM TEAM » INTERNATIONALE DE TOUS LES TEMPS. LA COMPOSITION DE CE QUINZE EXCEPTIONNEL SERA DÉVOILÉE CE LUNDI SOIR, LORS DE LA DEUXIÈME PARTIE DE LA CÉRÉMONIE DES 60E OSCARS DU RUGBY MIDI OLYMPIQUE. XV DE LÉGENDE : UNE ÉQUIPE DE RÊVE N ous avons tous joué au moins une fois à composer notre équipe de rêve, notre quinze idéal, celui qui, constellé d’étoiles, emporterait tout sur son passage, friserait la perfection. Une sélection impossible, forcément, parce que rassemblant des stars de toutes les générations, des joueurs qui, pour mille et une raisons, éblouirait notre imaginaire, contenterait notre désir de beau jeu et de bel esprit. Et vous, quelle vedette de votre enfance y mettriez-vous absolument ? Quel monument du rugby y figurerait d’office ? Quel prince de l’attaque y serait incontournable ? Quel homme fort du moment y prendrait une place ? Ce jeu, nous l’avons soumis à un jury prestigieux de journalistes spécialisés. Et il en est sorti une équipe exceptionnelle, qu’Ovalie Communication s’est fait fort de rassembler, ce lundi soir, au Pavillon Gabriel de Paris, à l’occasion de la 60e Cérémonie des Oscars du Rugby Midi Olympique. Ce « XV de Légende », dont la composition sera dévoilée à partir de 20 heures sur le site rugbyrama.fr, apparaît comme le must de ce qui aura écrit l’histoire du rugby mondial. Mais le coup de force est d’avoir réussi à réunir, le temps d’un rendez-vous pas comme les autres, autant de joueurs extraordinaires, venus, il faut le souligner, de tous les coins de la planète. De sorte que nous n’exagérons rien en promettant ce soir la plus belle soirée de rugby du monde ! Sans vendre la mèche ni dévoiler quoi que ce soit des noms composant ce « XV de Légende », comment imaginer une sélection de quinze fantastiques au sein de laquelle ne brillerait pas Jonah Lomu ? Difficile de ne pas voir l’ancien ailier, colosse des All Blacks, en première ligne, lui qui, joueur si atypique, fut aussi l’une des premières grandes stars médiatiques de ce jeu. Comment, aussi, envisager cette équipe prodigieuse et intergénérationnelle sans Serge Blanco, l’immense arrière du XV de France, ou encore Gareth Edwards, le demi de mêlée génial des Gallois des seventies ? Ces trois-là ne vous paraissent-ils pas incontournables ? Enfin, on dit ça, on ne dit rien… COMBIEN DE FRANÇAIS ? À d’autres postes, néanmoins, le débat a fait rage au sein du jury. Au poste d’ouvreur, par exemple. Le plus grand numéro 10 de l’histoire ? La belle affaire ! S’il fallait ne pas remonter trop loin dans le temps, le duel Carter-Wilkinson vaudrait son pesant d’or. Est-ce entre ces deux stratèges géants que le cœur des votants aura balancé ? Bien malin qui parierait sur le Néo-Zélandais plutôt que sur l’Anglais, tant les deux joueurs auront marqué leur époque... Et puis, combien de joueurs français apparaîtront dans cette équipe divine ? Et celle-ci révélera-t-elle des surprises ? Un petit indice, si vous voulez vous oser à quelques pronostics : cinq anciens champions du monde, toutes nations confondues, ont été retenus à leur poste ! En attendant la divulgation de cette incroyable équipe mondiale, sachez que chacun de ses joueurs sera portraitisé, ce lundi, par le fameux Studio Harcourt, qui a été privatisé pour l’événement. Des clichés qui, à l’instar de cette soirée mémorable, feront date. Ph. K. ■ L’interview GARETH EDWARDS, ANCIEN DEMI DE MÊLÉE DU PAYS DE GALLES LE PLUS GRAND NUMÉRO 9 DE L’HISTOIRE DE CE JEU NOUS A ACCORDÉ UN LONG ENTRETIEN, DANS LES SALONS DU FOUQUET’S. « Cholley, monsieur no problem » Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre venue à Paris ? Midi Olympique m’a invité à participer à sa grande soirée d’oscars. C’est un immense honneur. Vous savez, mon destin a toujours été lié avec le rugby français. J’ai disputé mon premier et mon dernier match international contre le XV de France. Vous avez disputé votre dernier match de rugby en 1978. Que faites-vous, aujourd’hui ? J’ai 66 ans et je vis à Porthcawl, un joli petit village du bord de mer, entre Cardiff et Swansea. Je gère une concession Mercedes au pays de Galles et commente encore les matchs de rugby sur la BBC et S4C, une chaîne galloise. Mon fils Rhys est d’ailleurs le réalisateur de l’émission. Il fut aussi le demi d’ouverture de Tarascon (Ariège), il y a quelques années… L’exil des meilleurs joueurs gallois vous inquiète-t-il ? Bien sûr. Je peux comprendre les lois du marché, la fascination que les stades pleins du Top 14 exercent sur nos joueurs. Ce que je ne peux tolérer, en revanche, c’est que Toulon prenne contact avec Leigh Halfpenny huit mois avant que son contrat avec Cardiff ne s’achève. J’occupe encore des fonctions, aux Cardiff Blues. Quand j’ai appris ça, j’étais furieux… De mon temps, si les dirigeants avaient eu vent d’un contact même épisodique avec les treizistes et le professionnalisme, j’aurais été banni. Avez-vous eu des contacts hors du pays de Galles ? Oui, j’ai failli signer à Clermont-Ferrand dans les années 70. Mon patron avait des amis là-bas, à l’époque. Les treizistes de Saint-Helens et Wigan m’ont aussi maintes fois proposé de rejoindre leur ligue. C’était alors l’âge d’or du charbon. Ces clubs du Nord de l’Angleterre étaient richissimes. Quand les treizistes garaient leur énorme Mercedes devant mon petit appartement de Cardiff et que deux mecs en costard sortaient de la voiture avec leurs gros cigares cubains, j’étais comme fasciné. Mais j’avais 22 ans, mon patron payait encore mon loyer et l’argent ne m’intéressait pas. Racontez-le nous… Leur ailier tape un long coup de pied. Phil (Bennett, demi d’ouverture gallois des Barbarians) récupère, fait demi tour et contourne trois défenseurs. Après trois passes, le ballon arrive dans mes mains. Je ne m’y attendais pas ! J’étais persuadé que Phil jouerait au pied ! En une seconde, j’ai dû revoir mon plan de bataille et j’ai accéléré. Jusqu’à l’en-but adverse… J’ai récemment revu les images. Je ne sais toujours pas comment nous sommes parvenus à réaliser un truc pareil. Cet essai a marqué les gens. Un jour, j’ai même rencontré un jeune homme de Singapour. Il s’appelait Mike Huang. Il était né au début des années 70 et ne connaissait rien du rugby, avant de tomber sur cette vidéo. Vingt-cinq ans plus tard, son fils s’appelle Gareth et il ne manque jamais un match du pays de Galles. Quel est votre souvenir le plus cocasse ? Les tournées des Lions britanniques restent toutes des souvenirs merveilleux. Parmi celles-là, je retiendrai néanmoins celle de 1974, en Afrique du Sud. Notre groupe était alors très expérimenté. Willy John McBride, Gordon Brown savaient ce qu’était le rugby sud-africain. Ils nous disaient que si on détournait les yeux, si nous ne rendions pas les coups, nous étions morts. Et ? Ils ont inventé l’appel 99. C’était notre armure. Dès qu’un de nos joueurs était en mauvaise posture, il hurlait « 99 ! » et ses coéquipiers devaient alors se jeter sur le premier Springbok qu’ils croisaient. Un jour, contre le Transvaal, je me souviens avoir reçu un coup de poing au moment où je faisais une passe. Le temps de me relever, mon assaillant était couché. Stewart McKinney, notre flanker irlandais, avait rendu justice. Ce jeu rude n’était pas de tradition chez les Lions. Les Sud-Africains ont été pris à leur propre jeu. Vous êtes-vous battu ? Moi et Phil Bennett, non ! En revanche, je revois JPR Williams traverser le terrain pour frapper le deuxième ligne adverse, le colosse van Heerden ! Regrettez-vous ? Non. Quand j’ai arrêté ma carrière, mon carnet d’adresses valait tout l’or du monde. Toutes les portes m’étaient ouvertes. Pourquoi « 99 », au fait ? Au Royaume-Uni, le numéro des urgences est le 999. Mais on jugeait ça trop long… Certains de vos coéquipiers ont néanmoins fait fortune, à XIII… Oui. Mon ami David Watkins (ancien capitaine du XV de Galles) a changé de train de vie, dès lors qu’il a signé à Salford. Sa maison était immense, ses enfants à l’abri du besoin. Mais je n’avais pas les mêmes responsabilités que lui, lorsque les dirigeants de Wigan m’ont contacté. Vous possédez une maison en Bretagne et êtes resté très proche de Jo Maso, Gérard Cholley et Jean-Pierre Rives. Quelle est votre plus belle anecdote, contre les Bleus ? J’avais 40 ans. Ma carrière était finie depuis presque vingt ans. Un jour de 1987, je reçois un appel de mon ami Gérard Cholley, monsieur « no problem », puisque ce sont les seuls mots qu’il connaisse en anglais. Pour son jubilé, à Castres, Gérard voulait organiser un match entre les Chelemards français de 1977 et un XV du Président, dont je ferai partie. Je lui ai dit : Gérard, je n’ai pas joué depuis vingt ans ! Il m’a dit : tu fais une passe et tu sors, no problem ! Mike Phillips vient d’être licencié par les dirigeants de l’Aviron bayonnais. Ce scandale vous a-t-il surpris ? Surpris, non. Mike a toujours vécu sur la voie rapide. Il entend mais n’écoute jamais vraiment ce qu’on lui dit. Je le sais, je l’ai eu sous mes ordres à Cardiff. Le concernant, je regrette juste que les supporters bayonnais n’aient pas vu son vrai visage. Parce qu’il reste un exceptionnel demi de mêlée… Qui est, à vos yeux, le meilleur demi de mêlée de la planète ? Le Bok Fourie du Preez est un joueur sous-côté. Intelligence, coup de pied précis, emprise sur ses avants, passe vive… Du Preez, c’est un général, une référence. Dans un tout autre genre, j’aime aussi beaucoup Genia. Il angoisse les défenses adverses parce qu’à tout moment, il peut prendre un trou et prendre de vitesse l’arrière d’en face. En quoi le rugby a-t-il changé, depuis les années 70 ? Il était un sport de contact et, surtout, d’évitement. Il est devenu un sport de contact exclusif. Quels sont vos joueurs français favoris ? Wesley Fofana et Frédéric Michalak. Il vous faut installer le premier au centre de façon durable. Concernant le second, j’ai toujours pensé que sa polyvalence le desservait. Michalak est génial, mais il est perdu, parce que personne ne lui a jamais fait confiance, en France. Quel est, selon vous, votre plus bel essai ? Celui marqué avec les Barbarians contre les All Blacks (1973). Verdict ? Le jour de notre départ, l’aéroport d’Heathrow était bloqué par une terrible tempête. Notre avion avait trois heures de retard. On a mangé un bout à l’aéroport, puis enfourné un plateau-repas dans l’avion. À mon arrivée à Castres, quelques heures plus tard, j’ai dit à Gérard que je partais me coucher. Il m’a répondu : « reste un peu, no problem ! » On a donc commencé avec du homard, puis du bœuf Chateaubriand, le tout accompagné des plus grands Bordeaux. Je suis rentré à trois heures du matin. Le lendemain, la journée a débuté avec un steak frites, suivi d’une balade en bus à Carcassonne, où un superbe restaurant de la ville nous a sorti le grand jeu. Je n’avais jamais autant mangé… Et le match ? Quand je suis entré, j’étais au plus mal. Et j’ai fait une passe, puis deux, puis trois… Le virus est aussitôt revenu. Je devais jouer cinq minutes et je suis resté une heure. Sur une action, j’ai feinté la passe dans nos 22 mètres, la porte s’est ouverte face à moi et j’ai percé le rideau français. J’ai fait dix mètres, vingt, trente et au moment où je suis passé devant la tribune présidentielle, j’ai entendu ma femme Maureen crier « arrête Gareth ! Arrête ! Tu vas faire une crise cardiaque ! » Tel fut mon dernier match de rugby… Propos recueillis par M. D. ■ 6 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Dossier Les faits ● TOURNÉE D’AUTOMNE SAMEDI, À SAINT-DENIS, LE XV DE FRANCE REÇOIT LA NOUVELLE-ZÉLANDE, LORS DU PREMIER TEST-MATCH DE LA TOURNÉE D’AUTOMNE. ● MISSION IMPOSSIBLE ? BATTUS TROIS FOIS PAR LES ALL BLACKS AU MOIS DE JUIN, LES BLEUS, QUI ONT UNE ABSOLUE NÉCESSITÉ DE VICTOIRES AU TERME D’UNE SAISON TRÈS DÉCEVANTE, TROUVERONT-ILS LES RESSOURCES POUR S’IMPOSER CONTRE LA MEILLEURE ÉQUIPE DU MONDE ? ● INVINCIBILITÉ EN TOUT CAS, CE SONT DES ALL BLACKS HYPER FAVORIS, CAR INVAINCUS EN 2013 ET FRAÎCHEMENT AURÉOLÉS DE LEUR SACRE DANS LE FOUR NATIONS, QUI SE PRÉSENTERONT AU STADE DE FRANCE. LE PÉRIL ALL BLACK Par Marc DUZAN [email protected] « C e ne sont que des chiffres. Le rugby est malheureusement beaucoup plus complexe qu’une équation mathématique… » Lorsque l’on expose les statistiques hallucinantes de son équipe à Steve Hansen, le sélectionneur des All Blacks reste invariablement de marbre. Pourtant, le cortège numéral des Tout Noir est bel et bien effrayant : depuis la finale de la Coupe du monde 2011, les coéquipiers de Richie McCaw ont disputé vingt-six matchs, en ont remporté vingt-quatre, concédé un match nul face aux Wallabies pour la première de «Shag» Hansen en 2012 et perdu une seule et unique fois : c’était en novembre dernier, à Twickenham, face aux Anglais (38 à 21). « Les NéoZélandais avaient ce jour-là des circonstances atténuantes, nous expliquait l’entraîneur des Crusaders Todd Blackadder en juin dernier. Les All Blacks sortaient d’une saison très longue et disputaient en Angleterre le quatrième match d’une tournée éprouvante. Jouez ce match dix fois, les All Blacks le gagneront à neuf reprises. » Alors que les coéquipiers de Richie McCaw (positionné en numéro 8 face au Japon samedi dernier) prennent leurs quartiers dans l’Hexagone, le sale air de la peur s’installe petit à petit dans les couloirs de Marcoussis. « Entre deux Coupes du monde, expliquait dernièrement le coach des avants tricolores Yannick Bru, on ne pourra jamais mieux jouer que les Néo-Zélandais. Les avants blacks ont en effet un bagage technique qu’aucun joueur français n’a à sa disposition. Pour les battre, il faudra donc trouver d’autres options. » Empoisonner le petit-déjeuner des champions du monde en est une. Demander à Pascal Papé et Florian Fritz de jouer le remake de Nantes la sanglante (16 à 3, le 15 novembre 1986) en est une autre... UNE MYSTIQUE INTACTE ET DES NOUVEAUX MARCHÉS Les All Blacks n’ont pas posé le pied en France depuis 2009. Souvenir douloureux (39 à 12), parmi d’autres, puisque Dan Carter avait ce soir-là dévoré François Trinh-Duc, tout auréolé d’un match accompli face aux Springboks à Toulouse. Entre Marseille 2009 et Saint-Denis 2013, quatre ans comme une éternité. Plus que jamais, l’attente autour de la meilleure équipe du monde semble ainsi colossale dans le pays. Le Stade de France est plein depuis plusieurs semaines et Adidas (l’équipementier des Français et des Néo-Zélandais) fait monter la mayonnaise par le prisme de campagnes de pubs aguichantes. « Les All Blacks créent l’événement partout où ils passent, nous confiait récemment Graham Henry, l’ancien sélectionneur des champions du monde. Nous remplissons régulièrement le Stade de France, Twickenham et même San Siro, à Milan. Nous participons donc activement à l’économie galopante du rugby mondial. Les All Blacks ontils un équivalent dans l’histoire du sport ? Oui, un seul : le Brésil de Pelé. » DES FINANCES AU BEAU FIXE Cramponnés à une micro-île de quatre millions d’habitants, engoncés sur un territoire trop petits pour eux, les rugbymen néo-zélandais se sont aujourd’hui promis de conquérir le monde. Le contrat passé avec le géant américain des assurances AIG (premier sponsor maillot de l’histoire des All Blacks) fut un premier pas. La récente pige grassement rémunérée par les multinationales japonaises, un bassin économique qu’AIG s’est promis d’envoûter, fait également partie du processus. Peu avant que ne se termine le Four Nations, le directeur exécutif de la fédération néo-zélandaise Steve Tew expliquait à nos confrères du New Zealand Herald : « Notre objectif premier se situe en Asie. Les matchs de Bledisloe Cup que nous avons délocalisés à Hong Kong ont d’ailleurs fait connaître la marque All Black en Chine. C’est un premier pas intéressant. » Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour les finances de la NZRU : quand bien même les délocalisations asiatiques ne toucheraient qu’1 % de la population chinoise, les bénéfices sur les ventes de maillots se compteraient alors en millions d’euros. « La démarche est la même pour les clubs anglais tels Manchester United ou Liverpool, détaille notre correspondant en Nouvelle-Zélande Gregor Paul. Pour de telles entités, la majeure partie du merchandising se fait là hors de leurs frontières naturelles. » Décomplexés par le titre de 2011 et renforcés par les capitaux étrangers, les Néo-Zélandais parlent aujourd’hui d’égal à égal avec les clubs européens lorsqu’il est question d’un transfert d’importance. Dan Carter, Richie McCaw, Kieran Read et Ma’a Nonu retenus au pays par un système financier enfin revenu à l’équilibre, le Super Rugby garde de sa vigueur et de son intérêt. Si le balancier du rugby mondial ne penche plus dangereusement au Nord, c’est avant tout grâce à la toute-puissance des All Blacks. ■ Analyse PLUS FORTS QU’EN 2011 ? Par Nicolas ZANARDI [email protected] C ’est deux ans, deux semaines et deux jours après la dernière finale de la Coupe du monde que les Bleus affronteront les Blacks samedi. Pourra-t-on, à ce titre, parler de revanche après le drame de l’Eden Park, le coup de genou de McCaw sur Parra, la main baladeuse de Jerome Kaino et les multiples facéties de M. Joubert ? Probablement pas puisque, côté français, à peine neuf joueurs sélectionnés par Philippe Saint-André figuraient parmi le groupe des trente de Marc Lièvremont au moment de la finale. Et surtout parce qu’entretemps, le XV de France a rencontré trois fois les Néo-Zélandais, pour autant de défaites. C’était au mois de juin et personne, évidemment, ne l’a oublié. Un 3-0 cinglant comme une finale de Coupe du monde, malgré les bonnes impressions laissées par le premier test, vite douchées par le côté inexorable des défaites bleues. Humiliant ? On n’ira pas jusque-là. En effet, depuis la finale de la Coupe du monde, les Blacks ont remporté vingt-trois rencontres pour un nul contre l’Australie et une défaite en Angleterre. Un bilan exceptionnel, réhaussé par une invincibilité lors de leurs onze matchs disputés en 2013, laquelle tranche évidemment avec l’unique victoire des Bleus en huit rencontres. LA PATTE STEVE HANSEN Alors, meilleurs qu’en 2011, ces All Blacks ? Il faut bien s’y résoudre… Autrefois mis en difficulté lorsque Carter ou McCaw manquaient à l’appel, ils disposent aujourd’hui avec Sam Cane d’un flanker qui constitue mieux qu’une doublure, et avec Aaron Cruden ou Beauden Barrett de demis d’ouverture qui ont déjà largement fait oublier Stephen Donald. Et si l’ossature de l’équipe est demeurée identique à celle de la Coupe du monde (les piliers Franks et Woodcock, Whitelock en deuxième ligne, Read et McCaw en troisième, Carter à l’ouverture, la paire NonuSmith au centre et Dagg à l’arrière), de nouveaux arrivants ont amené une plus-value à l’équipe. Devant, Hore et Coles ont supplanté Mealamu au nom de la mobilité. Quant au deuxième ligne Retallick et au flanker Messam, ceux-ci sont probablement moins dissuasifs que leurs prédécesseurs Thorn et Kaino. Reste que, tout en apportant leur pierre au combat, les deux hommes, apportent également aux Blacks une finesse technique supérieure. Probablement la véritable ligne directrice de Steve « Shag » Hansen dans sa succession à Graham Henry, que l’on retrouve également derrière. Le demi de mêlée Aaron Smith est ainsi devenu un rouage essentiel du jeu des Blacks, par sa capacité à coller au ballon. Et aux ailes, le puissant ailier Savea a depuis longtemps fait oublier Kahui quand son homologue Ben Smith, extraordinaire créateur, est devenu indispensable… L’unique inconnue ? C’est qu’en novembre, ledit Ben Smith devra migrer au centre pour succéder à son homonyme Conrad, le régulateur de la défense néo-zélandaise, décidé à faire valoir son année sabbatique. De là à supposer une faiblesse au milieu du terrain ? Peutêtre. Sauf que celle-ci semble bien mince. Parce que la cuirasse est épaisse, et que ce déplacement devrait permettre le grand retour en noir d’un autre phénomène, Cory Jane, enfin remis de son opération du genou. ■ Dossier 7 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE : 56e ÉPISODE Le match d’ouverture de la tournée d’automne entre le XV de France et la Nouvelle-Zélande sera le 56e de l’histoire. Les All Blacks comptent 42 victoires, les Français 12 succès. Il n’y a eu qu’un match nul depuis 1906 : 20-20, le 16 novembre 2002, au Stade de France. ALL BLACKS : ONZE VICTOIRES DE RANG, SÉRIE EN COURS ! Bientôt un an d’invincibilité pour l’équipe championne du monde en 2011. Depuis une défaite le 1er décembre 2012 à Twickenham contre l’Angleterre (38-21), la NouvelleZélande affiche même 100% de victoires : onze, en autant de sorties. Sur la même période, les Bleus comptent seulement une victoire (contre l’Écosse) en huit matchs. XV DE FRANCE : SIX VAINQUEURS DES ALL BLACKS DANS LE GROUPE Dans la liste des trente joueurs donnés par le manager Philippe Saint-André pour préparer le premier test contre les All Blacks, six d’entre eux seulement comptent une victoire contre la Nouvelle-Zélande : Mas, Szarzewski, Papé, Médard, Bastareaud et Dusautoir. L’interview MORNÉ STEYN - OUVREUR DE L’AFRIQUE DU SUD ET DU STADE FRANÇAIS « Il faut les prendre physiquement devant » Propos recueillis par Arnaud BEURDELEY [email protected] Début octobre, la dernière rencontre des FourNations, Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande, véritable finale de la compétition, a été un sommet de jeu. Quels souvenirs en conservezvous ? C’était un match énorme, très intense. Après, il était surtout grand pour les spectateurs. Parce que nous, nous avons perdu, et une défaite contre les Blacks n’est jamais bonne… Mais ce match reste une grande expérience. Avez-vous ressenti de l’impuissance par moments ? Non, pas vraiment. Nous sommes aujourd’hui capables de battre n’importe quelle équipe, même les All Blacks. Moi, comme mes partenaires, n’avons jamais ressenti d’impuissance. Nous aurions peutêtre pu gagner cette rencontre si nous n’avions pas commis des erreurs bêtes. Je pense que nous nous sommes battus nous-mêmes à certains moments de la partie. Considérez-vous aujourd’hui les All Blacks comme la meilleure équipe au monde ? Je reconnais qu’ils jouent un rugby magnifique. Les Néo-Zélandais sont numéros un au classement mondial et, surtout, ils restent sur une très longue série de victoires. C’est franchement une grande équipe. Mais je suis Sud-Africain et je ne vais donc pas vous dire que c’est la meilleure équipe au monde ! Même si, en ce moment, ils jouent très bien (large sourire). Intouchables comme toujours entre deux Coupes du monde, vainqueurs des Four-Nations, les Blacks emmenés par Kieran Read comptent bien terminer invaincus une année 2013 exceptionnelle, qui a vu les « jeunes » Aaron Cruden, Sam Cane et Dan Coles se hisser au diapason des leaders du Mondial 2011, comme Israel Dagg. Photos Icon Sport « C’est vrai que c’est une équipe extrêmement mobile où chaque joueur a un bagage technique très élevé. Ils savent tout faire. » Morné STEYN Ouvreur de l’Afrique du Sud que leur réservoir ne s’épuise jamais. Aujourd’hui, ils peuvent envisager l’avenir sereinement. Ils sont tranquilles pour quelques années. C’est une bonne chose pour eux. Les All Blacks ont été sacrés champions du monde en 2011. Les pensez-vous encore meilleurs désormais qu’à cette période-là ? Je crois qu’ils ont encore franchi un cap, ils ont élevé encore leur niveau de jeu. En 2011, ils étaient déjà forts pour gagner la Coupe du monde mais avec ces jeunes qui ne cessent d’arriver au plus haut niveau, ils sont encore meilleurs. Quelle est la clé pour battre les All Blacks ? Il faut les prendre physiquement devant, sinon le match peut être très long. Il faut priver leur demi de mêlée de bons ballons, les empêcher de pouvoir enchaîner rapidement. Et il faut aussi avoir un jeu au pied meilleur que le leur. Ce sont les points sur lesquels nous avions insisté avec les Boks. Historiquement, la mêlée des Blacks n’a jamais été un point fort. N’est-ce pas un secteur de jeu sur lequel l’équipe de France devra peut-être s’appuyer ? C’est vrai que si on les prend sur les mêlées, ce que savent très bien faire les équipes de l’hémisphère Nord, ça peut être d’une grande aide. Ça les prive de ballons trop faciles à jouer. Mais ce n’est pas forcément suffisant… On a aussi l’impression qu’ils épuisent leurs adversaires avec un jeu total et permanent, au point de souvent marquer durant les derniers instants de chaque mi-temps. Est-ce votre sentiment ? Je ne sais pas… C’est surtout qu’ils récupèrent beaucoup de ballons et jouent parfaitement les turnovers. Ils savent qu’ils peuvent s’appuyer là-dessus. La plupart de leurs essais viennent de là. N’est-ce pas en raison de la faculté et du bagage technique de chacun de leur joueur, quel que soit le poste, à s’adapter à toutes les situations ? C’est vrai que c’est une équipe extrêmement mobile où chaque joueur a un bagage technique très élevé. Ils savent tout faire. À l’exception peut-être leurs piliers qui ne savent pas jouer au pied (rires)… Je ne sais pas comment ils font. Peutêtre est-ce culturel, peut-être travaillent-ils plus à l’entraînement… Le XV de France a-t-il une chance, samedi prochain, de battre la Nouvelle-Zélande ? Bien sûr ! Tout le monde a sa chance. L’important pour l’équipe de France est d’être concentrée à 100 % pour réaliser ce qu’elle sait faire de mieux. Et surtout, qu’elle ne s’occupe pas trop de l’adversaire, qu’elle ne se focalise pas trop sur les All Blacks. Le sélectionneur du XV de France Philippe Saint-André assure que c’est la meilleure génération de l’histoire des All Blacks. Qu’en pensez-vous ? C’est vrai qu’ils ont de nombreux jeunes joueurs talentueux qui arrivent. À croire Vous faisiez partie de l’équipe d’Afrique du Sud battue en 2009 à Toulouse par les Bleus. Le XV de France doit-il s’inspirer de cette rencontre pour battre la Nouvelle-Zélande ? Je me souviens très bien de cette rencontre. C’était un match… comment dire… très engagé (large sourire). Durant toute la rencontre, l’équipe de France avait été très agressive. Alors, effectivement, si les Français mettent le même engagement dans les rucks et privent les All Blacks de bons ballons, ça facilitera un peu les choses. ■ 8 Dossier LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE LE RUGBY TRICOLORE ET CELUI DES ALL BLACKS, EN BIEN DES DOMAINES, N’A RIEN DE COMPARABLE. SI LES HOMMES DU BOUT DU MONDE DONNENT RÉGULIÈREMENT LA LEÇON, C’EST AUSSI PARCE QU’ILS JOUENT À CE JEU COMME NULLE PART AILLEURS SUR LA PLANÈTE. ET LES BLEUS AUSSI SONT TRÈS LOIN D’EUX… BLEUS - BLACKS TOUT CE QUI LES SÉPARE La précision au pied de Dan Carter et les qualités individuelles de Brodie Retallick seront encore une fois les armes des Blacks. 1 La technique individuelle Le rugby est-il vraiment un sport de haut niveau ? La question peut paraître surprenante mais mérite d’être posée. Existe-t-il, en effet, d’autres sports que le rugby où des joueurs frustes techniquement peuvent prétendre glaner des sélections internationales ? Objectivement, aucun… Voilà pourquoi on en affirmerait presque que les Blacks sont la seule « vraie » équipe de haut niveau au monde. Car si les exigences entre nations sont à peu près les mêmes en ce qui concerne la technique au poste, il n’y a qu’en NouvelleZélande où le « Smic du joueur de rugby » dans le mouvement général soit poussé à un curseur aussi élevé. Les Blacks, en effet, disposent-ils d’une mêlée effrayante ? Assurément non. Des joueurs plus puissants que les Bleus ? Non plus. Un Nonu vaut bien un Bastareaud, après tout… La différence ? Pour caricaturer, on aura vu lors des deux dernières semaines, le deuxième ligne des All Blacks, Brodie Retallick amener un essai en se servant d’un leurre pour enclencher une passe sautée, quand Florian Fritz vendangeait d’une diagonale ratée un huit contre deux face à Toulon. Le jour et la nuit, en somme, entre un staff bleu en recherche désespérée d’« athlètes » et des Kiwis qui substituent, à des joueurs jugés techniquement limités, des bons manieurs de ballon. C’est ainsi qu’au poste de talonneur, Hore, et le jeune 4 Coles (souvenez-vous de son « retour intérieur » pour Savea à Christchurch !) sont passés devant Mealamu, que l’éjecteur Aaron Smith a chipé la place de numéro 9 à Weepu, que Gear fut contraint de migrer à Toulouse pour laisser la place à son pote des Highlanders, Ben Smith. Autant de choix qui illustrent à merveille la politique des All Blacks. Leurs matchs livrés en 2013 le prouvent, dans tous les registres. De leur démonstration face aux Bleus à Christchurch dans le secteur du jeu au pied sous la pluie, à leurs balades estivales devant l’Afrique du Sud et l’Australie. Au vrai, la capacité des Néo-Zélandais à se passer le ballon sous pression est unique, et évidemment la meilleure manière de répondre aux défenses inversées censées les empêcher de jouer debout. En effet, chez les Blacks, n’importe quel joueur est susceptible de s’intégrer dans la ligne d’attaque, y compris ceux du cinq de devant. Plus facile, dans cette mesure, de créer des surnombres. Ajoutez à cela une capacité à se réorganiser de manière immédiate après chaque ruck, des individualités exceptionnelles et une volonté de combattre de tous les instants et vous comprendrez mieux pourquoi avec les Blacks, aucun ballon n’est gratuit. De leurs coups d’envois au moindre ruck ou ballon porté, ceux-ci maximisent leur potentiel athlétique par une technique individuelle sans faille. Laquelle fait d’eux la meilleure équipe du monde. N. Z. ■ Le statut des internationaux Le statut des All Blacks est bien sûr totalement différent de celui des joueurs français. Il résume à lui seul la différence entre les deux rugbys. La prééminence des clubs dans l’Hexagone ; la puissance de la fédération (NZRFU) dans l’archipel des antipodes. Les Bleus ne signent des contrats qu’avec leurs équipes de Top 14 qui les laissent éventuellement à la disposition de l’équipe nationale alors que les All Blacks sont liés directement avec leur fédération qui contrôle totalement les franchises du Super 15 grâce, principalement, aux contrats avec les droits télés de News Corp, la société de la famille Murdoch. En Nouvelle-Zélande, la sélection nationale est la priorité des priorités et tout est fait pour que les meilleurs joueurs puissent y donner le meilleur d’eux-mêmes. La preuve, la NZRU a laissé Richie McCaw (en 2013), Conrad Smith (2013-2014) et Dan Carter (en 2014) prendre six mois de total repos pour se régénérer. Évidemment, ce système à un inconvénient : le petit pays qu’est la Nouvelle-Zélande n’a pas d’énormes moyens financiers, il n’offre pas des salaires démesurés à ses joueurs. On dit que ceux-ci peuvent doubler leurs revenus quand ils viennent en Europe ou au Japon. Mais les dirigeants estiment que l’aura des All Blacks est telle que les internationaux préféreront rester au pays plutôt que de s’exiler et ils jouent aussi sur le fait que le réservoir du pays est tellement riche que personne ne peut se sentir irremplaçable. C’est ce qui explique que les meilleurs Néo-Zélandais restent au pays au moins jusqu’à la trentaine, à coups de contrats de quatre ans, rythmés par les Coupes du monde. Le système de la NZRRU tient la route vaille que vaille mais il subit des coups de boutoir. Au moins deux hommes ont déjà renoncé aux Blacks et au Mondial 2011 pour venir en Europe : Luke McAlister et Carl Hayman. La fédé a peur d’une hémorragie massive qui ferait sauter sa digue. On sait qu’elle a fait de gros efforts pour gonfler l’enveloppe allouée à ses vedettes. 1,8 million de dollars de plus (1 million d’euros) ont été prévus pour la rétribution des All Blacks jusqu’au prochain Mondial. Carter et McCaw auraient reçu 50 000 dollars de plus, pour un salaire estimé à 650 000 dollars par an (396 000 €). S’ils sont champions du monde en 2015, ils toucheront 150 000 dollars de prime (91 000 €). J. P. ■ 5 2 Le système de formation et La place donnée aux jeunes En Nouvelle-Zélande, le jeu à toucher est partout, tout le temps. Aux entraînements, évidemment, mais aussi dans tous les parcs du pays. Ce que racontait le Clermontois Benson Stanley, à son arrivée en France. « Quand j’étais môme, je préférais le football. Un jour, en revenant à la maison après l’entraînement, je suis passé le long du parc derrière chez moi. Tous les gamins du quartier jouaient à toucher. Je les ai rejoints. Et je n’ai plus quitté ce sport. » La culture du toucher et des skills, très présents des écoles néo-zélandaises jusqu’aux universités, en dit long sur les qualités de technique individuelle qui permet plus tard, aux chanceux qui deviennent All Blacks, de faire mouche à chaque occasion ou presque. Surtout, les jeunes Néo-Zélandais obtiennent très vite du temps de jeu dans le championnat national des provinces, l’ITM Cup, anciennement NPC (plus haut niveau domestique). La compétition, presque exclusivement disputée par de jeunes joueurs néozélandais et à laquelle les internationaux ne participent que sporadiquement, offre un temps de jeu considérable aux jeunes joueurs locaux et l’occasion d’engranger rapidement de l’expérience. En point de comparaison, elle ressemble plus à notre compétition espoir qu’au Pro D2, avec un niveau toutefois très nettement supérieur. Pour preuve, cinq joueurs du groupe All Black qui se présente cette semaine en France ont disputé autant de matchs de NPC que de Super 15. Mieux, le troisième ligne Steven Luatua Daniel et le deuxième ligne Dominic Bird ont une expérience plus importante en NPC qu’en Super 15. Un laboratoire de haut-niveau pour les jeunes joueurs néo-zélandais et qui porte ses fruits. Dan Carter avait par exemple été titularisé dès ses 19 ans à l’ouverture, dans la compétition, avant de monter d’échelon et d’intégrer la province des Crusaders. L’autre icône de cette équipe All Black, Richie McCaw, a suivi le même chemin : dès ses 19 ans, il profitait de deux années à faire ses armes avec Canterburry, avec un temps de jeu conséquent, avant d’intégrer les Crusaders. Il en va ainsi de tous les meilleurs jeunes néo-zélandais. Lé. F. ■ le temps de préparation et le nombre de matchs joués Lassé par les sempiternels conflits avec les clubs de Top 14 au sujet de la mise à disposition des internationaux, Philippe Saint-André a musclé son discours cette année. Pour obtenir des plages de préparation supplémentaires en dehors de celles prévues dans les fenêtres internationales, le patron des Bleus a choisi de s’appuyer sur ce qui est prévu par le règlement de l’IRB. Voilà comment le XV de France a pu bénéficier de deux rassemblements inédits de trois jours en septembre et octobre pour peaufiner ses gammes en vue des tests-matchs de l’automne. Une manière également pour SaintAndré de remettre au centre des débats en attendant la signature en janvier prochain de la nouvelle convention LNR-FFR. À l’opposé, son homologue chez les All Blacks, Steve Hansen, n’a pas besoin de taper du poing sur la table pour bénéficier des internationaux comme il l’entend en dehors des fenêtres de l’IRB. Comme les joueurs néozélandais sont sous contrat avec la fédération, aucun accord écrit ne prévoit leur mise à disposition. En préambule de la saison de Super Rugby se tient en janvier une réunion entre l’encadrement des All Blacks et ceux des franchises de Super 15. Steve Hansen fait part à cette occasion de ses besoins en termes de préparation aux entraîneurs des équipes néo-zélandaises qui n’ont pas d’autres choix que d’accepter. Pour autant, les All Blacks ne multiplient pas les stages de préparation en dehors des périodes internationales. Cette année, Steve Hansen a ajouté deux rassemblements supplémentaires au mois de mai. Deux stages de trois jours coincés entre deux journées de championnat. On est loin de l’année 2007 où une trentaine de joueurs avaient été volontairement exemptés des premières journées du Super 14 pour se préparer à l’événement en France. Malgré le changement de format du Super Rugby en 2011 et l’ajout de trois rencontres de plus au calendrier, les internationaux ne jouent pas plus de vingt-huit matchs par saison. Luxe suprême : les Blacks de longue date comme Dan Carter, Richie McCaw, Ali Williams ou Conrad Smith peuvent bénéficier de congés sabbatiques de six pour mois pour recharger leurs accus. À côté, les Français font figure de stakhanovistes avec près de quarante matchs par saison. Mais la LNR et la FFR devraient prochainement tomber d’accord pour mettre cette limite à trente parties par an. J. F. ■ 3 L’identité culturelle L’identité, l’idée titan. Celle qui fait la force des Blacks, ou davantage la faiblesse des Bleus ? On penchera, figurez-vous, pour la deuxième hypothèse, et ce mois de novembre devrait à ce titre se montrer assez édifiant. Pourquoi ? Parce que, face aux Tonguiens comme face aux Springboks, le XV de France tombera face à des équipes reconnaissables entre mille, en changerait-on la couleur du maillot. Quant aux Blacks ? On n’en parle même pas, de leur appartenance culturelle symbolisée par le Haka à leur identité technique… Fidèles depuis leurs origines aux « 3P » de Charlie Saxton, les Tout Noirs ont porté à leur paroxysme le respect de leurs trois fondements : « possession, position and pace. » Soit, en version française : possession, placement et rythme. Le tout servi, évidemment, par la technique individuelle sans faille détaillée ci- contre. Quant aux Bleus ? Les héritiers du suranné « french flair » semblent traîner leur manque d’identité comme un fardeau. Il suffit d’examiner les politiques sportives « de rupture » entre les sélectionneurs successifs (toujours, pour grossir le trait, à cheval entre l’approche « globale » et « analytique ») pour s’en convaincre. Au vrai, le seul vrai fonds de culture du rugby français semble résider, ces dernières saisons, dans sa mêlée fermée et sa capacité à se rebeller lorsqu’il se trouve au pied du mur. « Nous avons prouvé que le rugby n’est pas qu’une affaire de skills, mais aussi de mental », avait asséné Thierry Dusautoir au coup de sifflet final du Mondial. La recette, insuffisante en juin, parviendra-t-elle cinq mois plus tard à provoquer un exploit face aux champions du monde ? Si l’histoire recense bien sûr de précédents, on n’y jouerait pas pour autant notre salaire. N. Z. ■ L’interview STEVE HANSEN SÉLECTIONNEUR DE LA NOUVELLE-ZÉLANDE « Du mal en mêlée... » Propos recueillis à Tokyo par Robert VERDIER, correspondant Vous avez battu le Japon facilement samedi (54-6). Qu’attendiezvous précisément de ce match, à une semaine du premier rendezvous des All Blacks contre le XV de France ? Ce match était pour nous l’occasion de faire débuter quatre ou cinq jeunes joueurs. Certains d’entre eux ont marqué des points, d’autres en ont perdu. Nous ne nous attendions pas à une telle résistance japonaise, ni à une telle ferveur du public. Nous avons été surpris par le niveau des Japonais. Nous n’en étions qu’à 7 à 6 au bout de vingt-six minutes… Nous n’avons pas eu de blessés. Donc, tout va bien. Comment jugez-vous la performance de vos joueurs ? Nous avons eu beaucoup de mal en mêlée et nous avons commis beaucoup de fautes. Nous avons été souvent pénalisés. Nous devons absolument améliorer notre discipline avant les matchs en Europe. Et puis, certains des nouveaux joueurs ont réellement été à la hauteur de nos attentes. Je pense surtout à Dominic Bird et à Frank Halai. Un secteur du jeu en particulier a-t-il retenu votre attention ? La mêlée japonaise nous a surpris par sa qualité. Nous avons encore beaucoup de travail à produire avant d’affronter la France… Un mot sur le retour de votre ouvreur Dan Carter ? Dan est bien revenu. C’était une bonne reprise pour lui. Il a démontré que son coup de pied restait exceptionnel. Le reste ira en s’améliorant. ■ Dossier 9 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Après la tournée de juin décevante, les Bleus d’Antonie Claassen devront se surpasser pour battre l’ogre néo-zélandais. De son côté Wesley Fofana, touché à une cheville, a une semaine pour se remettre sur pied. Photos Icon Sport XV DE FRANCE BATTUS TROIS FOIS EN NOUVELLE-ZÉLANDE EN JUIN DERNIER, LES BLEUS RETROUVENT LES ALL BLACKS CE SAMEDI, AU STADE DE FRANCE. UN DÉFI QUI A ENCORE PRIS DE L’AMPLEUR EN CINQ MOIS. LE MATCH DE L’ANNÉE Par Grégory LETORT, envoyé spécial [email protected] E n juin, ils étaient partis en Nouvelle-Zélande pour « la tournée d’une vie » avec la perspective d’affronter « ce qui se fait de mieux au monde ». Cinq mois plus tard, alors que la France se prépare à affronter les All Blacks pour une quatrième confrontation de rang, rien n’a changé : les Bleus de Philippe Saint-André vont croiser le fer avec le numéro 1 mondial. « C’est toujours pareil : ils sont très réalistes, ils concrétisent tous leurs temps forts et ils se nourrissent de pas grand-chose. Ce sont les meilleurs : ils sont maintenant sur une série de onze matchs sans défaite », souffle Dimitri Szarzewski, qui devrait égaler le record de Serge Blanco au nombre de sélections contre les All Blacks (12). Mais si le classement mondial IRB n’a pas plus évolué que le constat sur les qualités éternelles des All Blacks, la confiance des champions du monde s’est encore élevée. Depuis juin, les hommes de Steve Hansen ont en effet complété leur palmarès en remportant les Four-Nations 2013, muselant notamment les Springboks, et étirant donc un peu plus leur invincibilité. Et puis leurs hommes ont aussi marqué les esprits tel Ben Smith, déjà bourreau des Bleus en juin. « Nous ne sommes pas les seuls à qui il a fait du mal. Il a tout ce qu’il faut : il est intelligent, il se propose, son placement est impeccable, il est bon sous les chandelles… », constate Maxime Médard. LE MATCH DE L’ANNÉE, L’ÉQUIPE DU SIÈCLE ? Toujours plus haut les All Blacks ? Antonie Claassen le suppute : « Ils sont peut-être plus forts, plus en place qu’au mois de juin. Ils sont plus en place dans les systèmes de jeu. Dans les Four-Nations, ils ont rodé ce qu’ils avaient essayé contre nous. Et ils en sortent victorieux… » Une douzième victoire dans l’épreuve - la sixième en réalisant le grand chelem - au standing rehaussé par la concurrence qu’a imposée l’Afrique du Sud. À Johannesburg, le 5 octobre dernier, la confrontation entre les deux nations doubles championnes du monde mérite au moins le titre de match de l’année. Certains des Bleus ont pu en juger. Jonathan Pélissié au verdict : « Un match très physique, avec beaucoup d’engagement, de vitesse. C’était très impressionnant. » Inquiétant ? « Il ne m’a pas donné mal à la tête », promet-il. L’écho est tout de même arrivé aux oreilles de ceux qui ont fait l’impasse sur l’affiche. « Tout le monde m’en parle », raconte Médard. « On m’a dit que c’était le match de l’année : il faudra qu’on soit à la hauteur », intervient Claassen. Quatrième confrontation consécutive, donc. Une répétition à mettre à profit. « Nous avons appris beaucoup pendant cette tournée en juin », glisse Antonie Claassen. Seulement, depuis le test de New Plymouth, les Bleus ne se sont réunis que sept jours cumulés (deux stages commencés un dimanche et achevés un mercredi soir) alors 7 que les All Blacks affichent quatre mois de vie commune. « C’est déjà bien d’avoir effectué ces stages mais c’est à leur avantage », dit le numéro 8 de Castres qui ne cracherait pas sur des conditions de préparation décalquées. Pas de complexe sinon : « Nous sommes aussi talentueux qu’eux mais le temps passé ensemble compte beaucoup. C’est la principale différence : eux vivent ensemble. Sinon, nous aussi avons des joueurs de cette dimension, comme Wesley Fofana qui peut tout faire. » Par rapport au mois de juin, les Bleus ne seront en tout cas pas à bout de forces. Cette fois, c’est la Nouvelle-Zélande qui achèvera à l’autre bout du monde une saison de rugby. « Là, nous serons plus frais, je l’espère… sourit Claassen. Après, je ne sais pas si leur saison est aussi longue que la nôtre. Nous avons le Top 14 mais aussi la H Cup : cela fait beaucoup. » Maxime Médard ne souscrit pas à la thèse de l’usure pour les champions du monde. « On peut comparer leur préparation et la mienne si vous voulez », argumente-til. À ses yeux, il n’y a pas de saison idéale : « L’été ou l’automne, cela reste la meilleure équipe, les meilleurs joueurs. À nous de faire ce qu’il faut. On a l’équipe pour… Tout est possible. L’équipe de France est capable de tout. Même si nous avons perdu la finale en 2011, c’était à notre portée. Cela se joue sur rien. » La stratégie est énoncée simplement par les trois-quarts toulousain : « Être plus intelligent qu’eux, se déplacer deux fois plus vite, deux fois plus longtemps ». Et combattre. « Si vous reprenez les dernières victoires contre les All Blacks, vous verrez que la France a gagné parce que tous les joueurs étaient prêts pour combattre, les embêter. À chaque fois, c’était en les cabossant », témoigne l’arrière qui était titulaire en 2009 pour la dernière victoire des Bleus. L’enseignement majeur de ses confrontations contre la NouvelleZélande : « L’humilité. » « Tu apprends la remise en questions. Il y a cette impression de pouvoir les battre et puis tu perds pour une faute, un détail. » Considérant que la taxe d’apprentissage a été payée en Nouvelle-Zélande, les Bleus doivent maintenant faire parler le vécu. Pour Claassen, jouer une quatrième fois de suite les All Blacks a du sens : « Cela nous permettra de voir où nous en sommes dans les systèmes de jeu. Cette fois-ci, ce sera chez nous : ce sera forcément un peu différent » Les Bleus auront en prime l’esprit de revanche aiguisé. Maxime Médard contourne : « Après une saison délicate, ce serait bien d’enchaîner des victoires pour arriver au Tournoi des 6 Nations » Il ne déplore pas de passer au révélateur néo-zélandais : « Pour progresser, grandir, il faut jouer les meilleurs. » Bonne nouvelle : cette fois, il s’agit de savoir si c’est la plus grande équipe de l’histoire du rugby néo-zélandais qui arrive au Stade de France. Médard s’amuse : « Philippe Saint-André a dit que c’était la meilleure génération des All Blacks. Marc Lièvremont le disait aussi. Et si vous prenez les anciennes interviews de Bernard Laporte, il devait dire pareil. C’est toujours la meilleure équipe du monde. Mais tout est possible. » ■ DÉFAITES CONSÉCUTIVES POUR LA FRANCE CONTRE LA NOUVELLE-ZÉLANDE Depuis le succès des joueurs de Marc Lièvremont à Dunedin en juin 2009, le XV de France reste sur une série de sept revers de rang contre les All Blacks. En cas de contre-performance ce 9 novembre au Stade de France, les Bleus égaleraient le triste record de huit défaites de rang concédées, entre 1961 et 1968, contre la NouvelleZélande. Ils n’avaient pas su s’imposer entre février 1954 (victoire 3-0 à Colombes, la première de la France contre cet adversaire) et février 1973 (victoire 13-6 à Paris). Il a dit... Sonny Bill Williams Ex centre international néo-zélandais Les All Blacks sont encore un ton au-dessus par rapport à 2011. Cela se voit non seulement dans leurs résultats mais aussi dans la manière dont ils jouent. Ils sont aujourd’hui sûrs de leur force. Les All Blacks sont toujours à la pointe de l’évolution. Portés par une nouvelle génération de joueurs, comme Aaron Smith, Beauden Barrett, Ben Smith, Julian Savea ou Aaron Cruden, ils ont encore ajouté de la vitesse à leur jeu. J. F. Les Bleus au jour le jour LE GROUPE DES TRENTE Piliers > Forestier, Mas, Slimani, Debaty Talonneurs > Szarzewski, Kayser. Deuxième ligne > Flanquart, Papé, Maestri, Vahaamahina. Troisième ligne > Dusautoir (cap.), Nyanga, Lauret, Chouly, Le Roux, Claassen. Demis de mêlée > Parra, Doussain, Pélissié. Ouvreurs > Lopez, Tales. Centres > Fritz, Fickou, Mermoz, Bastareaud, Fofana. Ailiers > Guitoune, Huget. Arrières > Dulin, Médard. Réservistes > Ben Arous, Mach, Ouedraogo, Galan, Michalak, Andreu. LE PROGRAMME DES BLEUS Samedi 9 novembre > France - Nouvelle-Zélande au Stade de France (21 heures). Samedi 16 novembre > France - Tonga au Havre (18 heures). Samedi 23 novembre > France - Afrique du Sud au Stade de France (21 heures). LES TRENTE BLEUS RETENUS POUR PRÉPARER LE TEST CONTRE LES BLACKS SE SONT RÉUNIS À ORLY DIMANCHE. SIX JOUEURS BLESSÉS Par Arnaud BEURDELEY [email protected] C ’est parti pour trois semaines. Dimanche, en début d’après-midi, le sélectionneur Philippe Saint-André a retrouvé l’ensemble des trente joueurs appelés à préparer le premier test contre la Nouvelle-Zélande au Stade de France, avant d’enchaîner successivement face au Tonga et à l’Afrique du Sud. Un rassemblement placé sous le signe de l’incertitude. Les premiers mots de « PSA » ont été pour énumérer la liste des blessés parmi ses internationaux. « Vincent Debaty a été malade toute la semaine, Yannick Nyanga a l’oreille arrachée, Jonathan Pélissié est touché à un œil… Pour Rémi Tales, on a une suspicion de fracture du nez, Camille Lopez a une entorse à une cheville et Wesley Fofana une entorse à un pied. » Rien que ça. LES RÉSERVISTES À HONG KONG… Pour autant, le patron des Bleus ne semblait pas trop inquiet. « Six, ça reste moins que la moyenne générale, a-t-il glissé. On ne l’avait pas annoncé mais avant l’Italie (lors du Tournoi des 6 Nations en février dernier, N.D.L.R.), il y en avait douze. » Certes, mais alors le résultat de la rencontre (défaite 23-18) n’incite pas à l’optimisme avant le choc face aux All Blacks. « Nous allons rentrer à Marcoussis et on va faire un vrai check-up, a-t-il complété avec le sourire. On prendra d’éventuelles décisions en fin de soirée ou début de journée demain (lundi), tout en sachant que certains joueurs de la liste (des remplaçants) partent à Hong Kong ce soir (dimanche), donc il faudra faire vite. » Un paramètre nouveau à gérer pour le staff du XV de France. Le Racing-Metro et le Stade toulousain s’envolant vers Hong Kong dimanche soir pour disputer une rencontre de promotion le weekend prochain, Philippe Saint-André avait décidé de publier, en même temps que la liste des trente joueurs retenus pour le premier test, la liste des réservistes susceptibles de pallier des forfaits. Parmi les six joueurs concernés, les pilier et ailier du Racing-Metro Eddy Ben Arous et Marc Andreu, et le troisième ligne centre de Toulouse, Gillian Galan. Or, que ce soit au Racing-Metro ou au Stade toulousain, on a préféré faire la sourde oreille, arguant notamment que la requête du sélectionneur n’entrait pas dans le cadre de la règle 9 de l’IRB, celle-là même qui avait permis au staff des Bleus d’obtenir deux stages de trois jours et demi. Une décision qui entre dans un cadre légal, mais qui ne va pas dans le sens du XV de France. Évidemment, Philippe Saint-André n’a apporté aucun commentaire, le sujet étant probablement trop « politique ». Désormais, les trente joueurs sont lancés vers leur premier objectif. L’encadrement des Bleus réduira ce groupe à vingt-six éléments ce mardi, en fin de journée, avant d’annoncer jeudi matin l’équipe qui défiera les Blacks. ■ 10 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Top 14 11e journée XV Le de la semaine 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 Germain Arias Aguillon Giteau Audrin Urdapilleta Kockott Bardy Parisse Hauman Papé Browne Barnard Ivaldi Synaeghel EN RANGS TRÈS SERRÉS Brive Stade français Oyonnax Toulon Montpellier Oyonnax Castres Clermont Stade français Brive Stade français Oyonnax Brive Montpellier Biarritz Par Vincent BISSONNET [email protected] Après sa onzième levée, le Top 14 apparaît plus serré, dense et homogène que jamais : seulement cinq points séparent le premier, Toulon, du onzième, Castres. Le RCT partage le très instable trône de leader avec Montpellier. Tous les deux vainqueurs à domicile, ces deux prétendants n’ont pu s’emparer du bonus offensif face à des Grenoblois et à des Girondins accrocheurs. Clermont, à la faveur de deux bons points ramenés de Castres, suit de près et se met en position favorable pour la suite des événements. Troisième à égalité, le Stade toulousain, défait sans gloire à Brive, sauve les apparences au classement. Mais son bilan souffre de plus en plus de son rendement à l’extérieur avec seulement deux points glanés en cinq rencontres. Le Stade français, seul club à deux victoires à l’extérieur avec le FCG, est parvenu de son côté à assurer l’essentiel en battant Bayonne pour rester dans le quinté gagnant. À l’occasion de cette journée, un petit groupe de tête s’est formé, devançant de trois points ses Le baromètre des arbitres M. Minéry M. Attalah ; M. Gaüzere; M. Clouté; M. Garcès; M. Ruiz; M. Cardona Néant Classement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 ▲ ▲ ▼ ▼ ▲ ▼ ▼ ▲ ▼ ▼ ● ● ● ● TOULON MONTPELLIER CLERMONT TOULOUSE PARIS PERPIGNAN GRENOBLE BRIVE RACING-METRO CASTRES BORDEAUX-BÈGLES BAYONNE OYONNAX BIARRITZ Photo DR Le point Pts 32 32 31 31 31 28 28 27 27 27 21 21 21 12 J. 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 11 G. 6 6 6 6 7 6 6 5 6 5 4 4 5 2 N. 1 1 1 0 0 0 1 1 0 1 0 0 0 0 P. 4 4 4 5 4 5 4 5 5 5 7 7 6 9 p. 304 287 297 241 209 235 202 241 182 235 243 177 195 143 c. 197 205 233 186 200 231 241 228 207 194 277 265 261 266 b.o. 2 3 3 5 1 2 1 2 0 3 2 1 0 0 À DOMICILE Pts J. G. 22 5 5 25 6 5 23 5 5 29 6 6 21 5 5 23 6 5 18 5 4 22 5 5 21 6 5 25 6 5 19 5 4 18 5 4 21 6 5 11 6 2 b.d. 4 3 2 2 2 2 1 3 3 2 3 4 1 4 N. 0 1 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 P. 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 1 1 1 4 p. 183 193 196 168 117 168 103 132 122 174 150 137 135 92 Urdapilleta (Oyonnax) ; Parisse (Stade français). ★★ Burden, Giteau (Toulon) ; Chalmers, Poux (Bordeaux-Bègles) ; Diarra, Lamerat (Castres) ; Lacrampe, James, Bardy. (Clermont) ; Yachvili (Biarritz) ; Ribes, Péjoine, Namy (Brive) ; Huget (Toulouse) ; Ivaldi, Tuitavake, Gorgodze (Montpellier) ; Alexandre, Faure (Grenoble) ; Browne, Ursache, Aguillon (Oyonnax) ; R. Taofifenua, Duvenage (Perpignan) ; Arias, Missoup, Papé (Stade français) ; Fonua, Speeding (Bayonne) ; ★ Gunther, Masoe, Tillous-Borde (Toulon) ; Toetu, Talebula, Rey, Avei (Bordeaux-Bègles) ; Trinh-Duc, Paillaugue, Audrin (Montpellier) ; Thiery, Stewart, Roodt (Grenoble) ; Bonello, Martial, Kirkpatrick, Samson (Castres) ; Stanley, Lee, Sivivatu, Cudmore, Rougerie (Clermont) ; Synaeghel, Fono, Furno, Harinordoquy, Lesgourgues, Burotu (Biarritz) ; Cronjé, Kruger, F. Van der Merwe, Khinchagishvili, Dambielle (Racing-Metro) ; Barnard, Ledevedec, Mela, Swanepoel, Radikedike, Germain (Brive) ; David, Fickou, Ferreira (Toulouse) ; Tchale-Watchou, Trinh-Duc, Paillaugue, Audrin (Montpellier) ; Thiery, Stewart, Roodt (Grenoble) ; Tian, Figuerola, El Abd (Oyonnax) ; Hook, Taumalolo, Strokosch (Perpignan) ; Camara, H? Van der Merwe, Sempéré (Stade français) ; Belie, Rococoko, Senekal, Furster (Bayonne). Réalisateurs Joueur Résultats 9-6 BRIVE - TOULOUSE MONTPELLIER - GRENOBLE (D) 25 - 13 25 - 18 N. 1 0 1 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 P. 4 4 4 5 4 4 4 5 4 5 6 6 5 5 p. 121 94 101 73 92 67 99 109 60 61 93 40 60 51 +12 128 128 +20 +17 SERGIO PARISSE 4. Wilkinson Toulon 122 +22 NUMÉRO 8 DU STADE FRANÇAIS 5. Hook 6. Urdapilleta Perpignan Oyonnax 116 111 +9 +17 7. Sexton Racing-Metro 108 105 96 10. Yachvili Biarritz 91 +9 - Castres 91 +22 Kockott +9 +9 Marqueurs Joueur Club 4. Garvey - Tian Prochaine journée (12e) - 22 et 23 novembre Toulon - Perpignan Brive - Biarritz Essais Journée Toulon 6 +1 Castres Oyonnax 5 5 +1 6. Koyamaibole Brive 4 vendredi. 20 h 45 - Canal + Sport samedi 14 h 15 - Rugby + (254) - Nalaga Vosloo Clermont Clermont 4 4 Bordeaux-Bègles - Stade français samedi 14 h 15 - Rugby + (256) - Audrin Montpellier 4 Toulouse - Oyonnax Montpellier - Castres samedi 14 h 15 - Rugby + (258) samedi 14 h 15 - Rugby + (257) - Trinh-Duc Arias Montpellier Stade français 4 4 Bayonne - Grenoble samedi 14 h 15 - Rugby + (255) - Mermoz Toulon 4 samedi 14 h 30 - Canal + - Huget Toulouse 4 +1 +1 b.o. 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 b.d. 4 3 2 2 2 1 1 3 2 2 2 3 0 1 Oscar Brive Clermont 8. Bustos Moyano Bayonne 9. Paillaugue Montpellier c. 123 118 161 139 143 115 163 187 115 126 180 177 164 159 L’ de la semaine 2. Germain 3. James 3. Giteau 13 - 9 37 - 17 À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. 10 6 1 7 5 1 8 6 1 2 5 0 10 6 2 5 5 1 10 6 2 5 6 0 6 5 1 2 5 0 2 6 0 3 6 0 0 5 0 1 5 0 130 +1 22 - 9 b.d. 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 1 1 1 3 Pts 7 7 STADE FRANÇAIS - BAYONNE (D) TOULON - BORDEAUX-BÈGLES « Je me demande si Didier Casadéi ne possède pas des dons de voyant. » Nicolas Godignon, entraîneur en chef de Brive, se questionne sur les talents cachés de son adjoint. Jeudi dernier, lors de la première mise en place du CABCL, le coach des avants a répété à son talonneur Guillaume Ribes : « Tiens-toi prêt, tu vas marquer sur une touche trop longue. » La prophétie s’est réalisée dès la première minute de jeu samedi. Le lanceur toulousain Chiliboy Ralepelle a cherché le fond de touche à cinq mètres de son en-but. Nyanga lobé, le ballon est retombé dans les bras de Ribes qui a profité du mauvais placement de Picamoles pour inscrire le seul essai des siens. Et ainsi lancer son équipe vers un succès de prestige. « C’est énorme car «Casa» me l’a dit deux ou trois fois que j’allais marquer comme ça », rigole Ribes. Le technicien a ainsi identifié une lacune de Ralepelle. À l’image d’une équipe actuellement en feu, à qui tout sourit, son talonneur a su provoquer la réussite. Quant à savoir ce que Casadéi avait prédit pour la fin de parcours de ses troupes, Godignon répond, sans un large rictus : « Didier est toujours d’un naturel très prudent. » J. Fa. ■ Club Bordeaux-Bègles Perpignan OYONNAX - PERPIGNAN Ribes « lance » Brive Bordeaux-Bègles 1. Talebula - Guitoune Clermont - Racing-Metro Journée b.o. 2 3 3 5 1 2 0 2 0 3 2 1 0 0 Coup gagnant 1. P. Bernard 22 - 22 BIARRITZ - RACING METRO (D) c. 74 87 72 47 57 116 78 41 92 68 97 88 97 107 Statistiques individuelles LES ÉTOILES ★★★ Wilkinson (Toulon) ; Kockott (Castres) ; Hauman, Waqaniburotu, Koyamaibole (Brive) ; CASTRES - CLERMONT poursuivants. Parmi ses challengers, Perpignan, défait avec zéro point à Oyonnax, le Racing-Metro, deuxième équipe à tomber à Aguilera, et Castres, contraint à un score de parité à la maison, ont vu s’envoler de précieux points dans leur course à la qualification. Mais tout reste possible pour ces trois prétendants à la phase finale, en embuscade. À leurs côtés se sont installées deux des bonnes surprises du début de saison : Brive, en dominant de fort belle manière Toulouse, et Grenoble, en chahutant Montpellier, ont confirmé leurs bonnes dispositions du moment et devraient être les principaux troublefête de ce championnat. Six points derrière, trois équipes bataillent pour éviter la treizième place : Bordeaux-Bègles, revenu frustré de Toulon, Bayonne, auteur d’un match courageux à Jean-Bouin, et Oyonnax, vainqueur autoritaire de Perpignan, comptent tous vingt et un points. Ce ménage à trois pourrait devenir un des feuilletons de cette saison. Tout comme la folle remontée voulue par les Biarrots, vainqueurs au courage du Racing-Metro mais encore relégués à neuf unités. ■ Sergio Parisse ne compte pas parmi les meilleurs troisième ligne centre du monde pour rien. Et son aisance technique n’a d’équivalent que son élégance. À tel point que, parfois, il agace. Mais samedi soir, face à Bayonne, dans des conditions météorologiques incitant les Bayonnais à user du jeu au pied, l’international italien a encore une fois démontré combien sa précision pouvait se révéler précieuse. Mis à contribution sous les ballons hauts, il a fait étalage de toute sa dextérité. Mais pas seulement. Le capitaine parisien, une fois les réceptions maîtrisées, s’est toujours attaché à proposer des libérations de balle très propres. Mieux encore, il a parfois relancé alors que la pluie et le ballon glissant ne l’y incitaient pas. À l’image de cette pénalité ratée de Martin Bustos Moyano où Sergio Parisse, sous ses poteaux, a initié une offensive aussi audacieuse que somptueuse, mettant au passage le trois-quarts centre Santiago Fernandez sur les fesses et provoquant aussi, sur le coup, le carton jaune de David Roumieu. Surtout, il a fait preuve d’une activité débordante et a toujours mis son équipe dans le sens de la marche. Samedi soir, c’était du grand Sergio Parisse. A. B. ■ Top 14 11e journée 11 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Brive - Toulouse : 25 - 13 > Les libertés de M. Gaüzère Macro... ➠ > Toulouse : une mi-temps d’agonie en touche BRIVE AVANT DIX JOURS DE VACANCES, CE SUCCÈS CONVAINCANT FACE À UN TÉNOR VIENT VALIDER UNE PREMIÈRE PARTIE DE SAISON PARFAITE. ET LES VOYANTS SONT AU VERT POUR LA SUITE SUR LE TERRAIN, COMME EN COULISSES. LA VIE EST BELLE Par Jérémy FADAT, envoyé spécial [email protected] U n signe ? Samedi matin, était organisé un duel de golfeurs entre sponsors brivistes et toulousains. La troupe corrézienne est sortie victorieuse… Quelques heures plus tard, sur le champ de bataille d’AmédéeDomenech, l’armée noire et blanche a marché sur la « bande à Novès ». Faisant basculer le CABCL dans une situation presque inespérée. « C’est la belle vie », sourit Guillaume Namy, avant de profiter de dix jours de vacances accordés par le staff. Tous les voyants sont au vert. Et les raisons multiples… UN PREMIER CADOR AU TABLEAU DE CHASSE Si Brive était, avant le coup d’envoi, la bonne surprise du Top 14, il lui manquait une victime : un membre du top 5 actuel (malgré l’éclatante victoire face à Castres). Les hommes de Nicolas Godignon avaient tutoyé l’exploit à Clermont. Et n’ont attendu qu’une semaine pour le toucher. « Accrocher Toulouse au tableau de chasse, ce n’était pas arrivé depuis longtemps, explique Nicolas Godignon. Cela renforce la confiance. On sait d’où on vient et, maintenant, où on va. Ce groupe mérite de rester là où il est. » Au-delà du score, c’est en se montrant dominateur physiquement, supérieur en conquête, précis au pied et plus audacieux que le CABCL a maîtrisé le Stade. « Toulouse, c’est l’équipe de rêve, s’emballe Namy. On a battu une floppée d’internationaux devant un stade plein. On mesure le poids du succès en voyant ce qu’on avait en face. » Avant samedi, les Brivistes n’avaient peur de rien. Depuis, ce sont eux qui inspirent la crainte. UN BILAN À L’ÉQUILIBRE… AVANT BIARRITZ Il n’y a pas que sur le plan financier que les comptes corréziens sont enfin à l’équilibre. Le bilan sportif est aujourd’hui flatteur. Justement à l’équilibre. En onze journées, le club présente cinq victoires pour autant de défaites et un match nul. En s’étant déplacé une fois de plus qu’il n’a reçu. « On n’y aurait jamais cru en remontant, note Arnaud Mela. Se sentir enterrés avant le début du championnat dans les pronostics a aidé. On prouve que le travail paye et nivelle les talents. » Brive s’était fixé un objectif de dix succès pour assurer son maintien. « On a fait la moitié du chemin, clame Guillaume Ribes. Il reste une moitié. » Même si le nul décroché à Grenoble et les cinq bonus engrangés permettent d’avoir de l’avance sur les temps de passage. Ceci avant de recevoir la lanterne rouge biarrote dans deux semaines. « Il faut accéder aux quarante-cinq points le plus tôt possible, poursuit Godignon. Contre Biarritz, on devra se servir de notre sérénité actuelle pour faire ce qu’il faut. » UN EFFECTIF AU COMPLET S’il est un autre point de satisfaction de la première partie de parcours, c’est la gestion du groupe. À l’aube d’entamer la mini-trêve, l’infirmerie est quasiment vide. Hormis Olivier Caisso (grave maladie), tous les Brivistes seront sur le pont à la reprise. Shvelidze et Acosta effectueront leur retour et la blessure d’Asieshvili samedi n’inquiétait pas le staff médical. En faisant une « impasse » sur le Challenge, l’encadrement a offert aux joueurs les plus utilisés un rappel physique durant les deux semaines européennes. Un choix qui s’est avéré décisif pour récolter cinq points face à Clermont et à Toulouse. Comme il devrait l’être pour les prochaines semaines avec des garçons frais dans les corps et les têtes. LES MONSTRES FIDJIENS PROLONGENT L’AVENTURE Si la victoire n’était pas la meilleure nouvelle de fin de semaine ? Nous indiquions, vendredi matin, que Sisa Koyamaibole et Dominiko Waqaniburotu étaient sur le point de prolonger. Ils l’ont fait l’aprèsmidi. « Beaucoup s’intéressaient à eux », souffle le vice-président Max Mamers. Les deux Fidjiens, en sélection de lundi à mercredi dernier, ont encore été monstrueux samedi. « Ils nous font avancer de dix mètres dès qu’on leur file le ballon, savoure Ribes. Nous, on fait le boulot autour. Des joueurs comme ça, il n’y en a pas des masses en Top 14. » Godignon confirme : « Ils peuvent marquer l’adversaire physiquement. Waqa est omniprésent dans les phases de combat et Koya a progressé dans le contest. » Samedi, outre ses actions d’éclat qui en font l’un des tout meilleurs joueurs du Top 14, il a gratté trois ballons précieux. Lui s’est engagé pour une saison, plus une optionnelle. Son compatriote pour deux, plus une. « C’est un signal fort », se réjouit Godignon. « Ils restent pour le maillot car ils auraient eu de meilleurs salaires ailleurs », renchérit Ribes. « On ne gardera pas de joueurs à tout prix mais car ils veulent continuer l’aventure », pose l’entraîneur. Namy conclut : « Cela donne des espoirs pour la suite. » L’autre priorité du moment étant de verrouiller le groupe en place. Radikedike et Mignardi pourraient vite les imiter. ■ 25 - 13 Les stats Brive - Toulouse BRIVE > 15. Germain ; 14. Namy, 13. Mignardi, 12. Laranjeira (22. Ma’ilei e 60 ), 11. Radikedike ; 10. Swanepoel (21. Sola 69e), 9. Péjoine (20. Sanchou 69e) ; 7. Waqaniburotu, 8. Koyamaibole, 6. Hauman (19. Hirèche 60e) ; 5. Mela (cap.), 4. Ledevedec (18. Pinet 75e) ; 3. P. Barnard (23. Buys 54e), 2. Ribes (16. Da Ros 64e), 1. Asieshvili (17. J. Coetzee 18e). TOULOUSE > 15. Poitrenaud (21. Médard 69 ) ; 14. Huget, 13. Y. David, 12. Fickou, 11. Gear ; 10. Beauxis, 9. Vermaak (20.Doussain 62e) ; 7. Nyanga (cap.) (19. Lamboley 75e), 8. Galan (18. Maestri 23e), 6. Picamoles (22. Dusautoir mt) ; 5. Albacete, 4. Tekori ; 3. Johnston (23. Montès mt), 2. Ralepelle (16. Tolofua mt), 1. Steenkamp (17. Ferreira mt). e À BRIVE - Samedi 15 heures 13 979 spectateurs. Arbitre : M. Gaüzère (Côte basque-Landes). Note : ★★ Évolution du score : 7-0, 10-0, 13-0, 16-0 (MT) ; 16-3, 19-3, 22-3, 22-6, 22-13, 25-13. BRIVE : 1E Ribes (1e) ; 1T, 6P (6e, 24e, 40e, 58e, 61e, 80e) Germain. Blessé : Asieshvili (jambe droite) TOULOUSE : 1E Huget (70 ) ; 1T, 2P (46 , 66 ) Beauxis. Carton jaune : Dusautoir (52e). Blessé : Galan (acromio) e e e LES ÉTOILES ★★★ Hauman, Waqaniburotu, Koyamaibole. ★★ Ribes, Péjoine, Namy ; Huget. ★ Barnard, Ledevedec, Mela, Swanepoel, Radikedike, Germain ; Y. David, Fickou, Ferreira. LES BUTEURS Germain : 1T/1, 6P/7 ; Beauxis : 1T/1, 1P/2. Pénalités concédées Brive 11 (6+5) Toulouse 11 (4+7) 122 (46+76) 106 (25+81) Franchissements Brive Toulouse 4 (2+2) 10 (8+2) Turnovers concédés Brive 17 (9+8) Toulouse 18 (9+9) Passes Brive Toulouse Micro... TOULOUSE PRIS DANS L’AGRESSIVITÉ PAR LE CABCL, LES STADISTES ONT SUBI DE PLEIN FOUET LA DÉCOMPRESSION TANT REDOUTÉE. MALGRÉ CERTAINES EXCUSES VALABLES… TOUT À JETER Par Nicolas ZANARDI, envoyé spécial [email protected] O n vient, on perd, et on oublie ? Il y avait un peu de ce fatalisme dans les discours toulousains. On peut être gourou, thaumaturge, quimboiseur ou même entraîneur de rugby, les hommes ne demeurent jamais rien d’autre que des hommes, avec leurs faiblesses. À ce titre ? Il paraît évident qu’après avoir relevé les défis des Saracens puis de Toulon juste avant (pour la moitié du groupe) de partir sur le front international, ce défi à Brive ne constituait pas dans les esprits toulousains le challenge du siècle. « Dans ces conditions, difficile de mobiliser l’esprit pour un match de championnat, déplorait Guy Novès dans les couloirs du stade. Ils vont affronter les Blacks dans une semaine, et il faudrait leur dire que ce match à Brive est important. » Ajoutez à cela une semaine d’entraînement inexistante en raison des stages des diverses sélections et vous comprendrez pourquoi la déception le disputait à l’amertume. « Notre prestation ? Je ne l’explique pas vraiment, ironisait le manager général. Depuis vendredi où nous avons été réunis au complet, nous avions très bien préparé la rencontre. En fait, la première mi-temps a un peu été notre deuxième entraînement de la semaine. Elle nous a permis d’effectuer un debrief’avant de remporter la seconde période. » MI-TEMPS PUNITIVE Le problème ? C’est que le manque de préparation collective n’explique pas tout. Novès n’en était évidemment pas dupe, lui qui, face caméra, chercha surtout à protéger son groupe pour mieux le mettre face à ses responsabilités dans l’intimité de leur stage à Hong Kong. Reste que la prose livrée aux journalistes est une chose, et le language des corps une autre. Les mâchoires serrées des Toulousains ne trompaient pas. Le lourd coaching effectué à la mi-temps non plus. Il faut dire que la vision de Steenkamp et Johnston jouant au pied ou effectuant des « une-deux » tout en manquant leurs plaquages, les lancers manqués de Ralepelle et les errances de Picamoles (comme son placement sur le premier essai) avaient singulièrement de quoi agacer. Et expliquent la défaite tout autant que le manque d’entraînement en commu. « Une équipe comme Brive, il faut la respecter, pointait l’ailier Yoann Huget. Nous n’avons tout simplement pas mis un engagement suffisant pour gagner un match à l’extérieur. » Une fois de plus en Top 14… Alors, on oublie tout ? Il faudra pourtant bien un jour s’en rappeler. ■ Le match TEMPS DE JEU : 28 MN ET 01 S Plaquages Brive Toulouse ➠ Encore éblouissants samedi, le numéro 8 fidjien Sisaro Koyamaibole (ballon en mains) et son compatriote de flanker, Dominiko Waqaniburotu (à son soutien), ont prolongé leur contrat avec le CABCL. Elia Radikedike (à droite) pourrait en faire de même. Photo Diarmid Courrèges Seize points sur vingt-cinq, 64 %. Voilà, traduit en chiffres, à quel point la conquête corrézienne a pesé sur la partie, lesquels se répartissent comme suit : 6 dus à la mêlée, et surtout 13 à la touche. Au total, le Stade a perdu pas moins de sept ballons, dont cinq en touche, presque tous concédés en première période. Il est vrai qu’entre le début d’alignement bien gardé par Mela (2 ballons volés) et le marquage de Nyanga par Hauman et Ledevedec, l’option fond de touche semblait la bonne. De quoi regretter la composition d’un pack de 937 kg, peu porté sur le jeu aérien, et surtout la titularisation de Picamoles comme flanker ? Guy Novès n’ira pas jusque-là, préférant souligner les ratés au lancer de Ralepelle. Il est vrai que, hormis un coup franc concédé pour avoir trop tardé, l’entrée de Tolofua fut plutôt probante. N. Z. ■ A la 56e, au bout d’une contre-attaque de Brive, Dusautoir plaquait Swanepoel sans ballon. La consultation de son arbitre de touche avait conduit M. Gaüzère à n’accorder qu’une simple pénalité, le fautif n’ayant pas été repéré. Jusqu’à ce que l’action repasse sur le grand écran, permettant à l’arbitre de «cartonner» le capitaine du XV de France, sans consultation de l’arbitre vidéo. Hors protocole ? Légèrement, puisque, si l’arbitre principal est habilité par l’IRB depuis septembre à se faire son opinion via les écrans géants, M. Gaüzère avait négligé, sur le coup, de réaliser le geste signifiant qu’il faisait appel à la vidéo. Comme il l’avait déjà fait deux minutes plus tôt, transformant en mêlée au point de départ un «ballon mort» provoqué par Poitrenaud, qu’il avait dans un premier temps indiqué en renvoi aux 22 mètres. Reste que, dans les deux cas, la décision prise fut la bonne (au contraire de l’arbitrage vidéo du premier « essai » d’Huget). Alors, on n’ergotera pas. Et tant pis si le carton de Dusautoir constitua un mini-tournant à l’instant où le Stade semblait être (un peu) revenu dans la partie. N. Z. ■ 106 (74+32) 113 (50+63) Plié en six minutes Cinquante-trois secondes. C’est en tout et pour tout ce qu’il aura fallu aux Corréziens pour entrer non pas une fois, mais deux fois, dans l’en-but toulousain ! Une entame supersonique matérialisée, dès la réception du coup d’envoi par Galan, par une récupération de balle de Radikedike, traversant comme dans du beurre le ruck toulousain. En bout de ligne, dès la 38e seconde, Namy croyait bien avoir ouvert le score en coin mais un bon retour de Huget et un pied posé en touche par l’ailier corrézien en avaient décidé autrement. Qu’à cela ne tienne, le mauvais lancer de Ralepelle sur la touche suivante permit à Ribes d’ou- vrir le score, dans un désert. « Quand on loupe le premier ballon, le premier plaquage, la première touche, il ne faut pas s’attendre à des miracles, déplorait Yoann Huget. Alors, quand on se retrouve mené de sept points au bout d’une minute de jeu, difficile de gagner un match. » Ajoutez à cela une pénalité de Germain récompensant un ballon porté des avants corréziens, et voil à c o m m e n t , d è s l a 6 e, l e S t a d e toulousain était sorti des clous du point de bonus défensif, dans lequel il ne revint jamais, malgré une deuxième mi-temps méritoire, remportée 13 à 9. Sauf que le 16-0 affiché à la pause était rédhibitoire. N. Z. ■ 12 Top 14 11e journée LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Montpellier - Grenoble : 25 - 18 FRANÇOIS TRINH-DUC - OUVREUR DU MHR PORTEUR DU BRASSARD POUR LA PREMIÈRE FOIS DE LA SAISON, IL A ŒUVRÉ À LA VICTOIRE QUI PLACE SON CLUB EN COLEADER DU TOP 14. MÊME SI SA COPIE FUT LOIN D’ÊTRE PARFAITE. COMMANDANT ➠ CAPITAINE P Micro... Par Émilie DUDON, envoyée spéciale [email protected] L’interview our la première fois depuis des lustres, François TrinhDuc va passer les vacances de la Toussaint en famille. Toujours sélectionné pour les tests de novembre depuis sa première cape, en 2008, il avait seulement manqué ceux de 2010, en raison d’une blessure aux ischios-jambiers. Pour la première fois depuis le début de sa carrière internationale, donc, l’ouvreur montpelliérain ne fait plus partie des plans de l’équipe de France. « Je n’ai pas trop l’habitude de partir en vacances à cette période de l’année, confie-t-il. Je préférerais ne pas le faire mais je vais en profiter pour me ressourcer, couper un peu, réfléchir… » Réfléchir à son avenir international, sûrement. À son avenir à Montpellier, aussi. En fin de contrat en juin prochain, le joueur, qui fêtera ses 27 ans le 11 novembre, doit prendre une décision capitale pour la suite de sa carrière. Et le MHR, dont il est, avec Fulgence Ouedraogo, le joueur le plus emblématique, ne veut pas le perdre. En ce sens, faut-il voir dans ce premier capitanat de la saison un coup de pression du staff montpelliérain ? Ou simplement la preuve d’une foi inaltérable en son ouvreur ? Alors qu’Alexandre Bias était annoncé et inscrit comme capitaine sur la feuille de match — comme de coutume en l’absence de Ouedraogo — c’est bien François Trinh-Duc qui est entré en premier sur la pelouse et qui a mené Montpellier vers cette sixième victoire en Top 14. « Je l’ai senti comme ça cette semaine, explique sobrement Fabien Galthié. J’ai eu envie que François soit capitaine. » Le joueur, lui, n’en avait pas vraiment envie quand son manager le lui a proposé, vendredi. « Au début, j’ai un peu refusé. C’est une responsabilité supplémentaire, il faut avoir du charisme... Après réflexion, j’ai accepté et je l’ai fait à fond. Ce n’était pas un match facile mais j’ai remercié mes coéquipiers que tout se termine par une première victoire en tant que capitaine. » Ce capitanat n’était pourtant pas un cadeau. Quasiment éliminé de la course aux phases finales de la H Cup depuis sa défaite à domicile contre l’Ulster, vaincu à Bayonne le week-end dernier, le MHR était sous pression. Et ça s’est vu : nerveux, indisciplinés, maladroits, les Montpelliérains ont encore laissé filer au moins deux occasions d’essais samedi. Et restaient, à dix minutes de la fin, sous le danger d’un retour grenoblois. « C’était le match piège par excellence, reconnaît l’ouvreur. Nous, on était un peu dans le doute. On a voulu produire notre jeu mais il y a eu beaucoup de fébrilité, des en-avant, des mauvais choix… On s’est fait peur et on se satisfait largement de cette victoire. » FABIEN ALEXANDRE TROISIÈME LIGNE DE GRENOBLE « Trop indisciplinés » Une victoire qui doit en grande partie aux drops inscrits par François Trinh-Duc juste avant la mi-temps (36e, 40e). Deux tentatives, deux réussites qui permirent au MHR de virer en tête à la pause malgré son infériorité numérique (16-12). « C’était un moment difficile, on n’arrivait pas à scorer. L’équipe venait de faire un en-avant dans l’en-but et n’arrivait plus à se créer des occasions. Le drop s’imposait comme l’arme idéale pour marquer. » Décisif. Mais, à l’image de ses coéquipiers, l’ouvreur n’a pas rendu une copie parfaite. En témoignent ces deux renvois manqués (9e, 30e), ce coup de pied direct en touche (43e) ou cette passe au pied ratée pour Audrin (52e). « Ça jette un peu d’ombre sur ma prestation, reconnaît-il. Sur les coups de renvoi, j’essaie de jouer avec les lignes. Quand ça marche, on récupère tous les ballons, mais c’est assez dramatique quand ça ne marche pas. Ça me fait ch… » François Trinh-Duc entre ombre et lumière. À la fois déterminant et frustrant, parfois excellent dans le jeu, parfois maladroit au pied, il a semblé se caricaturer lui-même dans un match symbole des reproches et des louanges dont il est constamment l’objet. Et qui explique sûrement pourquoi celui que beaucoup considèrent comme l’ouvreur le plus doué de l’Hexagone part en vacances alors que la France se prépare à affronter la meilleure équipe du monde. ■ MONTPELLIER > 15. Sicart (22. Floch 27e) ; 14. Nagusa, 13. Tuitavake, 12. Combezou, 11. Audrin (21. Du Plessis 73e) ; 10. Trinh-Duc, 9. Pelissié (20. Paillaugue 29e) ; 7. Gorgodze, 8. Tulou, 6. Bias (cap.) ; 5. Privat (18. De Marco 60e), 4. Tchale-Watchou ; 3. Bustos (17. Mas 51e), 2. Ivaldi (16. Géli 48e), 1. Nariashvili (23. Watremez 64e). GRENOBLE > 15. Gengenbacher (cap.) ; 14. Thiery (20. M. Nicolas 76e), 13. Jaouher (21. Messina 76e), 12. Hunt, 11. Caminati ; 10. Stewart, 9. Hart (22. N. Bezy 76e) ; 7. Alexandre (19. Béal 67e ; 17. Hegarty 78e), 8. Faure, 6. Best ; 5. Hand (18. Farley 61e), 4. Roodt ; 3. Edwards (23. Choirat 63e), 2. Campo (17. Hegarty 54e-68e), 1. Buckle (16. R. David 51e). Propos recueillis par Grégory LETORT [email protected] Montpellier en difficulté. Avec plus de maîtrise, de confiance, moins de fautes, on aurait pu espérer autre chose. Votre équipe a rivalisé : quel bilan en faites-vous ? On a senti que Montpellier était fébrile, nous sommes très bien rentrés dans le match et nous les avons mis en difficulté en les poussant à la faute et en marquant rapidement des points. Ce qui est dommage c’est de s’être mis nousmême facilement à la faute. Sur tous les renvois notamment où ils pouvaient marquer trois points facilement. On a trop péché ce soir pour pouvoir ramener une victoire de Montpellier. Comment avez-vous vécu le duel en mêlée où les deux équipes ont tour à tour été pénalisées ? Ça a été assez équilibré. Ils nous attendaient vraiment dans ce secteur. Ils avaient prévenu qu’ils avaient beaucoup travaillé. Ça a été plus ou moins bien pour nous. Nous n’avons pas été forcément dominants et il va falloir travailler. Ils ont été pénalisés certes mais nous l’avons été aussi. Le caractère brouillon du match vous a-t-il servi ? C’est un match qui n’avait pas de rythme. Montpellier était sous pression, ne jouait pas décomplexé et n’a pas énormément tenté. De notre côté, la stratégie était vraiment de les mettre sous pression et pas forcément de faire du beau jeu. Ça a plus ou moins marché… DEUX DROPS DÉCISIFS… ET DEUX RENVOIS MANQUÉS Montpellier - Grenoble > Montpellier intelligent en infériorité numérique Par deux fois, Montpellier s’est retrouvé à 14 contre 15. À la 38e après un premier carton jaune reçu par Nagusa à la suite d’un plaquage cathédrale sur Stewart, puis à la 68e, quand Bias a été sorti dix minutes pour un plaquage à une épaule sur le même Stewart. Paradoxalement, c’est dans ces moments que les Héraultais se sont montrés les plus efficaces. Ils sont ainsi parvenus à revenir dans le camp grenoblois et ont inscrit six points (un drop et une pénalité) en l’absence de Nagusa. Et ils ont réussi à récupérer le ballon pour se sortir de leurs 22 mètres après la sortie de Bias, inversant la pression alors que le FCG pilonnait près de leur en-but. Une gestion intelligente alors même que l’équipe faisait preuve de fébrilité sur ses temps forts (encore deux grosses occasions d’essais vendangées). « Nous avons presque mieux joué et été plus réalistes en infériorité numérique, livre François Trinh-Duc. Mais c’est positif. Cela signifie que nous sommes solidaires et capables de nous transcender par la peur. » Coleaders du Top 14, les Montpelliérains retiennent le positif au moment de partir en vacances, à l’image de Fabien Galthié : « L’équipe a fait preuve d’une grande force collective à 14 contre 15. C’est très important. » E. D. ■ MONTPELLIER : 1E Gorgodze (15e), 1T Pelissié (15e) ; 4P Paillaugue (47e, 54e, 74e), Pelissié (25e) ; 2DG Trinh-Duc (36e, 40e). Cartons jaunes : Nagusa (38e), Bias (68e). Non entré en jeu : 19. Galletier. Blessés : Pélissié (œil), Sicart (œil). TEMPS DE JEU : 38 MN ET 05S Pénalités concédées Montpellier 14 (7+7) Grenoble 12 (6+6) Plaquages Montpellier Grenoble Parleriez-vous de manque de maîtrise ? Oui, notamment au moment de sortir de notre camp. Ils nous ont mis beaucoup de pression et nous avons rendu les ballons. Il a manqué de la maîtrise. Sur un match à l’extérieur comme celui-là, il s’en faut de pas grand-chose. Nous avons souffert de fébrilité qui nous a empêchés de passer devant au score. Sentez-vous une différence entre le FCG version promu et celuici ? On connaît tout le monde et tout le monde nous connaît. On a envie de davantage exister. On voit que toutes les équipes sont très fortes à domicile : il ne faut pas galvauder de match, essayer de ramener un maximum de points. C’est sûr que l’on change de dimension : tous les joueurs se connaissent. On évolue. Vous avez pourtant disposé de balles de match. Il y a aussi cette pénaltouche à la fin qui peut déboucher sur un carton jaune contre Montpellier puisqu’il y a un plaquage en l’air. Nous n’arrivons pas à marquer. Et puis il y a le carton de Vincent (Campo, N.D.L.R.) à un moment où on peut recoller au score. Même à la fin, on peut espérer le nul. Malheureusement, nous avons été trop indisciplinés. Pourtant, cela semblait possible… Plus qu’au Racing-Metro. On sentait Le point ramené de Montpellier vous rend-il fier ? Bien sûr. Revenir bredouille c’est toujours difficile. Ce championnat est de plus en plus serré : tous les points vont compter. Ce soir, c’est un point important. Le maintien n’est pas acquis. Il va falloir s’approcher des 50 ou 55 points pour se maintenir. Il reste beaucoup de matchs, le championnat est très long et nous ne sommes pas à l’abri de contre-performances. Il faut rester concentrés et dans cet état d’esprit. ■ Le match 25 - 18 Les stats À MONTPELLIER - Samedi 18 h 30 - 11 451 spectateurs. Arbitre : M. Cloute (Béarn). Note : ★★ Évolution du score : 0-3, 0-6, 7-6, 7-9, 10-9, 10-12, 13-12, 16-12 (MT) ; 19-12, 19-15, 22-15, 26-15, 26-18. Le président Marc Chérèque a appelé à être ambitieux Bien sûr. Par rapport à la saison dernière, nous sommes déjà plus conquérants en déplacement : deux victoires et là, ce point ramené de Montpellier où nous avions pris trente points l’an passé (23-6). C’est frustrant quand on voit qu’on pouvait espérer davantage mais il nous reste encore du travail. 61 (20+41) 97 (62+35) GRENOBLE : 6P Hart (4e, 18e, 30e, 51e, 76e), Caminati (8e). Carton rouge : Campo (71e). Franchissements Montpellier Grenoble 3 (2+1) LES ÉTOILES ★★ Ivaldi, Tuitavake, Gorgodze ; Alexandre, Faure. ★ Tchale-Watchou, Trinh-Duc, Paillaugue, Audrin ; Thiery, Stewart, Roodt. Turnovers concédés Montpellier 20 (13+7) Grenoble 10 (6+4) LES BUTEURS Pelissié : 1T/1, 1P/2 ; Trinh-Duc : 2DG/2 ; Paillaugue : 3P/3. Caminati : 1P/3 ; Hart : 5P/5. Passes Montpellier 93 (62+31) Grenoble 58 (17+41) 4 (4+0) Un rouge qui fait tache Jusqu’à la 71e minute de jeu, Grenoble a pu envisager de réaliser un coup fumant sur le terrain de Montpellier. Neuf minutes à jouer, sept points de retard, une supériorité numérique et une pénalité en cours largement dans les cordes de James Hart… À ce moment, Fabrice Landreau attendait que la pénalité soit tentée. Le MHR se voyait promettre une fin de match suffocante. Le plan n’a finalement pas résisté à un mauvais geste de Vincent Campo, auteur d’une manchette sur Benoît Paillaugue à ce moment et expulsé définitivement… Presque une balle de match gâchée par les Isérois qui ont tenu tête au coleader du Top 14. « Un point face au peut-être futur champion » résumera Landreau. Juste avant ce rouge, le FCG avait aussi laissé passer une occasion en or. Dans les dernières minutes pourtant, la bande à Landreau pouvait encore espérer le match nul. Las, si Grenoble a manqué d’une chose, ce fut de justesse technique. Le MHR aussi mais le talent de ses individualités (Trinh-Duc, Tuitavake) a davantage pesé. Dans un match équilibré en mêlée, cela s’est aussi joué à celui qui a fait le moins de fautes. Et à ce jeu, le FCG a trop accumulé pour inverser la pression. Si Grenoble était digne de ses ambitions, Montpellier a fini par faire parler son sérieux et son expérience. G. L. ■ Top 14 11e journée 13 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Biarritz - Racing-Metro : 9 - 6 Questions - Réponses THOMAS SYNAEGHEL Pilier de Biarritz « Très envie de prouver » Votre entrée a été déterminante, permettant notamment au BO de reprendre le dessus en mêlée… J’avais plutôt de bonnes sensations quand je suis entré. Mais je n’étais pas tout seul à pousser. C’est dur de ronger son frein sur le banc et de voir les copains perdre. J’avais très envie de prouver. Mais vous avez dominé le droitier des Bleus, Luc Ducalcon… Quand j’ai un pilier face à moi, je ne me pose pas de questions sur son CV. Ma première face à Ducalcon a été plutôt réussie. Mais cela ne veut rien dire car le week-end prochain, je peux très bien ramasser face à un espoir. Comme M. Attalah laissait beaucoup de temps entre la rentrée et l’introduction du bal- lon, cela nous a demandé beaucoup d’efforts. Mais nous avons réussi à les user. Que s’est-il passé sur les deux dernières mêlées qui ont failli vous coûter la victoire ? La première mêlée à la 78e aurait pu être rejouée car les deux premières lignes se relèvent au même moment. Quant à la deuxième, à la 80e, notre première ligne a voulu jouer au chat et à la souris. Nous essayons de faire l’effort côté droit pour empêcher les Racingmen d’attaquer grand côté. Mais au lieu de concentrer notre effort dans l’axe, nous la faisons tourner. L’arbitre nous sanctionne logiquement. Sur le coup, je m’en suis voulu car il aurait pu nous coûter la victoire. Or, un nul aurait équivalu à une défaite. Propos recueillis par J. F. ■ BENJAMIN DAMBIELLE - ARRIÈRE DU RACINGMETRO IL N’A PAS RÉUSSI À ÉGALISER SUR PÉNALITÉ. À l’image du troisième ligne italien Josh Furno suppléant Imanol Harinorodoquy, blessé, les remplaçants biarrots ont amené un vrai coup de fouet à leur équipe. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia BIARRITZ DANS CE MATCH POUR LA SURVIE, LES CHOIX DE COACHING OPÉRÉS PAR LES ENTRAÎNEURS BASQUES ONT JOUÉ UN RÔLE DÉTERMINANT. AUTANT EN EMPORTE LE BANC Q Par Jérôme FREDON, envoyé spécial [email protected] uand les bonheurs se font rares, on les apprécie toujours davantage. Les Biarrots ont savouré à sa juste valeur l’intense moment de communion partagé samedi soir avec leurs supporters d’Aguilera. Malgré leur succès tout au courage et à l’énergie, les Basques sont loin d’être sortis de l’auberge. Les nombreuses carences affichées en touche (neuf ballons perdus) et en mêlée fermée (cinq pénalités et un coup-franc concédés) rappellent aux coéquipiers d’Imanol Harinordoquy qu’il leur reste beaucoup de chemin à parcourir pour effacer complètement les stigmates d’un premier tiers de championnat calamiteux. Mais au moins, les Basques pouvaient sortir du terrain la tête haute. Le sentiment du devoir enfin accompli et d’avoir répondu aux attentes de leurs supporters en termes d’engagement, de courage et de solidarité. « Après la claque reçue contre Castres, l’équipe avait à cœur de se racheter », explique le jeune deuxième ligne Mathias Marie, promu spécialement pour l’occasion. « C’est ce qu’elle a fait dans le combat et l’agressivité. Quand j’ai vu Imanol (Harinordoquy N.D.L.R) mettre un gros caramel sur le coup d’envoi et faire reculer un mec de trois mètres, cela n’a fait que renforcer mon envie d’aller au feu. » STANDING OVATION Pourtant, la sortie prématurée du capitaine de combat basque Harinordoquy - involontairement blessé par Genevois - semblait accréditer l’idée d’une malédiction tenace, collant comme de la boue aux crampons basques. La marge de manœuvre était toujours aussi limitée. Les entraîneurs biarrots n’ont pas pu opérer de changement profondeur. Mais leurs choix de faire rentrer Marie en Biarritz - Racing-Metro BIARRITZ > 15. Couet-Lannes (21. Traille mt) ; 14. Ngwenya, 13. Burotu, 12. Waenga, 11. Brew ; 10. Yachvili, 9. Lesgourgues ; 7. Fono, 8. Harinordoquy (cap.) (19. Furno 33e), 6. Guyot ; 5. Marie (18. Lockley 58e), 4. E. Lund ; 3. Gomez Kodela (23. Van Staden 48e), 2. Genevois, 1. Menini (17. Synaeghel 52e). deuxième ligne et Lesgourgues à la mêlée puis de confier le poste d’ouvreur à Yachvili se sont avérés judicieux. Sous des trombes d’eau et un vent de tous les diables, la précision au pied de l’international tricolore s’est avérée déterminante. Tout comme l’ont été les actes de coaching opérés par le technicien corrézien. L’arrivée de Damien Traille à l’arrière en début de deuxième mitemps a coïncidé avec la période où le BO s’est retrouvé avec le vent dans le dos permettant aux Basques de faire le siège du camp francilien. La rentrée au poste de pilier gauche de Thomas Synaeghel à la 52e minute a permis de redonner du souffle et de la force à une mêlée jusque-là en souffrance. « Dès qu’il est entré, Thomas a amené de la puissance et l’envie », note le talonneur Jean-Philippe Genevois. « Pour une fois, c’est notre banc qui nous a permis de gagner, acquiesce Didier Faugeron. Chaque nouvel entrant a amené sa pierre à l’édifice. Contrairement à nos précédentes sorties, il n’y a pas eu de baisse d’intensité. » En retour de leur bravoure et de leur investissement sans faille, les Biarrots ont été portés par des encouragements continus suivis par une interminable standing ovation sitôt le match terminé. Un déferlement de bonheur frais et spontané à la hauteur de la frousse majuscule ressenti par le public d’Aguilera. Au moment où Benjamin Dambielle s’est élancé pour ramener le RacingMetro à égalité avec le BO. Le temps réglementaire s’était écoulé, déjà, et les Biarrots avaient craqué sur une ultime mêlée. On pensait alors à tort que les Biarrots, surpris par le coup de force francilien et la rentrée de Walter Desmaison, allaient enchaîner par un neuvième match de rang sans succès en Top 14. Mais, parfois, les fins de soirée réservent de jolies surprises et le coup de pied du buteur gersois s’envolait sur la gauche. Serge Blanco, qui avait choisi de quitter la tribune présidentielle pour assister à ce dernier tir au but, pouvait enfin exulter. Les bras levés. Biarritz est toujours en vie. ■ 9 - 6 Les stats À BIARRITZ - Samedi 18 h 30 - 9 867 spectateurs. Arbitre : M. Attalah (Franche-Comté). Note : ★★ Évolution du score : 0-3, 0-6, 3-6 (MT) ; 6-6, 9-6 (score final). BIARRITZ : 3P Yachvili (40+1e, 58e, 74e). Non entrés en jeu : 16. Whittaker, 20. Roussarie, 22. Baby. Blessés : Harinordoquy (hématome œil gauche). RACING-METRO : 2P Dambielle (6e, 24e). Non entrés en jeu : 20. Andreu, 21. Sexton. RACING-METRO > 15. Dambielle ; 14. Planté, 13. Chavancy (cap.), 12. Estebanez, 11. Imhoff (22. Lapeyre 48e) ; 10. Wisniewski, 9. Descons ; 7. Le Roux (19. Gérondeau 61e), 8. Cronjé, 6. Battut ; 5. F. Van der Merwe, 4. Kruger (18. Ghezal 74e) ; 3. Ducalcon (23. Desmaison 80e), 2. Lacombe (16. Szarzewski 66e), 1. Khinchagishvili (17. Ben Arous 66e). LES ÉTOILES ★★ Yachvili. ★ Synaeghel, Fono, Furno, Harinordoquy, Lesgourgues, Burotu ; Cronjé, Kruger, F. Van der Merwe, Khinchagishvili, Dambielle. LES BUTEURS Yachvili : 3P/4, 0DG/1. Dambielle : 2P/5, 0DG/1 ; Estebanez : 0DG/1. TEMPS DE JEU : 25 MN ET 59S Pénalités concédées Biarritz 11 (7+4) Racing-Metro 8 (4+4) Plaquages Biarritz 55 (24+31) Racing-Metro 53 (35+18) Franchissements Biarritz 0 (0+0) Racing-Metro 0 (0+0) Turnovers concédés Biarritz 12 (4+8) Racing-Metro 18 (10+8) Passes Biarritz 42 (27+15) Racing-Metro 42 (23+19) TROP SEUL BUTEUR Par Nicolas AUGOT, envoyé spécial [email protected] U ne fois à gauche, puis une fois à droite. Benjamin Dambielle a eu deux occasions pour inscrire une troisième pénalité synonyme de match nul. Deux tentatives excentrées en moins d’une minute et deux échecs pour l’ancien Biarrot. Épilogue cruel pour l’arrière du Racing-Metro qui avait pourtant réalisé une belle performance en n’étant jamais pris en défaut sur le jeu au pied adverse. Il avait même eu droit à plusieurs reprises aux félicitations de son entraîneur Laurent Labit en seconde période grâce à un jeu au pied d’occupation excellent, malgré un violent vent de face. Pas suffisant pour consoler Benjamin Dambielle : « Je ne peux m’en prendre qu’à moi. Les avants avaient fait le travail et c’était ma responsabilité de concrétiser leurs actions. Sur mes deux dernières tentatives, j’arrive bien à trouver mes appuis malgré l’état du terrain mais le vent me retient les deux pénalités. Il faut savoir s’adapter aux conditions. » WISNIEWSKI PRÉSERVÉ, SEXTON BLESSÉ Reste une question. Pourquoi la charge du but lui a été confiée à Biarritz pour la première fois de la saison, alors que Jonathan Wisniewski était lui aussi titulaire ? Pourquoi Jonathan Sexton, présent sur la feuille de match, n’est-il pas entré en jeu pour prendre le tir au but dans une rencontre aussi fermée ? La précision du buteur irlandais avait d’ailleurs été l’arme fatale lors de la victoire des Franciliens à Bayonne dans des conditions climatiques similaires. « Je n’ai aucun regret », répondait du tac au tac Laurent Travers tout en avouant qu’il savait que cette rencontre se jouerait sur une pénalité. Aucun regret mais aussi aucune autre option. En effet, Jonathan Wisniewski, absent depuis le 21 septembre, effectuait son retour à la compétition : « Je reviens juste d’une déchirure, il avait été convenu que je ne taperai ni les renvois ni les pénalités pour ne pas mettre ma cuisse en danger. » De son côté, Jonathan Sexton, meilleur buteur du club depuis le début de la saison n’a jamais enlevé son survêtement. Laurent Travers, non sans une grimace, finissait par dévoiler les dessous de ce choix étrange : « Il s’est blessé pendant l’échauffement. Je lui ai demandé s’il pouvait entrer mais il m’a répondu que non. Avec une hanche bloquée, il lui aurait été difficile de buter. » Mais en ne voulant prendre aucun risque, en préservant certains de ses joueurs pour ce déplacement à Biarritz, en ménageant les internationaux, le RacingMetro a perdu des points précieux sur une pelouse où nombreux concurrents ont déjà su faire le plein. ■ Le match Le BO sous le déluge Biarritz a enfin renoué avec la victoire. Sans briller mais en s’extirpant du bourbier d’Aguilera. Du vent, de la pluie, des flaques, conditions climatiques extrêmes pour un match qui ne s’annonçait pas comme un sommet de rugby mais comme un combat de tous les instants, une guerre du sol et aussi une bataille aérienne. Devant l’impossibilité de tenir le ballon sous ce déluge, les deux équipes ont donc usé d’un jeu au pied de pression, en espérant une erreur adverse à la retombée d’une énième chandelle. Une stratégie que les Franciliens appliquaient parfaitement pendant la première période et la fébrilité de Biarritz dans les airs pendant le premier acte aurait pu permettre aux joueurs de Laurent Travers et Laurent Labit de passer la ligne d’en-but. Le BOPB limitait la casse et ne comptait que trois points de retard à la pause (3-6). Avec un vent favorable, l’entrée de Damien Traille pour sécuriser l’équipe sous les ballons hauts et une mêlée revigorée, les Biarrots arrivaient à passer devant grâce à deux nouvelles pénalités de l’inévitable Dimitri Yachvili. Néanmoins, Serge Blanco et ses hommes tremblaient jusqu’au bout. Par deux fois, le Racing-Metro avait l’occasion de décrocher un match nul équitable. Le vent en décidait autrement. Biarritz pouvait souffler. N. A. ■ 14 Top 14 11e journée LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Oyonnax - Perpignan : 22 - 9 > Le bilan des pénalités Macro... ➠ ➠ En première période, un relatif équilibre s’est établi dans les pénalités tentées, trois pour les Catalans, quatre pour les Oyonnaxiens. Les chiffres de la deuxième période soulignent une physionomie différente du jeu : trois pénalités tentées par Urdapilleta, aucune par Hook. > Un oui, un non Deux essais ont été inscrits par les Oyonnaxiens face à Perpignan. Le premier a été refusé, le second validé. Le premier avait été pointé par Aguillon servi par Tian auteur d’une interception sur une relance hasardeuse des Perpignanais dans leurs 22 mètres. M. Garcès allait revenir à une faute antérieure au départ de l’action pour accorder un coup franc aux Catalans. Les Perpignanais auraient aimé que l’arbitre stoppe l’action au bout de laquelle, Tian, toujours là, s’offrit un passage en force entre les défenseurs catalans. Dans la longue suite de temps de jeu précédant cet essai, Perez fut touché dans un choc. L’arbitre laissa l’action aller à son terme. J.-P. D. ■ Particulièrement combatifs et disciplinés, les Oyonnaxiens de Lucas Gonzalez Amorosino ont réussi à venir à bout des Perpignanais. Photo J.-F. B. OYONNAX L’ÉQUIPE DU HAUT-BUGEY AVAIT TRAVERSÉ LE MOIS D’OCTOBRE SANS CONNAÎTRE LE SUCCÈS. AVEC MAÎTRISE, ELLE A TOURNÉ CETTE PAGE. « N match Silvère Tian en témoigne : « Nous avions besoin de cette victoire et nous avons eu du mal à nous libérer. Il nous a fallu une mi-temps pour mettre en route notre jeu. Quand on joue en avançant tout devient beaucoup plus facile. La pénalité réussie dès le début de la deuxième mi-temps nous a remis en confiance. Ce n’était pas une question de crainte. Plus on a peur de l’adversaire, plus on est concentré et mieux on joue. Il fallait juste oser. » Et les Oyonnaxiens ont osé mettre la pression par le jeu au pied, imposer de longues séquences et défier les Catalans sur leur ligne. Tian aussi a osé pour définitivement basculer le match : « Il y a eu une séquence durant laquelle nous avons éprouvé la défense de Perpignan avant que le jeu s’élargisse. J’arrive lancé à hauteur de Figuerola et il me sert. » Pas plus compliqué que cela de retrouver le goût de la victoire. « ENGAGEMENT, JEU, RIGUEUR ET DISCIPLINE… » Les Oyonnaxiens vont pouvoir profiter d’une dizaine de jours de vacances. Leur manager n’a pas attendu pour tirer un premier bilan : « Nous sommes dans les clous en termes de jeu et de niveau, dans les clous par rapport à nos résultats. Il reste la déception du match perdu contre le Stade français même si on peut penser qu’il nous a servi. » On pourrait ajouter qu’avec quelques points grappillés en déplacement, ce bilan serait plus que satisfaisant. « Pour aller chercher ces points, il nous faudra être aussi durs en déplacement que nous savons l’être à Mathon », tranche Benjamin Urdapilleta auteur de 17 points face à Perpignan. Joe El Abd, le capitaine dont le retour sur la pelouse de Mathon s’est accompagné de la pose de huit points de suture, est en accord avec les propos de son ouvreur, mais il veut surtout savourer cette victoire qui pour lui est la première en Top 14 sous les couleurs de l’USO : « C’est un moment particulier et je le dois à l’ensemble du groupe. Il y a eu beaucoup d’engagement mais aussi du jeu, de la rigueur et de la discipline. C’est ce qui nous a permis de faire la différence en deuxième mi-temps. » ■ OYONNAX > 15. Gonzalez Amorosino ; 14. Tian, 13. Aguillon, 12. Paea (22. Boussès 68e), 11. Codjo ; 10. Urdapilleta, 9. Figuerola (20. Cibray 18e-20e) ; 7. Ursache, 8. Ma’afu, 6. El Abd (cap.) (19. Newlands 18e-27e, 65e) ; 5. Browne, 4. Lassalle (18. Nemecek mt) ; 3. Du Preez (17. Clerc 49e), 2. Jenneker (16. Clark 75e), 1. Rapant (23. Tichit 49e). PERPIGNAN > 15. Hook (cap) ; 14. Votu, 13. Marty, 12. Piukala, 11. Michel (22. Mjekevu 63e) ; 10. Lopez (21. Guitoune 52e), 9. Duvenage (20. Durand 71e) ; 7. Strokosch, 8. Narraway (19. Perez 61e; 18. Vilaceca 69e), 6. Purll ; 5. R. Taofifenua, 4. Charteris ; 3. Jgenti (23. Ion 67e), 2. Terrain (16. Delonca 72e), 1. Taumalolo (17. S. Taofifenua 67e). À OYONNAX - Samedi 18 h 30 11 000 spectateurs. Arbitre : M. Garcès (Béarn). Note : ★★. Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 9-3, 9-6, 9-9 (MT), 12-9, 15-9, 22-9 (score final). TEMPS DE JEU : 23 MN ET 50 S Pénalités concédées Oyonnax 7 (5+2) Perpignan 11 (6+5) OYONNAX : 1E Tian (67 ), 1T, 5P (15 , 27 , 29 , 43 , 61 ) Urdapilleta. Non entré en jeu : 21. Vuillemin. Plaquages Oyonnax 68 (26+42) Perpignan 54 (19+35) PERPIGNAN : 3P Hook (9e, 32e, 39e). Franchissements Oyonnax 2 (1+1) Perpignan 2 (1+1) e e e e e e LES ÉTOILES ★★★ Urdapilleta. ★★ Browne, Ursache, Aguillon ; R. Taofifenua, Duvenage. ★ Tian, Figuerola, El Abd ; Hook, Taumalolo, Strokosch. LES BUTEURS Urdapilleta : 1T/1, 5P/7. Hook : 3P/3. Turnovers concédés Oyonnax 7 (2+5) Perpignan 13 (4+9) Passes Oyonnax Perpignan Kevin Rolland, qui porte des chances de médaille lors des prochains jeux Olympiques de Sotchi en ski freestyle a partagé durant deux jours l’intimité du groupe oyonnaxien : « J’ai particulièrement été impressionné par les attitudes des joueurs juste avant le coup d’envoi. Dans leurs regards, j’ai vu ce qu’était la motivation. » PERPIGNAN ILS ONT TENU LE SCORE DURANT UNE PREMIÈRE PÉRIODE ÉQUILIBRÉE. PUIS LES CATALANS ONT SUBI LE JEU APRÈS LE REPOS. L e vent, modéré au demeurant, aurait-il pesé sur les débats. C’est la question que l’on peut se poser en constatant qu’avec son appui les Catalans furent en mesure de tenir le score et qu’en jouant face à lui, ils ne furent que rarement capables de sortir de leur camp. Marc Delpoux n’a pas parlé du vent en cherchant à analyser le revers subi par son équipe, repartie les mains vides du stade Mathon. L’entraîneur catalan s’est contenté d’évoquer « les ondes qui ont dû traverser le vestiaire du milieu à la pause. En deuxième mi-temps, notre buteur n’a pas manqué une seule pénalité, parce qu’il n’a pas eu l’occasion d’en tenter. Il va falloir nous inspirer de cette équipe d’Oyonnax qui, en deuxième mi-temps, n’a jamais été pénalisée sur les rucks ou sur les hors-jeu. Elle doit être vraiment très bien organisée ». Au-delà de ce petit coup de colère mâtiné d’ironie, l’entraîneur catalan n’a pas remis en cause la légitimité du succès oyonnaxien : « Nous ne méritons pas de gagner. Pour remporter un match, il faut être meilleur que l’adversaire et là ce n’a pas été le cas. Nous avons tombé beaucoup trop de ballons en deuxième mi-temps. À chaque fois que nous avons essayé de mettre un peu de volume, nous avons rendu le ballon à l’adversaire. » DOUBLE FACETTE La déception est d’autant plus marquée que la première période des Catalans ne laissait pas présager la domination affichée par l’USO après le repos. La prestation livrée par les Catalans semble dès lors relever du travail à mi-temps. Ainsi, juste avant la pause, la mêlée oyonnaxienne apparut en souffrance. Le duel entre Jgenti et Rapant, anciens coéquipiers sous le maillot de l’USO, virait d’ailleurs au profit du Géorgien pour offrir à Hook la possibilité de rétablir la parité. Dès la reprise, le pilier catalan allait être sanctionné par deux fois en mêlée. C’est cette double facette du jeu de l’Usap que souligne Sofiane Guitoune : « En première mi-temps, nous étions dans le match, ensuite nous avons déjoué. Le jeu au pied des Oyonnaxiens nous a maintenus dans notre camp et nous n’avons pas trouvé les solutions. Peut-être sont-ils revenus sur le terrain avec plus d’envie. Il y a de la déception, de la frustration, même si nous ne sommes pas les seuls à connaître des problèmes à l’extérieur. » J.-P. D. ■ Le match 22 - 9 Les stats Oyonnax - Perpignan EN PENSANT À SOTCHI À MI-TEMPS DE LA VICTOIRE ous avions tout simplement besoin de retrouver le goût de la victoire. » L’analyse faite par Christophe Urios ne laisse place à aucun triomphalisme. En battant Perpignan, en affichant une maîtrise retrouvée pour imposer son jeu en seconde période et pour concrétiser ses intentions, l’équipe du Haut-Bugey a simplement répondu aux attentes et définitivement tourné la page d’un mois d’octobre traversé dans la grisaille automnale avec trois défaites et un nul en quatre rencontres. Pour en arriver là, l’US Oyonnax a dû surmonter ses craintes. Pour Christophe Urios, il ne s’agissait pas forcément de celles qu’aurait pu réveiller le souvenir du match perdu face au Stade français. « Même si sous certains aspects le scénario de la première mi-temps a pu évoquer ce match, cela ne m’est jamais venu à l’esprit », mais bien de celles de voir son équipe retomber dans quelque travers coupable. Là aussi le duel avec les Catalans a répondu aux attentes : « J’avais demandé aux joueurs de se montrer plus disciplinés que lors des derniers matchs. J’ai dû parler plus fort que d’habitude car cette fois j’ai été entendu. » Dans ce secteur, les Oyonnaxiens ont en effet mis beaucoup d’application au point que, conjuguée à l’emprise exercée sur le jeu, leur rigueur n’offrit aux Catalans aucune opportunité de meubler le score en seconde période. Mais il est d’autres craintes qu’il fallait balayer pour retrouver le goût de la victoire et de celles-ci l’USO eut sans doute plus de mal à se défaire. C’est le constat que tire son manager : « Nous avons connu une première mi-temps nerveuse, stratégique. On sentait qu’il y avait dans notre jeu trop de retenue, une peur de se livrer. » Le discours délivré aux joueurs lors du passage aux vestiaires a fait sauter ce verrou psychologique : « Je leur ai dit qu’ils étaient là pour jouer et qu’il ne fallait pas hésiter à le faire. » Là aussi le manager a été entendu. Auteur de l’unique essai du En bref... TRAVAIL LE GOÛT Par Jean-Pierre DUNAND Micro... 63 (21+42) 107 (34+73) Deux temps Le duel s’est avéré tranché : une première mi-temps placée sous le signe de l’équilibre, aussi bien dans le jeu qu’à la marque, une seconde période totalement à l’avantage des Oyonnaxiens qui infligèrent un 13 à 0 à leurs rivaux maintenus durant l’essentiel du temps dans leur moitié de terrain. Les quarante premières minutes reposèrent avant tout sur l’exploitation des fautes adverses et la réussite des buteurs. Menés à la marque, après avoir manqué dès la première minute l’opportunité de prendre le score, les Oyonnaxiens réalisèrent un premier break en alignant trois pénalités en un quart d’heure. Perpignan parvenait à se défaire de cette pression naissante et Hook, auteur deux pénalités dans les dix dernières minutes de cette première période, se chargeait de remettre les compteurs à zéro. Le jeu au pied des oyonnaxiens, leur capacité à tenir les ballons mais aussi à exploiter ceux rendus par les Catalans leur permirent de s’installer dans le camp perpignanais durant l’essentiel de la seconde période. Une fois encore Urdapilleta fit le break, avant que Tian, creuse définitivement l’écart au bout d’un long mouvement. Cette fois, Perpignan, mis à mal sur des ballons portés, tenu constamment sous pression, se retrouva dans l’incapacité de relever la tête. J.-P. D. ■ Top 14 11e journée 15 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Stade français - Bayonne : 13 - 9 BAYONNE LES BASQUES ONT LIVRÉ UNE BELLE PARTIE À PARIS. APRÈS LES REMOUS DE L’AFFAIRE PHILLIPS, ILS PARTIRONT EN VACANCES L’ESPRIT APAISÉ. À DEUX DOIGTS D’UNE IVRESSE Par Guillaume CYPRIEN L STADE FRANÇAIS LES PARISIENS SE SONT IMPOSÉS DANS LA DOULEUR MAIS SE SONT AUSSI RASSURÉS APRÈS DEUX DÉFAITES CONSÉCUTIVES. MORNÉ STEYN FÊTAIT SA PREMIÈRE TITULARISATION. ET SON CAS INTERPELLE. L’OUVERTURE EN QUESTION Par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi olympique.fr C ertes, abondance de biens ne nuit pas. Mais les prochaines nuits de Gonzalo Quesada risquent d’être agitées. Et pour cause. Pour la réception de Bayonne, le directeur sportif du Stade français avait décidé de lancer dans le grand bain son ouvreur international sud-africain Morné Steyn. « C’est le bon moment pour moi, confiait ce dernier jeudi en conférence de presse. Ça fait deux semaines que je m’entraîne avec l’équipe, les mouvements deviennent de plus en plus fluides. Les annonces en français restent un peu compliquées, mais je progresse. » Pourtant, des discussions animées avaient eu lieu en amont de la rencontre. Lancer Steyn si vite, était-ce prématuré ? Jeudi dernier, les conversations s’étaient d’ailleurs essentiellement concentrées sur sa capacité à répondre aux exigences du jeu parisien, fait de mouvement où le demi d’ouverture cherche souvent à prendre la ligne d’avantage. Julien Dupuy avait alors jugé « encore en rodage » son association avec la star des Springboks quand il estimait que Jules Plisson avait « pris les clés du camion » depuis le début de saison. « C’est vrai, nous en avons beaucoup parlé, jugeait l’entraîneur des trois-quarts Jeff Dubois. Mais Morné est capable de s’adapter. C’est un Sud-Africain, il écoute les consignes. Quand il faudra attaquer la ligne, il le fera. » Seulement voilà, la prestation de Steyn n’a pas forcément convaincu. D’abord, il a déçu sur son point fort. Catalogué comme le meilleur joueur au pied au monde, il a raté quelques opportunités de le montrer. Un « banana kick » directement envoyé en touche (30e), un coup de pied dévissé (31e), un renvoi qui n’a pas décollé (36e) et une touche non trouvée (53e), le bilan est famélique. Quant à sa capacité à animer le jeu stadiste, force est de reconnaître que les conditions météorologiques ne lui sont pas venues en aide. Au contraire. Un quart d’heure avant le début Stade français - Bayonne STADE FRANÇAIS > 15. Bonneval ; 14. Arias, 13. Doumayrou, 12. Danty (20. Kingi 76e), 11. Camara (22. Porical 58e) ; 10. Steyn (21. Plisson 56e) ; 9. Dupuy ; 7. LaValla (19. D. Lyons 56e), 8. Parisse (cap), 6. Missoup (16. Bonfils 46e-52e) ; 5. Papé, 4. Mostert (18. Flanquart 68e) ; 3. Attoub (23. Slimani 56e), 2. Sempéré (16. Bonfils 68e), 1. H. Van der Merwe (17. Taulafo 59e). BAYONNE > 15. Spedding ; 14. Bustos Moyano, 13. Rokocoko, 12. Fernandez, 11. Fuster ; 10. Brett ; 9. Belie (20. Rouet 71e) ; 7. Monribot (19. Marmouyet 65e), 8. Fonua, 6. Chisholm ; 5. Fa’aoso (18. Puricelli 65e), 4. Senekal (16. Arganese 60e-67e) ; 3. Muller (17. Tialata 56e), 2. Roumieu (16. Arganese 67e-77e), 1. Van Rensburg (23. Iguiniz 56e). de la rencontre, Jean-Bouin se trouvait balayé par des rafales de pluie. « C’est dur pour lui, a reconnu Gonzalo Quesada. Jusqu’à cette après-midi (samedi), on lui a passé des vidéos pour qu’il assimile les systèmes de jeu, pour qu’il comprenne ce qu’on attendait de lui. Et cinq minutes avant le début de la rencontre, en raison de la météo, on lui demande finalement de jouer beaucoup au pied, quelle que soit la forme du jeu au pied. » Tout le contraire du travail effectué en semaine. Forcément, ça déboussole, quand bien même l’ouvreur est l’un des tout meilleurs au monde. L’ANIMATEUR PLISSON Évidemment, tout n’est pas négatif. Morné Steyn a également, tant bien que mal, essayé de faire jouer ses partenaires. Certaines phases de jeu laissent augurer un avenir sans doute moins sombre, plus ensoleillé. Peut-être devra-t-il s’inspirer de Jules Plisson, entré à la 56e minute de la rencontre. Le jeune ouvreur, qui s’est approprié l’animation du jeu parisien depuis le début de saison, s’est révélé plus enclin à attaquer la ligne. Certes, il a profité de l’infériorité numérique bayonnaise en fin de rencontre, mais les mouvements sont apparus plus fluides, plus rapides. Un profil qui correspond au jeu prôné par Quesada. « Par rapport au système de jeu, j’avoue que, moimême, j’ai eu des doutes quand j’ai su que j’allais entraîner Steyn, a confessé samedi soir le technicien argentin. Mais j’ai vu beaucoup de matchs de lui et je sais qu’il est capable de jouer autrement qu’avec son pied. Pour moi, c’est réducteur de le confiner à ce rôle. » Morné Steyn « himself » reconnaissait avant la rencontre qu’en Afrique du Sud, « on joue beaucoup au pied alors qu’ici, au Stade français, on joue plus à la main, on court plus. Je suis impatient de jouer ce rugby. Je peux encore m’améliorer dans ce domaine. » En attendant, l’identité de jeu du Stade français est coincée entre deux styles, entre deux joueurs. Certains y voient un problème. D’autres, un véritable atout. Gonzalo Quesada devra trancher. ■ 13 - 9 À PARIS - Samedi 20 h 30 - 11 002 spectateurs. Arbitre : M. Ruiz (Languedoc). Note : ★★ Évolution du score : 0-3, 0-6, 3-6, 10-6, 10-9 (MT) ; 13-9 (score final). STADE FRANÇAIS : 1E Arias (14e) ; 1T M. Steyn ; 2P M. Steyn (10e), Porical (75e). Carton jaune : Sempéré (42e) BAYONNE : 3P Bustos Moyano (5e, 7e, 34e). Cartons jaunes : Belie (42e), Roumieu (55e), Haare (74 e). Non entrés en cours de jeu : 21. Gerber, 22. Ahotaeiloa. LES ÉTOILES ★★★ Parisse. ★★ Arias, Missoup, Papé ; Fonua, Speeding. ★ Camara, Van der Merwe, Sempéré ; Bélie, Rococoko, Senekal, Furster. LES BUTEURS Steyn : 1T/1, 1P/2 ; Dupuy : 0P/1 ; Porical : 1P/2. Bustos Moyano : 3P/5 ; Brett : 0DG/1. Les stats TEMPS DE JEU : 32 MN ET 39S Pénalités concédées Stade français 7 (5+2) Bayonne 11 (4+7) Plaquages Stade français 110 (45+65) Bayonne 101 (45+56) Franchissements Stade français Bayonne 3 (0+3) 5 (2+3) Turnovers concédés Stade français 18 (8+10) Bayonne 14 (4+10) Passes Stade français 118 (44+74) Bayonne 113 (44+69) ENTHOUSIASME Lanta, tout en disant sa déception de passer à côté de ce qui pouvait devenir son premier succès à l’extérieur, a désiré saluer complètement l’enthousiasme de son groupe, jusque dans ses excès. Les Basques ont tenu à Paris la grosse intensité de combat qu’il fallait pour contenir les intentions de jeu des Stadistes. Et malgré leur mêlée chahutée, et ces deux ou trois ballons abandonnés maladroitement en touche, qui les ont empêchés d’appliquer leur pression physique en attaque, leur match a été bon. Une semaine après celui remporté contre Montpellier, il les a élevés dans une constante positive. « C’est bien, mais on ne va pas se taper sur le ventre non plus. Il faudra confirmer et parvenir à remporter ce genre de rencontres lorsque nous présentons ce visage », a tempéré justement Mathieu Belie, auteur d’un bon match, qui profitera sans doute de l’éviction de Phillips pour devenir le «number one». Et si l’énormité de cet épisode avait recentré les Basques sur l’humilité des choses essentielles ? ■ Le match Paris, logiquement Malgré la tourmente pluvieuse tombée sur Jean-Bouin juste au départ de la rencontre, les deux adversaires ont tenté de développer des actions. Les Parisiens se sont montrés un peu plus à l’aise. Si des fautes de main et des erreurs de jugement ont empêché la fluidité de leur jeu de ligne, ils ont tout de même mieux imposé leurs intentions. Seul le départ les a un peu fragilisés. L’une des rares pénalités obtenues par Bayonne en mêlée (5e) et un hors-jeu idiot (7e) les ont placés en situation de courir après le score. Mais le seul essai de la partie inscrit rapidement par Arias (14e) a rattrapé ce mauvais début. En deuxième mi-temps, vierge de points jusqu’à la dernière pénalité de Porical (75e), les cartons reçus bêtement par Roumieu (55e) et Haare (74e), leur ont offert le confort d’une double supériorité numérique, bien utile pour gérer l’étroitesse de leur avantage. G. C. ■ 690072 Morné Steyn, l’ouvreur sud-africain, n’a pas forcément convaincu samedi face à Bayonne. Nouveau système, nouvelles annonces, il doit rapidement prouver sa capacité d’adaptation. Photo Icon Sport a compréhension manifestée par Christian Lanta à l’égard de ses joueurs Roumieu et Haare a confirmé l’hypothèse qu’il valait mieux commettre des écarts de comportement sur le terrain qu’en dehors. Leurs deux cartons jaune s i d i o t s o nt e m p ê c hé l e s Bayonnais de tenter le diable jusqu’au dernier vice et d’arracher un succès qu’ils ne méritaient tout de même pas. Il est logique que le manque de réussite du buteur Bustos Moyano combiné à l’absence totale d’occasion d’essai n’ait pas donné de victoire. Mais l’écart était faible et la chose semblait possible. Le plaquage cathé- Christian Lanta a salué l’état drale de Roumieu sur Parisse qui d’esprit de son groupe. Photo IS n’avait plus le ballon (55e), et les coups de poing isolés et tellement visibles donnés par Haare à un handicapé (74e), le pilier Slimani, contraint de prendre la grêle sans répondre sous peine de voir les Blacks à la télé, ont clairement empêché ce hold-up de se réaliser. La faute de Roumieu ? « Un plaquage réflexe », a évacué Lanta. La craquante de Haare, qui a donné trois points supplémentaires à Paris et creusé l’écart de façon définitive ? « Le joueur dit qu’il a été agressé le premier », a lâché l’entraîneur dans une demi-absolution. C’est un peu comme s’il ne voulait pas creuser davantage la période des reproches. 16 Top 14 11e journée LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Toulon - Bordeaux-Bègles : 37 - 17 BORDEAUX-BÈGLES L’UBB FAIT MIEUX QUE L’AN PASSÉ EN TERMES COMPTABLES. MAIS LE CHAMPIONNAT EST PLUS DENSE. ATTENTION À PLUSIEURS PIÈGES CRUELS. D’UNE SAISON À L’AUTRE Par Jérôme PRÉVÔT, envoyé spécial [email protected] L es dix jours de vacances tombent bien pour les Bordelais décontenancés par ce curieux début de saison et la frustration d’avoir ramené zéro point des voyages à Perpignan et à Toulon. À Mayol, l’UBB était à 12 à 12 à la pause, elle a par moments fait trembler l’ogre toulonnais. Le bonus était dans ses cordes, il s’est évaporé. Tout Bordeaux espère que ce double zéro ne se payera pas trop cher en fin d’exercice. Quelles sont les raisons de s’inquiéter ou de se réjouir. Cette UBB si séduisante a-t-elle plus d’atouts que l’an passé ? Auteur d’une prestation majuscule dans son antre de Mayol contre les Girondins, Jonny Wilkinson, même s’il a commis quelques erreurs dans le premier acte, a démontré qu’il était un compétiteur hors-pair. Photo Icon Sport UN CHAMPIONNAT PLUS DENSE L’an passé après onze journées, l’UBB était treizième avec 16 points et trois victoires. Cette saison, elle est onzième avec 21 points et quatre victoires . C’est mieux mais le championnat est beaucoup plus dense. En 20122013, Bordeaux était à la lutte avec Agen qui fut tout de suite en difficulté. En 2013-2014, il lutte avec Oyonnax, Brive et Bayonne qui battent des « gros » à domicile. Le maintien s’était joué à 32 points, il en faudra peut-être dix de plus cette saison. Le moindre bonus arraché vaudra très cher. Bordeaux en avait pris treize l’an passé, il en est pour l’instant à cinq. La moyenne a légèrement baissé. JONNY WILKINSON - OUVREUR DE TOULON EN ÉCHEC LA SEMAINE DERNIÈRE À TOULOUSE, L’ANGLAIS A FAIT TAIRE LES CRITIQUES SUR LE TERRAIN. SES COÉQUIPIERS, ADMIRATIFS, RACONTENT L’HISTOIRE D’UNE REVANCHE. LES PENDULES À L’HEURE « U Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected] n champion, c’est fait pour être battu. Quelqu’un qui est au sommet, c’est fait pour tomber. C’est ça, le mythe d’Icare », écrivait le romancier québécois Louis Hamelin en 1989 dans La Rage. La semaine dernière, après la défaite du RCT sur la pelouse du Stade toulousain (13-12), beaucoup voyaient Icare en la personne de Jonny Wilkinson. Trois pénalités et un drop manqués face poteaux égratignaient un peu plus un mythe déjà abîmé par les échecs observés dans les moments décisifs à Oyonnax (2522), à Castres (22-15), ou encore à Grenoble (28-26). Sa Majesté faisait-elle l’année de trop ? La question, terrible, se murmurait dans les discussions de supporters inquiets. « Jonny est comme tout le monde, il peut connaître des mauvaises passes. Personne ne lui en veut », plaidait son entraîneur Pierre Mignoni. « Je n’ai pas spécialement parlé avec lui après Toulouse, mais nous l’avons senti touché. Il devait être en colère contre lui », confiait le flanker Pierrick Gunther. La Toulon - Bordeaux-Bègles TOULON > 15. D. Armitage ; 14. Habana (22. Palisson 66e), 13. Bastareaud, 12. Giteau, 11. Mitchell ; 10. Wilkinson (cap.), Tillous-Borde (20. Michalak 63e), 7. Gunther, 8. Masoe, 6. J. Smith (19. S. Armitage 59e), 5. Williams, 4. Suta (18. Botha 68e), 3. Hayman (23. Castrogiovanni 68e), 2. Burden (16. Orioli 45e), 1. Sheridan (17. Fresia 30e). BORDEAUX-BÈGLES > 15. Domvo ; 14. Talebula, 13. Le Bourhis, 12. Rey, 11. Connor ; 10. P. Bernard (22. Sanchez 63e), 9. Adams ; 7. Chalmers (20. Tuifua 63e), 8. Clarkin, 6. Madaule ; 5. Fakate (18. Jaulhac 53e), 4. Marais (19. Treloar 69e), 3. Toetu (23. Florea 57e), 2. Avei (16. Maynadier 63e), 1. Poux (17. Delboulbès 66e). réaction du champion fut à la mesure de sa frustration et de son talent. Tout simplement immense. Celle-ci prit la forme de quatre pénalités, une transformation et deux drop-goals dégainés à la vitesse de l’éclair, le tout agrémenté d’une passe décisive au pied pour son deuxième ligne Ali Williams, qui fit rugir Mayol de plaisir : « Il avait besoin de faire un très bon match, il avait besoin de se retrouver, raconte Mignoni. C’est pour cela que nous avons fait le choix de le titulariser, pour ne pas qu’il rumine seul de son côté. Mais pour tout vous dire, nous n’étions pas inquiets pour lui ! » « S’IL POUVAIT DORMIR À BERG, IL LE FERAIT ! » Alors, que s’est-il passé cette semaine du côté de Berg pour que le virtuose déchu retrouve soudainement l’inspiration ? Le stakhanoviste aurait-il encore ajouté des séances d’entraînement à son planning déjà surchargé ? « Travailler plus ? Mais il ne peut pas travailler plus !, s’exclamait Pierrick Gunther. S’il pouvait dormir à Berg, je vous assure qu’il le ferait ! » Son union avec Shelley Jenkins, scellée dans la plus grande discrétion à la mairie de Bandol lundi dernier lui aurait-elle don- CHOUETTE, UNE MÊLÉE FIABLE… né des ailes ? Pudique, l’intéressé déclinera poliment la question, et gardera le secret de sa révolte pour lui. Celle-ci fut d’ailleurs si brutale que l’habituel métronome commit quelques excès de zèle dans le premier acte : « Notre première mi-temps est le reflet de beaucoup de choses : nous nous sommes précipités. Jonny a trop souvent voulu jouer dans notre camp alors qu’il fallait davantage occuper le terrain contre une équipe qui s’est montrée efficace en défense », analysait l’entraîneur des avants Jacques Delmas. Illustration de ce zèle, on gardera cette image de l’Anglais qui, trop pressé de briser le signe indien en passant son premier drop, s’excusa auprès de ses coéquipiers des lignes arrières qui étaient en position de surnombre à sa droite. Mais avec l’intelligence qui le caractérise, Wilkinson écouta le message délivré par son staff à la mi-temps, et remit de l’ordre dans son jeu. Une discipline qui laissa Chris Masoe admiratif : « C’est comme cela que les grands joueurs réagissent. S’ils commettent des erreurs, ils les réparent aussitôt. C’est pour cela que nous sommes tous fans de lui ! ». Le roi n’est pas mort. Alors vive le roi ! ■ TOULON : 3E Giteau (45e), Williams (62e), D. Armitage (80e) ; 2T (45e, 62e) 4P (9e, 20e, 31e, 49e), 2DG (33e, 72e) Wilkinson. Carton jaune : Mitchell (73e, antijeu). Non entré en jeu : 21. Mermoz. TEMPS DE JEU : 33 MN ET 14S Pénalités concédées Toulon 8 (5+3) Bordeaux-Bègles Plaquages Toulon Bordeaux-Bègles Franchissements Toulon Bordeaux-Bègles LES ÉTOILES ★★★ Wilkinson. ★★ Burden, Giteau ; Chalmers, Poux. ★ Gunther, Masoe, Tillous-Borde ; Toetu, Talebula, Rey, Avei. Turnovers concédés Toulon 16 (10+6) Bordeaux-Bègles 17 (7+10) Passes Toulon Bordeaux-Bègles Pierre Bernard a fait un cent pour cent à Mayol. L’ex-Castrais peut « enquiller » à cinquante mètres et c’est une vraie plus value par rapport à l’ère Lopez. Les Bordelais croisent les doigts L’ailier fidjien a marqué sept essais et le danger plane chaque fois qu’il touche le ballon. Dans un championnat aussi serré, les individualités font la différence sur les temps forts, ce fut une évidence pour Toulon avec Wilkinson et Giteau. Mais quel Bordelais peut se montrer aussi souvent décisif que Taebula, surtout près des lignes ? Mauvaise nouvelle, il se plaignait des adducteurs après le match. LA DISCIPLINE, TOUJOURS « C’est certain ce carton jaune fait la différence… », confiait Raphaël Ibanez. La faute de Le Bourhis était clairement évitable. Quand on pense que la discipline avait été déjà au cœur de l’après match de Perpignan… L’UBB en est à douze cartons jaunes après onze journées, c’est beaucoup (dixièmes sur quatorze). L’an dernier, l’UBB avait fini avec 31 cartons (jaunes et rouges) en 26 journées (douzièmes sur quatorze). La moyenne a donc baissé, mais ce n’est pas suffisant. QUESTION DE MAÎTRISE La discipline, ce n’est pas que les fautes et les cartons. Raphaël Ibanez pointa du doigt un fait précis : « La maîtrise collective dans l’utilisation et le tri des ballons. Quand on joue à quatorze, il faut savoir s’organiser pour ne pas perdre trop d’énergie pour ne pas cramer les batteries. J’ai le souvenir de phases ou, contre un adversaire qui tape fort, nous n’avons pas su inverser la pression. » Cette équipe talentueuse a peut-être tendance a trop en faire dans certaines circonstances. Elle ne sait peut-être pas appréhender les matchs à l’extérieur. « Nous en avons marre qu’on nous tape sur l’épaule pour nous faire des compliments après les défaites. Le « savoir gagner » c’est important. » ■ En bref... SHERIDAN, PLUS DE PEUR QUE DE MAL Quand il quitta le terrain peu avant la demi-heure de jeu, le public de Mayol eut une grande frayeur pour son pilier anglais Andrew Sheridan, qui ne réapparut pas par la suite. Après renseignement, il s’avère que le colosse fut, selon lui, « sonné par un plaquage haut » et qui réveilla une douleur issue d’une « cervicalgie post-traumatique », selon le staff médical. Sheridan va donc rencontrer un neurologue qui déterminera la durée de sa convalescence. Celle-ci ira de cinq jours à trois semaines. À noter que les joueurs, en vacances, reprendront le lundi 11 novembre. Un carton, et ça décolle 15 (7+8) 150 (65+85) 89 (34+55) BORDEAUX-BÈGLES : 1E Talebula (65e) ; 4P Bernard (12e, 16e, 36e, 39e). Carton jaune : Le Bourhis (44e, plaquage dangereux). Non entré en jeu : 21. Saubusse. LES BUTEURS Wilkinson : 2T/3, 4P/4, 2DG/2. P. Bernard : 4P/4, 0DG/2 ; Sanchez : 0T/1. … ET UN BUTEUR PRÉCIEUX ! LA TALEBULA DÉPENDANCE Le match 37 - 17 Les stats À TOULON - Vendredi 19 heures - 15 057 spectateurs. Arbitre : M. Minery (Périgord-Agenais). Note : ★★★ Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-6, 6-6, 9-6, 12-6, 12-9 (MT) ; 19-12,22-12, 27-12, 27-17, 30-17, 37-17. Incroyable, la mêlée bordelaise a avancé pendant au moins une mi-temps face à l’armada toulonnaise. Le recrutement des Poux, Sa, Fakaté et Marais a donc apporté quelque chose au pack girondin. C’est un motif de soulagement pour qui se souvient des moments difficiles de l’an passé. pour que Bernard ne se blesse pas : le Puma Sanchez n’est pas dans son assiette et le prometteur Romain Lonca n’a pas beaucoup de références dans ce secteur. 5 (3+2) 4 (1+4) 150 (65+85) 89 (34+55) Toulon a mis une mi-temps pour disposer de cette intrigante équipe bordelaise. Le match a basculé à la 44e quand Félix Le Bourhis s’est laissé aller à un plaquage trop prolongé sur un adversaire qui n’avait plus le ballon. La double sanction fut immédiate : carton jaune et dix points encaissés dans la foulée. De 12 à 12, le score gonfla à 19 à 12 avec un essai de Matt Giteau perçant au cœur de la défense adverse. De toute façon, Toulon était plus fort notamment dans les impacts et par la grâce de Jonny Wilkinson, impérial comme jamais dans ses transmissions et son jeu au pied. Quel service impeccable pour Ali Williams sur le deuxième essai. Avec la classe de Matt Giteau en plus c’était presque injouable pour des Bordelais trop indisciplinés. Mais ils ne méritaient peut-être pas de perdre de vingt points. Ils ont marqué un très bel essai sur une combinaison offensive, Le Bourhis se rattrapa de sa bévue en fixant deux défenseurs pour servir Domvo. Les Bordelais ont même fait des misères au RCT en mêlée et l’ont privé du bonus. « Le dernier essai était peut-être de trop… », philosopha Raphaël Ibanez, même si le félin Armitage n’allait pas se priver d’enfoncer le clou en bout de ligne. J. P. ■ Top 14 11e journée 17 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Castres - Clermont : 22 - 22 CLERMONT AVEC UN PLAN DE JEU ASSEZ SIMPLE, BASÉ SUR DU COMBAT ET DE L’OCCUPATION, LES AUVERGNATS ONT SIGNÉ UN DES BEAUX COUPS DU WEEK-END. SI TOUT N’EST PAS PARFAIT, L’AMBITION PARAÎT INTACTE. Micro... SUR LES BASES CASTRES LE DROP-GOAL DE JAMES À LA SIRÈNE TERNIT LE BILAN, MITIGÉ, DU CHAMPION APRÈS CE BLOC DE ONZE MATCHS. EXPLICATIONS ET PROJECTIONS. Par Léo FAURE, envoyé spécial [email protected] SONNÉS L ’habituel retour en bus « le plus long de la saison » (cinq heures) pour les Clermontois, plus accoutumés au confort des trajets express en avion pour rallier l’Auvergne, s’annonçait vendredi sous des auspices plus cotonneux qu’à l’habitude. À Pierre-Antoine, les Clermontois n’ont jamais proprement explosé. Depuis une décennie, pourtant, difficile de se souvenir les avoir vus maîtriser leur sujet de la sorte. Et si la rencontre s’est terminée sur un score de parité (22-22), il reste cette sensation que c’est d’abord parce qu’ils en ont décidé ainsi. Dans une fin de match serrée, les Auvergnats ont disposé de la dernière munition. Et si le drop-goal de James, logique vu le contexte, est venu leur assurer un deuxième point particulièrement précieux sur le plan comptable, les Clermontois grappillaient alors régulièrement du terrain aux impacts et semblaient en mesure d’obtenir mieux encore. Preuve de la performance. PAR LE GONG Par Vincent BISSONNET, envoyé spécial [email protected] L a sirène avait retenti depuis une poignée de secondes et les visiteurs se rapprochaient inexorablement de la ligne d’en-but. À l’heure du dénouement de ce drame à suspens, trois scenarii se trouvaient entre les mains des acteurs : l’essai auvergnat pour un coup de théâtre, la résistance tarnaise pour un happy end castrais ou le score de parité… Le pied de Brock James en a ainsi décidé. 22-22, v’la le hic ! Sonnés par le gong, les champions, impériaux à domicile avant vendredi, ont vu s’envoler deux précieux points dans leur course effrénée à la qualification. « À deux minutes près, l’équipe basculait dans le bon wagon, ça se joue à rien, regrette Romain Martial. Nous ne sommes pas encore décrochés mais j’espère que ce ne sont pas les deux points qui manqueront à la fin. » Un score de parité pour clore un premier chapitre équilibré. L’effet miroir et son reflet frappent aux yeux. Comme un symbole : avec cinq succès, un nul, cinq défaites et environ un bonus tous les deux matchs, les Tarnais présentent un bilan tout juste correct. Ni plus ni moins, bien au contraire. « C’est vrai que, pour un champion de France, on peut dire que c’est un bilan moyen », reconnaît Christophe Samson. « Nous sommes déçus sur le plan comptable car il n’y a pas eu de succès à l’extérieur et ce match nul », confirme David Darricarrère. Les regrets de l’Usap, Bordeaux-Bègles ou Oyonnax ne nourrissent aucune amertume. Pas encore : « Nous avons les points que nous méritons, estime, lucide, Matthias Rolland. Notre position reflète notre début de saison avec des problèmes de précisions qui nous ont privés de plusieurs succès à l’extérieur alors que l’équipe a souvent été très brillante à domicile. » JAMES, FACE B Au-delà de l’intérêt au classement, la rencontre de vendredi soir a surtout été riche en enseignements. Le drop-goal de James, après la sirène, en est justement un. L’ouvreur australien le raconte, dans un large sourire. « Moi je voulais jouer, je voulais qu’on marque l’essai ! On avançait bien avec les avants mais malgré tout, les Castrais arrivaient à gommer les espaces. Ils réagissaient bien quand nous essayons de les déplacer. Face aux poteaux, l’option du drop devenait de plus en plus incontournable. Plusieurs coéquipiers, autour de moi, m’ont alors dit de me placer dans l’axe… ». L’action confirme surtout une donnée nouvelle. Depuis deux saisons, Brock James est plus en difficulté dans ses tirs au but, par rapport aux statistiques irréelles qu’il présentait lors de ses premières années clermontoises. Un taux de réussite en berne que compense une autre donnée. Réputé faible dans les instants décisifs, l’Australien prend la tangente depuis une grosse année : face à Toulon et au Stade français la saison dernière, il avait assuré la victoire des siens après la sirène. Cette année, c’est à Nice (contre Toulon) et à Castres qu’il a permis aux siens d’engranger trois points à l’extérieur, toujours après la sirène. Deux rencontres où, jusque-là, il avait été inconstant dans ses tirs au but. Pour finalement être décisif. FORCE DE CARACTÈRE L’autre bonne nouvelle ramenée de ce déplacement est cette capacité de mobilisation. Après avoir frôlé l’accident contre Brive et, plus globalement, servi un début de saison de catégorie « peut mieux faire », ces velléités plutôt basiques ont de quoi rassurer. En l’absence de plu- Castres - Clermont CASTRES > 15. Dulin ; 14. Martial, 13. Lamerat, 12. Kirkpatrick, 11. Garvey ; 10. Tales (21. Bonnefond 75e), 9. Kockott ; 7. Caballero (19. Bornman 56e), 8. Claassen, 6. Diarra ; 5. Capo Ortega, 4. Samson (18. Gray 74e) ; 3. Wihongi (23. Peikrishvili 76e), 2. Bonello (16. Mach 52e), 1. Forestier (17. Taumoepeau mt). CLERMONT > 15. Byrne (22. Buttin 55e) ; 14. Sivivatu, 13. Rougerie (cap.), 12. Stanley (21. King 52e), 11. Nakaitaci ; 10. James, 9. Lacrampe (20. Radosavljevic 74e) ; 7. Bardy, 8. Lee, 6. Vosloo (19. Chouly 60e) ; 5. Pierre, 4. Cudmore (18. Jacquet 70e) ; 3. Ric (23. Kotze 49e), 2. Cabello (16. Paulo 60e), 1. Chaume. D’ordinaire, le CO brille par son armée de l’air : Dulin, Martial, Kockott ou Claassen se montrent propres et rassurants sous les ballons hauts. Mais les Clermontois auront réussi à remporter cette bataille. Les chandelles de James et le pressing offensif mené par Byrne ont mis le CO sous pression : « On sait que Lee est l’un des meilleurs au monde sous les ballons hauts, note Brock James. Évidement que nous avons souhaité utiliser cette ressource et qu’on avait préparé cette stratégie à l’entraînement. » Bien vu, bien joué ! V. B. ■ ➠ SOLIDES > Castres vaincu dans la bataille aérienne « LA SAISON VA SE JOUER AU MENTAL » Cherché sur les chandelles offensives de James, l’arrières gallois Lee Byrne a une nouvelle fois été impérial dans le secteur, avant de sortir sur blessure. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia sieurs joueurs et après une semaine d’entraînements de six jours seulement, où une quinzaine d’éléments manquaient à l’appel, l’ambition du combat était devenue une obsession. L’objectif majeur du jour, ne serait-ce que pour se rassurer. « Nous nous étions promis de montrer du caractère à l’extérieur, raconte Damien Chouly. Cela faisait un moment que nous n’y étions plus parvenus. Le maître-mot, c’était l’agressivité. » Son entraîneur Vern Cotter a visiblement apprécié. « Il faut parler du caractère des hommes et de l’équipe. On voulait répondre présent dans les zones de combat en mettant beaucoup de pression, pour les empêcher de développer leur jeu. J’ai senti beaucoup d’énergie qui se dégageait de cette équipe. Cela fait du bien de voir de tels comportements », appréciait Vern Cotter. Voir les Auvergnats se rassembler autour de leur capitaine à trois reprises avant le match, les visages fermés, en disait long sur la motivation du jour. Scène habituelle pour performance plus qu’honorable. Car jamais, vendredi, les Clermontois n’ont semblé souffrir de l’interminable combat qu’infligent généralement les Castrais sur leurs terres. Dominateurs aux impacts et disputant chaque ballon dans les rucks, les Auvergnats se sont certes contentés du basique. Mais ont bien fait les choses et peuvent partir en vacances l’esprit léger. Sans avoir encore montré toute l’étendue de leur talent, ils pointent aujourd’hui à la troisième place. Cela pourrait être pire. ■ 22 - 22 Les stats À CASTRES - Vendredi 21 heures - 9 850 spectateurs. Arbitre : M. Cardona (Provence). Note : ★★ Évolution du score : 3-0, 3-3, 3-6, 10-06 (MT) 10-9, 10-16, 13-16, 13-19, 16-19, 19-19, 22-19, 22-22. CASTRES : 1E (39e), 1T, 5P (6e, 51e, 60e, 66e, 74e) Kockott. Non entré en jeu : 20. Tomas, 22. Palis. Blessés : Tales (nez). CLERMONT : 1E Bardy (47e) ; 1T, 4P (16e, 27e, 45e, 55e), 1DG (80e) James Carton jaune : Nakaitaci (37e). Non entré en jeu : 17. Falgoux Blessés : Byrne (entorse cheville gauche). LES ÉTOILES ★★★ Kockott. ★★ Diarra, Lamerat ; Lacrampe, James, Bardy. ★ Bonello, Martial, Kirkpatrick, Samson ; Stanley, Lee, Sivivatu, Cudmore, Rougerie. LES BUTEURS Kockott : 1T/1, 5P/6; James : 1T/1, 4P/5, 1DG/3. TEMPS DE JEU : 27 MN ET 53 S Pénalités concédées Castres 8 (6+2) Clermont 13 (6+7) Plaquages Castres 103 (51+52) Clermont 61 (25+36) Franchissements Castres 5 (4+1) Clermont 5 (0+5) Turnovers concédés Castres 19 (8+11) Clermont 10 (2+8) Passes Castres 68 (30+38) Clermont 87 (40+47) Le nouveau projet sportif, apprécié en interne, loué en externe, n’aura pas encore permis d’atteindre un niveau d’efficacité satisfaisant : les Castrais ont commis trop de péchés capitaux dans la gestion et la maîtrise pour concrétiser toutes leurs promesses en points. Pour l’heure, le CO nouvelle génération joue mieux mais gagne moins. « Il faut maintenir ce cap et ce comportement en y ajoutant absolument de la précision, insiste le manager. Ce sera le leitmotiv du staff pour la deuxième partie de saison. » Les lueurs de l’automne et la position en embuscade du CO incitent tout de même le champion à poursuivre sur sa lancée : « Par rapport à tous les changements de l’été et au projet mis en place, ce n’est pas trop mal, tout de même, relativise David Darricarrère. Nous sommes encore dans le coup et restons proches du haut de tableau. » Mais plus le temps et les points passent, plus leur marge de manœuvre va se trouver réduite. « La situation n’est pas des plus alarmantes mais il va falloir cravacher pour rattraper notre petit retard », note Romain Martial. « Il faut ramener des points de l’extérieur sans tarder pour rester à portée des six. C’est important car le championnat avance vite », prévient Christophe Samson. De retour de vacances, le CO entrera, à Montpellier, dans une phase décisive pour se positionner dans une hiérarchie particulièrement instable à l’heure actuelle. « C’est un championnat très âpre et très dense avec beaucoup de prétendants aux six premières places, analyse Matthias Rolland. Tout peut aller très vite, dans les deux sens. Il ne faut surtout pas lâcher. Les gars doivent se laver la tête pendant une dizaine de jours pour revenir regonflés. Cela va se jouer au mental et je sais que ce groupe a les capacités de rebondir. » Mais cette saison, les qualités et la meilleure des volontés pourraient ne pas suffire… ■ Le match James répond à Kockott Le Castres olympique peut encore remercier Rory Kockott. Le demi de mêlée sud-africain a livré une nouvelle prestation majuscule pour tenter de porter les siens vers la victoire : vingtdeux points, six sur sept au pied, un essai, deux franchissements ou encore treize plaquages. Mais les exploits du meilleur joueur de la saison dernière n’auront pas suffi au CO pour décrocher les quatre points. Clermont avait très bien préparé son plan d’attaque et a décroché un partage des points jugé logique par tous les acteurs de la rencontre au coup de sifflet final. Les Auvergnats auraient même pu réaliser l’exploit en terres tarnaises, le premier depuis trente-sept ans. Au re- tour des vestiaires, Brock James et ses coéquipiers avaient frappé fort avec un essai de quatre-vingts mètres conclu par Bardy pour s’offrir un avantage conséquent (10-16). Après cinq u a n t e m i n u t e s d é l i c a t e s, l e s champions de France se sont alors rebellés. Posant leur empreinte sur la rencontre et investissant le camp adverse, ils obtenaient trois pénalités, toutes converties par Kockott. Mais un dernier ballon cafouillé à la 79e minute suite à une touche offrait une dernière munition aux Clermontois. Sur la ligne d’en-but, ils décidaient de se contenter des deux points en offrant la balle d’égalisation à James, dans un fauteuil. V. B. ■ 18 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr International Actualité Résultats & classements Test-Matchs Japon Nouvelle-Zélande Angleterre 7e journée (1er-3 novembre) 6 54 À TOKYO - Samedi 14 heures -NouvelleZélande bat Japon 54-6 (28-6). Arbitre : M. Berry (Afrique du Sud). 25 000 spect. Nouvelle-Zélande : 8E Piutau (9e, 74e), Cane (26e), B. Smith (29e), McCaw (31e), Thrush (50e), Halai (57e), Barrett (67e); 7T Carter (10e, 27e, 29e, 33e, 51e), Barrett (68e, 75e). Carton jaune : Cane (80e). Japon: 2P Goromaru (13e, 22e). JAPON Goromaru; Hirose (Fujita 56e), Sau, Wing (K. Ono 76e), Fukuoka ; (o) Tatekawa (Tamura 28e), (m) Tanaka ; Broadhurst, Holani (Kikutani 40 e), Tui ; I. Ono, Ito (Thompson 65e); Hatakeyama (Yamashita 56e), Horie (Aoki 76e), Mikami. NOUVELLE-ZÉLANDE : Barrett ; Piutau, B. Smith (Crotty 50e), Saili, Halai ; (o) Carter (Taylor 50 e), (m) Kerr-Barlow (A. Smith 68 e); Cane, McCaw (cap.), Luatua ; Bird (S. Whitelock 61e), Thrush ; B. Franks, Coles (Hore 64e), Crockett (Toomaga-Allen 68e). Sam, à gauche avec la sélection anglaise de XIII, et Joel, à droite, ancien treiziste et désormais quinziste, ici sous la tunique des Saracens, défendent actuellement le maillot blanc. Chacun dans sa discipline… Photos Icon Sport ANGLETERRE JOEL TOMKINS A FAIT SES DEBUTS AVEC LE XV DE LA ROSE. POUR LA PREMIÈRE FOIS, UNE FAMILLE A EN MÊME TEMPS UN INTERNATIONAL À XV ET À XIII. LA SAGA DES FRÈRES TOMKINS Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] L es Anglais ont fêté avec succès les dix ans de leur titre mondial et Jonny Wilkinson avait même fait le déplacement. Les hommes de Lancaster ont disposé des Wallabies après avoir été menés 13-6 à la pause. Le 14-0 du second acte les a relancés, avec beaucoup de réussite. Mais sur le terrain, la curiosité s’appelait Joel Tomkins. Le trois-quarts centre des Saracens faisait, à 26 ans, ses grands débuts sous le maillot blanc « grâce » à la blessure de Manu Tuilagi. Il renforce donc la liste des internationaux treizistes qui ont sauté le Rubicon pour frapper à la porte du XV de la Rose. En 2011, les Saracens l’ont recruté pour un salaire de 400 000 livres par an (472 000 euros) après avoir versé 250 000 livres (295 000 euros) à son club de Wigan. C’est remarquable dans un sport où les transferts payants ne sont pas la norme. Mais surtout, Joel a un frère cadet, Sam (deux ans de moins), qui, une semaine plus tôt, a a joué le match d’ouverture de la Coupe du monde treiziste avec l’Angleterre à Cardiff contre l’Australie. LA PRESSION DE SON CADET Samedi, il jouait une demi-heure plus tard que son aîné à Huddersfield contre l’Irlande. Un international treiziste et un international quinziste dans la même famille, ce n’était encore jamais arrivé. Mais le plus drôle, c’est que Sam Tomkins vient lui aussi d’être transféré. Il va quitter Wigan pour la franchise néo-zélandaise des Auckland Warriors qui joue en NRL. Il y touchera un salaire annuel de 520 000 euros environ, ce qui fera de lui le treiziste britannique le mieux payé de l’histoire. Quant au montant du transfert, il aurait, selon certains journaux, battu le précédent record treiziste qui était de 450 000 livres (530 000 euros pour Stuart Fielden en 2006 de Bradford à Wigan). Plus fin que son frère, Sam passe pour le rugbyman le plus doué du royaume et le plus cher du monde : « Oui, il fait des choses que je ne saurais pas faire. Chez les jeunes, c’était toujours le plus petit sur le terrain et il s’en sortait toujours. » Joel ne s’en cache pas, il a rejoint les quinzistes pour goûter plus souvent aux joutes internationales : « A XV, tu peux jouer devant 82 000 personnes, c’est quand même plus rare à XIII. » Il ne cache pas non plus que l’aventure de Chris Ashton l’a inspiré. Les deux hommes étaient en classe ensemble. « À Wigan, il n’y a que le XIII qui compte mais quand j’ai vu Chris Ashton faire le Mondial 2011, ça m’a quand même mis en appétit. » Lui aussi a connu la sélection àXIII (à 21 reprises) mais maintenant qu’il a changé son fusil d’épaule, il utilisera la réussite de son petit frère comme un aiguillon. Il n’a pas le droit de décevoir. Contre les Wallabies, il a fait un match sérieux, mais sans éclat. Il a fait le job en défense en plaquant notamment Israel Folau. Stuart Lancaster a parlé de « son sang-froid, son calme et ses habitudes des matchs décisifs. Il est très précis dans ses décisions et il communique bien avec son ouvreur et son premier centre sur ce qu’il veut faire ». Et si l’aiguillon Sam n’est pas assez fort, Joel a encore un autre jeune frère, Logan, 21 ans, qui est déjà en équipe d’Angleterre espoirs à XIII. ■ L’interview MARC DAL MASO - ENTRAÎNEUR DE LA MÊLÉE DU JAPON L’ANCIEN MONTOIS A APPRÉCIÉ LES PERFORMANCES DE SA PHALANGE FACE AUX ALL BLACKS. « Je suis un privilégié » Propos recueillis à Tokyo par Robert VERDIER, Comment expliquez-vous, malgré la large défaite japonaise, votre belle performance en mêlée fermée ? Honnêtement, je m’y attendais un peu. Après avoir eu la composition de leur pack et revu certaines vidéos, je pensais qu’il y avait quelque chose à faire. Nos avants ont fait d’énormes progrès durant les deux mois passés ensemble en mai et juin derniers. Les joueurs ont effectué un gros travail de musculation et on en a profité pour bosser à fond nos liaisons. L’équipe commence à récolter les fruits de ce travail. Je suis persuadé que si nous avions pris la mêlée sur la dernière pénalité à 5 mètres, nous aurions pu nous voir accorder un essai de pénalité. Avec le carton jaune de Sam Cane, nous les aurions enfoncés. Quels sont les objectifs à court terme avec cette équipe ? Les joueurs sont déçus. Ils s’étaient conditionnés pour battre les All Blacks ou au moins les accro- cher beaucoup plus. Ils ont tenu leur objectif pendant vingt-six minutes. Ensuite, deux à trois fautes individuelles nous ont fait très mal. Je pense notamment à ces ballons hauts mal contrôlés, à ce premier plaquage manqué. Moi, je ne suis pas déçu car en face, c’étaient tout de même les Blacks. On ne pouvait pas rivaliser. Notre vrai défi, c’est de battre l’Écosse avec un pack à notre mesure. Comment êtes-vous devenu le référent de la mêlée nipponne ? Eddie Jones souhaitait absolument avoir un coach français pour la mêlée. Après avoir fait remonter Mont-de-Marsan à l’été 2012 dans l’élite, j’étais libre. Tout le monde me déconseillait de prendre ce poste mais, après réflexion, j’ai accepté. J’ai commencé par accompagner l’équipe en novembre l’an passé. Puis je suis venu plus régulièrement au Japon à partir des stages de mai et juin. Quelles sont vos conditions de travail au Japon ? C’est un privilège de pouvoir travailler dans des con- ditions aussi exceptionnelles. Tout d’abord, j’ai la chance de travailler au côté d’Eddie Jones. Jamais je n’aurais imaginé que quelqu’un soit aussi doué pour gérer un groupe. Il reste toujours ouvert au dialogue et me fait entièrement confiance dans mon domaine. De plus, les conditions matérielles dont je jouis sont exceptionnelles. Les équipements sont sans commune mesure avec ce que j’ai connu jusqu’à présent. Jusqu’où pensez-vous pouvoir faire progresser le Japon ? Notre marge de progression est énorme. Au départ, les joueurs n’aimaient pas la mêlée, n’en parlaient pas entre eux. Ils avaient un gros déficit physique. Maintenant je sens qu’ils y prennent goût et qu’ils ont envie d’en faire un atout fort de leur rugby. Le déficit physique est aussi en passe d’être comblé. Bien sûr, il reste beaucoup à faire. On devrait être beaucoup plus forts en 2014 surtout que les joueurs commencent aussi à travailler ce secteur de manière plus pointue avec leur club. ■ LES MEILLEURS Pour la NouvelleZélande, Piutau, B. Smith, Barrett, Cane, McCaw. ● Comme prévu, les All Blacks n’ont fait qu’une bouchée des Japonais. Mais pour cette première historique sur leurs terres face aux champions du monde néo-zélandais, les Cherry Blossoms n’ont pas à rougir de leur prestation notamment dans le secteur de la mêlée fermée. L’arrière d’Auckland, Charles Piutau, et le flanker des Chiefs, Sam Cane, ont marqué des points en vue du match face aux Bleus à Paris. Angleterre Australie 20 13 À TWICKENHAM - Samedi 15 h 30 Angleterre bat Australie 20-13 (6-13) Arbitre : M. Clancy (Irlande) 80 691 spectateurs. Angleterre : 2E Robshaw (49e), Farrell (57e) ; 2T, 2P (3e, 28e) Farrell. Australie : 1E Toomua (30e); 1T, 2P (9e, 34e) Q. Cooper. ANGLETERRE M. Brown ; Ashton, J. Tomkins, Twelvetrees (Flood 66e), Yarde ; Farrell, Dickson (B. Youngs 54e) ; Robshaw, B. Vunipola ( B. Morgan, 66 e), Wood ; Lawes, Launchbury ( Attwood 75e) ; Cole (Wilson 66 e), T.Youngs (Hartley 54 e), Vunipola (Marler 54e). Non entré en jeu : Foden. AUSTRALIE Folau ; Ashley-Cooper (Foley, 49e-53e), Kuridrani, Toomua, Cummins ; Q. Cooper, Genia (N. White, 62e) ; Hooper, Mowen (cap.), Fardy (McCalman 49e) ; Horwill, Timani (Douglas 58e) ; Alexander (Kepu 49e), Moore (S. Faainga’a 68e), Slipper (B. Robinson 58e). Non entré en jeu : Lealï’ifano. LES MEILLEURS T. Brown , Farrell, Robshaw, Cole pour l’Angleterre ; Q. Cooper pour l’Australie. ● Victoire très chanceuse pour l’Angleterre. L’essai de Farrell a bénéficié d’une obstruction de Hartley que l’arbitre-vidéo a jugé involontaire. L’essai de Robshaw (contre sur Genia) est né (indirectement) d’une erreur d’arbitrage manifeste. Brown avait mis le pied en touche à la réception d’un coup de pied adverse mais les arbitres l’ont laissé lancer une relance de 90 mètres qui amené les Anglais près de la ligne adverse. Mais le XV de la Rose était un peu plus fort en mêlée et Quade Cooper a manqué la pénalité qui aurait donné dix points d’avance aux Wallabies. Sale (d) - Exeter Worcester - Bath Gloucester (o, d) - London Wasps (o) Leicester (d) - Harlequins London Irish (d) - Northampton Saracens (o) - Newcastle Classement 1. Saracens 2. Northampton 3. Bath 4. Exeter 5. Harlequins 6. Leicester 7. London Wasps 8. Sale 9. Newcastle 10. Gloucester 11. London Irish 12. Worcester Pts 28 26 22 21 19 18 18 14 13 12 11 2 J. 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 G. 6 5 5 5 4 3 3 3 3 2 2 0 16-18 6-21 30-32 16-23 14-19 40-3 N. 0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 P. Bon. 1 4 1 4 2 2 2 1 3 3 3 4 4 6 4 2 4 1 5 4 5 3 7 2 ● Cinq victoires à l’extérieur en six matches. Worcester est désormais sérieusement largué après sa défaite face à Bath et un essai de l’ex-Briviste et Dacquois Agulla. Match course-poursuite à Gloucester qui tourne en faveur des Wasps et un doublé de Christian Wade.Les Harlequins s’imposent à Leicester privé de ses internationaux. Ligue celte 7e journée (1er-2 novembre) Edimbourg - Zebre (d) Newport Dragons (d) - Leinster Cardiff - Trévise (d) Connacht (d) - Glasgow Munster - Ospreys (d) Scarlets - Ulster Classement 1. Munster 2. Glasgow 3. Ospreys 4. Leinster 5. Ulster 6. Scarlets 7. Newport Dragons 8. Cardiff 9. Edimbourg 10. Trévise 11. Zebre 12. Connacht Pts 26 25 23 22 20 16 14 14 12 11 8 6 J. 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 7 25-23 19-23 17-13 12-19 12-6 17-9 G. 6 6 4 4 4 3 3 3 3 2 1 1 N. 0 0 1 1 0 1 0 0 0 0 1 0 P. Bon. 1 2 1 1 2 5 2 4 3 4 3 2 4 2 4 2 4 0 5 3 5 2 6 2 ● Le Munster a conforté sa place de leader après son succès dans le choc au sommet face aux Ospreys. Le Leinster fait son retour dans le carré de tête au bénéfice de sa victoire chez les Dragons. Le Connacht n’y arrive décidément pas. Les Irlandais ont essuyé leur sixième revers en sept matchs. Portugal 7e journée (2 novembre) Arcos Valdevez (o) - Mont. o novo 35-14 CDU Lisb. (o) - CDU Porto 81-10 Agronomia - Direito (o) 6-28 Cascais - Tecnico Lisbonne (o) 3-30 Classement 1. Direito, Tecnico Lisbonne, 28 pts; 3. CDU Lisbonne, 25 pts ; 4. Agronomia, 24 pts; 5. Belenenses, 17 pts ; 6. CDU Porto, 13 pts ; 7. Cascais, Coimbra, Arcos de Valdevez, 10 pts; 10. Montemor o Novo, 4 pts. Belgique 6e journée (3 novembre) Waterloo (d) - Kituro Schaerbeek 8-11 Lièges (d)- Frameries 21-26 Coq mosan - Dendermonde 7-23 Boitsfort - Soignies 26-26 Classement 1. Boitsfort, 25 pts ; 2. Dendermonde, 23 pts ; 3. Kituro Schaerbeek, 19 pts; 4. Soignies, 16 pts; 5. Asub Waterloo, 10 pts ; 6. Frameries, 10 pts ; 7. Liège, 5 pts ; 8. Coq mosan, 2 pts. Coupe europ. des Nations Division 1B Ukraine - Suède 35-11 Classement 1. Allemagne, 24 pts; 2. Pologne, 21 pts ; 3. Moldavie, Ukraine 15 pts ; 5. Suède, 14 pts ; 6. République tchèque, 5 pts. Italie 5e journée (2-3 novembre) Viadana (o) - Capitolina Rome Rovigo - Mogliano Lazio Rome - Calvisano (o) San Dona (d) - Padoue Reggio Emilia (d) - FO Rome 57-0 26-5 13-38 23-25 22-25 Classement 1. Padoue, 17 pts; 2. Viadana, 16 pts; 3. Rovigo, 15 pts; 4. Calvisano, Mogliano, Prato 13 pts ; 7. San Dona, 11 pts ; 8. FO Rome, 8 pts; 9. Lazio Rome, 6 pts ; 9. Capitolina Rome, 4 pts ; 11. Reggio Emilia, 1 pt. Espagne 7e journée (2-3 novembre) Séville (d) - Hernani Gernika (o) - Vigo (o) Ordizia (d) - Valladolid (o) El Salvador (o) - Cisneros Madrid Santander (o) - Getxo Classement 18-22 52-26 21-27 32-21 36-25 1. Valladolid, 30 pts ; 2. Ordizia, El Salvador, 25 pts ; 4. Santander, 23 pts; 5. Hernani, 18 pts ; 6. Cisneros Madrid, 17 pts ; 7. Gernika, 16 pts; 8. Getxo, Atletico Madrid 15 pts ; 10. Santboiana, 12 pts ; 11. Séville, 7 pts; 12. Vigo, 6 pts. Division 2A Lituanie - Malte Croatie - Suisse 10-13 11-26 Classement 1. Pays-Bas, Suisse 18 pts ; 3. Malte, 9 pts ; 4. Croatie, 7 pts ; 5. Lituanie, 5 pts. Division 2B Danemark - Israël 13-15 Classement 1. Israël, 27 pts ; 2. Lettonie, 17 pts ; 3. Andorre, 10 pts; 4. Danemark, 8 pts ; 5. Serbie, 6 pts. Match amical Belgique - Tunisie Serendib Tri-Nations Sri Lanka - Pologne Déjà joués Madagascar - Pologne Sri Lanka - Madagascar Classement 26-10 26-25 25-21 12-17 1. Madagascar, 8 pts (+9) ; 2. Sri Lanka, 5 pts (-4); 3. Pologne, 2 pts (-5). ● Madagascar remporte la 1re édition. 19 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Pro D2 9e journée Résultats COLOMIERS - AUCH LES BREAKS 29 - 6 BOURGOIN (BO) - PAU 33 - 12 NARBONNE - TARBES AGEN (BO) - CARCASSONNE 19 - 19 41 - 13 DAX - ALBI 9 - 11 19 - 19 BEZIERS (BD) - LA ROCHELLE 18 - 20 Par Nicolas ZANARDI [email protected] Prochaine journée (10e) - 9 et 10 novembre 2013 Pau - Agen sam. 16 heures- M. Chalon Carcassonne - Dax Auch - Bourg-en-Bresse sam. 18 heures - M. Hourquet sam. 18 heures - M. Blasco-Baqué La Rochelle - Colomiers sam. 18 heures - M. Descottes Tarbes - Aurillac Mont-de-Marsan - Béziers sam. 18 heures - M. Soulan sam. 18 heures - M. Datas Albi - Narbonne dim. 15 heures - M. Lafon Lyon - Bourgoin dim. 15 h 05 - M. Tarinini Les points > Victoire: +4; nul: +2; défaite: 0. Bonus offensif > Trois essais de différence : +1. Bonus défensif > Défaite de moins de 8 points : +1. Cas d’égalité > 1. Points terrain sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; 2. Goalaverage sur l’ensemble des matchs des équipes concernées; etc. Les promotions > Le premier à l’issue de la phase qualificative est déclaré champion et accède directement au Top 14. Les clubs classés de la 2e à la 5e place disputeront une phase éliminatoire. Le 2e reçoit le 5e et le 3e reçoit le 4e. La finale a lie sur terrain neutre. Le vainqueur accède au Top 14. Les relégations > Les 15e et 16e places seront reléguées directement en Fédérale 1. ★ Joueur de la semaine PIERRE GICOLLET PILIER GAUCHE DE BOURGOIN Associé pour la première fois de la saison au talonneur Mohamed Khribache et au pilier droit Cristian Spachuk, avec qui il a régné en mêlée en Fédérale 1 la saison dernière, le pilier gauche berjallien, Pierre Gicollet, a joué un rôle fondamental dans la victoire berjallienne. Sa performance au sein d’une mêlée berjallienne dominatrice a permis de mettre les siens sur les rails du succès. Pendant quarante-six minutes, l’ancien Lyonnais et Stéphanois a pris la mesure d’un des meilleurs piliers droit de la division, Sylvain Charlet, sanctionné d’un carton jaune dès la onzième minute, et de son remplaçant, Stéphane Bougherara. S. F. ■ Si la précédente journée avait apporté son lot de certitudes, celles-ci ont été définitivement confirmées. Ce sont désormais quatre championnats en un qui se dessinent, avec un trio de tête destiné à lutter pour la première place, un groupe de six outsiders qui se battra jusqu’au bout pour les phases finales, un classique « ventre mou » et un quatuor de candidats au maintien, dont seulement deux seront élus. Dans le haut du tableau ? Si Agen s’est facilement défait de Carcassonne à domicile (41-13), obtenant une des deux seules victoires bonifiées du week-end, les gros coups ont évidemment été effectués par Lyon et La Rochelle, tous deux vainqueurs aux forceps sur les pelouses d’Aurillac (11-9) et Béziers (20-18). Des victoires qui doivent beaucoup à de grandes prestations individuelles, notamment celle de Munro pour Lyon, marqueur de tous les points de son équipe, et de Grandclaude à La Rochelle, auteur d’un joli doublé. Avec les réceptions à venir, pour Lyon, du voisin berjallien dans le cadre du premier derby de l’ère professionnelle, et celle de Colomiers pour La Rochelle, les deux leaders pourraient la semaine prochaine prendre leurs distances avec le SUALG. À moins qu’Agen ne trouve les ressources pour l’emporter à Pau, que l’on attend revanchard après sa déroute à Pierre-Rajon (33-12) La rencontre entre Classement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 ● ● ● ● ● ▲ ▲ ▼ ● ● ▲ ▼ ▼ ▲ ▼ ● LYON LA ROCHELLE AGEN AURILLAC PAU COLOMIERS BOURGOIN-JALLIEU NARBONNE TARBES MONT-DE-MARSAN DAX BÉZIERS ALBI BOURG-EN-BRESSE CARCASSONNE AUCH Pts 36 33 31 27 26 24 24 23 18 18 16 16 13 13 11 10 J. 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 9 G. 8 7 6 6 6 5 4 5 3 3 3 3 3 2 2 2 N. 0 1 0 0 0 0 2 1 1 1 1 0 0 1 0 0 P. 1 1 3 3 3 4 3 3 5 5 5 6 6 6 7 7 Le de la semaine SONT FAITS 22 - 9 AURILLAC (BD) - LYON BOURG-EN-BRESSE - MONT-DE-MARSAN Le ★ XV ★ ★ Le point p. 264 223 260 217 167 200 188 178 176 175 158 155 154 170 179 138 c. 134 140 151 178 182 150 165 213 181 188 187 194 238 219 252 230 b.o. 3 2 4 2 1 0 2 1 1 1 0 0 0 0 0 0 b.d. 1 1 3 1 1 4 2 0 3 3 2 4 1 3 3 2 À DOMICILE Pts J. G. 18 4 4 18 4 4 24 5 5 19 5 4 14 4 3 17 5 4 20 5 4 15 4 3 14 4 3 13 4 3 15 5 3 14 5 3 9 4 2 12 5 2 9 5 2 9 4 2 Palois et Agenais pourrait ainsi constituer un tournant dans la course à la qualification, les Béarnais ne comptant plus que deux points d’avance sur Bourgoin, étonnant sixième à égalité avec Colomiers. En revanche, le match nul concédé à domicile par Narbonne (19-19) devant Tarbes pourrait inciter les Audois à revoir leurs ambitions à la baisse. Et les contraindre à s’engluer inexorablement dans le ventre mou du classement en compagnie de leurs visiteurs du week-end, mais aussi des Montois, incapables de s’imposer à Bourg-en-Bresse (19-19), de Béziers, et de Dax, vainqueur sans grand brio d’Albi (22-8). Quant au bas du classement ? La bataille y fait toujours rage, évidemment, même si aucune formation n’a particulièrement brillé ce week-end. Étrillés à Colomiers (29-6) dans un derby au fort goût de carton, les Auscitains occupent la position de lanterne rouge. À ce titre, leur réception de Bourg-en-Bresse, sorti de la zone de relégation grâce à son match nul contre Mont-de-Marsan, sentira évidemment la poudre. La réception de Dax par Carcassonne constituera, également, un tournant de la saison. En cas de victoire, les Audois pourraient en effet provoquer la chute des hommes de Richard Dourthe dans le gruppetto. A contrario, les Landais viendront chercher rien moins qu’un grand bol d’air au pied de la Citadelle. L’USC se sera-t-elle remise, pour l’occasion, de la situation de crise qui a provoqué la démission de Christian Labit à la veille du déplacement à Agen ? Rien n’est moins sûr. ■ 15 14 13 12 11 10 9 7 8 6 5 4 3 2 1 Dumora Lyon Zucco Narbonne Nicot Colomiers Laousse-Azpiazu Dax Marais Béziers Moeke Tarbes Culinat Colomiers Coletta Dax Vailloud Bourg Tomiki Narbonne Ratunyarawa Agen Botha Mont-de-Marsan Spachuk Bourgoin Maignien Dax Gicollet Bourgoin ★ ★ ★ N. 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 1 0 0 1 0 0 P. 0 0 0 1 1 1 0 0 1 1 1 2 2 2 3 2 p. 138 123 181 131 91 118 127 108 91 104 110 99 76 114 123 71 c. 42 44 62 70 61 67 67 81 61 83 81 92 81 94 140 71 b.o. 2 2 4 2 1 0 2 1 1 1 0 0 0 0 0 0 b.d. 0 0 0 1 1 1 0 0 1 0 1 2 1 2 1 1 À L'EXTÉRIEUR Pts J. G. 18 5 4 15 5 3 7 4 1 8 4 2 12 5 3 7 4 1 4 4 0 8 5 2 4 5 0 5 5 0 1 4 0 2 4 0 4 5 1 1 4 0 2 4 0 1 5 0 N. 0 1 0 0 0 0 1 0 1 1 0 0 0 0 0 0 P. 1 1 3 2 2 3 3 3 4 4 4 4 4 4 4 5 p. 126 100 79 86 76 82 61 70 85 71 48 56 78 56 56 67 c. 92 96 89 108 121 83 98 132 120 105 106 102 157 125 112 159 b.o. 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 b.d. 1 1 3 0 0 3 2 0 2 3 1 2 0 1 2 1 Les étoiles ★★★ Laousse-Azpiazu (Dax) ; Nicot (Colomiers) ; Spachuk, Khribache, Gicollet (Bourgoin) ; Grandclaude (La Rochelle) ; Marais (Béziers) ; Vailloud (Bourg-en-Bresse) ; Botha (Mont-de-Marsan). ★★ Ternisien, Coletta, Hugues (Dax) ; Peluchon, Damiani (Albi) ; Datunashvili, Boisset (Aurillac) ; Leguizamon, Dumora, Munro (Lyon) ; Ratuniyawara, Jooste, Vaquin, Francis (Agen) ; Tisseau, Teyssier, Tatupu (Carcassonne) ; Zucco, Tomiki, Strauss (Narbonne) ; Lilo, Moeke (Tarbes) ; Rayssac, Culinat, Skrela (Colomiers) ; De Pauw (Auch) ; Levast, Louchard, Guillot (Bourgoin), Fortassin, Djebaïli, Gourdon (La Rochelle) ; S. Chevtchenko, Martin (Béziers) ; Witt, Maiquez, Jourdain (Bourg-en-Bresse) ; Vunisa, Arrayet (Mont-de-Marsan). ★ Da Silva, Santoni, Barrière (Bourgoin) ; Bouilhou, Fumat, Hough (Pau) ; Maignien, Salle-Canne, Bert (Dax) ; Bouillon, Todua, Mondoulet, Raynaud (Albi) ; Lescure, Roussel, Natsarashvili (Aurillac) ; Kolelishvili, Januarie, Chabal, Nallet (Lyon) ; Afatia, Mazars, Lamoulie (Agen) ; Etcheverry, Etien, Guyot (Carcassonne) ; Rattez, Ruiz, Rouet (Narbonne) ; B. Chevtchenko, Chkhaidze, Nemsadze (Tarbes) ; Puech, Lagain (Colomiers) ; Briscadieu, Grimaud (Auch) ; Audy, Lafoy, Clerc, Grobler, Cedaro (La Rochelle) ; Peyras-Loustalet, Puyo, Baget, Zouhair (Béziers) ; Mchedlidze, Sharikadze, Frénet (Bourg-en-Bresse) ; Leota, Taulanga, Brethous (Mont-de-Marsan). FRANCE / ALL BLACKS DeBonneville - Orlandini VENDREDI 8 NOVEMBRE 18H-20H SAMEDI 9 NOVEM BRE 21H-23H INTERNET / MOBILES / TABLETTES 20 Pro D2 9e journée LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Béziers - La Rochelle : 18 - 20 Bourg-en-Bresse Mont-de-Marsan : 19 - 19 MONT-DE-MARSAN LES MONTOIS ONT D’ABORD RÉSISTÉ. PUIS ILS ONT EU LA VICTOIRE EN MAINS, AVANT DE LA LAISSER ÉCHAPPER EN TOUTE FIN DE PARTIE. EN MODE ALTERNATIF Par Philippe SÉVY L’ailier rochelais Damien Cler tente d’échapper à la défense bitteroise sous le regard de son ouvreur Fabien Fortassin et d’un immense Jean-Philippe Grandclaude (à gauche sur la photo), auteur de deux essais face son club de formation. Photo Pierre Saliba JEAN-PHILIPPE GRANDCLAUDE - CENTRE DE LA ROCHELLE SES MARITIMES RÉUSSISSENT UN GROS COUP EN VENANT S’IMPOSER 20 À 18 À LA MÉDITERRANÉE. ILS S’EMPARENT AINSI DE LA DEUXIÈME PLACE AU CLASSEMENT. AU BONHEUR D’UN ANCIEN Par Julien LOUIS U n héros de l’ombre. Jean-Philippe Grandclaude a inscrit hier, le premier doublé de sa longue carrière. À 31 ans, cet exploit si précieux à son équipe aurait dû le faire sauter de joie. Et pourtant, l’homme resta de marbre devant l’évocation de ses prouesses : « Je n’ai rien à célébrer. J’ai passé six ans à Béziers et j’y ai gardé beaucoup d’amis et en toute sincérité, j’aurais préféré que ça soit un de mes coéquipiers qui le marque à ma place. » Formé à L’ASBH, aux côtés des Dimitri Szarzewski ou Yannick Nyanga, le centre était mal à l’aise dans la peau de la star de la soirée, ou dans le costume du bourreau des Biterrois. Lui qui vient d’ouvrir son compteur de réalisations à la Méditerranée préfère parler du collectif et de ce huitième match sans défaite d’affilée (sept victoires et un nul) : « On a toujours tendance à dire que toute série a une fin et elle a failli avoir lieu ce soir (hier, N.D.L.R.). On ne peut que se féliciter de cette victoire étriquée, face à un adversaire courageux et bien organisé. Le match s’est joué sur des détails, comme un ballon qui me rebondit dans les bras au bon moment ! On aurait pu plus maîtriser ce match », poursuit-il. DANS LES PAS DU LOU La puissance du huit de devant rochelais, l’expérience de cette formation dans sa gestion des temps forts et faibles ont permis à ce candidat déclaré à la montée, de se sortir d’un guêpier. À l’instar aussi, de sa solidarité : « Le cœur, la générosité dont on a fait preuve sur le terrain, prouvent qu’on peut aller chercher des succès compliqués. Arriver à la dixième journée avec une telle régularité sur ces valeurs est très satisfaisant. » La Rochelle décroche donc son troisième triomphe à l’extérieur cette saison et remonte sur la deuxième marche du podium du Pro D2, à trois longueurs de l’ogre lyonnais, qui s’était lui incliné à Béziers : « Pour l’instant, nous les talonnons. Il y a Tyson devant (le Lou) et nous sommes les challengers. On s’accroche aux branches (sourire). Allons-nous gagner le combat ? Pour l’instant, on est toujours derrière comme depuis le début du championnat. » Le duel est lancé et Grandclaude sait que le marathon ne fait que débuter. Prochaine étape à valider : la réception de Colomiers : « Une belle équipe capable de venir gagner chez nous. » La passe de neuf est espérée. ■ BÉZIERS LES ROUGE ET BLEU S’INCLINENT POUR LA DEUXIÈME FOIS DANS LEUR ANTRE CETTE SAISON. SI PRÈS, SI LOIN... B is repetita : « C’est exactement le même scénario que face à Pau (défaite 19-20, N.D.L.R.). Un essai à l’entame du second acte, un autre à la fin. Et comme contre la Section, on fait un bon match », souffle Manny Edmonds. La frustration est énorme dans les rangs biterrois. S’ils avaient triomphé, il n’y aurait rien eu à redire selon le capitaine Rémy Martin : « Nous sommes déçus, mais je pense qu’il faut parvenir à conserver ce cœur qui nous anime à la maison. C’est le point positif à retenir, car non, nous n’avons pas été à la hauteur de La Rochelle. » L’ASBH est exemplaire de courage, mais cela ne suffit pas face à un cador du championnat. MANQUE DE MATURITÉ Pour s’imposer, Béziers aurait dû pouvoir s’appuyer sur une conquête plus performante, en mêlée comme en touche et surtout, jouer d’avantage lors du second acte, où il a voulu passer en force. Éviter aussi de répéter ces fautes de jeunesse, à l’image de cette balle de match dont Malié s’est débarrassé au pied à l’ultime seconde de jeu. « Il faut vite qu’on grandisse et que nous apprenions de nos erreurs », souligne le coach. L’heure n’est pas encore à l’alarmisme. Mais Béziers vient de griller deux jokers consécutifs et d’encaisser quatre défaites de suite : « Il va falloir rebondir, car ce second bloc n’est pas très glorieux ! Comme l’a dit Manny dans les vestiaires, le ton va être haussé cette semaine. » J. L. ■ A u moment d’évoquer le résultat obtenu à Bourgen-Bresse (19-19), Christophe Laussucq pousse un gros long soupir qui démontre son embarras. Après réflexion, le technicien montois finit par choisir le camp des satisfaits : « Je ne suis pas mécontent de ce match nul. Notre défaite à domicile nous reste toujours en travers de la gorge et nous ramons pour rattraper ce résultat. Voilà une partie du retard comblé ! » Si le comptable finit par se satisfaire, le technicien regrette le manque de maîtrise affiché par les siens, qui coûte au club montois sa première victoire de la saison en déplacement : « Nous menions de dix points à moins de quinze minutes de la fin. Nous savions que nous venions de faire le plus dur face à une équipe bressane que nous sentions fatiguée. Et nous commettons cette grosse faute qui les remet en jeu. » DOUBLE INFÉRIORITÉ Plus généralement, dans cette partie, les Landais ont fait preuve d’une belle volonté. Mais ils ont aussi alterné bonnes périodes et moments faibles : « Nous n’avons jamais été malades. Il n’y a jamais eu de problème au niveau de l’état d’esprit. Encore aujourd’hui, nous avons été volon- taires. Mais ce match est à l’image de ce que nous faisons depuis le début de la saison, avec des bonnes choses et des passages à vide. », poursuit Laussucq. Au chapitre des bonnes choses, figure la façon dont les Montois se sont sortis sans dommage d’une double infériorité numérique, débutée juste avant la pause : « Nous savions que le début de deuxième mi-temps serait dur. Ça a été le tournant du match. Nous avons su nous resserrer pour résister et nous n’avons pas craqué », note le technicien. « CONCRÉTISER CONTRE BÉZIERS » Par contre, les Stadistes n’ont pas su résister au rush final des locaux qui parvinrent à effacer leur retard. Le capitaine Beñat Arrayet faisait contre mauvaise fortune bon cœur : « Nous avons su être patients et marquer en contre. Sur une erreur de concentration, nous laissons échapper la victoire. Mais je suis content d’avoir pris ces deux points contre une équipe qui ne joue pas petit bras. » Comme beaucoup, Cyriel Blanchard préférerait positiver et se tourner résolument vers la réception de Béziers samedi prochain : « Il va falloir concrétiser contre les Biterrois qui connaissent une mauvaise série, après un bon début de saison, et qui viendront se battre comme toutes les équipes de Pro D2. Ça sera difficile ! » ■ Le match Bourg y a cru jusqu’au bout Les Bressans sont revenus de loin dans un match entre deux formations frileuses. Les locaux ont d’abord manqué de réalisme, oubliant de scorer face à des Montois réduits à treize en début de seconde période. Ce sont les Landais qui, au contraire, placent un contre de 80 mètres pour un essai qui leur donne dix points d’avance à l’heure de jeu (16-6). À défaut de maîtrise, les Burgiens démontrent alors de belles ressources. Ils s’enhardissent et sont récompensés. Witt récupère un ballon échappé par Lucu à la réception d’une chandelle et s’en va marquer. Eadie ajoute la transformation et une pénalité pour égaliser (16-16, 71e). Bourg continue de souffler le chaud et le froid dans les derniers instants. Une brutalité de Mchedlidze offre une pénalité au Landais Claverie qui remet les siens en tête (78e). Et un ultime rush bressan amène un hors-jeu montois. Eadie rétablit définitivement l’équilibre au score (19-19). Ph. S. ■ Bourg-en-Bresse - Mont-de-Marsan Béziers - La Rochelle À BÉZIERS - Dimanche 15 h 05 - 4 719 spectateurs. Arbitre : M. Boyer (Midi-Pyrénées). Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 10-6 (MT) ; 10-13, 13-13, 18-13, 18-20 (score final). LA ROCHELLE : 2E Grandclaude (41e, 76e) ; 2T, 2P (4e, 31e) Fortassin. Carton jaune : Atonio (51e). Non entré en jeu : 21. Marienval. BÉZIERS : 2E Marais (35e, 55e) ; 1T (35e), 2P (12e, 52e) Gerber. Non entré en jeu : 17. Aho. BÉZIERS 15. Peyras-Loustalet ; 14. Max (21. Gmir 70e), 13. Puyo, 12. S. Chevtchenko, 11. Marais ; 10. Gerber (22. Malié 62e), 9. Chaput; 7. Carmignani (20. Massot 71e), 8. Baget (19. Toevalu 70e), 6. Zouhair; 5. Caillet (18. Dechartres 70e), 4. Martin (cap.); 3. Bocca (23. Sheklashvili 33e), 2. Pinto Ferrer (16. Ardiaca 74e), 1. Fernandes (3. Bocca 64e). LA ROCHELLE 15. Cestaro (20. Berger 69e) ; 14. Lagarde, 13. Vulivuli (22. Herry 70e), 12. Grandclaude, 11. Cler ; 10. Fortassin, 9. Audy ; 18 - 20 7. Sazy (19. Soucaze 48e), 8. Gourdon (23. Clément 52e -62e), 6. Djebaïli ; 5. Cedaro (18. Jacob 74e), 4. Grobler ; 3. Atonio (cap.), 2. Forbes (16. Van Vuuren 46e), 1. Lafoy (17. Corbel 77e). LES ÉTOILES ★★★ Grandclaude, Marais. ★★ Fortassin, Djebaïli, Gourdon ; S. Chevtchenko, Martin. ★ Audy, Lafoy, Cler, Grobler, Cedaro ; Peyras-Loustalet, Puyo, Baget, Zouhair. L’INFIRMERIE Béziers Les Biterrois ressortent marqués de cette rencontre, mais n’ont aucun blessé grave à déplorer. Seuls des traumatismes à souligner pour Fernandes (cheville), Pinto Ferrer (genou) et Baget (arcade). > Mont-de-Marsan - Béziers, samedi 18 heures La Rochelle En plus d’avoir décroché un succès capital, les Maritimes repartent sans aucun blessé. Seulement quelques contusions sont à relever. > La Rochelle - Colomiers, samedi 18 heures Le match Coups de poignard Vingt secondes après avoir pénétré sur la pelouse en seconde période, les Biterrois se firent cueillir par des Rochelais opportunistes. À dix mètres de son en-but, le coup de pied de dégagement de Gerber était contré par Grandclaude, qui aplatissait dans la foulée. Sept points encaissés sur une faute de jeunesse et les bienfaits d’un premier acte globalement maîtrisé étaient effacés. Mais Béziers relevait immédiatement la tête et ce diable de Marais inscrivait son doublé. L’ASBH revirait en tête peu avant l’heure de jeu et s’appuyait sur une défense de fer pour conserver son avantage. Le pack maritime démontrait alors une force de caractère salvatrice, qui lui permettait de camper devant la ligne adverse. Et suite à une inspiration de Fortassin, c’est encore Grandclaude qui se montrait décisif à quatre minutes de la fin. Un essai mortel pour des Biterrois courageux. J. L. ■ À BOURG-EN-BRESSE Dimanche 15 heures - 6 800 spectateurs. Arbitre : M. Hourquet (Béarn). Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3 (MT) ; 6-6, 6-9, 6-16, 13-16, 16-16, 16-19, 19-19. BOURG-EN-BRESSE : 1E Witt (67e) ; 1T Eadie ; 4P Lancelle (36e, 39e), Eadie (71e, 80e). Cartons jaunes : Giraud (48e), Mchedlidze (77e). MONT-DE-MARSAN : 1E Vunisa (60e) ; 1T Claverie ; 3P Dut (32e, 49e), Claverie (79e);1DG Claverie (57e). Cartons jaunes : Leonte (38e), Fiorini (40e). Non entré en jeu : 20. A. Ormaechea. BOURG-EN-BRESSE 15. Frénet (cap.) ; 14. Mchedlidze, 13. Sharikadze, 12. Perret (20. Nava 60e), 11. Cassin (22. Cailleaud 60e) ; 10. Lancelle (21. Eadie mt), 9. Maiquez ; 8. Vailloud, 7. Grange (19. Bornuat 58e), 6. Witt ; 5. Coste, 4. Garnier (18. Giraud mt) ; 3. Jourdain (23. Hutchinson 48e ; Jourdain 65e), 2. Ulugia (16. Girard 62e), 1. Drancourt (17. Giacoletto 56e). 19 - 19 MONT-DE-MARSAN 15. Lucu ; 14. Vunisa, 13. Leota, 12. Mirande (22. Dubie 54e), 11. Price (17. Mailau 47e-49e) ; 10. Dut (21. Claverie 51e), 9. Arrayet (cap.) ; 8. Taulanga, 7. Brethous, 6. Leonte (19. Tastet 53e) ; 5. Flanagan (18. Liebenberg 53e), 4. Botha ; 3. S. Ormaechea, 2. Blanchard (16. Caudullo 59e), 1. Fiorini (17. Mailau 49e). LES ÉTOILES ★★★ Vailloud ; Botha. ★★ Witt, Maiquez, Jourdain ; Vunisa, Arrayet. ★ Mchedlidze, Sharikadze, Frénet ; Leota, Taulanga, Brethous. L’INFIRMERIE Bourg-en-Bresse Touchés à l’épaule, Lancelle et Garnier ont quitté le terrain. > Auch - Bourg-en-Bresse, samedi 18 heures Mont-de-Marsan Dut et Flanagan ont regagné le banc, blessés à l’épaule. > Mont-de-Marsan - Béziers, samedi 18 heures Pro D2 9e journée 21 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Aurillac - Lyon : 9 - 11 Agen - Carcassonne : 41 - 13 AGEN LES AUDOIS ONT ÉTÉ ABATTUS PAR CINQ RÉCUPÉRATIONS PARFAITEMENT EXPLOITÉES PAR DES AGENAIS QUI SONT À L’IMAGE DE LEUR BELLE JEUNESSE. L’ART DU CONTRE Par Gérard PIFFETEAU, envoyé spécial [email protected] À l’image d’Enrico Januarie, qui défend ici le ballon, les Lyonnais ont du s’employer pour triompher de solides Aurillacois. Une victoire fondatrice… Photo Jean-Michel Peyral LYON LES RHODANIENS VIENNENT DE CONFIRMER AINSI LEUR STATUT DE FAVORI. SANS FIORITURES MAIS AVEC APPLICATION ET IMPLICATION, ILS ONT BEAUCOUP RETENU DE LEUR DÉFAITE BITERROISE. DU SOLIDE ! VICTOIRE D’OUTRE TROMBES ! Par Thierry JOUVENTE Q uelques heures avant le coup d’envoi, ils avaient l’air plutôt sympas ces Lyonnais qui, profitant d’une éclaircie matinale, s’étaient livrés à des jeux de ballons et à l’exercice, non moins périlleux, des autographes balancés sur le parvis du Conseil général du Cantal. D’ailleurs, les carreaux en verres fumés de la bâtisse tremblent encore de leurs éclats de rire et de leurs maladresses. Mais voilà, à l’image d’une météo devenue subitement maussade, les potes de Lionel Nallet se sont soudainement refermés comme des huîtres, les 19 heures approchant. En enfilant leur gris de chauffe, les leaders du championnat ont aussi revêtu leurs gilets pare-balles, leurs casques à pointe et tout le toutim. En effet, on ne part pas faire la guerre dans le Cantal armé de bermudas et de tongs. Et, les Agenais s’étant brisé les quenottes sur le mur aurillacois huit jours auparavant, les Lyonnais s’étaient donc équipés d’une troisième ligne tout terrain, d’un ouvreur monteur de quilles et d’une défense d’éléphant. De quoi doucher l’enthousiasme de locaux s’étant pourtant mis très vite en action. « Je pense que nous avons su nous adapter aux conditions de jeu, analysait avec sérénité Olivier Azam. Les gars ont parfaitement occupé le terrain en limitant les risques. Et, comme notre système défensif était bien en place, nous nous sommes nourris des erreurs aurillacoises. En étant devant au score, on n’a pas eu besoin de se découvrir. Autant lors de notre défaite à Béziers nous avions surjoué, autant ce soir on s’est montré réaliste ». Hyper réalistes même. Une demie occase, un essai ! UNE LEÇON DE PRAGMATISME De quoi faire pâlir les Ibra, Cavani et compagnie. « Celle là, elle va nous faire du bien, clamait de son côté le président rhodanien Yann Roubert à la poignée de supporters venue de Lyon. Tenez, on va aller boire un coup pour fêter ça ! » Un véritable bain de fraîcheur autour d’une formation ayant récité une leçon de pragmatisme signée Tim Lane et paraphée par David Ellis, le monsieur défense du club. Avant que l’ex toulonnais, Olivier Azam, n’en termine. « On repart avec ce que nous étions venus chercher, la victoire ! Et elle d’autant plus belle que les Aurillacois nous ont rendu la vie difficile. » ■ AURILLAC LES CANTALOUS ONT TUTOYÉ LA VICTOIRE. LE SORT ET LES LYONNAIS EN ONT DÉCIDÉ AUTREMENT. AU JEU DU PILE OU FACE... I ls avaient tout pour « dézinguer » le «number one» du Pro D2. Une excellente touche, une bonne mêlée, des ballons à jouer, un public chaud bouillant et pourtant, ils ont échoué. Les Cantaliens sont tombés sur très fort. Plus fort qu’eux ? Sur le long terme sûrement, mais au regard des quatre-vingts minutes qui viennent d’être disputées, il faut voir... C’était du fifty-fifty ! D’ailleurs l’étroitesse du score résume, à elle seule, les difficultés des uns et des autres à poser leur patte sur la rencontre. « À la sortie, on rate la victoire de très peu, lâchait le très laconique Jérémy Davidson. Nous avons manqué d’un brin de réussite. Même si tout ne fut pas parfait, au niveau de l’engagement physique, nous avons répondu présents. Face à une équipe comme Lyon, c’était un minimum pour exister. Alors, quand je vois qu’on vient mourir à deux points, la déception est d’autant plus difficile à digérer. Mais je suis fier de nos garçons. Quel investissement ! Il ne faut pas que cette défaite nous plombe. On ne va pas se taper le c… par terre pour ça. Dès lundi, nous serons au boulot. Car, si on en est là où nous en sommes aujourd’hui, c’est en grande partie au travail que nous le devons. » On en oublierait presque le point de bonus défensif obtenu. Th. J. ■ Le match Aurillac - Lyon À AURILLAC - Samedi 18 h 30 - 4 500 spectateurs. Arbitre : M. Lamirand (Périgord-Agenais). Évolution du score : 0-3, 3-3, 6-3, 6-8 (MT) ; 9- 8, 9-11 (score final). LYON : 1E (24e), 2P (5e, 69e) Munro. Non entré en jeu : 16. Colliat, 20. Vergallo, 23. Castex. AURILLAC : 2P (16e, 52e), 1DG (22e) Petitjean. Non entré en jeu : 22. Simpson. AURILLAC 15. Renaud ; 14. Valentin (21. Jeudy 67e), 13. Yobo, 12. Kemp (cap.), 11. Ratu ; 10. Petitjean ; 9. Boisset (20. Adriaanse 74e) ; 7. Roussel, 8. Lescure (19. Maïtuku 60e), 6. Maninoa ; 5. Datunashvili, 4. Hayes (18. Hézard 68e) ; 3. Natsarashvili (23. Tokotuu 56e), 2. Catanzano (16. Brady 56e) 1. Fournier (17. Escur 76e). 9 - 11 LYON 15. Dumora ; 14. Arnold (22. Romanet 74e), 13. Wakanivuga (21. Regard 70e), 12. Sukanaveita, 11. Ratuvou ; 10. Munro ; 9. January ; 7. Kolelishvili, 8. Leguizamon (19. Viljoen 60e), 6. Chabal ; 5. Nallet (cap.) (18. Basson 70e), 4. Tuineau ; 3. Roux, 2. Bonrepaux, 1. Du Preez (17. Fiard 60e). LES ÉTOILES ★★ Leguizamon, Dumora, Munro ; Datunashvili, Boisset ★ Kolelishvili, Januarie, Chabal, Nallet ; Lescure, Roussel, Natsarashvili. L’INFIRMERIE Aurillac Pas de blessé. > Tarbes - Aurillac, samedi 19 heures Lyon Pas de blessé. > Lyon - Bourgoin, dimanche 15 h 05 Trente-six chandelles Dans un match disputé sous une pluie battante, les Lyonnais se sont finalement imposés au jeu du gagne-terrain et du petit périmètre. Minimaliste mais terriblement efficace pour s’imposer, à l’extérieur comme sous le déluge, le rugby mis en place par les hommes de Tim Lane aura donc suffi à faire chuter des Cantaliens pourtant solides sur leurs bases. Quasiment toujours devant au score, Lyon et ses coups de pompes de « pression-occupation » ont ainsi mis le troisième rideau cantalien en difficulté à de nombreuses reprises, le Lou profitant même d’un mélange des pinceaux stadistes pour inscrire le seul essai de la rencontre. Pourtant, si Maxime Petitjean avait connu sa réussite habituelle, la victoire aurait très bien pu changer de camp. Hélas, sur un botté de plus de cinquante mètres, la barre transversale en a décidé autrement. Th. J. ■ N ous comprenons le désarroi des Carcassonnais. Ils ont toujours lutté, ont récolté au forceps six pénalités sur mêlée. Les Agenais, s’exprimant dans des conditions ingrates, ont perdu en chemin dix-neuf ballons, dont six dans l’alignement. Mais au final de cette rencontre balayée par la pluie, l’ampleur du score s’affiche, glaciale. Alors, dans le vestiaire de droite en entrant, on se lamente, et le coach Philippe Guicherd dont les avants ont été irréprochables, cherche des réponses à ce cruel paradoxe. En face, au fond du couloir, les Agenais se délectent de leur bonus offensif qui n’était pas gagné. Durant leur semaine précédente de « remise en question », dixit Wessel Jooste, ont-ils turbiné sur les tréfonds du jeu en contre ? Ils nous jurent que non, mais c’est pourtant bien dans cet exercice que le SUALG a gagné. LES JEUNES AU POUVOIR Incroyable bilan : au départ des cinq essais inscrits ce sont les Audois qui possédaient le ballon et qui l’ont rendu par une attitude trop approximative. Et les récupérations agenaises leur ont fait très mal. Le plus beau contre de la soirée ? Élisons sans conteste la récupération au sol de Narjissi (19e) et le turnover ful- gurant petit côté Burton, Lamoulie, Jooste. Ce même Jooste, une nouvelle fois positionné en numéro huit, nous livrant tout sourire une part du secret : « on travaille surtout la défense, ne pas rater les plaquages, monter vite ou en contrôlant quand c’est nécessaire. On a beaucoup de jeunes mecs avec du talent, du gaz et des appuis, et donc, quand on récupère un ballon perdu si on parvient à bien le négocier il y a de fortes chances que le coup se concrétise. Ces jeunes, si tu leur donnes un ballon avec un peu d’espace ils savent l’utiliser. On est sur la bonne voie. Je suis très content pour le club car on reproche au rugby français de ne pas faire jouer de jeunes or là nous avons des joueurs qui sont impressionnants et c’est une fierté de jouer avec eux. » Le centre Lionel Mazars qui a évolué au côté de Benoît Borderie, 22 ans, fait le même aveu. Il faut posséder une certaine dose de culot pour se projeter sur les ballons de récupération et cette jeunesse, les Lamoulie, Tagotago, Borderies, Francis, Furini, Bataille, Paris ou Bales, n’en est pas dépourvue. Du pain bénit pour Philippe Sella et Stéphane Prosper. C’est vrai, et Mathieu Blin le concède, la conquête est encore fragile, mais le manager ne manque pas d’ajouter : « Cette équipe a de la vitesse et c’est un argument qu’il faut savoir mettre en place. Les garçons sont en train d’écrire leur histoire. » Sans se contre… dire. ■ Le match Un mal mortel Les Agenais s’attendaient-ils à cette entame ? Les Audois sont entrés dans le match en organisant un « désordre » perturbateur qui aurait pu modifier sinon le fond, du moins la forme du débat. Notamment quand Salobert se créa une franche occasion (14e). Pourquoi ce ne fut pas le cas ? Parce que si le pack de l’USC, Tisseau, Teyssier, Etien et consorts, a fait son métier avec rigueur et application, les transformations de jeu vers le large ont été inopérantes. La méthode n’a pas été assez destructrice quand les attaquants s’invitant sans impulsion se sont offerts aux griffes de défenseurs adeptes du rush. Joshua Tatupu a eu beau faire des misères au milieu de terrain agenais, il a fallu attendre l’enchaînement de plusieurs séquences (51e) pour voir Carcassonne inscrire un essai de jolie facture. Mais samedi, les Audois en manque de concentration souffraient d’un mal mortel. Ils ont grossièrement rendu à leurs adversaires des ballons qui ont creusé le lit de leur désillusion. G. P. ■ Agen - Carcassonne À AGEN - Samedi 18 h 30 - 6 740 spectateurs. Arbitre : M. Gasnier (Pays catalan). Évolution du score : 0-3, 3-3, 10-3, 17-3, 24-3 (MT) ; 24-6, 24-13, 27-13, 34-13, 41-13 (score final). AGEN : 5E Jooste (19e), de pénalité (26e), Ratunyarawa (30e), Mazars (68e), Darbo (78e) ; 5T Francis (19e, 26e, 30e, 68e), Darbo (78e) ; 2P Francis (13e, 56e). Carton jaune : Narjissi (35e). Non entré en jeu : 23. Joly. CARCASSONNE : 1 E Gros (51e) ; 1T, 2P (4e, 46e) G. Bosch. Carton jaune : Salobert (26e). Non entré en jeu : 23. Chobet AGEN 15. Lamoulie ; 14. Tagotago, 13. Borderies, 12. Mazars, 11. Paris (21. Furini 46e) ; 10. Francis (22. Bataille 70e), 9. Balès, (20. Darbo 63e) ; 7. Vaquin, 8. Jooste (19. Julien 58e), 6. Erbani (16. Fogarty 36e-46e) ; 5. Demotte (18. Valdes 58e), 4. Ratuniyarawa ; 3. Afatia, 2. Narjissi (cap.) (16. Fogarty 63e), 1. Cabarry (17. Pétin 52e). 41 - 13 CARCASSONNE 15. Gros (21. Pretorius 75e) ; 14. Guyot (21. Pretorius 64e-67e), 13. Tatupu, 12. Bancroft, 11. Brana ; 10. G. Bosch, 9. Salobert (20. Seron 65e) ; 7. Tonita (22. Tuilagi 12e), 8. Teyssier (17. Roidot 60e), 6. Etien (cap.) ; 5. Tisseau, 4. Hikila (19. Guironnet 46e) ; 3. Ursache (18. Ben Bouhout 52e), 2. Saby (16. Acquier), 1. Etcheverry. LES ÉTOILES ★★ Ratuniyarawa, Jooste, Vaquin, Francis ; Tisseau, Teyssier, Tatupu. ★ Afatia, Mazars, Lamoulie ; Etcheverry, Etien, Guyot. L’INFIRMERIE Agen Le staff médicaL ne signalait aucun blessé après la rencontre > Pau - Agen, samedi 16 heures. Carcassonne Le pilier Ursache a été victime d’une blessure à un genou. Tonita (entorse d’un genou) et Guyot (pose de six agrafes au cuir chevelu) sont les autres « victimes » de ce match. Quant à Teyssier, il se plaignait de maux de tête. > Carcassonne - Dax, samedi 15 heures 22 Pro D2 9e journée LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Narbonne - Tarbes : 19 - 19 TARBES LES PYRÉNÉENS POURSUIVENT LEUR REDRESSEMENT. FACE À LA CONTRE-PERFORMANCE DES AUDOIS QUI RESTAIENT SUR TROIS VICTOIRES CONSÉCUTIVES, ILS ONT MONTRÉ BEAUCOUP DE VAILLANCE ET SOLIDARITÉ. CONFIANCE ET RÉUSSITE Par Robert FAGES A AUX POINTS Par Bruno FABIOUX [email protected] INITIATIVE PERSONNELLE Samedi au Parc des sports et de l’amitié, les Tarbais n’ont pas relâché la pression sur les Narbonnais, chipant par exemple quatre ballons en touche sur lancers audois. Photo Alain Pernia L’état d’esprit est bien meilleur. » BRONCAN : « RESPECTER LE CLUB » Un recadrage et une remise en ordre auront cependant été nécessaires pour permettre aux Tarbais de repartir du bon pied. Et le co-entraîneur du TPR de poursuivre : « On a demandé à nos gars de respecter le club. Je le dis souvent et je le pense, l’important, c’est le club, ce n’est pas son petit contrat ou sa petite personne, c’est le club. Aujourd’hui, les joueurs l’ont compris. On a une équipe très solidaire avec des garçons vaillants prêts à se battre. » Reste maintenant aux Tarbais à confirmer samedi prochain contre Aurillac : un match qui s’annonce très difficile pour les Pyrénéens qui seront privés de plusieurs de leurs joueurs sélectionnés avec le Tonga et les Fidji ■ NARBONNE CE MATCH NUL RESSEMBLE À UN REVERS POUR DES AUDOIS DESCENDUS DE LEUR PETIT NUAGE. PRIS AU PIÈGE C REMISE ien placé au classement, Colomiers n’avait paradoxalement pas gagné depuis la 6 e journ é e. Q u a n d l e s Columérins avaient battu les Biterrois au stade MichelBendichou (19-12), le samedi 12 octobre. Et avaient tout de même glissé inexorablement de la quatrième à la septième place. La venue de la lanterne rouge ne pouvait qu’être l’occasion de renouer avec la victoire et de regagner du terrain sur le peloton des qualifiables. Mais cette visite, précédée d’un parfum de derby, n’était pas sans danger. DIX POINTS EN CINQ MINUTES e sont des Narbonnais déçus, la tête basse, qui sont entrés aux vestiaires. Ce match nul est, pour eux qui restaient sur trois victoires consécutives dont deux à l’extérieur, synonyme de contre-performance. Et pourtant, dès leur entrée sur la pelouse, ils n’avaient qu’une envie, confirmer devant leur public leurs précédents bons résultats. Et au final, comme le reconnaissait le talonneur Joachim Algisi, ce match nul n’est pas « une défaite, COLOMIERS LES COLUMÉRINS ONT RENOUÉ AVEC LA VICTOIRE, MAIS SONT PASSÉS TOUT PRÈS D’UN POINT DE BONUS QUI PEUT LEUR LAISSER DES REGRETS. B près un début d’automne difficile marqué notamment par une série de trois défaites consécutives dont une à domicile, les Tarbais semblent avoir pris un nouveau départ. Ce qui fait dire au co-entraîneur Pierre-Henry Broncan, satisfait du match nul de son équipe, que le championnat de Pro D2 fonctionne par cycles. Ce partage des points avec les Audois est mérité pour des Pyrénéens qui ont montré beaucoup de vaillance et d’engagement dans le combat. Tout au long de la rencontre ils n’ont rien lâché. « On est satisfait ce soir (samedi, N.D.L.R.) », déclarait Pierre-Henry Broncan dans le couloir des vestiaires avant d’ajouter : « Certes, on n’a pas gagné mais on n’a pas perdu et on prend deux points. L’ensemble des joueurs a livré un match complet. On a essayé de mettre de la densité. On s’est procuré plusieurs occasions de marquer sans toutefois parvenir à concrétiser mis à part l’essai de Pointud qui nous a relancés dans le match. À 13-6 à la mi-temps, on savait qu’il nous était possible de revenir si on n’encaissait pas de points en début de seconde période et si on leur mettait la pression. » Et c’est ce qui s’est passé. Dès la reprise, les Tarbais vont recoller au score mais aussi dépasser les Narbonnais en inscrivant dix points en l’espace de cinq minutes. Au regard de cette rencontre, il apparaît que les Pyrénéens ont retrouvé à la fois la réussite et la confiance qui leur faisaient défaut. Pierre-Henry Broncan précise : « Je sais que depuis le début du championnat, on a le potentiel pour bien faire. Plusieurs fois, nous ne sommes pas passés loin. Nous avons traversé une mauvaise passe, un cycle difficile, mais aujourd’hui, les choses ont évolué et sont en train de changer. Colomiers - Auch : 29 - 6 mais presque ». L’affiche sentait le match piège et les Audois y sont tombés dedans. « On a fait une bonne entame mais en début de seconde période, on prend dix points qui nous ont fait mal », déclare l’ailier Cédric Zucco, auteur de l’essai narbonnais. UNE CONQUÊTE HASARDEUSE Et l’ouvreur Christopher Ruiz d’ajouter : « On a manqué de constance tout au long de la rencontre. On est tombé sur des Tarbais qui ont bien joué leur coup. On n’a pas été suffisamment fort sur le jeu au sol pour conserver le ballon et les pousser à la faute. Ensuite, dès qu’on a voulu produire un peu de jeu, on s’est fait souvent sanctionner notamment en seconde période. En plus, on n’a pas eu une conquête suffisamment propre pour asseoir notre domination tout au long du match. » La mêlée audoise a été chahutée, les libérations de ballons hasardeuses et, en touche, quatre lancers ont été perdus. De quoi faire dire à Joachim Algisi : « Tout ça fait qu’on s’est compliqué la tâche ». R. F. ■ Victorieux mais punis de quatre cartons, les Columérins ont laissé passer l’occasion d’ajouter aux quatre points de la victoire celui du bonus. D’autant qu’en première période, sur un surnombre, Ilikena Bolakoro l’avait belle d’envoyer un partenaire à l’essai (18e minute). Au lieu de quoi, l’ailier fidjien s’empêtra dans une initiative personnelle. Cette occasion, si elle avait abouti, ajoutée à l’essai de Florian Nicot, aurait dégagé le terrain pour les Columérins et augmenté leurs chances de bonifier leur succès. Au lieu de quoi, la deuxième période dégénéra sous un déluge de fautes, de distribution de cartons et de grand n’importe quoi. Le deuxième essai columérin vint un peu tard pour les vain- À NARBONNE - Samedi 18 h 30 4 500 spectateurs. Arbitre : M. Millotte (Ile-de-France). Évolution du score : 3-0, 3-3, 6-3, 13-3, 13-6 (MT) ; 13-9, 13-16, 16-16, 19-16, 19-19. NARBONNE : 1E Zucco (35e) ; 1T, 4P (21e, 30e, 67e, 75e) Ruiz. Non entrés en jeu : 19. Herjean, 20. Latorre, 22. Fekitoa. TARBES : 1E Pointud (47e) ; 1T, 4P (27e, 39e, 43e, 79e) Moeke. Non entré en jeu : 22. Devich. NARBONNE 15. Etienne ; 14. Zucco, 13. Rattez, 14. Kaufana, 11. Navakadrieta ; 10. Ruiz, 9. Rouet ; 8. Beaux, 7. Jenkins, 6. Tomiki (21. Postal 70e) ; 5. Aurignac (18. Manchia 58e), 4. Strauss ; 3. Zanon (23. Wright 51e), 2. Vuli (16. Algisi 56e), 1. Petit (cap.) (17. Fichten 48e). 19 - 19 TARBES 15. Laharrague ; 14. Vincent, 13. Delai, 12. Veau, 11. Lilo. (cap.) ; 10. Moeke, 9. B. Chevtchenko (20. Iribaren 69e) ; 8. Chkhaidze (19. Bezian 64e), 7. Manu, 6. Collet (21. Coetzer 72e) ; 5. Nemsadze, 4. G. Bernard (18. Sirbe 49e); 3. Mirtskhulava (23. Garcia 49e), 2. Casals (16. Muzzio 49e), 1. Pointud (17. Grobler 49e). LES ÉTOILES ★★ Zucco, Tomiki, Strauss ; Lilo, Moeke. ★ Rattez, Ruiz, Rouet ; B. Chevtchenko, Chkhaidze, Nemsadze. L’INFIRMERIE Narbonne Pas de bobos particuliers à signaler du côté des Audois. > Albi - Narbonne, dimanche 15 heures Tarbes Le troisième ligne Benjamin Collet est sorti à la 72e minute soutenu par les soigneurs. Il est touché à une cheville. > Tarbes - Aurillac, samedi 18 heures Le match Partage équitable C’est un match qui ne restera pas dans les annales. Après vingt minutes de jeu, le score était toujours vierge.Puis l’ouvreur et buteur narbonnais Ruiz ouvrit le compteur du tableau d’affichage avec une première pénalité. À partir de là, le rythme va quelque peu s’accélérer. Dix minutes avant la pause, les Audois mettaient à profit une action lancée par le centre Kaufana qui passait ensuite le ballon à Zucco, lequel s’arrachait pour marquer le premier essai de la partie. Le Racing pensait avoir fait la différence mais en seconde période, les Tarbais, très dense devant et bien organisés défensivement, vont très vite réagir et pousser leur pilier Pointud dans l’en-but narbonnais. Le reste se limitera à un duel de buteurs entre Ruiz et Moeke, le premier donnant l’avantage à son équipe cinq minutes avant la fin, le second permettant à son équipe d’arracher in extremis le match nul juste avant la sirène. R. F. ■ LA SUITE EST COPIEUSE C’est que la suite est copieuse pour Colomiers, qui se déplacera à La Rochelle samedi pour la fin du deuxième bloc. Et qui inaugurera le troisième avec un déplacement à Agen, le samedi 23 novembre. « Mais on peut construire sur ce match », promettait Benjamin Rioux. Alors que les coachs rageaient contre les punitions. « On n’avait aucun intérêt à entrer dans cette guerre-là », expliquait Philippe Filiatre. « L’équipe la plus pénalisée est celle qui a essayé d’entreprendre ; quelle raison avait-on de déclencher une bagarre générale en menant 19-3 ? », regrettait Bernard Goutta. Un parfum de derby, mais un derby au goût un brin amer. ■ Le match L’analyse en cartons Partant du principe qu’il faut être deux pour se battre, Mourad Zitouni - qui a sorti sept cartons au total ! - n’a pas hésité et, au bout de quinze secondes de « non-jeu » à l’attaque du second acte, a expulsé définitivement Yohan Vivalda et Frédéric Medves. Boucs émissaires d’une bagarre générale sur le coup d’envoi de la deuxième période. Les deux garçons ont justifié leur peine en s’invectivant sur le chemin des vestiaires, en en venant carrément aux mains et en déclenchant une deuxième « générale », non sanctionnée celle-ci. Les Columérins menaient alors 19 à 3 et avaient survolé la première mi-temps. Et n’avaient donc guère de raisons d’ouvrir les hostilités. Leur avance leur a permis de voir venir, mais l’incident les a suffisamment déstabilisés pour ne pas parvenir à marquer un troisième essai qui leur tendait les bras. Grégory Patat, l’entraîneur auscitain, ne cachait pas sa rogne : « Les joueurs ont failli dans l’investissement. Nous étions venus pour gagner, nous prenons une fessée… La situation est grave. Il faut absolument battre Bourg-en-Bresse samedi. » B. F. ■ Colomiers - Auch Narbonne - Tarbes queurs, même si, en toute fin de match, sur une succession de pénalités jouées à la main, ils furent en mesure de s’offrir un succès à cinq points. « Comment dire ?, soufflait Fabrice Culinat sur son banc de vestiaire. On savait ce que voulaient faire les Auscitains en venant ici, qu’ils feraient l’effort sur ce match… On a bien essayé de produire du jeu, mais on a péché dans la continuité. Certes, la victoire est là, c’est le plus important après deux défaites consécutives, mais elle nous laisse un sentiment d’inachevé. Les deux cartons rouges, plus trois jaunes de plus pour nous en deuxième période, ont tué le match. Mais il fallait « rentrer » ce match-là ; reste à essayer de gratter ce qu’on peut lors de nos prochains rendezvous. » À COLOMIERS - Samedi 18 h 30 4 000 spectateurs. Arbitre : M. Zitouni (Pays catalan). Évolution du score : 7-0, 7-3, 10-3, 13-3, 16-3, 19-3 (MT) ; 19-6, 22-6, 29-6. COLOMIERS : 2E Nicot (8e), Bolakoro (74e) ; 2T Skrela (8e), Lafforgue (74e) ; 5P Skrela (22e, 31e, 37e, 40e, 52e). Carton rouge : Vivalda (41e). Cartons jaunes : Béco (44e), Delmas (64e), Dubois (80e). AUCH : 2P Caminati (15e, 46e). Carton rouge : Medves (41e). Cartons jaunes : Abadie (30e), Ascarat (53e). COLOMIERS 15 ; Lagain ; 14. Bolakoro (22. Inigo 57e-58e), 13. Maurino, 12. Nicot, 11. Batlle ; 10. Skrela (21. Lafforgue 66e), 9. Culinat (22. Inigo 75e) ; 7. Puech (20. Amosa 69e), 8. Baluc-Rittener (18. Bortolaso 59e), 6. Béco (cap.) (3. Rayssac 67e-74e) ; 5. Memain (19. Kolo’ofai 63e), 4. Vivalda ; 3. Rayssac (23. Delmas 63e), 2. Rioux (16. Van der Westhuizen 50e), 1. Weber (17. Dubois 50e). 29 - 6 AUCH 15. Prat ; 14. Grimaud, 13. Puletua, 12. Thierry (21. Brethous 59e), 11. Ascarat (22. Eberland 66e) ; 10. Caminati, 9. Briscadieu (20. Clarac 54e) ; 7. De Pauw (cap.), 8. Larrieu (17. Rocca 32e-40e), 6. Medves ; 5. Boukerou (19. Elgoyhen 54e), 4. Dargier (18. Lacroix 44e) ; 3. Brison (23. Sicaud 44e), 2. Le Guen (16. Bissuel 44e), 1. Abadie (17. Rocca 44e). LES ÉTOILES ★★★ Nicot. ★★ Rayssac, Culinat, Skrela ; De Pauw. ★ Puech, Lagain ; Briscadieu, Grimaud. L’INFIRMERIE Colomiers Aucun blessé côté columérin à l’issue du match. Kolo’ofai sera absent samedi pour cause de test avec les Tonga. > La Rochelle - Colomiers, samedi 18 heures Auch Vives inquitétudes pour Sicaud, sérieusement touché à une épaule. Moins vives pour Boukerou (épaule) et Ascarat (poignet). Retour possible de Magnan. > Auch - Bourg-en-Bresse, samedi 18 heures Pro D2 9e journée 23 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Bourgoin - Pau : 33 - 12 Dax - Albi : 22 - 8 MEILLEUR EN CONQUÊTE, DANS L’ENGAGEMENT ET DANS SA STRATÉGIE D’OCCUPATION, L’USD A REMPORTÉ SANS COUP FÉRIR CE MATCH À FORT ENJEU. EN ATTENDANT LE JEU Par Sylvain LAPIQUE Q L’arrière berjallien Maël Moinot tente de déborder Afusipa Taumoepeau. Mais c’est bien devant, et notamment en mêlée, que le CSBJ a pris le meilleur sur la Section paloise. Photo MaxPPP BOURGOIN GRÂCE À UNE MÊLÉE OUTRAGEUSEMENT DOMINATRICE, LE CSBJ A CONQUIS UN SUCCÈS BONIFIÉ LARGEMENT MÉRITÉ FACE AU DOUBLE FINALISTE DE PRO D2. PARCE QUE RAJON ET PEYRON Par Sébastien FIATTE P ourquoi ? Parce que Rajon. Oui mais… Pourquoi ? Parce que Peyron. Parce qu’on ne peut pas gagner un match de rugby sans mêlée, tout le monde le sait ; l’entraîneur des avants berjalliens, le premier. Aussi, Pascal Peyron avait l’œil qui pétillait samedi soir. Il avait montré son savoir-faire pendant deux ans à Lyon, entre 2010 et 2012, donnant une assise à un secteur de jeu en difficulté alors au Lou ; il avait confirmé avec Bourgoin l’an passé en Fédérale 1. Contre Pau, son pack a livré une prestation de haute volée en mêlée fermée, redonnant ses lettres de noblesse à un domaine du jeu que de nouvelles règles absconses semblaient avoir dévoyées. Trop souvent depuis le début de saison, les arbitres donnent l’impression d’appliquer la règle de l’alternance, un coup à toi, un coup à moi. Samedi soir, l’homme au sifflet n’eut pas le choix. Les Berjalliens gagnaient à tous les coups, ou presque. À croire qu’ils faisaient exprès de faire des en-avant. Avec une mêlée pareille, un trois-quarts n’a plus peur de voir le ballon lui glisser entre les doigts. En première mi-temps, les statistiques furent impitoyables. Sur onze mêlées jouées, Bourgoin concéda un bras cassé. À sept contre huit, Bouilhou poussa en travers, l’arbitre, de l’autre côté de la mêlée, ne vit pas le mauvais tour du filou. Les dix autres profitèrent au CSBJ : sept pénalités, un bras cassé, un essai de pénalité et un avantage sur la dernière, conclu par Kamea le long de la ligne pour le deuxième essai de Bourgoin avant la pause. « RETROUVER LES VRAIES VALEURS BERJALLIENNES » Le coach a-t-il un secret ? « Je suis surpris d’avoir autant dominé, s’étonna Pascal Peyron. Il faut féliciter les joueurs. Je ne les lâche pas ! Ils adhèrent à la méthode. Ils récoltent les fruits de leur travail. Le principal est de retrouver les vraies valeurs berjalliennes, basées sur le combat, la conquête, les ballons portés, et d’entendre les tribunes qui tremblent. Après, les Palois avaient peutêtre la tête à Agen. Et ça a marché aujourd’hui mais ça ne marchera peut-être pas demain. » Pourtant le CSBJ a maintenant quelques assurances dans ce secteur de jeu, beaucoup en convenaient, à l’instar d’Albin Louchard : « Le cadre est fixé et tout le monde rentre dedans et connaît son rôle. La technique, Pascal s’en occupe. Après, il y a également l’envie qu’on y met. » Pourquoi ? Parce que Rajon et Peyron. ■ PAU À L’IMAGE DE SA MÊLÉE, LA SECTION A SOMBRÉ À BOURGOIN. ET RENTRE AVEC TROIS BLESSÉS. LE CALVAIRE BÉARNAIS C inq essais encaissés, quatre cartons jaunes, un rouge et trois joueurs blessés. Le bilan du voyage des Palois à Bourgoin est lourd, très lourd. Joël Rey en convenait dans les vestiaires. « Ça fait trois semaines que je dis qu’on va essayer de se qualifier, rappelaut-il Ce serait prétentieux de viser autre chose. Les Berjalliens ont gagné leur match. On a été mangés devant. »Symbole de cette domination adverse, les deux piliers titulaires, Charlet et Jacquot, avaient écopé chacun d’un avertissement avant la demi-heure de jeu. A la 72 e minute, Bougherara reçut également sa biscotte. Des quatre piliers alignés, seul Moïse évita finalement la noyade. « PAS D’EXCUSE » Devant cette faillite paloise en mêlée, le technicien ne cherchait pas d’échappa- toire. « À Mont-de-Marsan, Bourgoin avait fait mal à son adversaire, signalait-il. Il n’y pas d’excuse à chercher dans les anticipations ou les commandements. Je garde les explications techniques pour moi. Je ne commente pas les décisions du patron au milieu du terrain. Avec le nombre de cartons qu’on a pris, je n’ai rien à dire. Je remarque qu’on n’a pas eu une occasion d’essai. On a été pris. Ils ont été meilleurs. » S. F. ■ uelle est la différence entre une sortie convaincante à Pau (2115, 8e journée) et des prestations en demi-teinte à domicile (défaite contre Narbonne 18-20, 7e journ é e, e t m a t c h n u l c o n t r e Bourgoin 25-25, 6e journée) ? La pression, pardi ! Cette fois, sur leur pelouse, les Dacquois ont su transformer leurs états d’âmes en énergie positive. Et ce n’est pas leur faire injure d’écrire que les conditions climatiques ont favorisé leurs desseins. Sous une pluie battante, les Landais se sont resserrés autour de leurs avants, comme toujours souverains en touche et en mêlée, et sur le jeu au pied d’occupation de SalleCanne et Potgieter. RECENTRAGE SUR LES BASES Une stratégie payante, avec le concours de Tarnais maladroits sous les ballons hauts, mais aussi grâce à une supériorité manifeste des avants landais dans les phases de ruck et le jeu au près. « On s’est recentré depuis deux matchs sur l’occupation, la défense et la conquête, avouait Mickaël Bert. Les bases, quoi. En accord avec les coachs nous avons réduit la voilure. À la fois parce que nous avons un effectif amoindri et parce qu’il nous faut engranger de la confiance. Quand le beau À BOURGOIN-JALLIEU - Samedi 18 h 30 7 000 spectateurs. Arbitre : M. Rosich (Armagnac-Bigorre). Évolution du score : 0-3, 7-3, 12-3 (MT) ; 12-6, 19-6, 19-9, 19-12, 26-12, 33-12 (score final). 33 - 12 BOURGOIN : 5 de pénalité (31e, 52e), Kamea (40e), Guillot (61e), Da Silva (67e) ; 4T Gondrand (31e, 52e, 61e, 67e) Cartons jaunes : Moinot (18e), Levast (36e), Perrin (57e). PAU 15. Mazzonetto (21. Manca 25 ) ; 14. Niko, 13. Fumat (cap.) (22. Bonnet 58e), 12. Taumoepeau, 11. Hiriart ; 10. Hough, 9. Daubagna (20. Teutau 46e) ; 7. Bouilhou, 8. J. Domolaïlaï (19. Monzeglio 51e), 6. Barrère (23. Bougherara 17e-21e ; 16. Moïse 29e) ; 5. Dry (4. Charlon 54e ; 17. Boundjema 66e), 4. Charlon (18. Fèvre 50e) ; 3. Charlet (23. Bougherara 28e), 2. Reynecke (3. Charlet 74e), 1. Jacquot (16. Moïse 39e). PAU : 4P Hough (15e, 44e, 54e, 59e) Cartons jaunes : Charlet (11e), Jacquot (29v), J. Domolaïlaï (40e), Bougherara (72e). Carton rouge : Niko (59e). LES ÉTOILES ★★★ Spachuk, Khribache, Gicollet. ★★ Levast, Louchard, Guillot. ★ Da Silva, Santoni, Barrière ; Bouilhou, Fumat, Hough. BOURGOIN 15. Moinot ; 14. Perrin, 13. Mignot (22. Eymond mt), 12. Denêtre, 11. Kamea ; 10. Gondrand, 9. Da Silva (21. Trautmann 68e) ; 7. Barrière (20. Th. Cotte 58e), 8. Levast (cap.), 6. Guillot ; 5. Santoni (18. Adamou 53e), 4. Louchard (19. Gabriel 68e) ; 3. Spachuk (23. Pelo 46e), 2. Khribache (17. Janaudy 46e-77e), 1. Gicollet (16. Rességuier 46e). L’INFIRMERIE Bourgoin Rien à signaler. > Lyon - Bourgoin, dimanche 15 h 05 e Pau L’infirmerie continue de se remplir à Pau. Dry souffre d’une épaule, Jacquot des côtes et Mazzonetto d’une cheville. > Pau - Agen, samedi 16 heures Le match Deux essais de pénalité D’entrée, la mêlée berjallienne offrit deux pénalités à Gondrand. Il les rata et sur leur première occasion, les Palois, en infériorité numérique, ouvrirent la marque par Hough (0-3. 15e). Les Berjalliens profitèrent de leur deuxième supériorité numérique pour prendre la tête. Après avoir sifflé deux pénalités sur deux mêlées à cinq mètres de l’enbut palois, l’arbitre accorda un essai de pénalité à Bourgoin (7-3. 31e). Juste avant la pause, Kamea fit fructifier un avantage pour faire le break. Après avoir concédé un deuxième essai de pénalité sur un maul écroulé (52e), Pau revint au train grâce au pied de Hough (19-12. 59e). Mais dans la foulée, Niko, pour sa première titularisation, se fit expulser et Guillot marqua l’essai du K.-O. sur la pénaltouche qui suivit. À quatorze contre quinze, Pau ne put empêcher Da Silva de parachever le succès du CSBJ. S. F. ■ « ÇA GAGNE » Ces bases, ce n’est pas nouveau, les Dacquois les maîtrisent parfaitement : une seule touche ratée sur quatorze lancers, cinq pénalités récoltées en mêlée, mais aussi une excellente conservation et des libérations propres et rapides sur les rucks qui ont permis aux avants de signer de beaux enchaînements dans l’axe. « Cela s’est joué sur la stratégie et les valeurs, notait le coentraîneur Jérôme Daret. Vu le temps et le contexte de ce match, il fallait d’abord bien occuper le terrain et gagner les rucks. On l’a fait proprement, avec agressivité et générosité, en faisant très peu de fautes. » Le demi de mêlée Anthony Salle-Canne, capitaine en l’absence de Jacques Naude, se voulait lucide. « Ce n’est pas forcément mieux dans le jeu. Vu les conditions il était compliqué de se faire quelques passes. Albi a essayé et on s’est nourri de leurs erreurs. Cela fait deux matchs qu’on ne s’expose pas, qu’on tient notre stratégie et on ramène un point de Pau et on bat Albi. On est tenté de dire qu’on va rester sur ça mais on est aussi des joueurs qui aimons attaquer et porter le ballon. Donc tout le monde se freine. » Frustré, le demi de mêlée ? « Non, parce que ça gagne. » C’est bien tout ce qui compte pour l’instant. ■ Le match Du gaz dans l’eau La pluie, tombée en trombes une demi-heure avant le coup d’envoi, a décidé du scénario de ce match. Dax a trouvé dans ces conditions l’occasion de montrer son savoir-faire en conquête : impériaux en touche et en mêlée, les Landais se sont assuré la possession dès les premières minutes et, fatalement, ont mis à la faute les Albigeois. Sur une mêlée tout d’abord (3-0, 6e), sur un maul stoppé illégalement ensuite (6-0, 15e) puis à nouveau sur une mêlée (9-0, 30e). L’autre force des Dacquois a été leur capacité à enchaîner au près. Des lancements propres et une supériorité dans les rucks et les impacts leur ont permis de dessiner de longues séquences dans l’axe. C’est l’une d’elles, suite à une pénaltouche, qui a amené l’essai de Coletta peu avant la mi-temps (16-3, 38e). L’affaire était entendue, d’autant que les Tarnais, maladroits sous les ballons hauts, s’entêtaient à jouer quand Dax occupait astucieusement le terrain. S. L. ■ Dax - Albi Bourgoin - Pau temps sera revenu et qu’on sera remonté au classement, on pourra faire un peu plus de jeu. » À DAX - Samedi 18 h 30 - 3 500 spectateurs. Arbitre : M. Dutreuilh (Pays de la Loire). Évolution du score : 3-0, 6-0, 9-0, 9-3, 16-3 (MT) ; 19-3, 22-3, 22-8. DAX : 1E Coletta (37e), 1T, 5P (6e, 15e, 30e, 48e, 53e) Laousse-Azpiazu. ALBI : 1E Damiani (65e) ; 1P Peluchon (35e). DAX 15. Justes ; 14. Ben Letaïef, 13. Laousse-Azpiazu, 12. Mathy, 11. Ragamate ; 10. Potgieter, 9. Salle-Canne (cap.) (20. Quiniou 56e-70e, 73e) ; 7. Coletta, 8. Ch. Ternisien, 6. Adrillon (22. Garcia 63e) ; 5. Vervoort (19. Chollon 69e), 4. Bert (18. Dumont 60e) ; 3. Boyoud (23. Arias 53e ; Hugues 73e), 2. Maignien (16. Béthery 56e), 1. Hugues (17. Lafon 66e). ALBI 15. Peluchon ; 14. Kraska, 13. Hecker (22. Bonnet 69e), 12. Kaiser, 11. Todua ; 10. Bouillon, 9. Chateauraynaud (21. Marques 48e) ; 7. Mondoulet (20. Lane 48e), 8. Raynaud 22 - 8 (cap.), 6. Visensang (19. Misse 69e) ; 5. Corréa (18. Damiani 48e), 4. Mondoulet ; 3. Gau (23. Hamadache 48e), 2. Ponnau (16. Djebalah 48e), 1. Dedieu (17. Tetrashvili 48e). LES ÉTOILES ★★★ Laousse-Azpiazu. ★★ Ch. Ternisien, Coletta, Hugues ; Peluchon, Damiani. ★ Maignien, Salle-Canne, Bert ; Bouillon, Todua, Mondoulet, Raynaud. L’INFIRMERIE Dax Anthony Salle-Canne et Timothée Lafon ont reçu qulques points à l’arcade tandis que Thomas Vervoort se plaignait d’un coup au sternum. Lacoste, Bourret et peut-être même Tao seront de retour ce week-end. > Carcassonne - Dax, samedi 18 heures Albi Thibaut Visensang touché à une cheville, a priori sans gravité. Romain Barthélémy et Matthieu André, préservés ce week-end, vont réintégrer le groupe. > Albi - Narbonne, dimanche 15 heures 24 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Ovalie Fédérale 3 - Jeunes POULE 3 Hyères-Carqueiranne - Agde (d) La Seyne (o) - Palavas La Valette - Servian Boujan Rugby Sud catalan - Sigean-Port-la-Nlle Fédérale 3 Poule 2 Bords de Marne (o) - Boulogne-Billan. Plaisir (o) - Nogent-le-Rot. Saint-Maur - Chartres Sucy-en-Brie - Pontault-Combault (o) Vincennes (d) - Meaux Classement 1. Orléans 2. Plaisir 3. Pontault-Combault 4. Bords de Marne 5. Meaux 6. Saint-Maur 7. Chartres 8. Vincennes 9. Boulogne-Billan. 10. Sucy-en-Brie 11. Nogent-le-Rot. Pts 28 27 19 18 16 15 14 10 8 5 2 J. 6 7 6 6 7 7 6 6 7 6 6 G. 6 6 4 4 4 3 3 2 2 1 0 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 57-8 31-10 11-23 3-38 5-11 P. 0 1 2 2 3 4 3 4 5 5 6 Bo 4 2 3 2 0 1 1 0 0 0 0 Bd 0 1 0 0 0 2 1 2 0 1 2 Fédérale 3B Bords de Marne - Boulogne-Billan. Plaisir - Nogent-le-Rot. Saint-Maur - Chartres Sucy-en-Brie - Pontault-Combault Vincennes - Meaux 28-17 100-7 73-14 0-26 21-10 Poule 8 POULE 4 Carmaux-Albi - Sud Tarn (o) 15-36 Castanet-St-O-Ram. (d) - Blagnac-Auss. 22-27 Gaillac - Lavaur 11-3 Lévézou-Ségala - Revel 22-10 POULE 5 Hte Bigorre (o) - Toulouse UC L'Isle-Jourdain - FCTT (d) Morlaàs (o) - Ger-S.-B. Sud Garonne - Tournefeuille (o) 39-9 15-13 45-16 3-65 POULE 6 Gimont - Valence-d'Agen 16-16 Lannemezan (o) - St-Sulpice 34-15 Lombez-Samatan - Jasmins agenais (d) 10-3 St Gaudens-Boulogne - Villefranche-de-L.30-19 POULE 7 Hagetmau (d) - Boucau-Tarnos St-Paul-lès-Dax - Anglet Aire/l'Adour - Entente Nivelle Bassin d'Arcachon - Langon POULE 8 Hasparren - Bardos (d) Mauléon - AS Bayonne Oloron (o) - Nafarroa Pont-Long - Billère 27-31 3-18 Forf. 1 Forf. 2 18-14 26-5 85-5 Forf. 2 POULE 9 Bièvre-St-Geoirs - Thonon-les-B. Classement 1. Bellegarde 2. Meyzieu 3. St-Priest 4. Voiron 5. Tournon-Tain 6. Annonay 7. Thonon-les-B. 8. Bièvre-St-Geoirs 9. Rhône sportif 10. Ambérieu 17-10 48-10 Forf. 2 Forf. 2 Pts 22 21 18 18 13 13 12 11 5 2 J. 6 6 6 6 6 6 5 5 6 6 Remis G. 4 4 4 4 2 2 3 2 1 0 N. 2 0 0 0 1 2 0 1 0 0 P. 0 2 2 2 3 2 2 2 5 6 Fédérale 3B Bièvre-St-Geoirs - Thonon-les-B. Bo 2 4 1 1 0 1 0 1 0 0 Bd 0 1 1 1 3 0 0 0 1 2 Remis Poule 9 Véore XV - Montélimar (d) Classement Pts 1. St-Etienne 21 2. Montélimar 20 3. Izeaux 18 4. Véore XV 18 5. Ampuis 16 6. Vinay 15 7. Rhône XV 13 8. Le Puy-en-Velay 9 9. St-Jean-de-Bournay 8 10. Renage-Rives 5 16-10 J. 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 G. 4 4 4 4 3 3 3 2 2 1 Fédérale 3B Véore XV - Montélimar N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 2 2 2 2 3 3 3 4 4 5 Bo 3 2 1 1 2 1 0 0 0 0 Bd 2 2 1 1 2 2 1 1 0 1 Marmande - R C Gradignan Sarlat - ORC Medoc (o) Bergerac (d) - Bordeaux Soyaux-Angoulême - Limoges (d) 3-14 12-24 16-19 19-15 Challenge de l’Espoir POULE 1 Balma - Lévézou-Ségala FCTT - Carmaux 32-21 Forf. 2 POULE 2 Pamiers - Pouyastruc 23-23 Coarraze-Nay - Mielan-Mirande-Rab. (d) 15-12 POULE 3 Pont-Long - Lembeye Bizanos - Riscle POULE 4 Mugron - Navarrenx (d) POULE 5 St-Paul-lès-Dax - Nord Béarn Nogaro - Roquefort POULE 6 Mérignac - Trélissac POULE 5 St-Paul-lès-Dax - Nord Béarn Nogaro - Roquefort Forf. 2 Forf. 2 POULE 6 Mérignac - Trélissac Forf. 1 Forf. 2 Forf. 2 14-27 11-8 POULE 1 Grenoble - Clermont Pau (d) - Perpignan Agen - Toulouse (d) Bayonne - Montpellier (d) Toulon (d) - Brive Classement 1. Perpignan 2. Brive 3. Clermont 4. Toulouse 5. Agen 6. Montpellier 7. Bayonne 8. Toulon 9. Grenoble 10. Pau Pts 18 15 14 14 13 11 10 10 5 5 24-16 22-24 21-20 18-14 16-23 J. 5 5 5 5 5 5 4 5 4 5 G. 4 3 3 3 3 2 2 2 1 1 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 1 2 2 2 2 3 2 3 3 4 POULE 2 Bordeaux - Albi (d) Castres - Lyon Narbonne - Biarritz Racing-Metro - Paris (d) Tarbes (o) - La Rochelle Classement 1. Racing-Metro 2. Bordeaux 3. Tarbes 4. Narbonne 5. Castres 6. La Rochelle 7. Lyon 8. Biarritz 9. Paris 10. Albi Bo 1 1 1 1 1 0 1 0 0 0 Bd 1 2 1 1 0 3 1 2 1 1 27-22 28-13 38-19 15-13 28-8 Pts 17 16 15 12 12 10 9 9 6 6 J. 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 G. 4 4 3 3 3 2 2 2 1 1 N. 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 P. 1 1 2 2 2 3 3 3 4 4 Bo 1 0 2 0 0 1 0 0 0 0 Bd 0 0 1 0 0 1 1 1 2 2 Forf. 2 Forf. 2 Bélascain POULE 2 Pamiers - Pouyastruc Coarraze-Nay - Mielan-Mirande-Rab. Remis Forf. 2 POULE 1 U S Issoirienne (o) - Nancy-Seichamps 54-10 Clermont-Cournon (d) - Nevers 12-14 St-Priest - Vienne Forf. 1 Villeurbanne - Suresnes (d) 12-8 POULE 3 Pont-Long (o) - Lembeye Bizanos - Riscle POULE 2 Chambéry (o) - Martigues-Pt-de-B. Lunel - Jacou-Montpellier Montmélian - L'Isle-sur-la-Sorgue Pont-de-Claix - Avignon-Le Pont. 34-6 Forf. 1 Forf. 2 27-10 POULE 4 Mugron - Navarrenx 69-12 Forf. 1 POULE 3 Aurillac - Dax Béziers (o) - Bourgoin-Jallieu Carcassonne - Mont-de-Marsan Colomiers (o) - Bourg-en-Bresse Oyonnax (d) - Auch Classement 1. Colomiers 2. Mont-de-Marsan 3. Aurillac 4. Béziers 5. Oyonnax 6. Dax 7. Bourg-en-Bresse 8. Auch 9. Bourgoin-Jallieu 10. Carcassonne Pts 19 17 14 14 12 10 10 9 7 4 J. 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 14-6 34-5 25-33 42-25 18-25 G. 4 4 3 3 2 2 2 2 1 1 N. 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0 P. 1 1 2 2 2 3 3 3 3 4 Bo 2 1 0 1 0 1 0 0 0 0 Bd 1 0 2 1 2 1 2 1 1 0 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 Bo 1 0 0 0 Bd 0 0 1 0 POULE 2 Aquitaine (o) - Grand Ouest Rhône-Alpes (d) - Auvergne-Limousin Classement 1. Aquitaine 2. Auvergne-Limousin 3. Rhône-Alpes 4. Grand Ouest Pts 5 4 1 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 POULE 4 Argelès-Gazost - Castelsarrasin Lombez-Samatan - Castelsarrasin Forf. 1 Remis POULE 4 Argelès-Gazost - Castelsarrasin Lombez-Samatan - Castelsarrasin Forf. 1 Remis J. G. N. P. Bo Bd 1 1 0 0 1 0 5 1 1 0 0 1 1 0 0 1 0 0 1 0 0 1 0 0 27-3 11-16 P. 0 0 1 1 Bo 1 0 0 0 Bd 0 0 1 0 Classement Pts 1. Selection Bretagne 5 2. Pays-de-la-Loire 4 3. Selection Centre 1 4. Selection Normandie 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 Bo 1 0 0 0 Bd 0 0 1 0 Coupe Taddéï (- 17 ans) POULE 1 Armagnac-Big. - Côte basque-Landes (d) 23-18 Pays catalan - Béarn 21-36 Intersecteurs (- 18 ans) POULE 1 Languedoc-Roussillon - Grand Est (d) Secteur Pacac - Midi-Pyrénées (o) Classement Pts 1. Midi-Pyrénées 5 2. Languedoc-Roussillon4 3. Grand Est 1 4. Secteur Pacac 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 19-17 6-53 P. 0 0 1 1 POULE 2 Aquitaine (d) - Grand Ouest Rhône-Alpes (d) - Auvergne-Limousin Classement 1. Auvergne-Limousin 2. Grand Ouest 3. Aquitaine 4. Rhône-Alpes Pts 4 4 1 1 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 Bo 1 0 0 0 Bd 0 0 1 0 12-16 13-19 P. 0 0 1 1 Bo 0 0 0 0 Bd 0 0 1 1 Coupe Taddéï (- 16 ans) Classement Pts 1. Côte basque-Landes 5 2. Pays catalan 4 3. Béarn 0 4. Armagnac-Bigorre 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 POULE 2 Limousin - Périgord-Agenais (o) Poitou-Charentes - Côte d'Argent (o) Classement 1. Périgord-Agenais 2. Côte d'Argent 3. Poitou-Charentes 4. Limousin Classement 1. Midi-Pyrenees 2. Languedoc 3. Auvergne 4. Drôme-Ardèche Challenge de l’Essor Classement Pts 1. Ile-de-France 5 2. Bourgogne-Fra.-Comté 0 3. Alsace-Lorraine 0 4. Flandres 0 POULE 6 Pays-de-la-Loire - Selection Centre (d) 20-17 Selection Normandie - Selection Bretagne (o) 13-36 Pts 5 5 0 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 Pts 5 4 0 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 Pts 4 4 0 0 J. 1 1 1 1 Bd 0 0 0 0 Bo 1 1 0 0 Bd 0 0 0 0 13-21 7-21 P. 0 0 1 1 Bo 1 0 0 0 Bd 0 0 0 0 Classement Pts 1. Béarn 4 2. Armagnac-Bigorre 4 3. Côte basque-Landes 1 4. Pays catalan 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 POULE 2 Périgord-Agenais (d) Poitou-Charentes - Côte d'Argent Classement 1. Côte d'Argent 2. Limousin 3. Périgord-Agenais 4. Poitou-Charentes Pts 4 4 1 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 Pts 4 4 0 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 Bo 0 0 0 0 Bd 0 0 1 0 27-19 24-41 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 POULE 4 Selection Provence - Lyonnais (o) Alpes - Côte d'Azur (d) Classement Pts 1. Lyonnais 5 2. Alpes 4 3. Côte d'Azur 1 4. Selection Provence 0 Bd 0 0 1 0 Limousin 12-5 12-21 POULE 3 Auvergne - Languedoc Drôme-Ardèche - Midi-Pyrénées Classement 1. Midi-Pyrénées 2. Auvergne 3. Languedoc 4. Drôme-Ardèche Bo 0 0 0 0 Bo 0 0 0 0 Bd 0 0 0 0 7-28 20-18 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 Bo 1 0 0 0 Bd 0 0 1 0 POULE 5 Alsace-Lorraine - Bourgogne-Fra.-Comté (o) 536 Flandres - Ile-de-France (o) 0-52 Classement Pts 1. Ile-de-France 5 2. Bourgogne-Fra.-Comté 5 3. Alsace-Lorraine 0 4. Flandres 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 POULE 6 Normandie - Bretagne (o) Pays de la Loire - Centre (d) Classement 1. Bretagne 2. Pays de la Loire 3. Centre 4. Normandie Pts 5 4 1 0 Bo 1 1 0 0 Bd 0 0 0 0 13-24 27-20 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 Bo 1 0 0 0 Bd 0 0 1 0 Coupe Taddéï (- 18 ans) POULE 4 Provence - Selection Lyonnais Selection Alpes - Côte d'Azur Classement 1. Côte d'Azur 2. Selection Lyonnais 3. Provence 4. Selection Alpes Bo 1 0 0 0 0-45 3-26 POULE 3 Auvergne - Languedoc Drôme-Ardèche - Midi-Pyrenees (o) Essor réserves Forf. 2 J. 1 1 1 1 POULE 5 Alsace-Lorraine - Bourgogne-Fra.-Comté (o) 053 Flandres - Ile-de-France (o) 0-116 5-20 3-27 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 Bo 0 0 0 0 Bd 0 0 0 0 POULE 1 Armagnac-Big. - Côte basque-Lan. (o) Pays catalan - Béarn (o) Classement Pts 1. Béarn 5 2. Côte basque-Landes 5 3. Armagnac-Bigorre 0 4. Pays catalan 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 13-29 9-30 P. 0 0 1 1 Bo 1 1 0 0 Bd 0 0 0 0 POULE 2 Limousin (o) - Périgord-Agenais Poitou-Charentes - Côte d'Argent Classement 1. Limousin 2. Côte d'Argent 3. Poitou-Charentes 4. Périgord-Agenais Pts 5 4 0 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 56-7 3-15 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 POULE 3 Auvergne - Languedoc (o) Drôme-Ardèche - Midi-Pyrénées (o) Classement 1. Midi-Pyrénées 2. Languedoc 3. Auvergne 4. Drôme-Ardèche Pts 5 5 0 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 Bd 0 0 0 0 3-28 15-55 P. 0 0 1 1 POULE 4 Provence (d) - Lyonnas Alpes (o) - Côte d'Azur Classement 1. Alpes 2. Lyonnas 3. Provence 4. Côte d'Azur Bo 1 0 0 0 Bo 1 1 0 0 Bd 0 0 0 0 8-15 27-6 Pts 5 4 1 0 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 Bo 1 0 0 0 Bd 0 0 1 0 POULE 5 Alsace-Lorraine - Bourgogne-Fra.-Comté 22-31 Flandres - Ile-de-France 15-55 Classement Pts 1. Ile-de-France 4 2. Bourgogne-Fra.-Comté 0 3. Alsace-Lorraine 0 4. Flandres 0 J. G. N. P. Bo Bd 1 1 0 0 0 0 4 1 1 0 0 0 1 0 0 1 0 0 1 0 0 1 0 0 POULE 6 Normandie (d) - Bretagne Pays-de-la-Loire - Centre Classement 1. Pays-de-la-Loire 2. Bretagne 3. Normandie 4. Centre Pts 4 4 1 0 3-6 27-7 J. 1 1 1 1 G. 1 1 0 0 N. 0 0 0 0 P. 0 0 1 1 Bo 0 0 0 0 Bd 0 0 1 0 Féminines > Tournée France Canada 27 19 À PONTARLIER - samedi 15 heures France bat Canada 27-19 (19-7). Arbitre : M. Berard (États-Unis). 2 573 spectateurs. France : 4E Yahé (3e), Izar (14e, 25e), Parra (43e) ; 2T (14e, 25e), 1P (64e) Agricole. Canada : 3E Farella (19e, 77e), Harvey (59e), 2T Burke (19e, 77e). FRANCE Ladagnous (Lons) (Parra, Montpellier 52e) ; Billes (Perpignan), Izar (Lille), Godiveau (Bobigny) (Rivoalen, Lille mt), Guiglion (Perpignan) (Di Muzio, Lille mt) ; (o) Agricole (Rennes), (m) Yahé (Perpignan) (cap.) ; N’Diaye (Montpellier) (André, Saint-Orens mt), Hebel (Rennes), Djoussouvi (Lons) ; Koïta (Bobigny), Rabier (Caen) (Corson, Rennes 54e) ; Chobet (Lons) (Duval, Caen 58e), Salles (La Valette) (Mignot, Montpellier 47e), Arricastre (Lons). CANADA Alarie ; Farella, Benn (Waters 43e), Burk, Harvey ; (o) Landry, (m) Bernier ; Murphy, Russel (cap.), Paquin ; Samson (Beukeboom 60e), Blackwood (Mack 60e) ; Leith (Demerchant 68e), Donaldson (Kirby 68e), Pinault-Reid (Russell 55e). ● L’équipe de France a entamé victorieusement sa tournée d’automne. Les bases de ce succès ont été posées en première période, pendant laquelle les équipières de Marie-Alice Yahé ont copieusement dominé leur sujet (24-7 à la pause). En revanche, le second acte a laissé un sentiment d’inachevé, ce qui a permis aux Canadiennes d’adoucir l’addition. D. N. ■ 703410 Jeunes Classement Pts 1. Midi-Pyrénées 5 2. Languedoc-Roussillon4 3. Grand Est 1 4. Paca 0 22-17 14-41 POULE 1 Armagnac-Bigorre - Côte basque-Landes (o) 771 Pays catalan - Béarn 22-13 Espoir réserves POULE 1 Balma - Lévézou-Ségala FCTT - Carmaux POULE 1 Languedoc-Roussillon - Grand Est (d) Paca - Midi-Pyrénées (o) Espoirs (- 23 ans) 27-8 Forf. 1 20-18 Intersecteurs (- 17 ans) SAISON 2013/2014 - HORS SÉRIE ANNUEL DE MIDI OLYMPIQUE TOP 14, PRO D2 ET FEDERALE 1 Ovalie Séries 25 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Alpes PROMOTION HONNEUR Echirolles - Annecy 19-7 Gresivaudan (o) - Fontaine (d) 28-21 L'Albenc (d) - Faucigny 13-18 La Mure - Tullins-Fures 28-10 La Ravoire (d) - Gresivaudan-B. 9-15 PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES - POULE 1 Bonneville (o) - Thônes 27-3 La Motte-Serv. - Faverges 11-0 Le Touvet-P. (o) - Grenoble UC 29-6 PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES - POULE 2 Chartreuse-Néron (o) - Varacieux 22-3 La Côte-St-André (o) - St-Laurent-du-Pont 66-0 Pont-en-Royans - Voreppe 10-20 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Brezins - St Julien-en-G. (d) 24-21 Meythet (o) - Catalans Grenoble 61-8 Moirans (d) - St-Jean-de-M. 5-7 Oisans (o) - La Valdaine 49-8 Armagnac-Bigorre HONNEUR-PROMOTION HONNEUR - POULE 1 Eauze - Condom (o) Marciac - Lectoure (d) Maubourguet - Ibos Vic-Fezensac (d) - Vic-en-Big. HONNEUR-PROMOTION HONNEUR - POULE 2 Juillan - Plaisance-du-G. Masseube (d) - Adé Sarlabous - Louey-Marquisat Trie/Baïse - Mauvezin (o) PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES - POULE 1 Capvern (o) - Montréal Castelnau-Ma. - Tournecoupe Séméac (d) - Bassoues L.-M. PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES - POULE 2 Oursbelille (o) - Auzan-Cazau.-Barbo. Panjas - Cot.-de-L'Arret Tournay (o) - Azereix TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Gondrin - L'Ayguette Villecomtal - Aureilhan (o) TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Bazet-Andrest - Lannepax Laloubère (o) - Castelnau-en-M. TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 3 L'Isle-de-Noé (o) - Ossun Rabastens (o) - Montestruc 10-46 12-9 20-10 9-16 34-21 14-19 18-7 16-35 29-0 20-6 15-16 32-7 7-25 41-14 15-6 0-38 21-12 71-7 22-3 77-0 Auvergne HONNEUR Bort-les-Org. (d) - Riom Clermont-La Plaine - Cusset (d) Issoire (o) - Brioude Pont-du-Château - Gerzat St-Yorre - Forgeron PROMOTION HONNEUR Beaumont - St-Bonnet Gannat (o) - Les Martres-de-V. Les Ancizes - St-Flour Riom-ès-Mon. (d) - Gevaudan St. clermontois (d) - Montaigut PREMIÈRE SÉRIE Brives-Charensac - Thiers (d) Cisternes-la-F. (d) - Combronde Puy-Guillaume (d) - Ste-Florine St-Genès-Champ. (o) - Blanzat Ydes - Romagnat (d) DEUXIÈME SÉRIE Chamalières - Lapalisse Domes-Sioule - Pulvérières Ennezat - Chateaugay Langeac (o) - Perignat Varennes (o) - Massiac TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Aigueperse (o) - Dompierre TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Lempdes - Malintrat TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 3 St-Eloy - Ambert St-Nectaire-le-Bas (o) - Charbonnières TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 4 Manzat - St-Pourcain (d) Sancy - Chatel-Guyon 20-24 23-20 36-13 26-0 12-20 20-28 55-5 5-26 16-18 3-6 16-15 11-17 11-16 28-13 13-10 20-8 24-15 20-12 61-0 38-5 32-5 28-17 Forf. 1 51-6 15-11 12-0 Béarn GROUPE A Arudy (d) - Gan Barcus - Jurançon Ger-S.-B. - Laruns Idron-Lee - Bénéjacq (d) Josbaig - Sevignacq GROUPE B - POULE 1 Pontacq - Monein (d) GROUPE B - POULE 2 Billère-Asptt-Lescar - Buzy-Ogeu Lons (o) - St-Médard GROUPE B - POULE 3 Lasseube - Asasp-Arros Vallée-de-L'Escou (o) - Artix GROUPE B - POULE 4 Aspe - Thèze Mourenx - Arthez-Lagor 19-20 28-18 34-10 19-12 28-19 12-7 13-26 69-8 19-27 28-0 25-15 12-12 BourgogneFranche-Comté HONNEUR Autun - Chagny Champagnole (o) - St-Apollinaire Chatenoy - Digoin Dijon (d) - Verdun Lons-le-Sau. (o) - Cluny PROMOTION HONNEUR Chenove - Genlis Cozanne-Maranges (d) - Migennes Montbéliard (o) - Arbois Sens - Vesoul (d) Tournus (o) - Toucy PREMIÈRE SÉRIE Auxonne (d) - Valdahon Is/Tille-Asnières - Chablis Morez - Buxy Seurre (o) - Avallon St-Martin - RC Charolais-Brionnais DEUXIÈME SÉRIE Bourbon-Lancy - Montbard-Chatillon Chambertin - Cosne/Loire (d) Chaumont (d) - St-Firmin-St-Sernin Saône-Seille (o) - Louhans St-Léger-des-V. (d) - Givry TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Baume - Vauzelles (d) Censeau (d) - Pays maichois Chatillon-en-B. - Saulieu (o) Langres (o) - Tonnerre St-Berain - Morteau Lyonnais 27-17 17-3 0-13 11-12 29-3 26-17 12-13 62-3 13-6 68-0 10-15 17-17 13-35 40-15 11-20 Forf. 2 26-19 10-11 38-8 18-19 15-12 8-13 0-43 27-11 16-3 Centre HONNEUR Arcay - Orléans-la-S. 15-40 La Châtre - Joué-lès-T. (d) 22-19 Pithiviers (o) - Montargis 45-18 Romorantin (o) - Vendôme 29-18 St-Pierre-des-Corps - Dreux (d) 3-0 PROMOTION-PREMIÈRE SÉRIE Dammarie (o) - Sancoins 36-17 Déols - Fleury-lès-Aub. (o) 5-29 Esvres-Mont. (o) - L'Ovale de Loire 27-10 Loches - Lamotte 3-12 DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Argenton (o) - Luynes 60-11 Bracieux - Salbris (d) 21-14 Foëcy - Sully 8-8 Lunery - Châteauneuf/L. (o) 20-41 St-Florent/Ch. (d) - Gien-Briare 10-11 QUATRIÈME SÉRIE Bracieux - St-Laurent (o) 3-82 Buzancais - Chateaudun 10-28 Jeunes Abraciens Sol. - La Membrolle (o) 0-56 St-Amand - Aubigny 25-5 Côte d’Argent HONNEUR Bazas - Floirac (d) 23-22 Bordeaux EC - La Réole (d) 22-17 Gujan-Mestras - Leognan 32-9 Mimizan - Pays Médoc 16-8 Vill.-de-Marsan - Biscarrosse (d) 16-12 PROMOTION HONNEUR Le Bouscat - Gradignan (d) 9-6 Blaye - Pessac (d) 10-6 Cadaujac - Parentis (d) 18-11 Captieux - Castillon-la-B. 22-10 Gabardan (o) - Cazaux 59-15 PREMIÈRE SÉRIE Facture-Biganos (o) - Galgon 33-5 Izon - Lège-Cap-Ferret 14-0 St-Aubin-de-M. - Ychoux 9-20 Villenave-d'Or. - Martignas 9-9 DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Ambarès-St-Loub. (o) - Eysines 25-0 Cadillac (o) - Velines 44-5 Castelnaud - Sanguinet Forf. 1 La Brède - Rugby Association Pays Isle Dronne 33 (d) 15-12 DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 ASPTT Bordeaux - St-André-de-C. (d) 20-13 Grignols - Cestas (o) 3-36 Lacanau (o) - Sadirac 41-3 St-Eulalie-en-B. (o) - Bruges-Blanquefort 51-12 Drôme-Ardèche PROMOTION HONNEUR / 1ÈRE SÉRIE Annonay - Dieulefit Crest - Bourg-St-Andéol Montmeyran (d) - Malissard RC Eyrieux - Hauts Plateaux (d) DEUXIÈME-TROISIÈME SÉRIES Berg-Coiron-Helvie (d) - Saint-Donat Donzère - Loriol St-Sorlin-en-Vall. - Cruas (d) St-Vallier - Plats (o) QUATRIÈME SÉRIE Chatuzange-le-G. (o) - Ouvèze-Payre Dié (o) - Toulaud Lamastre - Tulette Marsanne - Chabeuil (d) 5-18 22-13 10-15 25-20 12-15 12-3 22-18 0-22 60-0 68-15 Forf. 2 23-21 PROMOTION HONNEUR Bron - Haute Bresse (d) Pays d'Ozon (d) - Vénissieux Pont-de-Chéruy (d) - Viriat Simandre/Saran - Arcol Succieu (d) - Lavancia-Dortan DEUXIÈME SÉRIE La Sevenne - Culin (o) St-Amour (o) - Entente Est lyonnais GROUPE C - POULE 1 Bény - St-Clair-du-Rhône 14-13 15-17 15-20 15-34 13-15 3-49 7-58 Forf. 1 Ile-de-France HONNEUR - POULE 1 Bagneux (d) - Sarcelles Fresnes - CSMF (o) Paris 15 (o) - Nemours Viry-Chatillon (o) - Triel HONNEUR - POULE 2 Bretigny (o) - St-Quentin Massif Central (d) - Rueil Yerres - Garches-Vau. HONNEUR - POULE 3 Aulnay - Melun-Combs (o) Gretz-To.Oz. - St-Ouen (d) Noisy-le-Gd (d) - Montesson Senlis - Goussainville-Go. PROMOTION HONNEUR - POULE 1 Clichy (o) - Limay L'Isle-Adam - Tremblay (o) Plessis-Rob.-Meudo - Athis-Mons Rosny-sous-Bois - Mantes PROMOTION HONNEUR - POULE 2 Bonneuil-Vill.-Br. - Gouaix-Provins Fontenay-aux-R. (o) - Reims Soisy-Andilly-M. - Pantin (d) Stains - Chilly-Mazarin PROMOTION HONNEUR - POULE 3 Alfortville - Côteaux de Seine (o) Champigny - Clermont Gargenville (o) - Marcoussis-Limours Lagny (d) - Parisis PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1 Bagnols - Dourdan (d) Châlons-en-Ch. - Créteil-Choisy Chelles - Savigny-Longjumeau Rugby Sud 77 (d) - Paris-Blanc-Mesnil PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Argenteuil - Nanterre Conflans-Herblay - Crépy (d) Livry-Gargan (o) - Coulommiers Montigny-Le-Bret. - Les Mureaux DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1 Ballancourt - Romilly (o) Château-Thierry (o) - Achères Corbeil-Mennecy - Epinay/Orge (d) Ste-Geneviève (o) - Othis DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2 Champs/Marne - Etampes (d) Meru-Chambly - Bû Noyon - Mitry-Mory (o) Vélizy-Villacoublay - Montreuil TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Aubergenville - Plessis-Lagny Pays fertois - Saintry (d) Plateau Briard - Palaiseau 22-23 16-27 42-3 31-16 48-6 19-25 22-7 3-38 17-13 19-22 15-26 22-8 3-50 23-13 20-11 9-0 47-7 28-23 24-16 11-58 18-3 39-0 14-20 13-12 27-10 17-0 7-14 15-5 22-19 25-6 NC 7-43 43-11 18-14 34-10 13-9 29-14 10-29 25-5 20-10 27-21 NC Côte basque-Landes Périgord-Agenais HONNEUR-PROM.-PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1 Léon - Sault 35-17 Lesperon - Bidart (o) 15-41 Ondres - St-Jean-de-Mars. (d) 22-19 Sauveterre - Tartas (d) 21-18 St-Pée - Urrugne (d) 23-16 HONNEUR-PROM.-PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Bardos (o) - Montfort 22-6 Ciboure (d) - St-Sever 11-17 Grenade/A. (d) - Capbreton-Hoss. 19-23 Soustons - Bayonne (d) 19-17 St-Martin-de-S. - Salies-de-Bé. (d) 17-15 DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Menditte - Pomarez 6-23 Arcangues (o) - St-Julien-en-B. 33-0 Castet-Linxe (o) - Amou 22-6 DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Herm (o) - Labatut 29-3 St-Pierre-du-M. - Sare 20-8 Ustaritz-Jatxou - Ascain 34-7 DEUX.-TROIS.-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 3 Cambo - Campet Forf. 2 Pouillon (o) - Narrosse 20-12 Puyoo (o) - Lit-et-Mix 30-12 HONNEUR Fumel-Libos (o) - Vezere Layrac (o) - Vill.-du-Queyran Payzac-Savignac - Ste-Bazeille Vergt (d) - St-Cyprien Villeneuve - Villereal (d) PROMOTION HONNEUR Castelmoron (d) - Le Passage Lacapelle-Biron - Ste-Livrade (d) Lavardac-Barbaste - St-Astier (d) Montignac - Roqu.-Laroque-Timbaut (d) PREMIÈRE SÉRIE Caudecoste - Penne-St-Sylv. Duras (o) - Pont-du-Casse Port-Ste-Marie-St-L. - Aiguillon (d) Prigonrieux - Daglan DEUXIÈME SÉRIE Lanquais (d) - Issigeac Neuvic - Colayrac St-Aubin - Périgueux Virazeil (d) - Cénac TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Montpon - Rugby Club Buguois (o) Negrondes - Salignac Thiviers - Eymet TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 Buzet - St-Vite (d) Puy-l'Evêque (o) - Cancon St-Romain-le-N. - Villefranche-du-P. (d) Côte d’Azur PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Lucciana - St-Jean-du-Var Garde-Pradet - Webb Ellis Le Las - RC des Plages Pierrefeu (d) - St-Mandrier TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Porto Vecchio - Toulon-Corse (d) Brignoles (d) - Tourves Oillioules - Ventiseri St-Raphaël-Fréjus (o) - Le Cannet 21-14 16-19 Remis 41-19 25-5 19-8 27-19 21-6 12-10 20-17 29-0 20-11 5-25 23-10 0-48 NC 16-18 34-18 25-6 15-10 39-3 41-11 Provence Limousin HONNEUR Bretenoux-Biars - Lacapelle-Marival (o) 0-27 Naves - Objat (d) 15-10 Pompadour (d) - Souillac 9-15 Saint-Céré - Causse-Vézère 22-33 St-Simon - Argentat 27-16 PROMOTION HONNEUR Dampniat (d) - Lagraulière 10-14 Egleton - St-Léonard (d) 14-9 Juillac - Gramat (o) 3-23 Maurs (d) - Chasteaux 10-11 Meymac - Chameyrac (d) 10-6 PREMIÈRE SÉRIE Folles (o) - Varetz 22-6 Lubersac - Panazol 20-6 Mansac - Palais/Vienne (d) 36-32 St-Paul-des-Landes - Meyssac (d) 17-10 Treignac - Beaulieu 6-6 DEUXIÈME SÉRIE St-Mamet (d) - Limoges 14-16 Bagnac (o) - L'Aurence Limoges 50-11 Neuvic (o) - Bellac 51-8 Seilhac - Salon-La-Tour (d) 10-8 St-Aulaire (d) - St-Privat 15-18 TROISIÈME SÉRIE Haut Quercy - Cherveix-Cubas (d) 21-15 Orgnac - Lanzac 6-16 St-Germain - Saint-Priest 7-19 Val-de-Vienne - Beynat (d) 8-3 QUATRIÈME SÉRIE Ambazac - Aubusson Forf. 1 Dun-le-Palestel (d) - Cublac-Terrasson 7-10 Merlines - Bussière-Galant 0-10 Nantiat - La Souterraine (o) 5-68 PREMIÈRE SÉRIE Gignac-Marignane (o) - Pernes Le Plan (o) - Vaison Noves - Vauvert (d) Orange (o) - Alès Pennes-M.-C. - St-Gilles DEUXIÈME SÉRIE Apt (d) - St-Rémy Beaucaire - Val.-de-L'Huveaune (d) Digne (o) - Miramas Gardanne - Tarascon (d) Manosque-Cadarrache - Salindres (d) TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Bollène - Carpentras (o) La Soule Gra. - Vitrolles (o) Montfaucon-Ro. - Pont-St-Esprit (o) Oraison-Forc.-Mane - Verdon Uchaud - Mons 27-9 26-0 23-20 27-0 3-27 8-15 12-7 31-10 20-13 16-10 6-17 14-22 3-42 25-13 22-6 Pays de la Loire HONNEUR / PROMOTION HONNEUR Asptt Nantes - Angers Bouguenais-Rezé (d) - St-Hilaire Clisson - Pornic (d) La Baule - Fontenay-Luçon (d) Le Mans - Châteaubriant (d) PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Château-Gontier - VS Nantes Les Herbiers - XV de l'Erdre Pays d'Ancenis (d) - Treillières Saumur - Pontlieue Seiches/Loir - Laval TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Bonnetable - La Flèche Challans - Doué La Fontaine (o) Colombanais - La Ferté (d) Le Celtic - Montaigut Segre - Grace-Guenrouet (d) 33-7 69-15 22-30 16-21 18-13 14-18 13-9 21-18 9-5 22-6 29-8 17-12 21-12 18-25 13-0 25-15 12-18 0-41 8-23 5-23 18-13 31-3 10-9 47-31 50-13 19-7 19-20 Poitou-Charentes GROUPE A - POULE 1 Fouras - La Rochelle Marans - La Couronne GROUPE A - POULE 2 Chabanais - Baillargeaux Chauray - Bocage 79 GROUPE A - POULE 3 Barbezieux - Les Marcassins (d) Jarnac - Aytre (d) GROUPE A - POULE 4 La-Flotte-en-Ré - Loudun Thouars - La Tremblade GROUPE B - POULE 1 La Rochefoucauld - Chatellerault (o) Niort - Nieuil-L'Espoir Oléron - Marsilly (o) GROUPE B - POULE 2 Aigrefeuille - Montbron Ruffec (d) - Cherves-Richemont St-Maixent (o) - Villefagnan GROUPE C Confolens (o) - Chauvigny Pleumartin - Poitiers (d) Pons (o) - Poitiers Tonnay (o) - Couhe Rhône-Alpes 8-22 23-24 20-16 18-17 16-11 26-14 28-10 11-13 10-24 10-20 5-14 5-55 8-3 10-28 25-21 HONNEUR - POULE 1 Annemasse (o) - Ugine-Albertville Chateauneuf-St-M. - La Verpillière Guilherand (d) - Vallons-de-la-Tour Jarrie - Aix-Les-Bains (o) Montrevel - Privas (d) HONNEUR - POULE 2 Grane - Eymeux (d) Plaine-de-L'Ain - Vaulnavey (d) Pont-de-Veyle - Pont-de-Claix (d) Romans (o) - Roanne St Martin-d'Hères (d) - Nantua HONNEUR - POULE 3 Bourg-en-Bresse - Rillieux Chatillon - Vizille (d) St-Marcellin (d) - Le Teil Tarare (o) - St-Genis-Laval Vif-Monestier - La Voulte (d) 25-6 35-19 18-20 8-24 24-23 13-12 15-9 14-12 47-6 16-20 10-18 18-12 13-17 32-11 19-13 Pacac HONNEUR Ajaccio - St-Saturnin-lès-Av. (d) Bagnols-Marcoule (d) - L'Isle/la-Sorgue Cavaillon (o) - Fos-Istres Gap (d) - Arles Stade phocéen - Sisteron (d) PROMOTION HONNEUR Antibes - Valréas Le Mourillon - Salon-de-Pr. (d) Pertuis-Manosque - Sanary Smuc (d) - Monaco St-Laurent-du-V. (d) - Le Beausset 9-3 10-12 60-13 13-14 9-3 24-13 17-15 6-16 0-3 12-17 Midi-Pyrénées HONNEUR - POULE 1 La Saudrune - Caussade (d) 18-12 Léguevin - St-Girons 3-16 Moissac - St-Orens 10-10 St-Sulpice/Tarn (d) - Laroque-Bélesta 25-29 HONNEUR - POULE 2 Espalion (d) - Beaumont-de-Lom. 16-18 St-Affrique - Rieumes 25-11 St-Juéry-Arthès - Portet (d) 12-9 Toulouse UC - Canton d'Alban 16-8 HONNEUR - POULE 3 Auterive - Montréjeau-Go.-P. (d) 32-26 Castres - Sor-Agout (o) 7-44 Montesquieu-Vol. (o) - La Salvetat-Plais. 23-9 Revel (d) - Mazères-Cas. 14-21 PROMOTION HONNEUR - POULE 1 Andorre - Tarascon (d) 22-18 L'Union - Lalande-Aucamville 22-14 La Tour-du-Crieu-Verniol - Ramonville 17-6 Lavelanet (d) - Cazères 13-19 Villeneuve-Paré. (o) - Daumazan 30-9 PROMOTION HONNEUR - POULE 2 Brassac - Bressols (o) 9-20 Canton St-Lys (d) - L'Honor-de-Cos 17-23 Lauzerte - Verfeil (d) 17-12 St-Jory-Brug. - L'Isle/Tarn (d) 23-17 St-Nicolas-de-la-G. - Luzech (d) 19-13 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 1 Castelnau-Mont. - Verdun (d) 26-24 Monts-de-Lacaune - Vielmur (d) 18-13 Rabastens-Couf. (o) - Montredon 27-10 Séverac (d) - Capdenac 9-16 Viviez (d) - Labruguière 12-13 PREMIÈRE SÉRIE - POULE 2 Bonnac (o) - Seilh-Fenouillet 32-9 Le Fousseret - Hers-Lauragais 21-7 Le Mas-d'Azil - Lézat (o) 12-31 Ste-Foy-de-Pey. - Launaguet 14-30 Toulouse EC - Foix 40-15 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 1 Eaunes - Carbonne-Longa. 0-0 La Barguillère (o) - La Bastide-St-G. 35-10 Labarthe/Lèze - Castelginest (o) 15-38 Labastide-Beau. - Prat (d) 29-25 Tac-La Fourguette - L'Isle-en-Dodon 15-26 DEUXIÈME SÉRIE - POULE 2 Briatexte - Grisolles (d) 30-23 Monclar (o) - Fronton 49-0 Montech (o) - Aussonne 27-7 Villefranche-de-R. - Aussillon-Maza. 22-13 Villemur (o) - Villenouvelle 48-0 TROISIÈME SÉRIE - POULE 1 Caraman (o) - Naucelle 42-3 Puylaurens - Marssac 10-19 Reyniès - RC du Brulhois (o) 3-24 Septfonds - Vabre (o) 9-30 Valence-d'Albi (d) - Toulouse CMS 11-12 TROISIÈME SÉRIE - POULE 2 Boulogne/G. - Quint-Fonsegrives Forf. 1 Brignemont - Haut-Salat (d) 18-12 Castillon - Castelnau-Bastide (o) 3-17 Le Lherm-St-Clar - Montastruc (d) 21-14 Mirepoix - Lavernose-L. (d) 16-14 QUATRIÈME SÉRIE - POULE 1 Finhan - Toulouse RC (o) 0-71 Kercorb - St-Jean-du-Falga Forf. 1 Rieucros - Ste-Croix-Vol. (d) 11-8 Roquettes - St-Paul/Save 14-6 QUATRIÈME SÉRIE - POULE 2 Cagnac-Blaye (o) - Puygouzon 15-15 Camarès (o) - St-Antonin 32-0 Hte Vallée-Aveyron (o) - Cambon-Cunac 38-3 Montagne Noire (o) - Flagnac 62-0 Montans-Pey-Cad. - Brens 13-13 Languedoc HONNEUR Plages d'Orb - Av. Bleu et Blanc 18-29 Conques-Villemoust. - Servian-Boujan (d)20-17 Gruissan (o) - Béziers-Riquet 67-0 Limoux - Bédarieux (d) 24-17 Mende - Sigean-Port-la-Nlle (o) 3-23 PROMOTION HONNEUR Couiza-Esp. - Prades (d) 9-7 Fleury-Salles-Cours. (o) - Portel 17-0 Les Rives-d'Orb - Murviel-Thézan (d) 14-8 Olonzac - Tauch-Corbières (d) 12-5 Poussan-Mèze (d) - Villeneuve-Mag. 5-10 PREMIÈRE SÉRIE Bram - Trèbes (o) 8-29 Lieuran (d) - Montréal 9-10 Mauguio - St-André (o) 7-35 Nissan-Colombiers (d) - Vinassan 22-26 Peyriac-Bages - Cruzy/St-Chinian 30-15 DEUXIÈME SÉRIE Alaric (o) - Villeneuve 30-3 Bessan - Villeneuve-lès-B. 12-30 Ouveillan-Cuxac - Maureilhan 6-19 Portiragnes (o) - Névian-Canet 28-6 Sud minervois (o) - La Grande-Motte 38-7 Normandie HONNEUR Bernay - Yvetot Dieppe - Caen Flamanville - Hérouville-St-Clair (o) Gravenchon (d) - Le Havre AC Levillain-G.-Quevilly - Bocage virois (d) PROMOTION HONNEUR Cherbourg-La Hague - Flers Couronne - Mont-St-Aignan Elbeuf - St-Lois Rouen (d) - Le Havre RC PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Bernières/Mer - Bresle (o) Coutance (d) - St-Germain-de-L. Gisors - LeThuit-Signol (d) Honfleur (d) - Forges-les-Eaux Port-du-Havre (d) - Alençon TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES Andelys - Fécamp Argentan - Granville Brionne (o) - Barentin Harfleur - Pont-de-l'Arche (o) Valognes - Blangy-Bouttencourt 17-7 5-20 10-22 9-13 20-16 20-6 18-32 12-27 15-17 10-33 12-18 23-19 12-13 5-12 25-0 NC 28-14 0-55 23-15 Pays catalan HONNEUR-PROMOTION HONNEUR Elne - Haut-Vernet (d) 10-6 La Têt (d) - Esc-Bac-Asp 12-18 Pia - Millas 15-30 Rivesaltes (o) - Pollestres 35-9 PREMIÈRE-DEUXIÈME SÉRIES Cerdagne-Capcir - Prats-de-M. 25-15 Ponteilla-Pol. - Bompas (d) 19-13 St -Cyprien-Latour (o) - Vinça 42-9 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 1 Baby Nyn's - Albères 23-10 Corneilla - Cabestany 65-0 Tautavel-Vingrau (o) - Millas 85-0 TROISIÈME-QUATRIÈME SÉRIES - POULE 2 St-Laurent-de-la-Sal. - Entente Vallespir (o) 0100 St-Hippolyte - Carre XV 39-3 La question de la semaine THÈME NATIONAL POUR CE NOUVEAU DÉBAT SUR LES ONDES DE RMC. COMMENT ENRAILLER LA SINISTROSE QUI HANTE LE XV DE FRANCE ? AVANT LE CHOC FACE À LA NOUVELLE-ZÉLANDE, STAFF ET JOUEURS VONT DEVOIR TROUVER LA SOLUTION. QUI PASSE PEUT-ÊTRE PAR PLUS D’ENTHOUSIASME EN PUBLIC ET D’AUDACE SUR LE TERRAIN. Par Florian DALMASSO L a sinistrose, le pessimisme systématique et excessif. Aujourd’hui, la sélection nationale déjoue. Au cœur des débats, le manque d’enthousiasme, de gaîté. Pour Jacques Verdier, directeur délégué de Midi Olympique, « ce qui est tragique sur les dernières saisons, c’est ce manque d’ambition. On donne l’impression d’être frileux, de jouer juste pour ne pas perdre. » De son côté, Maryse Ewanje-Epée pense que « le rugby professionnel a amené ce côté sérieux où on ne parle pas aux médias, où on ne transmet pas d’enthousiasme. Une des premières clés pour prendre plaisir à jouer, c’est d’être plus détendu du slip ! » RETROUVER DU PLAISIR Vincent Moscato, lui aussi, est pour que les joueurs se lâchent un peu plus : « Pour se sortir de là, il faut balancer de l’humour, de la joie, de la bonne humeur, que les mecs se détendent. » Justement, l’ancien talonneur international propose même, avec la pointe d’ironie qui le caractérise, de nommer Patrick Sébastien à la tête « On a des bons joueurs, [...] mais il faut sortir de cette frilosité qui nous habite. Ce n’est pas du tout le tempérament français ni le tempérament latin. » Jacques VERDIER Directeur délégué de Midi Olympique du XV de France. Pour Jacques Verdier, le problème se situe au niveau des mentalités : « On a des bons joueurs, avec du talent, mais il faut sortir de cette frilosité qui nous habite. Ce n’est pas du tout le tempérament français ni le tempérament latin ! » Denis Charvet, ancien troisquarts centre international, le rejoint sur ce point : « C’est un souci d’état d’esprit au sein du groupe. On ne vit pas avec eux. Nous, on les admire, on les regarde de l’extérieur, on a envie qu’ils soient les meilleurs et qu’ils battent les Blacks. » Un succès entraînerait un engouement populaire. Mais cet engouement, pour Vincent Moscato, c’est d’abord au staff de le provoquer : « Il faut communiquer, essayer d’être sympa, raconter une blague de temps en temps. Tu joues au rugby, t’es pas embauché dans un bureau de comptabilité ! » Avant l’opposition face aux Blacks, l’inquiétude est présente : « L’équipe de France a gagné un match en 2013. On espère tous qu’elle va se réveiller mais on a de quoi s’inquiéter », déclare Jacques Verdier. Une chose est sûre, les Bleus pourront s’appuyer sur un point, et pas des moindres. Vincent Moscato le rappelle, lors du dernier match, « on les avait tenus à l’apéritif. » ■ 26 Ovalie Nord Paris Orléans : Bonnefond apporte le Brennus Formé à Orléans, Paul Bonnefond avait participé à la conquête du titre de champion de France du Top 14 avec Castres la saison dernière. Et le jeune homme n’a pas oublié son club d’origine. Il viendra y présenter le Bouclier de Brennus conquis de haute lutte contre Toulon. Cela se passera ce lundi 4 novembre, à 18 heures, au lycée Benjamin Franklin, siège de la section sportive du RCO. 10 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr joueurs de Massy dans l’équipe du Nord-Est des moins de 17 ans C’est le chiffre record de joueurs d’un même club retenu avec l’équipe engagée dans le championnat intersecteurs. Les joueurs retenus sont Antunes, Belmat, Bikadua, Ducreux, Ekwah Elimby, Iraguha, Ngandebe, Tramon et Vaz Tavares. Cette équipe a joué son premier match hier à Montpellier contre le LanguedocRoussilon. MATTHEW FORD - OUVREUR DE VANNES (FÉDÉRALE 1) RECRUTÉ CHEZ LES ESPOIRS DE LA ROCHELLE À L’INTERSAISON, LE JEUNE NUMÉRO 10 CRÈVE L’ÉCRAN DEPUIS LA REPRISE DU CHAMPIONNAT. DÉCOUVERTE. Rugby féminin FORD LE HAVRE LES DIÉSELLES SORTIRONT LEUR CALENDRIER ÉDITÉ GRÂCE À UN FINANCEMENT PARTICIPATIF. CALENDRIER MOBILISATEUR AU SUPER L es Diéselles du Havre Rugby Club présenteront la sortie de leur premier calendrier vendredi soir. La chose n’est pas révolutionnaire. Elles suivent une mode lancée depuis longtemps par les Bordelaises. D’ailleurs, les Havraises avaient déjà voulu leur emboîter le pas en 2008, mais n’avaient pas fait éditer faute de moyen financier. C’est ici que réside leur originalité. Elles ont pu sortir leur première édition cinq ans plus tard grâce à un financement participatif. Entreprise il y a six mois, la sollicitation aux personnes avait été particulièrement fructueuse. Leur manager Grégory Santaner avait lancé son projet sur un site spécialisé le dimanche 13 avril à 16 heures, avec l’envoi d’un mail d’information à une cinquantaine de sympathisants. Trois heures plus tard à peine, son compte participatif le créditait de quelque 1 100 euros : « C’est fou. Nous ne pensions pas du tout obtenir un tel soutien. Les filles avaient été très touchées. Et je crois que cet événement a beaucoup pesé ensuite dans notre parcours en phases finales. » Par Guillaume CYPRIEN A u mois d’août, lors du match amical disputé par son équipe de Lille contre celle Vannes, l’entraîneur nordiste Pierre Chadebech s’était laissé séduire d’emblée. « Pétillant », l’avait qualifié l’ancien international, amateur reconnu des beaux-arts. La semaine dernière, le manager de Massy, Olivier Nier, qui venait de perdre à Vannes son deuxième match de la saison, a commenté sa prestation par ce compliment déguisé : « Il nous a fait très mal. » Matthew Ford s’est très bien installé en Fédérale 1. Ce jeune ouvreur (22 ans), pioché à l’intersaison dans l’équipe espoirs de La Rochelle, est devenu l’une des grosses satisfactions du recrutement vannetais, qui explique un peu le bon début de saison des Bretons. « Et en plus, c’en est un, de Breton », rajoute son entraîneur JeanNoel Spitzer, de sa fibre régionaliste pour enrichir sa panoplie de super joueur. Breton, et fils de président breton. « J’AI ENVIE DE PROGRESSER » Matthew Ford, se plaît en Fédérale 1 : « J’aime la liberté de travail que nous donnent les entraîneurs. » Photo Michel Penac Le papa Nick Ford est le « premier magistrat » du club voisin de Carhaix. La famille a longtemps habité en Angleterre. Le fils Matthew a été licencié pour la première fois au rugby à Londres. Le retour en France s’était opéré à la fin des années 90. Matthew Ford a donc joué à Carhaix (six saisons), avant de partir au pôle espoirs de Tours (trois saisons) et de rejoindre les espoirs de La Rochelle. Breton, et l’âme très joueuse, comme l’atteste son titre de champion de France de rugby à VII, remporté avec Tours en cadets. « C’est sa grande qualité et c’est son grand défaut », dit Spitzer. « C’est vrai que je ne parviens pas encore à tenir un match de façon stratégique pendant quatre-vingts minutes, avoue l’intéressé. J’ai parfois le démon du jeu qui reprend le dessus ». Mais pour cette équipe de Vannes, qui compte dans ses rangs Thomas Lebariller, l’ouvreur de « toujours », 37 ans au compteur, ce profil de dynamite est une carte supplémentaire dans son jeu. La saison dernière, les entraîneurs avaient déjà mis Romain Lombard dans les pattes du vieux. « Ils cherchaient absolument de la jeunesse et, je crois, que cette fois-ci, ils ont trouvé exactement ce qu’ils voulaient, commente Lebariller, qui tenait la baraque depuis quinze ans avant l’arrivée de Ford. J’ai toujours autant envie, mais je prendrai le temps de jeu qu’on me laissera. » Très vif en appuis, puissant (1,77 m pour 88 kg), duelliste par plaisir et doué d’une excellente passe pour les autres, Matthew Ford a illuminé pratiquement chacune de ses prestations. Il a eu du déchet à Lille il y a deux semaines lors du match officiel, quand il est rentré alors qu’il était remplaçant. Mais globalement, les spectateurs du stade Jo-Courtel se régalent. Ça pulse. Quand Nevers y a perdu sur le fil son premier match de la saison, il avait été très bon : « Je me sens bien. J’ai envie de progresser. Venir en Fédérale 1 était une bonne chose plutôt que de rester en espoirs. J’aime la liberté de travail que nous donnent les entraîneurs, explique l’étudiant en master de droit privé général. Ils ne sont pas derrière nous. Les joueurs sont plus matures. Ils bossent parce qu’ils en ont envie. Je m’amuse vraiment beaucoup à Vannes ». Et Vannes de s’amuser beaucoup avec son jeune ouvreur. L’intégration des espoirs des clubs pro dans le championnat de Fédérale 1 n’est pas toujours aussi convaincante. Il n’est pas si aisé de passer du rugby débridé, sans enjeux, à ce championnat rude et plus roublard. Matthew Ford a fait comme si de rien n’était. ■ 5000 EUROS RÉCOLTÉS Les Diéselles remportaient un peu plus tard leur quart de finale de Fédérale 3 contre Amiens (20-7) et obtePhoto Hugues Servant na i e nt l e u r m o nt é e e n Fédérale 2. La sortie de ce premier calendrier leur rappellera ce bon souvenir. Et ce petit événement rappelle aussi que les petites rivières font les grands fleuves. 96 personnes ont donné. Certaines très proches, d’autres beaucoup moins. Thierry Schwarz, l’ancien directeur de Science po, avec lequel les Havraises avaient monté un partenariat, a fait parvenir cent euros depuis Singapour où il est en poste. Le club voisin de Fécamp a apporté son obole. Une entreprise a choisi d’acheter 250 calendriers en prévente, plutôt que d’offrir à ses clients celui des « petits chiots ». Si bien qu’en deux mois, les Diéselles ont récolté 5 000 euros au lieu des 1 500 euros nécessaires à l’édition. Elles investiront le surplus dans un voyage en Angleterre pour disputer leur première rencontre outre-Manche. Étonné par ce succès, alors qu’il déplorait une baisse de budget importante, le club normand de Grand Quévilly avait lancé à son tour six mois lus tard un financement participatif pour acheter un jeu de maillot. Pour lui aussi, ça a marché. À qui le tour ? G. C. ■ Tour d’Ovalie Alsace-Lorraine METZ > L’équipe de France féminine avec l’UNSS Le lendemain du match international féminin entre l’équipe de France et celle du Canada, qui se jouera ce mardi 5 novembre à Amnéville, une animation sera organisée à Metz à la Grange aux Bois. Cent cinquante jeunes filles élèves inscrites en UNSS viendront de toute la Lorraine pour participer à une initiation. Aux côtés des responsables techniques régionaux Thierry Philippe, JeanMichel Reignier, Clément Lapeyre et Pierre Martin, et des arbitres, les internationales du match de la veille viendront prodiguer leurs conseils aux jeunes néophytes. MOINS DE 26 ANS > Le bon départ C’est bien parti en challenge des comités pour la sélection régionale des moins de 26 ans. Elle s’est facilement imposée contre la Normandie (31-15). La première mitemps a été très bonne (21-3), puis les expérimentés Boréa, Zorzi et Perrin, ont permis une bonne gestion de fin de match. Les hommes des entraîneurs Tonio Parra et Yannick Agullo joueront leur prochaine rencontre à domicile contre les Flandres le 24 novembre NANCY-SEICHAMPS > Geoffrey Mette affûté Le jeune joueur de Nancy-Seichamps Geoffrey Mette (20 ans) sait ce qu’il veut ! Pilier de son équipe juniors Balandrade, il avait souhaité évoluer en troisième ligne. Du coup, entre le mois de septembre 2012 et celui d’octobre 2013, il s’est astreint à un régime draconien. En un an, il a perdu 30 kg, passant de 124 à 94 kg sur la balance. Il joue toujours pilier avec l’équipe Belascain, mais ainsi affuté, l’élève ingénieur est devenu l’un des meilleurs espoirs nancéens. Une belle volonté saluée par ses entraîneurs. Bretagne COMITÉ > L’assemblée financière La 73e assemblée générale financière du comité régional aura lieu le 19 novembre à Réguiny (centre Morbihan). Au préalable, les membres du comité directeur se retrouveront le mercredi 6 novembre à Langueux. Centre MOINS DE 26 ANS > Des débuts difficiles Pour ses débuts en Challenge des comités, la sélection des moins de 26 ans du Centre a chuté à Ancizes face à son homologue d’Auvergne (21-40). Un score net et sans appel, conforme au déroulement de la rencontre comme le confirmait le responsable de l’équipe Alain Frison : « Nous avons manqué d’agressivité et regardé jouer notre adversaire. Notre conquête fut insuffisante, les pertes de balle trop nombreuses. Nous avons été dominés en touche et en mêlée. Notre sélection est toute neuve. Il ne reste que quatre éléments de la formation de l’an passé. Quelques bons moments m’incitent à envisager l’avenir avec optimisme. Mais il nous faudra renforcer le pack. » ARBITRES > Quatre « étrangers » en régional Dans le cadre des échanges d’arbitres entre les comités territoriaux, quatre arbitres de la Côte d’Argent sont venus exercer leur talent en région Centre dimanche dernier. Ils ont officié à Déols, Romorantin, Arçay et La Châtre. BRETAGNE > FINALES RÉGIONALES, L’APPEL À CANDIDATURES Le comité régional a lancé un appel aux bonnes volontés pour se porter candidat à l’organisation des finales régionales seniors de fin de saison. Elles se dérouleront le dimanche 4 mai. Le calendrier des autres finales a également été établi. Les finales régionales des écoles de rugby se joueront le 17 mai en Finistère. Le trophée régional des écoles de rugby sera organisé le samedi 31 mai et le dimanche 1er juin dans le Morbihan. Quant à l’assemblée générale annuelle, elle se tiendra le 14 juin, de préférence en Morbihan. Richard Crespy se sont retournés vers un fantôme pour composer leur formation. Le joueur de première ligne Mickäel Meunier (38 ans), un historique du club, qui joue désormais à l’Iris (Lille), en Promotion Honneur, a repris du service en équipe première pour dépanner. C’est beau. Titulaire, il a joué cinquante-sept minutes. Ile-de-France JUNIORS > Deux forfaits généraux Mauvaise nouvelle pour le championnat juniors : Romorantin et Montargis ont déclaré forfait général pour le reste de la saison. Si l’on ajoute le forfait ponctuel déclaré dimanche dernier par Nogent-leRotrou, la difficulté des clubs à intéresser cette catégorie d’âge devient assez évidente. TOURAINE PLUS > Ça se renforce En l’espace Tonnelé et devant un joli buffet, le regroupement Touraine Plus a reçu les parents des joueurs et les partenaires privés et institutionnels pour leur présenter l’état des forces vives. Tout va pour le mieux. Formé à l’origine autour de Tours, Joué et Luynes, le regroupement avait grossi avec les adhésions de Saint-Pierredes-Corps puis de La Châtre, Chartres et Amboise. L’ensemble pèse désormais 150 jeunes et 14 éducateurs, placés sous la responsabilité de Benoît Sibillé. Christophe Galland, le père d’un cadet, a présenté les projets d’activité de la structure. Parmi ceux-ci, la volonté d’aider les dix écoles de rugby du département sur le plan administratif. Une excellente ambiance, une grosse motivation et une osmose parfaite avec le pôle espoirs et le CERF, dirigés par Pascal Sassi et Olivier Dallot. ORLÉANS > Ramaugé out trois mois Le jeune pilier orléanais Loïc Ramaugé s’est sérieusement blessé lors de la rencontre qui opposait Orléans à Nogent-le-Rotrou. Victime d’une triple fracture tibia-péronémalléole, il a été opéré et sera indisponible au moins trois mois. Flandres HONNEUR > Journée décisive La journée de championnat de ce dimanche 10 novembre aura tout d’un tournant en division Honneur. Cette sixième manche mettra aux prises le leader Armentières au parcours parfait (5 matchs, 5 victoires, 22 points) à son dauphin Soissons (4 victoires, une défaite). Soissons viendra dans le Nord pour faire sauter la banque ou repartir distancé encore davantage. De son côté, le quatrième de la poule, Lille Métropole-Villeneuve-d’Ascq, recevra le troisième, Roubaix. Autant dire qu’on devrait y voir plus clair dimanche soir, une fois que les quatre premiers se seront rencontrés. LILLE > Meunier au pied levé L’équipe de Lille ayant dû faire face à une vague importante de blessures en première ligne en ce début de saison, que pour le match à Cognac, les entraîneurs Pierre Chadebech et NOYON > 5 % de réussite ! Le club de Noyon avait organisé au début du mois d’octobre une initiation de rugby séduisante pour 350 enfants des classes de la ville. Les élèves avaient pratiqué le rugby pendant trois jours. Et puisque c’est Momo Lelanao, l’ancien pilier du Racing Club de France, titulaire lors de la finale perdue contre Toulon en 1987, qui entraîne l’équipe seniors de Noyon depuis la saison dernière, son ami Philippe Guillard était venu projeter son film « Le fils à Jo » au cinéma local à tous les enfants participants à cette initiation. Un mois après, le bilan de l’opération est bon. Une quinzaine de ces élèves a commencé à participer à des entraînements à l’école de rugby. Soit un taux de réussite de 5 % pour le club. MASSY > Soirée de présentation du centre de formation Les responsables du centre de formation du club de Massy organiseront, jeudi soir à la maison du rugby, la soirée de présentation de leur structure. Comme chaque année, un parrain a été désigné. Cette fois, après les Marlu, Lamboley, Bastareaud, ou Millo-Chluski, les noms les plus connus des joueurs pro passés à Massy, c’est le pilier de Toulon Manu Felsina qui officiera. Le DTN JeanClaude Skrela, le maire Vincent Delahaye et le président du conseil général de l’Essonne Jérôme Guedj, y feront une allocution. JEU DE MOUVEMENT > L’association tient conférence L’association « culture rugby de mouvement témoignages », tiendra son assemblée générale ce samedi 9 novembre. Elle se déroulera à l’Université de Paris VIII Saint-Denis. Une conférence-débat y aura lieu sur le thème : « Les enjeux de la formation chez les jeunes ». C’est Olivier Nier, l’entraîneur de Massy, et Morgan Champagne, le responsable du centre de formation massicois, qui tiendront le micro. Normandie ROUEN > Avec la Matmut Rouen vient de signer un contrat de partenariat avec le groupe Matmut. Il est devenu le partenaire privé principal du club de Fédérale 2 et apparaîtra sur les maillots. Déjà engagée avec le club de Bordeaux-Bègles (Top 14) et de Tarbes (Pro D2), la Matmut s’était faite connaître dans le rugby plus particulièrement par son arrivée à Lyon en donnant son nom au nouveau stade. « C’est un honneur, lorsqu’on constate les prestigieux clubs de rugby français que la Matmut soutient, a commenté Marc-Antoine Troletti, le président du Stade rouennais. Mais cet honneur doit s’accompagner d’une forte exigence pour le club. L’exigence que nous nous imposons doit tirer le club vers le haut. Nous croyons dans le potentiel du rugby à Rouen et notre seule préoccupation doit être de bâtir, avec l’objectif de rejoindre prochainement la Fédérale 1. » Page coordonnée par Guillaume CYPRIEN [email protected] 06.03.01.16.94 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Véore XV : les cambrioleurs arrêtés par les joueurs À l’occasion de l’entraînement du 22 octobre, à Portes-lès-Valence, deux joueurs se sont aperçus fortuitement que des personnes inconnues du club avaient pénétrées dans les vestiaires. Prévenus discrètement, tous les équipiers regagnèrent prestement les lieux pour surprendre les intrus qui avaient fait déjà la razzia sur les portables, portefeuilles et autres sacoches. Pris en flagrant délit, les deux délinquants ont été maîtrisés par les joueurs eux-même. Alertées, les forces de police sont intervenues pour les prendre en charge. 2 Ovalie Sud-Est 27 Comité du Gard : 2e édition du challenge à VII Il s’agit du deuxième challenge organisé par le comité du Gard, en collaboration avec celui de Provence. Il aura lieu le 9 novembre aux Angles avec tous les clubs concernés par cette initiative dont la première l’an dernier avait connu un franc succès. D’ailleurs, c’est l’équipe des Angles qui a représenté le comité de Provence au tournoi national en 2012. La volonté du comité gardois est de développer la pratique du VII chez les moins de 17 ans, en créant une Coupe du Gard cadets à VII. MONTÉLIMAR - FÉDÉRALE 3 APRÈS AVOIR REFUSÉ LE MAINTIEN ADMINISTRATIF EN FÉDÉRALE 2, LE CLUB DRÔMOIS SE RECONSTRUIT ET A TROUVÉ LE MORAL GRÂCE À UN BON DÉBUT DE SAISON. UNE DESCENTE Rugby féminin DIJON LES GAZELLES, QUI ONT CONNU LE PLUS HAUT NIVEAU NATIONAL, SE PÉRENNISENT À TRAVERS LEUR ÉQUIPE DES MOINS DE 18 ANS. FILIÈRE COMME REMONTANT NATURELLE Par Bernard ROLLAND L Montélimar n’a pas pâti des nombreux départs à l’intersaison, bien au contraire. Avec quatre victoires en cinq matchs, l’équipe drômoise s’annonce comme une des favorites à la première place. Photo DR Par Sébastien FIATTE C ette fois, Montélimar n’a pas utilisé son joker. Maintenue sur tapis vert en Fédérale 2 en 2012, l’Union montilienne sportive a refusé le maintien administratif proposé par la FFR à quelques jours de la fin des mutations l’été dernier et s’est résignée à descendre d’un échelon, sort imposé par les résultats pour la deuxième saison consécutive. Près de quatre mois plus tard, personne au club ne le regrette. Si une relégation est souvent mal vécue, elle peut surtout être l’occasion de rebondir. C’est ce qu’on espère dans la Drôme. Pour l’instant, tout se passe bien. Dimanche, contre Véore, en match en retard, Montélimar avait l’occasion de chiper la place de leader à Saint-Etienne, battu il y a huit jours. « Au classement britannique, beaucoup d’équipes sont devant nous, prévient toutefois l’entraîneur, Bertrand Cherrier. En cinq journées, nous avons joué quat re fo i s à dom i c i le pour un seul d épl a cement , p e rd u à Saint-Jean-de-Bournay. J’attends toujours de voir comment le groupe évolue à l’extérieur. » UNE RÉSERVE AU DIAPASON Pour le moment, il se reconstruit petit à petit. Meurtri par trois dernières saisons compliquées sur le plan sportif, il accueille les victoires avec plaisir et soulagement. « On se rend compte que nous vivions sur la corde raide, explique le binôme de Bertrand Cherrier, « Fred » Courbis. Les joueurs arrivaient à saturation. Ils s’entraî- naient dur, donnaient beaucoup, sans être payés en retour. La descente permet de gagner des matchs, de reprendre confiance et de retrouver le sourire. Après, la Fédérale 3 n’est pas une fin en soi. » En effet, on ne parle pas encore d’accession en Fédérale 2. On y pense peut-être mais elle n’est pas l’objectif avoué de fin de saison. Le malade est encore en convalescence et il ne veut pas trop puiser dans ses réserves. « Le but est de se qualifier, annonce le président, Joël Duc. On jouera la montée la saison suivante. Nous souhaitons passer un tour et on verra bien. Évidemment, si la montée se présente, nous la prendrons. Mais il faut avoir les moyens. La saison dernière, notre budget était un peu juste. Et on traînait des boulets. Le club se remet d’équerre, sportivement et financièrement. » En plus de jouer les premiers rôles dans sa poule, il peut compter sur une équipe réserve au diapason (une seule défaite) et l’intégration d’une petite dizaine de juniors dans le groupe. Il reste maintenant à tirer confirmer dans une poule homogène où Montélimar partage le statut d’équipe à battre avec les Stéphanois. « Nous n’avons pas eu un seul match facile, juge Bertrand Cherrier. Je suis agréablement surpris par le niveau de la poule. Personne ne se détache, les promus tournent bien. Notre début de saison reste satisfaisant. L’intersaison a été compliquée et marquée par des départs. Mais les résultats et l’état d’esprit des joueurs sont bons. Ils ont envie de travailler. L’ambiance est au beau fixe. C’est une bonne chose de repartir sur des bases saines, avec plus de transparence. » Et c’est peut-être le meilleur moyen pour briller à nouveau bientôt au niveau supérieur. ■ ors de la création des Gazelles, le club de rugby féminin de Dijon, une section cadette avait été constituée, en association avec Chalon-sur-Saône. Les efforts du président Jacques Blanc pour la développer se sont avérés payants et, depuis trois ans, cette section est autonome, ses effectifs augmentent régulièrement et c’est aujourd’hui une vingtaine de jeunes filles qui évoluent sous les couleurs du Rugby féminin Dijon Bourgogne (RFDB). Cela permet d’avoir une équipe à 12 performante, avec un banc consistant, et d’aligner deux équipes lors des tournois ou championnats de VII. Michel Roze et Arthur Mirepoix, qui entraînent cette section des moins de 1 8 a ns d e p u i s trois saisons, rempilent avec plaisir pour une quat r i è m e. Il s inculquent avec bonheur les valeurs du rugby à des filles qui ne demandent qu’à apprendre. Ces valeurs passent par le respect et chaque année, ils sont heureux de voir un groupe se former, des amitiés se lier, un esprit de compétition se développer. Les filles ont la rage de vaincre. Elles arrivent chaque année à se hisser jusqu’en quart de finale du championnat de France à 12 ou à VII. MARQUER LES ESPRITS Les entraîneurs travaillent de plus en plus en lien avec les séniors et, pour cette saison, ils ont prévu un programme en fonction du Centre régional d’entraînement et de formation (Cref) qui amène chaque année une dizaine de filles. L’objectif est de progresser encore et encore et de marquer les esprits. De plus, le club a l’intention d’intensifier les matchs amicaux avec des plus gros clubs comme Bourgoin ou le Lou pour aguerrir les filles et permettre de développer l’image du rugby féminin, notamment auprès d’un public encore très orienté sur la pratique masculine, probablement par manque de connaissance. Enfin, pour cette saison, le club a le plaisir d’accueillir Lydia Roué, une joueuse senior, présente pour étoffer le staff des cadettes. En effet, titulaire du brevet d’Etat rugby, elle entraîne déjà les joueuses de la section rugby du Cref et apportera une approche technique essentielle au développement de cette section. Elle fera cette f o r m a t i o n d a ns l e c a d r e d ’u n d i p l ô m e d ’É ta t ( D EJEPS ) « Perfectionnement mention rugby à XV ». ■ Tour d’ovalie Alpes LE TOUVET-PONTCHARRA > Rebâtir Cela faisait plus de dix ans qu’il n’y avait plus de juniors au club. Le travail de fond entrepris depuis cinq ans a fini par payer. Cette saison, les Rouge et Noir ont toutes les catégories et sans entente. Redescendu en poule de Première-Deuxième Séries, les dirigeants sont en train de restructurere le club. L’objectif sportif donné aux coachs Jean-Eudes Berruet et Guillaume Perrin est de former un groupe qui prenne plaisir à jouer. COMITÉ > Les deux Grésivaudan En Isère, il y a deux clubs différents dont le nom est le même. Le RC Grésivaudan se situe sur la rive droite de l’Isère et son siège est à Biviers. Le CS Grésivaudan-Belledonne se situe sur la rive gauche et son siège est à Brignoud. Cette saison, les deux clubs sont en Promotion Honneur. RC GRÉSIVAUDAN > Le petit qui monte La seule défaite du club en championnat la saison dernière a été la finale alpine de Première Série contre La Ravoire. contre La Ravoire. Le club est monté en Promotion Honneur et, à ce jour, il compte cinq victoires pour autant de matchs. Leader de la poule, il est talonné par son voisin Grésivaudan- Belledonne. Le directeur sportif, Jean-François Mazzilli, les entraîneurs Jerôme Mendes, Emmanuel Larizza, Nicolas Screaut, Sylvain Arribert et Olivier Giroux, le préparateur physique Tristan Perdrix ne visent que le maintien afin de consolider les bases. Bourgogne MÂCON > La bonne année Suite au faux pas en ouverture à Annecy (14-10), l’AS mâconnaise (Fédérale 1, poule 2) n’a pas tardé à remettre les pendules à l’heure. En étant premiers indiscutables de cette rude poule du Sud-Est, les Saône-etLoiriens se rendront à Aix-enProvence mi-novembre pour confirmer, chez le deuxième, leurs ambitions. Monté en Fédérale 1 en 2010, le club cher au président Piguet n’a cessé de progresser. Deux fois sortis en huitièmes de finale, le pragmatisme du coach Jean-Henri Tubert devrait permettre cette saison, si l’occasion se présente, de se rapprocher du Graal. Une première division côtoyée par le club préfectoral en 1987, qui accueillait à l’époque, entre autres, le Biarritz de Blanco, Dax ou Montpellier. CENTRE VAR > Nicolas Fabre président Né de la fusion du Rugby Centre Var et du Rugby Association des Maures, le Rugby Centre Var les Maures (RCV) avance résolument. Comme le souligne son nouveau président Nicolas Fabre, « une nouvelle équipe de bénévoles s’est mise en place afin de non seulement reconduire les grandes manifestations mais aussi d’améliorer les points faibles afin d’inscrire le club dans la pérennité. Des moins de 7 ans aux juniors, nous sommes présents dans toutes les tranches d’âges au niveau de la formation et nous pouvons utiliser le tout nouveau stade du Cannet-des-Maures et le stade Pasteur du Luc-en-Provence sans oublier les seniors ». Engagé en TroisièmeQuatrième Séries Côte d’Azur, le RCV a démarré son championnat sur les chapeaux de roues en allant gagner chez son voisin Brignoles (10-22), puis en accueillant Ollioules (27-8). Du travail reste néanmoins à faire après la dernière rencontre qui a vu le RCV chuter lourdement devant son public (5-36), lors de la venue de Porto-Vecchio. Ils vont se reprendre. C’est sûr. COUPE DE LA FÉDÉRATION > La Bourgogne face à la DrômeArdèche Le dimanche 10 novembre, la sélection fédérale rencontrera à Arnas (69), pour le compte de la Coupe de la Fédération, son homologue de Drôme-Ardèche. Les Bourguignons, habitués de la phase finale, ne galvaudent pas cette compétition. Même si le manager Fabien Guillot a dû faire face à de nombreuses blessures, notamment celle du capitaine emblématique Grégory Trotignon, ils feront le maximum pour passer ce premier tour. place de finaliste et un titre de champion, il faut poursuivre dans la même grande voie avec PierreFrançois Bergé (élu responsable) et Stéphane Aureille (manager), assisté sur le terrain de Patrick Pézery, Alain Oddo et Sébastien Bégnis. Chez les moins de 26 ans territoriaux, Jean-Claude Alibert a été élu responsable avec Dominique Batby comme manager général assisté de Didier Botto et Christophe Milaret. Ce groupe a bien démarré en prenant le dessus au Pradet (26-20) de son homologue provençal. Les joueurs étaient issus des clubs du Canton, Monaco, Menton, SaintLaurent-du-Var, Sanary-sur-Mer et Corse 83 (Toulon). Côte d’Azur Drôme-Ardèche COMITÉ > Un pôle élite senior dynamisé Sous la houlette d’Alain Rinaldi avec la bénédiction d’Henri Mondino, le pôle élite senior du comité territorial a retrouvé force et vigueur au sein des deux sélections, qu’elles soient fédérale ou des moins de 26 ans pour les territoriaux. Pour les fédéraux, après une COMITÉ > Patrick Carré honoré C’est avec beaucoup de plaisir que nous avons appris que le secrétaire général du comité Drôme-Ardèche avait été retenu pour recevoir la « Palme d’or » du bénévolat, de même que le président de la FFR Pierre Camou. Une distinction amplement méritée pour un homme qui réalise un travail remarquable au secrétariat général du comité. AUBENAS-VALS > Nicolas Helmer gravement blessé La rencontre de championnat de Fédérale 1 Aubenas-Vals - Chambéry a bien failli tourner au drame. À la suite d’une agression (23e), le demi de mêlée local Nicolas Helmer devait s’effondrer respiration coupée ayant avalé sa langue. La promptitude des secours, notamment des soigneurs locaux, ont permis d’éviter de justesse l’irréparable. Évacuer par la voiture des sapeurs-pompiers avec le renfort du Smur, Nicolas Helmer devait être dirigé sur l’hôpital local. Aux dernières nouvelles, le blessé, qui a quitté l’hôpital, va beaucoup mieux. Quant au match, il devait reprendre après une interruption d’une demi-heure, les Savoyards évoluant alors en infériorité numérique durant près d’une heure (carton rouge pour le coupable du mauvais geste). Il faut rendre hommage aux joueurs des deux équipes et à la clairvoyance du corps arbitral qui, dans ce contexte difficile, surent garder leur sang-froid, la rencontre ayant été le reste du temps agréable à suivre et d’une correction parfaite. Lyonnais COMITÉ > En deuil Christian Acquistapace, vice-président du comité du Lyonnais, est décédé à l’âge de 65 ans des suites d’une longue maladie. Il s’est éteint dans la nuit de mardi à mercredi dernier. Ses funérailles ont eu lieu samedi matin à Viriat (Ain). Troisième ligne au FC Lyon, Bron et Rillieux-la-Pape, il avait également été président de Villars-les-Dombes. Le SAL SaintPriest a également été touché par un drame dans la même nuit. Le jeune talonneur, Ryan Duport, évoluant en moins de 19 ans, est décédé dans un accident de la circulation. Toute la rédaction de Midi Olympique présente ses sincères condoléances à leurs familles et à leurs proches. PÉLUSSIN > Nouveau terrain En Groupe C, le RC Pilat a conquis sa première victoire de la saison le dimanche 27 octobre sur le terrain de Lhuis. Le club de la Loire espère enchaîné une deuxième victoire le 10 novembre contre Monistrol-surLoire, dernier de la poule avec quatre défaites et surtout, quinze petits points marqués. Le club a résolu ses problèmes de terrain et jouent et s’entraînent depuis cet été à Agnin, à quelques kilomètres à l’est de Salaise-sur-Sanne. TARARE > Objectif qualification Pour sa deuxième saison consécutive en Honneur, Tarare espère jouer la qualification. Actuellement sixième de sa poule, avec deux victoires et deux défaites, les Rhodaniens sont dans les clous. « Nous avons affronté les trois monstres de la poule - Rillieux, Le Teil et Vizille - lors des trois premières journées », rappelle le président, Bernard Lathuillière. Les joueurs de Bruno Mousset et Olivier Fraizier disputeront les deux prochains matchs à domicile, face à SaintGenis-Laval et Vif-Monestier. Provence AIX-EN-PROVENCE > Policiers et pompiers honorent leurs « frères d’armes » Il s’agit d’une rencontre amicale qui aura lieu ce mercredi à Aix-en-Provence concoctée par la section départementale de rugby des pompiers du SDIS 13 et les policiers de la FSPF 13. Ces deux entités mélangées affronteront la sélection Ligue Méditerranée de la Police nationale. Une initiative pour rendre hommage aux « frères d’armes » disparus en service. L’an dernier déjà, ils s’étaient retrouvés pour une journée à graver dans les mémoires. MANOSQUE > L’école de rugby au Stade de France Ils avaient prévu depuis longtemps ce déplacement les dirigeants de Manosque. Ayant récolté des fonds grâce à diverses actions, les jeunes de de l’école de rugby vont assister à la rencontre de la tournée d’automne France - Nouvelle-Zélande le 16 novembre au Stade de France. Page coordonnée par Francis LARRIBE [email protected] 06.11.19.50.81 28 Ovalie Centre Sud Montauban : match pour la fondation Ferrasse Le vendredi 8 novembre, à 19 h 30, l’USM, leader de la Fédérale 1, affrontera dans un match amical une sélection des clubs de Fédérale de Tarn-etGaronne (Valence-d’Agen, Castelsarrasin, RC montalbanais, Nègrepelisse). Sous l’égide du Rotary 82, le montant total de la recette de la bourriche sera versé à la Fondation Albert-Ferrasse dont Serge Gros, membre du comité directeur de la FFR, est le digne représentant à Montauban. 57 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr éducateurs en formation La commission formation du Tarn-et-Garonne peut être légitimement satisfaite. Le travail entrepris au cours des années précédentes porte maintenant ses fruits puisqu’au dernier recensement le comité comptabilise cinquante-sept éducateurs en formation. Les responsables se font un plaisir de voir de plus en plus de femmes solliciter ces formations d’éducateurs. Ce chiffre sera certainement commenté lors de la prochaine assemblée générale du comité départemental. SUPER CHALLENGE DE FRANCE - MIDI OLYMPIQUE LE 10 NOVEMBRE, LE STADE TOULOUSAIN ORGANISE LA PREMIÈRE ETAPE DU SUPER CHALLENGE DE FRANCE. LA SUCCESSION DE L’ASM EST OUVERTE. PREMIÈRE MESSE Rugby féminin FANNY HORTA - CENTRE ET CAPITAINE DE PERPIGNAN SANS BÉNÉFICIER D’UN STATUT PRO, LA CATALANE VA CÔTOYER QUOTIDIENNEMENT LE CNR DE MARCOUSSIS. NOUVELLE À TOULOUSE VIE S D Par Didier NAVARRE imanche 10 novembre, le complexe des Sept-Deniers ainsi que les t errains du Toulouse OAC et de Blagnac vont vivre au rythme du traditionnel tournoi minimes Robert-Labatut. Une épreuve très prisée puisque c’est la première étape du Super Challenge de France -Midi Olympique dont la grande finale est programmée, cette année, à Agen, les 7 et 8 juin. Mais avant de songer à cette apothéose dans le Lot-et Garonnne et à la succession de l’AS monferrandaise, vainqueur de l’édition 2013, il faudra composter le billet qualificatif qui passe par le tournoi du Stade toulousain, ce week-end, Toulon les 18 et 19 janvier, Béziers les 12 et 13 avril, Orthez, Clermont-Ferrand les 19 et 20 avril et Brive le 1er mai. Chaque tournoi délivrera trois places qualificatives pour le grand rendezvous agenais. Pour l’heure, une seule équipe est qualifiée, celle du SU Agen en tant que club organisateur. Les autres prétendants devront sportivement faire leurs preuves. QUI SUCCÈDERA À BAYONNE ? Dimanche, vingt-quatre équipes sont engagées au sein du tournoi du Stade toulousain. La saison écoulée, c’est l’Aviron bayonnais qui avait créé une belle surprise en s’imposant devant le club organisateur. Le score final s’était conclu sur une parité de 5 à 5. Or, c’est un carton jaune infligé dans la matinée à un jeune Stadiste qui avait fait pencher favorablement la balance pour les Basques. Ces derniers viennent remettre leur trophée en jeu et seront dans une poule composée de La Seyne-sur-Mer,Villefranchede-Lauragais et les Haut-Garonnais du Canton-Nord. Une phase de classement où la défaite est pour ainsi dire interdite puisque seuls les premiers de chaque poule L’an dernier, ce sont les Clermontois qui s’étaient imposés dans le Super Challenge de FranceMidi Olympique. Photo Midi Olympique - Bernard Garcia peuvent ensuite prétendre à la victoire dans le tournoi. Une épreuve que convoite par la force des choses, le club organisateur sentimentalement très attaché à ce challenge des moins de 15 ans. Les formations de Narbonne, Toulon, Perpignan, du Racing-Metro - finaliste du dernier tournoi de Montauban peuvent également prétendré au succès. Selon, la philosophie du Super Challenge de France-Midi Olympique, son président Gérard Tugas fait de l’esprit la première vertu de cette compétition, plus que le résultat sportif. « Nous tenons tout d’abord, à ce que les équipes aient un comportement exemplaire. Nous ne tolérerons pas les mauvais gestes, les remarques à l’encontre de l’ar- bitre. Sur la discipline, nous serons fermes. Nous ne pouvons pas tolérer le moindre écart. » Les équipes sont prévenues. Jouez maintenant ! ■ LES POULES DU ROBERT-LABATUT Poule A > Bayonne, La Seyne-sur-Mer, Villefranche-de-Lauragais, Canton Nord. Poule B > Perpignan, Aix-en-Provence, Blagnac, Vainqueur du tournoi de Marcq-en Barœul. Poule C > Toulon, Narbonne, Tournefeuille, Marcq-en Baroeil. Poule D > Agen, Colomiers, Castanet, Paris UC. Poule E > Toulouse, Dax, comité départemental 31, Castelsarrasin. Poule F > Racing-Metro, Montauban, Balma, Nice. Par Alain BONNERIEZ i ce n’est pas une révolution, c’est tout de même un pas en avant. En effet, faute de vouloir valoriser le Top 10, la Fédération s’ouvre en revanche de plus en plus au rugby à VII. La preuve avec la nouvelle vie qui attend, dès ce mois-ci à Marcoussis, la trois-quarts centre internationale et capitaine de l’Usap Fanny Horta (26 ans), qui partagera une partie de son quotidien avec les professionnels de l’autre sexe. L’objectif ? Optimiser sa préparation tant technique que physique en vue des prochains jeux Olympiques de Rio en 2016, aux côtés d’une autre internationale de l’équipe de Bordeaux, Rose Tomas. « Même si nous nous entraînons aussi régulièrement et sérieusement que des professionnels, nous sommes et restons amateurs. Le fait de monter sur Paris et de me rapprocher de Marcoussis répond à une démarche individuelle et personnelle afin d’avoir la possibilité de m’entraîner dans les meilleures conditions tout en finalisant mes études. La Fédération a répondu favorablement à ma demande afin de m’accompagner dans mon projet sportif et professionnel par le biais d’une aide qui existe déjà. » Une bourse d’aide aux Sportifs de Haut Niveau attribuée par le ministère de la jeunesse et des sports, qui lui permettra notamment de poursuivre en parallèle ses études d’infirmière. PAS LOGÉE SUR PLACE Donc pas professionnelle, mais dans l’investissement journalier ça y ressemble fortement. Cela-dit, si la FFR lui permet de bénéficier de toutes les infrastructures de Marcoussis, pas question pour autant de loger sur place. À ce jour, seuls les garçons y séjournent, et la Catalane devra se trouver un appartement à proximité. « Cette volonté prouve que Fanny est extrêmement motivée par le fait de porter le maillot tricolore, et ça honore tout le rugby féminin, rajoute le sélectionneur national à VII, David Courteix. La Fédération se devait de répondre favorablement à cette volonté, mais nous souhaitons avant tout l’accompagner dans ses études universitaires. Car jusqu’à preuve du contraire le rugby, chez les filles, ne rapporte pas d’argent, et c’est donc secondaire. Pour l’heure, il n’est pas question de se projeter sur une structure féminine mais nous espérons après les J. O. de 2016, embrayer sur 2020, puis 2024 et ainsi de suite pour promouvoir le VII ! » Le combat pour leur reconnaissance dans le rugby en France, n’est visiblement pas terminé pour les filles. ■ Tour d’ovalie Auvergne LES ANCIZES > Deux sélectionnés avec les moins de 26 ans Le club des Ancizes a organisé avec succès la rencontre du Challenge des comités entre l’Auvergne et le Centre. Les Auvergnats se sont imposés (4120) avec le bonus. Les dirigeants locaux étaient particulièrement satisfaits d’avoir deux joueurs retenus : Gaël Colin et Sébastien Dolago qui ont participé à cette belle victoire. MOINS DE 26 ANS > Le manager satisfait Cette année, le comité a décidé de muscler cette sélection des moins de 26 ans. Des stages sont désormais organisés de façon à rendre cette équipe compétitive. Dimanche, aux Ancizes, les jeunes Auvergnats ont fait une entame victorieuse face au Centre (41-20). Une prestation qui a ravi le manager Patrick Boucheix. « Les joueurs nous ont agréablement surpris. Ils ont adhéré au projet de jeu. C’est en toute logique qu’ils se sont imposés. De plus, en marquant six essais, nous avons pris le bonus offensif. » Une victoire à cinq points qui met les Auvergnats en position favorable pour le déplacement en Bretagne le 15 décembre prochain. ROMAGNAT > Saison de transition pour les filles Après six journées, le bilan des Romagnatoises est dans l’ensemble acceptable au sein de l’Armelle-Auclair avec trois victoires (Tarbes, Lyon, Gennevilliers) pour trois défaites (Fonsorbes, Bayonne et Chilly-Mazarin). « C’est une année de transition, témoigne Annick Hayraud la manager. Il n’y a pas de descente et pas de pression du résultat. Nous sommes en train de reconstruire un groupe. » Languedoc MOINS DE 26 ANS > Voyageurs victorieux À Pont-de-Claix, lors de la première journée du Challenge des comités, la sélection régionale des moins de 26 ans a réussi une entame idéale. Elle s’est imposée sur le score de 37 à 0 à la faveur de cinq essais de Catalan, Esclarmonde, Bons, Gras et Infante. Maxime Infante, le buteur de Montréal-d’Aude, a inscrit la bagatelle de douze points. Les Languedociens recevront le Lyonnais le 15 décembre et peuvent prétendre à la qualification aux quarts de finale. PÉZENAS > Sursaut espéré Relégué la saison passée en Fédérale 3, le Stade piscénois est actuellement en souffrance sportive. Après cinq journées, ils occupent l’avant-dernière place au classement de la poule. Des résultats pas très flatteurs qui ont une explication logique selon le président Jean-Claude Carayon : « Nous avons un effectif décimé par les blessures. Actuellement, nous jouons avec un pack de 20 ans de moyenne d’âge. J’ai confiance en ce groupe. Nous espérons tous un sursaut. » Lors des prochains rendez-vous, les Piscénois n’auront pas le droit à l’erreur lors des réceptions de la Vallée du Girou et de Muret. CARNET NOIR > André Deleidi n’est plus Le rugby languedocien vient de perdre un grand serviteur et ami. André Deleidi s’est éteint. Dans le monde de l’Ovalie, il a été un excellent secrétaire général au sein de l’US Montauban lorsque ce dernier a conquis le titre en 1967. Retiré à Narbonne, il a servi avec succès le RCN dans les années 70. Il était res- CÔTE VERMEILLE > ROFES SÉLECTIONNÉ AVEC L’ESPAGNE L’ancien talonneur de Bordeaux-Bègles et fer de lance depuis cette saison des Vert et Blanc, Fabien Rofes, vient de rejoindre la sélection nationale espagnole pour une tournée qui est prévue au Chili et au Paraguay. Une belle récompense pour ce joueur de talent. ponsable de la Nationale B quand elle a remporté le titre de champion de France aux dépens de Tulle en 1979. Ami de Francis Sénégas, ce dernier lui confia le secrétariat du comité de 1984 à 2000. Midi Olympique s’associe à la peine de la famille et présente ses plus sincères condoléances. Limousin TULLE > Sébastien Papon, le retour Lors de la venue de Montauban, l’ouvreur du Sporting, Sébastien Papon, a effectué son grand retour au sein de l’équipe fanion après une longue période de convalescence. L’ouvreur tulliste s’est illustré en inscrivant, en l’espace de vingt-trois minutes, la bagatelle de quinze points (trois pénalités, deux drop-goals). Une bonne rentrée pour Sébastien Papon mais, au final, c’est Montauban qui s’est imposé 35 à 15. ISLE-SUR-VIENNE > Du changement au sein du staff Pour son retour au sein du deuxième échelon fédéral, l’équipe fanion est à la peine (six matchs, six défaites, quatre points au classement). Des résultats qui ont eu des conséquences sur la vie du groupe. Ainsi, Antony Dumas a démissionné de sa fonction d’entraîneur. Son remplaçant, c’est Jonathan Août. Solidaire d’Antony Dumas, l’entraîneur de l’équipe réserve, Bruno Santonastaso a décidé de quitter ses fonctions. C’est Romain Paris qui prend en charge l’équipe B. SAINT-PRIVAT > Les moins de 13 ans en verve Les moins de 13 ans de Saint-Privat se sont illustrés lors du tournoi François-Lagarde de Lacapelle-Marival. Vingt équipes des départements de Corrèez et du Lot y participaient. Ce trophée, les jeunes du SPAUR l’avaient déjà remporté en 2010 et 2011. Midi-Pyrénées CD 82 > Assemblée générale à Finhan L’AG aura lieu le lundi 18 novembre à Finhan en soirée. Tous les clubs du Tarn-et-Garonne sont tenus d’être présents. Les différents rapports seront lus et feront l’objet d’un vote. Un débat pourra ensuite s’instaurer afin que les problématiques actuelles puissent être résolues. CAUSSADE > Laurent, le fidèle Si la jeune équipe des entraîneurs Christophe Chauderon et Sébastien Soldan fait un début de saison hésitant, elle est tirée vers le haut par le demi de mêlée Laurent Macagno, 35 ans, au club depuis l’école de rugby. Il n’hésite pas à mettre sa riche expérience et son vécu auprès de ses jeunes coéquipiers de l’USC. Bravo Laurent ! MAZAMET > De l’optimisme C’est face à l’Étoile catalane (victoire 1816) à Argelès que les Mazamétains ont touché leurs premiers dividendes à l’extérieur. Avec quatre victoires en six rencontres, le bilan tarnais est très satisfaisant. Ce dernier pourrait s’améliorer puisque les Tarnais vont recevoir successivement AvignonLe Pontet et Leucate. peut accéder à la phase éliminatoire à la condition de s’imposer le 15 décembre face à la Côte d’Argent. RABASTEN-SUR-TARN > Père et fils Éric Goze, le manager du groupe seniors, a toujours une licence en tant que joueur. Il a un souhait, celui de jouer avec ses fils. Le cadet Teddy a fait des débuts remarqués en équipe fanion face à Villemur. L’aîné, Charles est licencié à Albi et possède une licence en tutorat à Rabastens. Si Éric venait à jouer avec ses fils, c’est Sophie la maman qui serait particulièrement comblée. TROUILLAS > Le nouveau stade André-Sanac Quelques semaines après avoir baptisé le complexe de la pleine des jeux « stade André-Sanac », bis repetita pour le stade municipal de son village il y a quinze jours. Décidément, le « Sire de Trouillas », ancien capitaine de l’Usap, champion de France en 1955 reste une légende vivante en Roussillon. S A I N T - G A U D E N S > Délocalisation perdante Depuis l’été dernier, Saint-Gaudens a fait un rapprochement avec Luchon. À cette occasion, la réception de Pont-Long s’est effectuée sur la pelouse de la « Reine des Pyrénées ». Cette délocalisation s’est avérée infructueuse pour les hommes du président Forgeois. Ils se sont inclinés face au dernier finaliste du championnat de France Honneur (25-12). Une défaite qui ne remet pas en cause leurs ambitions de qualification. CHALLENGE DES COMITÉS > La preuve par six À Cholet, l’équipe des moins de 26 ans a fait honneur à son titre de champion de France. Opposés à la sélection du Pays-dela-Loire, les Midi-Pyrénéens se sont largement imposés sur le score de 40 à 8. Six essais ont été inscrits par Pierre Marfaing (triplé), Jonathan Escolano, Alexandre Beyne et Romain Sanchez, Arnaud Faucon ayant inscrit cinq transformations. Fort de cette victoire, Midi-Pyrénées Pays catalan FÉDÉRALES > L’heure des stats Avant de reprendre la compétition le week-end du 16 et 17 novembre, de nombreux joueurs se sont distingués soit au pied, soit à la main. Voici le classement des trois premiers principaux concernés dans chaque domaine. Buteurs : 1er Massuet (Le Boulou, 81 pts), 2e Roigt (Argeles, 65 pts), 3e Charcos (Prades, 62 pts). Marqueurs : Pujol (Prades, 6 essais), Bise et Sangenes (Salanque, 4 essais). SALANQUE > Carton plein ! Si, à ce jour, l’équipe première du tandem Perez-Porcu crève l’écran avec six victoires à son compteur, en autant de matchs disputés, l’équipe réserve n’est pas mal non plus, avec une seule défaite enregistrée. Et comme l’exemple vient d’en haut, les juniors, cadets et minimes sont eux aussi invaincus en Ufolep ! Qui dit mieux ? Page coordonnée par Didier NAVARRE [email protected] 06.13.72.34.08 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Langon : dégâts à l’avant Le pack girondin a subi des pertes. Frédéric Lestrade a été sérieusement blessé à un genou ; à cause d’une cheville douloureuse, Vincent Violle pourrait être amené à mettre un terme à sa carrière ; Judicaël Baquet souffrait d’une blessure musculaire à un mollet ; Benjamin Garcia a été victime d’une plaie profonde au visage et Mathieu Badel a reçu un carton rouge. La trêve survient donc à point nommé pour recharger quelques accus et soigner les blessés avant une reprise en fanfare chez le leader montalbanais. 125 Ovalie Grand Ouest 29 arbitres en Armagnac-Bigorre Le comité est en pointe avec quelque cent vingt-cinq sifflets confirmés ou en formation. Les jeunes ne sont pas oubliés. Cette année, c’est Florian Boyrie qui représentera le comité au concours du jeune arbitre. On a vu Benjamin Apat donner le coup d’envoi de Tarbes - Colomiers dans le cadre de la journée de l’arbitrage. Frédéric Ibos, lui, se rappellera de cette journée où juge de touche, il est entré au centre du match Bagnères-de-Bigorre - Blagnac (Fédérale 1) pour suppléer Thierry Mallet qui s’était blessé. PAYS-DE-LA-LOIRE - LE COMITÉ LIGÉRIEN, PRÉSIDÉ PAR ALAIN GRIPON, COOPÈRE AVEC LA FÉDÉRATION BURUNDAISE À UN PLAN DE FORMATION. LE CADRE TECHNIQUE THIERRY GATINEAU EST CHARGÉ DE MISSION EN AFRIQUE. DES BORDS DE LOIRE Rugby féminin TORHA BALDÉ - VICE-CAPITAINE DE BRUGES-BLANQUEFORT PUR PRODUIT DE LA FILIÈRE CADETTES DE L’ESBB, LA JEUNE INTERNATIONALE A TOUT D’UNE GRANDE. UN COQ AU BURUNDI SUR LE CŒUR D À Par Gérard PIFFETEAU [email protected] ’une certaine manière, en termes de population et de superficie, les Pays-de-la-Loire et… le Burundi sont (presque) semblables. Par conséquent, que le comité territorial soit porteur d’un projet en collaboration avec la Fédération burundaise de rugby n’apparaît pas comme une incongruité. Pour comprendre l’intérêt du séjour d’une semaine à Bujumbura du cadre technique ligérien Thierry Gatineau, il faut intégrer quelques notions contextuelles et historiques. Derrière la locomotive kenyane, les nations de l’Afrique de l’Est, l’Ouganda notamment, progressent très vite en matière de rugby. Il est important que le Burundi profite de cet essor car l’émergence de ce sport apporterait une contribution à la reconstruction et à la stabilité de ce pays en situation de post-conflit. UN GRAND TOURNOI INTERSCOLAIRES Les faits le prouvent : le rugby se popularise au Burundi. Actuellement, il existe six clubs en première division, huit en seconde division et plusieurs prétendent à s’inscrire dans le championnat la saison prochaine. Des écoles de rugby existent aussi dans le pays (trois à Bujumbura, la capitale, une à Kayanza, une à Gitega et une à Bubanza). De plus, un tournoi interscolaire national est organisé chaque année en partenariat avec la région des Pays-de-la-Loire. Chaque édition a rassemblé un nombre exceptionnel d’étudiants autour du ballon ovale. La mission de Thierry Gatineau avait donc pour objectif prioritaire de former des professeurs d’EPS à la pratique de l’activité rugby dans tous les établissements scolaires du Burundi. « Douze provinces sur dix-sept étaient représentées, se réjouit Thierry Gatineau. C’est très positif. Comme la participation très active des profs sur toute la se- Les trente-deux stagiaires burundais ont reçu la formation à la pratique de l’activité rugby dispensée par Thierry Gatineau, conseiller technique des Pays-de-la-Loire. maine. J’ai été impressionné par l’enthousiasme que suscite la pratique du rugby. Mon séjour de dix jours comprenait six jours à Bujumbura consacrés à la formation des profs d’EPS, et des interventions très suivies dans différents quartiers de la ville. Le projet est de les élargir à tout le pays. » Thierry Gatineau doit retourner au Burundi en mai prochain car la finalité du projet consiste à l’organisation d’un grand tournoi interscolaires dans la capitale rassemblant des centaines de jeunes. Il est aussi question de visiter des établissements scolaires à l’intérieur du pays pour établir un état des lieux plus précis. Le technicien est cependant confronté au manque de matériel pédagogique et notamment de ballons, en nombre insuffisant. Ce constat ne doit pas être un frein au franchissement de la première étape, celle de la démocratisation. « Nous devons ouvrir l’accès à cette activité à une part importante de la population », diton du côté de la Fédération burundaise. L’intérêt suscité par ce sport se trouve également sur le bord du terrain. Le public nombreux, observant ses pères ou grands frères pratiquer ce sport avec passion, est aussi un indicateur non négligeable de l’engouement suscité par le rugby. « La Fédération locale ne peut pas rester sourde à tous ces signaux et elle doit se préparer à un afflux important de pratiquants. » Pour aider à la réussite de cet ambitieux projet, Thierry Gatineau, envoyé spécial du comité ligérien, assure le suivi et les évaluations à distance avec le président de la Fédération (Oscar Nduwimana), le DTN et le responsable du développement. Le Burundi ne veut pas manquer le train du rugby qui traverse l’Afrique. ■ l’heure d’un rugby féminin hétérogène que l’on décrète fragile, le modèle fabriqué par l’ES BrugesBlanquefort entretient l’espoir d’un avenir paisible. 75 % de l’effectif seniors du club de la banlieue bordelaise sont issus des cadettes. Mais cette année, Thierry Cléton (le président), Frédéric Diéval (le responsable sportif du secteur féminin) et les acteurs de l’ESBB ont voulu aller plus loin en créant une section moins de 15 ans, intégrée à l’école de rugby. « Le projet n’a qu’un seul but, pérenniser la structure, précise Frédéric Diéval. Et assurer l’avenir de l’équipe seniors qui évoluera en Fédérale 1 la saison prochaine. Nous sommes fiers de ce que nous faisons. » Cette dynamique, qui porte un club dont le passé s’est inscrit parmi les grands, est joliment symbolisée par la jeune vice-capitaine Torha Baldé. Internationale des moins de 20 ans, cette excellente numéro 8 ou pilier (là où se dessine son avenir) a été très sollicitée mais elle a fait le choix de renoncer, pour l’instant, à l’appel de clubs du haut niveau. Par amour des siens : « À Bruges, je me suis trouvée des copines qui sont devenues mes meilleures amies et qui le resteront longtemps. Je n’imaginais pas trouver dans le rugby ce que j’y ai découvert, une seconde famille. Nos deux entraîneurs en sont les papas et les anciennes nos mamans. J’ai du mal à quitter Bruges et monter à Paris pour ne jouer qu’au rugby, ce n’est pas possible. Je dois aussi penser à mon avenir professionnel. » PLUS QU’UNE PASSADE Depuis sa découverte « par pur hasard », en UNSS il y a cinq ans, et que la regrettée Calou Deguin l’a convaincue d’essayer le rugby avec « ses » cadettes, Torha Baldé, d’abord danseuse et cavalière, fait des rêves colorés de bleu. « J’ai eu la chance de vivre l’équipe de France avec les moins de 20 ans après trois ans de rugby. J’ai eu du mal à réaliser jusqu’à la Marseillaise. J’ai envie de goûter encore à ce bonheur chez les grandes. J’ai cette ambition. » Elle attend son heure en travaillant sa polyvalence tout en précisant : « Pour moi, jouer au poste de 8 est un challenge permanent. Je n’ai pas droit à l’erreur et je dois être exemplaire pour les autres. » La famille Baldé, très foot, est fière de sa fille. Les parents croyaient à une passade, pensez donc, Torha a chanté la Marseillaise un coq sur le cœur. Et si ce n’était que le début de l’histoire ? G. P. ■ Tour d’Ovalie Armagnac-Bigorre SAINT-LARY > Un ancien de marque Plus de cent quarante anciens du Club olympique Saint-Lary ont répondu à l’invitation à la journée des retrouvailles, à l’occasion du match Saint-Lary - Nord-Béarn. Jean-Henri Mir, maire du village, avait là une double casquette et c’est lui qui a honoré un autre grand ancien, Pierre Baqué, en lui remettant la médaille de reconnaissance du club. Capitaine du Cos en Groupe B, après avoir porté les couleurs du Stadoceste tarbais, Pierre Baqué, toujours proche du rugby, tient la table de marque. La belle victoire des Rouge et Bleu, avec bonus offensif, a ravi les anciens. FLEURANCE > Offensif Après avoir largement remporté le derby du Gers sur le terrain de L’Isle-Jourdain, les Fleurantins ont éprouvé du mal à revenir sur terre et donc, à se détacher des Béarnais d’Aramits-Asasp, pourtant mal classés (19-6). Ils ont malgré tout inscrit les trois essais du bonus offensif, leur premier en six rencontres. Les voilà bien calés dans le sillage des Graulhétois, bons leaders, les seuls à les avoir battus jusqu’ici. Béarn NAVARRENX > Honneur aux arbitres À l’occasion du derby contre Lembeye, le président navarrais Patrick Labat a coordonné la journée de l’arbitrage. Le président lembégeois Gérard Hourticot s’est bien évidemment associé à cette action, de même que Serge Raballo, le président du comité, Michel Roger, le responsable des arbitres béarnais et Bernard Pontneau, solide trait d’union entre le rugby amateur et les pros. À cette occasion, les bénéfices de la bourriche ont été reversés à la Fondation Ferrasse, représentée par son président, le Béarnais Jean Arhancet. COARRAZE-NAY > Les jeunes salement touchés L’USCN a vécu un dernier week-end noir, du côté des jeunes, avec trois blessures très sérieuses : le cadet Baptiste Montin, cheville en capilotade, a dû être évacué par les pompiers. Le junior Justin Lia a quitté le terrain, tympan crevé. La féminine Mélanie Cocagne s’est écroulée, ligaments d’une cheville arrachés. Bon courage à tous. PONTACQ > Le foyer saccagé Quelle mauvaise surprise ont connu les dirigeants du CA Pontacq. Leur foyer, installé dans un local municipal, a été prêté à des festayres privés qui l’ont rendu dans un bien triste état. Les Pontacqais étaient désabusés mais il en faudra plus pour leur couper l’envie de réussir une bien belle saison. Côte basque-Landes AS BAYONNE > Thomas Charabas primé aux victoires du sport Il a côtoyé les Grondins de Bordeaux, Didier Gadou de l’Elan béarnais PauOrthez, le navigateur Arnaud Boissières, Boris Daiw, et Ophélie Aspord, la nageuse en eaux vives, 6e aux derniers JO de Londres. Thomas Charabas, arbitre de Pro D2, a remporté le prix spécial récompensant les arbitres. Le jeune sociétaire de l’ASB officie à un haut niveau de l’arbitrage et poursuit, en même temps ses études de médecine. Il est en sixième année. Les victoires du sport sont organisées par le Conseil régional d’Aquitaine, France Bleu et France 3 Aquitaine. SOUSTONS > La marche du cœur, énorme succès Elle a eu lieu vendredi autour du lac de Soustons (Landes), à l’initiative des frères Campistron et de l’association « Au cœur des jumeaux ». Les fonds récoltés sont utilisés pour équiper les petits stades du comité de défibrillateurs. Cinq cents personnes ont participé à cette manifestation, avec des personnalités comme Richard Dourthe, parrain de l’association, Bastien Adrillon et Pierre Albaladejo. Deux défibrillateurs ont été remis par Richard Dourthe aux clubs de Menditte et aux Pachys d’Herm. La mort subite, sujet grave mais pas mélancolique. La journée s’est terminée en chansons avec Gorka Robles, Pampi Iraola et Marc Lartigau. Cent soixante personnes personnes ont ensuite partagé le repas de l’amitié. Côte d’Argent TROPHÉES > Soirée des champions La commission des trophées Côte d’Argent - Société Générale organise sa traditionnelle soirée des champions le jeudi 7 novembre dans le superbe cadre du salon Pernod de Bordeaux. Les récompenses des partenaires (Société Générale, représentée par Jacques Lopez et Henri Fabre, Au Trophée Olympique de Jérôme Bianchi et Club Vip d’Arnaud Mirtin) vont pleuvoir et l’ambiance promet d’être chaleureuse. SÉLECTION > Le comité tape du poing sur la table Le comité de Côte d’Argent va-t-il participer à la Coupe de la Fédération, qui figure parmi ses objectifs ? En fin de semaine dernière, la question valait d’être posée. Aux deux entraînements de préparation, à l’appel des entraîneurs David Banquet et Lisandro Arbizu, seule- ment huit joueurs ont répondu présents. De concert, le président territorial et le responsable de la commission sportive ont donc décidé d’en appeler à la responsabilité des présidents de clubs fédéraux en les plaçant devant une alternative : un forfait de la sélection avec les conséquences en termes de sanction financière et d’image ; l’obligation pour les sélectionnés de participer sous peine de suspension en vertu du règlement. La Côte d’Argent doit affronter le Languedoc dimanche en match éliminatoire. Pays-de-la-Loire COMITÉ > Feux verts pour les arbitres Avec près de soixante arbitres opérationnels, Jean-Yves Quintin, le DTA des Pays-de-la-Loire, est satisfait : « On peut assurer l’arbitrage de tous les matchs qui se déroulent sur notre territoire. » À ces « sifflets », il faut ajouter sept ACF (arbitres en cours de formation). Parmi eux, trois passeront l’examen écrit fédéral en novembre. Par ailleurs, les clubs qui veulent participer au concours des écoles d’arbitrage peuvent toujours s’inscrire en contactant le comité ou Jean-Yves Quintin. NANTES > Les filles de l’ANRF recrutent Ambitieuses en début de saison, les Nantaises de l’ANRF ne sont pas vraiment dans les clous dans leur championnat de Fédérale 1. Le bilan est maigre. Quatre défaites en autant de matchs et surtout un bilan famélique (132 points encaissés pour 10 de marqués). Aussi, le seul club exclusivement féminin du comité recrute. Toutes les joueuses intéressées peuvent s’inscrire les mardis et vendredis de 20 heures à 22 heures CHALLENGE DES TROIS TOURS > Les qualifiés pour les quarts Le comité organisateur du challenge fera connaître les oppositions prochainement. Pour l’heure, seulement les clubs qualifiés pour les quarts de finale du Challenge des Trois Tours sont connus (sauf un). Dans le Groupe 1, LacapelleMarival, Lectoure, Villeneuve-de-Marsan, Villeneuve-sur-Lot, Fumel-Libos, Castillon-la-Bataille et Souillac disputeront les quarts qui sont programmés le 15 décembre. Reste à jouer le match de barrage d’accession entre Layrac et Vic-Fezensac le 24 novembre. Dans le Groupe 2, Auzan-Barbotan-Cazaubon, Bagnac-sur-Célé, Montréal-du-Gers, Port-Sainte-Marie, Prigonrieux, FactureBiganos et Cestas sont qualifiés (matchs le 24 novembre). Dans le Groupe 3, Isle-de-Noé, Mézin, Puy-l’Evêque, Vélines, Ambarès-Saint-Loubès, Lannepax, Négrondes et Gondrin en seront (24 novembre). au stade du Petit-Breton à Nantes. Même les débutantes sont les bienvenues. Périgord-Agenais BON ENCONTRE-BOÉ > Une infirmerie bien pleine Les joueurs du tandem Guillaume Bouic-Cyril Chavet doivent composer avec les nombreuses blessures enregistrées depuis le début de la saison. La dernière en date, celle d’Eurélien Bauchoux (genou) a perturbé le rendement d’un pack qui déplorait déjà les forfaits de Saami (cuisse), Gasc (K.-O.), Chavet (cuisse) et Poloni (dos). La trêve automnale va permettre de récupérer avant d’attaquer un nouveau bloc de matchs. Le RCBB se doit d’être plus ambitieux dès la reprise. Poitou-Charentes SOYAUX-ANGOULÊME > Un « people » supporter Benoît Delépine, alias Mickaël Kael, figure parmi les supporters les plus fervents du SA XV. Le héros de la fameuse émission de télé Groland a assisté récemment au match contre Poitiers. Encouragés par un tel « people », les Charentais ne peuvent que survoler leur championnat. PARTHENAY > Solidaire L’école de rugby du SA parthenaisien a un grand cœur. Comme les jeunes pousses ont reçu de nouveaux maillots, grâce à trois généreux donateurs, ils ont remis leurs anciens équipements à une représentante de l’association Réunir et aider l’Afrique par le bénévolat (RAAB). Cette dernière transmettra les quatre-vingts maillots à des clubs de rugby sénégalais. COMITÉ > Le PER attend son label Le pôle d’entraînement régional (PER) du comité recevra le 26 novembre la visite d’Eric Laylavoix. Le cadre de la direction technique nationale de la Fédération passera la journée sur le site pour dresser le bilan et évoquer les perspectives de ce PER qui réunit trente jeunes scolarisés au lycée Paul-Guérin de Niort (79). À l’issue de cette visite, le label fédéral devrait être renouvelé pour la quatrième saison consécutive. Page coordonnée par Gérard PIFFETEAU [email protected] 06.03.01.17.21 30 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Horizons XV de France Digest... Né le : 27 novembre 1985 à Limoges (Haute-Vienne). Mensurations : 1,92m, 106kg. Surnom : La Choule, Chauve-Chouly. Poste : Troisième ligne centre. Clubs successifs : Le Palais-sur-Vienne (1990-1997), Limoges (1997-2004), Brive (2004-2007), Perpignan (2007-2012), Clermont (depuis 2012). Sélections nationales : 10. 1er match en sélection : à Auckland, le 2 juin 2007, Nouvelle-Zélande France (42-11). Points en sélection : Aucun. Palmarès : Champion du monde junior (2006), champion de France (2009). de préparer l’avenir ». Pour un garçon qui répète à tout-va ne pas se prendre la tête, pour sa vie sentimentale comme sportive, le sujet de la reconversion apparaît comme une préoccupation principale. Presque une sage obsession. De celles qui ont de la valeur à l’échelle d’une vie, quand le rugby ne sera qu’un bon souvenir. « J’ai assez d’exemples autour de moi qui m’incitent à m’en préoccuper. J’ai connu Denys Drozdz et Adrien Chalmin. Ce sont des destins qui m’ont marqué, comme tous ceux qui les ont côtoyés dans les catégories de jeunes ou au pôle espoir, à Ussel, quand on était gamins. Je sais que tout peut très vite s’arrêter et que ce jour-là, il faut être armé pour basculer. » Car l’ancien Briviste veut basculer. Vraiment. Vers autre chose, un autre monde où le rugby est une passion et plus un employeur. « Le rugby est finalement un petit monde assez fermé. Sur l’ensemble d’une carrière, on en « bouffe » (sic) énormément et on ne gravite qu’à l’intérieur de ce petit monde. À terme, j’ai envie de m’ouvrir vers d’autres choses, de sortir un peu de ça. Se raccrocher au passé n’aurait rien de productif. » PÉJOINE : « UN SURDOUÉ DE NOTRE SPORT » En attendant de se pencher sur tout cela, Chouly a des missions dantesques qui l’attendent : regarder Liam Messam droit dans les yeux quand celui-ci mènera le Haka, museler un Kieran Read sur une autre planète actuellement et manger le cerveau de Whitelock et Retallick dans l’alignement. Tout un programme. Pour la première fois de sa carrière, Chouly apparaît comme le titulaire légitime avec les Bleus. L’aboutissement d’un parcours d’exception. International dans toutes les catégories de jeunes, champion du monde des moins de 21 ans en 2006 et devenu très jeune indiscutable à l’étage professionnel, Chouly était programmé pour atteindre son niveau de jeu actuel. Jean-Baptiste Péjoine : « C’est un surdoué de notre sport. Il est costaud naturellement et possède une technique individuelle magnifique. À Clermont, Parra ne fait presque plus la première passe derrière la mêlée. C’est Damien qui s’en charge. C’est un numéro huit et un joueur moderne. Et comme actuellement il est en pleine possession de ses moyens, je souhaite que son avenir en Bleu soit encore long. » Christian Califano, qui ne cache pas son attachement au personnage, ne dit pas autre chose : « Je me souviens de la demi-finale de H Cup face Damien CHOULY au Munster, la saison passée. Ce Numéro 8 du XV de France jour-là, j’ai compris qu’il était devenu un grand joueur. Avant, on lui reprochait de ne pas assez franchir. Mais il a pris confiance en lui dans ce secteur. À son poste, c’est aujourd’hui notre joueur le plus complet. Il sait tout faire, se déplace beaucoup, est fort sur les ballons hauts et désormais au contact. Le retrouver à ce niveau, alors qu’il avait débuté par cette tournée suicide en Nouvelle-Zélande, me fait vraiment plaisir. À l’époque, on allait tous à l’abattoir. Aujourd’hui, il a gagné en maturtié et mérite sa place à ce niveau. » Une place de choix dont il ne se contente pas. Au fil de la discussion, la nonchalance apparente de Chouly se fissure. Le joueur est un ambitieux, un perfectionniste, qui ne sait trop par où commencer quand on lui demande quel secteur il lui reste à travailler. « Je ne vois pas les choses comme ça. Moi, je voudrais courir plus vite et plus longtemps, sauter plus haut, être plus fort aux impacts et plus adroit balle en main. C’est pour cela que je travaille. L’équipe de France, bien sûr que j’y pense, mais ce n’est pas un objectif. C’est une conséquence qui vient si je bosse bien ». Une philosophie qui fait avant tout le bonheur des Clermontois. « Et quand il arrêtera de vouloir prendre de l’argent, il reviendra peut-être à Brive », se marre Péjoine, avec toute la malice d’un numéro 9. Flegmatique, Chouly en sourit. Et poursuit son bonhomme de chemin. ■ « Le rugby est finalement un petit monde, assez fermé. […] À terme, j’ai envie de m’ouvrir vers d’autres choses, de sortir un peu. » Le numéro 8 clermontois retrouve le XV de France cette semaine et est pressenti pour débuter à son poste de prédilection samedi, face aux All Blacks. Une vieille connaissance puisqu’il les a déjà affrontés à quatre reprises en dix sélections. Photo M. O. - D. P. DAMIEN CHOULY - TROISIÈME LIGNE DE CLERMONT ET DU XV DE FRANCE EN PLEINE CONFIANCE ET APPELÉ À DÉBUTER, SAMEDI, EN NUMÉRO 8, FACE AUX ALL BLACKS, IL EST L’UN DES PERSONNAGES ATTACHANTS DES BLEUS. UN GARÇON POSÉ, SURDOUÉ DU RUGBY, QUI REFUSE POURTANT DE S’Y ENFERMER. L’ARCHISOCIAL Par Léo FAURE [email protected] D ans un microcosme du rugby façonné d’ego, de concurrences exacerbées et d’ambitions très personnelles derrière l’intérêt collectif, le tour de force n’a rien d’une anecdote : faire l’enquête de « voisinage » dans l’entourage de Damien Chouly, c’est se heurter à un écran de louanges, de flatteries sans flagorneries. « Un garçon en or », pour Jean-Baptiste Péjoine. « Franchement, pour ne pas s’entendre avec Damien, il faut aimer les problèmes. Cela me paraît compliqué », poursuit son ami Fulgence Ouedraogo. Le Clermontois a effectivement pour lui cette faculté étonnante de faire l’unanimité autour de sa personnalité. Lorsqu’on lui glisse ce constat, le numéro 8 clermontois s’en trouve gêné. « Je n’ai pas un caractère conflictuel. Je pense être quelqu’un de plutôt posé. Mais je ne suis pas pour autant un endormi ! » CALIFANO : « ON L’AVAIT SURNOMMÉ LA CHAUVE-CHOULY » La dernière remarque n’a rien d’aléatoire. Le Clermontois prend les devants. Depuis sa jeunesse, de sa venue au rugby au Palaissur-Vienne (Haute-Vienne) jusqu’à Clermont, en passant par Brive et Perpignan, une réputation lui colle à la peau : Chouly serait un panda. Un loir, adepte des grasses matinées jusqu’à l’addiction. Une blague intarissable qu’il tient d’un regard naturellement fermé et d’un phrasé lent, tranchant avec son imposante carcasse (1,92 m pour 106 kg). « C’est pourtant l’inverse. Je ne suis pas un gros dormeur », promet l’intéressé. Qu’importent les faits, la raillerie va bon train. « Ça doit faire bizarre de le voir les yeux grands ouverts. J’ai du mal à l’imaginer », rigole à son sujet Thomas Domingo, compagnon de route depuis le pôle espoir d’Ussel, quand les deux joueurs n’étaient qu’adolescents. Sélectionné pour la première fois chez les Bleus en 2007, lors d’une tournée suicide en Nouvelle-Zélande précédant la Coupe du monde en France, Chouly avait vu la blague le poursuivre. « On l’avait surnommé la Chauve-Chouly ! » se souvient Christian Califano. Ça nous a fait marrer toute la tournée. On dirait qu’il dort debout ! » Partenaire de troisième ligne, Fulgence Ouedraogo remet une dose de sérieux dans cette floppée de persiflages : « C’est un gros nounours, c’est vrai. Mais il ne faut pas le limiter à cela. C’est même quelqu’un de très avenant, de franc et de bon vivant ». Quand on creuse le personnage, cette nonchalance verbale plus que physique laisse entrevoir autre chose. Quand le professionnalisme a créé beaucoup d’assistés promis à des après-carrières délicates, Chouly est étonnant de recul. Sur la vie de rugbyman professionnel, le statut de star locale qu’elle confère et le côté éphémère de cette folie douce. À 28 ans seulement, le Limougeaud de naissance préfère l’investissement à l’opulence, a placé des billes dans un bar-restaurant à Brive (avec JeanBaptiste Péjoine) ainsi qu’une marque de vêtements, Rugby Division (créée avec Jérôme Porical). Il y a peu, il a également validé la première année d’un master (Bac +4) à l’EDHEC (Ecole Des Hautes Etudes Commerciales), qu’il suit par correspondance depuis deux ans. Une rareté dans le monde professionnel. « Cela m’aide pour gérer ma marque. C’est aussi une manière Lundi DIRECTION Président, directeur de la publication : Jean-Michel Baylet Vice-président : Bernard Maffre Directeur délégué : Jacques Verdier RÉDACTION Rédacteur en chef : Emmanuel Massicard Rédacteur en chef adjoint : Philippe Kallenbrunn Secrétaires généraux de rédaction : Jean-Luc Gonzalez, Jean-Marc Piquemal. Rédaction - Avenue Jean-Baylet - 31 095 Toulouse Cedex 9 Tél : 05 62 11 36 70 - 05 61 44 32 41 - Emails : [email protected] DIFFUSION Thierry Pujol (chef des ventes). 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Le ballon monte très, très haut dans le ciel et… ouiiiiiiiiii incroyable, fabuleux, la Fra n c e e s t ch a m p i o n n e d u mooooooooooooooooooonde ! » À vrai dire, ce n’est pas la sirène du stade de Twickenham qui m’a réveillé de cet intense moment, mais ma mère qui me hélait pour que j’aille faire mes devoirs. Mais bordel, qu’estce que c’était bandant ce drop virtuel, du gauche, qui a fini dans la fenêtre de la cuisine. Le sentiment d’être le héros de toute une nation, une idole statufiée à tout jamais. Porter le maillot de l’équipe de France est un rêve pour tout rugbyman, du championnat de Bretagne de Quatrième Série jusqu’au Top 14. Que dis-je un rêve, l’aboutissement de toute une vie de sportif, comme Indiana Jones à la quête du Graal ou comme le pêcheur du dimanche quand il chope sa truite : le bout de la ligne, la finalité, la jouissance ultime. Quelle plus grande fierté que de représenter tout un peuple, une quantité incroyable d’anonymes et de rugbymen en herbe. Et quelle plus grande fierté pour le Français moyen que de voir Yannick Nyanga pleurer à chaudes larmes au son de « La Marseillaise » pendant que lui a la main sur le cœur debout ★ ★ ★ devant le canapé du salon, la canette de bière dans l’autre. C’est pour ça que le rugby reste ce sport si différent de tous les autres, unique, intemporel, exceptionnel. Le rugby est un sport dans lequel tu ne peux pas tricher. Si tu triches, t’abandonnes tes copains et tu ne peux pas les regarder dans les yeux dans le vestiaire après le match. Encore plus quand tu portes les couleurs de ta nation, ta patrie. Je crois que tous les rugbymen de France et de Navarre sont fiers de leurs représentants, peu importe les résultats, tant qu’ils se sont vidés les tripes sur le terrain. Parce qu’ils connaissent l’exigence que requiert ce sport, et qu’ils ne jugent pas leurs protégés. Mais samedi, au menu, c’est autre chose : les Blacks. Les Néo-Zélandais sont certainement l’équipe que nous craignons le plus lors des matchs sans enjeu. Et nous sommes l’équipe que les Tout Noirs respectent le plus lors des matchs couperets. Formidable équipe, ces Blacks ! On dirait qu’ils traversent les âges et les époques sans baisse de régime de leur sélection. Ce sont des génies de l’innovation rugbystique, toujours à-même de rendre ce sport plus beau, plus spectaculaire, plus excellent. Mais à voir leur culture du ballon ovale, il serait usurpé de penser qu’ils se prennent au sérieux. Et c’est là leur force, le rugby reste pour eux avant tout un jeu, et ça se voit tellement ils prennent du plaisir à jouer tous ensemble. Ça me ferait ch… de me faire brancher dans le vestiaire par les joueurs néo-zélandais du FCG. Heureusement que les footballeurs australiens ont pris 6 à 0, ça nous a permis de prendre de l’avance dans le chambrage ! ■ Oscars de 10/10 Arrières Dans le film « La vérité », Paul Meurisse, interprétant le rôle d’un avocat, répétait comme une ritournelle : « Quand je ne comprends pas, je réclame des explications ! » Comme lui, et sans doute nombre d’amateurs de rugby, je ne comprends pas ! Le club de Toulon, qui n’affiche pas le plus important budget du Top 14, trouve le moyen de recruter un nombre imposant de joueurs dont la carte de visite entraîne nécessairement des salaires « sur mesure ». Comment arrive-t-il à les payer ? Comment ne franchit-on pas les bornes du salary cap à la française qui impose de ne consacrer à la masse salariale qu’une part limitée du budget ? Comment peut-on recruter un nombre aussi imposant de joueurs sans dépasser le numerus clausus fixé par les règlements ? Tout cela se pratique sous les yeux consentants de la Ligue, de la FFR et de la DNACG… Je soupçonne donc l’existence d’une « combinazione », sans doute habillée des oripeaux d’une légalité bien complaisante. Et, comme le personnage du film, je voudrais bien comprendre ! On a, par le passé, tellement fustigé « l’amateurisme marron » que je me demande si nous ne sommes pas entrés dans un « professionnalisme marron » ! Si tel est le cas, il ne pourra être que suicidaire pour le sport qui nous est cher… Lucien REMPLON e-mail Et maintenant Bruni… Je suis un vrai moco (vieux Toulonnais) et j’ai de la peine pour Virgile Bruni. Il vient de se « faire avoir » par son agent, parce qu’il vient de lui faire perdre sa saison qui avait bien commencé, et par Perpignan, pour quelques centaines d’euros de plus. N’empêche, Boudjellal devrait être un peu plus généreux avec les jeunes talents toulonnais, comme il l’est avec les vieux joueurs étrangers. Maestri, Fickou, Ivaldi, et maintenant Bruni, cela suffit. Bravo Hommage À l’âge de 91 ans, Tito Jorge nous a quittés, il ne chantera plus « La boîteuse » pour ses amis du Puc. Il est mort à Biarritz, où il avait fait ses premières passes de rugby dans la jeune phalange du BO couvée par la comtesse de Bendern. Mais c’est au Puc, au poste de demi d’ouverture, où il fut un peu le Gachassin de son temps, qu’il joua durant ses études de dentisterie, avant d’ouvrir un cabinet à Vierzon. Ensuite, il reviendra à Charléty à titre d’entraîneur, menant le Puc en demi-finale du championnat 1958. Je me flatte de lui avoir transmis sur le tard le virus du golf, pour nous retrouver, soit à « l’Open Tito Jorge », qui rassembla nombre de rugbymen golfeurs, soit dans un club privé, le « XV et 18 », qui rencontrait sur 18 trous de vieilles gloires du rugby britannique à la veille de matchs du Tournoi. Dans notre équipe figurait le Premier ministre, Jacques Chaban-Delmas, qui avait joué avec Tito dans l’équipe de Paris renouant avec les Britanniques à la fin de la Seconde guerre mondiale. Tito Jorge fut écarté de la sélection nationale par l’obstination de Roger Lerou, le Racing-club-de-France fait homme, sous le vain prétexte de son ascendance espagnole mais plus sûrement pour sa fidélité au Puc, pour lors le grand rival du Racing. Nous adressons à Thérèse, son épouse, et à leurs enfants, l’expression de notre amitié et de notre compassion. Bénédiction aujourd’hui lundi 4 novembre à 15 heures en l’église Notre-Dame de Vierzon. Denis LALANNE à votre journal de le dire. Merci. Hubert RENI e-mail Tristesse, tristesse… Encore une sévère leçon sur tout ce qui fait le rugby ! Comment les têtes pensantes du Stade toulousain peuvent-elles expliquer l’échec total des joueurs ? Que ce soit en conquête, en défense, en touche, en mêlée fermée, et de plus dans l’envie, les Brivistes nous ont carrément donnés une leçon. De ce fait, les mêmes leçons reçues par Castres et même Clermont contre ces mêmes Brivistes semblent fondées. Mais tout de même, quand on aligne une pareille formation dans un match de Top 14, on se doit d’avoir au moins l’envie. L’envie de se battre, au sens propre du terme, et surtout de porter au plus haut les couleurs du maillot du Stade. Mais finalement, on en est à se demander quel est le message qu’essaie de faire passer l’encadrement et, de plus, est-ce que ce message est accepté et compris ? Tristesse, tristesse… Vivement demain que je puisse me régaler en allant voir un match à Rieumes, à Montesquieu ou à Rabastens. Robert ATHE Frouzins (31) Brive, l’exemple à suivre Supporter agenais depuis toujours, je m’intéresse particulièrement au parcours briviste depuis le début de la saison. Premièrement, car les Corréziens ont démontré qu’il était possible de ne pas tergiverser trois ans à l’étage inférieur avant de retrouver le Top 14. Mais surtout, ils prouvent qu’un promu peut exister chez les grands et pousser tous les cadors dans leurs retranchements. Au delà de leurs performances, il faut comprendre comment ils en sont arrivés là. Un recrutement réussi avec un groupe « Taper 1 » OFFRES Club Rugby de Martinique offre des postes : agents de sécurité, techniciens informatiques ou ingénieurs réseau informatque. Tél. 06.96.34.91.92. 68806603 Club Fédéral 3, région Centre, recherche joueurs et propose poste d’ingénieurs généralistes et techniciens dans plusieurs grands groupes, urgent 2 technico-commerciaux dans domaine de l’habitat, dépar69169503 tement 37. Contact, tél. 06.14.36.50.25. Stade Foyen, club niveau fédéral 3, recherche 1 joueur (poste avants ou arrières) avec emploi en CDI, poste proposé: ingénieur travaux ou conducteur de travaux gros oeuvre (expérience 3 à 5 ans minimum), entreprise 30 salariés à Sainte-Foy-la-Grande (logement individuel et collectif, bâtiment industriel et publique, chais) tous chantiers dans les départements 33 et 24, sous l’autorité du chef d’entreprise vous assurerez la préparation et le suivi de plusieurs chantiers (administratifs et financiers), planification, commandes, réunion de chantier, sécurité jusqu’à la facturation, vous bénéficierez d’un véhicule et d’un téléphone, salaire suivant références et expérience, CV et lettre de motivation à adresser par mail: stade. [email protected] (à l’attention de Monsieur le Président). 68808203 légende Midi Olympique CE LUNDI, MIDI OLYMPIQUE FÊTE LES 60 ANS DE SES OSCARS NÉS LORS DE LA SAISON 1953-1954. POUR CÉLÉBRER CET ANNIVERSAIRE, UN PANEL DE JOURNALISTES RÉUNIS AUTOUR DE JACQUES VERDIER DÉSIGNERA SON XV MONDIAL DE LÉGENDE. EN ATTENDANT, NOUS VOUS INVITONS À DÉCOUVRIR, POSTE PAR POSTE, LES JOUEURS PRÉSÉLECTIONNÉS. DERNIER VOLET CE LUNDI : LES ARRIÈRES. I l était autrefois l’ultime rempart ou la petite sentinelle comme on surnommait Paul Dedieu. L’arrière ressemblait à un gardien de but amélioré. Et puis tout a évolué : c’est venu petit à petit et c’est apparu au grand jour avec Pierre Villepreux (ci-contre), l’arrière est devenu un attaquant supplémentaire pour créer le surnombre parmi ses trois-quarts. Quasi contemporain de Villepreux, le Gallois JPR Williams donna également un nouveau visage à ce poste : au désir d’attaquer, il alliait la force physique et une capacité à résister aux chocs nouveaux pour l’époque. L’arrière aux rouflaquettes a gagné trois grands chelems (1971, 1976 et 1978) et a connu deux tournées victorieuses des Lions (1971 et 1974), tout en poursuivant avec succès ses études de médecine. Mais avant Villepreux, les arrières s’intercalaient déjà au sein du grand Lourdes (gloire à « Papillon » Lacaze) mais avec un peu moins de vitesse et de moyens physiques : on cherchait alors le « +1 ». Dès les années 20, en Nouvelle-Zélande s’était signalé un phénomène offensif nommé George Nepia, l’étoile des « invincibles », ces All Blacks qui avaient gagné trente matchs sur trente durant la tournée 1924-1925. Il n’a pourtant joué que neuf tests sous le maillot noir avant de stopper sa carrière à 25 ans, comme pour parfaire sa légende. Après avoir découvert qu’on pouvait s’intercaler, les arrières se sont mis à relancer, c’est-à-dire à lancer des attaques en solo depuis le fond du terrain, sur des ballons redonnés par l’adversaire. Le maître du genre s’appelait Serge Blanco, Français né au Vénézuela et qui, de sa foulée majestueuse, survola les années 80. Il avait une telle confiance en lui qu’il menait à bien les entreprises les plus périlleuses avec une aisance de funambule, son record d’essais marqués sous le maillot bleu (38) tient encore. On le surnomma « le Pelé du rugby », pour son talent qui allait jusqu’à son jeu au pied d’exception. IRVINE, « IVANHOÉ » La France fut une bonne pourvoyeuse de 15 d’exception, puisqu’à Blanco succéda Jean-Luc Sadourny, à la personnalité plus discrète, mais aux relances presque aussi brillantes. Sans faire la une des journaux, il connut quand même 71 capes et inscrivit l’essai du siècle à Auckland en 1994. Le prédécesseur de Blanco, Jean-Michel Aguirre était aussi un attaquant hors pair, complet et costaud, héros du grand chelem 1977 et de la première victoire des Bleus en Nouvelle-Zélande en 1979. Les Oscars du rugby Midi Olympique LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 6 ans Club Honneur Ile-de-France cherche entraineurs pour son équipe de séniors 2, formation assurée. Tél. 06.60.66.61.12 69162603 EMPLOI LA BELLE MÉTAMORPHOSE Par Jérôme PRÉVÔT [email protected] du Pro D2 préservé et des renforts parfaitement ciblés (Koyamaibole et Germain) sans trop dépenser mais surtout un état d’esprit irréprochable, bien loin des clubs dirigés comme des entreprises où seul le résultat final compte aux yeux du président… L’aventure humaine est au centre du club briviste. C’est la plus belle des victoires du CABCL. Jacques DUPIN e-mail Par nature, l’arrière (comme l’ailier) est bien placé pour exposer son talent à la face du monde, on pourrait citer bien des joueurs flamboyants par-delà les époques. L’Écossais Andy Irvine, qu’on surnommait « Ivanhoé » et qui battit presque à lui seul la France en 1980 (« Il contre-attaque », hurla Roger Couderc médusé). Il était si romantique. Son compatriote Gavin Hastings joua dans des équipes plus compétitives (grand chelem 1990), son style plus physique et son mental en acier trempé en furent d’autant plus servis. C’est lui qui offrit la victoire historique des Écossais à Paris en 1995 servie par Townsend : le mythe de l’« homme canon » ne fut jamais mieux illustré. Et pour la bonne bouche on rappellera Roger Gould, l’arrière des Wallabies du grand chelem de l’automne 1984, l’équipe qui changea la façon d’attaquer. Gould surgissait comme l’express Paris-Brest, même plaqué, il éprouvait tellement les défenses que tout avait le temps de s’articuler autour de lui et la mécanique des Orange poursuivait le saccage. ■ (*) Le jury des Oscars de Légende est composé par Jacques Verdier, Henri Gatineau, Henri Nayrou, Denis Lalanne, Jean-Roger Delsaud, Jacques Souquet, JeanPierre Oyarsabal, Jean Cormier, Philippe Kallenbrunn et Emmanuel Massicard. CAC Rugby Castelsarrasin (82), club fédéral 2 recherche 3ème- 2eme ligne, 25-30 ans, niveau pro D2 ou fédérale 1 (références), poss. de poste dans la fonction publique en 01/14, CV par mail cac-rugby@ wanadoo.fr 68581703 Club fédéral 1 sud ouest, cherche joueurs 10, 12, 15, emploi niveau bac. Tél. 06.82.42.74.22. 69115003 Club Rugby championnat PA propose à joueurs niveau honneur F3, 2 postes en CDI viticulture. Tél. 06.80.04.88.73 69057303 Club Rugby de Martinique offre des postes : agents de sécurité, techniciens informatiques ou ingénieurs réseau informatque. Tél. 06.96.34.91.92. 68806603 Pierre Villepreux : l’éternel fantôme Pierre Villepreux peut se targuer d’avoir marqué le rugby d’une profonde empreinte, en servant ce jeu à tous les niveaux : comme théoricien, comme entraîneur de club et de sélection, comme DTN et bien sûr comme joueur. Il fut, dans les années 60, le modèle français de l’arrière offensif, dans la tradition des attaquants tricolores qui refusaient le coup de pied en touche. La presse anglaise le surnommait « Le Fantôme » pour sa capacité à surgir et créer le surnombre dans sa ligne de trois-quarts. Villepreux avait de l’ambition pour son poste, pour lui-même et pour ses équipes. Il fait partie de ces « profs de gym » qui auront toujours fait rimer le rugby avec le goût de l’expérimentation et de la recherche. Ce Corrézien découvrit le haut niveau avec Brive (une finale en 1965) avant de mettre le cap sur une ville universitaire, Toulouse. Son image reste d’ailleurs attachée au Stade toulousain, le club qui ne lui offrit aucun titre comme joueur mais trois Brennus comme entraîneur (1985, 1986, 1989). Villepreux concevait le rugby comme une écriture libre, à rebours de l’école des combinaisons planifiées et répétées des jours à l’avance. Sa dimension de penseur ferait presque oublier sa carrière de joueur, riche quand même de 34 sélections (1967-1972) et du premier grand chelem des Bleus en 1968. Il amena aussi une autre innovation : la frappe de l’intérieur du pied sur les tirs au but, à la façon des footballeurs. En 1968, il stupéfia les Blacks en passant une pénalité de près de 60 mètres lors d’un test à Wellington. Mais on préfère se souvenir de ses exploits ballons en main, souvent au détriment de l’Angleterre d’ailleurs : les deux festivals offensifs de Colombes en 1970 et 1972, c’était lui, la relance décisive pour un essai de Jack Cantoni en 1971, c’est encore lui. Il s’en fallut de peu qu’il ne touche le nirvana en 1999 à la tête des Bleus, finalistes du Mondial, après une demie surréaliste contre les All Blacks. J. P. ■ PARTENAIRES PREMIUM OSCARS RUGBY 32 Horizons Technique 1 Dans la pure « tradition française » Virgile Lacombe lance avec les pieds décalés. À noter la position des mains, placées à peu près à la même hauteur, afin d’obtenir une rotation du ballon la plus verticale possible et donc un lancer bien droit. Photos Bernard Garcia - Midi Olympique 2 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr D’abord en position cambrée, Virgile Lacombe transfère son énergie d’arrière en avant en « tirant » son bassin vers l’arrière, mouvement compensé par celui du dos et du buste, qui détermine en grande partie la puissance du lancer. 3 Vient alors le moment du lancer proprement dit, paumes bien ouvertes. Ici, Virgile Lacombe lâche le ballon devant sa tête, ce qui suggère un lancer tendu. Impression confirmée par l’accompagnement du ballon avec les bras, poussé ici très loin. À noter que la position du pied en avant permet à ce titre de prolonger cet accompagnement, en montant sur la pointe. Chose qu’un lancer avec les pieds à la même hauteur (qui offre en revanche un meilleur équilibre de départ) ne permettrait pas… ÉLÉMENT ESSENTIEL DANS LA CONQUÊTE EN TOUCHE, LA PRÉCISION DU LANCER EN TOUCHE NE PEUT QU’ÊTRE LE FRUIT D’UN GROS TRAVAIL SPÉCIFIQUE, ENTRE CELUI DU BASKETTEUR ET DU BUTEUR. DÉCRYPTAGE. LA MÉCANIQUE DU LANCER Par Nicolas ZANARDI [email protected] O n dit d’un bon lanceur en touche, comme d’un buteur, qu’il est indispensable. Tel un tireur de coups de pied arrêtés au football. Tel un gigantesque pivot au basket. Autant de rôles auxquels un entraîneur pourra parfois, voire toujours, préférer un bon spécialiste à un bon joueur. Qu’untel soit le meilleur avant de son équipe ? Peu importe, si le rendement au lancer de son concurrent au poste de talonneur est largement supérieur… Et si la prédominance de l’impact en mêlée a conduit, ces dernières saisons, les techniciens à préférer des « troisièmes piliers » à de bons lanceurs, cette tendance semble bien partie pour s’infléchir au regard de la nouvelle codification des entrées en mêlée. D’où le retour sur le devant de la scène de talonneurs coureurs, joueurs de ballon, mais surtout très bons lanceurs, au geste sûr, capables de trouver sans distinction leur premier sauteur ou un bloc de saut au-delà des 15 mètres. En effet, au-delà du pourcentage des lancers réussis, un bon lanceur se distingue par sa capacité à trouver toutes les zones. « Bien sûr, on peut choisir d’assurer toutes ses prises en ne lançant que sur le premier sauteur », nous confiait à ce titre l’entraîneur des avants du FCG Sylvain Bégon. « Mais si l’on se contente de ça, les ballons gagnés ne peuvent pas être utilisés autrement que par le biais d’un ballon porté. Or, pour peu que le maul soit écroulé, on se retrouve à jouer devant la muraille de Chine, avec un seul côté possible d’attaque et tous les joueurs d’ores et déjà placés sur le premier rideau. » POSITION DES MAINS ET AXE DE ROTATION La moralité ? Elle réside dans une lapalissade : un lanceur digne de ce nom doit être capable de maîtriser toutes les formes de jet. Du lancer tendu en début d’alignement aux lancers lobés pour les prises en reculant, sans parler des fonds de touche… Une palette pour laquelle, à l’instar du buteur, la vérité est variable en fonction des sensations du lanceur, de la position des pieds à celle des mains sur le ballon. Car si la «prise» de base consiste à placer la main du lancer derrière et celle qui dirige devant, leur écartement peut être sujet à débat. « Si la main qui « pousse » se trouve trop sur la pointe, l’axe de rotation ne sera pas droit et le ballon aura tendance à partir sur le côté », explique William Servat à ce sujet, mentor des avants toulousains. Du coup, je demande à mes joueurs de rapprocher leurs mains vers le milieu du ballon. Pas à la même hauteur, mais pas trop écartées non plus, de façon à ce que l’axe de rotation soit le plus vertical possible et que le lancer reste bien droit.» Les autres contraintes ? Elles résident dans une trame immuable : relâcher les épaules avant le lancer, écarter les pieds à hauteur des épaules (à l’instar d’un basketteur au moment du lancer-franc) et les doigts sur les tranches du ballon en fonction de ses propres repères, surtout ne pas « armer » (afin de ne pas fournir au contre adverse de précieuses indications), et compenser avec une « bascule » d’arrière en avant, transmise des hanches vers le dos. Laquelle détermine la puissance du lancer, quand le moment où le ballon est lâché décide de la trajectoire. Sur ou juste derrière la tête pour un lancer lobé, devant pour un tendu. ■ Fiche pratique GAINAGE, TRICEPS, ET TRAVAIL DE GAMMES… Pour maîtriser son lancer ? Pas d’autre solution, évidemment, que la répétition. Si s’entraîner avec trois partenaires constituant un bloc de saut demeure évidemment la mise en situation idéale, les autres ne sont pas toujours à disposition du lanceur. Et pour ce faire, toutes les méthodes sont valables. Si un partenaire (ou n’importe qui) peut également simuler un saut en se plaçant dans une tribune (ou tout simplement sur une table) le lancer peut également être travaillé seul. Via des machines, évidemment, ou par simple abstraction, en lançant contre un poteau. Peu importe, au fond, la méthode : l’essentiel consiste, comme pour un buteur ou pour les gammes d’un pianiste, dans la répétition du geste, que certains complètent par un travail avec des élastiques, ou avec un ballon lesté. Mais au-delà de l’aspect technique proprement dit, la préparation physique contribue également à la qualité d’un lancer. À ce titre, un gros travail de gainage est indispensable au lanceur pour acquérir de la puissance. Pour ce faire, un exercice avec médecine-ball sur un gros ballon aura le mérite de muscler les abdominaux tout en rapprochant le geste de celui de lancer. Un travail qui peut être accompagné, dans le registre de la musculation pure, d’un travail du haut du corps (notamment des triceps) pour lequel l’exercice le plus proche du lancer demeure le pull-over. N. Z. ■ Lexique L’œil de... DAVID ROUMIEU - TALONNEUR DE BAYONNE « Bien accompagner le ballon » Chaque talonneur a sa routine personnelle avant de lancer. Quels sont pour autant les paramètres incontournables ? Je suis plutôt de ceux qui aiment lancer avec les pieds décalés. Ce sont surtout les Anglo-Saxons qui lancent avec les pieds à la même hauteur, dans la position du tireur de lancer-franc, un peu comme au basket. Cela offre peut-être plus d’équilibre mais oblige à beaucoup compenser avec le buste et les reins. Je trouve que mettre un pied devant permet de mieux accompagner le geste. Comment le ballon doit-il être pris en main avant le lancer ? Une main derrière, qui pousse, et une main devant, qui dirige. Ce qui fait la bonne vrille, c’est le coup de poignet. Plus on l’accompagne longtemps, plus la vrille est droite. Là aussi, certains joueurs préfèrent rapprocher les mains vers le milieu du ballon. Mais c’est comme pour un buteur, chacun sa façon de lancer. L’important, c’est de maîtriser le geste dans lequel on est le plus à l’aise, et de réaliser toujours le même. Quels sont les facteurs principaux qui doivent jouer sur la longueur du lancer ? On ne jette jamais le ballon le plus loin possible. Un lancer, c’est tout un ensemble de gestes qu’il faut maîtriser. Cela va du balancier du bassin au mouvement des bras, où il s’agit d’accompagner le ballon de la meilleure façon. Un lancer court doit être plutôt tendu, les sauts en reculant réclament plutôt des ballons en lobs. Quels sont les principaux paramètres qui influent sur les trajectoires ? Le principe, c’est que plus tu accompagnes le ballon loin en décomposant le geste, plus le lancer sera est tendu. Le moment où on lâche le ballon détermine la trajectoire. Pour un lancer lobé, par exemple, on lâche généralement au-dessus de sa tête. ■ ACCOMPAGNEMENT : il s’agit du geste-clé dans le lancer en touche. Celui qui en détermine à la fois la rotation, la trajectoire mais aussi sa précision… Accompagner le lancer consiste tout simplement à bien terminer son geste, en le décomposant. Une notion qui passe par la position des pieds (le pied avant, à plat au départ, terminant sur la pointe) jusqu’au poignet (le geste se devant d’être fini paumes ouvertes, tout comme une passe) en passant, évidemment, par les bras. À ce titre, plus l’accompagnement sera court et la conclusion du geste « sèche », plus le lancer sera lobé. À l’inverse, terminer le geste très loin en avant permettra d’effectuer des lancers plus tendus. Une balance qui ne s’acquiert qu’avec la routine, et donc un énorme travail de répétition. N. Z. ■ Horizons Un jour, une histoire LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Horizons Actualité 33 Virgile Bruni, l’un des joueurs toulonnais les plus utilisés depuis le début de la saison est au centre d’une polémique lancée par Bernard Laporte, depuis que le joueur a annoncé son départ pour Perpignan à la fin du championnat. Photo MO TRANSFERTS LE CLUB DE PERPIGNAN A OFFICIALISÉ MERCREDI L’ARRIVÉE DU JEUNE TROISIÈME LIGNE VAROIS VIRGILE BRUNI LA SAISON PROCHAINE. CE RENFORT INATTENDU A PROVOQUÉ LA COLÈRE DE BERNARD LAPORTE, LE MANAGER DU RCT, QUI REPROCHE AU JOUEUR SA PRÉSUMÉE VÉNALITÉ. ENQUÊTE. Bernard Laporte, ont été très durs à son encontre mais nous pouvons témoigner : bénévoles, secrétaires, éducateurs, dirigeants, de l’amour de Virgile pour ce maillot au Muguet. » Vendredi soir, après le match contre Bordeaux-Bègles, Bernard Laporte en remettra une couche au micro de Canal + : « Virgile, je l’ai pris alors que personne ne le connaissait. Je l’ai sorti du fossé, et c’est comme ça qu’il me remercie, en signant ailleurs, sans me le dire. C’est incorrect. Mais c’est comme ça, il n’y a pas que des super mecs dans le rugby ». Côté catalan, on se refuse à alimenter la polémique. « Ces déclarations m’ont laissé sans voix », indique toutefois François Rivière, le président de l’Usap. De son côté, le directeur général Sylvain Deroeux ne veut « pas donner de l’importance à des gens qui n’en méritent pas le centième ». Le torchon brûle entre les deux clubs. Mais comment en est-on arrivé là ? LES DESSOUS D’UN TRANSFERT EXPRESS L’AFFAIRE Par Simon VALZER, envoyé spécial [email protected] L a proximité du Stade Mayol avec l’Arsenal de Toulon ne tient pas du hasard : le RCT est une véritable poudrière prête à exploser à la moindre étincelle. Cette fois, celle-ci est venue de l’autre côté de la Méditerranée, de Perpignan. Mercredi après-midi, l’Usap mettait le feu à la Rade en annonçant la signature du talentueux et polyvalent troisième ligne varois Virgile Bruni pour les trois saisons à venir. Le communiqué de presse des Catalans eut l’effet d’une véritable bombe. « Virgile, c’est le symbole de la réussite de la jeunesse toulonnaise », témoigne Patrick Fornet, le président des « Mordus », une association de supporters du RCT. Une réussite qui se traduit par d’impressionnantes statistiques en début de saison : avec neuf BRUNI titularisations après dix journées de championnat, Bruni est devenu, en seulement trois mois, un homme de base de l’effectif de Bernard Laporte. Joueur technique, rapide, agressif, mobile et précieux dans les airs, il est bien plus qu’une simple caution locale (il a été formé à l’école de rugby du Mourillon), au milieu d’une équipe constituée d’internationaux de tous horizons. Il est l’étoile montante du RCT. La réaction de son manager Bernard Laporte a été fulgurante. Dès jeudi matin, il a sorti les flingues, tirant là où ça fait mal. Pour lui, son jeune talent quitte le club pour l’argent. Des propos si durs qu’ils provoquent une vague de soutien en faveur du joueur. Le lendemain, Olivier Guyot, le président de l’association du RCT, vole à la rescousse de son ancien pensionnaire du centre de formation par un communiqué : « Le départ de Virgile Bruni est un nouveau coup dur porté à la formation toulonnaise, comme tant d’autres malheureusement. Les propos du manager du RCT, Saison 2013-2014 : voici le nouvel album Panini ! La nouvelle collection Panini consacrée au ballon ovale est maintenant disponible ! Un album incontournable qui permet de suivre les deux principaux championnats de rugby en France : le Top 14 et le Pro D2. L’équipe de Castres olympiques soulèvera-telle cette année encore le très convoité Bouclier de Brennus, récompensant le champion de France du Top 14 ? Sera-t-elle détrônée par les équipes challengers, bien décidées à l’empêcher de réaliser un doublé ? Un suspense que les amateurs de rugby suivront en direct, en remplissant les 56 pages de l’album Panini dédiées à cette compétition et aux 14 clubs qui y évoluent. La deuxième division professionnelle, le Pro D2, sera également à l’honneur avec quinze portraits de joueurs par club + l’écusson. Collectionnez les 353 stickers qui composent la collection, dont 48 brillants (les 30 écussons, les 2 trophées et les 14 Top Joueurs), et échangez-les avec les autres fans ! Cette année, les stickers évoluent et intègrent les informations relatives au joueur. Ainsi, vous trouverez en plus de la photo du joueur les informations concernant son poste, sa date de naissance, sa taille et son poids, sa nationalité. Une tonne d’infos : calendriers des matchs, écussons des équipes, nouveaux effectifs et maillots, statistiques des saisons précédentes, données sur le club et le stade, etc. NOUVEAU ! Des stickers en édition limitée à collectionner ! Cette année, une dizaine de stickers exclusifs à collectionner et à coller dans l’album : 2 stickers représentant la photo des CAPITAINES TOP 14 à retrouver dans l’offre de lancement (1 album + 25 stickers) ; 2 stickers représentant la photo des CAPITAINES PRO D2 à retrouver dans le blister de 8 pochettes ; 6 stickers brillants représentant six stars du TOP 14 répartis de manière aléatoire dans les blisters de 8 pochettes ; 6 stickers inédits « Les Oscars Midol » qui seront offerts avec le Midi Olympique Magazine du lundi 2 décembre 2013. La pochette de 5 stickers : 0,60 € Le blister de 40 stickers : 4,80 € Le blister de 80 stickers + 10 offerts : 9,60 € L’offre spéciale (1 album + 25 stickers) : 3,00 € En vente chez votre marchand de journaux, en grandes surfaces et sur www.paninistore.fr Si l’intérêt de l’Usap pour le troisième ligne varois ne date pas d’hier, l’affaire a été rapidement conclue. Selon Nicolas Larrue, l’agent de Bruni, l’Usap s’est « manifestée en début de saison ». Une rencontre avec Marc Delpoux et Sylvain Deroeux a été organisée au mois d’octobre. C’est là, dans les coulisses d’Aimé-Giral, que le charme a opéré. Avec Bruni, l’Usap tenait son joueur Jiff, polyvalent, dans la lignée de l’excellent Justin Purll (bientôt 34 ans) au sein l’alignement catalan. La stratégie usapiste est simple : aller vite, pour deux raisons. Tout d’abord, pour jauger la motivation du joueur. Ensuite, pour éviter tout risque de spéculation. Aussi, les dirigeants des Sang et Or ne tardent pas à transmettre une proposition au joueur, laquelle sera à peine négociée par l’intéressé. De retour à Toulon, Bruni rencontre son manager Bernard Laporte pendant la semaine précédant le déplacement à Toulouse, le 26 octobre dernier, et lui fait part de ses interrogations. La semaine suivante, le joueur prend sa décision, l’annonce à Laporte, et envoie dans la foulée un courrier recommandé avec accusé de réception au club pour lui signifier qu’il lève l’option sur sa dernière année de contrat. « C’est la procédure normale, souligne Nicolas Larrue. Les dirigeants toulonnais connaissaient la situation ». De son côté, l’agent se charge d’informer le président du RCT. Le précontrat sera signé peu après. Selon nos informations, il se situerait dans la moyenne des bons joueurs de Top 14, entre 10 000 et 15 000 euros mensuels et serait assorti d’une clause de dédit d’un montant estimé à 150 000 euros. En clair, si l’une des deux parties venait à rompre le précontrat, elle devrait s’acquitter de cette somme en guise de dédommagement. Le RCT peut-il encore rattraper sa pépite ? Nicolas Larrue se veut réservé : « Tout est possible, bien sûr, mais je pense qu’il a pris sa décision, et les propos de Bernard Laporte, même si je comprends sa frustration, ne vont pas arranger les choses. » UNE SEMAINE EN ENFER « Je lui ai téléphoné samedi matin. [...] Je l’ai senti très sûr de lui, très calme, très serein. Il a eu l’intelligence de ne pas alimenter la polémique. » Comment le joueur, injoignable par téléphone durant tout le week-end, a-t-il traversé ce tourbillon ? « Il a vécu une semaine difficile, reconnaît son agent, mais il s’y était préparé. Il savait François RIVIÈRE que la semaine suivant l’annonce Président de l’Usap allait être très dure, d’autant que l’affaire a pris des proportions inattendues. Le contexte aurait été plus favorable pendant la fenêtre internationale mais on peut comprendre que les clubs veulent communiquer rapidement, pour montrer qu’ils sont actifs sur le marché des transferts ». Le sachant en difficulté, le président de l’Usap François Rivière a tenu à lui apporter son soutien : « Je lui ai téléphoné samedi matin. Je lui ai dit que la vie était parfois faite de ces mauvais moments, mais qu’il devait transformer cette communication outrancière en positif : celle-ci l’aidera à tourner la page, à se concentrer sur la saison prochaine, et à se préparer en conséquence. Je l’ai senti très sûr de lui, très calme, très serein. Il a eu l’intelligence de ne pas alimenter la polémique ». Dimanche, Virgile Bruni s’est rendu au match des Espoirs du RCT, où il a été aperçu par Patrick Fornet, le président des « Mordus » : « Je ne crois pas à la raison financière, dit ce dernier. Je le suis depuis qu’il joue en cadets. Il est très attaché au club. Cet après-midi, il était au match des espoirs. Nous, supporters, n’en voulons à personne. Nous sommes simplement amers de le voir partir. On perd quelqu’un de la famille. » Son agent espère désormais que son joueur « fera tout pour finir la saison sur une bonne note avec son club de cœur. » Bernard Laporte, seul, a le pouvoir d’exaucer ce vœu. À condition de ne pas laisser Bruni en tribunes. ■ 34 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr Cris & chuchotements Castres L’interview TRANSFERTS LE CO EST SUR LE POINT D’OBTENIR L’ENGAGEMENT DU TALENTUEUX TROIS-QUARTS FIDJIEN DE LEICESTER. EN PLUS DES PROLONGATIONS DE WIHONGI, DE TAUMOEPEAU, DE CAPO ORTEGA ET DE GARVEY. GONEVA, « Je ne faisais PREMIÈRE BONNE PIOCHE L Photo Icon Sport Par Vincent BISSONNET [email protected] e Castres olympique se trouve sur le point de réaliser une des bonnes affaires du recrutement automnal : le polyvalent trois-quarts fidjien Veriniki Goneva (29 ans, 1,78 m, 97 kg), reconnu comme un des tous meilleurs attaquants du Premiership, viendrait, selon nos informations, de donner son accord au club champion de France. Révélé en Pro D2, à Colomiers et à Tarbes, l’international (29 sélections, 14 essais) a crevé l’écran dès son arrivée à Leicester, à l’été 2012, grâce à son profil spectaculaire et à ses qualités de finisseur (huit essais inscrits en seize rencontres). L’expérience britannique du Fidjien, capable d’évoluer au centre comme à l’aile, a juste été ternie par des blessures, l’empêchant notamment de figurer parmi les meilleurs marqueurs. Si son arrivée dans le Tarn se confirmait, le CO disposerait d’une redoutable munition supplémentaire au sein d’une ligne d’attaque déjà bien armée. Le CV du All Black du Munster, Casey Laulala (31 ans, 2 capes), a aussi été étudié pour ren- forcer le centre du terrain. Cette piste ne serait tout de même pas refermée. LA RÉFLEXION D’AFOA, LE CHOIX DE WIHONGI Autre priorité du recrutement, la quête d’un nouveau pilier droit continue d’animer le CO en coulisses. La piste menant à l’Italien Lorenzo Cittadini (30 ans, 24 sélections) a été abandonnée. Le joueur de Trévise est en partance pour Gloucester. L’hypothèse John Afoa (30 ans, 36 sélections) reste d’actualité - une proposition a été transmise - mais elle est conditionnée à de nombreux paramètres. Le All Black de Bizarre DUSAUTOIR : PREMIER CARTON DEPUIS… 2 851 JOURS ! Si Thierry Dusautoir a été élu meilleur joueur du monde en 2011, sa capacité à évoluer à la limite de la règle n’y était évidemment pas étrangère. À Brive, toutefois, le capitaine du XV de France a été pris par la patrouille. Pourtant, dans un premier temps, le capitaine du XV de France avait bien cru échapper à une sanction, un peu comme en ce 20 septembre 2009, à Toulon, où un de ses ruckings avait été attribué à tort à Nyanga… Mais c’était compter sans le grand écran d’Amédée-Domenech, qui permit à Pascal Gaüzère de confondre Dusautoir pour son plaquage à retardement sur Riaan Swanepoel, pour une première sous le maillot toulousain dont le capitaine se serait bien passé. En effet, niveau international compris, Dusautoir n’avait plus reçu de carton depuis un déplacement en Ulster, le 13 janvier 2006. Soit la bagatelle de… 2 851 jours ! À noter que le flanker s’est assagi depuis l’époque, puisque sa précédente période « d’abstinence » n’avait duré que 7 jours après un accrochage avec le Toulonnais Luke Fitzgerald. Hasard qui fera tiquer les superstitieux, Dusautoir s’était fendu cette semaine d’un tweet félicitant l’ancien talonneur du RCT pour être devenu major de sa promotion à l’école des avocats du Sud-Est… Best-of twitter Daniel Carter, perdu lundi Konichiwa Japon. Y a-t-il des followers japonais ? Il se pourrait que j’ai besoin de votre aide cette semaine… #perdudanstokyo Liam Messam, égaré mardi Quelqu’un connaît la route de l’Eden Park ? Jusque-là, j’y suis toujours allé avec le bus de l‘équipe. Simon Gillham, circonspect jeudi T. Sanchou (CAB) quatre semaines pour geste involontaire. M. Parra (ASM et international) trois semaines pour coups de poing répétés. Clémence patriotique :-) Max Guazzini, patriote jeudi Halloween go home ! Pas notre culture ni notre tradition. Ici, c’est la Toussaint. Virgile Bruni, attaqué jeudi Le seul moyen qu’il a trouvé pour se défendre, c’est de me descendre… Quelle tristesse. Je ne lui en veux pas, j’ai peine. Scott Spedding, d’une lucidité rafraîchissante vendredi Mise en place faite avant un gros match au Stade français ! Privilégié de faire ce qu’on fait ! #TeamAB Julien Malzieu, sur pieds vendredi Content d’apprendre que je suis toujours à l’infirmerie. #MerciCanal + Alexandre Menini, imberbe vendredi Juste pour dire que ça aurait été avec plaisir de faire le #Movember mais étant poilu comme une bougie, la moustache ne pousse pas #soutienMovember Olivier Azam, un brin obstiné samedi Je ne suis pas têtu, j’ai raison ! #true CHRISTIAN LABIT - ANCIEN MANAGER DE CARCASSONNE L’HOMME QUI A CONDUIT L’USC EN PRO D2 A DÉMISSIONNÉ. IL S’EXPLIQUE. l’Ulster, éloigné de toute sa famille restée à Auckland, se trouve en pleine réflexion quant à la suite à donner à sa carrière. De nouvelles pistes ont récemment été activées pour anticiper son refus. En interne, la campagne de prolongations se poursuit sûrement. Le club est sur le point d’obtenir des réengagements majeurs. En première ligne, les deux piliers du titre, le gaucher Saimone Taumoepeau (33 ans, 1,87 m, 105 kg, 3 sélections avec les All Blacks) et le droitier Karena Wihongi (34 ans, 1,86 m, 130 kg), en dépit de la convoitise de grosses écuries, vont prolonger l’aventure castraise d’une saison. De même, le deuxième ligne uruguayen et meneur de combat Rodrigo Capo Ortega (32 ans, 1,95 m, 110 kg, 37 sélections) et l’ailier anglais Marcel Garvey (30 ans 1,73 m, 86 kg), auteur d’un début de saison canon (cinq essais en huit titularisations) ne devraient plus tarder à parapher leur réengagement. Une fois leurs signatures apposées, le CO aura déjà concrétisé une dizaine de réengagements, après Piula Faasalele, Romain Cabannes, Yannick Caballero, Mihai Lazar, Dan Kirkpatrick et Ibrahim Diarra. Autant de garanties pour l’avenir. ■ on... Laporte paye son passé ? « On a été champions d’Europe et on n’a été reçus par personne. Pas même par la ministre des Sports… C’est grave. Si ces gens-là interprètent la situation en se disant que j’ai été secrétaire d’État aux Sports sous Nicolas Sarkozy (de 2007 à 2009 N.D.L.R) et que l’on ne va donc pas les (Toulonnais) recevoir pour ne pas trop les mettre en valeur […] » Dans un entretien accordé à La Provence, le manager du RCT Bernard Laporte a déploré un manque de considération à l’égard de son club après le premier titre européen de son équipe… off... …Brive le privilégié Toulon n’est pourtant pas une exception. Quadruple champion d’Europe avec Toulouse (1996, 2003, 2005 et 2010), le manager général du club Guy Novès aurait été en droit de s’offusquer de la même façon : jamais son équipe n’a eu droit à une cérémonie en son seul honneur après une étoile européenne. Si en 2003, une délégation avait été reçue par le président Jacques Chirac, c’était en même temps que près de 300 sportifs sacrés champions d’Europe ou du monde en 2002 et 2003… Un club y a eu droit : le CA Brive champion d’Europe en 1997. Le CABCL a été reçu à l’Élysée : déjà par Jacques Chirac, ex-élu de Corrèze… Favoritisme ? plus rien » Propos recueillis par Jérôme PRÉVÔT Pourquoi avez-vous démissionné ? Je suis ici depuis six ans et j’avais la mission d’entraîner, de recruter mais aussi de choisir le staff avec lequel j’allais travailler y compris le corps médical. Depuis le début de la saison, j’étais toujours manager, mais je n’avais plus du tout ce rôle-là. On m’a enlevé 80 % de mon staff, je n’avais plus la main sur le recrutement et je me suis retrouvé avec des entraîneurs, Philippe Guicherd et Alexandre Jaffres, avec qui je ne tenais pas à collaborer. Je voulais travailler avec Franck Tournaire et j’aurais peut-être fait venir Yannick Jauzion pour les trois-quarts. Résultat, je ne faisais plus rien, j’allais à l’entraînement en reculant. Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette situation ? Je ne sais pas, peut-être étais je trop ambitieux pour certains dirigeants ? Je suis allé voir le président Calamel pour lui parler de la situation et il a réuni son comité directeur, puis il m’a dit ensuite que les deux entraîneurs seraient conservés. Mais je reconnais que j’aurais dû partir à l’intersaison. Je suppose que des membres de la direction du club ont voté contre moi, mais on ne sait jamais ce qui se passe dans ces situations-là, et même si tout le monde a été effectivement réuni. Je préfère ne pas le savoir car ces gens-là viendront peut-être bientôt m’embrasser. Avez-vous des regrets au moment de quitter ce club ? On a vécu tellement de grands moments : deux montées, des victoires en Pro D2 avec 80 % de joueurs qui étaient déjà là en Fédérale et qui allaient loin pour moi parce que je savais les motiver. Mais on les a fait partir. Si les résultats avaient été bons, passe encore… Mais avec deux victoires en onze matchs ce n’est pas le cas… J’ajoute que je n’en veux pas au président, nos liens restent forts. ■ Infos GRENOBLE LE JOKER ROODT ET EDWARDS VERROUILLÉS Le FCG vient de s’assurer les services de deux de ses joueurs les plus performants en ce début de saison : Hendrik Roodt (25 ans) et Dayna Edwards (27 ans). Le deuxième ligne sud-africain, arrivé comme joker médical de Shaun Sowerby cet été, s’est engagé pour deux saisons supplémentaires plus une avec option. Le pilier néo-zélandais a, de son côté, vu son année optionnelle activée. Il est désormais lié jusqu’en juin 2015 avec le club isérois. DEMI-FINALES PREMIÈRE VENTE DE BILLETS MERCREDI Les premières places pour les demifinales du Top 14 2013-2014 seront mises en vente ce mercredi, à partir de 14 heures, sur le site internet de la LNR. Les prix varient de 15 à 70 €. Le stade Pierre-Mauroy de Lille a été désigné hôte de l’événement par la Ligue. Les deux rencontres se tiendront les vendredi 16 et 17 mai 2014, respectivement à 20 h 45 et 16 h 30. Les clubs pros auront la possibilité, en décembre, de proposer des places sous forme de packs pour les deux rencontres. DISCIPLINE LOPEZ CONVOQUÉ PENDANT LA TOURNÉE Convoqué avec le XV de France pour les tests de novembre, Camille Lopez devra répondre à une autre convocation : l’ouvreur perpignanais comparaîtra le 13 novembre devant la commission de discipline de la LNR. Il a été cité pour son comportement face à BordeauxBègles (10e journée). L’entraîneur biterrois Christophe Hamacek a aussi été convoqué pour cette même date. DISCIPLINE (2) L’AURILLACOIS CASSAN ET LA ROCHELLE JUGÉS Exclu directement pour un plaquage cathédrale contre Auch, le 19 octobre (7e journée du Pro D2), le centre d’Aurillac Jean-Philippe Cassan comparaîtra ce mercredi devant la commission de discipline de la LNR. La Rochelle sera par ailleurs auditionné pour des incidents survenus lors du déplacement à Bourgoin-Jallieu. CARCASSONNE JAFFRES ET GUICHERD AUX COMMANDES Auteur d’un début de saison catastrophique, Carcassonne a été frappé par la démission de son manager Christian Labit, vendredi dernier. Le technicien a invoqué des dissensions internes et un double discours pour expliquer sa décision. La nouvelle a été officialisée par le président Frédéric Calamel. La continuité sera assurée par les deux entraîneurs déjà en place, Alexandre Jaffres, responsable des arrières, et Philippe Guicherd, en charge des avants. ÉCOSSE QUATRE INTERNATIONAUX IMPLIQUÉS DANS UNE RIXE Quatre internationaux écossais - trois à XV et un à VII - sont sous le coup d’une enquête policière pour une bagarre nocturne. D’après le Scotsman, les trois joueurs évoluent à Glasgow. Les noms de l’ailier des Lions irlandais et britanniques Sean Maitland, du pilier gauche Ryan Grant et du troisième ligne Ryan Wilson ont été avancés. Ils sont suspectés d’avoir agressé un joueur amateur des Glasgow Hawks, Ally MacLay, victime de plusieurs blessures à la tête. AUSTRALIE LARKHAM, NOUVEAU BOSS DES BRUMBIES Le Sud-Africain Jack White sur le départ, Stephen Larkham a été nommé à la tête des Brumbies. Le Wallaby aux 102 sélections, assistant de White pendant trois ans, s’est engagé pour les deux prochaines saisons. ESPAGNE ROUET ET RUIZ N’IRONT PAS EN AMÉRIQUE DU SUD Le demi de mêlée Sébastien Rouet et l’ouvreur Christopher Ruiz avaient été sélectionnés pour faire partie de l’équipe nationale espagnole qui va effectuer une tournée en Amérique du Sud, au Chili et en Uruguay. Ils devaient quitter Narbonne, dimanche matin, destination Madrid. Mais l’entraîneur du Racing, Justin Harrison en a décidé autrement. Compte tenu du nombre de blessés dans les rangs narbonnais, il a demandé à ses joueurs de décliner leur sélection, préférant les garder pour le déplacement à Albi, dimanche, et la réception de La Rochelle, le 24 novem- bre, deux rencontres qu’ils auraient manquées s’ils avaient accompagné l’équipe nationale ibérique. AFRIQUE DU SUD CARIZZA AUX STORMERS AVEC VERGALLO ? Les Stormers ont confirmé l’arrivée future du deuxième ligne international argentin, Manuel Carizza (29 ans, 37 sélections), passé par Biarritz et le Racing-Metro. Le Puma, attendu après la tournée de novembre, pourrait être prochainement imité par son compatriote, Nicolas Vergallo (30 ans, 33 sélections), actuellement engagé à Lyon comme joker médical. Le demi de mêlée, ancien Toulousain, serait en effet sur les tablettes de la franchise sud-africaine, indique le Cape Times. PARTENARIAT VERS LA CRÉATION D’UN CLUB AFFAIRES TOP 14 À l’occasion de la rencontre Castres Clermont, de vendredi, les présidents des partenaires des clubs de Clermont, de Grenoble, de Toulon et de Castres ainsi qu’une cinquantaine de partenaires de ces quatre clubs se sont réunis, au centre d’entraînement du Lévézou, pour constituer le départ d’un club affaires d’entreprises du Top 14. Les présidents des associations de partenaires ont pu à cette occasion évoquer leurs actions et les échanges souhaités entre partenaires de clubs de l’élite. XV DE FRANCE SAINT-ANDRÉ A RENDEZ-VOUS À LONDRES Le sélectionneur de l’équipe de France, Philippe Saint-André sera à Londres mardi pour participer à la reunion des managers avec les arbitres pour un briefing avant le coup d’envoi de la tournée d’automne. Le lendemain en fin d’après-midi, Philippe Saint-André assistera à la présentation du nouveau maillot Adidas de l’équipe de France. L’œil du photographe Vainqueur du Racing-Metro à Aguiléra et sous le déluge, le BOPB n’est pas encore à considérer noyé. Les secours étaient prêts… Photo B.G. Cris & Chuchotementsts35 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr 818 000 TÉLÉSPECTATEURS SAMEDI La rencontre Brive - Toulouse, diffusée sur Canal + samedi après-midi, a attiré plus de 800 000 téléspectateurs. Soit la meilleure audience de la saison pour la chaîne. « Notre prestation ? Je ne l’explique pas vraiment puisque, depuis que nous avons été réunis au complet la veille du match, nous avions très bien préparé cette rencontre. » Guy NOVÈS, après Brive - Toulouse (25-13). Pays de Galles Infos Hook a failli dire stop BORDEAUX-BÈGLES VERS LE MAINTIEN DU STAFF Le staff girondin n’a toujours pas prolongé son séjour à l’UBB. Mais on sait que Laurent Marti a rencontré ses quatre techniciens à tour de rôle après avoir pas mal consulté et recueilli divers avis. Il a finalement prévu de faire une annonce officielle, le 14 novembre. « Une date qui m’arrangeait par rapport à mes obligations professionnelles », a expliqué le président Laurent Marti qui était à l’étranger ces derniers jours. Mais selon les rumeurs de Musard, le quatuor Ibanez-Etcheto-Sonnes-Worsley est en bonne voie pour être maintenu. « Bordeaux-Bègles est un club stable, où l’on se sent bien », nous a déclaré Laurent Marti, sybillin. Est-on passé tout prêt de l’officialisation de la retraite internationale du James Hook ? On peut le croire. Selon le journal anglais The Rugby Paper, l’arrière perpignanais s’était vu signifier par téléphone, la veille de l’annonce officielle, qu’il ne ferait pas partie des 35 Gallois retenus pour préparer les tests-matchs d’automne. Une absence qui aurait convaincu Hook (28 ans, 70 sélections) d’officialiser sa retraite internationale en suivant. Mais la blessure de l’ailier Cuthbert (cheville) aurait finalement eu raison de ce choix. L’ailier de Cardiff sur le flanc, Hook a bel et bien été appelé par Warren Gatland pour préparer la première rencontre, le 9 novembre, face à l’Afrique du Sud au Millennium stadium de Cardiff. Et aurait donc choisi de repousser sa retraite internationale pour honorer son obligation. Sa polyvalence ouvreur-arrière, combinée à celle de Halfpenny (ailier-arrière) aurait convaincu son sélectionneur de lui donner une dernière chance de confirmer, sous le maillot gallois, ses excellentes prestations du début de saison sous la tunique de l’Usap. Incident Bus caillassé : Oyonnax s’excuse auprès de l’Usap et va prendre des mesures En direction du stade Charles-Mathon d’Oyonnax, le car de l’Usap a été l’objet d’un «caillassage» à deux kilomètres du stade, une heure et demie avant le début de la rencontre. Une bande d’adolescents serait à l’origine de l’incident. La voiture du président catalan François Rivière aurait également été dégradée. Aucun blessé n’est à déplorer mais deux vitres latérales du car ont été brisées. La police a engagé une enquête sur ces faits qui constituent une malheureuse première à Oyonnax. Néanmoins, le vice-président de l’USO, Thierry Emin, a tenu à présenter des excuses aux Perpignanais, déterminé à ne surtout pas banaliser l’événement : « Ces faits, qui constituent une première à Oyonnax et auquel le monde du rugby est totalement étranger, nous inspirent avant tout un senti- ment de grande désolation. Ils ne correspondent ni à l’esprit de notre club, ni à l’image de notre ville. Commis par un groupe d’adolescents, ils relèvent uniquement d’un phénomène de quartier. J’ai tenu à m’en excuser auprès du club de Perpignan et je renouvelle ces excuses. Aujourd’hui le plus important pour nous est de tout faire pour que de tels agissements ne puissent se reproduire. Dès le début de la semaine, en dehors de l’enquête qui est en cours pour tenter d’identifier les auteurs, nous allons engager une réflexion avec les services de police et la municipalité afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour que les déplacements des équipes visiteuses se déroulent dans les meilleures conditions, comme cela a toujours été le cas à Oyonnax depuis des années. » Brive Qui après Koyamaibole et Waqaniburotu ? Comme annoncé dans nos colonnes vendredi matin, Brive vient de prolonger le contrat de deux de ses meilleurs joueurs : les Fidjiens Sisa Koyamaibole (33 ans, 55 sélections) et Dominiko Waqaniburotu (27 ans, 10 sélections) ont paraphé leur réengagement en fin de semaine dernière. Le troisième ligne centre a prolongé d’une saison, assortie d’une en option ; le flanker, qui peut aussi évoluer en deuxième ligne, s’est de son côté engagé pour deux saisons supplémentaires, plus une en option. Des signatures qui suivent celles du staff dans son ensemble (Nicolas Godignon, Didier Casadeï et Philippe Carbonneau). Et les dirigeants vont profiter de la trêve internationale afin de poursuivre leur politique de stabilisation. De nouveaux joueurs vont être reçus et des accords devraient rapidement intervenir. Parmi les priorités, un autre international fidjien (28 ans ; 2 sélections), à savoir l’ailier Elia Radikedike, pourrait vite s’engager pour continuer l’aventure corrézienne. Autre dossier en cours, celui du trois-quarts centre international français Arnaud Mignardi (27 ans ; 2 sélections). Cadre du groupe, sa signature est attendue sous peu. « Les priorités, on les connaît, ne cache pas le vice-président Max Mamers. Ce sont des gens qui ont envie de rester et que l’on a envie de garder. Mignardi en est l’exemple. » Mais la direction envisagerait aussi de prendre ses précautions et de prolonger des joueurs encore sous contrat la saison prochaine, comme le deuxième ligne Julien Ledevedec. Dominiko Waqaniburotu. Photo Icon Sport L’ÉTAU SE RESSERRE CLERMONT VAHAAMAHINA CONFIRMÉ, TI’I PAULO PROLONGE L’information ne demandait plus qu’à être officialisée, c’est chose faite depuis jeudi dernier : Sébastien Vahaamahina (en photo) s’est engagé pour trois ans avec l’ASMCA. Le deuxième ligne international (22 ans, 6 sélections) quitte Perpignan après deux saisons en Catalogne. Le club clermontois a par ailleurs officialisé la prolongation de contrat de son talonneur samoan, Ti’i Paulo (30 ans). L’international samoan (15 sélections) est lié pour deux saisons de plus à l’ASMCA. Il s’agit de la quatrième prolongation de la saison à MarcelMichelin après Julien Pierre, Thomas Domingo et Damien Chouly. GALLES WARBURTON DÉCLARE VOULOIR RESTER À CARDIFF « J’ai dit à Cardiff et à la Fédération que je voulais prolonger et signer ici. J’attends une offre. Je n’ai encore rien reçu mais c’est mon option numéro un à l’heure actuelle. » Le capitaine du pays de Galles, Sam Warburton (25 ans, 40 sélections), a annoncé, sur la BBC, son intention de rester fidèle à la Principauté. Le CV du troisième ligne des Lions, en fin de contrat en juin prochain, avait été attentivement étudié en France, notamment à Clermont, Toulon et au Racing-Metro. Son cas devrait être réglé une fois la situation financière des clubs gallois clarifiée. VÉTÉRANS YANNICK JAUZION AVEC FRANCE CLASSIC L’ancien trois-quarts centre international du Stade toulousain Yannick Jauzion va rechausser les crampons. Il fait partie de l’équipe France classic qui participera à la Coupe du monde des vétérans aux Bermudes du 8 au 18 novembre. L’ancien talonneur du BO, Benoît August, sera l’autre petit Télévisions Par Arnaud BEURDELEY (avec. E. D.) [email protected] ’avenir des deux internatio- L naux de Montpellier François Trinh-Duc (27 ans, 48 sélections) et Fulgence Ouedraogo ( 2 7 a n s, 3 3 s é l e c t i o n s ) s’éclaire de jour en jour. En fin de contrat avec leur club formateur, les deux joueurs font l’objet depuis plusieurs semaines de nombreuses sollicitations. Pour rappel, le demi d’ouverture a été approché par l’ASM Clermont Auvergne et par le RC toulonnais, quand le troisième ligne s’est vu proposer des offres par le Stade français, le RacingMetro et encore une fois le RCT. Sans occulter la volonté des dirigeants héraultais de conserver au sein de leur effectif deux des joyaux de leur formation. Denis Navizet a d’ailleurs reçu les deux joueurs en début de semaine dernière pour « une discussion très intéressante », dixit le directeur général du MHR. Sauf que. Les discussions n’ont toujours pas débouché sur un accord entre les différentes parties. DEUX REFUS EN DÉBUT DE SEMAINE Pour autant, l’étau se resserre. Et pour cause. Si leur destination finale n’est toujours pas connue officiellement, les pistes se sont considérablement réduites ces derniers jours. François TrinhDuc et Fulgence Ouedraogo ont d’ores et déjà écarté une offre qui leur avait été faite. En début de semaine dernière, le troisième ligne des Bleus, privé de la rencontre face à la Nouvelle-Zélande en raison d’une blessure à une épaule, a pris la peine de téléphoner lui-même aux dirigeants du Stade français pour leur annoncer son choix de décliner la proposition qui lui avait ététransmise. Dans le même temps, son coéquipier et ami, l’imitait et informait les dirigeants clermontois de sa décision. DESTINS LIÉS Surtout, un paramètre nouveau semble être intervenu dans les futures négociations : chacun de leur côté, les deux joueurs, qui ont débuté ensemble le rugby au Pic-Saint-Loup alors qu’ils étaient enfants, auraient fait part de leur volonté de lier leurs destins lors des prochaines saisons. En clair, ces deux-là veulent continuer à évoluer sous les mêmes couleurs. Or, le Stade français, déjà pourvu au poste de demi d’ouverture avec Morné Steyn et Jules Plisson, s’était simplement positionné sur le flanker et capitaine de Montpellier. Et inversement, l’ASM Clermont-Auvergne n’avait envisagé de recruter que François Trinh-Duc. Clermont et le club de la capitale horsjeu, il semble ne rester que deux hypothèses. La première mène à une signature conjointe avec le RC toulonnais, soucieux d’étoffer son quota de joueurs issus de la formation française, la seconde à une prolongation avec Montpellier. Un duel final qui s’avère extrêmement serré et dont le vainqueur pourrait bien être connu à l’issue de cette semaine de vacances… ■ Irlande : O’Callaghan reste au Munster, les autres internationaux se proposent en France Match en prime-time le 1er décembre : le rugby suspendu à la grève du foot La colère des uns fera-t-elle la joie des autres ? Les présidents des clubs de football de Ligue 1 brandissent actuellement la menace d’une grève pour protester contre la taxe à 75 %, voulue par le gouvernement. Les footballeurs pourraient ainsi ne pas chausser les crampons le dernier weekend de novembre. PSG - Lyon, inscrit au programme de Canal + le dimanche soir, pourrait-il alors céder sa place à une rencontre de Top 14 ? L’hypothèse est envisagée par la chaîne cryptée même si les décideurs attendent de savoir si le préavis grève sera ou non véritablement appliqué avant d’agir. « Nous n’avons pas encore pris contact avec la LNR, nous expliquait, ce dimanche, Éric Bayle, le patron du rugby à Canal +. Pour la simple et bonne raison qu’il nous faut être à 100 % sûr de la tenue de la grève. Or, elle n’est pas encore actée. Il ne faut pas se précipiter pour ne pas se retrouver confronté à un revirement de situation. Il nous reste encore du temps. Mais il est sûr que si la grève venait à être confirmée et qu’il ne pouvait plus y avoir de retour en arrière, nous prendrions les dispositions pour faire profiter le Top 14 de ce créneau. Comme à chaque fois qu’il est possible d’offrir une vitrine au rugby le dimanche soir… » Parmi les rencontres de cette 13e journée, les duels Grenoble - Toulouse ou Paris - Toulon pourraient constituer des têtes d’affiche aguichantes, sachant que Perpignan - Clermont a déjà été fixé le vendredi soir à 20 h 45. Montpellier > Trinh-Duc et Ouedraogo nouveau à intégrer l’équipe de France entraînée par Aubin Hueber et par Thierry Louvet. France Classic sera accompagné de l’arbitre Christophe Berdos. Les Bleus retrouveront pour leur premier match l’Afrique du Sud emmenée par un certain Victor Matfield, le 11 novembre, avant de défier l’Australie et les États-Unis. La venue de Jonathan Sexton au Racing-Metro à l’intersaison a ouvert la voie à un exode irlandais. Les internationaux du XV du Trèfle se proposent massivement sur le marché français. Ils sont nombreux en fin de contrat : si Donncha O’Callaghan (34 ans, 98 sélections) vient de prolonger deux ans avec le Munster, les autres deuxième ligne de la Red Army, Paul O’Connell et Donncha Ryan, mais aussi le flanker Denis Leamy, le demi de mêlée Connor Murray ou encore les troisième ligne du Leinster Sean O’Brien et Jamie Heaslip seront libres en juin. Des informations qui n’ont pas échappé aux clubs de Top 14. Donnacha Ryan, par exemple, est en contacts avec Perpignan et s’était même rendu à Aimé-Giral, il y a dix jours, pour assister au match contre l’UBB. Les CV circulent et les Irlandais sont ouverts aux propositions, à l’image de Paul O’Connell, qui avait lancé un véritable appel dans la presse il y a quinze jours : « J’ai vécu à Limerick toute ma vie et, même si je m’y sens bien, j’aimerais faire l’expérience de la vie dans un autre pays. En France, des clubs comme le Racing-Metro n’ont maintenant plus d’équivalents. Le Top 14 est en train de devenir une ligue fantastique. » Le joueur (34 ans, 92 sélections) n’aurait encore à ce jour reçu aucune offre émanant de l’Hexagone. Reste à savoir si l’intérêt grandissant des Irlandais pour le Top 14 n’est pas avant tout destiné à obtenir des prolongations avantageuses en Irlande… 36 Horizons Régions LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr personnel de Julien Arias. Il y avait suffisamment de bordel dans le club pour ne pas en rajouter. » Là où d’autres auraient étalé leur spleen dans les médias, lui a constamment refusé d’évoquer sa situation. Pour le bien du club et celui de ses partenaires. Comme souvent, il a préféré se mettre en retrait. Patienter. Faire le dos rond. Une situation complexe. « Par le passé, j’avais toujours enchaîné les matchs. J’avais toujours fait partie de l’aventure. Et là, je me suis quasiment retrouvé en marge du groupe. C’était dur à vivre. Mais j’ai toujours essayé de donner le meilleur de moi-même, pour convaincre le staff de me laisser ma chance. » En vain. Et d’ajouter lucide : « Si je n’ai pas réussi à convaincre le staff de me donner plus de temps de jeu, c’est peut-être aussi de ma faute. » Jamais, au cours de l’entretien qu’il nous a accordé, il n’évoquera le nom de l’ancien directeur sportif (Richard Pool-Jones). « Je n’aime pas faire du mal, assure-til. Et cela ne sert à rien de ressasser le passé. » Au fond de lui, la satisfaction d’être revenu au premier plan sous la direction de Gonzalo Quesada se suffit à elle-même. « Moins on m’entend dans les médias, mieux je me porte. Ma place, elle est sur le terrain. Je n’ai pas e n v i e d e t o u t é t a l e r. » Conséquence : obtenir un entretien avec lui relève de la gageure. Souvent, il refuse poliment. Parfois, il accepte mais se livre peu. Ce Julien ARIAS mercredi 30 octobre, il a fixé le Ailier du Stade français rendez-vous dans l’ancien fief de Sylvain Marconnet et Pieter De Villiers, le « Bistrot du Stade ». Avec lui, son fils Gabriel, 5 ans. Quarante-cinq minutes de discussion à bâtons rompus, tout juste entrecoupées par la réparation de la moto miniature de « Gaby ». Du jamais vu avec Julien Arias. De cet entretien, c’est encore son sens du collectif, sa façon de s’effacer au profit de son équipe. On l’interroge au singulier, il répond au pluriel. « C’est ça le rugby, assène-t-il. Qu’est ce que je ferai tout seul sur mon aile si je n’avais pas les autres ? Tout seul, je ne suis rien. » « Même si j’ai toujours fait ce que j’avais à faire, ce qui m’a semblé le plus juste, cela n’a pas suffi pour goûter le très haut niveau. Si je n’ai pas eu plus de sélections, c’est que je ne le méritais pas. » FINIR À COLOMIERS ? JULIEN ARIAS - AILIER DU STADE FRANÇAIS LES ANNÉES SE SUIVENT ET NE SE RESSEMBLENT PAS. TOTALEMENT « PLACARDISÉ » L’AN PASSÉ PAR UN STAFF TECHNIQUE QUI NE CROYAIT PAS EN LUI, IL RETROUVE CETTE SAISON LE PLAISIR DE JOUER ET DE MARQUER DES ESSAIS. SANS FAIRE DE BRUIT ET EN TOUTE SIMPLICITÉ. LE PATIENT DISCRET Par Arnaud BEURDELEY [email protected] J ulien Arias a inscrit samedi face à Bayonne son quatrième essai de la saison en Top 14. Comme d’habitude, en toute discrétion. Aucune manifestation de joie particulière, ni célébration peu conventionnelle comme d’autres en ont pris l’habitude. Quatre essais en onze journées, c’est pourtant quatre fois plus que durant toute la saison dernière. L’an passé, il était porté disparu. Dix titularisations à peine en championnat. Un chiffre famélique pour un joueur cadre du Stade français, présent depuis 2004, champion de France 2007, double finaliste championnat-H Cup 2005. Souvent, à la fin des entraînements ouverts aux médias, il adressait un sourire poli aux journalistes présents mais s’échappait, l’air gêné, le plus vite possible. « C’est comme ça, commente-til. Je n’ai pas vraiment envie de parler de l’an passé. » FAIRE LE DOS ROND La douleur est encore vive, la fracture profonde. Il n’en a rien dit à l’époque, il n’en dit rien aujourd’hui. Julien Arias n’a qu’une seule ligne directrice. « Je ne vais pas critiquer les choix d’hier sous prétexte que cela se passe mieux cette année. Cela ne sert à rien. J’ai dit aux gens concernés ce que j’avais à dire. Faire des grandes déclarations dans les journaux, ce n’est pas mon genre. Le plus important, c’était le groupe. Ce n’était pas le cas OFFRE D’ABONNEMENT ENTREZ DANS L’ÈRE NUMÉRIQUE Version numérique disponible sur SMARTPHONE, TABLETTE et ORDINATEUR *prélèvement toutes les 4 semaines. (1)Hors janvier, juillet et août 2013. LE NUMÉRIQUE C’EST Plus de photos et vidéos exclusives Un tarif avantageux Le journal disponible la veille au soir de sa sortie Abonnements numérique ou papier, rendez-vous sur : http://abonnement.midi-olympique.fr TOUT MIDOL EN NUMÉRIQUE LUNDI + VENDREDI + MAGAZINE(1) 1 € Le 1er mois PUIS 9,90€ PAR MOIS* 703413 Même s’il dit s’effacer derrière l’équipe, Julien Arias, qui porte ici son fils Gabriel, 5 ans, dans ses bras, a souffert de sa mise à l’écart l’an passé et de s’être retrouvé en marge du groupe. Il entend profiter aujourd’hui de son retour au premier plan. Photo Icon Sport Même la future concurrence de l’international australien Digby Ioane, qui doit arriver ce mardi, ne modifie en rien sa ligne de conduite. Il pourrait voir son temps de jeu réduire, il jure que « c’est super pour l’équipe ». D’aucuns pourraient y voir de la langue de bois. Une posture pour ne pas apparaître aigri. Mais rien de tout cela chez l’international français (2 sélections). « Ce n’est pas de la fausse modestie, c’est juste ma nature. Le plus important, c’est la performance de l’équipe. Le club, ce n’est pas Julien Arias. Si je ne vais pas bien, ce n’est pas grave. À partir du moment où l’équipe est performante. Évidemment, j’ai toujours envie d’être le meilleur, de jouer tous les matchs, de marquer trois essais par match, d’être champion de France. L’ambition, je l’ai, mais elle est en moi. Je n’ai pas besoin de l’exposer à tout le monde en permanence. Je n’ai pas besoin d’avoir des articles dans les journaux, des reportages ou je ne sais quoi. Quand je vois dans le regard du président Thomas Savare ou de Pierre Arnald (le directeur général du club, N.D.L.R.), dans celui de mes entraîneurs ou de mes partenaires, qu’ils sont contents de moi, cela me suffit. » Évidemment, force est de s’interroger. Si sa discrétion et sa modestie sont tout à son honneur, ces deux traits de caractère ne lui ont-ils pas fait défaut tout au long de sa carrière. À l’évocation du sujet, son sourire gêné en dit long. « On m’a déjà fait cette réflexion. Le fait de toujours vouloir rester en retrait m’a peut-être desservi sur le plan de l’image, de la reconnaissance. Mais pour moi, ce n’est pas très important. Surtout, je n’ai pas non plus 50 sélections en équipe de France. Même si j’ai toujours fait ce que j’avais à faire, ce qui m’a semblé le plus juste, a priori, cela n’a pas suffi pour goûter le très haut niveau. Si je n’ai pas eu plus de sélections, c’est que je ne le méritais pas. » Julien Arias, qui a fêté son trentième anniversaire au soir d’une triste défaite contre le Racing-Metro il y a dix jours, est sous contrat jusqu’en juin 2015 avec le Stade français. Son avenir, il n’y pense pas encore. Dans sa tête comme dans son corps, il se sent jeune et veut revivre les grandes heures passées de son club. Il y croit fermement. L’an prochain, il débutera sa dixième saison avec les Soldats roses. Ensuite, il sera temps de se poser la question d’un nouveau contrat, d’un éventuel départ. Qui sait ? Lui, l’ancien Columérin, ne se projette pas. Mais il affirme avoir suivi avec attention le retour de son pote David Skrela au sein de son club formateur, l’US Colomiers. Ou comment boucler la boucle. Peutêtre une voie à suivre ? « Je n’en suis pas là », rétorque-t-il. De toute façon, soyez-en convaincu, quel que soit le choix de Julien Arias, il agira sans tambour, ni trompettes. Simplement, en toute discrétion. ■ DU 4 AU 10 NOVEMBRE 2013 Cahier spécial Coupe du monde à XIII Lundi Pris en tenaille, les Tricolores d’Andrew Bentley n’ont pas réussi à s’extirper des griffes kiwis. Ils repartent avec zéro point. Photo Pascal Rodriguez L’ÉQUIPE DE FRANCE EST SUSPENDUE À UNE VICTOIRE FACE AUX ILES SAMOA, LUNDI, POUR DÉCROCHER LA DEUXIÈME PLACE DE LA POULE ET, AINSI, LA QUALIFICATION POUR LES QUARTS DE FINALE. EN ROUTE VERS LES QUARTS Par Didier NAVARRE [email protected] L a défaite de vendredi soir au Parc des Sports d’Avignon face aux Kiwis a eu beau être cuisante, cruelle avec un cinglant (48-0) au final, il n’en demeure pas moins que les Bleus sont toujours maîtres de leur destin. À la faveur de leur victoire, le 27 octobre, au Craven Park de Hull face à la Papouasie-Nouvelle-Guinée (9-8), les hommes de Richard Agar ont toujours un joker en poche et peuvent légitimement caresser l’espoir d’une qualification pour la phase éliminatoire. Demain toujours à Hull, dans l’hypothèse où les îles Samoa viennent à s’imposer face à la Papouasie-Nouvelle Guinée, les Tricolores auront les deux pieds pour ainsi dire en quart de finale. En revanche, si les hommes de Mal Meninga et de Paul Aiton parviennent à coiffer leurs homologues samoans, les cartes seront de nouveau distribuées puisque trois nations (France, Samoa et Papouasie-Nouvelle-Guinée) se disputeront les deux dernières places qualificatives (la première étant en toute logique promise à la Nouvelle-Zélande). Cette dernière rencontre de la poule entre les Tricolores et les Samoans sera tout simplement un huitième de finale avant la lettre. Par la force des choses, les Tricolores ne pourront pas se permettre un faux pas puisque leur goal-average (actuellement de moins 47) est totalement négatif. Ce cas de figure l’encadrement de la Fédération l’avait déjà anticipé : « Lorsque nous avions pris connaissance des poules et Le programme Premier tour Australie - Angleterre à Cardiff 28 - 20 samedi 26 octobre - 15 h 30 Galles - Italie à Cardiff 16 - 32 samedi 26 octobre - 17 h 30 Papouasie-Nouvelle-Guinée - France à Hull 8 - 9 dimanche 27 octobre - 17 heures Nouvelle-Zélande - Samoa à Warrington 42 - 24 dimanche 27 octobre - 19 heures Fidji - Irlande à Rochdale 32 - 14 lundi 28 octobre - 21 heures Tonga - Écosse à Workington 24 - 26 mardi 29 octobre - 21 heures États-Unis - Iles Cook à Bristol 32 - 20 mercredi 30 octobre - 21 heures Nouvelle-Zélande - France à Avignon 48 - 0 vendredi 1er novembre - 20 heures Angleterre - Irlande à Huddersfield 42 - 0 samedi 2 novembre - 15 h 30 Australie - Fidji à St Helens 34 - 2 samedi 2 novembre - 21 heures Deuxième tour Galles - États-Unis à Wrexham 16 - 24 dimanche 3 novembre - 15 heures Écosse - Italie à Workington 30 - 30 dimanche 3 novembre - 17 heures Papouasie-Nouvelle-Guinée - Samoa à Hull ...... - ...... lundi 4 novembre - 21 heures Tonga - Iles Cook à Leigh ...... - ...... mardi 5 novembre - 21 heures du calendrier, fait remarquer Gilles Dumas le manager. Nous savions que le match des Samoa à Perpignan allait être déterminant. Nous étions conscients que ce serait une véritable rencontre éliminatoire. » Troisième tour POUR UNE DEUXIÈME PLACE Australie- Irlande à Limerick ..... - ...... Lundi, les Tricolores peuvent tout perdre en cas d’une sortie de route face à la formation de Matt Parish, le technicien australien. En revanche, ils ont tout à gagner en cas de victoire. Un second succès tricolore serait synonyme d’une deuxième place de la poule et la possibilité de disputer les quarts de finale le dimanche 17 novembre à Warrington face aux îles Fidji. Un adversaire qui est un moins coriace que les Néo-Zélandais et aussi à la portée des Français même si, en 2008, les Fidjiens s’étaient imposés (42-6) à Wollongong. Mais la précédente Coupe du monde, c’était une autre époque. Dans le cas où l’équipe de France hériterait de la troisième place, elle rencontrerait l’Angleterre à Wigan, ce qui n’est pas forcément un bon tirage. « Lundi, nous allons tout donner, nous devons une revanche au public », déclarait au terme de la rencontre face à la Nouvelle-Zélande, le deuxième ligne des Dragons catalans, Kevin Larroyer. Les Tricolores comptent sur ce quatorzième homme à Perpignan. Le public catalan sait se transcender pour soutenir les Dragons. Lundi, ils seront près de douze dragons sur la pelouse. Toute la France treiziste espère qu’ils vont cracher le feu de façon à redonner des couleurs à une discipline qui attend depuis des lustres une véritable prouesse de son équipe nationale. ■ Galles - Iles Cook à Neath ...... - ...... dimanche 10 novembre - 15 heures Tonga - Italie à Halifax ...... - ...... dimanche 10 novembre - 17 heures France - Samoa à Perpignan ...... - ...... lundi 11 novembre - 20 heures Écosse - États-Unis à Salford ...... - ...... jeudi 7 novembre - 21 heures Nouvelle-Zélande - Papouasie-Nouvelle-Guinée à Leeds ...... - ...... vendredi 8 novembre - 21 heures samedi 9 novembre - 21 heures Quarts de finale Quart 1 : gagnant B - gagnant C à Leeds ...... - ...... vendredi 15 novembre - 21 heures Quart 2 : gagnant A - gagnant D à Wrexham ...... - ...... samedi 16 novembre - 14 heures Quart 3 : finaliste A - troisième place B à Wigan ...... - ...... samedi 16 novembre - 21 heures Quart 4 : finaliste B - troisième place A à Warrington ...... - ...... dimanche 17 novembre - 16 heures Demi-finales Gagnant quart 1 - Gagnant quart 3 à Londres ...... - ...... samedi 23 novembre - 14 heures Gagnant quart 2 - Gagnant quart 4 à Londres ...... - ...... samedi 23 novembre - 16 h 30 Finale Gagnant demie 1 - Gagnant demie 2 à Manchester ...... - ...... dimanche 30 novembre - 14 h 30 38 Treize Coupe du monde 2013 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr L’interview THÉO FAGES - DEMI DE MÊLÉE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE À 19 ANS, THÉO FAGES EST LE CADET DE CETTE SÉLECTION FRANÇAISE. IL EST LA RÉVÉLATION SPORTIVE DE L’ANNÉE. « Je vis un rêve » Par Didier NAVARRE [email protected] À 18 ans, vous avez été titulaire au sein de l’équipe fanion de Salford. Pour cette première année de Super League, quel bilan tirez-vous ? Je ne cache pas que j’ai un sentiment bien légitime de fierté. C’était mon rêve depuis que je suis tout jeune d’évoluer en Super League. Je reconnais que j’ai eu la chance, à l’âge de 16 ans, d’intégrer l’académie de Salford (l’équivalent du centre de formation), où j’ai eu une approche différente de la pratique treiziste. J’ai énormément appris. Le contenu des entraînements était varié. Sincèrement, je me suis senti à l’aise même si j’étais loin de mes proches. Après l’académie, j’ai également eu la chance de participer à des entraînements avec les pros, ce qui m’a permis de me faire remarquer par l’encadrement. Cette année, j’ai franchi un cap en intégrant l’équipe professionnelle. Je m’étais fixé de jouer quelques matchs en Super League. Finalement, j’ai été titulaire cette saison à vingt-quatre reprises en championnat et une fois en Coupe d’Angleterre. Au total, je comptabilise vingt-cinq matchs chez les pros. Cette année 2013 est particulièrement positive même si au niveau du club, nous n’avons pas réalisé une excellente saison sur le plan sportif. Cet été, j’ai été flatté d’avoir été retenu pour le stage en équipe de France et ensuite comblé en apprenant la sélection pour la Coupe du monde. Cette Coupe du monde, comment vous la vivez et que ressentez-vous ? Déjà, j’étais pleinement satisfait de faire partie du groupe des vingt-trois. En ce moment, je vis et je réalise un rêve, celui de jouer une Coupe du monde. Sur le plus long terme, c’était un de mes objectifs de disputer cette compétition. À 19 ans, je reconnais que je suis un peu privilégié. De plus, j’ai eu la chance de disputer les deux premiers matchs. À Hull, j’étais sur le banc face à la Papouasie-Nouvelle Guinée. Samedi, j’étais titulaire face à la Nouvelle-Zélande, le champion en titre. Pour le moment, cette Coupe du monde, c’est que du bonheur. J’espère qu’il se prolongera avec une qualification pour les quarts de finale. Vendredi soir, à Avignon, que retenez-vous en particulier de ce match face à la NouvelleZélande ? Cette année, j’ai découvert avec Salford la Super League, qui est une compétition très exigeante. Vendredi soir, je crois avoir découvert le plus haut niveau international. Un match international, ça va dix fois plus vite qu’une rencontre de Super league. Cette équipe des Kiwis n’a aucune faille. Ce sont des joueurs qui savent tout faire balles en mains, en défense. Ils trouvent tout le temps une solution. Physiquement, ils sont aussi hors normes. Le fossé est encore large entre la France et la Nouvelle-Zélande. Mais le fait d’avoir pris encaissé quarante-huit points, c’est tout de même un gros regret. Toutefois, ce match est déjà pour moi un excellent souvenir. J’ai échangé le maillot avec mon adversaire direct, Shaun Johnson, qui a été élu l’homme du match. La venue des Kiwis dans notre vestiaire, ce fut également un moment fort de cette rencontre. Revenons sur la rencontre face à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’arbitre vous refuse un essai avant la mi-temps. Était-il valable ? KANE BENTLEY - TALONNEUR DE L’ÉQUIPE DE FRANCE IL EST D’ORIGINE NÉOZÉLANDAISE. LUNDI, IL AFFRONTERA LES SAMOA. UN PAYS DONT SON PÈRE A PORTÉ LES COULEURS DE L’ÉQUIPE NATIONALE. LE PLUS SAMOAN DES FRANÇAIS L undi prochain, dans les tribunes du stade Gilbert-Brutus, une famille a depuis longtemps réservé ses places dans l’enceinte perpignanaise. C’est celle des Bentley laquelle a deux de ses représentants sélectionnés avec les Bleus : l’ainé Andrew et son cadet Kane qui évoluent actuellement sous le maillot de Toulouse. Tous deux ont vécu vendredi soir en Avignon face à la Nouvelle-Zélande, un moment exquis et ce, malgré la large défaite et le cinglant 48 à 0. Andrew et Kane sont tous deux natifs d’Auckland. D’autre part, c’était leur première rencontre officielle en Coupe du monde. « Non seulement, j’ai joué contre mon pays d’origine et j’ai également partagé cette sélection avec mon frère. Nous avons vécu tous deux un moment fort d’autant que notre famille était dans les tribunes », précise Kane. JAYNE-MARIE, CAPITAINE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE Dans une semaine, Andrew et Kane vont croiser une nouvelle fois le fer avec une sélection qui leur est chère, celle des îles Samoa. Au sein de cette sélection, leur père Andy a eu le privilège de porter le maillot de l’équipe nationale à la fin des années 80 et début 90. Un papa qui a tenté sa chance ensuite dans l’Europe treiziste. Après un passage dans le Nord de l’Angleterre à Oldham, il a fait une parenthèse par la Réole en 1992. Une halte en Gironde qui devait durer un an. Finalement, la famille Bentley y a posé définitivement ses valises pour le plus grand bonheur du rugby à XIII français. Au sein de cette famille nourrie à la mamelle treiziste, tous les héritiers d’Andy ont servi leur discipline avec un certain succès. L’aîné, Valu, a évolué à Marseille, la sœur Jayne-Marie est capitaine de l’équipe de France féminine et fer de lance de la formation de Pujols. Andrew, le binôme de Kane, a une belle carte de visite sous le maillot des Dragons catalans, Lézignan (ou il a réalisé le doublé en 2011) et Pia où il a conquis le titre national la saison écoulée avec son frère. Kane peut aussi se flatter d’avoir joué la finale de la Cup en 2007 avec les Dragons catalans alors qu’il avait à peine 20 ans. La seule exception dans cette famille, c’est le petit frère Hamish qui porte les couleurs des cadets du Sporting union agenais. Mais, lundi, il donnera de la voix et sera le premier supporters de ses deux aînés. ■ AMBIANCE PERPIGNAN S’APPRÊTE À FÊTER SES CHAMPIONS... LES ANCIENS DE 1968 À L’HONNEUR L e 11 novembre, la France va fêter l’armistice. Ce jour-là, la France treiziste va tenter de valider une deuxième place au classement de sa poule ou tenter d’arracher sa qualification pour les quarts de finale lors de la réception des Samoa. En ce moment de souvenir national, de devoir de mémoire, la Fédération française a fait le choix d’honorer ses glorieux anciens. En cette période de Coupe du monde, elle a décidé de convier et d’honorer inviter ceux de la campagne de 1968. La dernière équipe de France à avoir illuminé cette Coupe du monde. Cette année-là alors que la France du général De Gaulle était en pleine crise sociale, l’équipe chère à Jep Lacoste avait créé deux cuisantes surprises en s’imposant face à la GrandeBretagne (7-2) et la Nouvelle-Zélande (15-10) s’ouvrant ainsi les portes de la finale face à l’Australie. UNE MÉDAILLE D’OR En terres australes, les Australiens ne pouvaient pas se permettre de perdre cette finale. Les Français s’inclinèrent (20-2) dans des conditions et un environnement assez discutable. Mais, malgré cette défaite lors du dernier round, quarante-cinq ans après, cette formation a gagné à jamais l’estime de toutes les générations treizistes. Lundi prochain, ces vétérans de 1968 recevront la médaille d’or de la Fédération française. Une bien belle reconnaissance pour les hommes du capitaine Georges Aillères et de ses soldats : Adolphe Alésina, Yves Bégou, Jean-Pierre Clar, JeanPierre Cros, André Ferren, Marius Frattini, Roger Garrigue, Jacques Gruppi, Jean-Pierre Lecompte, Hervé Mazard, Michel Molinier, Francis De Nadaï, Daniel Pellerin, Claude Sabatié et Victor Serrano. Tous auront une pensée pour deux de leurs coéquipiers disparus : « Nano » Capdouze, Henri Marracq et l’entraîneur « Jep » Lacoste. Ils n’oublieront pas non plus, le cadet de cette sélection, JeanRené Ledru désormais introuvable. Mais plus que la reconnaissance fédérale, cette génération « 68 » a cet immense plaisir de se retrouver, histoire d’évoquer une période doréee de la discipline. Elle a certes écrit une belle page de l’histoire du treize hexagonal. Mais aussi, cette aventure australienne leur a permis de tisser de solides liens d’amitié que le temps n’a pas du tout gommé. Ce lundi 11 novembre à Perpignan, ils seront honorés par la Fédération et seront aussi les premiers supporters des Bleus. ■ Treize Coupe du monde 2013 39 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr FRANCE - SAMOA ILS SERONT LES PROCHAINS ADVERSAIRES DES FRANÇAIS, LE 11 NOVEMBRE À PERPIGNAN. EN COUPE DU MONDE, LES SAMOANS ONT TOUJOURS PRIS LE MEILLEUR SUR LA FRANCE. C’est du 50-50. Honnêtement, je mets une partie du ballon sur la ligne. La balle est toutefois masquée par une main papoue. Je reste persuadé que l’arbitre était le mieux placé. Il avait ses propres raisons pour le refuser. Cet essai invalidé n’a pas eu d’incidence sur le résultat du match, ce qui est l’essentiel. « Cette équipe des Kiwis n’a aucune faille. […] Physiquement, ils sont aussi hors norme. Le fossé est encore large entre la France et la NouvelleZélande. » Lundi 11 novembre à Perpignan, vous êtes confrontés aux Samoa. Une rencontre qui sera décisive pour les quarts de finale. Comment envisagez-vous cette rencontre ? C’est un match qui se joue à Gilbert-Brutus. Tous ceux qui évoluent aux Dragons catalans auront leurs repères. Personnellement, je suis heureux de disputer ce match à Perpignan puisThéo FAGES que mes racines familiaDemi de mêlée les sont à Pia. Vendredi de l’équipe de France soir, après le match face à la Nouvelle-Zélande, nous n’avons nulle intention de finir cette Coupe du monde sur un nouvel échec. Nous avons dix jours pour bien préparer ce match et espérer une victoire. Une chose est sûre, nous allons jouer avec le cœur, nous donnerons le maximum. Nous voulons prendre également la deuxième place de la poule. Dans ce groupe, il y a de la vie. Cette Coupe du monde, il est intéressant de la jouer le plus longtemps possible. ■ En bref... ÉQUIPE DE FRANCE ÉLOI PÉLISSIER DANS L’ÉQUIPE DE LA SEMAINE DU MONDIAL Le talonneur de l’équipe de France et des Dragons catalans, Éloi Pélissier a été coché par la « WRLC » dans l’équipe de la semaine après la rencontre face à la Papouasie-Nouvelle-Guinée. À Hull, ses statistiques ont été impressionnantes. Il comptabilise un total de 49 plaquages et aucun n’a été manqué. FRANCE UNE TOURNÉE EN NOUVELLE-ZÉLANDE EN 2015 En Avignon, le président de la Fédération, Carlos Zalduendo, s’est longuement entretenu avec son homologue, Scott Carter. Au cours de l’année 2015, l’équipe de France pourrait effectuer une tournée en Nouvelle-Zélande. Pour l’heure, ce projet est en bonne voie. ARBITRAGE LA TROISIÈME COUPE DU MONDE POUR THIERRY ALIBERT Thierry Alibert, l’arbitre professionnel français, fait également partie du panel de cette Coupe du monde. Pour ce Tarnais d’origine qui a évolué en tant que joueur à Lescure, c’est son troisième Mondial. Il avait débuté en 2000 et dirigé la rencontre entre l’Angleterre et les Fidji. En 2008, il avait également participé au Mondial australien. Cette année, il a dirigé à Huddersfield la rencontre entre l’Angleterre et l’Irlande. VISITE TRENT ROBINSON À AVIGNON Sa silhouette n’est pas passée inaperçue à Avignon. Trent Robinson, l’entraîneur des Roosters de Sydney, vainqueur de la NRL 2013, était un spectateur attentif de la rencontre France - Nouvelle-Zélande. Et pour cause, dans les deux équipes, l’ancien entraîneur des Dragons catalans s’est fait un plaisir de voir d’anciens joueurs. Au sein de la Nouvelle-Zélande, il a suivi avec attention la prestation d’un de ses joueurs, Jared Waerea Hargreaves. DRAGONS CATALANS 21 JOUEURS SÉLECTIONNÉS De toutes les nations, ce sont les Dragons catalans qui ont le plus de joueurs sélectionnés. Outre dix-sept joueurs avec l’équipe de France, il faut ajouter Zeb Taia avec les Iles Cook, Damien Blanch avec l’Irlande, Daryl Millard avec les Fidji et Ian Henderson avec l’Écosse. QUI SONT CES GUERRIERS ? D ans le Pacifique, les Samoans n’ont pas l’aura de leur voisin néozélandais et encore moins de l’Australie. Ils ne participeront pas aux prochains Four-Nations puisque c’est la Papouasie-Nouvelle-Guinée qui leur a soufflé la place lors de la dernière Pacific Cup. Il n’en demeure pas moins que c’est une formation particulièrement redoutable. Au sein cette compétition mondiale, ils ne sont pas non plus des novices puisque c’est leur quatrième participation depuis 1995. En 2000, ils se sont même hissés au stade des quarts de finale, battus à Watford (Angleterre) par une formation australienne au sommet de son art (66-10). LA BÊTE NOIRE En revanche, pour les Français, les Samoans sont leur bête noire en Coupe du monde. À deux reprises, les guerriers du Pacifique ont pris le meilleur sur les Bleus en 1995 à Cardiff (victoire 56 à 10) et en 2008, De retour de blessure, le Samoan Sia Soliola espère mener sa nation jusqu’au dernier carré. Photo Icon Sport les deux nations s’étaient rencontrées à Sydney pour l’attribution de la dernière place de l’épreuve avec à la clé un cuisant succès samoan (42-10). Pour cette édition 2013, la formation coachée par le technicien australien, Matt Parish, n’est pas dépourvue d’arguments. Celui qui incarne les valeurs de cette nation du Pacifique, c’est David Fa’alogo champion du monde 2008 avec les Kiwis. Dans son sillage, il y a un contingent de joueurs d’expérience comme les deuxième ligne Harrison Hansen et Reni Matua qui évoluent respectivement à Wigan et à Parramatta. La personnalité hors norme de cette formation, c’est le centre de St Helens, Sia Soliola, et sa chevelure très originale. Ce dernier a une revanche à prendre sur le sort. Blessé en 2008, il n’a pu jouer la Coupe du monde avec les Kiwis. Cette fois, il espère mener sa nation dans le dernier carré. Les Français sont ainsi prévenus. D. N. ■ 40 Treize Coupe du monde 2013 LUNDI 4 NOVEMBRE 2013 - MIDI OLYMPIQUE - RUGBYRAMA.fr France - Nouvelle-Zélande : 0 - 48 RÉACTIONS L’ÉQUIPE DE FRANCE A ÉTÉ BATTUE 48 À 0. ELLE N’EST TOUTEFOIS PAS ABATTUE. ELLE ESPÈRE REBONDIR FACE AUX SAMOA. DES BLEUS À L’ÂME L Malgré les bonnes intentions tricolores, à l’instar de la course de 60 mètres de l’arrière Morgan Escaré, les Bleus ne sont pas parvenus à contrarier les plans kiwis. Ils se sont lourdement inclinés. Photo Pascal Rodriguez 2e JOURNÉE LES TRICOLORES ONT LÂCHÉ PRISE DANS LE BRAS DE FER AVEC LES KIWIS. LES CHAMPIONS DU MONDE EN TITRE ONT CONFIRMÉ LEURS AMBITIONS EN SCORANT À HUIT REPRISES. UNE LEÇON D’EFFICACITÉ. L’ÉCRAN NOIR B Par Didier NAVARRE [email protected] ien plus que les All Blacks, ce sont les Kiwis qui portent le deuil de l’équipe de France. et cela fait même trente-trois ans que ça dure ! Trente-trois ans d’oppositions sans victoire française. Il faut remonter très exactement au 23 novembre 1980, à Perpignan, pour trouver trace d’un succès des Bleus (6-5) face aux Néo-Zélandais. En ce temps-là, le président de la Fédération, Carlos Zalduendo, était encore joueur et il avait participé à cette victoire devenue historique. Depuis, les Kiwis exercent une domination sans partage, face aux Bleus. Que ce soit en test, dans les FourNations ou en Coupe du monde, ils alignent les succès avec aisance et manière. Vendredi soir en Avignon, pour la deuxième manche de la phase qualificative de la Coupe du monde, l’addition a été particulièrement salée, avec un cinglant 48 à 0 au final. Même en se privant volontairement de Sonny Bill Williams laissé au repos, les hommes de Stephen Kearney ont franchi la ligne adverse à huit reprises, entre la quatrième et l’ultime minute de jeu. La tornade noire a tout emporté dans le Parc des Sports. Plus puissants, plus rapides, plus précis et plus généreux dans les constructions offensives, les Kiwis étaient bien meilleurs, mieux inspirés. Et pourtant l’équipe de France était essentiellement constituée d’une ossature professionnelle, celle des Dragons catalans, ce qui n’a pas empêché qu’elle ait été asphyxiée par le rythme imposé par son adversaire. Après avoir farouchement lutté cinq jours plus tôt face à la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Français ont été dans l’incapacité d’enchaîner un nouveau rendez-vous capital. « SUR LES ROTULES » « Dans la dimension physique, nous n’avons pas pu lutter, fait remarquer le manager Gilles Dumas. De plus, nous avons rendu trop France - Nouvelle-Zélande FRANCE > 1. Escar (Dragons catalans) ; 2. Vaccari (Dragons catalans), 3. JeanPhilippe Baile (Dragons catalans), 4. Duport (Dragons catalans), 5. Stacul (Lézigna) ; 6. Bosc (Dragons catalans), 7. Fages (Salford) ; 13. K. Bentley (Toulouse) ; 12. Raguin (Saint-Estève-XIII catalan), 11. Larroyer (Dragons catalans) ; 10. Casty (Dragons catalans), 9. Kane Bently (Toulouse), 8. Elima (Dragons catalans) (cap.). NOUVELLE-ZÉLANDE > 1. Locke ; 2. Nightingale, 3. Goodwin, 4. Inu, 5. TuisavaScheck ; 6. Foran, 7. Johnson ; 13. Mannering (cap.) ; 12. Gleen, 11. Pritchard ; 10. Waerea-Heargreaves, 9. Luke, 8. Matulino. ballons après le deuxième ou troisième tenu face à une formation du calibre de la Nouvelle-Zélande, ça ne pardonne pas. Une fois que les Néo-Zélandais ont été en possession du ballon, ils nous ont mis automatiquement en danger. Le score a beau être largement défavorable, il est difficile de faire le moindre reproche aux joueurs. Défensivement, ils se sont impliqués. Jusqu’à la dernière minute, ils ont tout fait pour inscrire au moins un essai. En fin de rencontre, nous nous procurons même deux occasions franches par Morgan Escaré et Vincent Duport. » Euphorique, il y a cinq jours à Hull, Richard Agar avait cette fois du mal à cacher une déception légitime. « Je suis déçu de l’ampleur du score, explique le sélectionneur tricolore. La victoire était au-delà de nos espérances. Cependant, j’aurais souhaité que nous soyons un peu plus compétitifs. En fin de match, nous avons manqué de ressources. Les joueurs étaient physiquement diminués. Sur la première mi-temps, ils ont montré de la fierté, de l’envie et de la générosité. Pour preuve, les deux premiers essais néo-zélandais sont l’œuvre de deux passes décisives de l’ouvreur Kieran Foran. Les Kiwis marquent leur premier essai construit à la trente-huitième minute. Jusqu’à la mi-temps, notre équipe était bien en place dans l’organisation défensive. » Olivier Elima témoigne lui aussi du niveau de la rencontre. « Nous terminons sur les rotules. À partir de l’heure de jeu, nous avons peu à peu lâché prise. Nous avons excessivement défendu. Et, à force de défendre, l’édifice finit par craquer. Je reconnais que le score est très lourd. Mais dans un match de très haut niveau, le moindre détail à son importance. Nous allons revoir cette rencontre et l’étudier dans les moindres détails. Je reconnais que nous avons fait trop de fautes. Nous avons été également indisciplinés. À l’avenir, il faut gommer ces petits détails. Ces fautes, nous ne devons pas les reproduire face aux Samoa. » Malgré ce camouflet, les « Bleus » (qui avaient revêtu une tunique blanche) sont toujours en course pour la qualification et même candidat à la deuxième place. C’est bien connu quand on tombe de cheval, le mieux c’est de remonter en selle. ■ 0 - 48 EN AVIGNON - Vendredi 20 heures 17518 spectateurs. Arbitre : M. Bentham (Angleterre). Évolution du score : 6-0, 12-0, 18-0 (MT) ; 24-0, 30-0, 36-0, 42-0, 48-0. NOUVELLE-ZÉLANDE : 8E Inu (4 e), Goodwin (25e), Nuuausala (39e, 75e), Johnson (50e, 55e), Eastwood (66e), Tuivasa (80e) ; 8T Johnson. Entrés en jeu : 14. Taylor, 15. Kaisano, 16. Nuuausala, 17. Eastwood. FRANCE : Entrés en jeu : 14. Mounis (Dragons catalans), 15. Fakir (Dragons catalans), 16. Garcia (Dragons catalans), 17. Simon (Dragons catalans). Le match Noir, c’est noir Le score final résume la large supériorité de cette formation néo-zélandaise qui, vendredi soir, a enthousiasmé les 17 518 spectateurs présents dans le Parc des Sports d’Avignon. Cette rencontre, les hommes de Simon Mannering l’ont particulièrement bien maîtrisée. Tactiquement, les Kiwis ont été très pertinents dans la construction de leurs schémas de jeu. Pour déflorer le score, une lumineuse passe au pied de l’ouvreur Kieran Foran (4e minute) pour son centre Krisnan Inu a donné le ton de cette rencontre et mis en confiance le tenant du titre. Par la suite, les Kiwis ont marché sur l’eau. Ils ont ensuite enchaîné les essais et les points. Défensivement, ils avaient décidé de fermer toutes les portes. Pendant quatre-vingts minutes, ils ont étouffé toutes les tentatives offensives françaises. Zéro point encaissé pour les Kiwis, ce qui a particulièrement enchanté leur staff... Pas les Bleus. ■ a fête a été particulièrement belle en Avignon. Pour ce troisième match international dans le nouveau Parc des Sports vauclusien (après la réception de l’Irlande en 2010 et de l’Angleterre en 2011), les membres du comité d’organisation avaient particulièrement mis les petits plats dans les grands. Avant l’entrée des artistes, à 20 heures précises, de nombreuses animations ont enflammé le p u b l i c : d a n s e s, c h a n t s d u Pacifique, haka, présentation de l’équipe de France XIII fauteuil championne du monde en Angleterre, ont ainsi fait monter la température. Tout a été parfait sauf le résultat final de la rencontre (48-0). « Le plus dur, c’est de ne pas avoir marqué », souligne Gilles Dumas. Avant même le coup de sifflet final du directeur d’outreManche, les mines des joueurs français sur le banc de touche étaient déconfites. Tous portaient les traces d’un match particulièrement engagé. Vendredi soir, les Kiwis ont inscrit quarante-huit unités au tableau d’affichage en souvenir ainsi que des bleus à l’âme. « Pourtant, nous avons mis tout en œuvre pour que ce match se passe le mieux possible. À l’entraînement, nous nous sommes particulièrement investis. Nous avons préparé cette rencontre pour faire le meilleur match possible » note Théo Fages qui honorait sa troisième sélection officielle. D’ailleurs, le sociétaire de Salford, s’est créé la première occasion d’essai dans le premier quart d’heure après une chandelle de son compère de la charnière, Thomas Bosc, l’arrière kiwi Kevin Locke étant mis en difficulté sous la pression tricolore. C’est le cadet de la sélection Théo qui a récupéré ce ballon d’essai avant de se faire avaler par deux défenseurs adverses. Pour atiser les regrets français, ils ont eu bel et bien des occasions afin de ne pas rendre la copie avec un zéro pointé. À la 71e minute, Morgan Escaré, le véloce arrière des Dragons catalans, s’est offert la plus belle opportunité de marquer après une course solitaire de soixante mètres et avant d’être stoppé par Jason Nightingale. « Il m’a manqué un mètre, lâche l’arrière français. La défaite est dure. Mais être battu avec zéro point, c’est encore plus dur. » RÉCONFORTÉS PAR LES KIWIS Zéro point marqué de quoi avoir le moral dans les chaussettes... Et pour réchauffer les cœurs, les Bleus ont pu compter sur le sout i e n d e l e u r s a d v e r s a i r e s. Titulaires et remplaçants réunis, les Kiwis de Sonny Bill Williams sont venus dans le vestiaire des Bleus afin d’y partager quelques bières avec les vaincus. Une attitude qui fit le bonheur de tous. « Croyez-moi, je n’ai jamais vu ça, précise le président de la Fédération, Carlos Zalduendo. En tant que joueur, j’ai disputé pas mal de matchs internationaux. J’en ai vu autant comme manager et mainteant comme dirigeant. Pour moi, ce geste des Kiwis, c’est quelque chose de très très fort. » Le meilleur moyen d’effacer ce funeste 1er novembre 2013, est de se plonger dans la préparation du match face aux Samoa. Pour ce huitième de finale avant la lettre, les Bleus ont dix jours devant eux. Dix jours pour préparer un nouvel exploit et écrire une des plus belles lignes de l’histoire du XIII de France. D. N. ■