L`oncologie française au top
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L`oncologie française au top
N U M É R O 492 30 juin 2 010 Edito actualités L’oncologie française au top Ceva lève 175 millions d’euros Le prochain colloque de l’oncologie française se tiendra les 4 et 5 novembre à Lyon. S ’il existe un secteur médical de pointe en France, c’est bien la cancérologie. C’est maintenant Serge Uzan, doyen de la faculté de médecine Pierre et Marie Curie, qui prend les rênes de l’association de la cancérologie française. D’autres domaines sont bien sûr au top, avec des organismes comme l‘Institut de la vision ou l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, ou encore le possible Institut hospitalo-universitaire qui pourrait être créé à Nantes sur la transplantation et ses problèmes immunologiques afférents. Néanmoins, il y a en France une foultitude d’avancées dans l’étude cellulaire des cancers. L’imagerie, qui sert à d’autres affections certes, est par exemple très appliquée aux cancers. L’Institut du cancer de l’appareil digestif (Ircad) est une entité de pointe à Strasbourg. Et puis il ne faut pas oublier le centre de Lyon (Clara), qui s’étend aussi à d’autres villes comme Grenoble et ClermontFerrand, le pôle Cancer Biosanté de la région toulousaine, qui est un des plus gros pôles de France, ainsi que les centres de Bordeaux et de Marseille, très bien équipés. Suite p.2 SOMMAIRE Orega-Biotech contre le cancer Congrès de l‘Asco, la recherche sur le cancer avance Technologie Pages 4-5 Comprendre la régénération des neurones en bref Sanofi signe avec Metabolex... Le Californien Metabolex vient de signer un deuxième deal cette semaine. Plus tôt en effet, la société avait signé un accord de 330 millions de dollars avec Ortho-McNeil-Janssen Pharmaceuticals, division de Johnson & Johnson, sur des essais précliniques portant sur le diabète de type 2. Cette fois c‘est sur le MBX-2982 que Metabolex va collaborer avec Sanofi. Cet agoniste actif puissant de GPR 119 vient de terminer des essais cliniques de phase I et est en train d’enrôler des patients atteints de diabète de type 2. Le produit aide à stimuler à la fois l’insuline et une hormone du nom de GLO-1 et favorise la perte de poids. Harold Van Wart, directeur général de Metabolex, déclare : « Nous sommes tout excités de travailler avec Sanofi dans le domaine du diabète de type 2 d’autant plus que le groupe français montre un engagement stratégique fort dans ce secteur. » HM Page 3 société émergente oncologie Ceva Santé Animale a décidé de lever 175 millions d’euros afin de réaliser des acquisitions. Le groupe avait déjà beaucoup crû par croissance externe, réalisant plus de dix acquisitions en dix ans. Le chiffre d’affaires atteint à présent 400 millions d’euros en 2010 contre 120 millions en 2000. La société, qui faisait partie de Sanofi, vient de lever 100 millions d’euros auprès de Sagard qui prend 25 % du capital de l’entreprise. « Le fonds investit sur trois critères : un management de qualité, un projet industriel ambitieux et une équipe dirigeante exceptionnelle », explique Antoine Ernoult-Dairaine, associé de Sagard. Ceva emploie 2 300 personnes dans le monde, dont 700 en France avec une usine à Libourne et une autre en Bretagne. Selon Marc Prikazky, P-DG depuis la cession par Sanofi en 1999, la capacité d’endettement du groupe permet de mobiliser 300 millions d’euros. La fusion de Mérial et Intervet a donné naissance au numéro 1 mondial de la santé animale et Ceva est aujourd’hui le numéro 8. La société réalise 12 % de son activité en France et 50 % en Europe. Le groupe voudrait à terme entrer dans le Top 5 et atteindre un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros d’ici à 2015-2017. La biologie représente maintenant 15 % de l’ensemble. HM Page 6 Ceva lève 175 millions d‘euros Quatre-vingts éoliennes au large de Guérande ? Des souris recouvrent la vue Page 1 bourse et ils bougent Internet, Rendez-vous, étude Page 5 Page 8 Page 2 Page 7 ... Et Morphosys avec Xencor L’Allemand Morphosys vient de signer avec l’Américain Xencor pour un accord de licence et de collaboration pour un anticorps en essai clinique de phase I. Morphosys acquiert ainsi une licence exclusive mondiale pour le XmAb 5574, dans le traitement des maladies malignes aux cellules B. Dans cet accord, les deux sociétés vont collaborer lors d‘une phase I chez des patients atteints de leucémie lymphocytique chronique. Xencor va continuer de développer le produit pour le traitement des maladies mais Morphosys aura à sa charge les développements cliniques. Xencor va recevoir un paiement initial de 13 millions de dollars et sera éligible pour recevoir des jalons de développement, de réglementation et de commercialisation. HM Biotech.info - Numéro 492 | Page 1 EN BREF actualités - spécial biotech. vertes Le premier appel à projets prévu dans le cadre des Investissements d’avenir, Équipements d’excellence (Equipex), est lancé par l’ANR pour une remise de propositions le 15 septembre 2010. Voir : www.agence-nationalerecherche.fr. Quatre-vingts éoliennes au large de Guérande ? La taxe carbone européenne va être repoussée de plusieurs mois. Algirdas Semeta, commissaire à la Fiscalité, n’a pourtant pas ménagé sa peine pour faire passer la pilule. Il envisageait une période de transition longue (jusqu’en 2020) et une série d’exemptions sectorielles. Il veut que la taxation du diesel rattrape à terme celle de l’essence. Le conseil d’État admet les éoliennes en montagne d’autant que les hauteurs sont favorables en termes de vent. Mais selon la loi Montagne, les constructions nouvelles doivent impérativement se trouver près des villages pour éviter un mitage des paysages. Il ne sera pas facile de sortir de cette contradiction. Le groupe Total acquiert 17 % du capital d’Amyris (États-Unis), spécialisé dans les biofuels, pour un montant non divulgué. Les deux entreprises font collaborer sur de nouveaux produits et construire de nouvelles voies pour produire et commercialiser des carburants renouvelables et des produits chimiques. À l’occasion de ses Journées des Familles 2010, l’Association française contre les myopathies a réuni pour la première fois son nouveau Conseil Scientifique, le 25 juin à Paris. Ce sixième Conseil est présidé par le Dr Naomi Taylor, directrice de recherche à l’Inserm et immunologiste au sein de l’Institut de génétique moléculaire de Montpellier. Page 2 | Biotech.info - Numéro 492 - Un nouveau projet comporterait un peu moins d‘une centaine d’éoliennes au large de Guérande (Loire-Atlantique). Elles occuperaient une superficie de 100 km², pour un coût d‘environ 1,4 milliard d‘euros. Nass&Wind, l‘un des porteurs du projet, se veut rassurant : « Cette incursion dans un paysage peut surprendre pendant un temps. Mais l’image de cette force tranquille qui produit de l’énergie propre est aussi ressentie par certains comme un symbole de sérénité. Ainsi la vue des éoliennes déclenchera selon la sensibilité de chacun et son attachement à un paysage immuable des réactions positives ou non. » Bien que les éoliennes soient implantées en mer, elles seront visibles de la côte. Plusieurs facteurs ont donc été combinés pour soigner le rendu visuel : un parc éolien trop lointain perdrait de son attrait touristique, tandis qu’un parc trop proche en revanche nuirait au confort visuel des riverains. Rappelons néanmoins que le rapport parlementaire sur l’éolien, paru le 2 avril dernier, n’était pas favorable à la filière en général. HM Les négociations s’apaisent sur le climat Après l’échec de Copenhague, les pays qui se sont réunis deux semaines à Bonn début juin ont montré une volonté d’avancer. Mais les congressistes ont vu les sessions s’arrêter le 11 juin, afin de pouvoir assister dès le début à la coupe du monde de football ! C’est le Mexique qui accueillera la prochaine réunion en décembre 2010, tandis que l’Afrique du Sud sera l’hôte de la suivante fin 2011. Selon Laurence Graff, de la Commission européenne, « les discussions se sont déroulées sans éclats de voix, drames ou disputes et l’atmosphère s’est révélée beaucoup plus constructive ». « Les États-Unis ont accepté que le Fonds vert d’aide aux pays en développement ne soit pas administré par la Banque Mondiale », indique Claudia Salerno, déléguée du Vénézuela. Mais le niveau exact des financements reste flou. HM E D I T O (suite de la page 1) L’ o n cologie f r a n ç ai s e a u top Pour Serge Uzan, il faudrait créer une sorte d’espace de Shengen de la lutte contre le cancer. « Le dépistage est essentiel, ainsi que la prise en charge initiale, qui peut éviter des développements plus rapides de la maladie. Les structures publiques et privées doivent être en mesure de réaliser une prise en charge loyale, dans un dialogue permanent entre le praticien et le patient. La France a mis en œuvre le plan Cancer I, avec notamment la création de l’Institut national du cancer (Inca), censé regrouper et optimiser les compétences. Nous recherchons l’excellence dans le domaine de l’oncologie .» Pluridisciplinarité Le plan Cancer II est en route et devrait faire avancer la prise en charge, pas seulement sur le pan thérapeutique, mais aussi dans l’environnement du malade. Approfondir les échanges entre le médecin et le patient, entre les soignants et les patients, avec les familles des malades est un élément essentiel des progrès dans les traitements. Comment en effet pratiquer les essais cliniques sans l’adhésion du patient et de la famille dans le cas des cancers de l’enfant (cancer du cerveau notamment) ? La pluridisciplinarité est de mise : les oncologues doivent dialoguer avec les généralistes, avec les infirmiers, avec les ingénieurs responsables du matériel d’imagerie, et… avec les associations de malades. C’est là qu’intervient aussi le concept de médecine translationnelle, du lit du malade au laboratoire et au lit du malade, avec les indispensables essais cliniques, qui pemettent de développer les médicaments. Il faut comprendre par exemple pourquoi tel patient ne répond pas au traitement, développer des biomarqueurs… La médecine personnalisée et le théranostic ont beaucoup progressé : on peut citer les femmes HR2 positives dans le traitement du cancer du sein, ou encore des mutations du gène Kras dans certains cancers. Et puis, de nouveaux types de traitements interviennent (voir p 4-5), comme dans l’essai Targit, ou encore, avec le couplage, via des anticorps marqués, de la biothérapie et de la radiothérapie… ■ Hélène massari société émergente EN BREF Orega-Biotech contre le cancer Évolution du projet REGtherapeutics développé dès 2007 autour des cellules T régulatrices, la société Orega créée depuis trois mois mène de front trois programmes de R&D dédiés au cancer. L’ identification de nouvelles cibles thérapeutiques et le développement de traitements innovants dans le domaine du cancer ont été le leitmotiv d’Inserm-Transfert et de la société Octalfa pour fonder Orega-Biotech. À l’origine de cette création, les travaux du Dr Armand Bensussan, directeur de recherche Inserm (U976, Hôpital Saint-Louis), visant à développer des anticorps ciblant les lymphocytes T régulateurs. « Deux nouveaux projets ont depuis été inclus dans nos programmes à différents stades de R&D », déclare Jeremy Bastid, chef de projet d’Orega-Biotech. Avec Gilles Alberici comme président sur le volet business, Nathalie BonnefoyBérard et A. Bensussan, tous deux directeurs de laboratoire Inserm pour la partie scientifique, et enfin le professeur de Médecine Jean-François Eliaou, directeur du département d’Immunologie au CHRU de Montpellier, la jeune biotech. compte mener ses produits jusqu’en phase I (voire II) d’essais cliniques. Misant sur la thérapie par la régulation, le projet REGtherapeutics développé depuis 2007 s’appuie sur la manipulation des cellules T régulatrices, soit une sous-population de lymphocytes dédiée au contrôle de la réponse immunitaire contre une cellule tumorale ou un agent pathogène. « La tumeur fait sa bulle pour se protéger, explique N. Bonnefoy-Bérard. Pour ce faire, elle développe un micro-environnement par la sécrétion de facteurs solubles qui favorisent l’émergence de la population de cellules T régulatrices dont la fonction est de bloquer les cellules T cytotoxiques. » L’ i n n o v a t i o n p r o p o s é e p a r REGtherapeutics consiste à utiliser des anticorps thérapeutiques inhibant les cellules T régulatrices en ciblant une enzyme présente à leur surface afin de permettre au système immunitaire de mieux se défendre. Le second programme, entré en piste en 2009, s’intéresse à certaines cytokines, petites molécules solubles servant à la communication intercellulaire et impliquées dans divers cancers. Contrairement au programme T-Reg ciblant autant les mélanomes que les cancers du sein ou des ovaires, ce dernier, plus restrictif, s’appuie sur une stratégie d’anticorps bloquants spécifiques, développés par des prestataires. Parallèlement à ces deux programmes relativement avancés, au stade préclinique avec preuve de concept chez la souris, un troisième se situe dans la phase « discovery ». Les premiers résultats in vitro marquent un intérêt pour de nouvelles cibles identifiées. Une levée de trois millions d‘euros au programme « Nous défendons une stratégie de propriété industrielle agressive et forte pour bien défendre nos programmes », affirme J. Bastide. Orega-Biotech. possède ainsi la propriété industrielle sur les trois programmes, posée directement ou acquise auprès de l’Inserm, et affiche des publications scientifiques de haut niveau. Après avoir collecté un million d’euros de fonds publics, auprès notamment de l’Agence nationale pour la recherche (300 000 euros), d’Oseo (450 000 euros), de la région Rhône-Alpes et de l’incubateur lyonnais Créalys (avance remboursable), Orega-Biotech vise une levée de fonds privés à hauteur de 3 millions d’euros. Ceci en deux phases avec un premier tour en septembre pour 900 000 euros, puis un second fin 2011 pour 2 millions d‘euros, l’ensemble étant réparti sur les trois programmes actuels. Un premier deal avec l’industrie pharmaceutique pourrait être envisagé en 2012 pour licencier un premier produit, suivi d’un second en 2014. ■ nathaly mermet f i c h e d ' i d e n t i t é Lieu : Écully (69) création : mars 2010 financement : un million d’euros levés (Oseo, ANR, Région Rhône-Alpes, Créalys) effectif : 8 Spécialité : anticorps monoclonaux et immunologie cellulaire dans le domaine du cancer site internet : http://orega-biotech.com/ Les laboratoires nordaméricains Valeant et Biovail fusionnent, via une opération de 3,3 milliards de dollars qui doit donner naissance à une nouvelle société au chiffre d’affaires combiné de 1,6 milliard de dollars. Le groupe conservera le nom de Valeant et sera détenu à 49,5 % par les actionnaires de Valeant et à 50,5 % par ceux de Biovail. La rhumatologie passe aux biothérapies. Les médecins disposent à présent de produits antiinflammatoires, comme les anti-TNF-alpha, qui ont révolutionné les approches thérapeutiques dans ce secteur. Mais seulement 18 % des malades ont accès à ces traitements sophistiqués. Les résultats sont spectaculaires notamment dans le cas de la polyarthrite rhumatoïde. En développement aussi les produits tels que celui de NicOx, mais qui ne semble pas pour l’instant donner assez de garanties quant au maintien d’une tension basse. Gilead Sciences (ÉtatsUnis) va acquérir GCI Pharmaceuticals pour 120 millions de dollars afin de diversifier son pipeline. Le groupe biopharmaceutique va en effet s’emparer d’inhibiteurs de kinase, des petites molécules qui devraient être employées pour traiter des troubles inflammatoires. Le saumon Biotech AquaBounty devrait être revu par la FDA. Du nom de AquAdvantage, ce poisson croît plus vite que le saumon naturel d’Atlantique. Il devrait se trouver sur le marché dans un an environ et serait le premier animal génétiquement modifié considéré comme adapté à la consommation humaine, du moins dès qu’il aura obtenu son homologation. Biotech.info - Numéro 492 | Page 3 oncologie Congrès de l‘Asco, la recherche sur le cancer avance La grand-messe de l’oncologie s’est tenue à Chicago du 4 au 8 juin derniers. Plus de 30 000 cancérologues sont venus de tous les coins de la planète. L es cancérologues du monde entier cherchent des biomarqueurs pertinents, font dans le théranostic, criblent des produits innovants, combinent petites molécules et anticorps ou encore font de la thérapie par anticorps marqués, faisant ainsi d’une pierre deux coups avec thérapie ET radiothérapie. Les développements en oncologie vont très vite. Le malade est au centre de toutes ces recherches et l’on prend de plus en plus en compte sa douleur physique et psychique et celle de son entourage. Les effets secondaires sont eux aussi pris en charge de façon beaucoup plus systématique. Dans ce numéro, nous allons traiter des principales avancées présentées lors du congrès de l’Asco (American Society of Clinical Oncology) qui s‘est tenu du 4 au 8 juin, notamment dans le cancer du sein et dans l’immunothérapie. Le prochain numéro traitera plus des biomarqueurs, du diagnostic, du theranostic et d’autres types de cancer (poumon, ovaire, tête et cou, cancers du colon et du rein métastatiques…) Dans le cancer du sein, les résultats de l’essai clinique Targit (radiothérapie per-opératoire ciblée, IORT) montrent que la radiothérapie monodose pourrait devenir la nouvelle norme du soin. Les résultats obtenus dans la plus vaste étude à ce jour, présentée à l’Asco le 7 juin, pourraient favoriser considérablement la diffusion d’une méthode de radiothérapie plus courte et plus simple pour les femmes qui se battent contre le cancer dans le monde entier. Le traitement monodose Targit est administré par l’Intrabeam, système de radiothérapie révolutionnaire de la société Carl Zeiss Meditec, qui offre le traitement le moins perturbateur mis à la disposition des patientes traitées pour un cancer du sein à un stade précoce. La dose est administrée dans le lit tumoral, au bloc opératoire. Toujours dans le domaine du cancer du sein, plusieurs résultats ont été présentés à Chicago. Le nouvel agent Eribulin, dérivé d’une éponge marine, prolonge ainsi la vie des femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique. Le produit est en phase III. Les cancers du sein qui se pro- Les nouvelles thérapies apporteraient beaucoup aux cancers difficiles à traiter, notamment dans les mélanomes avancés. Page | Biotech.info - Numéro 492 - pagent au foie mettent en péril l’efficacité du traitement, nécessitant alors une autre stratégie thérapeutique. Autre résultat : retirer les nodules lymphatiques axillaires dans le ganglion sentinelle n’améliore pas la survie dans un cancer du sein précoce. Enfin, la présence de micrométastases dans le ganglion sentinelle et la moelle osseuse n’aide pas à prédire la survie. En effet, un vaste essai d’observation sur des femmes souffrant de cancers du sein précoces et ayant subi une chirurgie montre que l’on ne peut rien prédire de la suite, même lorsqu’on fait appel à des immunothérapies. Vaccins thérapeutiques Dans de nombreux cancers, y compris le cancer du sein, l’immunothérapie en effet fait flores. Immatics annonce des résultats d’une étude de phase II établissant des bénéfices dans le carcinome rénal avancé. Une nouvelle qui conforte la corrélation de la réponse immunitaire et de la survie avec un excellent profil de sécurité. Quant au vaccin anticancéreux Provenge de l’Américain Dendreon, il a obtenu début mai l’homologation de la FDA pour les cancers avancés de la prostate. Le produit stimule en effet l’immunité des patients dont il augmenterait la durée de vie. La prolongation ne serait que de quelques mois, mais les patients ont salué cette décision. Enfin, le Français Immutep (Orsay) a fait une présentation orale à Chicago, expliquant que les résultats finals de IMP321 en première ligne associé à Paclitaxel dans le cancer du sein métastatique sont très bons. Mais il ne s’agit plus de se focaliser uniquement sur les résultats, aussi bons soient-ils, d’une thérapie. Il ne faut pas oublier le rôle des petites molécules auxquelles anticorps et protéines sont toujours, ou presque, associés (voir notre numéro précédent). Améliorer la vie des patients Archimedes Pharma (Royaume-Uni) a obtenu une opinion positive du Committee for Human Medicinal Products (CHMP), de l’Agence européenne de médicaments (EMA). Le Comité recommande en effet Pecfent (autrefois Nasalfent), spray nasal innovant à base de fentanyl, pour le traitement de la douleur cancéreuse. Les malades connaissent de brutaux, soudains et imprévisibles épisodes de douleur, malgré la médication en arrière plan. Pour Jeffrey H. Buchalter, P-DG de la société, cette douleur cancéreuse soudaine est très mal suivie alors qu’elle affecte 95 % des patients qui subissent déjà la douleur permanente liée au cancer. L’approche d’Archimedes Pharma est une nouvelle étape qui apporte une véritable option. Pecfent est une BOURSE e solution aqueuse de citrate de fentanyl qui peut être retenue dans la muqueuse nasale et est conçue pour produire une absoption rapide mais contrôlée dans la circulation systémique. Le produit est en phase III dans une étude qui inclut 650 patients. Les nouvelles thérapies apporteraient beaucoup aux cancers difficiles à traiter, selon Lynn Chuster, modératrice d’une des pleinières du congrès, notamment dans les mélanomes avancés et les médulloblastomes, cancers du cerveau répandus chez les enfants. Et la connaissance cellulaire des cancers progresse à grands pas. Exemples : l’anticorps Ipilimumab de BMS montre dans une phase III un bénéfice de survie dans le cas d’un mélanome avancé préalablement traité. La durée de survie dépasse en effet de 34 % celle des malades ayant reçu un vaccin peptidique. Le dasatinib (Sprycel) pour sa part est plus efficace pour les leucémies myéloïdes chroniques nouvellement diagnostiquées que les produits classiques donnés en première ligne, comme l’imatinib (Glivec de Novartis). En effet le Sprycel apporte des réponses cytogénétiques et moléculaires chez les patients pour qui ce type de leucémie a été détecté. La thérapie ciblée précoce des médulloblastomes résistants apporte des bénéfices, dont celui de rester pendant une période plus longue sans progression de la maladie. Ce médicament, GDC-0449, cible la voie du « sonic hedgehog », qui est associée à 20 % des médulloblastomes. ■ hélène Massari A rrona x , un é q uipement majeur en médecine nucléaire . Le cyclotron Arronax (Nantes), un des équipements les plus puissants pour les applications médicales, a réussi début mai 2010 la production des premiers atomes radioactifs pour la médecine, strontium-82 et cuivre-64. Le cyclotron nantais a pour mission de produire de nouveaux radionucléides pour la médecine nucléaire. Le seul radiopharmaceutique actuellement utilisé en routine pour l’imagerie TEP est en effet le 18F - fluorodésoxyglucose. Il était temps d’en avoir d’autres à disposition (voir notre numéro du 12 mai dernier) car la pénurie menace. Une start-up, Atlab Pharma, crée par ailleurs des anticorps marqués. L’effet est double : en un seul coup, le malade (pour le moment la souris dans une étude réussie en pré-clinique) reçoit un anticorps thérapeutique ET une radiothérapie. L’équipement est indiqué dans le bilan d’extension initial de plusieurs cancers, la recherche d’une récidive, la caractérisation d’un nodule pulmonaire isolé et pour l’évaluation précoce de la réponse aux traitements, dont la radiothérapie et la chimiothérapie. Basilea Le Suisse Basilea a annoncé le 25 juin que son partenaire japonais Astellas a commencé le recrutement des patients dans la phase III des essais cliniques sur isavuconazole, pour le traitement d’infections fongiques pouvant être mortelles. Après la réalisation de l’Investigational New Drug et le sponsorship international par Astellas, les partenaires viennent de reprendre les essais. La sécurité, la tolérance et l’efficacité du produit sont ainsi en cours d’investigation dans trois études de phase III, l’une ciblant les infections à la levure (candidémies et autres infections fongiques), une autre concernant l’aspergillose et une troisième incluant des infections rares, notamment des problèmes rénaux dus à l’aspergillose. Après les revues de ces phases III, Astellas et Basilea ont mis en route des amendements afin de tenir compte des pratiques cliniques, de l’évolution de l’environnement réglementaire et des avancées dans le diagnostic clinique.L’action de Basilea a décroché suite à ces annonces. HG edf EDF a accusé vendredi la plus forte baisse du CAC 40 (- 3,5 % à 32,81 euros), au lendemain de l’annonce du report de ses investissements dans un terminal méthanier à Dunkerque, sur le site de la raffinerie de pétrole que Total a décidé de fermer. Le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, recevra demain les dirigeants de Total et d’EDF pour une « réunion de travail approfondie » sur l’avenir de ce site industriel. HG ILS BOUGENT aquafarm L’Écossais Aquafarm, specialisé dans les biotechnologies marines, nomme Tim Morley directeur scientifique. L’entrepreneur dans les biotech. Simon Best avait été nommé auparavant CEO de la société. Clavis Pharma Le Norvégien Clavis Pharma annonce la nomination de Athos Gianella-Borradori comme directeur médical. pierre fabre Jean-Pierre Garnier, quittera ses fonctions le 1er septembre 2010, deux années après sa nomination comme directeur général du groupe Pierre Fabre. Biotech.info - Numéro 492 | Page EN BREF Des chercheurs du Neurocentre Magendie de Bordeaux (unité Inserm 862) ont découvert que la transition vers l’addiction résulterait d’un défaut persistant de plasticité synaptique dans une structure cérébrale clé. (« Science », 25 juin) L’association de deux types d’adjuvants, les agonistes des TLR (tolllike receptors) et l’IL-15, permettrait, y compris sans antigène vaccinal, de protéger le macaque contre l’infection du VIS. Cela démontre que dans le contrôle de la transmission muqueuse du VIS, les effets des adjuvants sur l’immunité innée comme sur l’immunité acquise semblent avoir un rôle clé. (« PNAS », 25 mai) Avec un modèle de leucémie virale de la souris, une équipe de l’Institut de génétique moléculaire de Montpellier (CNRS/ universités Montpellier 1 et 2) a montré qu’un traitement de quelques jours par des anticorps monoclonaux antiviraux peut avoir un effet supplémentaire à la simple neutralisation du virus ressemblant à celui d’une véritable vaccination en induisant une réponse immunitaire antivirale durable et protectrice. (« PLoS Pathogens », 10 juin) Antoine Triller, directeur de l’Institut de biologie de l’École normale supérieure (Inserm 1024, CNRS/ENS Paris), et son équipe, en collaboration avec des chercheurs de l’université Northwestern (Chicago), viennent de mettre au jour un nouveau mécanisme responsable des troubles de la mémoire dans la phase initiale de la maladie d’Alzheimer : des récepteurs au glutamate ont ainsi été identifiés comme une cible thérapeutique potentielle. (« Neuron », 10 juin) Page 6 | Biotech.info - Numéro 492 - technologie Comprendre la régénération des neurones À l’Institut Pasteur, l’équipe du Dr Pierre-Marie Lledo mène des recherches pour identifier et maîtriser les conditions de régénération des neurones. Les institutions de retraite et de prévoyance du Groupe Aprionis sont partenaires. «L e lobe olfactif est le siège d’une mosaïque de cellules nerveuses dont l’âge et les propriétés diffèrent et nous nous interrogeons sur le rôle de cette variété neuronale », explique Antoine Nissant, chercheur au CNRS et collaborateur du Dr Llebo. Le laboratoire de ce dernier, « Perception et mémoire olfactive » (CNRS Ura 2182), est à l’origine de cette découverte en 2004 (1) : les cellules nerveuses se régénèrent en permanence, à raison de 30 000 par jour. Certes, il en meurt 15 000 au bout d’un mois, mais il en reste autant. Ces cellules souches neuronales multipotentes se différencient en migrant et peuvent, sous certaines conditions de différenciation, générer tous les types cellulaires majeurs du système nerveux. La recherche s’oriente donc selon deux axes : élucider le mécanisme de leur production, de leur migration et enfin de leur intégration (et participation au processus cérébral) ; comprendre l’intérêt pour le cerveau de ce mécanisme très gourmand en énergie. La recherche biomédicale utilisera ce système comme modèle adulte pour certaines formes de maladies avec un objectif précis : diriger les cellules vers le striatum, près du bulbe olfactif, où aboutissent les terminaisons nerveuses des corps cellulaires des neurones lésés par Parkinson ou Alzheimer. Il s’agit aussi de contrôler sur la souris l’activité neurale dans cette zone. Une unité expérimente des modèles qui perturbent la migration des neurones identifiés avec un vecteur viral, ce qui influe sur leur maturation et leur différenciation. Une protéine dérivée de la rétine les rend fluorescents. Il est ainsi possible d’observer l’arborescence dendritique et de mesurer les épines où se produisent tous les contacts synaptiques avec les neurorécepteurs (dont les gabas) par différents types de marquage. Des stratégies sont mises en oeuvre pour transplanter ou détourner depuis leur zone germinative de nouveaux neurones, dont certains portent une mutation du gène double cortine qui marque le retard mental. ■ thérèse bouveret Pour en savoir plus : (1) Nature et Neurosciences le 13 juin 2005 : « Neuronal fate determinants of adult olfactory bulb neurogenesis ». A priolis , mécénat scientifi q ue Les travaux de l’équipe du Dr Pierre-Marie Lledo de l’Institut Pasteur bénéficient des modèles transgéniques fournis par les généticiens et s’appuient sur la combinaison des techniques de biologie cellulaire, d’électrophysiologie, d’imagerie et d’analyses comportementales. Le groupe Aprionis (Malakoff) issu, en janvier 2009, de la fusion des groupes Apri et Onis, regroupe plusieurs institutions de prévoyance (Abelio, Altea) et de retraite (Agirc-Arrco). Il a décidé de soutenir financièrement (27 000 euros en 2009, 32 000 euros en 2010 ) ce laboratoire dont les recherches scientifiques peuvent déboucher sur des thérapies innovantes destinées à soigner des maladies dévastatrices. Grâce à ce mécénat, les chercheurs du laboratoire « Perception et mémoire » ont pu se doter d’équipements électroniques très performants et, tout récemment, d’un microscope à la pointe de la technologie d’imagerie dynamique qui a coûté 136 000 euros. L’unité du Dr Llebo, financée par l’ANR, coopère avec d’autres laboratoires européens dans le cadre de réseaux d’excellence européens : Eminet (PaysBas, Allemagne, Espagne, Italie, Portugal) et Eranet (Allemagne, Pologne) et l’UE subventionne ses post-docs. « C’est un défi majeur de construire cette recherche européenne pour concurrencer les États-Unis et la Chine », déclare Antoine Nissant, collaborateur du Dr Lledo. technologie Des souris recouvrent la vue Les rétinopathies pigmentaires affectent environ 1,5 million de personnes dans le monde et se traduisent par une diminution progressive de la vue jusqu‘à la cécité. La rétinite pigmentaire est une des formes de rétinopathie où les lésions touchent les photorécepteurs sensibles à la lumière. Des chercheurs suisses du Friedrich Miescher Institute, en collaboration avec des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’UPMC au sein de l’Institut de la Vision, viennent de rendre la vue à des souris atteintes de cette maladie. Les résultats ont été confirmés ex-vivo sur des cultures de tissus humains. Au stade de la maladie où les chercheurs sont intervenus, les cônes défectueux, même s’ils ne possèdent plus la capacité de répondre à une stimulation lumineuse, conservent certaines propriétés électriques et leurs connections avec les neurones de la rétine interne, qui transmettent normalement l’information visuelle au cerveau. Les scientifiques ont donc réussi à réactiver ces cônes, permettant ainsi de restimuler les voies de transmission ON/OFF. Pour cela, ils ont introduit, via un vecteur de thérapie génique, une protéine capable de coupler la stimulation lumineuse à un transporteur ionique réintroduisant ainsi toute une cascade de phototransduction nécessaire à la vision. Les chercheurs ont ainsi recréé un véritable système photoélectrique biologique. Grâce à une approche clinique complémentaire, l’équipe dirigée par José-Alain Sahel (Institut de la Vision / Centre d’investigation clinique) a d’ores et déjà déterminé les types de patients qui pourraient bénéficier de cette thérapie. (« Science », 25 juin) EG Organes reconstitués et transplantés chez le rat Afin de remédier à la pénurie d’organe, des chercheurs du Massachusetts General Hospital (Boston) ont développé une procédure chez le rat permettant de créer des greffons hépatiques fonctionnels à partir d’organes inutilisables pour la transplantation. Ils décrivent dans leur étude publiée en ligne le 13 juin sur le site de « Nature medicine » comment le foie est décellularisé par la perfusion d’un détergent, puis comment la matrice hépatique obtenue, qui conserve son réseau microvasculaire, est repeuplée in vitro par perfusion de cellules hépatiques adultes. Une autre équipe, de l’université de Yale cette fois, vient quant à elle d’effectuer le même exploit avec un poumon et présente sa méthode dans une publication en ligne le 24 juin sur le site de « Science ». Les chercheurs ont d’abord décellularisé des poumons de rats adultes en perfusant dans l’artère pulmonaire et la trachée une solution détergente (CHAPS) pendant deux à trois heures. Cette procédure enlève tous les composants cellulaires, mais laisse en place la matrice extracellulaire qui conserve la microarchitecture alvéolaire et vasculaire du poumon. Cette matrice a ensuite été recolonisée par injection dans la trachée de cellules épithéliales pulmonaires de rat nouveau-né. Une semaine plus tard, le poumon ainsi créé a été greffé avec succès chez un rat. EG Susceptibilité génétique aux infections Un des aspects majeurs de la réponse immunitaire anti-infectieuse repose sur la sécrétion de cytokines. L’interleukine-2 pro-inflammatoire, en particulier, conditionne l’importance et la durée de la production des lymphocytes T. Par ailleurs, on sait que le contrôle de la voie de signalisation des cytokines s’effectue, au moins partiellement, au travers d’un feedback négatif exercé par les protéines de la famille SOCS dont font partie les protéines CISH (Cytokine-Inducible SRC Homology 2). Une étude portant sur le génome de plus de 8 400 personnes originaires d’Afrique et d’Asie a mis en évidence une association importante entre des variants du gène de la CISH et la susceptibilité à plusieurs grandes infections, dont le paludisme grave et la tuberculose. Le portage d’un seul des allèles de risque CISH accroît le risque d’une de ces infections de au moins 18 %. L’augmentation peut atteindre 81 % avec quatre variants ou plus. La présence de ces mutations chez des individus aux origines ethniques très diverses suggère que ces résultats ne sont pas un effet de stratification de la population et les auteurs ont pu le vérifier par l’examen de 28 marqueurs indépendants dans la région génomique voisinant CISH. (« NEJM », 3 juin) EG EN BREF Certaines souches d’E. coli produisent directement dans le côlon une génotoxine, la colibactine, qui s’avère toxique pour l’ADN des cellules épithéliales coliques. Elle provoque en effet des mutations et altère le nombre et la structure des chromosomes, conduisant à la transformation maligne des cellules. (« PNAS », en ligne 7 juin) En comparant le génome de 1 000 patients atteints de cancer du testicule à celui de 5 000 sujets témoins, une équipe britannique a identifié 3 nouveaux variants génétiques majorant le risque de cancer du testicule. On connaît donc à ce jour 6 loci de susceptibilité à ce cancer. (« Nature Genetics », 13 juin) Une équipe britannique démontre l’efficacité d’une thérapie génique dans un modèle murin d’amyotrophie spinale, confirmant les récents résultats d’une thérapie génique similaire évaluée par une équipe américaine. (« Translationnal Medicine », 9 juin) La protéine Sfrp5 est produite par les cellules graisseuses. Contrairement à la plupart des adipokines, elle supprime l’activation de cellules clé de l’inflammation appelées macrophages et résidant au sein du tissu adipeux. De fait, elle pourrait s’avérer utile contre des troubles métaboliques comme le diabète de type II chez les personnes obèses. (« Science », 18 juin) Contrairement à ce que l’on croyait, certains pseudogènes pourraient être fonctionnels et avoir un rôle sur le contrôle des autres gènes. Ce serait le cas de PTENP1 qui jouerait un rôle dans le contrôle tumoral. (« Nature » 24 juin) Biotech.info - Numéro 492 | Page 7 É T U D E le lien de la semaine mographies sont aussi en ligne. L’Inca informe les malades et leurs proches sur les différents cancers, leur prise en charge, la vie pendant et après la maladie et donne des pistes pour éviter des cancers en réduisant ou éliminant les expositions aux facteurs de risque. HM rendez-vous Le 1er juillet, à Paris, aura lieu le Forum Paris Biotech Santé. Renseignements : www.parisbiotechsante.org Le 17 septembre, conférence sur la bio-imagerie des animaux de laboratoire dans la recherche sur le cancer, à Villejuif. www.igr.fr/ifsbm/ Le 28 septembre, colloque « Sciences de la vie en société, fascination, confrontation, controverses, co-évolution », au Collège de France à Paris. Du 5 au 7 octobre, à Hanovre (Allemagne), se tiendra Biotechnica, salon européen des biotechnologies et des sciences du vivant. Renseignements : www.biotechnica.de Du 10 au 12 octobre, Biopartnering Europe est organisé à Londres. Renseignements : www.techvision.com/bpe/ de biologie. Renseignements : www.jib-sdbio.fr/ Du 15 au 17 novembre, BioEurope aura lieu à Munich. Renseignements : www.ebdgroup.com/bioeurope Du 17 au 20 novembre, colloque français sur les algues, organisé par Adebiotech. Informations : www.adebiotech.org à Paris, Journées internationales ✁ Dans le cadre de l’appel à projets 2009 « Chimie et procédés pour le développement durable », l’Agence nationale de la recherche (ANR) a sélectionné le projet Memobiol (Modélisation à l’échelle moléculaire pour les bioraffineries lignocellulosiques), piloté par l’Institut français du pétrole (IFP). Ce projet vise à développer de nouvelles technologies de modélisation et de calcul permettant de restituer le comportement physico-chimique des molécules issues de la biomasse lignocellulosique. Celle-ci est composée de résidus de bois, de pailles de céréales, de déchets forestiers, etc., et est appelée à jouer un rôle majeur en tant que matière de remplacement dans le secteur de la chimie. Mais, pour l’utiliser, les chimistes doivent disposer d’outils de caractérisation des molécules associées à sa transformation. Car, à la différence des hydrocarbures, ces molécules appartiennent à diverses familles de composés oxygénés complexes qui nécessitent des outils de modélisation appropriés. Les technologies de pointe issues des travaux menés par les partenaires de Memobiol constitueront, pour les industriels, des outils précieux d’aide à la prise de décision dans leur démarche d’ingénierie verte. Memobiol rassemble, outre l’IFP, six partenaires, industriels et académiques : Materials Design, ProSim, Armines (École des mines de Paris CEP/TEP), l’Ensta-ParisTech (École nationale supérieure des techniques avancées) et le LIMHP (Laboratoire d’ingénierie des matériaux et des hautes pressions). HM Le 28 novembre, à Strasbourg, l’Alsace accueillera un colloque SantéBiotechnologies. Infos : www.alsace-biovalley.com Du 30 novembre au 3 décembre, à Lyon, 24ème salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement. Informations : www.pollutec.com Du 14 au 16 mars 2011, Du 3 au 5 novembre, Modéliser la biomasse Bio-Europe aura lieu à Milan. www.ebdgroup.com/bes Une publication de BiotechInfo Diffusion Sarl Une publication de BiotechInfo Diffusion93230 Sarl Romainville Rédaction : 102 avenue Gaston Roussel Rédaction : avenue Tél. : + 33 9 102 66 13 11 05 Gaston Roussel 93230 Romainville Tél. : + + 33 33 96 66 84 13 13 11 05 05 70 + 33 6en 84chef : 13 05H70 Rédactrice élène Guyot Massari - [email protected] ou Rédactrice en chef : Hélène Guyot Massari - [email protected] ou [email protected] [email protected] Secrétaire de rédaction : Nolwenn Le Jannic Secrétaire de àrédaction : Nolwenn Le Jannic Ont participé ce numéro : T. Bouveret, E. Gillet, N. 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IlIl en en est est de de même même pour pour la la traduc‑ traduc‑ tion, tion, l’adaptation l’adaptation et et la la reproduction reproduction sur sur tous tous les les supports, supports, yy compris compris électroniques. électroniques. Bulletin d’abonnement professionnel à renvoyer à : BiotechInfo - 12, rue de la Montagne Ste Geneviève 75005 PARIS Je souhaite recevoir Biotech.info Je m’abonne pour : ❏ 1 an : 44 numéros au prix de 750 € TTC * ❏ 6 mois : 22 numéros au prix de 490 € TTC* Tarif spécial Recherche Publique - Universitaire ❏ 1 an : 44 numéros au prix de 590 € TTC* ❏ Je joins le paiement correspondant par chèque à l’ordre de BiotechInfo diffusion (Merci de m’envoyer une facture acquittée) ❏ Je préfère régler à réception de facture. *TVA 2,1% Offre valable en France métropolitaine jusqu’au 31/12/2009. Société........................................................................... Nom................................................................................ 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