L`oncologie française au top

Transcription

L`oncologie française au top
N
U
M
É
R
O
492
30 juin
2 010
Edito
actualités
L’oncologie française
au top
Ceva lève 175 millions d’euros
Le prochain colloque de l’oncologie
française se tiendra les 4 et 5 novembre
à Lyon.
S
’il existe un secteur médical de pointe
en France, c’est bien la cancérologie.
C’est maintenant Serge Uzan, doyen
de la faculté de médecine Pierre et Marie
Curie, qui prend les rênes de l’association de
la cancérologie française. D’autres domaines
sont bien sûr au top, avec des organismes
comme l‘Institut de la vision ou l’Institut du
cerveau et de la moelle épinière, ou encore
le possible Institut hospitalo-universitaire
qui pourrait être créé à Nantes sur la transplantation et ses problèmes immunologiques afférents. Néanmoins, il y a en France
une foultitude d’avancées dans l’étude cellulaire des cancers.
L’imagerie, qui sert à d’autres affections
certes, est par exemple très appliquée aux
cancers. L’Institut du cancer de l’appareil
digestif (Ircad) est une entité de pointe à
Strasbourg. Et puis il ne faut pas oublier le
centre de Lyon (Clara), qui s’étend aussi à
d’autres villes comme Grenoble et ClermontFerrand, le pôle Cancer Biosanté de la région
toulousaine, qui est un des plus gros pôles
de France, ainsi que les centres de Bordeaux
et de Marseille, très bien équipés.
Suite p.2
SOMMAIRE
Orega-Biotech contre le cancer
Congrès de l‘Asco, la recherche
sur le cancer avance
Technologie Pages 4-5
Comprendre la régénération des neurones
en bref
Sanofi signe avec Metabolex...
Le Californien Metabolex vient de signer un deuxième deal cette
semaine. Plus tôt en effet, la société avait signé un accord de 330 millions de dollars avec Ortho-McNeil-Janssen Pharmaceuticals, division
de Johnson & Johnson, sur des essais précliniques portant sur le diabète de type 2. Cette fois c‘est sur le MBX-2982 que Metabolex va
collaborer avec Sanofi. Cet agoniste actif puissant de GPR 119 vient
de terminer des essais cliniques de phase I et est en train d’enrôler des
patients atteints de diabète de type 2. Le produit aide à stimuler à la
fois l’insuline et une hormone du nom de GLO-1 et favorise la perte
de poids. Harold Van Wart, directeur général de Metabolex, déclare :
« Nous sommes tout excités de travailler avec Sanofi dans le domaine
du diabète de type 2 d’autant plus que le groupe français montre un
engagement stratégique fort dans ce secteur. » HM
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société émergente
oncologie Ceva Santé Animale a décidé de lever 175 millions d’euros afin de
réaliser des acquisitions. Le groupe avait déjà beaucoup crû par croissance externe, réalisant plus de dix acquisitions en dix ans. Le chiffre d’affaires atteint à présent 400 millions d’euros en 2010 contre
120 millions en 2000. La société, qui faisait partie de Sanofi, vient
de lever 100 millions d’euros auprès de Sagard qui prend 25 % du
capital de l’entreprise. « Le fonds investit sur trois critères : un management de qualité, un projet industriel ambitieux et une équipe dirigeante exceptionnelle », explique Antoine Ernoult-Dairaine, associé
de Sagard. Ceva emploie 2 300 personnes dans le monde, dont 700
en France avec une usine à Libourne et une autre en Bretagne. Selon
Marc Prikazky, P-DG depuis la cession par Sanofi en 1999, la capacité
d’endettement du groupe permet de mobiliser 300 millions d’euros.
La fusion de Mérial et Intervet a donné naissance au numéro 1 mondial de la santé animale et Ceva est aujourd’hui le numéro 8. La société réalise 12 % de son activité en France et 50 % en Europe. Le groupe
voudrait à terme entrer dans le Top 5 et atteindre un chiffre d’affaires
d’un milliard d’euros d’ici à 2015-2017. La biologie représente maintenant 15 % de l’ensemble. HM
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Ceva lève 175 millions d‘euros
Quatre-vingts éoliennes au large
de Guérande ?
Des souris recouvrent la vue
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bourse et ils bougent Internet, Rendez-vous, étude
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... Et Morphosys avec Xencor
L’Allemand Morphosys vient de signer avec l’Américain Xencor pour
un accord de licence et de collaboration pour un anticorps en essai clinique de phase I. Morphosys acquiert ainsi une licence exclusive mondiale pour le XmAb 5574, dans le traitement des maladies malignes
aux cellules B. Dans cet accord, les deux sociétés vont collaborer lors
d‘une phase I chez des patients atteints de leucémie lymphocytique
chronique. Xencor va continuer de développer le produit pour le traitement des maladies mais Morphosys aura à sa charge les développements cliniques. Xencor va recevoir un paiement initial de 13 millions
de dollars et sera éligible pour recevoir des jalons de développement,
de réglementation et de commercialisation. HM
Biotech.info - Numéro 492
| Page 1
EN BREF
actualités - spécial biotech. vertes
Le premier appel à projets
prévu dans le cadre des
Investissements d’avenir,
Équipements d’excellence
(Equipex), est lancé par
l’ANR pour une remise de
propositions le 15 septembre 2010. Voir :
www.agence-nationalerecherche.fr.
Quatre-vingts éoliennes au large de Guérande ?
La taxe carbone européenne va être repoussée de plusieurs mois.
Algirdas Semeta, commissaire à la Fiscalité, n’a
pourtant pas ménagé sa
peine pour faire passer
la pilule. Il envisageait
une période de transition
longue (jusqu’en 2020)
et une série d’exemptions sectorielles. Il veut
que la taxation du diesel
rattrape à terme celle de
l’essence.
Le conseil d’État admet
les éoliennes en montagne d’autant que les
hauteurs sont favorables
en termes de vent. Mais
selon la loi Montagne, les
constructions nouvelles
doivent impérativement
se trouver près des villages pour éviter un mitage
des paysages. Il ne sera
pas facile de sortir de
cette contradiction.
Le groupe Total acquiert
17 % du capital d’Amyris
(États-Unis), spécialisé
dans les biofuels, pour
un montant non divulgué. Les deux entreprises
font collaborer sur de
nouveaux produits et
construire de nouvelles
voies pour produire et
commercialiser des carburants renouvelables et
des produits chimiques.
À l’occasion de ses
Journées des Familles
2010, l’Association française contre les myopathies a réuni pour la première fois son nouveau
Conseil Scientifique, le
25 juin à Paris. Ce sixième Conseil est présidé
par le Dr Naomi Taylor,
directrice de recherche à
l’Inserm et immunologiste
au sein de l’Institut de
génétique moléculaire de
Montpellier.
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Biotech.info - Numéro 492 -
Un nouveau projet comporterait un peu moins d‘une centaine d’éoliennes au large
de Guérande (Loire-Atlantique). Elles occuperaient une superficie de 100 km², pour
un coût d‘environ 1,4 milliard d‘euros. Nass&Wind, l‘un des porteurs du projet, se
veut rassurant : « Cette incursion dans un paysage peut surprendre pendant un
temps. Mais l’image de cette force tranquille qui produit de l’énergie propre est
aussi ressentie par certains comme un symbole de sérénité. Ainsi la vue des éoliennes déclenchera selon la sensibilité de chacun et son attachement à un paysage
immuable des réactions positives ou non. » Bien que les éoliennes soient implantées
en mer, elles seront visibles de la côte. Plusieurs facteurs ont donc été combinés
pour soigner le rendu visuel : un parc éolien trop lointain perdrait de son attrait
touristique, tandis qu’un parc trop proche en revanche nuirait au confort visuel des
riverains. Rappelons néanmoins que le rapport parlementaire sur l’éolien, paru le 2
avril dernier, n’était pas favorable à la filière en général. HM
Les négociations s’apaisent sur le climat
Après l’échec de Copenhague, les pays qui se sont réunis deux semaines à Bonn
début juin ont montré une volonté d’avancer. Mais les congressistes ont vu les sessions s’arrêter le 11 juin, afin de pouvoir assister dès le début à la coupe du monde de
football ! C’est le Mexique qui accueillera la prochaine réunion en décembre 2010,
tandis que l’Afrique du Sud sera l’hôte de la suivante fin 2011. Selon Laurence Graff,
de la Commission européenne, « les discussions se sont déroulées sans éclats de voix,
drames ou disputes et l’atmosphère s’est révélée beaucoup plus constructive ». « Les
États-Unis ont accepté que le Fonds vert d’aide aux pays en développement ne soit
pas administré par la Banque Mondiale », indique Claudia Salerno, déléguée du
Vénézuela. Mais le niveau exact des financements reste flou. HM
E D I T O (suite de la page 1)
L’ o n cologie f r a n ç ai s e a u top
Pour Serge Uzan, il faudrait créer
une sorte d’espace de Shengen de la
lutte contre le cancer. « Le dépistage est
essentiel, ainsi que la prise en charge
initiale, qui peut éviter des développements plus rapides de la maladie. Les
structures publiques et privées doivent
être en mesure de réaliser une prise en
charge loyale, dans un dialogue permanent entre le praticien et le patient. La
France a mis en œuvre le plan Cancer I,
avec notamment la création de l’Institut
national du cancer (Inca), censé regrouper et optimiser les compétences. Nous
recherchons l’excellence dans le domaine de l’oncologie .»
Pluridisciplinarité
Le plan Cancer II est en route et
devrait faire avancer la prise en charge,
pas seulement sur le pan thérapeutique,
mais aussi dans l’environnement du
malade. Approfondir les échanges entre
le médecin et le patient, entre les soignants et les patients, avec les familles
des malades est un élément essentiel des
progrès dans les traitements. Comment
en effet pratiquer les essais cliniques
sans l’adhésion du patient et de la
famille dans le cas des cancers de l’enfant (cancer du cerveau notamment) ?
La pluridisciplinarité est de mise : les
oncologues doivent dialoguer avec les
généralistes, avec les infirmiers, avec
les ingénieurs responsables du matériel
d’imagerie, et… avec les associations de
malades. C’est là qu’intervient aussi le
concept de médecine translationnelle,
du lit du malade au laboratoire et au lit
du malade, avec les indispensables essais
cliniques, qui pemettent de développer
les médicaments. Il faut comprendre par
exemple pourquoi tel patient ne répond
pas au traitement, développer des biomarqueurs…
La médecine personnalisée et le
théranostic ont beaucoup progressé :
on peut citer les femmes HR2 positives
dans le traitement du cancer du sein, ou
encore des mutations du gène Kras dans
certains cancers. Et puis, de nouveaux
types de traitements interviennent (voir
p 4-5), comme dans l’essai Targit, ou
encore, avec le couplage, via des anticorps marqués, de la biothérapie et
de la radiothérapie… ■ Hélène massari
société émergente
EN BREF
Orega-Biotech contre le cancer
Évolution du projet REGtherapeutics développé dès 2007 autour des cellules T
régulatrices, la société Orega créée depuis trois mois mène de front trois
programmes de R&D dédiés au cancer.
L’
identification de nouvelles
cibles thérapeutiques et le
développement de traitements
innovants dans le domaine du cancer
ont été le leitmotiv d’Inserm-Transfert
et de la société Octalfa pour fonder
Orega-Biotech. À l’origine de cette
création, les travaux du Dr Armand
Bensussan, directeur de recherche
Inserm (U976, Hôpital Saint-Louis),
visant à développer des anticorps
ciblant les lymphocytes T régulateurs.
« Deux nouveaux projets ont depuis
été inclus dans nos programmes à différents stades de R&D », déclare Jeremy
Bastid, chef de projet d’Orega-Biotech.
Avec Gilles Alberici comme président
sur le volet business, Nathalie BonnefoyBérard et A. Bensussan, tous deux directeurs de laboratoire Inserm pour la partie scientifique, et enfin le professeur de
Médecine Jean-François Eliaou, directeur du département d’Immunologie au
CHRU de Montpellier, la jeune biotech.
compte mener ses produits jusqu’en
phase I (voire II) d’essais cliniques.
Misant sur la thérapie par la régulation, le projet REGtherapeutics développé depuis 2007 s’appuie sur la manipulation des cellules T régulatrices, soit
une sous-population de lymphocytes
dédiée au contrôle de la réponse immunitaire contre une cellule tumorale ou
un agent pathogène. « La tumeur fait
sa bulle pour se protéger, explique
N. Bonnefoy-Bérard. Pour ce faire, elle
développe un micro-environnement
par la sécrétion de facteurs solubles
qui favorisent l’émergence de la population de cellules T régulatrices dont la
fonction est de bloquer les cellules T
cytotoxiques. »
L’ i n n o v a t i o n p r o p o s é e p a r
REGtherapeutics consiste à utiliser des
anticorps thérapeutiques inhibant les
cellules T régulatrices en ciblant une
enzyme présente à leur surface afin de
permettre au système immunitaire de
mieux se défendre.
Le second programme, entré en
piste en 2009, s’intéresse à certaines
cytokines, petites molécules solubles
servant à la communication intercellulaire et impliquées dans divers cancers.
Contrairement au programme T-Reg
ciblant autant les mélanomes que les
cancers du sein ou des ovaires, ce dernier, plus restrictif, s’appuie sur une
stratégie d’anticorps bloquants spécifiques, développés par des prestataires.
Parallèlement à ces deux programmes relativement avancés, au stade préclinique avec preuve de concept chez
la souris, un troisième se situe dans la
phase « discovery ». Les premiers résultats in vitro marquent un intérêt pour
de nouvelles cibles identifiées.
Une levée de trois millions
d‘euros au programme
« Nous défendons une stratégie de
propriété industrielle agressive et forte
pour bien défendre nos programmes »,
affirme J. Bastide. Orega-Biotech. possède ainsi la propriété industrielle sur
les trois programmes, posée directement ou acquise auprès de l’Inserm, et
affiche des publications scientifiques
de haut niveau.
Après avoir collecté un million
d’euros de fonds publics, auprès
notamment de l’Agence nationale
pour la recherche (300 000 euros),
d’Oseo (450 000 euros), de la région
Rhône-Alpes et de l’incubateur lyonnais Créalys (avance remboursable),
Orega-Biotech vise une levée de fonds
privés à hauteur de 3 millions d’euros.
Ceci en deux phases avec un premier
tour en septembre pour 900 000 euros,
puis un second fin 2011 pour 2 millions
d‘euros, l’ensemble étant réparti sur
les trois programmes actuels. Un premier deal avec l’industrie pharmaceutique pourrait être envisagé en 2012
pour licencier un premier produit, suivi
d’un second en 2014. ■ nathaly mermet
f i c h e
d
'
i d e n t i t é
Lieu : Écully (69)
création : mars 2010
financement : un million d’euros levés (Oseo,
ANR, Région Rhône-Alpes, Créalys)
effectif : 8
Spécialité : anticorps monoclonaux et
immunologie cellulaire dans le domaine du
cancer
site internet : http://orega-biotech.com/
Les laboratoires nordaméricains Valeant et
Biovail fusionnent, via
une opération de 3,3 milliards de dollars qui doit
donner naissance à une
nouvelle société au chiffre d’affaires combiné de
1,6 milliard de dollars.
Le groupe conservera le
nom de Valeant et sera
détenu à 49,5 % par les
actionnaires de Valeant
et à 50,5 % par ceux de
Biovail.
La rhumatologie passe
aux biothérapies. Les
médecins disposent à
présent de produits antiinflammatoires, comme
les anti-TNF-alpha, qui
ont révolutionné les
approches thérapeutiques dans ce secteur.
Mais seulement 18 % des
malades ont accès à ces
traitements sophistiqués.
Les résultats sont spectaculaires notamment dans
le cas de la polyarthrite
rhumatoïde. En développement aussi les produits
tels que celui de NicOx,
mais qui ne semble pas
pour l’instant donner
assez de garanties quant
au maintien d’une tension
basse.
Gilead Sciences (ÉtatsUnis) va acquérir GCI
Pharmaceuticals pour
120 millions de dollars
afin de diversifier son
pipeline. Le groupe biopharmaceutique va en
effet s’emparer d’inhibiteurs de kinase, des
petites molécules qui
devraient être employées
pour traiter des troubles
inflammatoires.
Le saumon Biotech
AquaBounty devrait être
revu par la FDA. Du nom
de AquAdvantage, ce
poisson croît plus vite
que le saumon naturel
d’Atlantique. Il devrait
se trouver sur le marché
dans un an environ et
serait le premier animal
génétiquement modifié considéré comme
adapté à la consommation
humaine, du moins dès
qu’il aura obtenu son
homologation.
Biotech.info - Numéro 492
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oncologie
Congrès de l‘Asco, la recherche
sur le cancer avance
La grand-messe de l’oncologie s’est tenue à Chicago du 4 au 8 juin derniers. Plus de
30 000 cancérologues sont venus de tous les coins de la planète.
L
es cancérologues du monde entier cherchent des
biomarqueurs pertinents, font dans le théranostic,
criblent des produits innovants, combinent petites
molécules et anticorps ou encore font de la thérapie par
anticorps marqués, faisant ainsi d’une pierre deux coups
avec thérapie ET radiothérapie. Les développements en
oncologie vont très vite. Le malade est au centre de toutes
ces recherches et l’on prend de plus en plus en compte sa
douleur physique et psychique et celle de son entourage.
Les effets secondaires sont eux aussi pris en charge de façon
beaucoup plus systématique.
Dans ce numéro, nous allons traiter des principales
avancées présentées lors du congrès de l’Asco (American
Society of Clinical Oncology) qui s‘est tenu du 4 au 8 juin,
notamment dans le cancer du sein et dans l’immunothérapie. Le prochain numéro traitera plus des biomarqueurs, du
di­agnostic, du theranostic et d’autres types de cancer (poumon, ovaire, tête et cou, cancers du colon et du rein métastatiques…)
Dans le cancer du sein, les résultats de l’essai clinique
Targit (radiothérapie per-opératoire ciblée, IORT) montrent
que la radiothérapie monodose pourrait devenir la nouvelle norme du soin. Les résultats obtenus dans la plus vaste
étude à ce jour, présentée à l’Asco le 7 juin, pourraient
favoriser considérablement la diffusion d’une méthode
de radiothérapie plus courte et plus simple pour les femmes qui se battent contre le cancer dans le monde entier.
Le traitement monodose Targit est administré par l’Intrabeam, système de radiothérapie révolutionnaire de la société Carl Zeiss Meditec, qui offre le traitement le moins perturbateur mis à la disposition des patientes traitées pour un
cancer du sein à un stade précoce. La dose est administrée
dans le lit tumoral, au bloc opératoire.
Toujours dans le domaine du cancer du sein, plusieurs
résultats ont été présentés à Chicago. Le nouvel agent
Eribulin, dérivé d’une éponge marine, prolonge ainsi la
vie des femmes atteintes d’un cancer du sein métastatique.
Le produit est en phase III. Les cancers du sein qui se pro-
Les nouvelles thérapies
apporteraient beaucoup
aux cancers difficiles à
traiter, notamment dans les
mélanomes avancés.
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Biotech.info - Numéro 492 -
pagent au foie mettent en péril l’efficacité du traitement,
nécessitant alors une autre stratégie thérapeutique. Autre
résultat : retirer les nodules lymphatiques axillaires dans le
ganglion sentinelle n’améliore pas la survie dans un cancer du sein précoce. Enfin, la présence de micrométastases
dans le ganglion sentinelle et la moelle osseuse n’aide pas
à prédire la survie. En effet, un vaste essai d’observation sur
des femmes souffrant de cancers du sein précoces et ayant
subi une chirurgie montre que l’on ne peut rien prédire de
la suite, même lorsqu’on fait appel à des immunothérapies.
Vaccins thérapeutiques
Dans de nombreux cancers, y compris le cancer du sein,
l’immunothérapie en effet fait flores. Immatics annonce
des résultats d’une étude de phase II établissant des bénéfices dans le carcinome rénal avancé. Une nouvelle qui
conforte la corrélation de la réponse immunitaire et de la
survie avec un excellent profil de sécurité. Quant au vaccin anticancéreux Provenge de l’Américain Dendreon, il a
obtenu début mai l’homologation de la FDA pour les cancers avancés de la prostate. Le produit stimule en effet l’immunité des patients dont il augmenterait la durée de vie.
La prolongation ne serait que de quelques mois, mais les
patients ont salué cette décision. Enfin, le Français Immutep
(Orsay) a fait une présentation orale à Chicago, expliquant
que les résultats finals de IMP321 en première ligne associé
à Paclitaxel dans le cancer du sein métastatique sont très
bons. Mais il ne s’agit plus de se focaliser uniquement sur
les résultats, aussi bons soient-ils, d’une thérapie. Il ne faut
pas oublier le rôle des petites molécules auxquelles anticorps et protéines sont toujours, ou presque, associés (voir
notre numéro précédent).
Améliorer la vie des patients
Archimedes Pharma (Royaume-Uni) a obtenu une opinion positive du Committee for Human Medicinal Products
(CHMP), de l’Agence européenne de médicaments (EMA).
Le Comité recommande en effet Pecfent (autrefois
Nasalfent), spray nasal innovant à base de fentanyl, pour le
traitement de la douleur cancéreuse. Les malades connaissent de brutaux, soudains et imprévisibles épisodes de
douleur, malgré la médication en arrière plan. Pour Jeffrey
H. Buchalter, P-DG de la société, cette douleur cancéreuse
soudaine est très mal suivie alors qu’elle affecte 95 % des
patients qui subissent déjà la douleur permanente liée au
cancer. L’approche d’Archimedes Pharma est une nouvelle
étape qui apporte une véritable option. Pecfent est une
BOURSE

e
solution aqueuse de citrate de fentanyl qui peut être retenue dans
la muqueuse nasale et est conçue pour produire une absoption
rapide mais contrôlée dans la circulation systémique. Le produit
est en phase III dans une étude qui inclut 650 patients.
Les nouvelles thérapies apporteraient beaucoup aux cancers
difficiles à traiter, selon Lynn Chuster, modératrice d’une des pleinières du congrès, notamment dans les mélanomes avancés et les
médulloblastomes, cancers du cerveau répandus chez les enfants.
Et la connaissance cellulaire des cancers progresse à grands pas.
Exemples : l’anticorps Ipilimumab de BMS montre dans une
phase III un bénéfice de survie dans le cas d’un mélanome avancé préalablement traité. La durée de survie dépasse en effet de
34 % celle des malades ayant reçu un vaccin peptidique. Le dasatinib (Sprycel) pour sa part est plus efficace pour les leucémies
myéloïdes chroniques nouvellement diagnostiquées que les
produits classiques donnés en première ligne, comme l’imatinib (Glivec de Novartis). En effet le Sprycel apporte des réponses
cytogénétiques et moléculaires chez les patients pour qui ce type
de leucémie a été détecté. La thérapie ciblée précoce des médulloblastomes résistants apporte des bénéfices, dont celui de rester
pendant une période plus longue sans progression de la maladie.
Ce médicament, GDC-0449, cible la voie du « sonic hedgehog »,
qui est associée à 20 % des médulloblastomes. ■ hélène Massari
A rrona x , un é q uipement majeur
en médecine nucléaire .
Le cyclotron Arronax (Nantes), un des équipements les
plus puissants pour les applications médicales, a réussi
début mai 2010 la production des premiers atomes
radioactifs pour la médecine, strontium-82 et cuivre-64. Le
cyclotron nantais a pour mission de produire de nouveaux
radionucléides pour la médecine nucléaire. Le seul
radiopharmaceutique actuellement utilisé en routine pour
l’imagerie TEP est en effet le 18F - fluorodésoxyglucose. Il
était temps d’en avoir d’autres à disposition (voir notre
numéro du 12 mai dernier) car la pénurie menace.
Une start-up, Atlab Pharma, crée par ailleurs des anticorps
marqués. L’effet est double : en un seul coup, le malade
(pour le moment la souris dans une étude réussie en
pré-clinique) reçoit un anticorps thérapeutique ET une
radiothérapie. L’équipement est indiqué dans le bilan
d’extension initial de plusieurs cancers, la recherche d’une
récidive, la caractérisation d’un nodule pulmonaire isolé et
pour l’évaluation précoce de la réponse aux traitements,
dont la radiothérapie et la chimiothérapie.
Basilea
Le Suisse Basilea a annoncé le 25 juin que
son partenaire japonais Astellas a commencé le recrutement des patients dans
la phase III des essais cliniques sur isavuconazole, pour le traitement d’infections
fongiques pouvant être mortelles. Après la
réalisation de l’Investigational New Drug
et le sponsorship international par Astellas,
les partenaires viennent de reprendre les
essais. La sécurité, la tolérance et l’efficacité
du produit sont ainsi en cours d’investigation dans trois études de phase III, l’une ciblant les infections à la levure (candidémies
et autres infections fongiques), une autre
concernant l’aspergillose et une troisième
incluant des infections rares, notamment
des problèmes rénaux dus à l’aspergillose.
Après les revues de ces phases III, Astellas
et Basilea ont mis en route des amendements afin de tenir compte des pratiques
cliniques, de l’évolution de l’environnement réglementaire et des avancées dans
le diagnostic clinique.L’action de Basilea a
décroché suite à ces annonces. HG

edf
EDF a accusé vendredi la plus forte baisse
du CAC 40 (- 3,5 % à 32,81 euros), au lendemain de l’annonce du report de ses
investissements dans un terminal méthanier
à Dunkerque, sur le site de la raffinerie de
pétrole que Total a décidé de fermer. Le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, recevra demain les dirigeants de Total et d’EDF
pour une « réunion de travail approfondie »
sur l’avenir de ce site industriel. HG
ILS BOUGENT
aquafarm
L’Écossais Aquafarm, specialisé dans
les biotechnologies marines, nomme
Tim Morley directeur scientifique.
L’entrepreneur dans les biotech. Simon
Best avait été nommé auparavant CEO de
la société.
Clavis Pharma
Le Norvégien Clavis Pharma annonce la
nomination de Athos Gianella-Borradori
comme directeur médical.
pierre fabre
Jean-Pierre Garnier, quittera ses fonctions
le 1er septembre 2010, deux années après
sa nomination comme directeur général
du groupe Pierre Fabre.
Biotech.info - Numéro 492
| Page EN BREF
Des chercheurs du
Neurocentre Magendie
de Bordeaux (unité
Inserm 862) ont découvert que la transition vers
l’addiction résulterait
d’un défaut persistant de
plasticité synaptique dans
une structure cérébrale
clé. (« Science », 25 juin)
L’association de deux
types d’adjuvants, les
agonistes des TLR (tolllike receptors) et
l’IL-15, permettrait, y
compris sans antigène
vaccinal, de protéger le
macaque contre l’infection du VIS. Cela démontre que dans le contrôle
de la transmission
muqueuse du VIS, les
effets des adjuvants sur
l’immunité innée comme
sur l’immunité acquise
semblent avoir un rôle
clé. (« PNAS », 25 mai)
Avec un modèle de leucémie virale de la souris,
une équipe de l’Institut
de génétique moléculaire
de Montpellier (CNRS/
universités Montpellier 1
et 2) a montré qu’un
traitement de quelques
jours par des anticorps
monoclonaux antiviraux
peut avoir un effet supplémentaire à la simple
neutralisation du virus
ressemblant à celui d’une
véritable vaccination en
induisant une réponse
immunitaire antivirale
durable et protectrice.
(« PLoS Pathogens »,
10 juin)
Antoine Triller, directeur
de l’Institut de biologie de l’École normale
supérieure (Inserm 1024,
CNRS/ENS Paris), et son
équipe, en collaboration
avec des chercheurs de
l’université Northwestern
(Chicago), viennent
de mettre au jour un
nouveau mécanisme
responsable des troubles
de la mémoire dans
la phase initiale de la
maladie d’Alzheimer : des
récepteurs au glutamate
ont ainsi été identifiés
comme une cible thérapeutique potentielle.
(« Neuron », 10 juin)
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Biotech.info - Numéro 492 -
technologie
Comprendre la régénération
des neurones
À l’Institut Pasteur, l’équipe du Dr Pierre-Marie Lledo mène des recherches pour
identifier et maîtriser les conditions de régénération des neurones. Les institutions
de retraite et de prévoyance du Groupe Aprionis sont partenaires.
«L
e lobe olfactif est le siège
d’une mosaïque de cellules nerveuses dont l’âge et
les propriétés diffèrent et nous nous
interrogeons sur le rôle de cette variété
neuronale », explique Antoine Nissant,
chercheur au CNRS et collaborateur du
Dr Llebo. Le laboratoire de ce dernier,
« Perception et mémoire olfactive »
(CNRS Ura 2182), est à l’origine de cette
découverte en 2004 (1) : les cellules nerveuses se régénèrent en permanence, à
raison de 30 000 par jour. Certes, il en
meurt 15 000 au bout d’un mois, mais
il en reste autant. Ces cellules souches
neuronales multipotentes se différencient en migrant et peuvent, sous certaines conditions de différenciation, générer tous les types cellulaires majeurs du
système nerveux.
La recherche s’oriente donc selon
deux axes : élucider le mécanisme de
leur production, de leur migration
et enfin de leur intégration (et participation au processus cérébral) ; comprendre l’intérêt pour le cerveau de ce
mécanisme très gourmand en énergie.
La recherche biomédicale utilisera ce
système comme modèle adulte pour
certaines formes de maladies avec un
objectif précis : diriger les cellules vers
le striatum, près du bulbe olfactif, où
aboutissent les terminaisons nerveuses
des corps cellulaires des neurones lésés
par Parkinson ou Alzheimer. Il s’agit
aussi de contrôler sur la souris l’activité
neurale dans cette zone.
Une unité expérimente des modèles
qui perturbent la migration des neurones identifiés avec un vecteur viral, ce
qui influe sur leur maturation et leur
différenciation. Une protéine dérivée
de la rétine les rend fluorescents. Il est
ainsi possible d’observer l’arborescence
dendritique et de mesurer les épines où
se produisent tous les contacts synaptiques avec les neurorécepteurs (dont les
gabas) par différents types de marquage. Des stratégies sont mises en oeuvre
pour transplanter ou détourner depuis
leur zone germinative de nouveaux neurones, dont certains portent une mutation du gène double cortine qui marque
le retard mental. ■ thérèse bouveret
 Pour en savoir plus :
(1)
Nature et Neurosciences le 13 juin 2005 : « Neuronal fate determinants of adult olfactory bulb
neurogenesis ».
A priolis , mécénat scientifi q ue
Les travaux de l’équipe du Dr Pierre-Marie Lledo de l’Institut Pasteur
bénéficient des modèles transgéniques fournis par les généticiens et
s’appuient sur la combinaison des techniques de biologie cellulaire,
d’électrophysiologie, d’imagerie et d’analyses comportementales.
Le groupe Aprionis (Malakoff) issu, en janvier 2009, de la fusion des
groupes Apri et Onis, regroupe plusieurs institutions de prévoyance
(Abelio, Altea) et de retraite (Agirc-Arrco). Il a décidé de soutenir
financièrement (27 000 euros en 2009, 32 000 euros en 2010 ) ce laboratoire
dont les recherches scientifiques peuvent déboucher sur des thérapies
innovantes destinées à soigner des maladies dévastatrices. Grâce à
ce mécénat, les chercheurs du laboratoire « Perception et mémoire »
ont pu se doter d’équipements électroniques très performants et, tout
récemment, d’un microscope à la pointe de la technologie d’imagerie
dynamique qui a coûté 136 000 euros.
L’unité du Dr Llebo, financée par l’ANR, coopère avec d’autres laboratoires
européens dans le cadre de réseaux d’excellence européens : Eminet (PaysBas, Allemagne, Espagne, Italie, Portugal) et Eranet (Allemagne, Pologne)
et l’UE subventionne ses post-docs. « C’est un défi majeur de construire
cette recherche européenne pour concurrencer les États-Unis et la Chine »,
déclare Antoine Nissant, collaborateur du Dr Lledo.
technologie
Des souris recouvrent la vue
Les rétinopathies pigmentaires affectent environ 1,5 million de personnes dans le
monde et se traduisent par une diminution progressive de la vue jusqu‘à la cécité.
La rétinite pigmentaire est une des formes de rétinopathie où les lésions touchent
les photorécepteurs sensibles à la lumière. Des chercheurs suisses du Friedrich
Miescher Institute, en collaboration avec des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et
de l’UPMC au sein de l’Institut de la Vision, viennent de rendre la vue à des souris
atteintes de cette maladie. Les résultats ont été confirmés ex-vivo sur des cultures de
tissus humains. Au stade de la maladie où les chercheurs sont intervenus, les cônes
défectueux, même s’ils ne possèdent plus la capacité de répondre à une stimulation
lumineuse, conservent certaines propriétés électriques et leurs connections avec les
neurones de la rétine interne, qui transmettent normalement l’information visuelle
au cerveau. Les scientifiques ont donc réussi à réactiver ces cônes, permettant ainsi
de restimuler les voies de transmission ON/OFF. Pour cela, ils ont introduit, via un
vecteur de thérapie génique, une protéine capable de coupler la stimulation lumineuse à un transporteur ionique réintroduisant ainsi toute une cascade de phototransduction nécessaire à la vision. Les chercheurs ont ainsi recréé un véritable système photoélectrique biologique. Grâce à une approche clinique complémentaire,
l’équipe dirigée par José-Alain Sahel (Institut de la Vision / Centre d’investigation
clinique) a d’ores et déjà déterminé les types de patients qui pourraient bénéficier
de cette thérapie. (« Science », 25 juin) EG
Organes reconstitués et transplantés chez le rat
Afin de remédier à la pénurie d’organe, des chercheurs du Massachusetts General
Hospital (Boston) ont développé une procédure chez le rat permettant de créer des
greffons hépatiques fonctionnels à partir d’organes inutilisables pour la transplantation. Ils décrivent dans leur étude publiée en ligne le 13 juin sur le site de « Nature
medicine » comment le foie est décellularisé par la perfusion d’un détergent, puis
comment la matrice hépatique obtenue, qui conserve son réseau microvasculaire,
est repeuplée in vitro par perfusion de cellules hépatiques adultes. Une autre équipe, de l’université de Yale cette fois, vient quant à elle d’effectuer le même exploit
avec un poumon et présente sa méthode dans une publication en ligne le 24 juin sur
le site de « Science ». Les chercheurs ont d’abord décellularisé des poumons de rats
adultes en perfusant dans l’artère pulmonaire et la trachée une solution détergente
(CHAPS) pendant deux à trois heures. Cette procédure enlève tous les composants
cellulaires, mais laisse en place la matrice extracellulaire qui conserve la microarchitecture alvéolaire et vasculaire du poumon. Cette matrice a ensuite été recolonisée
par injection dans la trachée de cellules épithéliales pulmonaires de rat nouveau-né.
Une semaine plus tard, le poumon ainsi créé a été greffé avec succès chez un rat. EG
Susceptibilité génétique aux infections
Un des aspects majeurs de la réponse immunitaire anti-infectieuse repose sur la
sécrétion de cytokines. L’interleukine-2 pro-inflammatoire, en particulier, conditionne l’importance et la durée de la production des lymphocytes T. Par ailleurs, on sait
que le contrôle de la voie de signalisation des cytokines s’effectue, au moins partiellement, au travers d’un feedback négatif exercé par les protéines de la famille
SOCS dont font partie les protéines CISH (Cytokine-Inducible SRC Homology 2). Une
étude portant sur le génome de plus de 8 400 personnes originaires d’Afrique et
d’Asie a mis en évidence une association importante entre des variants du gène de
la CISH et la susceptibilité à plusieurs grandes infections, dont le paludisme grave et
la tuberculose. Le portage d’un seul des allèles de risque CISH accroît le risque d’une
de ces infections de au moins 18 %. L’augmentation peut atteindre 81 % avec quatre variants ou plus. La présence de ces mutations chez des individus aux origines
ethniques très diverses suggère que ces résultats ne sont pas un effet de stratification de la population et les auteurs ont pu le vérifier par l’examen de 28 marqueurs
indépendants dans la région génomique voisinant CISH. (« NEJM », 3 juin) EG
EN BREF
Certaines souches
d’E. coli produisent
directement dans le
côlon une génotoxine, la
colibactine, qui s’avère
toxique pour l’ADN des
cellules épithéliales
coliques. Elle provoque
en effet des mutations
et altère le nombre et la
structure des chromosomes, conduisant à la
transformation maligne
des cellules. (« PNAS »,
en ligne 7 juin)
En comparant le génome
de 1 000 patients atteints
de cancer du testicule
à celui de 5 000 sujets
témoins, une équipe
britannique a identifié
3 nouveaux variants
génétiques majorant
le risque de cancer du
testicule. On connaît
donc à ce jour 6 loci de
susceptibilité à ce cancer. (« Nature Genetics »,
13 juin)
Une équipe britannique
démontre l’efficacité
d’une thérapie génique
dans un modèle murin
d’amyotrophie spinale,
confirmant les récents
résultats d’une thérapie
génique similaire évaluée par une équipe américaine. (« Translationnal
Medicine », 9 juin)
La protéine Sfrp5 est
produite par les cellules graisseuses.
Contrairement à la plupart des adipokines, elle
supprime l’activation de
cellules clé de l’inflammation appelées macrophages et résidant au
sein du tissu adipeux. De
fait, elle pourrait s’avérer
utile contre des troubles
métaboliques comme le
diabète de type II chez
les personnes obèses.
(« Science », 18 juin)
Contrairement à ce que
l’on croyait, certains
pseudogènes pourraient
être fonctionnels et avoir
un rôle sur le contrôle
des autres gènes. Ce
serait le cas de PTENP1
qui jouerait un rôle dans
le contrôle tumoral.
(« Nature » 24 juin)
Biotech.info - Numéro 492
| Page 7
É T U D E
le lien de la semaine
mographies sont aussi en ligne.
L’Inca informe les malades et leurs
proches sur les différents cancers,
leur prise en charge, la vie pendant
et après la maladie et donne des
pistes pour éviter des cancers en
réduisant ou éliminant les expositions aux facteurs de risque. HM
rendez-vous
 Le 1er juillet,
à Paris, aura lieu le Forum Paris
Biotech Santé. Renseignements :
www.parisbiotechsante.org
 Le 17 septembre,
conférence sur la bio-imagerie
des animaux de laboratoire
dans la recherche sur le cancer, à
Villejuif. www.igr.fr/ifsbm/
 Le 28 septembre,
colloque « Sciences de la vie en
société, fascination, confrontation, controverses, co-évolution »,
au Collège de France à Paris.
 Du 5 au 7 octobre,
à Hanovre (Allemagne), se tiendra Biotechnica, salon européen
des biotechnologies et des sciences du vivant. Renseignements :
www.biotechnica.de
 Du 10 au 12 octobre,
Biopartnering Europe est organisé à Londres. Renseignements :
www.techvision.com/bpe/
de biologie. Renseignements :
www.jib-sdbio.fr/
 Du 15 au 17 novembre,
BioEurope aura lieu à Munich.
Renseignements :
www.ebdgroup.com/bioeurope
 Du 17 au 20 novembre,
colloque français sur les algues,
organisé par Adebiotech.
Informations :
www.adebiotech.org
à Paris, Journées internationales
✁
Dans le cadre de l’appel à projets 2009 « Chimie et procédés pour
le développement durable », l’Agence nationale de la recherche
(ANR) a sélectionné le projet Memobiol (Modélisation à l’échelle
moléculaire pour les bioraffineries lignocellulosiques), piloté par
l’Institut français du pétrole (IFP). Ce projet vise à développer de
nouvelles technologies de modélisation et de calcul permettant
de restituer le comportement physico-chimique des molécules
issues de la biomasse lignocellulosique. Celle-ci est composée de
résidus de bois, de pailles de céréales, de déchets forestiers, etc.,
et est appelée à jouer un rôle majeur en tant que matière de
remplacement dans le secteur de la chimie.
Mais, pour l’utiliser, les chimistes doivent disposer d’outils de
caractérisation des molécules associées à sa transformation. Car,
à la différence des hydrocarbures, ces molécules appartiennent
à diverses familles de composés oxygénés complexes qui nécessitent des outils de modélisation appropriés. Les technologies de
pointe issues des travaux menés par les partenaires de Memobiol
constitueront, pour les industriels, des outils précieux d’aide
à la prise de décision dans leur démarche d’ingénierie verte.
Memobiol rassemble, outre l’IFP, six partenaires, industriels et
académiques : Materials Design, ProSim, Armines (École des
mines de Paris CEP/TEP), l’Ensta-ParisTech (École nationale supérieure des techniques avancées) et le LIMHP (Laboratoire d’ingénierie des matériaux et des hautes pressions). HM
 Le 28 novembre,
à Strasbourg, l’Alsace
accueillera un colloque SantéBiotechnologies. Infos :
www.alsace-biovalley.com
 Du 30 novembre
au 3 décembre,
à Lyon, 24ème salon international
des équipements, des technologies et des services de l’environnement. Informations :
www.pollutec.com
 Du 14 au 16 mars 2011,
 Du 3 au 5 novembre,
Modéliser la biomasse
Bio-Europe aura lieu à Milan.
www.ebdgroup.com/bes
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Secrétaire de rédaction : Nolwenn Le Jannic
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Nolwenn
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ce numéro :
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E. Gillet, N. Mermet
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2CBT
www.e-cancer.fr/
Sur le site de l’Institut national du
cancer (Inca), on peut voir immédiatement, service au malade
oblige, une cartographie de tous
les centres de soin oncologiques
en France. Des campagnes destinées aux femmes sur les mam-

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