Stimuler l`innovation des entreprises
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Stimuler l`innovation des entreprises
Stimuler l’innovation des entreprises La réponse de MEC au groupe d’experts sur le soutien fédéral de la R-D NOVEMBRE 2011 STIMULER L’INNOVATION DES ENTREPRISES Introduction Le 10 octobre 2011, le groupe d’experts sur le soutien fédéral à la recherche et développement (R-D) (également appelé groupe Jenkins) publiait son rapport commandé par le Gouvernement du Canada. Ce rapport offrait plusieurs recommandations sur la manière de renforcer l’investissement des entreprises en R-D et en innovation au Canada. Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC) a activement participé au processus de consultation. En résumé, MEC avait recommandé ce qui suit : 1. Les gouvernements ont un rôle clé à jouer dans le soutien aux entreprises pour la réduction des risques associés à la mise en marché de nouveaux produits et pour l’amélioration des procédés de fabrication et de commercialisation. 2. Le Canada s’appuie intensivement sur une R-D selon le modèle dit de « stimulation » (Push model) qui a été adopté par nombre de pays dans les années 1980. Par conséquent, le gouvernement fédéral investit intensément dans la recherche fondamentale et appliquée, particulièrement en milieux de recherche universitaires et gouvernementaux, pour favoriser le développement de nouvelles inventions. Nous n’accordons toutefois pas la même priorité à la phase de commercialisation de ces mêmes inventions– qui constitue la partie essentielle pour les entreprises et pour le Canada s’il veut réaliser les avantages économiques du savoir généré par la recherche privée et publique. Entretemps, d’autres pays ont changé de priorité au fil des années en favorisant les investissements nécessaires à la commercialisation (UE, Japon, Inde, E-U) ou en faisant d’importants investissements directs en R-D industrielle (Chine, Brésil). 3. La disponibilité de capitaux est inadéquate au Canada à tous les niveaux du processus d’innovation. L’un des problèmes clés est celui de l’absence de fonds institutionnels d’investissement pour soutenir le capital de risque (CR). 4. Les innovations au chapitre de l’amélioration de produits existants et des processus de fabrication sont des composantes cruciales de l’innovation des entreprises. Les gouvernements devraient soutenir les investissements des entreprises dans des actifs productifs (R-D, machinerie et équipement, compétences des travailleurs) d’abord par le biais de mesures fiscales plus efficaces pour augmenter les fonds de trésorerie des entreprises qui font ces investissements. 5. « Le premier client » d’une entreprise qui veut commercialiser un nouveau produit est essentiel au rôle stratégique plus large d’approvisionnement que le gouvernement devrait assumer. Les approvisionnements gouvernementaux sont déjà le vecteur le plus important de l’innovation dans des secteurs clés comme celui de la défense, l’aérospatiale et des technologies de l’information et des communications (TIC). Les gouvernements devraient également adopter une approche plus stratégique concernant l’achat de technologies de soins de santé, de l’environnement, de l’énergie, de la sécurité et du transport. Toutefois, le « client intelligent » constitue une exigence encore plus importante. Les gouvernements devraient évaluer les possibilités qu’offrent les approvisionnements non seulement compte tenu du coût de produit et du prix de vente, mais également celui des fonds gouvernementaux déjà investis en R-D au Canada pour le développement de ces mêmes produits. 6. Notre système d’éducation devrait donner aux élèves une forte base théorique, mais il est aussi important de lui adjoindre l’expérience empirique, pratique et appliquée. La recherche fondamentale contribue à l’économie canadienne sur le long terme. Cependant, la recherche appliquée est également importante. Qu’elle soit appliquée ou fondamentale, il faut que la recherche financée à même les deniers publics cible la résolution de problèmes empiriques, et que les entreprises aient leur mot à dire dans la sélection des grandes orientations de recherche universitaire. 7. Les programmes fédéraux de financement direct qui connaissent le plus de succès sont le Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI), certains centres d’excellence (comme Auto21), et d’autres programmes qui accordent un financement direct aux entreprises pour qu’elles entreprennent des projets d’amélioration de la productivité et de l’innovation (comme le Programme SMART de MEC qui l’administre pour le compte de FedDev). Ces programmes réussissent parce qu’ils répondent à des besoins réels des entreprises. Les intérêts des entreprises sont bien représentés dans leurs conseils d’administration. Les décisions de financement tiennent compte des mérites des projets, •1• STIMULER L’INNOVATION DES ENTREPRISES soient-ils commerciaux ou scientifiques et les conseillers en technologies ont généralement pour mission de jumeler les capacités de recherche des universités, collèges et instituts de recherche aux problèmes pour lesquels les entreprises veulent trouver des solutions. Les programmes qui ont moins de succès sont ceux qui ciblent le financement de la recherche universitaire sans tenir compte des besoins des entreprises ou qui ne comportent aucun incitatif à la collaboration avec le secteur industriel. 8. a ) Le programme de crédit d’impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE) revêt une importance capitale pour les entreprises en démarrage ou déjà établies. Pour les entreprises en démarrage, le crédit d’impôt marque souvent la différence entre le déficit et le profit au cours des premières années de fonctionnement et accorde à ces entreprises une source essentielle de fonds de trésorerie. Pour toutes les entreprises, les fonds additionnels produisent un taux de rendement plus élevé sur les investissements en R-D. Les remboursements d’impôt sont un élément essentiel de la RS&DE parce qu’ils font office d’incitatifs pour les sociétés privées sous contrôle canadien (SPCC) à l’augmentation de leurs investissements en R-D. MEC est fermement convaincu que le gouvernement devrait également autoriser les crédits d’impôt remboursables pour les grandes entreprises. Si ces crédits devenaient remboursables, la RS&DE deviendrait un facteur déterminant dans les affectations de R-D au Canada par les multinationales. Deuxièmement, ils auraient un effet direct sur la trésorerie des entreprises et, de ce fait, stimuleraient les dépenses des entreprises en R-D, alors qu’actuellement le crédit d’impôt doit être cumulé lorsqu’une entreprise ne réalise pas de bénéfice pour pouvoir l’appliquer. La remboursabilité est encore plus importante en ces temps de tensions économiques et de détérioration générale des critères de financement par crédit, et qu’il est plus important que jamais pour les entreprises d’investir dans des produits et processus nouveaux et améliorés. Troisièmement, en élargissant la remboursabilité du crédit d’impôt de RS&DE, le gouvernement réaliserait son objectif de soutenir la R-D dans une vaste gamme d’entreprises de la manière la plus efficace et démocratique possible, sans avoir à choisir certains secteurs d’entreprises au détriment d’autres. b ) Les problèmes qui continuent d’affecter l’administration du crédit d’impôt de RS&DE, spécialement en ce qui concerne l’éligibilité des activités, sont une source croissante de frustration pour les entreprises. Depuis un certain temps, l’Agence du revenu du Canada (ARC) a restreint son interprétation des critères d’admissibilité et a ainsi augmenté leurs complexités, incertitudes et coûts de conformité. c ) Le système de crédit d’impôt pour la RS&DE serait être sensiblement amélioré si les évaluations techniques étaient entreprises par des experts externes à l’ARC (comme les conseillers en technologie du PARI) qui pourraient déterminer l’admissibilité technique des projets avant que la réclamation ne soit déposée. d ) Les évaluations techniques du PARI devraient être intégrées à la fois à l’administration du crédit d’impôt pour la RS&DE et aux décisions de financement direct accordé par les organismes subventionnaires. Le rapport du groupe d’experts aborde plusieurs recommandations faites par MEC. Il soulève plusieurs problèmes importants qui doivent être examinés concernant l’administration des programmes gouvernementaux de financement, particulièrement le manque de statistiques sur le rendement et de procédures adéquates d’évaluation, ce qui ne permet pas de juger des mérites, de l’efficacité et de l’efficience relatifs des programmes gouvernementaux en soutien à l’innovation des entreprises. Bien que nous accueillions favorablement le rapport du groupe d’experts visant à mieux orienter les actions du gouvernement, nous sommes très préoccupés par plusieurs recommandations •2• STIMULER L’INNOVATION DES ENTREPRISES qu’il contient. La plus inquiétante pour nos membres à l’échelle du pays concerne celle de restreindre l’admissibilité des activités de R-D et d’éliminer le remboursement du crédit d’impôt pour la RS&DE. Nous sommes également d’avis que le groupe n’a pas examiné plusieurs questions clés sur la politique et les programmes du gouvernement qui affectent le soutien à l’innovation des entreprises au Canada. CONTEXTE Une étude récente menée conjointement par MEC, Industrie Canada et l’Université McMaster sur l’état du secteur manufacturier de pointe au Canada concluait que l’innovation du secteur manufacturier dépasse celui de tous les autres secteurs industriels au Canada entre 2007 et 2009 en ce qui concerne quatre composantes de l’innovation : la conception de nouveaux produits, l’innovation organisationnelle, l’innovation au niveau du marketing et l’innovation au chapitre de la commercialisation. Il est important de se rappeler que l’innovation au niveau des processus de fabrication est le facteur déterminant de la capacité d’une entreprise à prendre de l’importance sur la chaîne de valeur mondiale, alors que la conception de nouveaux produits et les innovations au niveau du marketing constituent les facteurs déterminants de la capacité d’une entreprise à mettre en marché des produits nouveaux et améliorés. Ce sont là des éléments qu’il faut retenir lors de la mise en œuvre de politiques de soutien à l’innovation des entreprises, compte tenu du fait que la majorité des programmes gouvernementaux actuels se focalisent sur l’innovation de produits et sur la recherche fondamentale et appliquée. Les décideurs politiques doivent tenir compte de tous les facteurs de l’innovation, surtout si le but en est d’améliorer les activités de commercialisation de la recherche. Remarques importantes • Environ 82 pour cent de tous les investissements en R-D des entreprises canadiennes sont effectués par des entreprises manufacturières — intégrant l’innovation à un produit qui peut être vendu aux clients. • Pour chaque dollar investi par les manufacturiers canadiens en recherche et développement, 32 $ sont dépensés pour la conceptualisation, la mise à l’échelle, la production, et la mise en marché des biens et services nouveaux et améliorés. • Les flux de trésorerie après impôt sont un vecteur important de l’investissement par les entreprises. Les investissements en machinerie et équipement suivent de près les évolutions du rendement du flux de trésorerie après impôt, puisque les entreprises fondent généralement leurs décisions relatives aux dépenses en R-D sur le rendement de leur flux de trésorerie de l’année précédente. • Au cours des 30 dernières années, les entreprises canadiennes ont investi grosso modo les mêmes proportions de flux de trésorerie après impôt en R-D ainsi qu’en machinerie et matériel. • Les mesures fiscales adoptées par les gouvernements fédéraux et provinciaux depuis l’année 2006 ont poussé les manufacturiers canadiens à affecter plus d’argent aux investissements en technologie. C’est dans ce contexte que MEC répond aux recommandations du groupe d’experts. Le rapport du groupe d’experts Recommandations 1. La création d’un Conseil sur la recherche et l’innovation industrielles (CRII) doté d’un mandat clair concernant l’innovation en entreprise (y compris l’exécution de programmes d’innovation destinés aux entreprises, l’élaboration d’une stratégie sur le développement des talents nécessaires à l’innovation en entreprise et d’autres tâches au fils du temps), et maximiser l’impact des programmes par leur regroupement et par une meilleure évaluation pangouvernementale. Réponse de MEC : MEC convient de l’ensemble des objectifs visant à simplifier l’accès aux programmes de soutien à la R-D par l’application d’une meilleure combinaison de soutien aux projets d’innovation identifiés par l’entreprise, par l’élaboration d’une stratégie sur le développement des talents nécessaires à l’innovation, et par l’exploitation des points forts de l’ensemble des programmes de soutien à l’innovation. Nous sommes tout à fait en faveur de la possibilité qu’offrirait un tel regroupement des programmes d’innovation qui combinerait ainsi les avantages du PARI, par exemple, à la prise de décision concernant l’admissibilité au crédit d’impôt de RS&DE ou à l’administration du programme des bons d’innovation également recommandé par le groupe d’experts. MEC est toutefois très préoccupé du fait que la mise sur pied d’un nouvel organisme gouvernemental puisse devenir une distraction qui détournera des ressources •3• STIMULER L’INNOVATION DES ENTREPRISES de l’objectif premier, celui d’assurer un soutien efficace à l’innovation des entreprises, plutôt que de remédier aux complexités administratives d’une réorganisation bureaucratique. Ce n’est pas le moment de gaspiller les ressources limitées dont dispose le gouvernement dans son enveloppe destinée à l’innovation. MEC appuierait la création du CRII uniquement si le montant total de financement direct de l’innovation des entreprises accordé par le biais du nouvel organisme ne décline pas par rapport au montant actuel de financement, et que le montant de financement de l’administration globale des programmes de soutien était réduit. MEC s’inquiète également de voir que les nouvelles structures proposées par le groupe d’experts mèneraient à une centralisation inutile de la prise de décision touchant le financement direct aujourd’hui consacré à la R-D des entreprises. Par exemple, les agences régionales de développement économique comptent pour 14 pour cent des dépenses gouvernementales directes à l’innovation des entreprises. Ces agences possèdent les connaissances, les réseaux et le savoir-faire au niveau local, avantages qui pourraient disparaître s’il y a transfert des responsabilités à une agence centrale qui prendrait en charge l’administration de ces programmes. Nous insistons pour que le financement direct de la R-D soit administré aux niveaux local et régional. Le groupe d’experts exprime une sérieuse préoccupation à propos de la tendance au dédoublement des programmes de financement, et plus encore en ce qui concerne l’insuffisance, ou dans nombre de cas l’absence, de processus qui permettraient au gouvernement d’évaluer l’efficacité de ses programmes de soutien à l’innovation des entreprises. On peut dire la même chose à propos des nombreux programmes d’appui à la recherche publique. Nous sommes d’avis qu’il faut examiner d’urgence cette question. En réalité, l’absence de processus crédibles d’évaluation nuit aux recommandations subséquentes du rapport du groupe d’experts — en particulier ses recommandations visant à réduire l’importance relative du crédit d’impôt pour la RS&DE en faveur de programmes gouvernementaux de financement plus directs. 2. Simplifier le programme de la RS&DE en basant le crédit d’impôt pour les moyennes et petites entreprises sur les coûts liés à la main-d’œuvre seulement, tout en augmentant le taux et en appliquant le même critère aux grandes entreprises au fil du temps. Réponse de MEC : MEC s’oppose fermement à cette recommandation. Bien que nous comprenions la nécessité de simplifier le processus de demande de financement, le fait de restreindre les types d’activités admissibles au crédit d’impôt n’est pas le moyen le plus efficace de réaliser cet objectif, s’il s’agit de stimuler l’innovation par les entreprises. Une telle restriction exclurait des coûts très importants actuellement admissibles au crédit d’impôt, tel que l’acquisition de biens d’équipement servant à la mise à l’essai ou à la conceptualisation de produit, le coût du matériel acquis pour l’innovation de produits et les dépenses relatives aux services de tierces parties. Les dépenses en biens d’équipement et en immobilisations constituent deux éléments très importants des coûts de conceptualisation, de mise à l’essai, de la commercialisation et de l’innovation de produit. En excluant ces services contractuels, la formule proposée irait de fait à l’encontre de l’objectif général qui est celui de renforcer la collaboration entre les secteurs de recherche universitaire et gouvernementale d’une part, et de la recherche en entreprise d’autre part. Elle nuirait également à la capacité des entreprises à donner en sous-traitance aux « meilleurs de leur catégorie » des travaux de R-D. Le groupe d’experts recommande que le gouvernement « envisage, à terme, d’étendre à toutes les entreprises cette nouvelle approche fondée sur les coûts de la main-d’œuvre, dans la mesure où il pourra offrir simultanément un soutien approprié pour compenser les incidences négatives de cette démarche sur les grandes entreprises ayant des coûts élevés de R-D autres que salariaux. » En l’absence d’explication plus détaillée de ce que comprendrait cette aide compensatoire, MEC s’oppose fermement à un changement aussi radical du système de crédit d’impôt pour la RS&DE. La raison invoquée par le groupe d’experts pour l’adoption d’une approche fondée sur les coûts de la main-d’œuvre relativement à l’admissibilité au crédit d’impôt pour la RS&DE est celle de la perplexité de la formule actuelle concernant l’affectation des coûts indirects, du matériel, des matériaux et des contrats de sous-traitance. La complexité a fait sans aucun doute naître un champ d’activités très rentable pour les fiscalistes-conseils, et a soulevé le problème de voir trop de fonds passer aux mains de consultants. MEC pense que de meilleures solutions peuvent être trouvées pour palier ce problème. Nous recommandons que : •4• STIMULER L’INNOVATION DES ENTREPRISES i. les entreprises aient le choix d’adopter la formule plus simple fondée sur les coûts de la maind’œuvre accompagnée du taux de crédit majoré recommandé ou de perpétuer la formule actuelle qui comprendrait d’autres coûts que des coûts salariaux ; et ii. le PARI se voit confier dans son mandat l’approbation préalable des projets de R-D admissibles au crédit d’impôt pour la RS&DE, et de vérifier les taux d’utilisation du matériel et des matériaux. Cette approche permettrait au gouvernement de diminuer les frais administratifs au sein de l’ARC, de réduire l’incertitude en ce qui concerne l’admissibilité technique des projets et de vérifier les affectations des deniers publics. Elle pourrait également accroître le niveau de certitude pour le gouvernement même sur le financement disponible ou offert à travers le système de crédit d’impôt pour la R-D. Au cours de l’année écoulée, de nombreuses entreprises ont constaté des changements importants dans la manière dont l’ARC effectuait la vérification de leurs demandes, et se sont plaintes du fait que certaines activités admissibles par le passé ne l’étaient plus. Non seulement ce problème entraîne de l’incertitude pour les entreprises, il soulève également la nécessité d’adopter une politique claire concernant l’évaluation des demandes de crédit d’impôt pour la RS&DE. C’est la raison pour laquelle MEC recommande fortement que les évaluations techniques soient basées sur l’examen d’experts externes à l’ARC, comme pour les conseillers en technologie du PARI, pour assurer plus de clarté et de certitude. Il est évident que plusieurs observateurs s’inquiètent du nombre croissant de demandes abusives dans le cadre du système de RS&DE – une raison d’inquiétude aussi bien pour le gouvernement que pour les entreprises. Dans l’ensemble, les consultants ont un rôle légitime à jouer dans le soutien aux entreprises qui présentent des demandes de RS&DE, à l’instar de tout autre service que les entreprises trouvent plus efficace de donner en soustraitance à une tierce partie. En général, les PME sont gérées par de petits groupes d’individus qui assument plusieurs tâches à la fois au sein de leur entreprise, de la R-D aux ventes en passant par la production et la commercialisation. Les services fiscaux, qui comprennent la RS&DE, comptent parmi les premiers services qu’une entreprise confierait en sous-traitance à une tierce partie, puisque les experts-conseils offrent des avis d’ordre technique et une certaine garantie de qualité. MEC et d’autres associations de gens d‘affaires pourraient collaborer avec les experts-conseils en RS&DE pour la mise en œuvre d’un code d’éthique ou de normes communes, et orienter les entreprises vers les expertsconseils qui auront adhéré à ces codes. Le groupe d’experts recommande également de réduire le montant remboursable du crédit d’impôt pour la RS&DE des petites entreprises, en précisant que cela favoriserait la croissance des PME. MEC est tout à fait opposé à cette recommandation. Le crédit d’impôt pour la RS&DE lui-même est l’un des plus importants instruments dont dispose le gouvernement pour stimuler l’innovation, l’amélioration de la compétitivité et de la productivité des entreprises pour devenir plus rentables et croître. Une analyse de Finance Canada souligne d’ailleurs la valeur du crédit d’impôt comme incitatif à la croissance des entreprises. Il serait déraisonnable de réduire le montant du crédit d’impôt afin d’utiliser cet argent pour mettre en œuvre des programmes de soutien direct dont on ne connaît pas nécessairement encore l’efficacité. Au contraire, nous sommes convaincus qu’il est préférable d’élargir la portée des remboursements des crédits d’impôt comme mécanisme de stimulation des flux de trésorerie et par contrecoup de l’investissement en R-D. La remboursabilité permet aux entreprises qui investissent dans la R-D de conserver plus d’argent au moment où ils en ont justement le plus besoin — lorsque les bénéfices et les flux de trésorerie subissent le plus de tensions. En réalité, nos petites entreprises membres voient, dans la proposition de limiter l’admissibilité au crédit d’impôt aux coûts de la main-d’œuvre et à éliminer la remboursabilité, des barrières importantes à l’investissement, à l’innovation et à la croissance. Il est cependant dommage que le groupe d’experts ne se penche pas sur les changements qui pourraient améliorer et renforcer le système de crédit d’impôt pour la RS&DE, mais recherche plutôt des moyens de limiter l’efficacité du système tout en faisant de vagues promesses de trouver d’autres mécanismes de soutien direct à l’innovation des entreprises. MEC est d’avis que des améliorations à l’administration du système de RS&DE apporteraient des économies substantielles, à la fois pour les entreprises et pour le gouvernement, si les critères d’admissibilité étaient clairs et s’ils étaient déterminés par des conseillers en technologie, en collaboration avec l’entreprise. En transformant le crédit d’impôt en crédit remboursable pour tous les types de •5• STIMULER L’INNOVATION DES ENTREPRISES compagnies, grandes et petites, et partiellement, si ce n’est complètement, il deviendrait beaucoup plus efficace en termes de flux de trésorerie pour les entreprises qui investissent dans l’innovation de produits et de procédés, quel que soit leur niveau de rentabilité. Il étendrait aussi les avantages du crédit d’impôt aux filiales d’entreprises américaines qui ne profitent pas du système actuel à cause de la consolidation des résultats, conformément au système d’imposition des sociétés aux É.-U., faisant ainsi du système canadien de RS&DE un authentique incitatif à l’attraction d’investissements étrangers en R-D. Le groupe d’experts recommande un plus grand recours au financement direct de l’innovation des entreprises plutôt qu’un soutien indirect par le biais du système de crédit d’impôt pour la RS&DE. MEC reconnaît et soutient la nécessité d’adopter des programmes de financement bien ciblés pour des initiatives précises d’innovation, qu’elles soient entreprises de manière sectorielle pour concurrencer d’autres pays ou accordé en soutien à une productivité admissible et des projets d’amélioration de l’innovation. Il existe plusieurs programmes de soutien direct qui fonctionnent bien et qui devraient être étoffés. Toutefois, MEC est en désaccord avec la recommandation du groupe d’experts visant la dilution du système de crédit d’impôt pour la RS&DE afin de financer de nouveaux programmes. Si les crédits d’impôt sont bien administrés, ils constitueraient la source la plus abondante de soutien aux petites entreprises qui ne disposent souvent pas de suffisamment de temps ou des ressources pour présenter une demande de financement direct. Le système de crédit d’impôt est également le mécanisme de soutien le plus efficace à gérer. MEC reconnaît que le système actuel présente un certain nombre de problèmes inhérents à l’administration du système de crédit d’impôt pour la RS&DE. Nous recommandons d’éviter la dilution du crédit d’impôt en faveur de programmes de financement direct, mais de travailler à améliorer le crédit d’impôt même. Nous sommes d’avis que des améliorations importantes peuvent être apportées en exigeant que les demandes de crédits d’impôt soient examinées en détail par les conseillers en technologie du PARI qui décideront de l’admissibilité au soutien fiscal. En outre, sans évaluation adéquate de l’efficacité et de l’efficience des programmes de financement direct, il est difficile d’être d’accord avec le groupe d’experts sur les raisons de favoriser le financement direct aux dépens du soutien par crédit d’impôt pour la RS&DE. Nous sommes convaincus que des programmes efficaces et efficients de financement direct devraient être améliorés après évaluation exhaustive de tous les programmes de financement direct — une évaluation qui devrait comprendre celle faite par le client ainsi que celle des fonctionnaires évaluant la conformité des coûts et des avantages. Nous reconnaissons que l’enveloppe de financement est limitée en ce qui concerne les programmes de soutien direct à l’innovation des entreprises et que le groupe d’expert avait pour mandat de s’assurer que ces recommandations soient sans incidence sur les recettes. Toutefois, les programmes de soutien à l’innovation des entreprises ne sont qu’un élément de l’ensemble de l’enveloppe de financement gouvernemental de l’innovation — plus de 14 milliards $ sont accordés annuellement aux établissements de recherche universitaire et gouvernementale pour la recherche fondamentale. 3. Faire de l’innovation en entreprise l’un des objectifs clés des politiques d’achat et d’approvisionnement du secteur public, et déployer des initiatives complémentaires pour atteindre cet objectif. La réponse de MEC : MEC appuie sans réserve cette recommandation. Le groupe d’experts touche à deux éléments intéressants des approvisionnements, mais trop petits pour apporter des changements à la manière dont ils peuvent être utilisés pour améliorer l’innovation au Canada. La recommandation qui porte sur le prolongement du projet pilote actuel de Programme canadien pour la commercialisation des innovations (PCCI), par exemple, est importante; mais on ne perçoit pas bien la manière dont le groupe d’experts conçoit un rôle accru pour ce programme et qu’il pousse les ministères à devenir les premiers clients d’un produit ou service innovant étant donné que le programme — tel qu’il est conçu — n’a pas d’obligation ou d’incitatif pour acheter les produits en question. En outre, le programme devrait être élargi et s’appliquer aux grandes entreprises qui sont les principales exécutrices de R-D au Canada et qui sont clientes de nombre de petites entreprises à travers le pays. MEC est d’avis que le gouvernement fédéral peut et doit jouer un rôle essentiel dans l’utilisation de ses approvisionnements comme vecteur d’innovation. Ce rôle pourrait s’étoffer de différentes façons. Les approvisionnements publics en R-D (ou approvisionnement précommercial) : Ce processus •6• STIMULER L’INNOVATION DES ENTREPRISES relève de l’approche à volets multiples qui comprend l’exploration, la faisabilité, le prototypage et la commercialisation. Ces approvisionnements sont exemptés de l’AMP de l’OMC. Ils sont utilisés lorsqu’il n’existe pas de solution toute faite pour répondre à un besoin, et quand le gouvernement voit une occasion de concevoir un nouveau produit que le secteur privé peut réussir à commercialiser et à exporter. Le Canada doit se prévaloir plus souvent de ces processus. D’autres gouvernements nationaux le font régulièrement et substantiellement à l’avantage de leur industrie nationale. Par exemple, dans les secteurs de l’aéronautique et de la défense, l’acquisition d’aéronefs de remplacement de recherche et de sauvetage est un type d’acquisition qui peut adopter ce type de processus. Pour ce faire, le gouvernement doit toutefois favoriser une culture de la prise de risque au sein de ses ministères. Il doit également compter sur un réseau consolidé d’entreprises, d’établissements universitaires et d’organismes de recherche gouvernementale qui peuvent identifier à l’avance les domaines où ces processus seraient applicables. Les centres d’excellence ainsi que les réseaux développés au fil des ans par des programmes comme le PARI pourraient assumer ce rôle. Les approvisionnements innovants : ce processus devrait inclure l’innovation au cœur de la grille d’évaluation qui sert à l’examen des différentes soumissions présentées. Comme l’a proposé MEC dans sa présentation, le « client intelligent » est probablement une exigence plus importante. Le gouvernement devrait adopter des critères d’évaluation qui incluent non seulement le prix de vente mais également les fonds gouvernementaux déjà investis dans la R-D au Canada du produit en question. Nous appuyons sans réserve la recommandation qui veut que l’innovation soit un objectif déclaré des politiques gouvernementales d’approvisionnement. Le défi sera de faire en sorte que cela s’institutionnalise au niveau des politiques d’acquisition gouvernementales. Les initiatives ciblées : MEC est fermement convaincu que pour qu’elles réussissent, les initiatives ciblées d’approvisionnement doivent viser à résoudre des problèmes stratégiques du Canada comme les soins de santé, l’environnement, l’énergie, la sécurité et les transports, en plus d’être structurées en vue d’offrir des avantages dérivés à travers à la fois la recherche, la commercialisation de produits et l’exportation. 4. Transformer les instituts du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) en une constellation de centres sectoriels de R-D en collaboration de grande envergure mobilisant les entreprises, le secteur universitaire et les provinces. Transférer les activités de recherche du CNRC portant sur les politiques publiques aux organismes fédéraux appropriés. Réponse de MEC : MEC convient que les instituts du CNRC doivent collaborer en tant que grands centres de recherche auxquels participent également les entreprises, les universités, les collèges et autres centres de recherche provinciaux. Toutefois, l’image de marque du CNRC est importante et nous ne sommes pas convaincus qu’un rôle élargi pour les instituts ne puisse pas être réalisé par le remaniement à l’intérieur du fonctionnement actuel du CNRC. Détacher la recherche reliée aux politiques publiques du mandat des instituts éliminerait un mécanisme important de transfert de technologie du secteur public vers le secteur privé — sans lequel, une grande proportion des TCI canadiennes et du secteur de l’aérospatiale n’existerait pas aujourd’hui. Nous recommandons que les instituts poursuivent leur recherche sur la politique publique et que le financement de la recherche soit fourni dans le cadre de la contribution gouvernementale aux instituts, et autant que possible en soutien à la R-D de collaboration avec le secteur privé. 5. Aider les entreprises innovatrices à forte croissance à accéder au capital de risque dont elles ont besoin en établissant de nouveaux fonds là où il y a des lacunes. Inviter la Banque de développement du Canada (BDC) à allouer une plus grande partie de son portefeuille au stade de pré démarrage, préférablement sous la forme d’un fonds d’« accompagnement », de concert avec des groupes d’anges financiers. En appui à l’industrie du capital de risque et de l’investissement en capital du secteur privé, fournir à la BDC de nouveaux capitaux pour appuyer le développement de fonds de capital de risque et de fonds de capital de croissance de plus grande ampleur pour les stades ultérieurs de développement. Ce fonds se spécialiserait dans les transactions d’une valeur de 10 millions de dollars et plus, ils seraient administrés par le secteur privé et assujettis à des pratiques de gouvernance appropriées. Réponse de MEC : MEC convient que la réussite de l’innovation des entreprises exige l’accès à du capital •7• STIMULER L’INNOVATION DES ENTREPRISES tout au long du processus de conceptualisation et de commercialisation du produit. Le capital de risque est important lors du pré démarrage et aux stades ultérieurs, et devrait être augmenté –surtout au stade de pré démarrage. Il est également tout aussi important de comprendre les risques associés à l’augmentation du financement du capital de risque. La BDC est une banque qui possède la culture de gestion du risque et des méthodes plus proches de celles des banques traditionnelles que les anges financiers et le capital de risque. Étant donné que les budgets actuels affectés par la BDC au capital de risque sont déjà déficitaires, le gouvernement et la BDC doivent gérer les attentes et assurer que les processus adéquats de gestion du risque sont acceptables. Comme le confirmera n’importe quel investisseur de capital de risque, neuf investissements sur dix ne réussiront pas et nous devons faire en sorte de convenir que l’échec est une étape nécessaire vers le succès. Par conséquent, il sera d’une importance capitale de définir précisément la bonne gouvernance et les attentes avant que le mandat de la BDC ne prévoit un rôle élargi d’investisseur de capital de risque. Selon MEC, il est nécessaire d’adopter une approche plus sophistiquée visant à favoriser l’investissement en capital de risque. Elle devrait, comme le propose le groupe d’experts, se focaliser sur tous les aspects du processus d’innovation. Il faudrait toutefois qu’il traite également de tous les facteurs qui affectent la rentabilité de l’investissement et la manière dont le financement du capital de risque est fourni. Trois problèmes doivent être examinés : i. l’absence d’investissements à grande échelle d’institutions dans des fonds de capital de risque, ii. la faible protection de la propriété intellectuelle offerte aux entreprises canadiennes, et iii. l’importance des grappes de technologies et d’entreprises. Le premier problème pourrait être abordé par le biais d’un programme de garantie gouvernementale pour les portefeuilles institutionnels de capital de risque qui investissent dans des entreprises canadiennes qui reçoivent un soutien public à la R-D. Le second problème peut se régler par la rationalisation et le renforcement du système de brevetage du Canada pour offrir aux entreprises en démarrage une protection de leur propriété intellectuelle plus tôt que dans le processus de R-D. Le troisième problème pourrait être réglé par le biais d’une stratégie plus sophistiquée qui joindrait les exigences en innovation de grandes entreprises aux capacités en R-D et en technologie d’entreprises de plus petite taille, des centres de recherche et des instituts académiques financés à même les deniers publics. 6. Se doter d’une voix fédérale claire en matière d’innovation, et engager le dialogue avec les provinces en vue d’améliorer la coordination et les résultats. Réponse de MEC : MEC voit d’un très bon œil cette recommandation qui veut que le gouvernement fédéral ait un rôle prépondérant à jouer et que la coordination avec les provinces soit essentielle au succès. Dans le cas des approvisionnements gouvernementaux, par exemple, les provinces et les municipalités dépensent dans leur ensemble plus que le gouvernement fédéral seul. C’est particulièrement vrai dans le cas des secteurs identifiés dans la présentation de MEC. Une possibilité unique se présentera en 2014 alors que viendra à échéance l’entente fédérale-provinciale de renouvellement des paiements de transferts pour les soins de santé. Ce sera une bonne occasion de définir des objectifs de base et d’établir des mécanismes pour une meilleure utilisation des pratiques en innovation. Le rapport effleure l’importance d’examiner l’innovation des entreprises à partir d’un point de vue régional. Il mentionne brièvement que les agences régionales de développement économique pourraient jouer un rôle plus important en conseillant le gouvernement sur la manière de renforcer le soutien aux grappes industrielles régionales, par exemple. MEC propose que le gouvernement aille un peu plus loin. Les activités actuelles des agences fédérales régionales de développement économique devraient être évaluées en regard de l’efficience et de l’efficacité de leurs programmes, et leur rôle devrait être recentré sur le soutien à l’innovation des entreprises. Des occasions manquées Il est dommage que le groupe d’experts n’ait pas effectué d’évaluations exhaustives des programmes fédéraux de soutien à l’innovation. En se focalisant sur un mandat étroit du financement de l’innovation des entreprises, le groupe d’experts a raté l’occasion d’évaluer et d’améliorer •8• STIMULER L’INNOVATION DES ENTREPRISES le modèle de financement de la recherche universitaire et gouvernementale. Aucune de ses recommandations ne traite de la question fondamentale de savoir comment générer de plus grands avantages économiques des 14 milliards de dollars actuellement investis dans la recherche publique et universitaire. MEC est d’avis que le financement de programme de recherche universitaire devrait être orienté vers un soutien plus important aux activités de R-D en collaboration avec les entreprises, vers un accroissement du transfert de technologie aux entreprises canadiennes et le placement de personnel compétent et talentueux dans les entreprises. D’autres pays ont conçu des moyens efficaces de transférer les découvertes de la recherche universitaire vers des entreprises qui pouvaient réussir leur commercialisation. Au Canada, les meilleures pratiques sont trouvables au Centre d’excellence AUTO21 et dans l’ancien Centre d’excellence de l’Ontario, Matériaux et manufacture. Le groupe d’experts n’a pas mentionné le fait que le Canada ait besoin de mieux récompenser les produits de l’innovation. Comme l’a recommandé M. Mark Parson, l’auteur de l’article du CD Howe Institute sur la réforme de la RS&DE, l’une des solutions à envisager serait celle d’adopter un système fiscal plus intelligent pour les produits qui résultent d’un brevet élaboré au Canada. Le R.-U. en constitue un exemple intéressant. Il impose une taxe de cinq pour cent sur le revenu généré par des produits dérivés de brevets développés au R.-U. Au Canada, les revenus de produits découlant d’innovations sont imposés au même taux que tout autre revenu. MEC est fermement convaincu que cela pourrait constituer un excellent complément au modèle canadien qui est focalisé sur la recherche fondamentale et appliquée. En outre, il n’est fait aucune mention du rôle important du transfert international de technologie et de savoir dans l’innovation des entreprises au Canada. Comment devraiton structurer nos politiques pour qu’elles soutiennent la recherche mondiale de produits et le développement d’exclusivités? Comment les délégués commerciaux du Canada à l’étranger pourraient-ils mieux appuyer l’accès à la R-D dans d’autres pays et identifier des possibilités internationales de commercialisation pour les entreprises canadiennes? Comment améliorer le processus de brevetage canadien? Et, quel soutien devrait-on accorder aux entreprises en termes de brevetage, d’essais, de normes de certification, d’améliorations technologiques, d’amélioration des procédés et du développement de marchés ? — Des aspects importants du processus de commercialisation. Conclusion Le Canada offre actuellement l’un des systèmes les plus généreux mondialement de crédit d’impôt pour la R-D. Certains observateurs prétendent que du fait que nous soyons à la traîne des autres pays, nous devrions limiter l’accès au crédit d’impôt ou complètement l’éliminer. MEC, toutefois, ne croit pas que la réduction des avantages du crédit d’impôt, qui est largement disponible pour les entreprises de toutes tailles, améliorera effectivement le rendement de l’entreprise, surtout en l’absence d’un processus crédible d’évaluation qui fournirait au gouvernement le moyen d’évaluer l’efficience et l’efficacité des programmes de financement direct. MEC recommande que le gouvernement entreprenne un examen approfondi de tous les programmes de financement de l’innovation, notamment : • L’efficience de l’administration des divers programmes ainsi que les coûts d’exigence de conformité; • L’efficacité des programmes en termes de soutien à la commercialisation; • La capacité des programmes actuels à exploiter la collaboration et les transferts de technologies avec les entreprises; et, • Les dérivés économiques et les chaînes d’approvisionnement résultant de la prestation des programmes. Ce ne sera que lorsque cet examen s’achèvera que le gouvernement disposera des renseignements qu’il lui faut pour prendre une décision éclairée sur les lacunes potentielles qui doivent être corrigées et sur les affectations appropriées du financement des programmes. •9•