La Géothermie en France n°4

Transcription

La Géothermie en France n°4
N°4
a
Géothermie
FÉVRIER 2009
en rance
L’ É N E R G I E D U S O U S - S O L
>>
S O M M A I R E
Focus sur une opération de
géothermie : Pessac Formanoir
>> p.2 et 3
Favoriser le développement
de la géothermie : solutions
techniques originales et
sensibilisation
>> p.4 et 5
É D I T O
>>
p ar Daniel Beguin,
vice-président délégué
à la région Lorraine
La géothermie : un atout pour le
développement économique Régional
de la Lorraine
Peu de territoires peuvent revendiquer de façon aussi symbolique que la Lorraine un rôle de premier plan dans
l’engagement national, et donc européen, pour le développement durable et la maîtrise de l’énergie.
La centrale géothermique de Soultz :
ses premiers pas vers la production
d’électricité
>> p.6 et 7
Depuis 2004, la Région Lorraine s’est résolument engagée dans une politique ambitieuse de lutte contre le
changement climatique, de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables notamment au
travers de la structuration de filières économiques nouvelles qui ont contribué et qui contribueront à dynamiser
son territoire.
Le BRGM et les collectivités locales
>> p.8 et 9
L’AGEMO : Association des Maîtres
d’Ouvrage Publics en Géothermie
>> p.10 et 11
Les métiers de la géothermie :
Ingénieur conseil en bureau d’études
thermiques de « surface »
>> p.12, 13 et 14
En bref
>> p.15 et 16
Agenda et édition
>> p.16
L’un des grands chantiers fut la réalisation d’un atlas du potentiel géothermique lorrain financé par l’ADEME, le
BRGM, EDF et la Région Lorraine lequel a été mis en ligne sur le site internet www.geothermie-perspectives.fr.
En parallèle, un travail d’animation de la filière a permis d’engager une campagne de promotion auprès des
acteurs locaux et d’organiser une formation destinée aux bureaux d’études.
Première région de France à soutenir la géothermie dans le logement individuel, la Lorraine compte près de
700 projets réalisés y compris dans les collectivités locales, le logement social et le tertiaire. Dans le même
temps, le nombre de sociétés de forage a été multiplié par 5 actant l’intérêt mais aussi la confiance des acteurs
économiques dans cette filière.
La valorisation du potentiel géothermique pour le chauffage de bâtiments publics et industriels est une des pistes
d’action prioritaire de la Région Lorraine à laquelle elle apporte son soutien financier aux côtés de l’ADEME.
L’année 2008 s’achève en apportant de nouvelles perspectives avec notamment la réalisation de projets expérimentaux de stockage intersaisonnier d’énergie, le probable lancement d’une étude de faisabilité poursuivant le
programme de recherche européen MINEWATER, qui permettrait d’alimenter des réseaux de chauffage urbain
avec l’énergie contenue dans les eaux d’ennoyage des mines de charbon ou encore le projet de caractérisation
du potentiel géothermique du bassin ferrifère.
Je crois fermement au potentiel de la ressource géothermale et la mise en place prochaine du plan climat régional constituera un vecteur de promotion de cette technique auprès des différents territoires lorrains qui auront
la charge, à leur niveau, d’engager les actions nécessaires à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
>> Par Jean-Pierre Jolibert
responsable service ingénierie,
Domofrance
[email protected]
Focus sur une opération :
Pessac Formanoir :
puits de forage
géothermique
Domofrance gère un parc locatif de 21 000 logements dont 50 % en chauffage
collectif. Nous avons, en permanence, le souci d’optimiser le coût des charges
de chauffage pour nos clients et, à ce titre, nous étudions toutes les possibilités
techniques qui s’offrent à nous.
Une réussite technique
et sociale
Le site de Formanoir représente 1 500 logements c’est-à-dire environ 6 000 personnes
et une surface à chauffer de plus de 95 000
mètres carrés.
La puissance instantanée sur cet ensemble est
de 14 MW (géothermie + gaz). Le système de
géothermie couvre ainsi 60 % des besoins en
hiver et 100 % des besoins en été pour la production d’eau chaude sanitaire.
C’est un pourcentage qui pourrait être amélioré
si le facteur économique n’entrait pas en jeu.
2
En effet, plus on souhaite optimiser la récupération de calories, plus cela coûte cher et nos
investissements doivent se répartir équitablement sur l’ensemble du parc locatif. Nous bénéficions d’un droit d’exploitation sur ce puits
jusqu’en 2013. Nous sommes au demeurant en
pleine réflexion quant aux mesures à prendre
pour que l’autorisation de forage soit renouvelée en fin de période. Pour cela, nous travaillons
sur la valorisation des eaux de rejet.
L’eau de forage est pompée dans l’aquifère du
cénomano-turonien à plus de 1 000 mètres de
profondeur, à une température de l’ordre de 47
degrés.
L’installation d’origine fonctionnait au fioul
lourd. Nous avons maintenu deux chaudières
en fioul domestique d’appoint ainsi que trois
chaudières au gaz, afin de prévenir toute éventualité de panne, notamment au niveau des
pompes d’exhaure car celles-ci sont situées à
100 mètres de profondeur. Elles permettent le
captage des calories pour une distribution dans
le réseau.
Nos actions économiques et sociales ne doivent pas être incompatibles avec une politique
tenant compte des impacts sur l’environnement. Nous rejetions en effet 650 000 mètres
cubes d’eau en moyenne à une température su-
CHAUFFERIE VUE EXTÉRIEURE
©Domofrance
N
ous avons lancé les travaux de réalisation du forage de production en 1983
à Formanoir, l’opération est basée sur
un puits unique. C’est aussi à la même époque que nous avons expérimenté des projets
de chaufferie collective au bois et au charbon.
Ces installations ont, par la suite, été supplantées par le chauffage collectif au gaz. C’est le
système le plus répandu. Une seule chaufferie
fonctionne au fioul car le site d’Hourtin n’est
pas connecté au réseau gazier. Cinq de nos
chaufferies sont par ailleurs doublées de cogénération.
périeure à 30 degrés. Or, les nouvelles « PAC »
ont permis d’optimiser le volume d’eau exploité
en le baissant à 450 000 mètres cubes par an
et de diminuer la température de rejet à moins
de 30 degrés.
Nous sommes contrôlés dans la gestion de ce
puits par la DRIRE et l’Agence BASSIN ADOUR
GARONNE. Nous communiquons ainsi chaque
année, voire chaque mois, le volume d’exhaure,
les températures ainsi que les analyses de la
qualité de l’eau à ces organismes.
Notez que cette eau contient très peu de fer et
de sel. Suite à des études sur la valorisation de
cette eau nous avons pensé que nous pouvions
faire des choses plus intéressantes que de les
rejeter dans le réseau d’eau pluviale de la CUB.
Les enjeux économiques sont par ailleurs no-
La géothermie en France > N°4
© BRGM / im@gé
LA DIFFICILE VALORISATION DE LA RESSOURCE
tables. Le coût du chauffage sur Formanoir est
de 235 euros par an, sur la base d’un logement
de 68 mètres carrés, alors qu’en moyenne sur
l’ensemble du patrimoine il est de 480 euros
pour une chaufferie au gaz naturel sans cogénération. Pour notre clientèle, cela représente
une économie directe répercutée à 100 %.
Le coût de l’eau chaude sanitaire se situe, lui
aussi, à la moitié du prix du coût moyen.
Un avenir en suspend
Nous sommes par ailleurs conscients du fait
que le Préfet pourrait ne pas renouveler l’autorisation de prélèvement en 2013 si nous n’agissons pas en vue d’une valorisation de la ressource. C’est pourquoi nous avons confié, voilà
3 ans de cela, à 2 bureaux d’études la tâche
d’analyser toutes les possibilités pour valoriser
nos 450 000 mètres cubes d’eau à 30 degrés.
Le premier bureau d’études n’étant pas spécialisé dans le domaine géologique, il ne s’est
absolument pas censuré. Ses suggestions faisaient, par exemple, état de la possibilité d’une
piscine municipale alimentée en eau géothermale ou encore, d’une station de lavage à
proximité du réseau de tramway. Nous nous
sommes également rapprochés des activités
tertiaires voisines (clinique, par exemple). Cette
eau étant potable, nous avions aussi dans l’idée
de la proposer au réseau de la Lyonnaise, mais
c’est une démarche complexe qui supposait
une cession du puits à la collectivité.
Le deuxième bureau d’études, plus spécialisé,
a étudié les possibilités de réinjection sans
toutefois vraiment tenir compte des dispositions du Code minier. Il proposait en effet des
réinjections dans des nappes différentes de la
nappe d’origine.
C’est alors que nous avons commencé à travailler avec le Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau
de la Région (SMEGREG). Nous savons que le
processus est long et prend du temps puisqu’il
se poursuit encore aujourd’hui. Nous assistons
à des réunions ; nous faisons également partie
des adhérents de l’Agence Locale de l’Energie
(ALE). Nous avons, de surcroît, assisté à la
soutenance d’une thèse sur la problématique
de réinjection. Nous venons, du reste, de mettre en place un budget d’étude conséquent pour
2009 afin de trouver les solutions pour cette
revalorisation. Il n’est pas envisageable que ces
équipements soient abandonnés pour revenir
à un chauffage collectif classique et que nos
locataires subissent une augmentation importante de leur facture de chauffage.
L’analyse des diagnostics de performance énergétique démontre qu’une résidence raccordée à
la géothermie présente de meilleurs résultats.
Alors que la moyenne du patrimoine présente
Février 2009
Le contexte local :
Le Bassin aquitain possède une structure
géologique un peu plus complexe que le
Bassin parisien. Les formations aquifères
sont nombreuses mais moins étendues, les
plus profondes se trouvant au pied des Pyrénées, enfouies jusqu’à 10 km dans le soussol. Deux zones particulièrement favorables
ont été découvertes dans la région : l’une
forme un croissant au nord et au nord-est
de Bordeaux, et l’autre descend d’Arcachon
à Bayonne avant de s’élargir vers l’est au
pied des Pyrénées. Les principales exploitations géothermiques se trouvent dans la
région de Bordeaux, de Mont-de-Marsan et
de Dax. Les principaux réservoirs géothermaux en Aquitaine possèdent des températures à plus de 60°C : ils sont formés de
terrains sédimentaires (Crétacé, Jurassique
supérieur, Lias et Trias) qui reposent sur le
socle ancien. Les formations sont de type
poreux (grès, sables, calcaires oolithiques,
dolomies…) ou de type fissuré ou karstique
(calcaires poreux ou non).
Lorsque les forages ont été réalisés, dans
les années 80, le système de réinjection
n’était pas prévu, amenant à rejeter l’eau
pompée en surface. Cependant, les autorisations d’exploitation de ces forages arrivent à échéance et la règle actuelle en vigueur voudrait, pour le renouvellement des
permis, que l’eau captée soit rejetée dans le
sous-sol après prélèvement des calories ou
que cette eau soit rejetée après une utilisation rationnelle et optimisée pour préserver
la ressource.
une consommation de 160 à 170 kWh/m²/an
suivant les régions, le site de Formanoir est à
135 kWh. Ce constat est le même pour les rejets de GES : 32 kCO2 pour une moyenne de
38 kCO2.
C’est donc dans cette perspective que nous allons mener à bien ce dossier en toute confiance
dans le respect des objectifs suivants :
• le maintien d’un faible niveau des charges
pour les locataires de cette résidence à vocation sociale représentant 1 500 familles
• le respect de l’environnement car une installation géothermique offre des caractéristiques très intéressantes en matière de rejet
de gaz à effet de serre.
3
Favoriser le développement
de la géothermie :
>> Par Saunier & Associés,
Philippe Lentz,
[email protected]
Nicolas Frechin,
[email protected]
Solutions techniques
originales et sensibilisation
Même si la géothermie a démontré toute sa pertinence dans le contexte économique
et environnemental actuel, son développement reste encore pénalisé par plusieurs
facteurs : méconnaissance de la technique et de ses champs d’application, montant
élevé des investissements à réaliser, image ternie par le manque de fiabilité de certains
systèmes implémentés par le passé, temps de retour sur investissement jugés trop
longs, etc. Certains de ces freins peuvent être levés en proposant des montages
d’opérations qui protègent les maîtres d’ouvrage, des solutions techniques originales
ou en menant des actions de sensibilisation.
Garantie de performances :
réalisation d’une installation
« clés en main » pour le pôle
de santé d’Aiglemont (08) E
En phase d’étude, la simulation thermique des
bâtiments a montré que la production de chaleur pouvait être optimisée en recourant à une
pompe à chaleur eau/eau de 75 kWth, couplée
à des sondes géothermiques verticales et à une
chaudière d’appoint au gaz de 45 kWth.
Pour implémenter ce système, la Mairie d’Aiglemont, soucieuse de maîtriser les coûts, les délais de réalisation et les performances futures
de l’installation géothermique, a souhaité recourir à une solution « clés en main ».
La phase travaux qui a duré au total moins de
trois mois, a intégré les étapes suivantes :
• réalisation de 8 sondes verticales de 100 m,
mesure in-situ de la conductivité thermique
moyenne du sous-sol sur la première sonde
mise en place,
• adaptation du dimensionnement au cours des
4
Figure 1 – Modélisation thermique 3D des sondes géothermiques
travaux de forage grâce à des simulations dynamiques du champ de sondes (figure 1),
• r accordement des sondes,
• installation des équipements de chaufferie.
Un système de télésuivi permet de contrôler les
niveaux de performance obtenus (cette quantification pourrait à l’avenir servir de base au
calcul de l’aide publique). L’adéquation entre
les prévisions et les résultats effectifs a ainsi pu
être vérifiée pour la première saison de chauffe
et de rafraîchissement.
Amélioration des
performances : couplage
de la géothermie avec de la
moquette solaire pour des
logements à Fameck (57)
LogiEst assisté de BIK Architecture, construit
actuellement un programme de 84 logements
collectifs sur la commune de Fameck (57).
Souhaitant recourir à une solution de géothermie pour les besoins de chauffage et d’eau
chaude sanitaire des logements, LogiEst a fait
© Saunier & Associés
n septembre 2007, la mairie d’Aiglemont
ouvre sur sa commune un pôle de santé,
regroupant deux cabinets médicaux,
une pharmacie, deux kinésithérapeutes, des
infirmières, un dentiste et un orthophoniste.
La surface totale des bâtiments à chauffer et à
rafraîchir est de 750 m².
Figure 2 – Moquette solaire mise en place sur le toit des bâtiments,
pour recharger thermiquement les sondes géothermiques en été
étudier un premier dimensionnement de champ
de sondes géothermiques. Les investissements
à réaliser étaient prohibitifs car le nombre de
sondes déterminé était relativement élevé.
LogiEst a donc lancé une expertise sur ce dimensionnement. Une modélisation numérique
du système a montré que l’installation envisagée n’était pas pérenne. L’implantation des
sondes était telle que celles-ci interféraient
thermiquement et que les ratios de dimensionnement usuels ne s’appliquaient pas.
L’idée a alors été proposée d’utiliser de la moquette solaire en complément des sondes, afin
de recharger thermiquement ces dernières en
période estivale (figures 2 et 3). Des simulations thermiques dynamiques du système couplé (géothermie sur sondes verticales et moquette solaire) ont permis de démontrer que la
taille du champ de sondes pouvait être réduite
de 30% par rapport au dimensionnement initial,
tout en garantissant des performances suffisantes. De cette manière, l’option géothermie
devenait pertinente d’un point de vue technique
et économique.
Contribution à la diffusion
de la géothermie : projet
européen de promotion de la
géothermie dans le monde
industriel
Le monde industriel représente un enjeu énergétique extrêmement important. La géother-
Figure 3 – Schéma de principe de l’installation
en cours d’implémentation
mie est une solution adaptée pour couvrir une
gamme variée d’applications. Ceci étant, les
exemples concrets d’utilisation de la géothermie pour couvrir des besoins industriels restent
relativement isolés.
Partant de ce constat, un consortium a été
construit (IGEIA – Integration of Geothermal
Energy into Industrial Applications), regroupant
des bureaux d’étude allemand, estonien, français, portugais et suédois, acteurs dans le domaine de la géothermie. L’objectif est de contribuer à la diffusion des systèmes géothermiques
dans le monde de l’industrie. Cette initiative est
soutenue par la Commission Européenne (Intel-
© Saunier & Associés
Février 2009
© Saunier & Associés
La géothermie en France > N°4
ligent Energy Europe).
Un programme de travail portant sur une durée
totale de 30 mois a été établi. Il vise à étudier
la faisabilité de la géothermie pour quelques
sites représentatifs et à mettre à disposition
des décisionnaires industriels, différents outils
permettant à ces derniers d’apprécier l’intérêt
de la géothermie dans le contexte qui les intéresse.
Tous les éléments produits et l’actualité du
projet sont accessibles
à l’adresse suivante www.saunier-associes.com/igeia.
5
>> Par Daniel Fritsch, Jörg Baumgärtner,
Jean-Jacques Graff, Albert Genter (GEIE EMC)
[email protected]
La centrale géothermique de Soultz-sousForêts : ses premiers pas vers la
production d’électricité
Après une vingtaine d’années d’exploration et de reconnaissance du sous-sol alsacien par
des forages, des mesures thermiques et des essais hydrauliques, le projet expérimental
EGS (Enhanced Geothermal System) de Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin) a livré au printemps
dernier, ses premiers kilowatt-heures géothermiques sur le réseau électrique métropolitain.
U
Morizet, en présence notamment de Chantal
Jouanno, Présidente de l’ADEME et de Philippe
Vesseron, Président du BRGM.
Forage et stimulation
La partie sous-sol du site se compose de
3 forages déviés profonds de 5 km, les 500
derniers mètres n’étant pas tubés (Figure 1).
La température au fond des puits est légèrement supérieure à 200°C. Au cours des deux
dernières années, les travaux et études sur le
réservoir souterrain ont consisté d’une part, à
des stimulations hydrauliques et chimiques des
puits et d’autre part, à des essais de circulation
© GEIE EMC
n consortium d’industriels francoallemands via le GEIE « Exploitation
Minière de la Chaleur », est en charge
du site qui a été officiellement inauguré le 13
juin dernier par le Premier Ministre, Monsieur
François Fillon, le Ministre d’état, Jean-Louis
Borloo, la secrétaire d’état, Nathalie Kosciusko-
figure 1 - Coupe technique des 3 forages profonds de Soultz-sous-forêts.
6
La géothermie en France > N°4
Février 2009
utilisés pour refroidir le fluide ont
été fabriqués et installés par une
entreprise italienne de la région
de Milan, Turboden.
La mise en service de ce type
d’exploitation industrielle nécessite également une mise en
conformité avec la législation
française en vigueur en matière
d’environnement. Pour cela, une
série de dossiers administratifs a
été réalisée comme par exemple
la procédure ICPE (Installation
figure 2 - La centrale géothermique de
Classée pour la Protection de
Soultz : Echangeurs de chaleur (à gauche)
l’Environnement). De la même
et génératrice (à droite)
manière, compte tenu des normes
inter-puits. Les premiers avaient pour objectif et des procédures à respecter pour se connecd’améliorer la perméabilité globale des puits ter au réseau électrique public de distribution,
en minimisant les nuisances associées (micro- il a fallu effectuer des études d’incidence de la
sismicité induite notamment) tandis que les centrale pour obtenir le droit de produire des
seconds visaient à tester les qualités hydrau- kWh géothermiques.
liques et thermiques du réservoir stimulé. Les
2 forages périphériques servent à la produc- L’assemblage des différents composants de
tion de fluide géothermal tandis que le forage la centrale ORC et des équipements électricentral est utilisé pour la réinjection du fluide ques (variateurs, transformateurs, ….) a été
refroidi. De nombreuses équipes scientifiques finalisé au cours du premier semestre 2008.
allemandes, suisses et norvégiennes contri- En parallèle, il a fallu également concevoir et
buent à l’étude du site que ce soit pour la partie mettre en place la boucle géothermale de sursouterraine ou les aspects de surface. Pour la face connectée aux 3 puits (Figure 3). Avec
France, grâce au soutien financier de l’ADEME, l’appui de nombreux sous-traitants, les difféles principaux partenaires scientifiques impli- rentes tuyauteries et leur isolation thermique,
qués dans les études R&D sont le BRGM et le les systèmes de filtration à la production et à
CNRS, lui-même regroupant 11 laboratoires la réinjection, le raccordement de la pompe de
universitaires français avec notamment l’EOST réinjection, et la boucle froide via un échangeur
de Strasbourg et Nancy Université.
eau/glycol et des aérocondenseurs ont été installés et connectés aux puits géothermiques.
Une premier module d’une
puissance nette de 1,5 MWe
Depuis septembre 2007, les travaux de surface
sur la plateforme expérimentale ont abouti à la
construction d’une centrale géothermique avec
l’installation d’un premier module d’une puissance nette de 1,5 MWe. Il s’agit d’une centrale
mettant en œuvre un cycle de conversion de
l’énergie de type binaire fonctionnant avec un
fluide organique d’où le qualificatif anglo-saxon
de centrale ORC (Organic Rankine Cycle).
Après d’importants travaux de génie civil et
de préparation de la plateforme, les différents
composants de la centrale ont été installés. Les
équipements principaux de la partie ORC ont
été fournis par des compagnies européennes.
En particulier, la turbine de type radial a été
fabriquée par Cryostar, compagnie française
du Haut-Rhin basée à Hesingue (Figure 2). Les
échangeurs de chaleur et les aérocondenseurs
Pour atteindre la production électrique requise,
en plus des conditions élevées de températures, il faut obtenir des débits suffisants. Il a
donc été nécessaire d’installer des pompes de
production dans les forages, parce que les débits artésiens sont trop limités. Compte tenu de
la nature expérimentale du projet, deux technologies distinctes de production ont été envisagées : une pompe à arbre long ou LSP (Line
Shaft Pump) et une pompe électro-submersible
ou ESP (Electro-Submersible Pump). Dans le
puits GPK2 qui présente une bonne verticalité
et qui est le meilleur des 2 puits producteurs,
un prototype de pompe LSP, conçu par une entreprise islandaise (IGE Ltd), a été installé en
avril 2008 à 350 m de profondeur. Son principal avantage est lié à la position du moteur
qui est installé en surface ce qui évite tout
contact électrique avec l’eau géothermale salée, donc corrosive. Les inconvénients majeurs
portent sur les risques mécaniques dus aux
vibrations et la lubrification de l’arbre qui doit
se faire avec un fluide adapté. Avec l’ESP, la
pompe et le moteur sont installés dans le puits.
Cette technologie est bien connue en condition
standard, mais le problème consiste à adapter
la pompe aux conditions géothermiques ce qui
exige une conception particulière réalisée par
Reda-Schlumberger. Un autre point essentiel
est le refroidissement du moteur, qui, ne peut
être assuré que par le fluide géothermal dont la
température avoisine les 180°C dans le cas de
Soultz-sous-Forêts.
Premiers kilowatt-heures
d’électricité
La centrale ORC, la boucle géothermale de surface et la pompe LSP ont fait l’objet de tests
entre mai et août 2008. Ces premiers essais de
production électrique ont non seulement permis de produire les premiers kWh mais surtout
de tester les différents composants du système
grandeur nature. En ce qui concerne la production assistée par la LSP, on a produit sur GPK2
un fluide géothermal ayant une température
de 163°C en surface avec un débit de 25 l/s
(90 m3 /h). Suite à des problèmes de lubrification de l’arbre de la pompe, le premier élément
de l’axe s’est rompu. Depuis la pompe a été enlevée et expertisée. Des améliorations ont déjà
été apportées et la pompe a été redéployée fin
octobre.
© GEIE EMC
© GEIE EMC
er,
GEIE EMC)
Figure 3 - La boucle de surface
de la centrale ORC de Soultzsous-forêts avec la tête de puits
du forage GPK3 (à droite)
Les prochains mois vont être consacrés à tester l’ensemble du dispositif en intégrant les
éléments de la pompe ESP installée depuis fin
novembre 2008 à une profondeur de 500 m
dans le puits GPK4, qui est le puits le moins
productif. Après la réception de la turbine fin
2008, la vente d’électricité géothermale sur le
réseau de ES (Electricité de Strasbourg) devrait
démarrer début 2009.
7
>> Par Patrick Scherr,
directeur adjoint Service Public, BRGM
[email protected]
Le BRGM
et les collectivités locales
Le BRGM est l’établissement public de référence dans le domaine des sciences de la
Terre. Sous tutelle des ministères en charge de la Recherche et de l’Environnement, il
est mandaté pour mener à bien des missions de recherche et d’expertise relatives à
l’utilisation et la protection des ressources (minérales, eaux souterraines, énergétiques),
à l’évolution des milieux (naturels, littoraux et urbains), à la prévention des risques
géologiques (mouvements de terrains, risque sismique, tsunami,…), à l’évaluation et
la mitigation de l’impact des activités humaines sur la géosphère superficielle (sites et
sols pollués, gestion des déchets) ainsi qu’à la gestion de l’après-mine.
S
es 1023 agents dont 657 ingénieurs, cadres et chercheurs sont regroupés dans
le centre scientifique et technique d’Orléans et les 27 implantations régionales de métropole et des départements et régions d’outre
mer. Cette organisation en réseau, complétée
par un dispositif de programmation des actions associant des représentants de l’Etat, des
agences d’objectif et des collectivités locales,
lui permet d’être en permanence à l’écoute des
besoins exprimés par ses partenaires tant au
niveau national qu’au niveau régional, départe-
mental et local. Elle permet en outre de fournir
un appui de proximité aux politiques publiques,
de développer la coopération interrégionale et
transnationale dans le cadre de programmes
européens et de relayer au niveau régional les
capacités en Recherche et Développement
de l’établissement. Par ailleurs, le BRGM met
à disposition ses 50 années d’expérience et
l’ensemble de ses compétences en proposant
une offre de formation professionnelle continue ouverte notamment aux élus, décideurs et
cadres techniques du secteur public, axée sur
Avancement des atlas géothermiques régionaux
une approche des concepts, du vocabulaire, des
connaissances de base et de savoir-faire technique de pointe permettant d’éclairer leurs prises
de décision.
Le BRGM développe ainsi depuis plus de vingt
ans des partenariats avec les collectivités selon diverses modalités contractuelles : actions
des contrats de plans Etat-Région, conventions
cadre pluriannuelles, conventions de recherche et développement à coûts partagés avec
copropriété des résultats, et, le cas échéant,
réponses à des consultations dans le cadre de
marchés publics.
En lien direct avec les compétences et les politiques développées par les collectivités locales
en matière de protection et de mise en valeur
de l’environnement et des ressources naturelles dans un objectif de développement durable,
ces partenariats portent sur les principaux axes
suivants :
© BRGM
Observation du sous-sol, acquisition validation, bancarisation et mise à disposition
des informations collectées : levés de géophysique aéroportée et valorisation des données
acquises pour une meilleure connaissance de la
géologie et de l’hydrogéologie régionales, cartes
géologiques, valorisation du patrimoine géologique, inventaires de sites géologiques remarquables, kits pédagogiques, études de terroirs
viticoles, expositions géologiques ;
8
Gestion des ressources en eau : connaissance et protection des ressources en eau
La géothermie en France > N°4
Promotion de la géothermie
en région Centre
© BRGM / im@gé
Le Service Géologique Régional de Guadeloupe
Février 2009
Prise en compte des risques naturels dans
l’aménagement : cartographie des aléas mouvements de terrain et cavités souterraines, cartographies multi-risques, études de la sensibilité
aux remontées de nappes, identification, caractérisation et hiérarchisation de failles actives,
exposition des routes départementales aux risques naturels, mise en sécurité de sentiers, microzonages et scénarios de crises sismiques ;
Développement et promotion de la filière
Géothermie : inventaires régionaux des ressources géothermales, guides d’aides à la décision pour l’installation de pompes à chaleur,
bulletins d’information, actions de formation et
d’information à destination des maîtres d’ouvrage, des bureaux d’études, des entreprises de forage et des installateurs, mise en place de chartes et labels qualité, réalisation et exploitation
d’une plateforme expérimentale sur les pompes
à chaleur géothermales et leurs échangeurs
souterrains en vue d’une évaluation globale des
performances des équipements ;
Gestion des espaces pollués et des déchets :
inventaires historiques des anciens sites indus-
triels et activités de service aux
niveaux départemental et urbain,
évaluation et gestion des risques
environnementaux à l’échelle d’un
territoire, cartographie de sites
aptes au stockage de déchets, caractérisation et analyses d’ordures
ménagères, modélisation et simulation de la gestion des déchets aux
niveaux départemental et communal, plans d’élimination des déchets
ménagers et assimilés ;
Suivi de l’évolution du littoral : réseaux d’observation du littoral, étude des phénomènes de
submersion, cartographie des aléas de stabilité
de falaises, synthèses morphodynamiques et
sédimentaires ;
Gestion des ressources minérales : schémas
départementaux de carrière, approches régionales de la gestion des ressources minérales ;
Mise en ligne de l’information publique environnementale : actions de sensibilisation –
formation des acteurs régionaux sur la directive
européenne INSPIRE fixant les règles d’établissement d’une infrastructure d’information
géographique aux fins des politiques environnementales communautaires ;
Gestion de l’après-mine : gestion des installations de sécurité, surveillances et travaux de
mise en sécurité sur d’anciens sites miniers,
© BRGM / im@gé
souterraine, réseaux de surveillance de l’état
quantitatif et qualitatif des nappes, modélisation
et scénarios de gestion des nappes, cartographie de la vulnérabilité des aquifères, étude des
pollutions diffuses, maîtrise de la qualité de la
ressource en eau thermale et minérale, assistance aux plans sécheresse ;
aide à la gestion de l’aménagement des sites
en prenant en compte le risque minier (mouvements de terrain, ouvrages miniers souterrains, environnemental,…) ; expertise post
plans de prévention du risque minier.
Les conclusions du Grenelle de l’environnement
confirment l’importance du rôle des collectivités de tous niveaux - régions, départements,
intercommunalités et communes - en qualité
d’acteurs majeurs du développement durable,
ainsi que la nécessité pour elles de prendre en
compte encore plus que par le passé les problématiques qui s’y rapportent, en intégrant
notamment les impacts du changement climatique sur les différents milieux. Cela concerne en
particulier les projets d’aménagement et ceux
relatifs à la gestion du sol et du sous-sol. L’indépendance, l’expérience et la proximité régionale sont autant d’atouts qui font du BRGM un
partenaire privilégié des collectivités pour leur
mise en œuvre.
9
>> Par Jean-Luc Nicaise,
délégué général de l’AGÉMO
[email protected]
AGÉMO : Association
des Maîtres d’Ouvrage Publics
en Géothermie
L’AGEMO est une Association de Maîtres d’Ouvrages Publics à l’interface entre les
collectivités, les pouvoirs publics et les professionnels de la géothermie. Née dans
un climat de contrecoup pétrolier difficile pour la géothermie, l’association, forte
aujourd’hui de nouveaux membres, est prête pour accompagner et soutenir les
engagements pris au Grenelle de l’Environnement.
Un peu d’histoire :
D
ébut des années 80, le second choc
pétrolier fait de nouveau augmenter
de façon très importante le prix des
énergies fossiles (gaz et fioul domestique). Le
poste chauffage est devenu la première dépense parmi les charges récupérables auprès des
locataires. La tendance paraît durable.
Les pouvoirs publics encouragent fortement le
recours à de nouvelles énergies locales, également créatrices d’emplois pour notre pays. La
filière géothermique est lancée avec la réalisation de plus d’une cinquantaine d’opérations
entre 1980 et 1987.
Ce programme ambitieux, d’un coût d’investissement de plusieurs millions d’euros, devant
être réalisé en quelques années, est confié aux
collectivités locales. Parallèlement les pouvoirs
publics mettent en place les instances et les
mécanismes techniques et financiers permettant son accompagnement.
La première partie de cette décennie est un
grand succès puisque plus de 150.000 logements ou équivalents, dont de nombreux logements sociaux, sont raccordés à des réseaux de
chaleur géothermiques, permettant de diminuer
le coût du chauffage et la dépendance énergétique de plus de 100 000 TEP d’énergie fossile.
Les réseaux de chaleur géothermique en île-de-france
Les opérations ont été réalisées sur la base d’un
prix de vente de chaleur aux usagers permettant sur
une durée de 20 années d’abonnement, d’amortir
l’exploitation et le remboursement des emprunts,
ayant assuré le financement des travaux.
Malheureusement la chute brutale du prix du
baril de pétrole en 1986 oblige les collectivités
à baisser de plus de 30% les prix de vente de
l’énergie géothermale pour rester concurrentiel
avec les tarifs du gaz et du fioul domestique,
déséquilibrant de ce fait les comptes financiers
des organismes.
Le manque de moyens financiers engendré
par cette crise oblige même certains Maîtres
d’Ouvrages Publics à fermer leur exploitation,
devant la succession de problèmes techniques
liés à la jeunesse de la filière, devenus impossibles financièrement à résoudre.
© BRGM / im@gé
C’est devant cette situation conjoncturelle que
les Maîtres d’ouvrage Publics ont décidé d’unir
leurs efforts pour permettre de maintenir l’exploitation de leurs installations dans les meilleures conditions possibles.
10
L’AGEMO a donc été créée avec pour mission
d’être force de concertation avec les pouvoirs
publics et d’aide technique à ses adhérents par
la mise en commun des expériences de chacun
de ses membres.
La première action de l’AGEMO permettra en
1991 le refinancement de la dette de l’ensemble
des Maîtres d’Ouvrage.
La géothermie en France > N°4
Février 2009
L’AGEMO aujourd’hui :
L’Association, dont le siège social est situé au
Conseil Général du Val-de-Marne, regroupe la
majorité des collectivités territoriales de la région parisienne ayant réalisé une opération de
géothermie, ou étant intéressée pour engager
un tel projet.
Les nouveaux statuts de l’Association, modifiés
en 2008, permettent dorénavant l’adhésion de
Maîtres d’Ouvrages Privés comme membre associé comme, par exemple Aéroports de Paris
qui, pour son opération de géothermie d’Orly, a
sollicité récemment son adhésion et bénéficie
de l’expérience de l’Association pour l’engagement de son projet.
L’AGEMO, Association à but non lucratif
intervient :
• auprès de ses adhérents pour les assister
dans des situations ponctuelles notamment
pour l’aide à la décision,
• pour permettre, en mutualisant les moyens,
de négocier au meilleur prix des contrats
communs de fourniture d’énergie comme,
par exemple, le gaz d’appoint à la géothermie ou le lancement d’appel d’offres groupés
dans des domaines où la concurrence est très
faible comme, par exemple, les machines de
forage,
©Aéroports de Paris
Salle d’embarquement DES AÉROPORTS DE PARIS
• auprès des pouvoirs publics et des partenaires professionnels pour la défense des intérêts de la filière géothermique ou des intérêts
stratégiques d’un de ses membres.
• en participant à différentes instances publiques (ADEME, Comité Technique de la SAFEnvironnement, ARENE, etc) au soutien des
projets proposés,
• au travers de ses Elus, Parlementaires ou
Maires, l’AGEMO défend les intérêts de la filière géothermique comme cela a été le cas
pour la décision de diminuer le taux de TVA à
5,5% sur le prix de la chaleur géothermique.
Forte de plus de 20 années d’expérience dans
l’exploitation de réseaux de chaleur géothermique l’AGEMO se positionne actuellement
comme partenaire des collectivités, en parallèle
aux professionnels du secteur, pour le conseil et
l’élaboration en toute transparence des synthèses indispensables à la prise de décisions.
Engagement du Grenelle de
l’Environnement :
L’engagement national de réaliser une quinzaine
d’opérations nouvelles de géothermie durant les
15 prochaines années nous oblige à faire preuve
d’un grand professionnalisme.
En effet ces projets nécessitent des investissements importants dont les durées d’amortissement sont souvent supérieures à 10 ans, dans
un contexte extrêmement volatile du prix des
énergies fossiles.
Aussi, encore plus qu’il y a 20 ans, les collectivités devront s’engager dans l’aventure pour la
réduction de la pollution avec prudence et circonspection. L’AGEMO, avec la même passion
qu’autrefois, est prête à faire partager son vécu,
ses réussites, et les moyens mis en œuvre au fil
du temps pour résoudre les aléas et les échecs
d’une filière industrielle devenue fiable et performante.
Tout contact peut être pris, soit par courrier,
auprès de son Président :
Monsieur Jean-Jacques BRIDEY,
Maire de Fresnes et Vice-Président du Conseil
Général du Val-de-Marne
à l’adresse suivante :
15 bis, rue Parmentier
94700 MAISONS-ALFORT
ou par mail :
[email protected]
11
>> Par Christian Cannet,
bureau d’études SERMET
[email protected]
Les métiers de la géothermie au Dogger
Ingénieur Conseil
Dans le domaine de la géothermie au Dogger, nous trouvons des spécialistes du
« sous-sol » et d’autres de la « surface ». SERMET intervient en tant que bureau
d’étude et de conseil pour les installations de surface.
Les installations de surfaces
comprennent :
• la boucle géothermale entre les têtes de puits
et la centrale de géothermie,
• la centrale de géothermie et les échangeurs
de chaleur entre le fluide géothermal et géothermique,
• les chaufferies d’appoint et de secours,
• le réseau de transport et de distribution
jusqu’aux sous-stations d’abonnés,
• les installations primaires de livraison de la
chaleur en sous-station d’abonnés.
réseau de chaleur URBAIN
SURFACE
SOUS-SOL
Le métier de SERMET se compose de 3
types de mission :
• études de faisabilité,
• la conception des installations et la maîtrise
d‘œuvre lors de la réalisation,
• la mise en place d’une délégation de service
public ou d’un contrat d’exploitation et le suivi
d’exploitation des instalations.
Les études de faisabilité :
Le contexte politique, économique et environnemental actuel est extrêmement favorable
aux énergies renouvelables et en particulier à
la géothermie.
L’étude de faisabilité doit permettre de vérifier
la pertinence du recours à la géothermie sur un
réseau de chaleur existant ou à créer, que ce
soit du point de vue technique, économique et
énergétique.
Cette phase dans l’élaboration d’un projet à
base de géothermie est essentielle.
En fonction des données prévisionnelles du
12
© BRGM
SERMET est un bureau d’études thermiques
spécialisé dans la conception et le suivi des
installations dites de « surface », son périmètre d’intervention débutant à partir des têtes de
puits de production et réinjection.
sous-sol et du potentiel des bâtiments pouvant
être raccordés au réseau de chaleur à base
de géothermie, le bureau d’études thermiques
analyse la faisabilité de l’opération.
Les immeubles raccordés sont principalement
du type logements (bailleurs sociaux et privés),
et bâtiments communaux (scolaire, administratifs, sportif associatifs, culturels…). Nous
trouvons également des collèges, lycées, immeubles tertiaires,…
Une opération avec un doublet géothermie permet le raccordement de 3 500 à 8 000 équivalents logements.
Cette étude de faisabilité doit permettre en
fonction du potentiel de la ressource soussol et des immeubles pouvant être raccordés,
d’élaborer une ou des solutions techniques et
énergétiques présentant une valorisation maxi-
male de cette ressource géothermale, et une
stratégie énergétique optimisée.
Selon les opérations, l’objectif en termes de
taux de couverture géothermique peut varier
de 60% à 85%.
Il s’agit par exemple d’analyser les solutions
optimales de raccordement des sous-stations
d’abonnés en fonction des niveaux de température, et les éventuelles possibilités de cascade,
d’étudier les alternatives pour assurer l’appoint
et le secours énergétique par des solutions
centralisées ou non selon le périmètre et l’architecture du réseau envisagé.
La réalisation de cette étude de faisabilité se
traduit par de nombreux calculs et simulations
énergétiques, à l’aide d’un logiciel de modélisation. SERMET a développé son propre logiciel
spécifique à la géothermie.
La géothermie en France > N°4
Février 2009
La mise en œuvre d’une opération de géothermie conduit à des investissements significatifs,
de l’ordre de 12 à 15 millions d’euros pour le
doublet et la centrale de géothermie, hors réseau et chaufferie d’appoint, ce qui montre
toute l’importance de la réalisation d’une étude
de faisabilité complète et pertinente.
En fonction du type du projet, qu’il s’agisse
d’un réseau de chaleur existant ou à créer,
il y a lieu de réaliser :
• un bilan des besoins,
• une analyse technique des ensembles immobiliers à raccorder,
• le cas échéant l’audit des outils de production
existants et des réseaux de distribution,
• la définition d’une ou de plusieurs solutions
techniques envisageables, permettant une
valorisation énergétique optimale,
• l’étude des travaux à prévoir au niveau :
> de la boucle géothermale,
> de la centrale géothermique,
> des chaufferies d’appoint et secours,
> des réseaux de transport,
> des sous-stations,
• le bilan énergétique sans la géothermie,
• le bilan énergétique avec la géothermie,
• le bilan environnemental global,
• un état des subventions envisageables,
• un compte d’exploitation prévisionnel.
La conception des
installations et la maîtrise
d’œuvre de réalisation :
Une fois validé le recours à un schéma énergétique à base de géothermie, le bureau d’études
thermiques définit et conçoit la solution technique définitive.
Compte tenu de la spécificité de la ressource,
les objectifs clairement recherchés sont la fiabilisation et l’optimisation des installations.
En effet, la nécessité de puiser et de réinjecter
cette ressource à une profondeur importante,
la nature chimique agressive de l’eau géothermale, sa température, imposent des études
précises portant à la fois sur des aspects de
performance énergétique, mais également de
durabilité.
La recherche de l’épuisement maximal de la
ressource géothermale avant sa réinjection
est primordiale. Ceci passe par une optimisation des installations en centrale géothermique
mais également de tout le réseau de chaleur,
réseau de distribution et sous-stations.
POMPE DE RÉINJECTION
ÉCHANGEUR GÉOTHERMAL
© Géothermie d’Alfortville (SMAG)
© SERMET
SOLUTION AVEC GÉOTHERMIE ET APPOINT SECOURS CHAUFFERIE
13
© SERMET
COUPE DE PRINCIPE SUR TRANCHÉE 2 TUBES
Les travaux objets de la solution technique
retenue peuvent, selon la configuration
du projet, concerner tout ou partie des
différentes composantes d’un réseau de
chaleur :
• la boucle géothermale et la centrale de géothermie,
• la ou les chaufferies d’appoint et de secours,
• les réseaux de transport et de distribution,
• les sous-stations de livraison de la chaleur.
Dans l’objectif d’une valorisation maximale
de la ressource géothermale, le bureau
d’études étudie de façon précise :
• l’architecture globale du réseau,
• la conception et la mise en œuvre de la
centrale de géothermie :
> dimensionnement des échangeurs et des
pompes,
> choix des matériaux,
> implantation,
> équipements de traitement et de filtration,
> etc,
• les modifications des installations de production et de livraison existantes,
• la conception et la mise en œuvre des nouvelles installations de production et de livraison,
• la conception et la mise en œuvre des réseaux de transport,
• les systèmes de régulation, de variation de
débit.
Il s’en suit l’élaboration d’un dossier de consultation des entreprises avec un cahier des charges
technique précis puis le suivi de la réalisation
des travaux jusqu’à leur parfait achèvement.
14
La mise en place d’une DSP
ou d’un contrat d’exploitation
et le suivi d’exploitation des
installations :
Nous l’avons constaté dans les paragraphes
ci-avant, une opération de géothermie nécessite un financement et des travaux importants,
et sa rentabilité dépend d’une optimisation de
l’exploitation au quotidien afin de s’assurer du
respect des conditions des études.
Le choix du montage contractuel de l’opération est un élément important pour le maître
d’ouvrage.
SERMET intervient en assistance au maître
d’ouvrage pour le conseiller et l’accompagner
dans l’élaboration d’une solution contractuelle
adaptée.
Il peut s’agir d’un investissement propre du
maître d’ouvrage qui confie l’exploitation des
installations dans le cadre d’un marché d’exploitation ou d’un contrat d’affermage.
Cela peut aussi être envisagé dans le cadre
d’une délégation de service public type concession, l’investissement étant alors pris en charge
par le délégataire.
SERMET assiste le maître d’ouvrage jusqu’à la
mise en place de l’ensemble des conventions.
Les équipements étant en service, SERMET
continue son intervention dans le cadre d’un
suivi d’exploitation destiné à accompagner le
maître d’ouvrage dans la gestion technique,
économique et contractuelle des installations.
Il s’agit de suivre et de contrôler la performance
des outils de production, de distribution et de
livraison.
Cette mission comprend habituellement :
• un suivi technique des installations,
• le suivi énergétique global de l’opération et sa
performance,
• le contrôle de la conformité de l’exploitation
aux contrats,
• le contrôle des travaux,
• la vérification des factures du prestataire,
• l’assistance pour le suivi administratif et
financier de l’opération,
• la faisabilité de nouveaux raccordements,
• la mise en place de nouvelles tarifications des
polices d’abonnement,
• etc.
1, rue Séjourné
94000 CRETEIL
Téléphone : 01.43.97.93.49
Télécopie : 01.43.97.47.01
Contact : Christian CANNET
[email protected]
La géothermie en France > N°4
Février 2009
en ref
Présidente depuis février 2008 de l’Agence de l’environnement et de la
maîtrise de l’énergie (Ademe), elle remplace Nathalie Kosciusko-Morizet nommée jeudi 15 janvier au secrétariat d’Etat à la Prospective et au
développement de l’économie numérique. Conseillère pour le développement durable à l’Elysée auprès du chef de l’État, Chantal Jouanno a
suivi la naissance et les premiers pas du «Grenelle» de l’environnement.
D’ailleurs, la loi Grenelle 1 est examinée depuis mardi 27 janvier par
le Sénat. La loi Grenelle 2, considérée comme la «boite à outils» de la
première sera soumise au Parlement courant mars. Enfin, à la fin de
l’année, la communauté internationale doit conclure à Copenhague un
nouvel accord de lutte contre le changement climatique pour relayer le
Protocole de Kyoto. Ainsi, c’est un planning 2009 très chargé qui attend
Chantal Jouanno.
>> Le Grenelle II ou le projet de loi « Engagement
national pour l’environnement »
Jean-Louis Borloo a présenté mercredi 7 janvier en conseil des ministres le second volet du paquet législatif issu du Grenelle de l’environnement fin 2007. Alors que le premier texte qui viendra en première lecture au Sénat mi-février après avoir été adopté par l’assemblée nationale
le 21 octobre dernier, constitue une loi cadre, le Grenelle 2 intitulé dit
d’ « engagement national pour l’environnement a été conçu comme « une
boîte à outils » permettant la mise en œuvre des objectifs énoncés dans
le Grenelle 1. Au chapitre des énergies, le texte encourage les réseaux
de chaleur d’origine renouvelable avec une simplification de la procédure de classement des réseaux. Cette simplification se traduit par une
attribution de la décision de classement aux collectivités territoriales au
lieu du préfet, une suppression de l’enquête publique et une harmonisation des termes pour la définition des réseaux. Il est à noter que les
bâtiments neufs ou faisant l’objet de travaux de rénovation importants
devront obligatoirement être raccordés aux réseaux. Néanmoins, des
dérogations peuvent être accordées par décision de la collectivité ou du
groupement de collectivités. Concernant les plans climat territoriaux,
l’adoption est rendue obligatoire pour les régions, les départements, les
communautés urbaines, d’agglomérations et les communes de plus de
50.000 habitants. Enfin, les départements et régions (les communes
étant déjà autorisées) pourront exercer une activité de production et de
vente d’électricité. Selon un calendrier prévisionnel, l’examen du projet
de loi «Grenelle 2» devrait avoir lieu entre mars et juin avec pour objectif
que «tout soit bouclé avant l’été», a indiqué Jean-Louis Borloo.
A noter, le site www.legrenelle-environnement.fr propose un guide
simplifié des principales mesures.
>> 50 mesures pour les énergies renouvelables
au SIREME :
Pour relever les enjeux énergétiques d’aujourd’hui et de demain, le
BRGM et L’ADEME ont conjointement animé un espace professionnel
présentant la géothermie sous un regard nouveau au Salon International
des Energies Renouvelables et de la Maîtrise des Energies. A l’occasion
de l’inauguration du salon et des différents colloques, le ministre d’Etat
du MEEDDAT Jean-Louis Borloo a dévoilé 50 mesures pour soutenir le
© BRGM / im@gé
>> Chantal Jouanno, nouvelle secrétaire d’État à
l’environnement
développement des énergies renouvelables. Plusieurs de ces mesures
concernent la géothermie.
• L e soutien au développement des pompes à chaleur a pour objectif
d’équiper d’ici 2020, 2 millions de foyers contre 75 000 aujourd’hui
(Mesure 18).
• P our aider au développement de ce système, la plate-forme expérimentale d’Orléans développée par le BRGM et la région Centre sera
soutenue et un Fonds Chaleur Renouvelable pourra être sollicité dans
les projets de pompes à chaleur pour l’habitat collectif, le tertiaire,
l’industrie et l’agriculture (Mesure 19).
• C e Fonds Chaleur Renouvelable soutiendra la relance de la géothermie pour les réseaux de chaleur en Ile-de-France, Alsace, Aquitaine,
Midi-Pyrénées, et en région Centre. Ainsi, ce dispositif de soutien
pourra être mobilisable dès 2009 pour les projets de la Courneuve, de
Clichy-sous-Bois, de Saint-Cloud et de Val-Maubuée, les bâtiments
d’Aéroports de Paris à Orly ainsi que le projet d’alimentation en chaleur de l’entreprise Roquette par la technologie pilote de Soultz-sousForêts (Mesure 20).
• C e dernier n’est pas oublié puisque les acquis de ce programme
scientifique seront valorisés (Mesure 21) et pour soutenir son développement, le MEEDDAT va mettre à l’étude une révision du tarif
d’achat de l’électricité pour cette technologie.
Plusieurs mesures sont déjà discutées à l’Assemblée Nationale. Ainsi,
afin de favoriser le développement des réseaux de chaleur alimentés
à partir de sources d’énergies renouvelables ou de récupération, il est
proposé de fixer le seuil minimal d’énergie renouvelable ou de récupération à 50 % (Application de la Mesure 13 des « 50 mesures » par le
Projet de loi de finances rectificative pour 2008 en cours de discussion
à l’Assemblée Nationale). Une mise en application des Mesures 11 et
12 devraient également faciliter le développement pour des réseaux de
chaleur par énergies renouvelables et inciter à l’investissement.
>> Le paquet « énergie-climat » à l’européenne :
Les dirigeants de l’UE ont trouvé, vendredi 12 décembre, un accord pour
mettre en œuvre les objectifs de protection du climat. En 2020, l’Europe
devra atteindre un triple objectif: moins 20% de gaz à effet de serre par
rapport aux niveaux de 1990, porter sa part des énergies renouvelables
à 20% de la consommation, et réaliser 20% d’économies d’énergie. Cet
accord devrait placer l’Europe en position de force pour les négociations internationales sur le climat de Copenhague prévues en décembre
2009. Cependant, pour certaines ONG, c’est un accord en demi-teinte
car de nombreuses concessions ont été faites. Ainsi, la proportion de
permis à polluer que devront acheter les industriels sera très faible en
2013, pour augmenter graduellement d’ici 2020.
15
en ref agenda
Financement et croissance de la Géothermie
en Europe
Ce projet, financé par l’Union Européenne, traite du développement et de la promotion de l’énergie géothermique en Europe.
Se composant d’entreprises et d’organismes, GEOFAR souhaite
mettre en évidence les difficultés non techniques freinant les
investissements pour proposer des montages financiers appropriés et améliorer l’information et la promotion de cette énergie.
La première lettre d’information est disponible sur simple demande. Contact : [email protected].
>> Inauguration de la plateforme
expérimentale d’échangeurs souterrains :
© BRGM / im@gé
15 décembre 2008 - BRGM, Orléans - La Source
Une centaine de personnes
dont François Bonneau, Président de la Région Centre,
Claude Fleurier, Délégué régional à la Recherche et la
Technologie ainsi que le président du BRGM, Philippe Vesseron étaient présents ce lundi
15 décembre pour participer à
l’inauguration de la plateforme
François Bonneau,
Président de
expérimentale d’échangeurs
la Région Centre
souterrains. L’ambition de
cette plateforme est de permettre aux professionnels de disposer de données scientifiques pour proposer une installation
exploitant au mieux l’énergie du sous-sol (chauffage, refroidissement et stockage temporaire de chaleur) en adéquation avec
les besoins de chaque projet de géothermie très basse énergie.
Contact : [email protected].
>> Journée de la géothermie en Aquitaine :
25 novembre - Bordeaux
Conseil régional d’Aquitaine
Une journée dédiée à la place de la géothermie en Aquitaine
était organisé le 25 novembre 2008 au Conseil régional d’Aquitaine. Cette première manifestation régionale, organisée
conjointement par l’ADEME, le Conseil Régional et le BRGM, a
été l’occasion de :
• partager des connaissances communes : filières, montage de
projet…
• initier une dynamique en faveur de la géothermie en Aquitaine,
• présenter les outils au service du développement de la géothermie: cadre juridique et financement.
A cette occasion, une visite du site d’exploitation géothermique
de Bordeaux Mériadeck a été organisée.
Supports et compte-rendu sur :
www.geothermie-prespectives.fr.
16
SEMAINE EUROPÉENNE DE L’ÉNERGIE DURABLE DU 9 AU 13 FÉVRIER
GEOTHERMAL REGULATIONS FOR HEATING AND COOLING
Promouvoir et encadrer la géothermie pour un développement durable,
expériences et perspectives européennes. Workshop animé par l’EGEC.
>11 février 2009 - Regione Toscana - Bureau de Bruxelles, Belgique
HEAT PUMPS - LOW CARBON SOLUTIONS FOR RE-ENERGIZING THE EU
Vue d’ensemble sur les pompes à chaleur incluant une explication
technologique, les domaines d’application, ainsi que les aspects financiers.
Workshop animé par l’EHPA.
>12 février 2009 - Bâtiment Charlemagne de la Commission Européenne Bruxelles, Belgique
GEOFUND GEOTHERMAL WORKSHOP
A l’initiative d’établissements financiers, cette rencontre a pour objectif de
développer des montages financiers favorisant le financement de projets
publics de géothermie.
> 16-19 février 2009 - Istanbul, Turquie
SALON GEOTHERM
Ce salon professionnel accompagné de conférences offre la possibilité de
s’informer sur le marché de la géothermie.
> 5 et 6 mars 2009 - Offenburg, Allemagne
Vient de paraître
FICHES OPÉRATOIRES DE MISE AU POINT ET DE MAINTENANCE
D’INSTALLATIONS DE PAC
Depuis quelques mois, Le COSTIC propose, à destination des
professionnels, des fiches reprenant pas à pas l’ensemble des points de
contrôle pour la mise au point mais aussi la maintenance d’installations
de chauffage par pompe à chaleur. Accompagné d’un CD-rom, ces fiches
peuvent être personnalisées suivant l’entreprise mais aussi suivant
l’installation dans le cas de spécificités.
Juin 2008, Edition COSTIC, 116p., 49, 50 TTC. Plus d’informations :
www.promotelec.com, rubrique « librairie en ligne »
LA GÉOTHERMIE : QUELLES TECHNOLOGIES
POUR QUELS USAGES ?
Cet ouvrage préfacé par Jean-Louis Borloo et très
illustré (schémas, cartes, photos) fait le point
des connaissances sur la géothermie, brique du
futur mix énergétique dessinée par le Grenelle
de l’Environnement. Les différentes applications
de cette énergie exemplaire sont détaillées ainsi
que les perspectives d’avenir. Ce panorama,
complété par la description des utilisations françaises, s’adresse à
un large public : professionnels et décideurs, particuliers, étudiants et
enseignants.
Novembre 2008, Coédition ADEME/BRGM, 2e édition, 64p., 15
Plus d’informations : www.brgm.fr/livre.jsp
Vous souhaitez réagir à nos articles,
vous voulez annoncer des évènements en rapport avec la géothermie,
vous avez des informations ou vous souhaitez écrire un article,
contactez C. Chery, e-mail : [email protected]
ISSN : 1629 - 887X
>> Lancement du Projet GEOFAR :
DIRECTEUR DE PUBLICATION : P. Laplaige ADEME
RÉDACTEURS EN CHEF : M.-L. Falque-Masset / ARENE Ile-de-France, A. Desplan / BRGM
COMITÉ DE RÉDACTION : F. Boissier / BRGM, F. Sovignet / DRIRE Ile-de-France
D. Lenoir / AGÉMO - J. Cazas / ARENE Ile-de-France, N. Bommensatt / ADEME Ile-deFrance - M. Amjahdi / ADEME Ile-de-France - SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : C. Chery
ÉDITION / RÉALISATION : CONNEXITÉS / ISAK 02 38 55 32 70
DIFFUSION : BRGM/DÉPARTEMENT GÉOTHERMIE - BP 36009 - 45060 ORLÉANS CEDEX 2