decouverte d`un autoportrait de charles baudelaire dans le fonds d

Transcription

decouverte d`un autoportrait de charles baudelaire dans le fonds d
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DECOUVERTE D’UN AUTOPORTRAIT
DE CHARLES BAUDELAIRE
DANS LE FONDS D’ATELIER
DU SCULPTEUR GEOFFROY
DECHAUME
PRÉSENTÉ DANS L'EXPOSITION
DANS L’INTIMITÉ DE L’ATELIER
GEOFFROY-DECHAUME (1816-1892) SCULPTEUR ROMANTIQUE
24 AVRIL - 22 JUILLET 2013
Le portrait de Baudelaire est entouré de douze croquis
au graphite : trois figures féminines aux côtés de trois
portraits d’hommes et d’un chien, l’une d’entre elles
pouvant représenter Jeanne Duval, amie de l'écrivain.
Ce dessin ne présente aucune annotation, ni signature
ni date, ce qui a entraîné d’importantes recherches. Les
comparaisons avec d’autres autoportraits connus de
l’écrivain incitent à penser qu’il s’agit d’un autoportrait
retrouvé. Parmi les experts sollicités par la commissaire
de l’exposition, un spécialiste d’autographes pensa y
reconnaître une copie de la gravure de Bracquemond
reproduite dans Charles Baudelaire, sa vie, son œuvre
publié par Charles Asselineau en 1868. Les essais
aquarellés et croquis paraissaient peu compatibles
avec l’hypothèse d’une copie. Il était plus plausible
que le dessin ait servi de modèle à la gravure de
Bracquemond.
Baudelaire, autoportrait © Fonds Geoffroy-Dechaume, MMF/CAPA
Lors de l’inventaire des œuvres graphiques du
complément de donation Geoffroy-Dechaume effectué
en décembre 2011, un dessin aquarellé remarquable
attire l’attention de Carole Lenfant, attachée de
conservation et commissaire de l’exposition. Le
montrant à Emmanuel Bréon, conservateur au
musée, ce dernier pense qu’il s’agit d’un portrait de
Charles Baudelaire (1821-1867) et qu’il serait bon de
le présenter à un expert. Jean Paul Avice, spécialiste
baudelairien a pu confirmer cette découverte et
attester qu’il s’agissait d’un autoportrait. Ce dessin
inédit sera prochainement présenté dans l’exposition
« Dans l’intimité de l’atelier : Geoffroy-Dechaume
(1816-1892), sculpteur romantique ».
Un expert baudelairien, Jean-Paul Avice, pense que
« ce portrait est celui qui figure gravé dans le livre
d'Asselineau d'après un dessin de Baudelaire « perdu ».
Autoportrait de Baudelaire gravé par Bracquemond
que nous avons reproduit avec Claude Pichois dans le
livre des dessins de Baudelaire publié par les éditions
Textuel. D'autre part, le portrait en haut à droite
de la feuille rappelle aussi tout à fait les dessins de
Baudelaire et les portraits de femmes ceux de Jeanne.
Etant donné l'origine de votre fonds, on ne voit pas qui
à l'époque se serait amusé à faire des faux Baudelaire.
En tout cas, personnellement je crois tout à fait que
ces dessins sont de Baudelaire lui-même. C'est le seul
portrait connu avec une moustache hormis le portrait
par Deroy, toujours de l'époque de l'île Saint-Louis.
Je trouve qu'il y a tout pour penser que c'est bien
l'autoportrait original d'après lequel Bracquemond a
fait sa gravure. »
Contact presse
Agostina Pinon
01 58 51 52 85
06 03 59 55 26
[email protected]
Caroline Loizel
01 58 51 52 82
06 86 75 11 29
[email protected]
Informations
pratiques
Cité de l’architecture
& du patrimoine |
Palais de Chaillot
1 place du Trocadéro
et du 11 novembre |
75116 Paris
Ouvert tous les jours,
sauf le mardi, de 11h
à 19h. Nocturne le
jeudi jusqu'à 21h.
Entrée comprise dans
le billet d'accès au
musée :
PT : 8€ | TR : 6 €
PLUS D'INFORMATIONS SUR CITECHAILLOT.FR | TOUTES LES CONFÉRENCES SUR LA WEB TV
Parmi les dessins connus de la main de Baudelaire,
on peut rappeler les autoportraits du poète et les
représentations féminines souvent à l’effigie de Jeanne
Duval. Quatre autres autoportraits sont connus à ce jour :
l’un d’eux vers 1860, est conservé à la bibliothèque de
l’Institut de France. Les trois autres ont été acquis par
le musée d’Orsay en 1988. Un cinquième n’était connu
que par la gravure à l’eau-forte de Félix Bracquemond
portant l’indication : « Dessiné par Baudelaire 1848.
Imp. A. Salmon. Gravé par B. ».
Le dessin original découvert à la Cité appartenait
à Daumier, comme en témoigne une notule de la
Nouvelle Revue de poche du 17 septembre 1868 à
propos du livre sur Baudelaire auquel travaille Charles
Asselineau : « en tête du livre qu’édite M. Lemerre
seront placés plusieurs portraits de Baudelaire, gravés
par Bracquemond d’après différents peintres et surtout
un très curieux portrait du traducteur de Poë, dessiné
par lui-même, dont l’original est la propriété de M.
Daumier. » La proximité des ateliers et l’amitié entre
Geoffroy-Dechaume et Daumier pourraient expliquer
la présence de ce portrait dans le fonds. Concernant
la date de cet autoportrait, Jean-Paul Avice et Carole
Lenfant s’accordent à penser que la date de 1848
indiquée par Bracquemond serait erronée. L’étude
réalisée semble davantage le situer entre 1844 et 1847.
Ce dessin exceptionnel est offert à l'intérêt critique des
amateurs ainsi qu'à la curiosité des visiteurs dans cette
exposition consacrée à un maître de la statuaire et de
son cercle artistique du mouvement romantique.
Carole Lenfant est attachée de conservation, adjointe au conservateur - depuis treize ans au musée des Monuments
français-Cité de l’architecture & du patrimoine à Paris. Responsable du Fonds Geoffroy-Dechaume depuis
sa première acquisition en 2000 au musée des Monuments français. Elle en a assuré le plan de classement, les
recherches, le suivi et la valorisation. Commissaire de plusieurs expositions de photographies dans le cadre du
Mois de la Photo et de Photoquai, elle a également contribué à de nombreuses expositions patrimoniales dont Le
dévoilement de la Couleur à la Conciergerie.
Emmannuel Bréon, conservateur en chef, responsable de la galerie des peintures murales et des vitraux au musée des
Monuments français. Ancien directeur du musée de l'Orangerie et du musée des Années 30 à Boulogne Billancourt.
Auteur d'articles et ouvrages sur le style Art déco.
Jean-Paul Avice est bibliothécaire-adjoint responsable du fonds Apollinaire et d’expositions littéraires (Baudelaire
en 1993, Nerval en 1996, Meryon en 2004 etc;) à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris. Avec Claude Pichois,
aujourd’hui disparu, il ont consacré de nombreux ouvrages au poète.