Chapitre 2 Les Théories du Commerce International Bibliographie I

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Chapitre 2 Les Théories du Commerce International Bibliographie I
Chapitre 2 Les Théories du Commerce International
Bibliographie
Krugman P., M. Obstfeld et M. Melitz, Economie internationale, 9ième édition, Pearson,
2012.
Lemoine M., P. Madiès et T. Madiès, Les grandes questions d’économie de et finance
internationales, 2ième édition, de Boeck, 2012
El Mouhoub M., Mondialisation et délocalisation des entreprises, Repères, La Découverte,
3ième édition, 2011.
Mucchielli J.-L., Relations économiques internationales, Hachette, 2005, 4ième édition
I. Le commerce international expliqué par des différences de coûts entre les pays
1) De Smith à Ricardo
a) L’avantage absolu chez Smith
A retenir. Smith (1976), Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations :
avantage absolu, division du travail, rôle de la taille des marché.
b) Les avantages comparatifs chez Ricardo
A retenir. Ricardo (1817), Des principes de l’économie politique et de l’impôt. Un seul facteur de
production (travail), mobile au sein des nations, immobile au niveau international. Coûts
d’opportunité. Avantages comparatifs. Spécialisation totale. Indétermination du prix
international d’échange levée par Mill : rôle de la demande internationale pour chaque
bien.
2) La théorie HOS
a) Une spécialisation déterminée par les dotations factorielles
A retenir. Hypothèses du modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson : 2 facteurs de production mobiles
au niveau national, immobiles au niveau international, technologies identiques entre les
pays. Avantage comparatif déterminé par la dotation relative en facteurs (théorème
d’Ohlin).
b) Les effets de l’ouverture sur la rémunération des facteurs de production
A retenir. Relation entre prix du produit et rémunération réelle des facteurs (théorème de
Stolper-Samuelson (1941)). Egalisation des prix relatifs des biens ⇒ Egalisation relative
et absolue des prix des facteurs (théorème d’Heckscher-Ohlin-Samuelson) ; le
commerce international de produits comme échange de services de facteurs de
production.
c) Evolutions des dotations factorielles et modification de la spécialisation
A retenir. Evolution de la dotation factorielle ⇒ déformation de la spécialisation du pays en
direction du bien intensif dans le facteur qui augmente (théorème de Rybczynski
(1955)).
3) Vérifications empiriques, prolongements et critiques
a) Tests empiriques de la théorie ricardienne
A retenir. McDougall (1951) : prédiction de Ricardo vérifiée dans 20 industries sur 27 pour le
commerce GB / E-U en 1937. Ruoen et Manying (2002) sur la productivité comparée
Allemagne/Chine en 1995.
b) Le paradoxe de Leontief et les réponses
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Leontief (1953)
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A retenir. Leontief (1953) : 200 industries en 1947 ; les industries des produits importés aux E-U
utilisent 30% de + de capital par travailleur que celles des produits exportés.
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Les critiques du test
A retenir. Tatemoto et Ichimura (1959) : au Japon, le paradoxe de Leontief disparaît quand on
procède à une décomposition géographique (PVD/PD) des exportations. Stern et
Maskus (1981) : le paradoxe se vérifie aux E-U en 1958 mais a disparu en 1972.
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L’approche néo-factorielle : HOS + capital humain
A retenir. L’explication du paradoxe par Leontief : un travailleur US ‘vaut’ 3 travailleurs étrangers
(rôle de l’organisation). Modèle de Findlay et Kierzkowski (1983) : d’autant plus
d’éducation que le pays a beaucoup de capital. Baldwin (1971) : étude du contenu en
facteurs des exportations US pour 1962 ; relativement aux travailleurs des industries des
biens importés les travailleurs des industries des biens exportés : 1) ont un niveau
d’éducation plus élevé, 2) sont plus fréquemment des ingénieurs et des scientifiques.

Les approches néo-technologiques : entre Ricardo et la concurrence imparfaite
A retenir. Posner (1961) : l’écart technologique détermine les échanges mondiaux. Akamatsu
(1962) : la structure hiérarchisée des échanges mondiaux (exportations de produits
technologiques, manufacturés en maturité ou banalisés) selon le niveau de
développement ressemble graphiquement à un vol d’oies sauvages. Vernon (1966) : au
stade dans le cycle de vie du produit (émergence, croissance, maturité, déclin)
correspond une structure des exportations et des importations spécifique à chaque type
de pays (pays d’innovation, autres pays développés, pays en développement).
c) Les tests empiriques plus récents du modèle HOS
A retenir. Kim (1983) : en Corée, l’évolution de la structure des échanges par produit entre 1960
et 1980 s’explique correctement par l’évolution des dotations factorielles. Trefler
(1995) : les importations européennes de biens intensifs en travail devraient être
gigantesques en volume si la faible dotation en facteur travail était l’explication
(mystère de commerce manquant). Globalement : les différences de dotations
factorielles expliquent relativement bien les échanges internationaux dans le cas où les
dotations factorielles des pays sont très éloignées (échanges Nord-Sud) et où les
différences techniques interviennent peu (produits banalisés).
II. Le commerce international expliqué par les imperfections de la concurrence
Introduction : Pourquoi des « nouvelles » théories ?
A retenir. Causes centrales de l’insuffisance des ‘anciennes’ théories : l’importance empirique du
commerce entre pays développés, du commerce intra-branche et des stratégies des
firmes multinationales. Krugman (1979), "Increasing returns, monopolistic competition,
and international trade," Journal of International Economics.
1) Les économies d’échelle externes à la firme
a) La notion de rendements d’échelle (rappels)
A retenir. Distinction rendements d’échelle / rendements de facteurs. Lien entre rendements
d’échelle croissants et économies d’échelle. Distinction entre rendements d’échelle
internes et externes (à la firme).
b) L’influence de l’histoire sur les spécialisations
A retenir. Les avantages comparatifs n’expliquent généralement pas les échanges dans le cas
d’industries bénéficiant de rendements d’échelle. Dans ce cas, la taille du pays et les
‘accidents historiques’ peuvent expliquer la spécialisation. Cette spécialisation peut être
stable même lorsque les avantages comparatifs évoluent. Le cas particulier des
rendements d’échelle croissants dynamiques (courbe d’apprentissage).
c) Les dynamiques d’agglomération (l’économie géographique)
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A retenir. Krugman (1991), « Increasing Returns and Economic Geography ». Economie
géographique = étude de « la répartition spatiale des facteurs de production ». Dans les
secteurs à rendements d’échelle croissants : influence de la taille du pays et des coûts
de transports dans les dynamiques d’agglomération. Causalité circulaire : localisation de
la demande ⇒ localisation de la production ⇒ localisation de la demande. Distinction
Centre (industriel) / Périphérie (agricole).
2) Les économies d’échelle internes à la firme
a) Les différents types de marchés en concurrence imparfaite (rappels)
A retenir. Cas des produits homogènes. Monopole / Oligopoles. Stratégies coopératives / non
coopératives. Concurrence en prix (Bertrand) / Concurrence en quantité (Cournot /
Stackelberg). Kreps et Scheinkman (1983).
b) Oligopole de Cournot avec dumping réciproque
A retenir. Brander et Krugman (1983), « A reciprocal Dumping Model of international trade ». Les
économies d’échelle internes peuvent conduire, compte tenu des coûts de transport, au
partage de la production mondiale d’un bien homogène (échange intrabranche) entre
des firmes de différents pays pratiquant une discrimination par les prix (dumping
réciproque).
c) Le monopole contestable
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La théorie des marches contestables (rappels)
A retenir. Baumol, Panzar et Willig (1982). Concurrence potentielle. Absence de coûts fixes
irrécupérables, absence de barrières légales à l’entrée, possibilité d’entrée sans délai
(impossibilité, pour la (ou les) firme(s) en place, d’une stratégie de dissuasion de
l’entrée).
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Marché contestable et commerce international
A retenir. Helpman et Krugman (1985), Market structure and Foreign Trade. Les économies
d’échelle internes créent la possibilité d’un monopole mondial contestable dans le cas
où les firmes des différents pays ont des coûts de production différents  cas de
spécialisation totale (une seule firme, donc un seul pays, produit le bien homogène).
3) La différenciation
a) Les prémices
A retenir. Linder (1961) : théorie de la demande représentative ⇒ échanges croisés de produits
similaires (différenciation ⇒ échanges intrabranches). Lassudrie-Duchêne (1971) :
demande de différence. Grubel et Lloyd (1975).
b) La différenciation horizontale
A retenir. Chamberlin (1933), Dixit et Stiglitz (1977). Hotelling (1929). Krugman (1979). Lancaster
(1980). Goût pour la variété ou demande de caractéristiques + économies d’échelle
internes ⇒ marché mondial de concurrence monopolistique avec spécialisation totale
pour chaque variété de bien et échanges intrabranches entre pays aux dotations
factorielles similaires voire identiques. Krugman (2008) : « There was one more
significant insight from the application of Dixit-Stiglitz-based models to trade:
Burenstam Linder was right! »
c) la différenciation verticale
A retenir. Gabszewicz, Shaked, Sutton et Thisse (1981). Echanges intrabranches entre pays aux
niveaux de vie proches : spécialisation des pays par niveaux de qualité du bien en
fonction du niveau de vie moyen de chaque pays.
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