MN - Le Sénat veut interdire l`école à la maison

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MN - Le Sénat veut interdire l`école à la maison
Mauvaise Nouvelle - Le Sénat veut interdire l'école à la maison
Le Sénat veut interdire l'école à la maison
Par Max Montgomery
Des sénateurs commettent une nouvelle boulette : il faudrait interdire l’école à la maison.
Au motif que cela désocialiserait.
Il a déjà été brillamment expliqué sur le site L’école à la maison que le mot « désocialisation » est une double
escroquerie : d’abord, il faut dire désociabilisation. Ensuite, l’école à la maison désociabilise moins les enfants que
l’école. Et pour tout dire, elle les sociabilise admirablement mieux.
Ne l'oublions pas : les gens désocialisés sortent de l’école.
La désocialisation, l'argument
C'est l'argument le plus employé quand on parle de l'école à la maison. Vous faites l'école à la maison ? "Mais
alors vos enfants, ils ne risquent pas d'être désocialisés ?" À chaque fois que vous dites que vous faites l'école à la
maison : "Vos enfants, ils vont pas souffrir de désocialisation ?" Nous avons entendu ça 1.000 fois. C'est la
croyance la plus ancrée.
La désocialisation, c'est le fait pour un enfant de perdre le lien à la société ou de ne pas l'aimer et de se garder
volontairement à l'écart. Et c'est dramatique, a priori.
Alors, oui ou non, est-ce que les enfants qui sont à la maison se désocialisent par rapport à ceux qui sont à
l'école ?
La réponse est nette : non, les enfants qui font l'école à la maison ne se "désocialisent" pas, ils ne se
désociabilisent pas non plus (désociabiliser plutôt que désocialiser qui a une connotation).
Le fait de faire l'école à la maison non seulement ne coupe pas le lien à la société mais en plus l'augmente en
qualité.
Les gens qui ont fait l'école à la maison sont mieux insérés dans la société.
Les études sont claires : les gens qui ont fait l'école à la maison sont mieux sociabilisés que les autres . Plus
d'engagement social, plus de rencontres, plus de diplômes, et plus de revenus ! C'est sans appel.
Voilà pourquoi les parents qui font faire l'école à la maison à leurs enfants disent tous à peu près ceci: "Ils sont
confiants et épanouis. N'ont aucun problème d'adaptation aux diverses communautés enfantines (activités
extrascolaires, colonies…). En plus, ils ont beaucoup de facilités dans la relation aux autres adultes. Ils sont
également très autonomes et entreprenants. Tout cela, je ne l'observe que très rarement avec des enfants
scolarisés." (Véronique Q.)
Des témoignages allant dans ce sens, nous en avons des centaines. Et le nôtre est sans appel : nos enfants sont
spécialement bien sociabilisés et nettement plus que la moyenne des enfants de leur âge.
Pourquoi cette réussite ?
Déjà, s'il faut prendre le problème à l'envers, le fait d'être un peu à la maison donne énormément à l'enfant l'envie
d'en sortir et d'aller voir ailleurs ; ça lui donne envie de rencontrer des gens. L'enfant qui est à la maison veut voir
autre chose, il est attiré vers l'extérieur. Sa vie sociale en sera d'autant plus facilitée, ce qui ne sera pas le cas d'un
enfant qui est malheureux à l'école et ne pense qu'à rentrer chez lui… ou à rentrer en lui-même.
En outre, les parents qui font l'école à la maison ont des enfants mieux socialisés que les autres pour une raison
que vous comprendrez très bien : ils ont des exigences qualitatives, ils ont conscience de la valeur d'une vie bien
construite et même souvent ils ont retiré leur enfant d'une école dont ils pensent qu'elle désocialisait les enfants.
La préoccupation des parents IEF (instruction en famille)
Les parents IEF, c'est-à-dire qui font l'école à la maison, sont plus préoccupés que les autres, en moyenne, de la
qualité des relations de leurs enfants. Ils prennent donc très souvent des décisions qui permettent à l'enfant de
faire une ou des activités dans lesquelles non seulement ils s'épanouiront, mais où ils feront également des
rencontres.
Isolés ?
Certains parents qui font le homeschooling, autre nom de l'école à la maison, expriment au début qu'ils trouvent
qu'ils sont trop isolés en tant que parents faisant l'école à la maison. Mais ils ne sont pas plus nombreux que les
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parents qui mettent l'enfant à l'école. Et cela témoigne qu'ils voudraient que cela change. Il n'est pas facile de
rencontrer d'autres parents IEF mais cela se fait quand même. Internet favorise les rencontres.
Beaucoup de parents isolés qui mettent leur enfant à l'école ne se rendent pas compte qu'ils sont isolés et ne s'en
préoccupent pas. On peut donc dire que le sentiment de l'isolement est signe d'un rapprochement des autres plutôt
qu'un éloignement. Les parents qui se sentent isolés et qui en souffrent ne vont pas rester longtemps dans cette
situation. C'est pour cela que s'organisent tant de pique-niques, de visites de musée ou de sorties diverses entre
parents, qui font l'école à la maison ou pas d'ailleurs.
C'est l'école le plus souvent qui désocialise les enfants
Vincent Cassel, désocialisé ? Il a fait l'école à la maison, comme beaucoup d'autres.
L'autre grand volet de cette question, c'est la responsabilité de l'école. En empêchant un enfant d’acquérir les
savoirs indispensables pour réussir dans la vie, ou du moins faire son chemin, l'école désocialise des générations
entières. Jamais on n'avait vu un tel naufrage social, avec des centaines de milliers de personnes à la rue, des
centaines de milliers d'autres logées par l'État dans des hôtels réquisitionnés, comme en temps de guerre. Sur le
marché du travail, il y a un décalage entre une offre de travail et une absence de candidats à ces postes.
Pourquoi ? Parce que l'école ne prépare plus vraiment les enfants à la société moderne. Elle les formate, certes,
mais plus pour leur permettre de s'épanouir, comme c'était encore à peu près le cas il y a 30 ans. Car en 30 ans,
l'école a changé de visage. Certes, elle est très bien pour les touts-petits, mais à partir du CP, c'est le début de la
fin ! Les méthodes ne sont pas les bonnes, résultats les dyslexies commencent à apparaître. Mais nous en parlons
déjà par ailleurs. Bref, à de (trop) rares et notables exceptions près, l'école a oublié son rôle premier.
Jamais on n'avait vu non plus autant de solitude, signe le plus évident de désocialisation. Tous ces gens sont bien
passés par l'école ?
Alors que ceux qui sont passés par l'école à la maison s'en tirent bien, et parmi eux on notera Vincent Cassel,
Agatha Christie, Anne Queffélec, Blaise Pascal, Brigitte Bardot, Bruno Cremer, Christine Ockrent, Christophe
Dechavanne, Jean d’Ormesson, Luc Ferry, Jean-François Chiappe, Michel Polnareff, Michel Poniatowski, Patrick
Dewaere, Pierre Curie, Pierre-Gilles de Gennes, Sylvain Augier, Thomas Edison, Véronique Sanson ! S'agit-il de
gens désocialisés ?
D'où vient la désocialisation?
Les enfants désocialisés de notre société sont des enfants qui sont passés par l’école, donc l’école ne vous
protège pas forcément de la désocialisation, parfois elle coupe votre enfant des autres à cause de fonctionnements
rigides, à cause de la brusquerie qu'elle laisse faire entre enfants, à cause de programmes ou de méthodes qui
portent atteinte à la pudeur ou la sensibilité de l'enfant.
Si nous regardons nos enfants, ainsi que tous ceux que nous avons vus en cours à la maison, ils ont plein
d'activités, ils sont ouverts aux autres, et même délicats et attentionnés. Ils sont tout sauf désocialisés.
Le meilleur agent de la désocialisation, c'est la dyslexie. Et la dyslexie, c'est à l'école qu'elle s'attrape ! Elle
s'attrape à cause des programmes qui ne sont pas adaptés à l'enfant.
La désocialisation est-elle d'ailleurs un argument pertinent ?
On peut se poser la question. Les enfants qui font l'école à la maison ayant de bien meilleurs résultats scolaires
que les autres, on ne voit pas comment ils pourraient se retrouver à la rue à cause de ça.
En revanche, il est question d'être élevé à l'écart des autres. En partie, car les enfants font aussi du sport en club,
vont à des activités en associations etc.
Mais sur le fond, être élevé à l'écart est-il une tare ? Faut-il à tout prix faire partie du groupe (ou parfois du
troupeau, quand on voit le comportement des foules ou même des groupes d'enfants).
Nous ne le pensons pas. Peut-être même au contraire. Cette vision de faire partie obligatoirement du groupe fait
penser à une obsession marxiste-léniniste: la masse serait supérieure à l'individu. C'est oublier que la masse n'est
qu'une addition d'individus.
Car il est certain que les parents qui font l'école à la maison refusent souvent que leur enfant fasse partie de la
masse.
Et ce n'est pas nouveau. Les moines sont éloignés du monde, dans leurs monastères. Ils ont permis de sauver la
civilisation lors des périodes troubles des invasions barbares. Et des tas de gens ont vécu seuls, dans l'Histoire, le
Japon médiéval est plein d'ermites célèbres, le Tibet a compté une quantité de célèbres ermites aussi, sont-ils pour
autant des gens méprisables ? Dans le fond, qu'est-ce que cet argument de la désocialisation ? La socialisation est
garante de quoi ? On peut avoir un emploi et se retrouver dans la rue. Aujourd'hui, au contraire, il y a une énorme
quantité de propositions de travail pour les petits génies de l'informatique, et beaucoup d'entre eux sont des geeks
qui ont beaucoup de mal à communiquer (ils sont passés par l'école) ; ça ne les empêche pas d'avoir un travail,
souvent très bien rémunérés !
Sur le plan moral, le fait d'être élevé à l'abri des autres est plutôt bénéfique. La rue ou la cour de récréation
n'offrent pas que des spectacles très réjouissants.
On considère souvent qu’il est indispensable que l’enfant se socialise et cette exigence devient extrême : on ne
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doit plus élever un enfant loin de la société. Pourquoi ? Il y a eu des milliers d’ermites, de petits bergers, dans
l’Histoire. Un peu d’équilibre semble trop demander. Longtemps les enfants ont appris auprès de leurs parents et
n’ont pas pour autant produit plus de générations d’incapables ou de barbares. Mais le rapport à la société ne nous
semble pas avoir autant d’importance que le prétendent les tribunaux qui affirment que la socialisation est
absolument obligatoire, je veux dire que certains tempéraments porteront des enfants à vivre une vie érémitique,
ou celle de berger, ou de misanthrope et cette obsession de vouloir faire entrer l’enfant dans le groupe, assez
nouvelle, paraît un impératif bizarre, qui fait fi de la variété des parcours, d’ailleurs fluctuants. Je ne citerai pas les
personnages qui ayant apporté beaucoup à la société s’en sont détachés le plus souvent, ni ceux qui s’étant
éloignés sont revenus, et inversement.
D’ailleurs ces impératifs produisent presque toujours le contraire de ce qu’ils affirment et on a rarement eu autant
de solitude qu’aujourd’hui.
Nous vous invitons donc à laisser de côté un argument qui semble surtout plus politique que sérieux.
Pour finir, voici le très beau témoignage d'une maman qui n'a pas laissé son nom (dommage):
"Bonjour, bravo pour ce site (http://www.l-ecole-a-la-maison.com/) qui dit la vérité sur les bienfaits de l'école à
la maison, en particulier vous tordez le cou à cette fausse idée de "la sociabilisation" qui serait empêchée.
Après presque tout leur primaire + la 6e la maison mes enfants n'ont eu aucun problème pour se faire des
amis au collège ou ailleurs ! Parce qu'ils ont confiance en eux-mêmes, ont l'esprit clair, informé et structuré.
Ils savent choisir leurs relations et ne sont pas influençables. Je ne regretterai jamais ces bientôt 10 ans à
faire l'école à la maison aux uns puis aux autres. J'aurai juste un peu de nostalgie pour ces merveilleux
moments qui m'ont permis de découvrir en profondeur mes enfants et développer une relation de confiance
qui perdure des années après. Les meilleurs moments avec les enfants c'est les heures où habituellement ils
sont à l'école. Quand on les récupère après l'école, il nous reste le morceau de la journée où ils sont fatigués
voire énervés, on a raté le meilleur !"