LE STAGE DE CITOYENNETE LE STAGE DE CITOYENNETE
Transcription
LE STAGE DE CITOYENNETE LE STAGE DE CITOYENNETE
LE STAGE DE CITOYENNETE − − − − − − − − − TEXTES DE REFERENCE Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité Décret n°2004-2021 du 27 septembre 2004 Circulaire du 11 avril 2005 relative au prononcé, à l’exécution et l’application des peines Articles 131-5-1, 132-45 18° et R.131-35 et suivants du code pénal Articles 7-1, 7-2 et 20-4-1 de l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante Articles 41-1 2°, 41-2 13°, 131-36-2, 723-10, 723-4, D129, 723-4, 720-1, 720-1-1, 723-30, 706-5319, 723-30 du code de procédure pénale Guide méthodologique relatif au stage de citoyenneté DEFINITION ET OBJECTIFS Le stage de citoyenneté est une sanction pénale prononcée en répression de délits punis d’une peine d’emprisonnement. Aux termes de l’article 131-5-1 du code pénal, le stage de citoyenneté a pour objet de rappeler au condamné les valeurs républicaines de tolérance et de respect de la dignité humaine sur lesquelles est fondée la société. PUBLIC CONCERNE − − − − − Mineurs de 13 à 18 ans et majeurs. L’article 131-5-1 précise que, comme pour le travail d’intérêt général, cette peine ne peut être prononcée contre le prévenu qui la refuse ou n'est pas présent à l'audience. PORTEURS Service pénitentiaire d’insertion et de probation, protection judiciaire de la jeunesse et secteur associatif habilité. DESCRIPTIF S’inspirant des pratiques innovantes suivies par certains parquets en matière d’alternatives aux poursuites, la loi du 9 mars 2004 a créé la peine de stage de citoyenneté, qui présente un caractère éducatif et paraît spécialement adaptée pour sanctionner des délits portant atteinte aux valeurs républicaines (outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ou à personne chargée d’une mission de service public, rébellion, provocation à la haine raciale, infractions commises en raison de l’appartenance de la victime à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, etc). Le stage de citoyenneté ne peut être prononcé contre le prévenu qui la refuse ou n'est pas présent à l'audience (article 131-5-1 du code pénal). 1 − − − − − − − La durée du stage de citoyenneté est fixée par la juridiction en tenant compte, pour le condamné majeur de ses obligations familiales, sociales ou professionnelles, pour le condamné mineur de ses obligations scolaires et de sa situation familiale. Elle ne peut excéder un mois. La durée journalière de formation effective ne peut excéder six heures. Pour le mineur, elle doit être adaptée en fonction de son âge et de sa personnalité. Lorsque le stage de citoyenneté concerne un mineur, il est élaboré et mis en œuvre sous le contrôle du secteur public de la PJJ. Le stage de citoyenneté est organisé en sessions collectives, continues ou discontinues, composées d’un ou plusieurs modules de formation adaptés à la personnalité des condamnés et à la nature de l’infraction commise. Pour les mineurs, les modules sont en outre adaptés à leur âge. Le professionnel ou le service qui a la charge du stage doit, préalablement à sa mise en œuvre, recevoir le condamné (et ses civilement responsable s’il est mineur) et lui en exposer les objectifs et le contenu. Il lui précise les conséquences du non respect de ses obligations résultant du stage. En cas d’inexécution du stage de citoyenneté : lorsqu’il est prononcé en tant que peine principale, son inexécution constitue un nouveau délit prévu par l’article 434-41 du code pénal et réprimé des peines de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende. La juridiction peut toutefois fixer dès le prononcé du stage la durée maximum de l’emprisonnement ou le montant maximum de l’amende que le juge de l’application des peines ou, pour les mineurs, le juge des enfants pourra prononcer. lorsqu’il constitue une obligation d’une mesure suivie par le juge d’application des peines ou le juge des enfants intervenant en application des peines, il appartient à ce magistrat ou à la juridiction saisie d’une nouvelle infraction postérieure, de tirer les conséquences de cette non-exécution, et, notamment d’ordonner ou non la révocation de la peine de sursis ou de contrainte pénale. lorsqu’il est ordonné en tant que mesure alternative aux poursuites, le procureur de la République peut constater l’absence d’exécution de cette mesure alternative et poursuivre l’intéressé devant une juridiction pénale. MODE D’ENTREE Le stage de citoyenneté peut être prononcé dans divers cadres juridiques : par le parquet comme alternative aux poursuites ou comme mesure de composition dans le cadre d’une composition pénale, par la juridiction de jugement comme peine alternative à l’emprisonnement ou comme peine complémentaire ou comme obligation particulière d’un sursis avec mise à l’épreuve (SME) et, à compter du 1er octobre 2014, de la contrainte pénale, par le juge de l’application des peines ou le juge des enfants comme mesure particulière d’une mesure qu’il suit : SME, aménagements de peine et, à compter du 1er octobre 2014, contrainte pénale. ENCADREMENT Le stage de citoyenneté fait souvent l’objet d’une co-animation assurée par des personnels judiciaires (protection judiciaire de la jeunesse pour les mineurs et service pénitentiaire d’insertion et de probation pour les majeurs), des représentants de l'autorité publique, de collectivités locales et du personnel associatif, sous le contrôle de l’autorité judiciaire. 2 − PARTENARIATS Les modules peuvent être élaborés avec le concours d’une collectivité territoriale, d’un établissement public, des associations habituellement partenaires de la juridiction et, plus généralement, avec le concours d’organismes ou de personnes physiques exerçant des activités en lien avec l’infraction commise. FINANCEMENT − Ministère de la Justice. − La juridiction peut néanmoins imposer que le stage, dont le coût ne peut excéder celui des amendes contraventionnelles de la troisième classe, soit effectué aux frais du condamné, sauf s’il est mineur. 3