à cheval gris
Transcription
à cheval gris
fapeyla à cheval gris écrit 3 4 qui devant qui dessus qui dedans c'est à l'intérieur que tout commence fatras aux mille couleurs éparpillées une poupée blonde d'enfant abandonnée l'avis d'une carte géographique colorée le bruit des bouteilles de bière qui s'entrechoquent dans le sac plastique tendu cadavres des bouteilles abandonnées contre le frigo c'est le vent doux sous le soleil le flux des voitures les langues étrangères c'est une inspiration profonde et éclairée l'arc en ciel lacets défaits rompus noués desserrés le cri de la mère le cri de l'enfant l'éveil la montre le lit le matelas le drap défait la première pensée alcoolique forte endormie premier abandon premier marchant premier rythme renouvelé inspiré éclairé rendu blanc blanc encore il dit encore 5 se tait devant dessus dedans vide la terre des pensées grasse riche noire dans la main qui colle glisse entre les doigts râpe tombe salit la toile rêche montre ta vieille main travaillée seigneur, homme le coeur gonfle et pulse homme parmi les hommes et les pierres les bouteilles les morts les vents cumulés de tous les temps trop de mots le soleil est repris désolé pour de meilleures jambes filtrées bas guêpière oh ! la prison s'en va oui il est dit sciences bu coule il est dit là le soleil la guêpière la prison l'enfance houhouhouhouououou crié par la foule la foule toujours en liesse filandreuse avide unie par aussi soeur groupe d'amis et leur verre pleins amis parole rires et cris silence silence silence respire le passage des voitures le chant des oiseaux les langues étrangères les rires des amis le coeur qui bat bat âmes amies âme infinie vide les tableaux du château les cloisons les salles les murs les bâtisses les cours dedans dehors dessus dessous les hommes roi enfant-roi roi qui devant qui dessus qui dedans allons ! 6 par les pierres du chemin le chemin les arbres la colline la falaise le château la mer la terre le ciel rétrécissent se concentrent s'unissent allons! à petit pas des peuples clopin-clopant unis désunis piquent d'un saut de puces les sciences la matière s'use en fumée paille cycle le monde et l'Afrique et l'Asie et la vieille Europe et l'Australie et l'Amérique abandonnée laissée à elle-même et l'Europe nouvelle et l'Afrique nouvelle et l'Asie éternelle et l'Australie et l'Amérique et la mer comme le bateau du monde le nomade l'étranger fait son royaume de la rencontre des rois le sel dix autour de la table entre les colonnes du ciel sous l'horizon à cheval qui discourent sans fin mangent et boivent rient lui ni à-reculons connaît donne à voir dit la fleur l'herbe le soleil la pluie le bosquet de la colline la rivière qui scintille les oiseaux 7 les rois qui mangent et boivent peu offrent le monde n'attendent rien disparaissent en queue de peloton et vibrent avec le son (et ne vibrent pas) le mouvement le terrible mouvement des fenêtres du château sentir l'esprit le récipient plein et lourd embrumé comme un lendemain de fête sans enfant les yeux qui pressent pousser sur l'expiration sur les vapeurs les humeurs qui s'extraient s'envolent drôle de paysage d'aube la ville qui s'éveille et s'agite doucement sous la pluie pardonnée l'expiration qui balaie les nuages fait frissonner fermer les manteaux tirer sur les cols et s'éteint posée au bout nous sommes libres formons le cercle tenons-nous par la main attention la danse c'est le petit matin du quartier chéri vécu qui frémit bientôt tremble agit c'est le premier pas l'univers transporté c'est la gravité le poids la masse qui s'enfonce s'accroche au macadam la ville qui attend l'appel répond c'est fini le reste se dissout nous abandonne nous dansons les lumières les voitures les trains les bateaux les avions c'est parti c'est fini nous remplissons l'esprit kaléidoscope de perles voyons les perles de couleur voyons les trois glaces voyons le rouleau mais la lumière identique de l'aube des yeux du souffle qui devant qui dessus qui dedans dit caresse et brûle vue agit mais qu'est-ce qu'elle ne fait pas ? libère plonger dans les conditions le château l'étranger est venu s'installer dans notre région c'est le retour de l'enfant prodigue la maîtrise des mots du vide c'est le retour au silence le château les châteaux tous les hommes sont maîtres salués l a nature un coeur plus l'oeil et le reflet dans l'eau le bâton plonge et brouille le vent de l'esprit chasse les nuages renvoie à la lumière qui de8 vant qui dessus qui dedans met en mouvement il faut laisser le temps de s'installer cultiver la persévérance dans la puissance connaître le frémissement patienter tout vient tout se fait chut ! rouler dans l'herbe avec les enfants la colline l'herbe l'arbre dans le mouvement maîtriser le vide ? le château c'est l'enseignement c'est l'élève c'est l'heure de se taire renvoyer au visible au vécu la confiance la puissance c'est parler dans le sens notre intimité est là l'oeil avant la trace vide ton âme y reconnaît son âme l'âme le vide la lumière du soleil de l'oeil la faire éclairer une fois constamment profondément le silex le tonnerre la flamme comment ? posons la question aux rois aux frères le château nous rend nous fait nous conditionne nous envoûte nous nourrit nous baise nous multiplie c'est l'heure d'une scène de cul bite et con en action entourés d'un homme une femme leurs familles leurs amis leurs voisins qui battent des mains et chantent et crient se dispersent et clamsent la vie est un clin c'est l'heure de pleurer la seule les autres ne sont que des pleurnicheries mouvement d'eau ici c'est l'eau seulement plonger nager se noyer se faire eau parler encore des hommes en masse des hommes en groupe des rois adoubé étranger nomade dans le pré voit dans le pré dans le vent l'herbe onduler mais cela s'arrêtera 9 quand donc cela s'arrêtera-t-il ? avec le coucher de soleil orange rouge noir rentrer par le chemin le chemin seul les pieds il se voit enfant il se voit homme il se voit vieux maintenant il est temps sans yeux une orange une balle un ballon les rois joutent onze contre onze il n'aime que le vent et la mer et la terre et le ciel il compte sur un départ s'abandonne l'esprit tendu les anges frères pêcheurs rois sont de tout petits enfants petits enfants tout petits enfants simples qui pèchent la nuit sur la mer qui scintille avec les étoiles disparaissent le jour et apparaissent la nuit avec la lune les étoiles et la lampe à pétrole sur le bateau sur la mer qui scintille il n'est pas revenu abandonné les a abandonné reconnaît la source l'esprit tendu dort lucide conscience toujours dit fait les anges les hommes les mondes et tout le tralala mourir aussi crac rien d'autre à foutre à chaque instant chaque jour tous les jours il se voit il marche il se voit aussi l'oeil dedans on/off lumière seulement l'esprit tendu l'esprit détendu l'esprit (rit il faut dire ce qui est chante danse et tape des mains c'est certain rappelle les bonnes oeuvres mais ne s'en soucie pas accomplit et s'en va : où ? rit chante danse et tape des mains rappelle accomplit et s'en va) c'est le vent c'est le tonnerre c'est la montagne c'est le marécage c'est l'eau et le feu il sourit son visage en a encore les moyens mais son esprit ? reste les amis 10