La Traversée des habitudes

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La Traversée des habitudes
DOSSIER DE PRESSE
LA TRAVERSÉE DES HABITUDES
Éditions Tétras Lyre
36 rue En-glain – 4000 Liège
[email protected]
www.editiontetraslyre.be
SOMMAIRE
Présentation
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Extrait
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Karel Logist
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Entrevue
L’équipe du Tétras Lyre
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PRÉSENTATION
Soixante poèmes pour se prendre au jeu des habitudes et de leurs
déclinaisons, celles-là qui nous peuplent et qui nous rythment
comme pour conjurer le temps qui passe et rendre insaisissable la
singularité de nos expériences.
Karel Logist se réapproprie ici le genre du sonnet, et c’est une
poétique d’un radical ordinaire qui emboîte le pas de cette
rencontre où l’enjeu consiste moins à éterniser l’instant et les
désirs qui le supportent qu’à rendre chacun à son irréductible
fugacité.
78 pages / 14 x 20,5 cm
Munken polar 120 g.
Couverture : Tintoretto neve 300 g.
ISBN 2-930685-20-5
14 €
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EXTRAIT
Sous ce soleil oblique
les sentiments nouveaux poussent facilement
On se réveille un jour
un temps d’inattention : ils sont là, prolifèrent.
On interroge On ne comprend pas bien
Sont-ils nés d’un regard, d’une voix rencontrée ?
On cherche les prémisses et on en traque le sens
Tout semble différent à commencer par soi
Pas de grille d’analyse :
il faudra l’inventer
comme l’homme le feu
frottant peau contre cœur
sans répit et sans joie
la science du bonheur.
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KAREL LOGIST
ENTREVUE
Né à Spa en 1962, Karel Logist est poète et romancier. Il est
notamment l’auteur de J’arrive à la mer, paru en 2003 aux
éditions La Différence et pour lequel il s’est vu remettre le prix
Marcel Thiry.
> Bonjour Karel. Vous venez de publier auprès des éditions
Tétras Lyre un recueil de sonnets intitulés La traversée des
habitudes. Pourriez-vous nous expliquer ce que vous entendez
par ce titre ?
Prolifique, La traversée des habitudes est déjà son vingtième livre,
le tout premier à rejoindre le catalogue du Tétras Lyre.
À vrai dire, ce n’est pas le titre que je souhaitais pour mon recueil
à l’origine. Il s’agissait simplement du titre de la première partie,
rien de plus. C’est Primaëlle, mon éditrice qui, n’étant pas
satisfaite du titre avec lequel j’étais venu, m’a proposé d’utiliser
celui-ci et effectivement, je crois que ça colle parfaitement. Je ne
suis toutefois pas encore sûr aujourd’hui de ce qu’il peut vouloir
dire. Il m’apparaît presque contradictoire mais je crois que c’est
aussi cela qui me plaît. L’idée selon laquelle débusquer nos
habitudes nécessiterait une sorte d’exploit, un effort (au sens
physique), un peu à la manière dont on se déferait d’une
dépendance. Et en effet il n’est pas du tout aisé de prendre le recul
suffisant pour nous apercevoir de la manière dont nos habitudes
déterminent aussi bien nos modes d’existence et nos sentir, voire
parfois même nous dispensent d’exister et de sentir par nousmêmes, nous plongent dans un état de conduite automatique
auquel nous sommes hélas nombreux à consentir.
> C’est me semble-t-il la première fois que vous publiez un
recueil entièrement construit autour d’une même forme
régulière : le sonnet. Un sonnet que vous remettez certes au
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goût du jour, mais tout de même… Comment s’est passé cette
transition du libre au régulier ?
J’ai moins l’impression d’avoir écrit des sonnets que des poèmes
de quatorze vers. Encore est-ce là aussi la faute de mon éditrice…
Mes poèmes ne partageaient pas du tout cette homogénéité au
départ. Il n’empêche que j’apprécie de plus en plus travailler avec
ce genre de contrainte formelle. Cela m’aide je pense à aller à
l’essentiel, à arriver plus vite et plus efficacement au résultat que
j’attends désormais de moi-même. Si vous comparez ces textes
avec mes poèmes plus anciens, vous remarquerez que je me dirige
de plus en plus vers une espèce de prosaïsme. Ma poésie est
nettement moins lyrique que par le passé, j’y utilise moins de
métaphore, moins d’image aussi. Sans doute suis-je moins effrayé
par les lieux communs. Je me suis rendu compte qu’ils peuvent
souvent avoir plus d’impact qu’un style trop fleuri, en ceci qu’ils
sont par définition plus proches des préoccupations du quotidien
que j’essaie de mettre en scène.
> La mise en scène des habitudes du poète par l’intermédiaire
de ses aventures essentiellement affectives connaît un
précédent fameux en littérature avec La recherche de Proust.
Coïncidence ou influence réelle ?
Proust est un auteur que j’ai finalement assez peu lu. Peut-être l’aije découvert trop jeune et qu’il me faudrait le relire, maintenant,
les années ayant passées… Toujours est-il qu’en ce qui concerne
le rapprochement entre la thématique de mon recueil et celle de La
recherche, il s’agit davantage d’une coïncidence qu’autre chose.
Mais sans doute pas tant que ça non plus. Je crois que les poètes
qui s’attaquent ainsi à la question des habitudes et du temps qui
passe l’abordent presque toujours de la même façon. Il est en tout
cas difficile d’être original sur ce point, ce que je n’envisage pas
du tout comme un signe de faiblesse, au contraire. Avec mes
poèmes, je cherche moins à dire quelque chose de nouveau qu’à
susciter des sentiments nouveaux sur ce qui pourrait nous sembler
le plus ordinaire. À dépoussiérer nos habitudes en somme. Ce qui
bien sûr ne peut jamais se faire qu’en terrain connu, ou du moins
en terrain considéré bien souvent à tort comme tel.
> Le livre est parsemé d’idéogrammes chinois de Van Oai
Truong, aussi bien sur la couverture qu’en intérieur, sur les
pages d’intertitres. Le rapport est flou cependant entre ces
chinoiseries et le texte en lui-même. De quelle façon
l’envisagez-vous ?
Je ne l’envisage pas vraiment en fait. La raison de ces
idéogrammes est d’abord esthétique, parce qu’ils me semblaient
pouvoir bien se marier avec la maquette proposée par les éditions
Tétras Lyre. On pourrait cependant y voir comme une
reproduction graphique de l’oxymore du titre et de ma démarche
en tant qu’auteur : apporter une touche d’exotisme et d’étrangeté
à ce qui nous est pourtant le plus proche.
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L’ÉQUIPE DU TÉTRAS LYRE
Après un détour de quelques années à Bruxelles, sous la direction de Maxime Coton, les éditions Tétras Lyre sont de
retour au pays de Liège qui les a vus naître, sous l’impulsion de Marc Imberechts, son fondateur historique. C’est
aujourd’hui un petit groupe de bénévoles qui fait vivre cette maison d’édition : Primaëlle Vertenoeil, animatrice de
l’équipe éditoriale, et Quentin Latour, assistant d’édition.
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