Audience avec Monsieur Frédéric PERRIN, Directeur Central de la
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Audience avec Monsieur Frédéric PERRIN, Directeur Central de la
Audience avec Monsieur Frédéric PERRIN, Directeur Central de la Police de l’Air aux Frontières Le 08 avril 2014, une délégation de l’Union des Officiers /FO composée de Hervé EMO (SG), Jean Marie RIBES conseiller national en charge du contentieux, Denis FLORENCE et Mathias DUHIN chargés de mission DCPAF auprès du bureau national, a été reçue par monsieur Frédéric PERRIN directeur central, assisté de Madame Marie Hélène JUSTO, SDRESS de la DCPAF. Point N° 1 : Refus de remboursement des frais de repas pris à l’étranger, sans justificatif. Nous avons insisté sur le dossier récurrent du refus de règlement des frais de repas occasionnés par les déplacements temporaires des personnels civils de l'Etat lors de missions à l'étranger, en l’absence de justificatif. Nous avons rappelé à monsieur le directeur l’avoir déjà saisi par courriers et au cours de notre dernière audience sur ce sujet. Nous lui avons démontré qu'une application combinée des dispositions de l'arrêté ministériel du 22 août 2006 et de la circulaire du 10 septembre 2007 nous permettait de conclure à l'existence du caractère illégal de sa note de service du 10 avril 2012 dans la mesure où elle ne faisait pas qu'interpréter les textes existants mais introduisait de nouvelles dispositions (obligation de fournir un justificatif du repas pris à l'étranger) donnant à cette note un caractère impératif et général pouvant encourir une annulation devant le juge administratif. Conscient de cette difficulté, M. PERRIN reconnaissait explicitement que sa note pouvait effectivement tomber sous le coup d'une annulation par le juge, mais soucieux de parvenir à faire fonctionner au mieux son service compte tenu de la situation budgétaire actuelle il n'envisageait pas de la retirer. Dans la recherche d’un consensus nous avons alors proposé de remplacer le justificatif par une déclaration sur l’honneur. Mme JUSTO (Sous-directeur des ressources) refusait d'admettre cette pratique au motif que certains fonctionnaires pourraient devenir des "habitués" et qu'une procédure intermédiaire existait déjà par le biais d'un accord des sous-directeurs respectifs, pour le règlement de ces repas même en l'absence de justificatif. Compte tenu de ce blocage de situation, le Secrétaire général de l'Union des Officiers informait le Directeur central que ce problème serait porté à la connaissance du M. Michel ROUZEAU, DRCPN. Point n°2 : dossier police/gendarmerie L'Union des Officiers (UDO) a interpellé monsieur le directeur central sur les multiples tentatives de la gendarmerie nationale à s'approprier les missions relevant du "périmètre police". La police aux frontières n'est pas épargnée : - création d'une spécialisation "pilotes d'avion" concurrençant directement le bureau et les brigades de police aéronautique de la DCPAF; - développement d'un réseau parallèle de l'expertise en fraude documentaire avec notamment la mise en place de formations diplômantes et la diffusion de fiches alertes en fraude documentaire très largement inspirées de celles de la PAF. - mise en avant médiatique de la gendarmerie des transports aériens -GTA- dans le cadre d'opération "EUROPOL" ciblées et conjointes avec la PAF sur les aéroports. Monsieur le directeur central s'est voulu rassurant, affirmant que la gendarmerie nationale ne souhaitait pas occuper le terrain de la lutte contre l'immigration illégale et a affirmé qu'il veillera à sanctuariser, à la DCPAF, l'intégralité des missions qui relèvent de sa compétence. Loin d'être aussi affirmatif que monsieur le directeur central, l'UDO a relevé que les douanes veulent se désengager de la gestion des points de passages frontaliers. De fait, si la DCPAF ne reprend pas ces PPF, la gendarmerie nationale pourrait se les voir attribuer. Elle serait dès lors partie prenante à la mission de contrôle transfrontière...au même titre que la PAF. Point n°3: reconnaissance des certifications et reconnaissances et valorisations des formations spécifiques à la PAF . L'Union des Officiers (UDO) s'est impliqué dans la reconnaissance des titres et certifications au sein de la police nationale et a demandé à monsieur le directeur central quelle reconnaissance il entendait donner aux formations de la PAF pour valoriser les parcours des policiers de sa direction. Monsieur le directeur a rappelé qu'il entendait, à juste titre, que la Police Aux Frontières valorise la professionnalisation de ses personnels. Il a ainsi souligné son engagement à faire reconnaître un véritable statut du garde-frontière en lui conférant une dimension européenne. Il devrait en résulter une certification intégrant un module de règlementation transfrontière. Par ailleurs, le domaine de la fraude documentaire et à l'identité, pourrait être enrichi par un 3ème niveau de qualification professionnelle visant une dimension d'expertise en fraude documentaire (ADF/ AFDI et AFDE). L'UDO regrette le retard pris par l’ensemble des directions d’emplois dans la mise en place de ces certifications et réclame que soit reconnues, par certifications professionnelles, toutes les spécialités de la PAF, que ce soit sur le territoire national (la lutte judiciaire contre les filières d'immigration irrégulière, l'éloignement, la sûreté, la police aéronautique, la police des étrangers), ou au plan international (officier de liaison immigration). Point N° 4 : DPAF ROISSY : A/- Nous sommes alors revenus sur l’affectation d’un commandant au poste du Bourget et sur l'ouverture à la mutation d'un poste d'adjoint Capitaine niveau 3. Nous avons rappelé à monsieur PERRIN, que lors de notre précédent entretien nous avions demandé ces ouvertures, mais qu’un unique poste de capitaine devait être ouvert. Nous nous réjouissons de cette modification. B/-Après que monsieur PERRIN, ait rappelé que le travail des officiers de Jour est le « cœur de métier » de la PAF, nous nous sommes étonnés que ces derniers fassent toujours l'objet de notations plus faibles que celles des officiers des autres divisions, et qu'ils soient toujours exclus de la prime au mérite. M PERRIN se refuse à intervenir personnellement sur les notations mais s'est engagé solennellement à mieux répartir la prime au mérite à l'avenir. - Enfin réaffirmant la prépondérance du mouvement général nous avons sensibilisé monsieur PERRIN sur l’information en interne qui pourrait être faite auprès des officiers de Police de Roissy ce qui leurs permettrait de solliciter des mutations en interne. M. Le Directeur nous a entendu et à expliquer que son objectif était d'attirer de nouveaux officiers sur la plateforme. A la fin de cet entretien des dossiers personnels ont été évoqués. La délégation