OGM, les consommateurs doivent avoir le choix

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OGM, les consommateurs doivent avoir le choix
Communiqué de presse
Pas d’OGM dans nos champs
Les consommateurs suisses ne souhaitent pas consommer d’organismes
génétiquement modifiés (OGM) et s’inquiètent des conséquences qu’aurait la
culture d’OGM sur notre environnement. La FRC soutient donc un moratoire de
5 ans sur l’utilisation commerciale d’OGM par l’agriculture suisse. A ce titre
elle recommande de voter oui à l’initiative soumise au peuple en novembre
prochain.
Les consommateurs acceptent les applications du génie génétique dans le domaine
médical, mais restent sceptiques par rapport aux applications dans l’alimentation et
l’agriculture. Dans ces domaines, les risques leurs semblent bien plus élevés que les
éventuels bénéfices. Dans leur majorité, ils ne veulent donc pas d'OGM dans leur
assiette et surtout ils exigent la liberté de choisir une alimentation avec ou sans
OGM.
L’initiative « pour des aliments produits sans manipulations génétiques » prévoit
d’interdire l’utilisation d’OGM par l’agriculture suisse à des fins commerciales
pendant 5 ans, la recherche restant possible y compris les essais en plein champ. La
FRC est favorable à ce moratoire car les consommateurs auraient la garantie que les
aliments produits en Suisse avec des matières premières suisses ne contiennent pas
d’OGM. Mais la FRC attire l’attention sur le fait que l’importation d’aliments OGM
pour les animaux et pour l’alimentation humaine restera autorisée, tout comme
l’utilisation d’additifs alimentaires produits par technologie génétique. Pour garantir le
libre choix du consommateur la séparation des filières, la traçabilité, l’information
transparente et l’étiquetage restent indispensables tant au niveau suisse que
mondial.
Bien que les applications commerciales actuellement disponibles sur le marché –
plantes résistantes à un herbicide et/ou un insecte - ne convainquent pas la FRC, le
génie génétique dispose d’un potentiel important et pour cette raison la recherche en particulier la recherche publique - doit pouvoir continuer. Les effets à long terme
des OGM sur la santé et l’environnement ainsi que leurs implications socioéconomiques doivent être évalués par des instances indépendantes. Le moratoire
doit permettre d’estimer les risques, limites et atouts du génie génétique pour
l’agriculture suisse dans le cadre global de la politique agricole en prenant également
en compte les intérêts des consommateurs. Cette votation constitue également une
occasion d’exercer notre souveraineté alimentaire, qui est le droit de chaque peuple
de choisir ses politique et stratégie de production, de distribution et de
consommation.
Fédération romande des consommateurs
Lausanne, le 31 août 2005
Personne de contact : Aline Clerc 021/ 312 80 06