ch12-culture et mouvements de pensée(période
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Culture et mouvements de pensée La période contemporaine (1867 à aujourd’hui) 1995 1899 1936 Guerre des Boers Notre maître, le passé de Lionel Groulx 1900 1867 1890 A.A.N.B Construction de l’édifice de la Sun Life Du pain et des roses 1948 1910 Fondation du Devoir 1994 Fondation de la Revue Cité-Libre Publication du manifeste du Refus Global 1950 Fondation de la Revue Cité-Libre L’impérialisme Au 20e siècle, l’impérialisme britannique continue d’affecter la politique canadienne puisqu’avec la naissance du Dominion du Canada, le Canada est désormais maître de sa politique intérieure, mais l’Angleterre détient toujours son autorité sur la politique extérieure de son ancienne colonie. Les tensions politiques en Europe amènent l’Angleterre à proposer une Fédération impériale dans laquelle les colonies anglaises se regrouperaient dans le but de se défendre mutuellement et aussi pour adopter des politiques commerciales et étrangères communes. Cet impérialisme anglais est bien reçu par les Anglophones qui désirent conserver des liens étroits avec l’Angleterre. Cet impérialisme ne se base pas seulement sur l’amour et l’admiration des institutions britanniques. Ces partisans l’adoptent aussi parce qu’ils ont peur de l’annexion du Canada aux États-Unis et de la faillite imminente du Canada. Des liens étroits avec l’Angleterre leur permettraient d’éviter cette catastrophe. Les impérialistes canadiens sont favorables à la participation des Canadiens à la protection de l’empire anglais. Le socialisme et le fascisme Durant la crise des années trente et lors de la Deuxième Guerre mondiale, de nouvelles idéologies trouvent des adeptes parmi les Canadiens français. Ces idéologies sont le socialisme et le fascisme qui, malgré la crise, ne réussiront pas à s’imposer dans la société québécoise. Le socialisme Les socialistes canadiens proposent une société axée sur la justice et la répartition de la richesse pour le plus grand nombre de personnes au lieu de l’accumulation de capitaux par une minorité. Leur programme propose un plus grand interventionnisme de l’État pour assurer la sécurité sociale. Le mouvement socialiste canadien s’articule à l’intérieur de la Coopérative Commonwealth Fédération (C.C.F) crée au Canada anglais en 1933. Cette organisation a une aile québécoise à partir de 1939, mais elle ne connait pas beaucoup de succès à cause d’une forte opposition du clergé catholique et du gouvernement de Maurice Duplessis avec la « loi du Cadenas ». Le fascisme Le fascisme est une idéologie d’extrême droite qui naît en opposition aux principes de la démocratie. Il propose un régime totalitaire dans lequel un État tout puissant fait passer les droits et libertés de la collectivité avant les droits individuels. L’individu, selon le fascisme, se confond dans la masse et entretien le culte de son chef qu’il vénère. Finalement, le fascisme est aussi basé sur le principe de la supériorité de certaines races et a comme conséquence le développement du racisme et de l’antisémitisme (haine et élimination des races inférieures considérées comme nuisibles comme les Juifs). Cette idéologie trouvera peu d’adeptes au Québec. Seul un petit groupe dirigé par Adrien Arcand forme le Parti national social chrétien (P.N.S.C) et fait la promotion du fascisme au Québec. Le nationalisme canadien Le nationalisme canadien (anglais) se veut très attacher à l’empire britannique. Les partisans de ce type de nationalisme font souvent la promotion de l’impérialisme anglais. Pour eux, le Canada doit participer au maintien et à la défense de l’empire britannique. C’est en adhérant à ce mouvement de pensée que le gouvernement de Wilfrid Laurier décide d’envoyer des troupes canadiennes participer à la guerre des Boers. Le groupe Canada First fait aussi la promotion du nationalisme canadien. Ce nationalisme est en opposition au nationalisme d’Henri Bourassa qui prône l’autonomie du Canada face à l’Angleterre. Pour lui, les Canadiens doivent être davantage attachés au Canada qu’à l’Angleterre. Le nationalisme d’Henri Bourassa, que l’on qualifie comme étant un nationalisme canadien français, propose l’idée que le canada doit être basé sur la dualité des races (anglaise et française) et sur le respect de leurs traits spécifiques. Dans cette même logique, Bourassa exige le respect des droits de toutes les minorités francophones hors du Québec. Le nationalisme d’Henri Bourassa fait face à beaucoup d’opposition auprès de groupes anglophones souvent anti-francophone et anti-catholique comme les Orangistes. Le nationalisme canadien-français ou traditionnel Né dans les années 1920, le nationalisme canadien-français s’impose dans la société québécoise pendant la crise des années trente. Les fondements de ce nationalisme se retrouvent à l’intérieur de la promotion d’un mode de vie traditionnel attaché aux valeurs du passé pour assurer la survivance des Canadiens français à l’intérieur du territoire québécois. Les trois principes L’abbé Lionel Groulx de base de leur idéologie sont la primauté de la langue, de la religion et de l’agriculturisme qui coexistent à l’intérieur des institutions traditionnelles comme la famille, la paroisse et la vie rurale. Cette idéologie est prise en charge entre autres par l’église catholique qui encadre la vie des Canadiens français dans toutes les sphères de la société. Cette idéologie leur permet de conserver leur pouvoir d’influence sur la population. Mais c’est l’abbé Lionel Groulx, historien et directeur de l’Action française, qui est le principal initiateur de ce mouvement de pensée. D’autres intellectuels comme Édouard Montpetit et Esdras Minville qui enseignent à l’école des hautes études commerciales et André Laurendeau, par l’intermédiaire du mouvement Jeune-Canada, développent et font la promotion de cette idéologie. Même s’ils font la promotion de l’agriculturisme, les nationalistes canadiensfrançais ne remettent pas en question le capitalisme et le développement industriel, car ils considèrent que leur idéal de vie rurale ne peut exister sans le développement industriel qui doit cependant être fait en fonction de l’agriculturisme. Pour eux, le capitalisme doit être réformé pour être plus égalitaire. C’est pour cette raison qu’ils font la promotion du coopératisme et du corporatisme. Le nationalisme québécois ou le néo-nationalisme Le nationalisme québécois est né de la critique du nationaliste traditionnel (canadien-français). On lui reproche d’avoir ignoré le progrès de la société canadienne-française en restant attaché à l’agriculturisme, au non-interventionnisme de l’État et à l’intervention de l’Église dans la société. Ce nationalisme s’articule à l’intérieur d’un État québécois fort (État national des Canadiens français) et moderne qui défend les intérêts des Canadiens français autant sur le territoire québécois que dans les autres provinces canadiennes. René Lévesque Ce nationalisme prône un État canadien décentralisé qui donne au Québec tous les pouvoirs pour gérer sa destinée. Jean Lesage (Parti libéral) avec son slogan « Maître chez nous » et Daniel Johnson (Union national) avec son slogan « Égalité ou indépendance » représentent bien cette idéologie au sein des deux partis politiques qui dominent la scène politique québécoise au début des années 1960. De ce nationalisme québécois qui réclame l’augmentation des pouvoirs du Québec à l’intérieur du Canada émerge un groupe de nationalistes qui réclame l’indépendance ou la souveraineté-association du Québec face au reste du Canada. Le R.I.N (Rassemblement pour l’indépendance nationale) et ensuite le Parti Québécois sont deux partis politiques qui font la promotion de ces idées. Sous l’influence de René Lévesque, chef du Parti Québécois, l’idée de souveraineté-association acquiert beaucoup d’adeptes dans les années 1970, mais pas assez pour remporter le référendum de 1980. Le féminisme Le combat des femmes pour faire reconnaître leurs droits évolue pendant le 20e siècle. Au début du 20e siècle, le féminisme est orienté vers le réformisme social. Sans remettre en cause leur rôle dans la famille et leur statut face à l’homme, les femmes en «Bonnes mères» de famille réclament des améliorations au niveau de l’éducation, de la santé et du travail des enfants. Ensuite, le mouvement des femmes évolue vers la lutte pour la reconnaissance de leurs droits civils et de l’égalité des sexes. Leur première lutte sera celle de l’obtention du droit de vote. Celui-ci leur est accordé en 1917 au fédéral et seulement en 1940 au Québec à cause de l’opposition des forces conservatrices (Duplessis, clergé). Les femmes militent aussi à cette époque pour avoir l’accès à l’éducation supérieure au même titre que les hommes. Finalement, lors de la Révolution tranquille, les femmes remporteront leur combat pour l’égalité face aux hommes par la modification de leur statut légal qui met fin à leur statut de mineures face à l’homme. L’américanisme Le développement de l’industrie culturelle à l’intérieur de la période de prospérité d’après-guerre a un impact sur la culture québécoise. Les États-Unis, qui sont fortement établis comme la première puissance mondiale, font rayonner leur culture partout dans le monde et le Québec n’échappe pas à l’invasion de la culture américaine. L’américanisme, qui se traduit par l’adoption d’un mode de vie semblable aux Américains, fait la promotion de la liberté, de l’individualisme et de la réussite économique. Bref, c’est « L’American way of life »! La démocratisation de la télévision, le développement de la radio, des journaux et de l’industrie du cinéma favorisent la diffusion des idées américaines au Québec. Le cinéma hollywoodien domine le palmarès des salles de cinéma québécoises et les courants musicaux de nos voisins du sud viennent tranquillement remplacer la musique francophone traditionnelle. Des chanteurs québécois vont même traduire ou adapter en français les grands succès des années 1960 et 1970 des chanteurs américains. Plusieurs Québécois sont rivés à leur téléviseur pour regarder des émissions américaines comme le Ed Sullivan Show et font la file pour Ed Sullivan acheter le dernier disque d’Elvis Presley. Le Laïcisme Du début du 20e siècle jusqu’aux années 1960, l’Église catholique est omniprésente dans la société québécoise et elle comptait sur des effectifs importants pour encadrer la population (un religieux pour 89 fidèles). Elle intervenait dans toutes les sphères de la société (éducation, santé, économie, politique, loisir, etc.). Après la Deuxième Guerre mondiale, plusieurs groupes de pression vont réclamer la laïcisation de la société québécoise. Ces partisans du laïcisme proposent le retrait de l’Église Catholique dans les affaires de l’État pour qu’elles soient prises en charge par des laïcs (personnes qui ne font pas partie du clergé). Dans cette même ligne d’esprit, des artistes se réunissent et publient le manifeste du Refus Global. Ce manifeste critique entre autres le retard de la société québécoise dans divers domaines (éducation, santé, arts, etc.) et la laïcisation de la société. Des intellectuelles comme Pierre Elliot Trudeau, Gérard Pelletier et René Lévesque dénoncent aussi le retard du Québec dans plusieurs domaines et réclament sa modernisation ainsi que sa laïcisation à l’intérieur de la revue Cité Libre fondée en 1950. Autochtonisme Depuis la Loi sur les Indiens de 1876, le statut des Indiens au Canada et au Québec a évolué. Cette tentative d’assimilation des peuples autochtones va complètement échouer et au lieu d’abandonner leur statut d’indien pour s’intégrer à la société canadienne, les Autochtones se replient sur eux-mêmes dans leurs réserves. Avec la colonisation de territoires de plus en plus au nord par les Québécois, les Autochtones revendiquent le respect de leur territoire pour pouvoir conserver leur mode de vie traditionnel. Ces revendications qui s’intensifient dans les années 1970 et 1980, donnent naissance à l’Autochtonisme, c’est-à-dire un mouvement de pensée basé sur la promotion du respect des droits des Autochtones (culturel, économique, linguistique, etc.). Suite aux revendications, la loi sur le statut de l’Indien est modifiée parce qu’elle contenait des clauses discriminatoires selon la charte des droits et libertés insérée dans la constitution canadienne depuis 1982. L’Autochtonisme se manifeste dans notre société par les manifestations culturelles des Autochtones, lors de festivals ou à l’intérieur des chansons des artistes autochtones. La crise démontre bien le désir des Autochtones de faire respecter leurs droits culturels. Le néolibéralisme Le nouveau libéralisme (néolibéralisme) devient l’idéologie dominante en Amérique du nord dans les année1980 avec le gouvernement Reagan aux ÉtatsUnis. Ce nouveau libéralisme qui fait pourtant la promotion de vieilles idées du 19e siècle, fait la promotion du désengagement de l’État dans la société et de l’ouverture des marchés. Ce mouvement de pensée est à la base de la mondialisation des marchés qui supprime les barrières économiques entre les pays et provoque par le même fait la délocalisation industrielle. La principale manifestation du néonationalisme au Québec sera la signature de L’A.L.É.N.A (accord de libre-échange nord-américain) entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Cet accord entraîne la libre circulation des marchandises et des capitaux entre ces pays. Synthèse L’évolution du nationalisme québécois Au 20e siècle, le nationalisme au Québec se développe en opposition au nationalisme canadien qui est plutôt attaché à l’empire britannique et qui se manifeste à l’intérieur d’événements comme la participation du Canada à la guerre des Boers et la participation du Canada à la construction de navires pour la marine britannique. En opposition au nationalisme canadien impérialiste se développe un nationalisme canadien (Henri Bourassa) qui se portait à la défense des Canadiens français. Celui-ci évolue pour devenir un nationalisme canadien-français et finalement, avec l’affirmation du Québec lors de la révolution tranquille, il devient un nationalisme québécois. Nationalisme canadien-français Nationalisme québécois (Néonationalisme) Pour le principe de dualité canadienne Définition d’un Canadien français : Catholique Attaché à la langue Attaché à la terre Respect des champs de compétence Souveraineté ou indépendance du Québec par rapport au reste du Canada parce que seul le Québec peut défendre les intérêts des Québécois. Le Québec est le seul endroit en Amérique du Nord où l’on peut vivre et travailler en français. Défense de la langue française et de la culture québécoise Société distincte Nationalisme canadien (anglais) Fierté de faire partie de l’Empire britannique Soutien financier et militaire à l’empire britannique Agriculturiste, pas contre l’industrialisation, mais contre la domination des Américains et des Anglais Attaché aux traditions canadiennesfrançaises (conservateurs) Autonomie provinciale Canada First Wilfrid Laurier Henri Bourassa Lionel Groulx (Action française). Jules Dorion Édouard Montpetit Maurice Duplessis Manifestations culturelles Manifestations culturelles Revue l’Action nationale L’appel de la race (Lionel Groulx) Le Devoir L’Action catholique Société Saint-Jean-Baptiste Daniel Johnson René Lévesque (M.S.A) Pierre Bourgeault (R.I.N) Manifestations culturelles L’Osstidshow St-Jean-Baptiste 1967 (Hymne national québécois : «Gens du Pays»). Égalité ou indépendance (Daniel Johnson). Option Québec (René Lévesque) Le nationalisme s'entend de la doctrine ou de la pratique qui place les intérêts collectifs de la communauté nationale ou de l'État au-dessus de ceux des individus, des régions, des intérêts particuliers ou des autres nations. 1900 1920 1960 Synthèse Une société laïque et égalitaire Le mouvement de laïcisation et le féminisme Victime d’une contestation de la part d’intellectuels de tous les millieux, l’emprise de l’Église catholique s’estompe à partir de la Révolution tranquille et c’est à ce moment que plusieurs institutions quécoises (éducation, santé) se laïcisent au même moment où, les femmes accèdent à un statut plus égalitaire face à l’homme suite à leurs revendications. Le laïcisme Manifestations culturelles Idéologie selon laquelle les institutions d’une société sont contrôlées par des laïcs et non le clergé. La religion ne s’occupe que du domaine spirituel. Refus global Cité libre Le C.T.C.C devient la C.S.N Paul-Émile Borduas L’École sociale populaire Mouvement laïc Le féminisme Manifestations culturelles Les femmes revendiquent la reconnaissance de leurs droits à l’égalité face aux hommes. Fédération nationale Saint-JeanBaptiste Fédération des femmes du Québec (F.F.Q) Revue musicale Les girls de Clémence Desrochers La marche du pain et des roses Thérèse Casgrain Idola St-Jean Conseil du Statut de la femme 1961 1948 Refus global Fondation du mouvement laïc 1950 1960 Création Le C.T.C.C devient la C.S.N De la revue Cité libre 1907 Fédération nationale St-Jean-Baptiste 1969 Les girls 1966 Création de la F.F.Q 1995 La marche du pin et des roses Synthèse Des mouvements de pensée en économie Capitalisme, socialisme et coopératisme Depuis le début de la première révolution industrielle, le capitalisme est roi et maître au Québec. Cependant, des mouvements de pensée se développent au 19e et 20e siècle en réaction à ses abus et aux inégalités qu’il provoque dans la société. Au Québec, bien que marginales par rapport à l’idéologie dominante, le coopératisme et le socialisme jouent un rôle dans les orientations politiques des gouvernements. Capitalisme Manifestations culturelles Le Capitalisme s’appuie sur la propriété privée des moyens de production. Sous-entend l’accumulation de capital. Régulation des marchés par la loi de l’offre et de la demande. La banque de Montréal (John Redpath). Chambre de commerce. Montreal Curb Marquet. Les multinationales. L’édifice Price à Québec La Dominion Corset L’édifice de la Sun Life Le quartier St-Henri à Montréal Capitalisme 1900 Socialisme Manifestations culturelles La Librairie marxiste de Léa Roback Propriété sociale des moyens de production. Plus de justice sociale CCF-NPD Égalité des conditions Les syndicats (CTCC, F.T.Q) Socialisme 1900 Coopératisme Système économique basé sur l'idée de coopération : Partage des ressources Répartition des surplus entre les membres Manifestations culturelles Le mouvement Desjardins Les coopératives agricoles Alphonse Desjardins Union catholique des cultivateurs Esdras Minville Coopératisme 1900