ANNEXE Leçon 2: La démocratie israélienne
Transcription
ANNEXE Leçon 2: La démocratie israélienne
ANNEXE Leçon 2: La démocratie israélienne ANNEXE 1: David Ben Gourion (extraits du texte et de l'iconographie www.terredisrael.com) David Gryn est né en 1886 à Plonsk en Pologne, alors partie intégrante de l’empire Russe. Son père, Avigdor Gryn était un membre actif des Hovevé Tzion, le sionisme d'avant Herzl. En 1903 il se joint au parti sioniste socialiste Poalé-Tzion. Il propage parmi les membres de son parti la langue hébraïque en un temps où parmi les sionistes socialistes marxisants, le yiddish avait un prestige imbattable. En 1906 il arrive à Jaffa. Ouvrier agricole, il devient un des orateurs influents du Yichouv. Au 6e congrès des Poalé Tzion palestiniens, il est élu avec Itzhak Ben-Zvi, qui deviendra le second président d'Israël, à la rédaction de l'organe du parti Ha-a'hdouth ce qui orienta clairement sa vie vers une carrière. La montée au pouvoir depuis 1908 des "jeunes Turcs" à Istamboul, capitale de l'Empire ottoman auquel appartenait alors la Palestine, éveilla des espoirs chez David Ben Gourion. Il se mit à l'étude du turc et se rendit à Istamboul pour y apprendre le droit à l'université. Ben Zvi et Ben Gourion furent arrêtés en 1915 et exilés. Au début, ils s'opposèrent à la création d'une Légion Juive dans le cadre de l'armée britannique, car ils prônaient la neutralité du sionisme dans la guerre. Ils se rendirent aux Etats-Unis où ils prirent une part active à l'action sioniste-socialiste en faveur du yishouv. En 1917, David épousa Paula, sa femme qui allait rester son aide de tous les moments. Ensemble et à la suite de la proclamation de la Déclaration Balfour, ils fondèrent le mouvement He Haloutz (Le pionnier). Ils rejoignirent les rangs de la Légion Juive et c'est sous les drapeaux qu'ils rentrèrent en Palestine devenue britannique. Ben Gourion fut parmi les dirigeants du nouveau parti A'hdouth Avoda (Union du travail) et un des fondateurs de la Histadrout (1920), où il fut élu secrétaire général (1921). Il est dès lors l’un des tous premiers dirigeants du Yishouv. Le mouvement ouvrier sioniste choisit de soutenir Haïm Weizmann à la tête du mouvement. En 1930, il est un des fondateurs du Mapaï (Parti unifié des ouvriers d'Eretz Israël) avec notamment Haïm Arlozoroff, Moshé Sharett et Berl Katznelson. En 1933, l'assassinat d'Arlozoroff dans des circonstances encore mal élucidées, provoque une montée en flèche du mouvement ouvrier sioniste. David BenGourion est aussitôt appelé aux côtés de Chaïm Weizmann à la direction de l'Agence Juive. Au 19e congrès sioniste (1935), David Ben Gourion est nommé président de l'Exécutif sioniste. En 1936, lors de la grande révolte arabe, David Ben Gourion, comme Chaïm Weizmann, penche pour le plan de partage de la Palestine proposé en 1938 par la Commission royale Peel. Mais dans le Yishouv, très partagé, ils ne recueillent pas l'unanimité. Le Livre Blanc de 1939 limite de façon dramatique l'immigration juive. Les Juifs d’Europe, pris au piège, ne peuvent trouver leur salut en Palestine. David Ben Gourion, devant la situation de guerre qui éclate entre l'Allemagne et les alliés, organise le Yishouv comme un État en gestation, en économie de guerre, afin de participer à la lutte contre le nazisme. La Hagana est de mieux en mieux organisée, malgré un cruel manque d'armes. La Brigade juive participera à la libération de l’Europe, et sur l'ordre secret de David Ben Gourion, organisera, autant que faire se pouvait, le sauvetage de Juifs, et l'alya illégale en Palestine. Dès la fin de la guerre, en 1945, David Ben Gourion se désolidarise de la ligne Weizmann, trop respectueuse des Britanniques, mais il s'oppose à l'action terroriste de l'Irgoun et du Lehi. Il choisit la voie moyenne, où l'accent est mis sur la préparation en vue d'une attaque arabe généralisée. Celle-ci a lieu en 1947, après la résolution de l'ONU du 29 novembre en faveur du partage de la Palestine en deux États. Ben Gourion organise le yishouv pour la guerre d'indépendance, au cours de laquelle, le 14 mai 1948, il proclame l'indépendance de l'Etat d'Israël, à Tel-Aviv. Les premières années de l’Etat sont dominées par David Ben Gourion. Au plan interne, la primauté donnée à Jérusalem, au Néguev et à l'alya massive portent sa marque. Sa politique étrangère est basée sur l'amitié avec les Etats Unis et la France, mais aussi avec certains pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique du Sud. Il défend systématiquement l’établissement de rapports avec République fédérale allemande (les accords de réparation allemands ont beaucoup aidé Israël pendant les deux premières décennies de l’Etat). Il prend sa retraite dans le désert du Néguev, au Kiboutz Sdé Boker, où il est enterré avec cette simple inscription sur sa tombe : « David Ben Gourion, 1886-1973, monté en Israël en 1906 ». ICONOGRAPHIE (www.terredisrael.com)