JOHN BOYNE Le garçon en pyjama rayé
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JOHN BOYNE Le garçon en pyjama rayé
JOHN BOYNE Le garçon en pyjama rayé Septante-cinq ans après les faits, nous voilà livre en main, commençant notre lecture avec légèreté, sans réellement savoir ce qui nous attend. Mais très vite, on va être plongé dans ce lourd passé qui n'est finalement pas si loin de nous. Très vite, on va comprendre de quoi il s'agit. Un seul mot va suffire à nous faire froid dans le dos: Auschwitz. On se fait tous une image très peu réjouissante de la terreur de la Deuxième Guerre Mondiale. Et il est vrai que Le garçon en pyjama rayé n'est pas un livre où l'on saute de joie en tournant les pages. On va au contraire être bouleversé et enrichi par ce roman et l'on ne va pas en ressortir sans en avoir été touché. Longtemps après la lecture de la dernière page, on repensera à ce petit garçon. L'histoire est racontée à travers les yeux d'un enfant de huit ans, totalement naïf et innocent de la cruauté des événements. On ne peut alors s'empêcher de se faire une image de ce Bruno qui pourrait être un fils ou un petit frère et de se dire: ''Le pauvre''. Le jeune garçon va nous toucher et un fort sentiment d'attachement va se créer avec ce personnage qui va vivre le pire. Ce récit d'une amitié impossible est très riche en émotions. Le jeune garçon a pour seul objectif de découvrir le monde et de trouver des compagnons de jeu. Bruno et Smuhel vont donc se rencontrer et construire une réelle amitié, forte et fidèle, malgré la barrière qui les sépare: d'un côté un garçon juif, détenu, triste, et dont le destin est malheureusement déjà tout tracé; de l'autre côté, un autre garçon, fils d'un commandant nazi, joyeux, naïf, à qui la vie s'offre. Une complicité absolument impossible entre eux à première vue et pourtant... Bruno dit de Smuhel: ''Mon meilleur ami pour la vie''. Une vie qui ne sera pas bien longue pour ces deux êtres qui auraient dû vivre. Ils ne vivront pas longtemps, mais auront au moins partagé une amitié pure et sincère. Cindy Pannatier