Description détaillée

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Description détaillée
NUITS DE L’AVENTURE
Projections du vendredi 13 juin 2014
1ère PARTIE DE SOIREE
Ouverture des portes à 19H45 / Début de projection à 20H30
HIMALAYA BHOTIA, ENTRE NÉPAL ET TIBET
Un film de Denis Poulet – 75 minutes
Découvrez le Népal d'est en ouest, depuis l’Everest
jusqu'au lac Rara, grâce au nouveau filmdocumentaire de Denis Poulet filmé sur cinq ans de
voyages. Au cœur de l'Himalaya, aux confins des
plus hautes vallées, au plus près des villageois et
des nomades qui ont réussi à s'adapter aux
conditions sévères de l'altitude, cette immersion
témoigne d’une culture et de modes de vie qui
semblent aujourd'hui s’effacer irrémédiablement:
Les pistes commerciales récentes suscitées par le
développement de la Chine ouvrent désormais le
chemin à de nouvelles denrées et à des biens de
consommation qui bouleversent l’équilibre culturel
des Bhotia. Après des siècles de quiétude, les
ethnies Bhotia sauront-elles trouver leur destinée,
se préserver de ces nouveaux envahisseurs et des
affres de la fausse modernité ?
Ce documentaire a été sélectionné au Festival international du film de montagne de
Kathmandu en décembre 2013. Son auteur, Denis Poulet, accompagnateur chez
Allibert Trekking et alpiniste, cinéaste et grand collectionneur d'objets, a acquis au
fil des rencontres une réelle connaissance des cultures et des coutumes des
peuples himalayens. Il sera présent pour présenter et échanger avec le public
Qui sont les Bhotia ?
Il y a une certaine confusion dans la documentation au sujet des
Bhotia (Bhot). Ce mot est souvent utilisé comme terme générique
pour désigner ceux qui viennent du pays de Bod (Tibet). Il s'agit
donc d'une population dispersée habitant le haut Himalaya. En
raison du relief de cette imposante chaîne, les communautés
bhotia vivent isolées les unes des autres. Au Bhoutan et au
Sikkim, les Bhotia constituent le groupe majoritaire. Ils vivent aussi
à la frange nord du Népal près de la frontière tibétaine,
notamment au Mustang, au Dolpo, dans le district de Manang et
dans les vallées de Nar et Phu au nord de l'Annapurna. Les Bhotia
sont au nombre d'environ 20 000. Les Sherpas sont souvent
considérés comme des Bhotia.
Les Bhotia sont bouddhistes. Leurs croyances sont toutefois empreintes de chamanisme.
Ce sont de rudes montagnards vivant la plupart du temps au sein de petits villages isolés.
Leurs sociétés sont constituées de clans exogames patrilinéaires : on se marie à une
personne d'un clan différent et les enfants sont rattachés au clan du père qui exerce
l'autorité sur eux. Ils sont cultivateurs dans les hautes vallées et éleveurs semi-nomades
en plus haute altitude. L'hiver, ils descendent vers les centres de commerce pour y vendre
animaux, fromage, laine, couvertures afin de se procurer du riz et d'autres céréales qui
leur permettront de subvenir à leurs besoins jusqu'à la prochaine récolte. Le commerce
caravanier avec le Tibet était autrefois très répandu chez les Bhotia du Dolpo et du
Mustang. Le sel tibétain était échangé contre diverses denrées et marchandises. Il a
diminué depuis l'annexion du Tibet par la Chine. Dans certaines régions reculées, la
polyandrie fraternelle serait encore pratiquée : plusieurs frères partageant alors une même
épouse.
RÉGION DU MUSTANG
Au nord de l'Annapurna, le Mustang, ancien royaume de Lo, est habité par des Bhotia que
l'on nomme souvent Lopa (peuple de Lo). La mousson ne s’y rend pas et les conditions
climatiques sont quasi désertiques. Région fermée aux étrangers jusqu'au début des
années 1990, on ne peut s’y rendre qu’avec un permis émis à cette fin. Royaume autrefois
vassal du Népal, la monarchie y a été abolie en 1959. On y vit de l’élevage du yack, de la
mule et du mouton. De maigres cultures parsèment le fond des vallées. Les maisons aux
murs de terre sont regroupées dans des villages perchés à 3 500 – 4 000 mètres
d'altitude. On s’y déplace le plus souvent à cheval. Bouddhistes, ces Bhotia adhèrent aux
sectes lamaïstes Sakiapa et Karmapa.
RÉGION DU DOLPO
Au nord du Dhaulagiri, les Bhotia habitant la vingtaine de villages du Dolpo sont souvent
appelés Dolpa. Leurs villages ressemblent à des forteresses qui présentent beaucoup de
similitudes avec les agglomérations baltis du Karakoram. Ils pratiquent aussi l’élevage du
yack, du mouton et de la chèvre. La culture y est difficile. On doit se contenter de la
pomme de terre, de l’orge et du sarrasin. Leurs villages se situent entre 3 500 et 4 000
mètres d'altitude.
RÉGION DE MANANG
Les Bhotia de Manang, parfois désignés Manangpa, habitent les hautes vallées de la
rivière Marsyangdi dans le nord du Népal et vivent de manière beaucoup moins isolée que
les autres Bhotia. Traditionnelement agriculteurs, éleveurs et commerçants, leur culture
s'est passablement transformée et leur style de vie s'est diversifié. Bénéficiant de
privilèges commerciaux, plusieurs d'entre eux ont réorienté leurs activités commerciales et
vendent aujourd'hui divers biens de consommation produits dans le sud-est asiatique :
montres, appareils électroniques, etc.
RÉGION DES VALLÉES DE NAR ET PHU
Au nord de l'Annapurna, à environ vingt kilomètres de la frontière tibétaine, bien audessus de la limite supérieure des arbres, les vallées reculées de la Nar et de la Phu
abritent des communautés typiquement bhotia, vivant de culture, d'élevage et de
commerce.
2ème PARTIE DE SOIREE
Projection à 22H15 / Fermeture des portes à 23H30
COAST TO COAST « A PIECE OF MY HEART »
Réalisation : Olivier Aubert et Mike Blyth
Production : Mangetti Productions / Suisse/Afrique du sud - 52 minutes
Un des plus beaux films d’aventure vécue
de ces dix dernières années, primé au
festival Explorimages (Grand Prix du Jury)
ainsi que dans plus de 20 autres festivals
internationaux dans le monde.
A voir et à revoir sans modération !
Après leur grande aventure « South to South » (traversée en ULM Amérique du Sud,
Amérique du Nord, Groenland, Europe et Afrique) le sud-africain Mike Blyth et le suisse
Olivier Aubert repartent en vol sur les traces de l’explorateur Livingstone.
Leur expédition va durer quatre mois au-dessus des fleuves, des forêts, des déserts et
des paysages grandioses de l’Afrique australe. Pour ces deux amis inséparables, c’est
une façon de célébrer les 100 ans de l'aviation des frères Wright et de partager leur
passion du vol avec les africains.
C’est ainsi que, d'une côte à l'autre du continent, ils inviteront plus d’une centaine d’entre
eux à voler au milieu des nuages et à découvrir leurs pays comme jamais ils n’avaient pu
le faire jusque-là !
Commentaires de Sylvain Tesson, écrivain voyageur.
« Camarade spectateur, ce que tu vas voir dans ce film n'est pas l'histoire d'Icare !
Icare voulait se mesurer aux dieux. Il crevait de rage de ne pas être oiseau. Il voulait voler
par défi. Et le soleil l'a puni en l'envoyant par le fond.
Lorsqu'ils décollent à bord de leurs ULM, Mike et Olivier poursuivent d'autres objectifs que
de triompher de la pesanteur. Ils veulent mesurer la splendeur du monde au seul étalon de
leurs ailes éployées. Devenir une petite note de musique dans la symphonie du ciel.
S'associer aux louanges de l'aigrette et de l'albatros lorsque ceux-ci remercient le hasard de
ne les avoir pas fait naître batraciens.
Et parfois, donner l'occasion de voler à quelques hôtes rencontrés au hasard d'une étape.
Ainsi la jeune Himba de Namibie ou le petit berger du Mozambique embarqués dans l'ULM
s'apercevront que l'horizon de la vie ne s'arrête pas au voisinage du village.
Ce voyage, ils l'ont fait d'une côte à l'autre : Coast to coast.
Entre les côtes, il y a l'Afrique. Entre deux côtes, il y a le coeur. Dans ce film, les deux
battent au rythme d'un bon blues balancé comme les ailes d'un oiseau en plein vol.
COAST TO COAST c'est l'histoire de deux pilotes partis chercher la beauté en l'air et semer
la gaieté au sol.
Et la seule morale de l'aventure c'est que si vous voulez décoller vers la liberté, il ne faut
pas oublier de détacher vos ceintures. Toutes vos ceintures »
Sylvain Tesson, écrivain voyageur