Compte-rendu de la réunion des formateurs d`instructeurs ULM

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Compte-rendu de la réunion des formateurs d`instructeurs ULM
Compte-rendu de la réunion
des formateurs d’instructeurs ULM
Bordeaux le 25/03/2016
La réunion des formateurs fait suite à l’envoi du document « réflexions sur la réforme de la formation
des instructeurs » aux centres de formation. Ce document n’étant pas recevable en l’état et face à
l’urgence nous avons décidé de nous réunir pour le contester et préparer la réunion du 4 avril.
Étaient présents : (liste)
A) Nous sommes tous d’accord sur le fait que tous les formateurs doivent être informés et
impliqués dans les réflexions et les décisions.
B) L’accidentologie 2015 ne peut pas être imputée par simple a priori à un défaut de formation.
Outre le fait que ce pic peut être une aberration statistique, la conséquence de facteurs
extérieurs à notre pratique (météo, stress social et « besoin » de se défouler..), sans analyse
fine nous ne pouvons pas en tirer de conclusion.
a. A partir des documents qui ont été transmis sur les circonstances de ces accidents,
nous n’avons pas suffisamment d’informations précises pour en tirer des
enseignements.
b. Même si on peut comprendre qu’il est « juridiquement compliqué » de diffuser tous les
éléments, le profil des victimes (en particulier des instructeurs) est indispensable. La
date d’obtention IULM, l’expérience des 3 dernières années, l’équivalence ou la
formation initiale complète, la pratique sur aérodrome ou plateforme ULM, la classe et
le type de machine….sont autant d’éléments sans lesquels il est impossible de
travailler.
c. La formation n’est qu’un des nombreux axes de réflexion pour améliorer la sécurité,
elle ne doit pas être considérée comme a priori « coupable ». C’est pourquoi nous
parlerons dans nos travaux d’améliorer LA FORMATION, même si bien sûr notre but
commun est de voler sereinement.
C) L’ULM c’est 6 classes. L’analyse et toute décision concernant l’ULM en général doit
nécessairement être conforme à la réalité des 6 classes. A défaut il est impératif de préciser
la/les classe(s) concernée(s) ou exclue(s).
D) Nous réaffirmons que la sécurité ULM passe par la responsabilisation nécessairement
associée à la confiance, donc au système déclaratif. Poser une nouvelle règle n’a jamais
empêché les irresponsables de s’en affranchir.
E) Propositions :
a. Création d’un collège des formateurs :
i. Composition :
1. Les responsables pédagogiques de tous les centres de formation
2. Les délégataires des responsables pédagogiques
3. Les formateurs délégataires pour les différentes classes
4. Les directeurs techniques nationaux (DTN et CTN)
5. Le président de la commission enseignement FFPLUM
ii. Sont invités ;
1. Les représentants de la DGAC
2. Les présidents des organismes représentatifs
3. Toute personne que le collège jugera pertinente
iii. Missions :
1. Organiser une réunion annuelle de tout le collège dont la composition
est définie ci-dessus.
2. Mettre en place un système d’information centralisé
3. Mettre en place un référentiel de formation avec les spécificités de
chaque classe. Ce référentiel définira les objectifs à atteindre chacun
restant libre de ses choix pédagogiques pour y arriver.
4. Proposer les thèmes a aborder en actualisation en laissant une part
d’autonomie au formateur pour traiter des sujets spécifiques.
b. Pour l’audit des centres de formation la DGAC pourra solliciter les DTN/CTN
c.
Pour devenir formateur les instructeurs devront être titulaires de leur qualification
depuis au moins 3 ans.
d. Actualisation des instructeurs :
i. La validité de la qualification instructeur passera de 2 à 3 ans.
ii. L’actualisation de fera en 2 UV, une journée en salle et un test en vol.
iii. Ces 2 UV pourront être passées dans les 3 ans à des dates différentes et
dans des centres différents et feront l’objet de 2 attestations distinctes.
iv. Un instructeur n’ayant pas renouvelé sa qualification dans le délai devra faire
un stage de remise à niveau (à définir) pour revalider.
e. Formation des instructeurs :
i. Phase formation initiale
1. L’entrée en formation Initiale devra être actée (actuellement ce n’est
pas dans les textes mais déjà en place dans certains districts).
2. En plus de l’évaluation actuelle pour entrer en formation initiale le
candidat attestera sur l’honneur d’une expérience aéronautique d’un
minimum de 100 heures.
3. Nous avons également évoqué la possibilité que le candidat soit
parrainé par un instructeur. Cette deuxième solution présente
l’avantage d’intégrer les instructeurs dans la chaîne de
responsabilisation, et présente un intérêt majeur si le candidat est
connu (volant dans cette structure par exemple). Cette proposition
émane des « assises instructeurs paramoteur » du 20/01/2016.
4. Les objectifs de la formation initiale seront spécifiés dans le
référentiel élaboré par le collège.
ii. Test final instructeur
1. Il nous paraît important de réaliser ce test à l’issus de la formation
initiale, avant l’entrée de l’élève en statut d’instructeur stagiaire. En
effet sous le statut instructeur stagiaire, le candidat commencera à
former des élèves.
2. Le testeur devra être indépendant du centre de formation.
3. Le candidat pourra passer son examen dans la structure du testeur
4. Le testeur pourra se déplacer dans la structure de formation pour
procéder à l’examen du candidat. Cette deuxième option a l’intérêt de
ne pas déstabiliser le candidat avec un aéronef qu’il ne connait pas.
iii. Phase instructeur stagiaire
1. Elle conserve tout son sens pour accumuler de l’expérience sous le
contrôle du formateur.
2. Les objectifs de la phase instructeur stagiaire seront spécifiés dans le
référentiel élaboré par le collège.
f.
Équivalences.
i. Les équivalences sont supprimées.
ii. Il a été proposé de conserver les passerelles inter-classes et FI/FE (avion
hélico) mais le candidat devra effectuer la formation initiale comme définie cidessus, avant de se présenter à l’examen. Il pourra si c’est justifié (à préciser)
être dispensé de la phase instructeur stagiaire.
Prochain rendez-vous, lundi 04 Mars à Paris.