I. Introduction Citiz Toulouse est une coopérative qui propose un

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I. Introduction Citiz Toulouse est une coopérative qui propose un
Citiz
I. Introduction
Citiz Toulouse est une coopérative qui propose un service d’autopartage de véhicules. À
l’origine, la coopérative s’appelait Mobilib et elle a intégré, en 2011, le Réseau France
Autopartage qui est devenu Citiz. Il y a plusieurs structures qui se sont associés au sein d’un
réseau d’autopartage en France sous la marque Citiz qui essaie d’avoir une uniformisation au
niveau de l’offre, des tarifs. Cela permet de partager aussi les coûts de communication, de
faire des économies d’échelles au niveau de certains coûts.
Citiz possède environ 40 véhicules répartis sur 22 stations sur les villes de Toulouse et
Ramonville. Les voitures sont achetées par Citiz et lui appartiennent. Elles sont amorties sur
5 ans et il y 3 catégories de véhicules (Toyota, Renaud…) : citadines, voitures de taille
intermédiaires et ludo-space (voitures plus grandes, familiales).
Plusieurs abonnements et plusieurs tarifications sont proposés. Il y a ainsi 2 coûts :
Coût d’abonnement. 3 formules d’abonnement : 16€, 8€, 0€.
Coût d’utilisation. Coûts à l’heure et au kilomètre. Plafonnement sur les coûts à
l’heure pour la journée et pour 15 jours. → Prix dégressifs
Plus on prend une formule d’abonnement à tarif élevé plus les coûts d’utilisation sont faibles.
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II. Principe
Le but est de répondre à tous les usages dont on peut avoir besoin quand on ne possède pas de
véhicule. Aujourd’hui les coûts de possession de véhicules sont tellement importants que
lorsque l’on habite dans une grande ville, par exemple dans le centre ville de Toulouse, on
peut se passer d’une voiture personnelle, on peut utiliser les transports en commun, le vélo …
L’intérêt de Citiz est de louer une voiture à des tarifs proches des coûts d’utilisation
uniquement quand on en a besoin, pour les besoins en quelque sorte “immuables” (faire des
courses, partir en week-end, en vacances…).
Citiz est une entreprise qui propose des services en B2B et B2C. Citiz s’adresse à la fois aux
particuliers (assez grand coeur de cible) et aux entreprises (plus intéressant financièrement).
Donc une offre adaptée aux particuliers et aux entreprises. L’objectif étant de s’adresser à
tout le monde, cela peut donc concerner des artisans, des commerçants, des grandes
entreprises... Cela concerne principalement des sociétés implantées en centre ville. L’intérêt
pour les professionnels étant d’avoir une voiture près de son lieu de travail.
On note que le budget prévisionnel est pour 2016 de 450 000€ de CA (donc à peu près
10000€ par véhicule) et on note des subventions à hauteur de 22 000€ partagées entre Tisséo
et Toulouse Métropole. On a aussi une assemblée assez diversifiée au sein du conseil
d’administration. En effet, le conseil d’administration est composé de la manière suivante : il
y a 25% de salariés, 35% d’usagers, 30% de partenaires publics et 10% de partenaires privés.
III. Conception
Le réseau est national mais chaque structure s’occupe de son propre marché local. À
Toulouse, Citiz fonctionne ainsi que sur la commune. En effet pour que le concept marche
économiquement, il faut qu’il y ait une certaine densité au niveau des voitures et des stations,
afin d’avoir accès assez rapidement à un véhicule. À noter qu’il y a une interopérabilité c’est
à dire qu’on peut utiliser sa carte d’abonnement Citiz dans les autres villes qui sont aussi
adhérentes au réseau. L’opération en réseau permet ainsi d’étoffer l’offre.
Il y a sept personnes qui sont salariés par l’entreprise. On y compte : une directrice générale,
une responsable administrative, une personne chargée de l’accueil, un préparateur de véhicule
qui gère notamment les réparations et enfin trois personnes sont engagées dans le cadre de
leur service civique.
On peut alors se demander combien de personnes utilisent cet outil. On peut compter une
base de 1600 conducteurs. Sachant qu’il peut y avoir des inscriptions sans abonnements, sans
paiement mensuel. On en vend alors à une base de conducteurs réguliers : on peut compter
environ 200 personnes. Actuellement, ces chiffres restent stables. La population déjà
convaincue par le concept a été touchée et Citiz cherche à travers son nouveau projet YEA de
freefloting d’élargir le public touché.
On note également que le public touché est principalement des personnes entre 25/30 et 40
ans (profil abonné), ayant fait des études, qui ont les moyens et qui résident en centre ville.
C’est assez bien équilibré entre particuliers et professionnels.
IV. Proposition de valeur
Avec Citiz, le moyen principal de transaction est l’argent. En effet, il y a des droits d’entrée,
des frais d’inscription : 40€ ou 20€ (tarif réduit pour les demandeurs d’emplois, les étudiants,
les jeunes). On peut aussi avoir des autorisations de prélèvement pour l’assurance. On a une
facture alimentée au cours du mois, au fur et à mesure de leur utilisation et les utilisateurs
sont facturés à la fin du mois.
Le projet de Citiz va se développer avec une nouvelle proposition de freefloting. Citiz va
proposer des voitures que l’on pourra prendre et laisser à un endroit sans système de borne, il
y aura juste un périmètre à respecter. En ce qui concerne l’auto partage, Citiz a certainement
atteint une certaine maturité en ce qui concerne la ville de Toulouse, en tout cas avec la forme
dans laquelle est la coopérative actuellement et ses difficultés de communiquer.
Les arguments de Citiz auprès des utilisateurs sont partagés entre le fait de faire des
économies et le fait que ce soit bon pour l’environnement. Les principes prédominants à Citiz
sont : la démocratie, la solidarité, le collectif et l’environnemental. Le principe démocratique
correspond au fonctionnement en coopérative. Tout le monde peut participer, il n’y a pas
d’actionnaires, et c’est une coopérative donc ce n’est pas à but lucratif.
Le principe environnemental est notamment dû au fait qu’une voiture en auto-partage
équivaut à 9 véhicules particuliers remplacés. Cela représente bien les gains qu’on peut faire
au niveau de la place en ville (stationnement) et également en termes de pollution.
Les principales valeurs de Citiz sont des valeurs démocratiques et de partage comme on a pu
l’expliquer plus haut.
La principale motivation pour Citiz est d’aller vers une société moins consommatrice, qui
aurait plus de valeur de partage et moins de possession. Citiz veut passer de la possession à
l’utilisation ce qui est totalement différent.
On peut considérer qu’à Toulouse, il n’y a pas encore trop de concurrence. La seule
concurrence actuelle est Zipcar mais qui n’a qu’une seule voiture à la gare Matabiau. Zipcar
est un gros opérateur d’autopartage aux Etats-Unis mais pas encore en France.
Le concept existe déjà en Allemagne. C’est un système qui fonctionne plus en Allemagne
qu’en France. Citiz s’inspire de ce qui est fait en Allemagne pour son développement et
notamment pour son nouveau projet de fleefloting. Citiz propose un système d’auto partage
où différents utilisateurs peuvent prendre une voiture pendant le temps qu’ils souhaitent.
V. Communauté
Citiz essaye de faire vivre sa communauté aux travers de différentes actions. En effet, la
coopérative essaye d’organiser une vie autour des utilisateurs. Les services civiques ont plus
de moyen pour organiser cela. Citiz organise tous les mois des rencontres avec ces
utilisateurs (environ une quinzaine de participants à chaque fois) dans des lieux de rencontre.
Chacun échange sur son expérience au volant d’une voiture Citiz. Ceci est très intéressant
pour Citiz car ils peuvent voir les retours.
La coopérative essaye également de mettre en place des ateliers qui s’adressent aux
coopérateurs (personnes qui ont une part sociale dans l’entreprise) pour essayer de
développer l’entreprise sur certains points. Cela a découlé sur le projet d’ambassadeur Citiz :
les ambassadeurs sont chargés de la promotion de Citiz pour pouvoir en parler au mieux et
ainsi répondre aux questions des utilisateurs.
Les personnes qui font partie de la communauté donnent des idées aux concepteurs de Citiz
mais surtout sous la forme de remarques. De plus les coopérateurs ne sont pas forcément des
utilisateurs de Citiz, mais ils donnent tout de même beaucoup d’idées constructives.
De plus, Citiz est une SIG (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). Ainsi toute personne,
publique ou privée, peut souscrire des parts sociales (cela leur permet notamment de
participer aux Assemblées Générale) et ainsi alimenter le capital de Citiz. Les abonnés
peuvent donc devenir coopérateurs. Le système est démocratique : quel que soit le nombre de
part que les personnes détiennent, quel que soit leur quantité d’entrée au capital, ils ont dans
tous les cas une voix. Il y a actuellement 175 coopérateurs pour 259 parts sociales de 750€.
Capital de 194 250€. Citiz est soutenue par les collectivités : Toulouse Métropole, Tisséo qui
détiennent un certain nombre de parts sociales à Citiz.
VI. Résultat
Citiz étant une petite structure, la coopérative n’a donc pas énormément de moyens dans la
communication et rencontre des difficultés à attirer de nouvelles personnes, de nouveaux
utilisateurs. C’est aussi pour cela qu’ils souhaitent développer leur nouveau projet de
freefloting. Ce nouveau projet qui présente une nouvelle charte graphique, un nouvel univers
: des voitures rouge avec en gros l’inscription YEA sur la porte. Le but est d’attirer un public
plus jeune, en permettant notamment l’accès via une application et ainsi d’élargir le champ de
public. Ce nouveau projet est basé sur le principe du freefloting : au sein d’un périmètre les
voitures peuvent être prises et déposées n’importe où.
VII. Conclusion
Citiz est une coopérative nationale française qui propose un service d’auto-partage à
des professionnels et à des particuliers. Partant du constat que le coût financier et
environnemental de possession d’une voiture est très élevé, Citiz a choisi de proposer un
service qui permet à tous d’avoir accès à une voiture quand ils en ont besoin en leur faisant
payer des tarifs au plus proche des coûts d’utilisation.
Au niveau de Toulouse, malgré ses difficultés à communiquer, à se faire connaître et à
agrandir le réseau d’utilisateurs, Citiz est en passe de se développer notamment avec son
projet de freefloting qui, en supprimant le système de borne, permettra de déposer la voiture à
un autre endroit que là où on l’a prise, dans une zone de stationnement donnée. D’une
manière plus globale, le concept de ce NBM est déjà étendu dans la mesure où il existe déjà
dans d’autres pays, comme en Allemagne où il connaît un franc succès (DriveNow, Flinkster,
Car2Go…) ou aux États-Unis.
Ce NBM s’inscrit totalement dans le cadre de l’économie collaborative où l’usage d’un
véhicule prédomine sur sa possession, sa propriété. C’est un modèle viable en ce sens qu’il
présente des avantages économiques, financiers pour les utilisateurs qui font des économies
mais aussi qu’il a un impact plus réduit sur l’environnement. L’une des limites que l’on peut
trouver à ce modèle est justement son impact environnemental non nul et non négligeable
qui, bien qu’il est réduit par rapport au modèle plus commun de possession de voiture actuel,
reste un problème.
Les critères de sélection du NBM :
NBM basé sur
proposition claire ?

Bénéfices partagés
entre parties
coopérantes ?
NBM basé sur
différentes valeurs ?
Quelles valeurs
créées et pour qui ?

Utilisation d’autres
formes de
transaction ?

Utilisation de
moyen de paiement
autre que l’argent ?

NBM instaure une
collaboration entre
les parties ?

Valeurs créées
réutilisables ?
NBM fondé sur
l’accès et la
réutilisation ?

NBM évolutif ?
Explication ?

Site internet : http://toulouse.citiz.coop/
Etude réalisée par Charly Moine et Eva Daudet

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