Maison pour l`égalité femmes-hommes - Lettre d
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Maison pour l`égalité femmes-hommes - Lettre d
Si vous ne visualisez pas ce message correctement, consultez la page en ligne Novembre 2010 Edito 25 novembre : « Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes » Depuis 1999, l'Organisation des Nations Unies a déclaré le 25 novembre « Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes ». En France, les violences conjugales ont été déclarées grande cause nationale en 2010. Le coeur de la campagne nationale cible les enfants qui sont trop souvent témoins de ces situations de violence : au-delà du traumatisme affectif subi, le risque est grand qu'elles et ils intègrent ce rapport déviant entre les femmes et les hommes comme la norme, comme un modèle. Les violences de genre, qui affectent en grande majorité les femmes, sont encore trop courantes en France comme dans le reste du monde. En 2002, une enquête nationale de grande ampleur a été réalisée afin de quantifier ce phénomène : les chiffres de cette enquête sont toujours d'actualité et révèlent notamment qu'une femme sur dix est confrontée à une situation de violence dans le cadre conjugal. 30 000 femmes sont victimes de viols chaque année, et 16% des 18-25 ans ont déclaré avoir subi des agressions à caractère sexiste dans l'espace public dans les 12 derniers mois. Cette enquête montre également qu'il existe un lien entre les différentes formes de violences (physique, sexuelle, psychologique et symbolique) et les sphères dans lesquelles elle s'exercent (espace public, sphère privée, cadre scolaire, etc) : on parle du « continuum des violences ». Le coût social, humain, mais aussi économique de la violence est un véritable fléau pour toute la société. C'est pourquoi, aujourd'hui encore, la lutte contre toutes les formes de violences sexistes est un enjeu majeur de cohésion sociale, de vivre-ensemble, de liberté et de citoyenneté. A ce titre, la ville d'Echirolles a pris des engagements forts pour lutter contre ces violences, à travers l'adoption d'un plan de lutte contre les violences faites aux femmes en 2008. La ville est par ailleurs membre de l'association des Elu-es contre les violences faites aux femmes depuis 2009. Cet engagement s'inscrit dans une politique plus globale de lutte contre le sexisme et de promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes. Sylvette ROCHAS, Adjointe au Maire d’Echirolles Egalité Femmes-Hommes & Développement culturel L'agenda de l'agglo • Colloque "Violences conjugales : • Théâtre "L'errance est immobile" comment les prévenir ? " par (FITA) l'association Milena Lundi 8 novembre 8h30-17h Vendredi 26 novembre 20H30 Théâtre Prémol, Grenoble Grand Amphithéâtre, Centre régional de Dans le cadre du Festival International de Théâtre documentation pédagogique, 11 avenue du Action (le FITA), "L'Errance est immmobile", Général Champon, Grenoble spectacle dont nous vous parlions déjà dans les L'association Milena, CHRS spécialisé dans l'accueil RdV de Juin, sera présenté fin novembre. et l'accompagnement des victimes de violences "Trois femmes, qui se croisent, se frôlent, s’ignorent, s’entraident, se regardent, se battent, se parlent, s’aiment, hurlent, rient, pleurent. Trois femmes pour une infinité de chemins et d’histoires de vie. Trois femmes qui portent les mots d'autres femmes, avec pudeur et engagement. conjugales, organise un colloque sur la question de la prévention des violences conjugales. Au programme : Ouverture : Olivier Noblecourt, élu à Grenoble, et Joséphine Kudin, chargée de mission aux droits des femmes et à l'égalité pour la préfecture de l'Isère "Identité sexuelle et violence" : André Ciavaldini, psychanalyste "Exemples d'actions de prévention des violences" : Marie-Jeanne Grange, Présidente du CIDFF de l'Isère "La prévention en milieu scolaire" : Claire Sahys, membre de l'association FIL "Pour un plan global de prévention des violences conjugales" : Liliane Dalligand, professeure de médecine légale et présidente de l'association "VIFF SOS Femmes" "Clôture" : Jean-Marc Jouffe, président de Milena, et Brigitte Périllié, VicePrésidente du Conseil Général chargée du droit des femmes et de l'égalité Inscription : 20 euros Renseignements auprès de l'association Milena + d'infos : tél. 04.76.29.10.21 Création sur la thématique de l’errance féminine, construite en lien avec l'association Femmes SDF et avec un groupe de femmes étant ou ayant été en grande précarité, à la rue ou en errance, « L’errance est immobile » propose un questionnement des causes et effets de la galère, avec pour filtre l’émotion. " . Directrice Artistique : Alice Maurel Mise en scène/ scénographie : Guillermo Manzo -. Avec : Alice Maurel, Marie Neichel, Delphine Prat Photographies : Flore Lagarde Conseillère artistique : Sloane Kersusan - Coproduction Association Femmes SDF et Compagnie L’Envol - Avec le soutien de la Fondation Abbé Pierre, de la Caisse d’Epargne et de la Région Rhône - Alpes. + d'infos : voir le site • Conférence débat avec Marlène • Théâtre "Femmes en situation de crise" Tuininge, Présidente de la Ligue (FITA) Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté (LIFPL) Lundi 8 novembre 20h Salle Millet, 11 rue Millet 38000 Grenoble Samedi 27 novembre 15h Théâtre Prémol, Grenoble "Les femmes traversent toutes sortes de crises : crise économique, crise sociale, crise de nerfs, crise de paranoïa, crise professionnelle, crise Présentation du bilan de la rencontre de la 3ème passionnelle, crise existentielle, crise d'angoisse, Marche Mondiale des Femmes à Bukavu (Congo). pays en crise... Elle rendra compte des avancées des différents A travers des pratiques artistiques haïtiennes et groupes de femmes. Des femmes venues de plus françaises seront définis collectivement les « états de 50 pays se sont retrouvées le 17 octobre 2010 de crise » les plus urgents à dire, partager, et pour clôturer la troisième Marche mondiale des porter sur la scène publique. Femmes A l'initiative du collectif grenoblois de la Marche Mondiale des Femmes Altenatifs, APARDAP, ATTAC, CADTM, Cercle Laïque, CIIP, CNTE, FASE, FAL, Femmes Egalité, Femmes en noir 38, FEN 38, GERFA, LDH, LIFPL, mouvement de la Paix, NPA, PCF, Planning familial. + d'infos : envoyer 1 mail Deux compagnies de théâtre ont décidé de collaborer pour rendre visible les situations de crises que traversent des femmes, en Haïti et en France. Leurs histoires sont portées sur la scène publique par L’Atelier Toto B et Les Fées Rosses pour faire connaître et faire réagir à ce que des femmes vivent de beau, d’injuste, d’étonnant, de banal et d’engagé. La création artistique permet de partager les rêves des femmes, leurs galères, leurs luttes, leurs joies, leurs droits, leurs envies et leurs • Conférence-débat organisée par forces pour en prendre conscience et agir sur le l'association Solidarité Femmes monde. Mardi 23 novembre 17h30 - 19h C’est ici et ailleurs, à Port-au-Prince comme à A déterminer Grenoble." Autour du 25 novembre, l'association vous invite à + d'infos : voir le site un débat prometteur qu'elle organise sur le thème « Amour et Violence» le 23 novembre en fin d'après midi. Débat ouvert à tous et gratuit, animé par deux intervenantes psychologues : Françoise Rey et Sandrine Delattre (directrice de CMPP). • Théâtre "Rouge + Bleu = Violet" (FITA) Samedi 27 novembre 16h Théâtre Prémol, Grenoble "Naïma Zitan, une des rares plumes du théâtre Venez réfléchir autour des questions suivantes : - En quoi l'amour et la passion amoureuse peuvent engendrer la violence ? - En quoi l'amour entre deux êtres peut persister malgré des accès de violence parfois répétés ? - Quelle place a le corps dans cet amour violenté ? + d'infos : tél. 04 76 40 50 10 féminin marocain, propose ici une création qui ose briser les tabous et dénonce la violence faite aux femmes sous toutes ses couleurs – physique, psychologique, verbale. Le spectacle met aux prises deux personnages féminins qui se rencontrent chez un artiste-peintre : Salwa, l’universitaire, diplômée en littérature française et Dahlia, la femme mûre qui, en cumulant des expériences aussi riches qu’édifiantes dans la vie, est devenue forte. De fil en aiguille et d’une histoire à une autre, c’est tout le passé de Dahlia qui remonte à la surface. • Rencontre autour de la journée du 25 novembre Jeudi 25 novembre 14h - 18h Dans violet il y a viol. On dit que la personne violente voit rouge. La violence engendre des bleus Maison des Coulmes, Eybens sur la peau qui finissent par virer au violet. Et des L'association Synergie contre les violences, la bleus à l'âme... Mission Locale d'Eybens le centre de planification et le centre social des Coulmes organisent une A travers l'histoire de Salwa et Dahlia, la pièce après-midi autour de la journée internationale pour s’interroge sur le sens de la vie et la possibilité de l'élimination de la violence à l'égard des femmes. communiquer sans violence, physique ou Au programme : discussions, atelier d'écriture, psychologique. En français, en arabe et en exposition, quizz, mots croisés, etc. amazigh." + d'infos : envoyer 1 mail . Texte et mise en scène : Naima Zitan Scénographie : Badria el Hassani - Avec : Latefa Ahrrare et Dounia Boutazzout Chant : Hayat Boukhriss - Bande vidéo : Rachid Kasmi - Photographie : Larbi Retal - Production : Théâtre Aquarium Spectacle adapté pour un public francophone + d'infos : voir le site Les actus du site internet Le Père-Noël serait-il sexiste ? A l'approche de Noël, voilà nos boîtes aux lettres de nouveau assaillies par les catalogues de jouets et leur lot de clichés... Alors que l'industrie du jouet fait preuve d"une imagination sans mesure pour égayer le 25 décembre de nos bambin(e)s (et moins celui de notre porte-monnaie) et que les grands producteurs de jouets rivalisent d'ingéniosité pour proposer le produit dernier cri qui fera un tabac cette année, il est un bien un domaine où l'originalité fait défaut. Cette année encore, la sempiternelle division des catalogues de jouets entre "pages roses" (pour les filles, est-il nécessaire de le préciser ? ) et "pages bleues" (pour les garçons) est à l'honneur. Voilà qui ne manquera pas de contraindre les plus jeunes dans leur choix de loisirs au moment de rédiger leur liste au Père-Noël, à un âge où entrer en conformité avec les attentes des adultes en matière d'identité sexuelle est crucial pour l'enfant. Parmi tous ces catalogues de jouets, les moins stéréotypés d'entre tous se contenteront de "suggérer" , via les couleurs employées et le choix des visuels (des filles pour les aspirateurs miniatures, des garçons pour les circuits automobiles), une division sexuée des activités et des rôles, quand d'autres afficheront en grosse lettres "Filles" et "Garçons" en haut des sections respectives... Quand on sait l'importance du jeu et de l'imaginaire dans le développement identitaire de l'enfant et sa représentation du monde, comment ne pas regretter qu'il soit proposer aux petites filles de jouer "à faire le ménage" quand les petits garçons sont invités "à faire la guerre" ? Comment ne pas y voir une forme de "sexisme ordinaire", à peine dissimulé et cuisiné à la sauce Disney, qui limite l'univers dans lequel peuvent se projeter les enfants et qui conditionne leur choix de vie futurs en fonction de leur sexe ? Que les petites filles d'aujourd'hui préfèrent le rose pour jouer à la princesse, alors que les garçons portent plus volontiers du bleu pour jouer au foot est une chose. Que les catalogues de jouets gomment la possibilité que les choses soient différentes en est une autre : on appelle cela du sexisme. Depuis plusieurs années, l'association Mix-cité Rennes mène une campagne intitulée "Pas de cadeau pour le sexisme" à l'approche des fêtes. Elle a même publié un "catalogue" pour prévenir contre le sexisme des jouets proposés aux enfants, que vous pouvez consulter en ligne : http://mixcite.rennes.free.fr/IMG/pdf/ Catalogue_-_Pas_de_cadeaux_pour_le_sexisme_version_compressee-2.pdf Maintenant, à vous de jouer : vous avez repéré des catalogues, des magasins ou des marques qui ne tombent pas dans cette caricature ? Ou au contraire, d'autres à qui l'on décernerait sans rougir la palme du sexisme ? Faites nous part de vos avis, tuyaux, et autres remarques, ça nous intéresse ! La France, mauvaise élève en matière d'égalité femmeshommes Un classement international établi par le World Economic Forum a récemment révélé un net recul de la France en matière d'égalité entre les sexes. Classée 18ème en 2009, elle décroche péniblement la 46ème place (sur 134 pays) en 2010. Meilleure au classement concernant l'accès à la santé et l'éducation, c'est sur le terrain économique et politique que l'Hexagone accuse les plus grandes difficultés. Ou comment les diplômes prometteurs des jeunes filles ne se traduisent pas dans leurs carrières une fois entrées sur le marché du travail... Ainsi, il existe toujours un écart moyen de 17% entre le salaire des femmes et celui des hommes. Les "plafonds de verre" perdurent également, ces seuils très difficilement franchissables qui maintiennent les femmes à l'écart de la plupart des positions de pouvoir, tant dans la sphère politique que professionnelle. En matière d'écarts salariaux, la France se voit reléguée en queue de peloton, avec une 127ème place qui en dit long sur la mise en application du principe d'égalité salariale, pourtant inscrit depuis 1983 dans la législation française (avec la loi Roudy) et régulièrement rappelé à l'agenda politique (la dernière loi en date remonte à 2006). C'est donc un bilan contrasté : si l'égalité entre les femmes et les hommes a largement progressé en France en un siècle, le chemin qui reste à parcourir est encore semé d'embûches et de paradoxes. Pour aller plus loin : Voir l'article de l'Expansion : http://www.lexpansion.com/economie/la-france-chutederriere-le-kazakhstan-dans-l-egalite-hommes-femmes_240561.html Vous trouverez également, à la Maison pour l'égalité femmes-hommes les travaux de Margaret Maruani, experte sur le sujet (Travail et emploi des femmes aux édition Repères), ou encore un rapport de la Commission Européenne publié en Janvier 2010 sur le thème : "Plus de femmes aux postes de responsabilité, une clé de la croissance et de la stabilité économique". Des enseignements d'un genre nouveau à Sciences Po Paris La France, bien qu'elle soit la patrie de l'éminente Simone de Beauvoir, qui révolutionnait les modes de penser le genre et le sexe dés 1949 en publiant le Deuxième sexe, accuse un retard certain en matière d'études sur le genre. L'université française, largement devancée par ses homologues anglo-saxonnes notamment, ouvre néanmoins ses portes depuis quelques années à des enseignements et des recherches portant sur les questions de genre, de rapports sociaux de sexes et de sexualités. La dimension construite des identités sexuelles, la contingence du féminin et du masculin à travers le temps, la dimension genrée de l'organisation sociale et des relations de pouvoirs, ou encore l'intégration de cette question dans la construction de l'action publique, sont autant d'axes de travail qui trouvent un écho grandissant dans les laboratoires de recherches et les salles de cours en France. Preuve s'il en est, l'ouverture d'un programme dédié aux questions de genre dans la prestigieuse école parisienne Sciences Po. Le programme PRESAGE, qui compte parmi les membres du comité scientifique des grandes figures de la pensée féministe française, telles que Françoise Héritier, Geneviève Fraisse ou encore Elisabeth Badinter, débutera le 20 octobre prochain et ouvre des perspectives prometteuses pour la recherche sur le genre. Pour voir l'article du Monde à ce sujet : http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/10/sciences-po-pensesexes_1421622_3224.html ou "lire la suite" sur le site internet Maison pour l’égalité femmes-hommes - 2, rue Picasso - 38130 Echirolles Tél. 04 38 70 17 70 Désinscription