Charles-Edouard Guillaume - Physicien, Prix Nobel en 1920

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Charles-Edouard Guillaume - Physicien, Prix Nobel en 1920
Charles-Edouard Guillaume - Physicien, Prix Nobel en 1920
Issu d'une famille d'horlogers installée
à Fleurier (Neuchâtel - Suisse),
Charles - Édouard Guillaume a
découvert l'invar, alliage de fer et de
nickel, à dilatabilité invariable. Ce
nouvel alliage allait résoudre
l'irrégularité de fonctionnement des
garde-temps due au changement de
température. En lui dédiant une rue, La
Chaux-de-Fonds témoigne sa
reconnaissance à ce grand savant
neuchâtelois qui a permis l'essor de
l'horlogerie de précision et ainsi
contribué à la réputation de la ville
dans le monde entier.
détails >>
Portrait de Charles-Edouard Guillaume,
Pastel de L.-C Breslau, 1922
Fondation mémoriale Chs-Ed. Guillaume
Charles-Edouard Guillaume (1861 - 1938)
Prix Nobel de physique en 1920.
Docteur honoris causa des Universités de
Genève, Neuchâtel et Paris.
Membre de l'Institut de France, de l'Institut
national genevois, de la Société
neuchâteloise des Sciences naturelles, de
The Physical Society of London, de
l'Académie des Sciences de Russie, etc.
Grand officier de la Légion d'honneur.
Communier de La Chaux-de-Fonds à titre
honorifique en 1936.
Né le 15 février 1861 à Fleurier (Neuchâtel /
Suisse) dans une famille bourgeoise où
l'horlogerie se pratique depuis quelques
générations, il baigne dès son enfance dans
un milieu horloger. Les souvenirs de l'atelier
familial ne l'ont pas empêché d'être témoin du
début de la production industrielle dans le
Val-de-Travers. La maison familiale demeure
sa vie durant un havre de paix où il aime à se
retirer.
Très jeune, au contact d'un père qui cherche
sans cesse à améliorer sa technique et qu'il
admire, il émet le désir d'amener des
perfectionnements à la montre.
Ch.-Ed. Guillaume poursuit ses études et
expérimente ou fait expérimenter les
caractéristiques de son nouvel alliage dans
des conditions particulières.
Outre son application à la mesure des
longueurs, c'est dans la mesure du temps
que son invention va permettre les plus
grands progrès.
Le balancier compensateur qui équipait les
gardes temps laissait subsister un défaut
dans la compensation thermique. Ce défaut,
dit " erreur secondaire " apparaissait dans les
températures situées entre 4° C et 39° C. La
marche de la montre pouvait être altérée et
présentée une avance de 2 à 3 secondes par
jour à une température de 18° C. Le
remplacement du balancier traditionnel par le
balancier Guillaume ou balancier intégral en
alliage de fer-nickel à 42 % annule cette "
erreur secondaire ".
Dès 1912, ses recherches amènent
Guillaume à la découverte d'un autre alliage
qualifié d'élinvar (pour élasticité invariable),
qui permettra la fabrication d'un spiral
compensateur. Celui-ci, associé au balancier
monométallique, allait assurer une
Après de médiocres études secondaires
menées à Neuchâtel, il entre à l'Académie du
chef-lieu en Faculté des sciences et
commence sa formation en physique.
De 1878 à 1882, il étudie à l'École
Polytechnique fédérale de Zurich, présentant
à la fin de ses études une thèse intitulée Les
condensateurs électrolytiques.
Sa formation très complète lui permet
d'obtenir un poste en 1883 au Bureau
international des Poids et Mesures (BIPM) à
Sèvres (Paris).
Rapidement ses travaux sur la métrologie
(alors que de son propre aveu ce n'était pas
son domaine de prédilection !) le conduisent
à être nommé adjoint du BIPM (1889).
Sa notoriété croissante le mène vers
l'enseignement universitaire, il est appelé en
1904 à la chaire de physique de la Faculté
des sciences de l'Université de Genève.
Cherchant à associer encore plus Ch.-Ed.
Guillaume et ses recherches à la destinée du
BIPM, le poste de directeur-adjoint du BIPM
est créé pour lui.
Il en est nommé directeur en 1914 et après
une carrière de 53 ans au BIPM il prend sa
retraite en 1937, une année avant son décès.
Dès le début de ses recherches en 1894, la
carrière de Ch.-Ed. Guillaume est marquée
par son obstination à améliorer la fiabilité des
alliages des métaux destinés à la métrologie,
mesure des longueurs comme mesure du
temps. C'est plus de 600 alliages qu'il fait
fabriquer et qu'il teste.
En 1896, ses expériences portent sur un
alliage composé de fer et de 36% de nickel
qu'il nomme invar, à dilatabilité invariable. Ce
nouveau métal a une dilatabilité d'un tiers
plus faible que celle du platine irradié,
considéré jusqu'alors comme le métal le plus
fiable en métrologie.
compensation complète.
Toutes ces recherches menées sur les
alliages par Guillaume ont non seulement
permis une plus grande fiabilité dans les
instruments de la mesure du temps et des
longueurs, mais a favorisé l'essor de toute
une métallurgie de précision.
Tiré de:
Catherine Cardinal, Le mètre et la seconde,
Charles-Edouard Guillaume (1861-1938),
Prix Nobel de physique, Musée international
d'horlogerie, 1988.
Charles Thomann, L'histoire de La Chaux-deFonds, inscrite dans ses rues, Ed. Du Griffon,
1965

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